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(Huit heures une minute)
M. Tanguay : Bon matin à
chacun et à chacune. L'Hôpital Maisonneuve-Rosemont tombe en ruine, et nous
avons ici les photos qui ont été rendues publiques, hier, par TVA Nouvelles. On
constate l'ampleur des dégâts, l'ampleur des ruines, l'hôpital digne d'un
hôpital du tiers-monde. Puis on n'en a pas évidemment contre celles et ceux les
professionnels qui donnent les services de première ligne aux patients, qui
travaillent et qui essaient de tenir un hôpital à... qui tient par la broche.
Alors, qu'est ce que l'on a constaté dans ce reportage de TVA Nouvelles? Les
ascenseurs en panne, les patients entassés dans des chambres qui sont
complètement délabrées, la climatisation broche à foin. On a vu cette
climatisation improvisée au plafond qui pendait et qui sortait par la fenêtre
dans un grillage. Des trous dans les murs, on le voit sur la photo. L'eau qui
coule des plafonds, dégâts d'eau à l'urgence. Des employés qui en sont réduits
à essayer de capter un oiseau avec un plat de plastique Tupperware. Puis pour
finir, cerise sur le sundae, un écureuil qui se promène dans l'hôpital
tellement ça rentre de partout.
Ça, c'est sous François Legault. Ça, là, c'est
l'image bilan de santé François Legault dans sa septième année. Septième budget,
l'hôpital tombe en ruine. François Legault fait en sorte que le Québec, le
Québec, n'a pas les services. Pendant ce temps-là, les patients n'ont pas les
services. HMR, ça avait été promis deux fois plutôt qu'une par François
Legault. Là, ils n'ont plus d'argent. On pose des questions au ministre. Quand
est-ce que vous allez faire les rénovations? Quand est-ce que vous allez
reconstruire? Ils n'ont plus d'argent. Puis ils nous demandent à nous, imaginez-vous
donc, l'opposition officielle, quels projets ils devraient couper parce qu'ils n'ont
pas d'argent et ils grattent les fonds de tiroirs. C'est un scandale. C'est l'image
de François Legault. François Legault, son image, bien, c'est l'écureuil qui se
promène dans HMR.
Je vais maintenant céder la parole à mon
collègue André Fortin.
M. Fortin :Oui, merci. Pour enchaîner sur l'Hôpital
Maisonneuve-Rosemont, là, moi, j'ai eu des longues discussions hier avec des
professionnels de la santé de l'hôpital et ils se sentent... bien évidemment,
ils se sentent trahis. Ils se sentent déçus, ils se sentent délaissés par le
gouvernement de la CAQ. Ils disent que, les dernières années, là, ils les ont
vécues dans des conditions difficiles, mais avec au moins l'espoir de voir que
ça s'améliorerait, et là que cet espoir-là, il a été... il a été grandement,
mais grandement affecté au cours des derniers jours. Je ne pense pas que le
ministre de la Santé, je ne pense pas que le gouvernement de la CAQ se rende
compte à quel point le moral des troupes est affecté par leurs promesses brisées
et à quel point ça va être difficile pour eux de recruter du personnel et même
de garder le personnel qu'ils ont en ce moment.
Les exemples, là, que Marc vient de citer,
ils sont nombreux, mais ils ont des répercussions sur les patients, là. Des
ascenseurs en panne à répétition, bien, ces ascenseurs-là, ils servent des
patients qui sont en situation critique. Il y a des patients, il y a une
patiente en particulier, là, qui était en post-réanimation, qui a été
malheureusement... qui a été prise dans l'ascenseur. Quand on parle des
systèmes de ventilation défectueux, quand on parle d'entasser des douzaines...
12 personnes, 12 personnes dans une chambre, ça fait en sorte que la
maladie, elle se propage très, très, très rapidement dans des conditions comme
celles-là.
C'est pour ça que les médecins sont sortis
sur la place publique pour dire qu'il y avait des dangers à la population.
C'est un hôpital qui, en ce moment, là, a des graves enjeux de sécurité pour
les patients. Alors, de repousser aux calendes grecques un hôpital dont la
construction devait, selon les dires mêmes du gouvernement, être déjà
commencée, c'est... franchement, là, c'est pas mal irresponsable.
Journaliste : À ce sujet-là,
bon, la prémisse du raisonnement du ministre, c'est qu'on ne peut pas
surcharger le PQI, là. Il y a... est-ce qu'il n'y aurait pas des implications
négatives sur le plan économique par rapport à la dette, à ajouter ce projet-là
à ce qui est prévu?
M. Fortin :Bien, de un, le projet, il est déjà au PQI, là, c'est un
projet qui est inscrit au PQI. Bien, moi, les... je vais revenir sur les
explications du ministre Dubé, là. Mardi dernier, il nous disait : Ah!
bien, vous savez, c'est une... c'est une annonce qui était précipitée, ce
n'était pas tout ficelé, là, il y avait des données qui n'étaient pas
exactement les bonnes. Jeudi dernier, il a dit : C'est un enjeu du Conseil
des ministres, je n'arrive pas à le faire progresser au Conseil des ministres.
Puis le ministre des Finances, lui, il disait : Bien, on n'a pas d'argent.
Là, hier, le ministre Dubé nous dit : Bien, il faut que je choisisse entre
un projet ou un autre, qu'est-ce que je devrais sacrifier plutôt que celui-là.
Les explications du ministre, ils changent à tous les jours, mais la promesse,
en 2021, là, elle était claire. La promesse, en 2023, elle était claire.
C'était : On a un cadre financier, on va être capable de le faire à
l'intérieur de notre cadre financier puis les travaux vont commencer tout de
suite. Christian Dubé, là, il était président du Conseil du trésor en 2020, en
2021, c'est le ministre de la Santé qui a annoncé l'Hôpital
Maisonneuve-Rosemont. Alors, s'il y a quelqu'un qui devait savoir l'état des
finances du Québec, au moment de son annonce, qui devait savoir s'il y avait
les sommes nécessaires pour lancer ce projet-là, c'est bien lui.
Journaliste : Mais, sur le
fond, là, je veux dire, vous êtes... mettons, vous êtes le gouvernement, demain
matin, vous, vous iriez de l'avant avec le projet? Parce que c'est sur le plan
de la dette, là, parce que j'imagine que c'est ça, le souci, là.
M. Fortin :Bien, avant de... avant d'aller vers l'avant, là, je vais
revenir en arrière, là. C'est un projet qui, en 2018, avait déjà été annoncé
par le gouvernement libéral, qui avait déjà mis les sommes nécessaires à ce
moment-là, 2,5 milliards de dollars de côté pour ce projet-là. C'est
un projet qui, en 2018, nous, on avait déjà ciblé comme prioritaire, qu'on
avait déjà même annoncé. Alors, oui, c'est un projet qui est dans les cartons
du Parti libéral depuis longtemps et que nous, on était déjà prêt à ce
moment-là à procéder avec ce projet-là.
Journaliste : Est-ce qu'il y
a des projets depuis qui ont été faits, qui auraient dû... sur lesquelles on
aurait dû prendre priorité pour HMR?
M. Fortin :Non. Là, je ne tomberai pas dans le panneau du ministre
Dubé hier. Là, ce qu'il a fait en disant : Ah! bien, nous, il faut
choisir... il faut choisir : Est-ce qu'on fait Saint-Eustache? Est-ce
qu'on fait Repentigny? Est-ce qu'on fait l'hôpital Maisonneuve-Rosemont? Quel
projet vous êtes prêts à sacrifier, là? Ça, c'est jouer une région contre une
autre. Ça, c'est contre-productif. Ce n'est pas bon pour le débat public et ça
n'a rien à voir avec...
Journaliste : ...
M. Fortin :Non, ça n'a rien à voir avec l'incapacité du gouvernement à
faire avancer ses projets. Moi, j'avais une question hier pour le ministre
Dubé, là, j'ai encore la même question en fait, pour le gouvernement de la
CAQ : Il va où, notre argent? Il va où, l'argent des gens de l'est de
Montréal, des contribuables de l'est de Montréal, là, qui, eux, ont vu le cadre
financier de la Coalition avenir Québec à la dernière campagne, qui ont vu
qu'il y avait de l'argent pour Maisonneuve-Rosemont, qui ont continué à envoyer
leurs taxes et leurs impôts à Québec, religieusement, et qui s'attendaient à ce
que projet-là aille de l'avant? S'il y avait de l'argent dans le cadre
financier de la CAQ pour le faire, alors il aurait dû procéder avec ce
projet-là.
Journaliste : Pour mettre les
choses en perspective, là, HMR, dans les priorités d'hôpitaux, là, on sait que
le plus gros au Québec, c'est le CHUM. Après, c'est...
M. Fortin :Bien, HMR a 550 000 patients. HMR, c'est un
hôpital suprarégional. HMR, c'est l'ophtalmo, c'est la néonat, HMR reçoit des
chercheurs internationaux, là. Est-ce que c'est le premier, le deuxième, là?
C'est parmi les plus gros hôpitaux du Québec. Ça dessert 27 % de la
population de l'île de Montréal, ça a 17 % des lits. Alors, déjà là, on le
voit que c'est un hôpital qui n'a pas les capacités suffisantes pour sa
mission.
Journaliste : C'est un
hôpital de 300 lits, puis ils en ont fermé une centaine actuellement...
M. Fortin :Exact.
Journaliste : ...selon ce que
je sais, là.
M. Fortin :Oui.
Journaliste : Donc, tu es en
sous-capacité, parce que... ce qu'Yves Poirier a montré hier.
M. Fortin :Oui. Non seulement c'est un hôpital qui n'a pas le nombre
de lits nécessaire, qui fait en sorte que son urgence est constamment débordée,
mais c'est un hôpital dont les conditions de pratique sont absolument
déplorables.
Journaliste : Votre réaction
sur les tarifs de Donald Trump, M. Tanguay?
M. Tanguay : Bien, je pense
que...
Journaliste : ...est-ce qu'on
l'a échappé belle?
M. Tanguay : Bien, jusqu'à
quand? Ça, c'est la question qu'on se pose, hein : Jusqu'à quand? Puis là,
pour l'instant, on sait que pour ce qui est de l'acier, pour l'aluminium, bien,
c'est 25 %. Pour le Québec, l'aluminium, l'acier, ça, c'est... ça a un
impact.
Il y a aussi toute une incertitude autour
de ça — on va voir les marchés qui vont ouvrir tout à l'heure — une
incertitude. Les entrepreneurs québécois, ils pensent à deux fois avant
d'investir, et, veux veux pas, on dit : On l'a échappé, mais jusqu'à
quand? Et ça, c'est important.
Donc, que peut faire François Legault?
Rapidement, qu'il nomme son négociateur en chef, qu'il soit de façon très, très
proactive... - j'entends qu'il y aura une rencontre des premiers ministres
aujourd'hui avec le premier ministre Carney - qu'il fasse... assume le rôle de
leadership du Québec au sein de la stratégie canadienne. C'est ce qu'on attend.
Mais on l'a échappé jusqu'à quand?
Journaliste : ...les voyages,
en ce moment, Mme Biron s'en va en Europe, M. Skeete est à Washington, François
Legault revient d'Allemagne. C'est-tu proactif, ça?
M. Tanguay : Bien, c'est ce
qu'il doit faire, c'est son travail de premier ministre. On l'avait souligné
quand il est allé à Washington il y a un mois, que ça faisait cinq ans qu'il
n'y avait pas été. C'est son travail de premier ministre, il doit le faire,
puis là-dessus il a notre appui, bien évidemment.
Maintenant, ce leadership-là, il doit
l'appliquer au sein de la fédération canadienne pour ne pas que la stratégie
canadienne mette de côté les intérêts vitaux économiques québécois.
Journaliste : ...peut-être un
impact, mais je ne vous sens pas de... inquiet de façon démesurée, disons.
M. Tanguay : Ah! Bien, nous
sommes... nous sommes inquiets. Les entrepreneurs qu'on rencontre, puis, je
veux dire, on fait de façon systématique des rencontres avec les associations
d'entrepreneurs sur le terrain, également dans nos comtés, on voit des entrepreneurs
très inquiets. Je veux dire, il y a déjà eu des impacts négatifs de mises à
pied, des investissements qui sont retardés, des commandes, des commandes qui
diminuent. C'est un... On parle d'un danger de récession. Alors, c'est très
inquiétant, là, on n'est pas contents, à matin, là. Mais, chose certaine...
Journaliste : ...quoi faire
de plus que nommer un négociateur? Est-ce qu'il faut envoyer plus d'aide aux
entreprises, est-ce qu'il faut plus de contre-tarifs?
M. Tanguay : Bien là... Oui.
Nous, on évaluait qu'il y avait un 460 millions dans le dernier budget
justement pour soutenir notre économie. On a hâte d'avoir le détail de cela. Le
ministre Girard disait : Non, ce n'est pas 460 millions, c'est 1,1 milliard.
Parfait, on veut voir quel est le détail de ça. Le programme sur lequel il
cogite depuis des mois maintenant, on peut-tu voir le début du commencement de
ce programme-là? C'est important de soutenir notre économie.
Nous avons fait la propositon extrêmement
importante suivante : conseil économique de crise. ...Parti libéral du
Québec, on demande au gouvernement de réunir un conseil économique de crise qui
réunirait les employeurs, les employés, les acteurs économiques pour qu'on
développe notre stratégie puis notre vision commune au Québec.
Journaliste : Hier, M. Trump,
quand il parlait du Canada, il a beaucoup parlé des fermiers, des agriculteurs.
Avez-vous l'impression qu'ultimement, la gestion de l'offre est en danger?
M. Tanguay : La gestion de
l'offre, il faut toujours la défendre, il faut toujours la défendre bec et
ongles. C'est important, c'est central pour le Québec, pour notre économie, nos
régions. Alors, nous, il faut... La gestion de l'offre, c'est un peu comme le
français, hein, il faut toujours, toujours la défendre, s'assurer qu'elle soit
respectée, qu'elle soit en place, et pour ça, nous, c'est une priorité, c'est
non négociable. Alors, c'est important que François Legault s'assure que ce
message-là est compris à Ottawa.
Journaliste : Mais dans le
constat, là... Tu sais, on... Tout le monde s'entend pour dire que c'est
important, qu'il faut défendre la gestion de l'offre. Hier, il a été clair,
hein, Donald Trump, là, c'est... les produits laitiers... 250 à 300 %, et
ce n'est pas des paroles en l'air, quoi qu'en disent certains. Est-ce que, dans
le constat, ça vous inquiète, là? Est-ce que vous le voyez venir, Donald Trump,
sur la gestion de l'offre?
M. Tanguay : C'est clair que
Donald Trump aimerait bien ça, mettre la hache dans la gestion de l'offre, mais
au Québec, ça sera : M. Trump, no way, no way. Alors, en ce sens-là, il
faut le défendre.
Journaliste : Compte tenu de
sa politique tarifaire mondiale, parce que, là, il en met pour tout le monde,
là, est-ce qu'on doit se presser, justement, de renégocier l'entente de
libre-échange avec les États-Unis?
M. Tanguay
:
Comment voulez-vous négocier avec quelqu'un qui... je veux dire, qui tire sur
les tarifs à tous les jours? Comment voulez-vous négocier? Alors, il est
important qu'il se stabilise. Hier, j'ai pu passer...
Journaliste
: Donc, il
faut attendre, étirer l'entente jusqu'au bout?
M. Tanguay
: Bien,
même si vous aviez une entente signée aujourd'hui, quelle est la valeur de
l'entente, hein? Donald Trump, lui, va prendre prétexte du fentanyl, de
l'immigration pour dire : Bien, je suis hors entente puis j'impose des
tarifs sur tel, tel, tel produit canadien québécois. Donc, en ce sens-là, quand
François Legault disait il y a plusieurs semaines, pour ne pas dire plusieurs
mois : Ah! Moi, je suis prêt à renégocier rapidement, rapidement, puis je
veux faire des compromis en aluminium, en foresterie et en aérospatiale. Ce
n'était pas la bonne stratégie. J'entends que maintenant il a reculé là-dessus.
Il ne demande plus qu'on renégocie. Sauf qu'on me corrigera si j'ai tort, puis
je pense qu'il faut prendre le temps de laisser Trump puis l'économie
américaine, là, se stabiliser. On a des alliés. Hier soir, j'ai vu un vote au
Sénat américain, je pense que ça a fini 50 contre 48, qui venait... qui venait
contrecarrer l'intention de Donald Trump d'imposer des tarifs. Nos alliés...
Quand on parlait de la diplomatie québécoise et canadienne avec des États clés,
on en a des alliés aux États-Unis qui ne trouvent pas ça drôle comme nous. Et
il faut laisser le temps au temps que la pression également se fasse autour de
Donald Trump.
Journaliste
: Donc, sur
les élections, le projet de loi, là, qui va être présenté, est-ce que vous êtes
favorable à des élections partielles à date fixe?
M. Tanguay
: Ah!
Je n'ai pas vu le détail, le projet de loi.
Journaliste
:
...apparemment des oppositions ont été consultées par le gouvernement puis il
n'y avait pas de consensus.
M. Tanguay
: Donc,
il faudrait voir le... Bien, il faudra... Je vous reviendrai là-dessus. Je vous
reviendrai là-dessus, mais je n'ai pas... Je n'ai pas d'opinion à émettre ce
matin là-dessus. Puis encore une fois le projet de loi, j'entends qu'il va être
déposé aujourd'hui. On aura l'occasion de le lire.
Journaliste
: Sur les
infrastructures, je reviens parce qu'il faut... Pour l'hôpital
Maisonneuve-Rosemont, il semble que ce soit un projet parmi d'autres qui ont
été annoncés par le gouvernement, qui ont pris la voie de garage, disons, dans
le budget, là. Est-ce que vous avez une idée globale du nombre de projets qui
se sont fait tasser, là?
M. Tanguay
: Il y
en a beaucoup, beaucoup. Je vais laisser André compléter. Quand François
Legault a été élu en 2018, il y avait 7 milliards de surplus budgétaires.
Son président du Conseil du trésor, c'était Christian Dubé. Et il est vrai que
Christian Dubé a mis un stop à de nombreux projets. Il voulait revisiter ça. Il
a... Alors, il a bloqué beaucoup, beaucoup de projets. On a pris du retard, ils
ont beaucoup gaspillé. Puis aujourd'hui ils n'ont plus l'argent. Les projets ne
sont pas sortis de terre et les coûts ont été en augmentant. André, veux-tu
compléter?
M. Fortin :
Oui. Je voulais amener des exemples bien simples de projets promis par la Coalition
avenir Québec et qui ne vont pas de l'avant. L'Hôpital de La Malbaie, là, il
aurait dû déjà être en reconstruction. L'Hôpital de Saint-Jérôme. À Gatineau,
chez nous, ils ont promis un hôpital en service en 2023. En service. La
construction n'a toujours pas commencé, et l'on se demande si c'est un projet
qui est reporté encore et encore. Des projets de routes et d'autoroutes, là, il
y en a une puis une autre, là. La plus grande intersection à Québec entre
autres, puis l'autoroute 50 dans ma région sont des projets qui sont
reportés, qui sont suspendus. Et je veux juste dire une chose là-dessus. Moi,
j'ai entendu des commentaires de députés de la Coalition avenir Québec, dans
leurs médias locaux, dire : Ah! Vous savez, moi, je suis allé vérifier
avec le cabinet du premier ministre. Puis faites-vous-en pas, ces projets-là ne
sont pas reportés. Bien, voyons donc, c'est noir sur blanc, là, dans les
documents, là. Ces projets-là, ils sont soit suspendus, soit reportés. On ne
peut pas dire une chose dans les documents du budget, puis dire une autre
affaire à ses commettants, là. Ces projets-là, ils sont suspendus. La 55 en est
un exemple parfait. Ce sont des projets qui sont reportés. À cause de quoi? À
cause de la mauvaise gestion financière du gouvernement.
Moi, dans mon... Dans ma circonscription,
l'année dernière, au mois d'août, ils ont donné un contrat majeur pour une
route provinciale, la 148. Deux semaines après avoir donné le contrat, deux
semaines, en fait, après le début des travaux, ils ont dit à tout le
monde : Vous arrêtez tout. Vous remisez la... Vous remettez la route en
état. Vous l'avez toute arrachée? Là, vous la remettez en état, vous mettez une
couche d'asphalte, vous renvoyez tout le monde chez eux puis on verra si on
recommence l'année prochaine. Ils s'exposent à toutes sortes de poursuites des
entrepreneurs. Ils font des travaux bâclés. Il y a des citoyens qui sont
dérangés pendant ce temps là. C'est du gaspillage d'argent, c'est de la
mauvaise utilisation des fonds publics. C'est de la planification absolument
atroce de grands projets d'infrastructure. Je ne comprends pas comment ce
gouvernement-là fonctionne. Ça ne tient pas la route. Et c'est... C'est un
manque de respect envers l'argent qui est confié par des contribuables.
Journaliste
: Ce matin,
M. Tanguay, mes collègues de Radio-Canada, ici à Québec, révèlent que la
CAQ abandonne un autre projet de garage pour les autobus du RTC, les autobus
électriques. Ça devait coûter 100 millions. Ils devaient payer 85 %
de la facture. Puis là, bien, ils disent : On va faire des marquises...
une marquise.
M. Tanguay
: Ils n'ont
plus d'argent. Alors, le garage... le garage a été stoppé. Bien, François
Legault, au garage! La CAQ, au garage! Qu'on les mette au garage! Ils ont fait
assez de dégâts. C'est le septième budget qu'ils déposent. Ils ont toujours été
dans le déficit. Ils sont arrivés avec 7 milliards. Alors, ça s'ajoute
entre autres aux voies réservées, qui étaient un projet clé qui allait
notamment assurer une connexion avec le tramway. Ça s'ajoute au passage à
niveau Lebourgneuf. Quand on parle... eux autres, ils vont... Savez-vous quoi?
Ils vont nous promettre aux prochaines...
Une voix : ...
M. Tanguay : Pont étagé,
pardon, pont étagé, Lebourgneuf, qui était important pour la fluidité. Alors,
on voit un gouvernement, un gouvernement qui n'a plus d'argent puis qui va nous
promettre... Ils vont avoir le front, là, je vous le dis, de nous promettre aux
prochaines élections, là, le troisième lien puis HMR. Regardez-les bien aller.
Ils vont nous promettre ça pour xième fois. La parole de
François Legault, c'est zéro. Voilà.
Journaliste :
The Finance Minister's word, yesterday,
do you think his scenario of 10% tariffs over two years, it was not too far
from what Mr. Trump announced yesterday?
M. Tanguay :
But we have to stay alert. We have to
stay alert. Donald Trump, as long as he's going to be a president of the United
States will be... will be a menace for our economy. So, we have to stay alert.
It's important for the Government to put aside a certain amount of money and to
have it, to have that in mind with respect to the perspectives, but still, an
economical growth of 1.1%, for us, it's too optimistic, too optimistic. And
again, Desjardins... on that... on that scale as well.
Journaliste :
And Mr. Legault should stop saying that
we should renegotiate?
M. Tanguay :
Absolutely. I will... I was about to
say something. Francois Legault should... and I will not. François Legault
should be a leader within the Canadian federation, making sure that we have a
common strategy, making sure that Québec's fundamental interests are well
represented within the Canadian strategy. We are asking for an economical
council here, in Québec, to have the employers, the employees and all the
economical actors here regrouping to develop that common strategy. And again,
promising or sending out the message in Washington that François Legault is
willing to compromise on aluminum, aeronautical and forests, this is... this is
not a good approach. So, it's important for him to have the right strategy.
Journaliste :
The injunction for Stablex was
rejected. How do you react to this?
M. Tanguay :
This bill is a pity. This bill goes
against our environmental laws. It goes against our... even the rule of law.
This piece of land is outside any rules of law. And the Government decided to
send out a big, big gift to an American company who will be, on a substantial
part, sending waste, American waste here to be... to... on our land. So, again,
we voted against Stablex. This is... François Legault, again, it's a failure...
Journaliste :
You've seen the state of
Maisonneuve-Rosemont Hospital... through the pictures in the report yesterday
by TVA. Do you think there are other hospitals that are like this and there
just aren't people that are comfortable, and coming forward, and blowing the
whistle?
M. Tanguay :
I'll let... I'll let André complete the
answer, but, for us, this is a scandal. It's scandalous. The HMR hospital,
it's... are literally in ruins. And we are there to take care of persons who
are sick, persons who are requiring basic services because their health
requires it. So, this is... I think, these very, very troublesome pictures are
the image, the image of François Legault's end result with respect to the
healthcare system. This is a total failure. And again, he had promised this in
2021, in 2023. Today, saying that we no longer have any public funds to do
it... he's incapable. So, André, do you want to...
M. Fortin :
Yes. There are... there are hospitals
that are in terrible shape in Québec. And the CAQ has promised to a lot of
those regions to build new hospitals. In my region, the whole hospital is in
terrible shape, and the CAQ promised a new hospital that would be in service in
2023. Last I checked, this is 2025 and they still haven't started construction
of it. The hospital in Saint-Jérôme is in terrible shape, and the CAQ made
promises to kick start construction of that years ago, and they still haven't
done it. So, there are hospitals that are in bad shape. But
Maisonneuve-Rosemont is... honestly, is appalling, it's... it has severe
consequences on the level of care that's offered to patients, on transmission
of disease in hospitals, on patients being stuck in the elevator. That's just
not... That's not acceptable. That's not normal. And when a government has made
repeated promisses to fix that hospital, it has to take responsibility and
accountability for it's failure here.
Journaliste :
One last question... long time
ennemies. How... Québec can put in place measures to... the last election
deepfake and the bad news of AI, of disinformation. How crucial is it for you?
M. Tanguay :
It's important. And I know that the
political parties here in Québec, the... represented in the National Assembly,
they already had a discussion on this with repect to how can we enhance the
Electoral law, here in Québec to contain these news of AI in our democracy. So,
there's already a...
Journaliste
: ...victim yourself?
M. Tanguay
: Sorry?
Journaliste :
Do you know if you've been a victim of
this?
M. Tanguay :
So far, no.
Journaliste :
You've been lucky.
M. Tanguay :
Probably, but don't tell. I don't want
to send out any bad ideas... Don't try. Merci.
(Fin à 8 h 24)