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Point de presse de M. Guillaume Cliche-Rivard, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition, et Mme Alejandra Zaga Mendez, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’économie et d’innovation

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Wednesday, April 2, 2025, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures et quarante-six minutes)

Mme Zaga Mendez : Bonjour, tout le monde. Aujourd'hui... cet après-midi, en fait, le Québec va être ébranlé par les nouveaux tarifs qui seront annoncés par Trump. On le sait bien, tout le monde est inquiet. Le ministre Girard avait mis ses lunettes roses pour nous présenter ses prédictions budgétaires. Malheureusement, pour la CAQ, la pensée magique n'est pas suffisante et M. Girard doit faire face à la réalité, son budget va déjà être périmé une semaine après l'avoir déposé. Puis, pendant ce temps-là, ce sont les travailleurs, les consommateurs qui sont inquiets, qui naviguent dans l'incertitude parce qu'ils se demandent s'ils vont avoir un emploi, c'est quoi, l'impact qu'ils vont avoir sur les tarifs sur l'épicerie. Mais, en plus de ça, on ne sait pas ce qui va arriver avec les services sociaux, avec nos services publics parce que la CAQ a répondu à l'incertitude avec de l'austérité, avec des compressions dans nos services publics au moment dont nous avons le plus besoin. Et c'est ça qui nous inquiète le plus, de comment on va être résilients, comment notre filet social va pouvoir être résilient avec les coupures qui sont annoncées par la CAQ dans ce budget.

M. Cliche-Rivard : Merci beaucoup, Alejandra. Je veux vous parler de l'itinérance ce matin. C'est quand même assez extraordinaire de voir le ministre Carmant, là, se féliciter du nombre de personnes qu'il estime avoir aidé à sortir de la rue mais qu'il omet dans son calcul tout le monde, finalement, qui ont été jetés à la rue en raison des politiques du gouvernement caquiste. Pendant que le ministre fait des grandes annonces, son gouvernement tire dans sa propre chaloupe en refusant de contrôler les hausses de loyers au Québec.

C'est maintenant bien connu, c'est les hausses de loyer qui sont la première cause de l'itinérance au Québec. C'est les expulsions, c'est leurs pertes de logement qui amènent le plus de monde dans la rue. Ce serait peut-être enfin le temps qu'ils agissent. Des hausses de loyer de 50 %, 60 %, des 500 $, des 600 $ de plus par mois. Qu'est-ce qu'on fait quand on ne l'a pas, l'argent? Qu'est-ce qu'on fait quand on ne peut pas payer? Bien, on perd notre logement puis on se retrouve à la rue.

Alors, moi, ce matin, j'ai une demande : Est-ce que le ministre Carmant peut enfin parler avec sa collègue, là, la ministre du Duranceau, pour qu'on arrête une fois pour toutes de tirer dans la chaloupe? On peut-tu s'entendre pour que le monde actuellement en logement, là, ils gardent leur logement? Il semble que ce serait déjà un bon début. Merci.

Journaliste : Juste répéter, c'est quoi, vos craintes par rapport à ce qui va se décider à 16 heures cet après-midi? Est-ce qu'on va répliquer tarif pour tarif?

Mme Zaga Mendez : En fait, on doit se concentrer sur ce dont on a du pouvoir. Au Québec, on a le pouvoir, en ce moment, sur notre filet social. Puis ma crainte, c'est qu'avec le budget qui a été annoncé, là, ils annoncent aussi des coupures, des restrictions budgétaires dans nos services publics en santé, en éducation, dans les services sociaux et notre filet social ne va pas être prêt pour les effets des tarifs. Il faut comprendre les effets de tarifs. Oui, ça peut augmenter le prix des denrées, mais là ça crée un stress total sur les consommateurs et travailleurs qui ne savent pas s'ils vont garder leur emploi dans le secteur privé, et ce stress... à ce stress-là s'ajoute le fait qu'on ne sait pas si, dans le même ménage, une autre personne va garder ou pas son emploi dans le secteur public. Ils vont se tourner vers les services sociaux, vers l'éducation et la santé. Puis on ne sait pas si on va trouver le même nombre d'infirmières, de personnes, le même nombre de services. C'est ça qui nous inquiète en ce moment, c'est que... Bien sûr, je pense qu'au Québec on n'a pas tous les pouvoirs d'aller convaincre M. Trump de faire quoique ce soit, là, mais on a le pouvoir sur une chose, c'est sur notre filet social. Il ne faut pas l'abandonner. Puis le budget, ce qu'il nous indique, c'est qu'il va avoir des compressions, des coupures, de l'austérité.

Journaliste : ...le budget est déjà dépassé. Est-ce qu'il est un peu tôt pour dire ça? On ne connaît même pas l'ampleur des tarifs qui vont être appliqués, là, cet après-midi.

Mme Zaga Mendez : Le budget était fait sur un scénario de 10 % des tarifs. Il y a un scénario alternatif qui a été... qui a commencé à être exploré qui est le scénario de 25 % des tarifs. En ce moment, on vit déjà des tarifs de 25 % sur certains secteurs, 10 % pour d'autres. On ne sait pas ce qui va être annoncé aujourd'hui, mais, peu importe ce qui va être annoncé, ça va s'ajouter... ça risque de s'ajouter à ce qui est déjà sur la table. Donc, quand je dis que le budget est déjà périmé, c'est parce qu'on marche en pleine incertitude, on marche dans l'incertitude, donc, ce qu'on nous a présenté risque de ne pas refléter les impacts des annonces qu'on va avoir cet après-midi. Puis, dans l'incertitude, il faut prendre un pas de recul puis regarder sur quoi on a du pouvoir. Puis ce qui est certain dans le budget, là, c'est qu'on va avoir des compressions dans les services de santé et d'éducation, c'est qu'on va voir l'austérité et ça va affaiblir notre filet social, ce qui va aussi affaiblir notre capacité de résilience face aux effets économiques des tarifs de Trump.

Journaliste : Hier, M. Legault, en Allemagne, a dit qu'il était prêt à négocier sur l'aluminium notamment. Quel impact ça pourrait avoir sur l'économie du Québec?

Mme Zaga Mendez : Juste pour bien comprendre votre question, c'est négocier à quel niveau avec l'Allemagne...

Journaliste : Non, non, c'est avec les États-Unis. Parce que, bon, la question était sur les... le français. Bon, lui ne reculera pas sur la loi n° 96 mais est prêt à négocier sur, notamment, le secteur de l'aluminium. Donc, comment... quel impact ça pourrait avoir, selon vous, sur le secteur?

Mme Zaga Mendez : Bien, on va voir, d'abord, comme je disais, quel type de tarif va être annoncé pour le secteur de l'aluminium. On sait qu'on est le premier producteur d'aluminium en Amérique. Tous les... L'industrie, là, de transformation dépend de notre aluminium et notre acier au Québec. Ça fait qu'il faut être capable de voir dans cette négociation-là les impacts. Ce qui nous intéresse le plus, c'est les impacts chez les travailleurs. On veut que ces gens-là soient capables de retrouver leur emploi, qu'on va les accompagner. Alors, moi, j'ai hâte de voir ça va être quoi le résultat de cette négociation.

Journaliste : ...les travailleurs du Saguenay devraient commencer à s'inquiéter?

Mme Zaga Mendez : Bien, on va... Ce qui était plus important pour nous, là, c'est de rassurer les travailleurs avec les moyens qui vont être mis...

Journaliste : ...comment on les rassure, là, aujourd'hui?

Mme Zaga Mendez : Ah! Comment on les rassure? D'un côté, de voir comment vont être appliquées les annonces qui ont été faites en termes économiques, là, il y a quand même 200 millions qui ont été annoncés, mais on ne sait pas comment ils vont être déployés pour les industries. Mais, deux, on rassure aussi les travailleurs en leur disant qu'il y a un filet social, de l'autre côté, qui va être capable de les aider si jamais ils perdent leur travail.

Journaliste : ...est-ce que Mme Laforest, par exemple, a un poids assez fort au Conseil des ministres? Est-ce qu'elle défend assez la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean, selon vous?

Mme Zaga Mendez : Je ne pourrais pas me prononcer là-dessus, sur qui qui défend mieux la région. En ce moment, on est dans un moment d'incertitude, puis, pour les travailleurs, que ce soit au Saguenay mais que ce soit ailleurs au Québec, là, ils ont besoin que le gouvernement, oui, agisse en donnant de l'aide aux entreprises, mais ce que nous, on voit en termes d'incertitude, c'est le filet social qui est autour. Quand on perd un emploi, on se tourne vers qui? Oui, il y a le fédéral, là, qui peut nous donner... Bon, il y a toute la question de l'aide lorsqu'on perd notre emploi, mais il y a aussi nos services, des services qui vont nous aider. Il y a des groupes communautaires, il y a des services sociaux qui aident soit à retrouver des emplois, où, quand on est malade, on est sûr d'avoir les bons services, quand on envoie nos enfants à l'école, on est sûrs qu'ils ne vont pas perdre des sorties scolaires. Tout ça, là, ça fait partie de notre filet social pour rassurer les travailleurs.

Journaliste : ...

Mme Zaga Mendez : Pardon?

Journaliste : C'est ça qui pourrait sauver le Saguenay—Lac-Saint-Jean?

Mme Zaga Mendez : Je ne vous dis pas que c'est ça qui va sauver le Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ce que nous, on vous dit, face aux tarifs de Trump, c'est qu'il faut se concentrer sur ce qu'on a du pouvoir. C'est plus sur le filet social en ce moment, c'est ça qui nous inquiète. Mais, en ce qui concerne l'aluminium, pour nous, c'est clair que c'est un secteur dans lequel il va falloir investir davantage, mais surtout travailler auprès des syndicats. M. Legault... Je ne sais pas si Mme Laforest a rencontré les syndicats, les travailleurs de l'aluminium, c'est avec eux qu'il faut travailler, puis s'asseoir, puis entendre leurs préoccupations, puis c'est eux qui savent aussi comment ils vont vivre les répercussions.

Journaliste : Sur Lion Électrique, est-ce qu'on... le gouvernement doit ajouter des fonds publics pour favoriser peut-être la reprise par des repreneurs québécois, par exemple? Est-ce qu'on doit mettre de nouveaux argents dans ce projet-là, Lion Électrique?

Mme Zaga Mendez : Nous, ce qu'on a dit sur Lion Électrique, puis on le répète, c'est qu'il faut que les... l'Autorité des marchés publics se penche sur cette question-là. Il y a quand même eu... Il faut mettre la lumière sur la situation. Je ne veux pas m'avancer pour dire ce qu'il faut faire à partir de maintenant, mais je pense que, suite aux investissements puis aux pertes qu'il y a eu, parce qu'il y a eu quand même des pertes, il faut qu'on mette la lumière avec l'autorité...

Journaliste : ...il y a quand même deux entreprises qui sont intéressées à reprendre cette entreprise-là. Est-ce qu'on les aide ou on laisse mourir Lion de sa belle mort?

Mme Zaga Mendez : Pour être sincère, je n'avais pas l'information qu'il y avait des entreprises qui étaient... qui étaient prêtes à prendre. Ça fait que je vais peut-être vous revenir là-dessus.

Journaliste : ...sur le programme, parce que ces entreprises-là... je sais que vous ne l'avez pas vu, mais, donc, attendent quand même que le gouvernement prenne position sur le programme qui garantit, finalement, une production à Lion, là, le programme d'électrification des transports scolaires, en tout cas. Est-ce que ça, au moins, on devrait donner le feu vert à ça? Est-ce qu'on doit reconduire ce programme-là comme gouvernement?

Mme Zaga Mendez : Si vous me permettez, je vais prendre ça en délibéré pour regarder ces détails-là puis peut-être je vais vous... je vais pouvoir vous revenir par la suite.

Journaliste : ...François Legault concernant l'autonomie des provinces, c'est-tu une bonne chose?

M. Cliche-Rivard : Bien, écoutez, l'autonomie du Québec, là, on va la faire avec nous-mêmes, en français, puis je n'ai pas besoin de l'Alberta pour ça. Moi, je trouve que ça en dit long sur les idéologies qui se ressemblent entre Mme Smith et François Legault. Moi, je n'ai pas d'intérêt ou de volonté à faire l'indépendance avec l'Alberta ou de négocier avec l'Alberta, là. Moi, je vois le Québec indépendant, souverain, en français, ici, pour nous, rapidement.

Journaliste : Ce n'est pas un meilleur rapport de force pour le Québec, là, selon vous, face au fédéral?

M. Cliche-Rivard : Ce n'est pas l'Alberta qui va défendre le Québec. On le sait, on le sait depuis toujours. Ils ont du poids, mais ce n'est pas ça, le rêve, là, je veux dire, la volonté, puis l'idée, puis le projet. C'est un Québec autonome, indépendant, en français. Je n'ai pas besoin de Mme Smith pour...

Journaliste : ...M. Legault devrait carrément répondre à Mme Smith qu'il n'est pas intéressé, refuser sa...

M. Cliche-Rivard : Je vais laisser M. Legault se comporter comme il va se comporter ou comme il voudra se comporter. Là, moi, ce que je dis, c'est qu'on n'a pas besoin de Mme Smith pour régler ce qu'on a à régler puis faire l'indépendance du Québec.

Journaliste : Mais quelles affinités vous voyez entre Danielle Smith et François Legault?

M. Cliche-Rivard : La liste est longue.

Journaliste : Quelques exemples.

M. Cliche-Rivard : Je vois définitivement M. Legault comme un conservateur économique comme Mme Smith, pour en dire juste un, là. Je pense que l'idéologie face à la place des services sociaux, face à la place environnementale, face à la place de la protection des travailleurs, travailleuses, là, je pense qu'il y a des affinités qui sont assez claires.

Journaliste : Sur la santé. Est-ce que vous avez vu, ce matin, qu'on apprenait que, bon, les salaires de Santé Québec puis les 10... 11 hauts dirigeants, on est à 4,3 millions, finalement, si on combine avec le ministère amaigri, là, on est à 7 millions, on a presque doublé la masse salariale des hauts dirigeants. C'est quoi, vos réactions, là-dessus?

M. Cliche-Rivard : En premier, j'ai remonté la date de l'article, là, pour être sûr que ce n'était pas le 1er avril. Je me demandais si c'était un bon poisson d'avril dans lequel je suis en train de me faire pogner, là. Finalement, effectivement, la date, ce n'était pas le premier. Je suis un peu dérouté et déboussolé, là, par cette nouvelle-là, dans le contexte où on coupe dans les services publics, là. On demande aux CISSS puis aux CIUSSS de se serrer la ceinture, on apprend que l'aide à domicile est en train de fondre, on apprend que nos services publics, là, les services sociaux, notamment l'éducation, c'est menacé. Pendant ce temps-là, on voit des hausses absolument astronomiques du salaire dans Santé Québec puis dans la fonction... en fait, dans les dirigeants de Santé Québec. J'ai de la misère à comprendre. Puis véritablement, face à ce que le réseau est en train de subir, je pense qu'il y a un examen de conscience de la part du ministre Dubé, là, à se placer, là.

Journaliste : Mais est-ce qu'on n'a besoin de ça un peu, si on veut recruter les meilleurs gestionnaires pour redresser le paquebot de la santé?

M. Cliche-Rivard : Mais la question mérite d'être posée. Mais là, actuellement, je vois... je ne vois pas les fruits de l'arbre, là. Je veux dire, les derniers mois ont été absolument catastrophiques, là, pour Santé Québec, il y a eu crise après crise. Là, on a vu que M. Abergel a été remercié. Finalement, il y a eu une embauche de deux personnes. Il y a définitivement des problématiques dans comment on va mettre en œuvre les choses. Il y a des directives que le ministre Dubé, finalement, appelle Santé Québec pour dire : Ce n'est pas ça, la directive que j'avais donnée. Je veux dire, pour moi, là, c'est un fouillis. On l'avait dit, là, la loi n° 15, adoptée sous bâillon, n'allait pas améliorer les services aux citoyens, citoyennes. Je pense qu'on en a la démonstration éloquente. Mais, pendant ce temps là, de l'autre côté, les dépenses augmentent. Donc, moi... ce qu'on veut, c'est vraiment que toutes les fonds, là, le plus possible des fonds aillent vraiment dans les services, sur le terrain, puis que les citoyens et citoyennes peuvent enfin s'attendre à avoir des meilleurs services. C'est vraiment ça qui devrait être travaillé.

Journaliste : Sur le pont d'étagement Robert-Bourassa. Il s'est ajouté aux projets qui ont été abandonnés. On a eu la confirmation hier soir. Est-ce que le gouvernement a sciemment menti lors du budget en n'énumérant pas clairement, là, tous les projets qui étaient là qui ont été abandonnés depuis. Et, si c'est le cas, est-ce que vous vous réclamez des démissions de ministres là-dedans?

M. Cliche-Rivard : Bien, une surprise n'attend pas l'autre ces jours-ci, là. Mon collègue Étienne Grandmont est assez vocal depuis le début de la semaine sur les découvertes, là. Puis là, bien, on entre là-dedans, hein, on entre dans... On a tous été sous le coup de l'analyse des premières pages du budget, mais plus que les semaines vont avancer, plus qu'il va y avoir des découvertes, plus qu'il va y avoir des surprises. Mon collègue a sorti les voies réservées, il y a ce que vous me parlez actuellement, je veux dire, il va y avoir d'autres choses, là. HMR est sorti aussi aux crédits provisoires. Ça fait que le... moi, ce que j'appelle le cimetière des promesses caquistes, là, il va se remplir de plus en plus. Et véritablement c'est un problème. Là, je ne suis pas spécifiquement en mesure de vous dire, là, «on the record», le verbatim, qui a dit quoi, mais c'est précisément problématique. Et je pense que la CAQ, de plus en plus, démontre qu'elle est incapable de livrer les projets. Puis ça, c'est particulièrement dramatique. On parle de HMR, on parle de ligne bleue, on parle du REM de l'Est, on parle de l'ensemble des projets, là, finalement, que... Le tramway, on ne l'a pas encore. Je veux dire, c'est encore problématique. Je veux dire, «name it», faites la liste. On est rendu à plusieurs projets abandonnés. Et, pendant ce temps là, les Québécois et Québécoises se demandent bien où est-ce que leurs argents s'en vont. On a du gaspillage de fonds publics comme on n'en a jamais vu, avec Northvolt, avec la SAAQ. Puis, pendant ce temps là, il n'y a rien qui est livré. Moi, je...

Journaliste : Pas de demande formelle de démission de quiconque là-dedans, là? Vous ne faites pas ça, vous?

M. Cliche-Rivard : Non.

Le Modérateur : En anglais.

Journaliste : On Alberta. The Alberta premier, Danielle Smith, who has invited Québec to create a provincial autonomy alliance, is it a good thing or not to see this possibility?

M. Cliche-Rivard : Listen, I mean, we see Québec's future as an independent state. And Québec doesn't need Alberta to control its own destiny. So, I mean, Alberta and Québec... Premier Legault can speak with Premier Smith if he wants, but I don't foresee there a sustainable future for Québec, I see a sustainable for... a future for Québec outside of Canada's Federation.

Journaliste : OK, but if we think... if we don't consider this possible sovereignty of Québec, that Québec will become a country, how do you see this possibility that Alberta and Québec create an alliance for more provincial autonomy? Alberta Premier... likes what the committee, the Advisory Committee on Constitutional Matters came up with, she is backing up Québec with the Supreme Court challenge on Bill 21. So, how far this can go and how good it is for the province?

M. Cliche-Rivard : Well, I'm not exceptionally surprised that Premier Smith and Premier Legault are sharing some... some core values, I mean, they're both conservatives. And this speaks for itself as to what an alliance could be. I mean... I mean, for now, strengthening Québec's power within the Federation until independence is not something I'll fight against. But I don't foresee Alberta and their Premier being particularly helpful for Québec, I never saw that happening in the last years. I mean, Québec... I mean, Québec has its very own policy with regards to renewable energy, that economy towards the problematic, towards the pipeline for example. I mean, there's so many obstacles, I mean... And I would tell Mr. Legault to be very careful as to what he is going to jump in because there's... maybe there could be some alignment in some matters, but there is a lot of divisions also with how Alberta sees its future and its development and how Québec sees its future and its development. So, I would be very and extremely careful before signing anything or negotiating anything with Alberta.

Journaliste : Go ahead, I'll jump in after.

Journaliste : Both of your ridings are in Montréal. Montréal is announcing measures to help businesses deal with tariffs. What are you hearing from local businesses in your ridings?

Mme Zaga Mendez : Well, what I hear from local businesses is especially... like, first, that we know that they, especially small enterprises, will need help to adjust if they have any in export... export or import from/to United States. I've heard two things. First, and it's one of the initiatives that we have, is that... to protect local business. We also have to protect them from the increases prices coming from gentrification for them to stay in our ridings, in our communities.

And also, a measure that Québec can have is to regulate the price of the leases, commercial leases. That's one thing that, like, businesses talk to me a lot about that, that they don't have the means to stay, for instance, on Wellington Street, on Monk Street because it costs a lot of money. And, for that, Québec can act by regulating the lease, the commercial leases. I have a petition going on at this moment that was also done with our businesses in Verdun, to ask for that and... So, those... one of the questions that we have is that they already paid a lot for rent... The rent increases for small businesses, the hikes are... they can't... they are really struggling, they cannot keep up with that. And, for that, we can have measures to help them, because, if the tariffs increase their cost of productions, we can protect them from abuses coming from other... for the increase of the price of the rent.

Journaliste : Are you convinced that like at four o'clock, you know that Mr. Girard's budget is updated.

Mme Zaga Mendez : That might be the case. That's why we're saying is that might... that's what we are going to be looking at, is that depending of the types of tariffs, the increasing of tariffs, the budget might be updated and then, well, we have to look why they do not put forward a scenario with maybe 25% of tariffs. That scenario is already explored in the budget, but it's not the main scenario that has been proposed, and for that, that's an issue.

Journaliste : It is there.

Mme Zaga Mendez : Yes.

Journaliste : If it's 25%, then the deficit gets... goes above 14 billion, I think.

Mme Zaga Mendez : Exactly, but...

Journaliste : ...scenario...

Mme Zaga Mendez : Sorry?

Journaliste : In Mr. Girard's scenario. There's a scenario.

Mme Zaga Mendez : Yes, the scenario is there, is developped on the consequence. But we ask ourselves why that scenario was not taken as the main scenario in order to develop the expenses and especially the incomes, because if we have that much of a deficit, we have to ask ourselves where can we look. We have said it many times that incomes... just way that we can give money to those small business, but especially to our social and public services.

Journaliste : But axing the rich...

Mme Zaga Mendez : Exactly. That's why we saidthe 1% richer, the most rich in our society.

Journaliste : ...thank you.

Mme Zaga Mendez : Thank you.

M. Cliche-Rivard : Merci.

(Fin à 9 h 06)