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(Huit heures et quarante-six minutes)
Mme Zaga Mendez : Bonjour,
tout le monde. Aujourd'hui... cet après-midi, en fait, le Québec va être
ébranlé par les nouveaux tarifs qui seront annoncés par Trump. On le sait bien,
tout le monde est inquiet. Le ministre Girard avait mis ses lunettes roses pour
nous présenter ses prédictions budgétaires. Malheureusement, pour la CAQ, la
pensée magique n'est pas suffisante et M. Girard doit faire face à la réalité,
son budget va déjà être périmé une semaine après l'avoir déposé. Puis, pendant
ce temps-là, ce sont les travailleurs, les consommateurs qui sont inquiets, qui
naviguent dans l'incertitude parce qu'ils se demandent s'ils vont avoir un
emploi, c'est quoi, l'impact qu'ils vont avoir sur les tarifs sur l'épicerie.
Mais, en plus de ça, on ne sait pas ce qui va arriver avec les services
sociaux, avec nos services publics parce que la CAQ a répondu à l'incertitude
avec de l'austérité, avec des compressions dans nos services publics au moment
dont nous avons le plus besoin. Et c'est ça qui nous inquiète le plus, de
comment on va être résilients, comment notre filet social va pouvoir être
résilient avec les coupures qui sont annoncées par la CAQ dans ce budget.
M. Cliche-Rivard : Merci
beaucoup, Alejandra. Je veux vous parler de l'itinérance ce matin. C'est quand
même assez extraordinaire de voir le ministre Carmant, là, se féliciter du
nombre de personnes qu'il estime avoir aidé à sortir de la rue mais qu'il omet
dans son calcul tout le monde, finalement, qui ont été jetés à la rue en raison
des politiques du gouvernement caquiste. Pendant que le ministre fait des
grandes annonces, son gouvernement tire dans sa propre chaloupe en refusant de
contrôler les hausses de loyers au Québec.
C'est maintenant bien connu, c'est les
hausses de loyer qui sont la première cause de l'itinérance au Québec. C'est
les expulsions, c'est leurs pertes de logement qui amènent le plus de monde
dans la rue. Ce serait peut-être enfin le temps qu'ils agissent. Des hausses de
loyer de 50 %, 60 %, des 500 $, des 600 $ de plus par mois.
Qu'est-ce qu'on fait quand on ne l'a pas, l'argent? Qu'est-ce qu'on fait quand
on ne peut pas payer? Bien, on perd notre logement puis on se retrouve à la
rue.
Alors, moi, ce matin, j'ai une demande :
Est-ce que le ministre Carmant peut enfin parler avec sa collègue, là, la
ministre du Duranceau, pour qu'on arrête une fois pour toutes de tirer dans la
chaloupe? On peut-tu s'entendre pour que le monde actuellement en logement, là,
ils gardent leur logement? Il semble que ce serait déjà un bon début. Merci.
Journaliste : Juste répéter,
c'est quoi, vos craintes par rapport à ce qui va se décider à 16 heures
cet après-midi? Est-ce qu'on va répliquer tarif pour tarif?
Mme Zaga Mendez : En fait, on
doit se concentrer sur ce dont on a du pouvoir. Au Québec, on a le pouvoir, en
ce moment, sur notre filet social. Puis ma crainte, c'est qu'avec le budget qui
a été annoncé, là, ils annoncent aussi des coupures, des restrictions
budgétaires dans nos services publics en santé, en éducation, dans les services
sociaux et notre filet social ne va pas être prêt pour les effets des tarifs. Il
faut comprendre les effets de tarifs. Oui, ça peut augmenter le prix des
denrées, mais là ça crée un stress total sur les consommateurs et travailleurs
qui ne savent pas s'ils vont garder leur emploi dans le secteur privé, et ce
stress... à ce stress-là s'ajoute le fait qu'on ne sait pas si, dans le même
ménage, une autre personne va garder ou pas son emploi dans le secteur public.
Ils vont se tourner vers les services sociaux, vers l'éducation et la santé.
Puis on ne sait pas si on va trouver le même nombre d'infirmières, de
personnes, le même nombre de services. C'est ça qui nous inquiète en ce moment,
c'est que... Bien sûr, je pense qu'au Québec on n'a pas tous les pouvoirs d'aller
convaincre M. Trump de faire quoique ce soit, là, mais on a le pouvoir sur une
chose, c'est sur notre filet social. Il ne faut pas l'abandonner. Puis le
budget, ce qu'il nous indique, c'est qu'il va avoir des compressions, des
coupures, de l'austérité.
Journaliste : ...le budget
est déjà dépassé. Est-ce qu'il est un peu tôt pour dire ça? On ne connaît même
pas l'ampleur des tarifs qui vont être appliqués, là, cet après-midi.
Mme Zaga Mendez : Le budget
était fait sur un scénario de 10 % des tarifs. Il y a un scénario
alternatif qui a été... qui a commencé à être exploré qui est le scénario de
25 % des tarifs. En ce moment, on vit déjà des tarifs de 25 % sur
certains secteurs, 10 % pour d'autres. On ne sait pas ce qui va être
annoncé aujourd'hui, mais, peu importe ce qui va être annoncé, ça va s'ajouter...
ça risque de s'ajouter à ce qui est déjà sur la table. Donc, quand je dis que
le budget est déjà périmé, c'est parce qu'on marche en pleine incertitude, on
marche dans l'incertitude, donc, ce qu'on nous a présenté risque de ne pas
refléter les impacts des annonces qu'on va avoir cet après-midi. Puis, dans l'incertitude,
il faut prendre un pas de recul puis regarder sur quoi on a du pouvoir. Puis ce
qui est certain dans le budget, là, c'est qu'on va avoir des compressions dans
les services de santé et d'éducation, c'est qu'on va voir l'austérité et ça va
affaiblir notre filet social, ce qui va aussi affaiblir notre capacité de
résilience face aux effets économiques des tarifs de Trump.
Journaliste : Hier, M.
Legault, en Allemagne, a dit qu'il était prêt à négocier sur l'aluminium
notamment. Quel impact ça pourrait avoir sur l'économie du Québec?
Mme Zaga Mendez : Juste pour
bien comprendre votre question, c'est négocier à quel niveau avec l'Allemagne...
Journaliste : Non, non, c'est
avec les États-Unis. Parce que, bon, la question était sur les... le français.
Bon, lui ne reculera pas sur la loi n° 96 mais est prêt à négocier sur,
notamment, le secteur de l'aluminium. Donc, comment... quel impact ça pourrait
avoir, selon vous, sur le secteur?
Mme Zaga Mendez : Bien, on va
voir, d'abord, comme je disais, quel type de tarif va être annoncé pour le
secteur de l'aluminium. On sait qu'on est le premier producteur d'aluminium en
Amérique. Tous les... L'industrie, là, de transformation dépend de notre
aluminium et notre acier au Québec. Ça fait qu'il faut être capable de voir
dans cette négociation-là les impacts. Ce qui nous intéresse le plus, c'est les
impacts chez les travailleurs. On veut que ces gens-là soient capables de
retrouver leur emploi, qu'on va les accompagner. Alors, moi, j'ai hâte de voir
ça va être quoi le résultat de cette négociation.
Journaliste : ...les
travailleurs du Saguenay devraient commencer à s'inquiéter?
Mme Zaga Mendez : Bien, on va...
Ce qui était plus important pour nous, là, c'est de rassurer les travailleurs
avec les moyens qui vont être mis...
Journaliste : ...comment on
les rassure, là, aujourd'hui?
Mme Zaga Mendez : Ah! Comment
on les rassure? D'un côté, de voir comment vont être appliquées les annonces
qui ont été faites en termes économiques, là, il y a quand même 200 millions
qui ont été annoncés, mais on ne sait pas comment ils vont être déployés pour
les industries. Mais, deux, on rassure aussi les travailleurs en leur disant
qu'il y a un filet social, de l'autre côté, qui va être capable de les aider si
jamais ils perdent leur travail.
Journaliste : ...est-ce que
Mme Laforest, par exemple, a un poids assez fort au Conseil des ministres?
Est-ce qu'elle défend assez la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean, selon vous?
Mme Zaga Mendez : Je ne
pourrais pas me prononcer là-dessus, sur qui qui défend mieux la région. En ce
moment, on est dans un moment d'incertitude, puis, pour les travailleurs, que
ce soit au Saguenay mais que ce soit ailleurs au Québec, là, ils ont besoin que
le gouvernement, oui, agisse en donnant de l'aide aux entreprises, mais ce que
nous, on voit en termes d'incertitude, c'est le filet social qui est autour.
Quand on perd un emploi, on se tourne vers qui? Oui, il y a le fédéral, là, qui
peut nous donner... Bon, il y a toute la question de l'aide lorsqu'on perd
notre emploi, mais il y a aussi nos services, des services qui vont nous aider.
Il y a des groupes communautaires, il y a des services sociaux qui aident soit
à retrouver des emplois, où, quand on est malade, on est sûr d'avoir les bons
services, quand on envoie nos enfants à l'école, on est sûrs qu'ils ne vont pas
perdre des sorties scolaires. Tout ça, là, ça fait partie de notre filet social
pour rassurer les travailleurs.
Journaliste : ...
Mme Zaga Mendez : Pardon?
Journaliste : C'est ça qui
pourrait sauver le Saguenay—Lac-Saint-Jean?
Mme Zaga Mendez : Je ne vous
dis pas que c'est ça qui va sauver le Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ce que nous, on
vous dit, face aux tarifs de Trump, c'est qu'il faut se concentrer sur ce qu'on
a du pouvoir. C'est plus sur le filet social en ce moment, c'est ça qui nous
inquiète. Mais, en ce qui concerne l'aluminium, pour nous, c'est clair que
c'est un secteur dans lequel il va falloir investir davantage, mais surtout
travailler auprès des syndicats. M. Legault... Je ne sais pas si Mme Laforest a
rencontré les syndicats, les travailleurs de l'aluminium, c'est avec eux qu'il
faut travailler, puis s'asseoir, puis entendre leurs préoccupations, puis c'est
eux qui savent aussi comment ils vont vivre les répercussions.
Journaliste : Sur Lion
Électrique, est-ce qu'on... le gouvernement doit ajouter des fonds publics pour
favoriser peut-être la reprise par des repreneurs québécois, par exemple?
Est-ce qu'on doit mettre de nouveaux argents dans ce projet-là, Lion
Électrique?
Mme Zaga Mendez : Nous, ce
qu'on a dit sur Lion Électrique, puis on le répète, c'est qu'il faut que les...
l'Autorité des marchés publics se penche sur cette question-là. Il y a quand
même eu... Il faut mettre la lumière sur la situation. Je ne veux pas m'avancer
pour dire ce qu'il faut faire à partir de maintenant, mais je pense que, suite
aux investissements puis aux pertes qu'il y a eu, parce qu'il y a eu quand même
des pertes, il faut qu'on mette la lumière avec l'autorité...
Journaliste : ...il y a quand
même deux entreprises qui sont intéressées à reprendre cette entreprise-là.
Est-ce qu'on les aide ou on laisse mourir Lion de sa belle mort?
Mme Zaga Mendez : Pour être
sincère, je n'avais pas l'information qu'il y avait des entreprises qui
étaient... qui étaient prêtes à prendre. Ça fait que je vais peut-être vous
revenir là-dessus.
Journaliste : ...sur le
programme, parce que ces entreprises-là... je sais que vous ne l'avez pas vu,
mais, donc, attendent quand même que le gouvernement prenne position sur le
programme qui garantit, finalement, une production à Lion, là, le programme
d'électrification des transports scolaires, en tout cas. Est-ce que ça, au
moins, on devrait donner le feu vert à ça? Est-ce qu'on doit reconduire ce
programme-là comme gouvernement?
Mme Zaga Mendez : Si vous me
permettez, je vais prendre ça en délibéré pour regarder ces détails-là puis
peut-être je vais vous... je vais pouvoir vous revenir par la suite.
Journaliste : ...François
Legault concernant l'autonomie des provinces, c'est-tu une bonne chose?
M. Cliche-Rivard : Bien,
écoutez, l'autonomie du Québec, là, on va la faire avec nous-mêmes, en
français, puis je n'ai pas besoin de l'Alberta pour ça. Moi, je trouve que ça
en dit long sur les idéologies qui se ressemblent entre Mme Smith et François
Legault. Moi, je n'ai pas d'intérêt ou de volonté à faire l'indépendance avec
l'Alberta ou de négocier avec l'Alberta, là. Moi, je vois le Québec
indépendant, souverain, en français, ici, pour nous, rapidement.
Journaliste : Ce n'est pas un
meilleur rapport de force pour le Québec, là, selon vous, face au fédéral?
M. Cliche-Rivard : Ce n'est
pas l'Alberta qui va défendre le Québec. On le sait, on le sait depuis
toujours. Ils ont du poids, mais ce n'est pas ça, le rêve, là, je veux dire, la
volonté, puis l'idée, puis le projet. C'est un Québec autonome, indépendant, en
français. Je n'ai pas besoin de Mme Smith pour...
Journaliste : ...M. Legault
devrait carrément répondre à Mme Smith qu'il n'est pas intéressé, refuser sa...
M. Cliche-Rivard : Je vais
laisser M. Legault se comporter comme il va se comporter ou comme il
voudra se comporter. Là, moi, ce que je dis, c'est qu'on n'a pas besoin de
Mme Smith pour régler ce qu'on a à régler puis faire l'indépendance du
Québec.
Journaliste : Mais quelles
affinités vous voyez entre Danielle Smith et François Legault?
M. Cliche-Rivard : La liste
est longue.
Journaliste : Quelques
exemples.
M. Cliche-Rivard : Je vois
définitivement M. Legault comme un conservateur économique comme
Mme Smith, pour en dire juste un, là. Je pense que l'idéologie face à la
place des services sociaux, face à la place environnementale, face à la place
de la protection des travailleurs, travailleuses, là, je pense qu'il y a des
affinités qui sont assez claires.
Journaliste : Sur la santé.
Est-ce que vous avez vu, ce matin, qu'on apprenait que, bon, les salaires de
Santé Québec puis les 10... 11 hauts dirigeants, on est à 4,3 millions,
finalement, si on combine avec le ministère amaigri, là, on est à
7 millions, on a presque doublé la masse salariale des hauts dirigeants.
C'est quoi, vos réactions, là-dessus?
M. Cliche-Rivard : En
premier, j'ai remonté la date de l'article, là, pour être sûr que ce n'était
pas le 1er avril. Je me demandais si c'était un bon poisson d'avril dans
lequel je suis en train de me faire pogner, là. Finalement, effectivement, la
date, ce n'était pas le premier. Je suis un peu dérouté et déboussolé, là, par
cette nouvelle-là, dans le contexte où on coupe dans les services publics, là.
On demande aux CISSS puis aux CIUSSS de se serrer la ceinture, on apprend que
l'aide à domicile est en train de fondre, on apprend que nos services publics,
là, les services sociaux, notamment l'éducation, c'est menacé. Pendant ce
temps-là, on voit des hausses absolument astronomiques du salaire dans Santé
Québec puis dans la fonction... en fait, dans les dirigeants de Santé Québec.
J'ai de la misère à comprendre. Puis véritablement, face à ce que le réseau est
en train de subir, je pense qu'il y a un examen de conscience de la part du
ministre Dubé, là, à se placer, là.
Journaliste : Mais est-ce
qu'on n'a besoin de ça un peu, si on veut recruter les meilleurs gestionnaires
pour redresser le paquebot de la santé?
M. Cliche-Rivard : Mais la
question mérite d'être posée. Mais là, actuellement, je vois... je ne vois pas
les fruits de l'arbre, là. Je veux dire, les derniers mois ont été absolument
catastrophiques, là, pour Santé Québec, il y a eu crise après crise. Là, on a
vu que M. Abergel a été remercié. Finalement, il y a eu une embauche de
deux personnes. Il y a définitivement des problématiques dans comment on va
mettre en œuvre les choses. Il y a des directives que le ministre Dubé,
finalement, appelle Santé Québec pour dire : Ce n'est pas ça, la directive
que j'avais donnée. Je veux dire, pour moi, là, c'est un fouillis. On l'avait
dit, là, la loi n° 15, adoptée sous bâillon, n'allait pas améliorer les
services aux citoyens, citoyennes. Je pense qu'on en a la démonstration éloquente.
Mais, pendant ce temps là, de l'autre côté, les dépenses augmentent. Donc,
moi... ce qu'on veut, c'est vraiment que toutes les fonds, là, le plus possible
des fonds aillent vraiment dans les services, sur le terrain, puis que les
citoyens et citoyennes peuvent enfin s'attendre à avoir des meilleurs services.
C'est vraiment ça qui devrait être travaillé.
Journaliste : Sur le pont
d'étagement Robert-Bourassa. Il s'est ajouté aux projets qui ont été
abandonnés. On a eu la confirmation hier soir. Est-ce que le gouvernement a
sciemment menti lors du budget en n'énumérant pas clairement, là, tous les
projets qui étaient là qui ont été abandonnés depuis. Et, si c'est le cas,
est-ce que vous vous réclamez des démissions de ministres là-dedans?
M. Cliche-Rivard : Bien, une
surprise n'attend pas l'autre ces jours-ci, là. Mon collègue Étienne Grandmont
est assez vocal depuis le début de la semaine sur les découvertes, là. Puis là,
bien, on entre là-dedans, hein, on entre dans... On a tous été sous le coup de
l'analyse des premières pages du budget, mais plus que les semaines vont
avancer, plus qu'il va y avoir des découvertes, plus qu'il va y avoir des
surprises. Mon collègue a sorti les voies réservées, il y a ce que vous me
parlez actuellement, je veux dire, il va y avoir d'autres choses, là. HMR est
sorti aussi aux crédits provisoires. Ça fait que le... moi, ce que j'appelle le
cimetière des promesses caquistes, là, il va se remplir de plus en plus. Et
véritablement c'est un problème. Là, je ne suis pas spécifiquement en mesure de
vous dire, là, «on the record», le verbatim, qui a dit quoi, mais c'est
précisément problématique. Et je pense que la CAQ, de plus en plus, démontre
qu'elle est incapable de livrer les projets. Puis ça, c'est particulièrement
dramatique. On parle de HMR, on parle de ligne bleue, on parle du REM de l'Est,
on parle de l'ensemble des projets, là, finalement, que... Le tramway, on ne
l'a pas encore. Je veux dire, c'est encore problématique. Je veux dire, «name
it», faites la liste. On est rendu à plusieurs projets abandonnés. Et, pendant
ce temps là, les Québécois et Québécoises se demandent bien où est-ce que leurs
argents s'en vont. On a du gaspillage de fonds publics comme on n'en a jamais
vu, avec Northvolt, avec la SAAQ. Puis, pendant ce temps là, il n'y a rien qui
est livré. Moi, je...
Journaliste : Pas de demande
formelle de démission de quiconque là-dedans, là? Vous ne faites pas ça, vous?
M. Cliche-Rivard : Non.
Le Modérateur : En anglais.
Journaliste :
On Alberta. The Alberta premier,
Danielle Smith, who has invited Québec to create a provincial autonomy
alliance, is it a good thing or not to see this possibility?
M.
Cliche-Rivard :
Listen, I mean, we see Québec's future as an independent state. And
Québec doesn't need Alberta to control its own destiny. So, I mean, Alberta and
Québec... Premier Legault can speak with Premier Smith if he wants, but I don't
foresee there a sustainable future for Québec, I see a sustainable for... a
future for Québec outside of Canada's Federation.
Journaliste :
OK, but if we think... if we don't
consider this possible sovereignty of Québec, that Québec will become a
country, how do you see this possibility that Alberta and Québec create an
alliance for more provincial autonomy? Alberta Premier... likes what the
committee, the Advisory Committee on Constitutional Matters came up with, she
is backing up Québec with the Supreme Court challenge on Bill 21. So, how far
this can go and how good it is for the province?
M.
Cliche-Rivard :
Well, I'm not exceptionally surprised that Premier Smith and Premier
Legault are sharing some... some core values, I mean, they're both
conservatives. And this speaks for itself as to what an alliance could be. I
mean... I mean, for now, strengthening Québec's power within the Federation
until independence is not something I'll fight against. But I don't foresee
Alberta and their Premier being particularly helpful for Québec, I never saw
that happening in the last years. I mean, Québec... I mean, Québec has its very
own policy with regards to renewable energy, that economy towards the
problematic, towards the pipeline for example. I mean, there's so many obstacles,
I mean... And I would tell Mr. Legault to be very careful as to what he is
going to jump in because there's... maybe there could be some alignment in some
matters, but there is a lot of divisions also with how Alberta sees its future
and its development and how Québec sees its future and its development. So, I
would be very and extremely careful before signing anything or negotiating
anything with Alberta.
Journaliste :
Go ahead, I'll jump in after.
Journaliste :
Both of your ridings are in Montréal.
Montréal is announcing measures to help businesses deal with tariffs. What are
you hearing from local businesses in your ridings?
Mme Zaga
Mendez :
Well,
what I hear from local businesses is especially... like, first, that we know
that they, especially small enterprises, will need help to adjust if they have
any in export... export or import from/to United States. I've heard two things.
First, and it's one of the initiatives that we have, is that... to protect
local business. We also have to protect them from the increases prices coming
from gentrification for them to stay in our ridings, in our communities.
And also, a measure that
Québec can have is to regulate the price of the leases, commercial leases.
That's one thing that, like, businesses talk to me a lot about that, that they
don't have the means to stay, for instance, on Wellington Street, on Monk
Street because it costs a lot of money. And, for that, Québec can act by
regulating the lease, the commercial leases. I have a petition going on at this
moment that was also done with our businesses in Verdun, to ask for that and...
So, those... one of the questions that we have is that they already paid a lot
for rent... The rent increases for small businesses, the hikes are... they can't...
they are really struggling, they cannot keep up with that. And, for that, we
can have measures to help them, because, if the tariffs increase their cost of
productions, we can protect them from abuses coming from other... for the
increase of the price of the rent.
Journaliste :
Are you convinced that like at four
o'clock, you know that Mr. Girard's budget is updated.
Mme Zaga
Mendez :
That might
be the case. That's why we're saying is that might... that's what we are going
to be looking at, is that depending of the types of tariffs, the increasing of
tariffs, the budget might be updated and then, well, we have to look why they
do not put forward a scenario with maybe 25% of tariffs. That scenario is
already explored in the budget, but it's not the main scenario that has been
proposed, and for that, that's an issue.
Journaliste :
It is there.
Mme Zaga Mendez : Yes.
Journaliste
: If it's 25%, then the deficit gets... goes above 14 billion, I
think.
Mme Zaga
Mendez :
Exactly,
but...
Journaliste :
...scenario...
Mme Zaga
Mendez :
Sorry?
Journaliste :
In Mr. Girard's scenario. There's a
scenario.
Mme Zaga
Mendez :
Yes,
the scenario is there, is developped on the consequence. But we ask ourselves
why that scenario was not taken as the main scenario in order to develop the
expenses and especially the incomes, because if we have that much of a deficit,
we have to ask ourselves where can we look. We have said it many times that
incomes... just way that we can give money to those small business, but
especially to our social and public services.
Journaliste :
But axing the rich...
Mme Zaga Mendez : Exactly. That's why we saidthe 1% richer, the most rich in our society.
Journaliste :
...thank you.
Mme Zaga
Mendez :
Thank
you.
M. Cliche-Rivard : Merci.
(Fin à 9 h 06)