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Point de presse de M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de PME et d’allègement réglementaire, et M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de développement régional

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Wednesday, March 26, 2025, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-sept minutes)

M. Paradis : Bonjour, tout le monde. J'aimerais commencer par saluer ma collègue Catherine Gentilcore, députée de Terrebonne, qui va vivre un grand moment aujourd'hui. C'est son entrée au salon rouge de l'Assemblée nationale. J'ai très hâte de lui souhaiter la bienvenue dans les banquettes de l'opposition aujourd'hui, en tout cas tout à l'heure. Donc, c'est un grand jour.

Je sens que vous aurez quelques questions à propos du budget du Québec qui nous a été présenté hier. Je pense que les Québécois et les Québécoises doivent retenir une chose, c'est que le gouvernement fait encore beaucoup de communication. Il nous dit : En raison de la guerre commerciale qui est menée par Donald Trump, on présente un budget dans une situation difficile. Or, la situation précaire dans laquelle se trouvent les finances publiques du Québec n'est pas due à la guerre tarifaire menée par le gouvernement de Donald Trump. C'est le résultat de la mauvaise gestion des finances publiques par le gouvernement de la CAQ au cours des sept dernières années. Quand on regarde le coût annoncé de cette guerre commerciale, c'est-à-dire l'impact sur, par exemple, la réserve que le gouvernement se garde en cas d'imprévus, un demi-milliard, les mesures annoncées pour soutenir les PME, moins d'un demi-milliard, il reste quand même un énorme déficit qui a été creusé au fil des ans par la mauvaise gestion caquiste.

Là-dessus, on est prêts à répondre à vos questions. Merci.

Journaliste : Est-ce qu'il faudrait augmenter les impôts?

M. Paradis : Hier, on a annoncé les solutions que nous, on propose, et il y en a, des solutions. Si on met fin au bar ouvert des subventions aux entreprises qui ont coûté des dizaines de milliards de dollars aux Québécois... On en a une liste, là. Sur les médias sociaux, les gens peuvent aller la consulter. Le nombre de dossiers qui sont des échecs et qui ont coûté des milliards aux Québécois, bien, c'est des milliards qu'on n'a pas pour les services publics. 67 % d'augmentation des subventions aux grandes entreprises sous le gouvernement de la CAQ.

Le fonds de développement économique : perte de 4 milliards de dollars. Bien sûr, on fait... on passe notre temps à faire des prêts. Ce gouvernement de la CAQ passe son temps à faire des prêts. Les prêts pardonnables, là, ça, ça veut dire que c'est des prêts non garantis, ça coûte très cher à l'État québécois.

Mettre fin à la bureaucratie qui a grandi. 72 000 personnes de plus depuis 2018, depuis l'élection de la CAQ, et essentiellement pour de la bureaucratie, pour du contrôle du message gouvernemental, pas des gens qui livrent des services.

Donc, bien gérer l'État, arrêter les fiascos de type SAAQclic qui coûtent très cher aux Québécois, ça, ça fait partie des solutions. Nous, on propose aussi de mettre fin au plus grand gaspillage de l'histoire du Québec, c'est-à-dire les coûts du fédéralisme. 82 milliards de dollars à aller chercher au fédéral, là aussi pour à peu près aucun service. Donc, il y en a, des solutions.

Journaliste : ...qu'il n'y a pas besoin d'aller chercher des revenus supplémentaires à travers une hausse des impôts.

M. Paradis : D'abord, une bonne gestion de l'État québécois, c'est ça qu'il faut absolument redresser et ce n'est pas ce qu'on voit, malheureusement, dans le budget qui nous a été présenté hier.

Journaliste : ...rejetez toute possibilité de hausser les impôts des Québécois?

M. Paradis : Les solutions qu'on propose, là, je viens de vous les mentionner, et il y en a, des milliards et des milliards à aller chercher là. Quand les gens entendent, comme encore la semaine dernière... Là, c'est Recyclage Varennes. À chaque semaine, c'est son nouveau dossier où c'est des dizaines de millions de dollars ou des centaines de millions de dollars. Dans la gestion des finances publiques, il y a énormément de ménage à faire, et ça continue.

Journaliste : ...juste être sûr, là, un gouvernement péquiste, un prochain gouvernement péquiste n'augmenterait pas les impôts des contribuables.

M. Paradis : Ce n'est pas dans notre programme. Je viens de vous mentionner les solutions qu'on propose.

Journaliste : Comment vous le savez, je suis curieuse, que les 72 000 fonctionnaires ne donnent pas de service direct à la population?

M. Paradis : C'est les chiffres du gouvernement. Donc, on voit où sont les augmentations. Donc, il y a à peu près 50 % de l'augmentation qui est dans la bureaucratie. On voit, par exemple, qu'il y a 7 %, 8 % ou 9 % de gens qui livrent des services dans le domaine de l'éducation, dans le domaine de la santé. C'est dans les chiffres du gouvernement du Québec lui-même qu'on est capable de voir ça.

Journaliste : ...ou hybrides, là, qu'est-ce que vous pensez de la contribution annuelle qui va être imposée puis du fait qu'on va enlever l'exemption, là, pour les ponts à péage puis les traversiers?

M. Paradis : Bon, il y a un... il y a un réaménagement qui a du sens, c'est-à-dire que ces véhicules-là roulent sur des infrastructures qu'il faut entretenir. Il y a, par ailleurs, des mesures qui compensent celles-ci, comme le retour du crédit à l'achat des véhicules électriques. Mais ce qu'il faut retenir, là, l'impact, par exemple, de la mesure dont on parle, je pense, c'est 75 millions dans le budget. Donc, c'est un impact assez mineur. Quand on est obligés d'annoncer ces mesures-là comme des mesures-phares, alors que l'impact est minimal, c'est qu'on veut cacher l'essentiel du problème. L'essentiel du problème, c'est qu'aujourd'hui... Hier, le gouvernement de la CAQ annonce de nouveau qu'il a battu son propre record, un déficit historique de 13,6 milliards de dollars qui est dû à sa mauvaise gestion, pas qui est dû à la guerre commerciale, pas qui est dû... on nous parle encore de la pandémie dans le budget, c'est dû à la mauvaise gestion du gouvernement, des milliards de...

Journaliste : ...il n'était pas trop tôt pour imposer comme ça une taxe aux conducteurs de véhicules verts, ça ne risque pas de freiner l'adoption de véhicules électriques ou hybrides.

M. Paradis : Ces véhicules-là roulent sur les routes, empruntent les ponts, utilisent des infrastructures, donc ça nous semble avoir du bon sens, mais, encore une fois, il faut voir l'impact que ça a sur les finances publiques, alors que ce qu'on a besoin, c'est un virage majeur dans la gestion gouvernementale. Et ce virage-là, on ne le voit pas arriver avec l'exercice qu'on nous propose.

Journaliste : Il y a quand même une volonté de réduire les... la hausse des dépenses dans certains ministères, comme en santé, en éducation. Qu'est-ce que vous pensez de ça?

M. Paradis : On en est là, on en est là. Alors, on prévoit des augmentations des budgets de portefeuilles qui ne sont pas à la hauteur de ce dont on a besoin, vu la croissance des besoins. Alors, quand on nous dit que c'est 3 %, l'augmentation, par exemple, du budget de la santé, alors que le ministre de la Santé lui-même dénonçait il y a quelques semaines en Chambre que, sous les libéraux, ça avait été seulement 3 % et que les besoins sont de 5 %, bien, c'est que ça veut dire que, parce qu'on a mal géré les finances publiques, on n'est pas capables d'investir assez là où il y a des besoins. Puis cherchez... là, on parle de pourcentage, là, mais cherchez ce que ça veut dire en chiffre, quand on compare ça au budget de la santé, ça veut dire à peu près 1,5 milliard de dollars. N'est-ce pas une belle coïncidence? C'est le montant qu'on a forcé Santé Québec à aller chercher en compression budgétaire dans le domaine de la santé, alors qu'il y a d'autres solutions. Et on en est rendus là en raison de la mauvaise gestion gouvernementale.

Journaliste : ...capable de dire aujourd'hui quelles conséquences ça va avoir dans ces réseaux-là, particulièrement de la santé et de l'éducation.

M. Paradis : On les voit déjà, les conséquences. Tout le monde dans le réseau, que ce soit en santé, en éducation, que ce soit en francisation, en justice, nous dit : Nous avons moins d'argent pour les services immédiats à la population. C'est ça, les conséquences. Elles sont déjà là, elles sont dénoncées dans tous les réseaux de services publics.

Journaliste : Je suis curieuse de savoir : Est-ce que les policiers vous suivaient, vous, hier, dans le huis clos?

M. Paradis : Oui, je... Mais moi, c'était mon premier huis clos, hier. Donc...

Journaliste : ...quelques-uns. Je ne sais pas si c'était une première...

M. Bérubé : ...peut-être un, peut-être une fois. Ça fait longtemps. Quand on n'était pas beaucoup.

Journaliste : ...quand vous avez vu que des policiers vous escortaient vers la salle, par exemple, et puis vous contrôlaient, vous maintenaient dans une salle. Vous, comme député, là, qui devriez... Vous avez prêté serment.

M. Paradis : Oui, Mais, écoutez, j'ai bien écouté mon collègue Vincent tout à l'heure. Il y a peut-être eu des incidents particuliers en ce qui le concerne. Moi, je comprends... Bon, hier, j'étais très concentré à analyser le budget, je dois le vous le dire, c'est... on arrive avec une pile de documents, il faut préparer ce qu'on va en dire de manière rigoureuse. Notre entrée a été assez fluide et la circulation a été assez fluide pour nous. J'avoue que j'ai noté qu'il y avait une intense sécurité qui était là, mais je comprends que nous avions accès, à l'avance, à des informations confidentielles qui n'allaient être révélées au public qu'à partir de 16 heures.

Journaliste : ...aux fonctionnaires pour vous expliquer le contenu du budget. Vous ne pouvez pas venir parler aux journalistes en dehors de la conférence de presse. Apparemment, vous ne pouvez pas, non plus, parler aux autres partis d'opposition. Est-ce que le contrôle qui est imposé n'est pas un peu excessif?

M. Paradis : Est-ce qu'il y a des améliorations? Est-ce qu'il y a une réflexion à faire? Je ne dis pas le contraire, mais je ne peux pas dire, hier, moi, que je me suis senti extrêmement contraint. Encore une fois, c'est un principe... un huis clos lorsqu'on a des informations aussi importantes que celles de l'annonce du budget du Québec, avec ce que ça peut avoir comme impact sur les marchés, par exemple, sur des transactions financières. Donc, je...

Journaliste : ...prêté serment. Ils prêtent serment de respecter les règles de l'Assemblée nationale, etc. Vous ne trouvez pas que les policiers devraient faire confiance à votre serment d'office?

M. Paradis : Ce que je vous dis, c'est qu'hier, je ne me suis pas senti particulièrement contraint. Je comprenais que je ne pouvais pas communiquer avec des gens à l'extérieur de la salle où je me trouvais jusqu'à 16 heures. C'est ce qui s'est passé. Je comprends qu'il y a pu avoir d'autres incidents autour dont je ne suis pas au courant et que je ne veux pas commenter en détail aujourd'hui.

Journaliste : ...

M. Paradis : Comme je vous dis, je ne suis... s'il y a des incidents qui... par lequel ou en raison desquels des députés se sont sentis pas respectés dans leurs fonctions, puis vous avez raison de le dire, on est des gens assermentés puis je pense qu'il faut faire confiance aux serments d'office des députés, s'il y a eu des incidents, je comprends que ça peut vouloir dire qu'on a à réviser ces règles-là. Je vous dis que moi, mon expérience, je n'ai pas senti une contrainte exagérée.

Journaliste : Regarding this budget, do you have the impression that Mr. Girard is using Trump tariffs and this threat... even though, like, he has the best-case scenario, 10% in two years, but, at the same time, like, there is this huge deficit and then we can see that, in the near future, the expenses for health, for example, won't be sufficient. So, it's kind of a... there's a reason why it's going... like, it's not going the right direction, but is it the right reason for Mr. Girard to use?

M. Paradis : No, it's not. Indeed, Trump's tariffs are used as an excuse to explain what is a fiasco by this Government over seven years in managing our public money. When you look at the direct impact of the tariffs and the foreseen impact, it is quite minor considering the magnitude of the deficit that was announced yesterday, which is a record-breaking deficit over last year's record. So, the CAQ Government is breaking its own record, and it is entirely because of its poor management of public finances that we are in such a situation today.

Journaliste : What do you make of the plan to balance the budget? Because during that plan, there will be a change... potentially a change of Government, it could be you guys. What do you think of that? Is that something you guys are going to have to respect and follow? What are your thoughts?

M. Paradis : The plan is not credible. There is a law applying to balancing the budget in Québec, and the law must be respected. So, the trick is that we are announcing that, in five years, we'll be balancing the budget. Save that, we must find $2.5 billion that we have not found yet to balance the budget in five years. So, it's an announcement that it's not credible as a plan. We have announced our intentions yesterday. There are a lot of measures that can be taken to better manage our public finances. And the Government, the CAQ Government, is not going in that direction because it's still doing the same thing, sending a lot of money to big multinational enterprises, foreign enterprises and it's not the way forward to balance the budget.

Journaliste : What did you think of the Government putting $500 000 into creating a research observatory on constitutional issues?

M. Bérubé : I really don't know. They're looking for a... They certainly look for a way to be re-elected. And they do think that if they talk about constitution, about the power of Québec, it could help them. It's not a strong conviction, it's one of the tricks that they're trying to do to be re-elected and there's a lot about that in the budget as well and different priorities as well. So, this is another kind of a Hail Mary thing to make sure that they could be re-elected. So, this is for the football fans here.

Journaliste : Est-ce que je peux vous demander de le dire en français?

M. Bérubé : C'est la création de cet institut sur... Bon, ça, c'est une des discussions les plus fréquentes dans les officines de la CAQ, hein? Ils se demandent : Comment on pourrait faire pour être réélus? Alors là ils ont des mots-clés, là, nationalisme, laïcité, mais ils le font avec pas beaucoup de conviction, ils n'y croient pas tant que ça. Et là, quand ils arrivent avec un truc comme ça, c'est dans l'espoir que ça puisse les aider à se faire aider, c'est juste ça. Ils font ça depuis qu'ils sont arrivés au pouvoir, et ça se poursuit.

Journaliste : ...

M. Bérubé : Ça fait partie des choses qu'ils mettent en place dans le but de les sauver, oui.

Journaliste : Est-ce que vous avez espoir que cet observatoire-là arrive avec des propositions intéressantes pour le Québec?

M. Bérubé : Bien, nous, on n'est pas tellement dans la business du fédéralisme, donc, on n'est pas un bon client pour ça.

Journaliste : On Bill 93 of Stablex, it looks like the Government might just invoke closure.

M. Bérubé : I know that, I'm aware of that. But there's an alternative that we don't have to force anything... this bill because now the city of Blainville, the community of Montréal as well, they have an alternative, a proposition to make since we heard that this morning. So, if the Government is...

Journaliste : It's a new thing this morning.

M. Bérubé : Yes.

Des voix : ...

M. Bérubé : OK. The CMM withdraw the humid land for Stablex. So, everyone have an alternative for this bill. So, she could withdraw the bill because...

Journaliste : It is most likely the proposition that was refused, rejected on Friday by the Government. The Government sticked with its bill, Bill 93.

M. Bérubé : We're going to vote against and have a quick question here. Where is Mario Laframboise? Do you know who is Mario Laframboise? He's a member of Parliament for the riding of Blainville.

Journaliste : He is MNA of Blainville.

M. Bérubé : Yes, and since the beginning of this saga, he didn't say a word. He come every single day in the National Assembly because... with his card that the Government gave to him because that's new for the whip. And he doesn't say anything about his people of Blainville. So, I have a strong message for the people of Blainville: First of all, your MNA is Mario Laframboise. Second thing, he doesn't have to be Mario Laframboise next time. There's a strong demonstration right now and feel free to express what you think about CAQ forcing Blainville to accept bad stuff from everywhere. It's not a good thing.

Journaliste :Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 04)

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