Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Onze heures une minute)
Mme Ghazal : Bonjour, tout le
monde. Contente d'être ici ce matin avec vous pour commencer cette semaine avec
mon collègue Vincent. Ce matin, avant d'arriver à l'Assemblée nationale, j'étais
avec Etienne Grandmont, dans son comté, avec des éducatrices en colère. Vous
savez, aujourd'hui, demain, elles continuent aussi des journées de grève. Elles
ont annoncé qu'elles vont en faire d'autres. Moi, ce que j'ai senti, c'est une
détermination sans faille dans les yeux de ces femmes qui sont déterminées à
mener un autre combat, ce n'est pas leur premier, pour... pas juste pour elles,
mais pour les enfants du Québec, pour les familles du Québec, pour sauver le
réseau des CPE, et ce qu'elles me disent, notamment des femmes qui sont en fin
de carrière : Nous, on est là même pas pour nous, parce que nous, on a
fini notre carrière, c'est pour les jeunes qui rentrent dans le réseau pour
devenir éducatrices, on veut qu'il en reste, on veut que le réseau des CPE
continue à exister pour les enfants du Québec. Elles sont là pour le réseau qu'elles
tiennent à bout de bras.
Vous savez, on dit souvent que ça prend un
village pour élever des enfants. Bien, le village, on l'a. Le village, c'est
les CPE. Et malheureusement le gouvernement, avec son entêtement à ne pas
négocier comme il faut et à répondre aux demandes, tout à fait légitimes, de
reconnaissance et de valorisation de ce métier des éducatrices, bien, il est en
train de démanteler ce village-là, le réseau des CPE. Donc, je lui demande, je
demande à la CAQ, je demande aussi à M. Legault de mettre son poids pour qu'on
réponde rapidement aux demandes des éducatrices puis qu'on règle la situation
pour elles et pour les enfants du Québec.
M. Marissal : Merci, Ruba.
Bonjour. Bon début de semaine. Hôpital Maisonneuve-Rosemont, épisode 492.
Là, je ne sais plus sur quel ton de la gamme, là, il faut que je chante que cet
hôpital est en train de s'effondrer. Mais on a du renfort. Ça, c'est la bonne
nouvelle. Hier, il y avait le sommet de l'Est de Montréal, organisé par la
Chambre de commerce, au Stade olympique. Il y avait énormément de monde, il y
avait énormément de monde, puis il y avait beaucoup de caquistes aussi, il y
avait cinq ministres. Alors, je ne sais pas s'ils ont entendu la même chose que
moi, là, mais tout le monde ne parlait que d'une chose : l'état de
délabrement de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont et l'abandon scandaleux de la CAQ
de ce projet-là. Alors, il y avait plusieurs ministres, hier, là, dont la
ministre responsable de la métropole, qui, en passant, est une ancienne
présidente-directrice générale de la Chambre de commerce de l'Est. Tout est
dans tout. Ça fait qu'elle comprend, elle connaît. M. Dubé n'était pas là,
heureusement pour lui, heureusement pour lui, parce qu'il n'aurait pas aimé. Il
n'aime pas beaucoup la critique. Hier, il n'y avait que ça.
Alors là, je leur demande, là, la CAQ se
couvre de ridicule dans cette affaire-là, mais c'est l'Est de Montréal qui en
paie le prix. Ça fait que ça suffit, on arrête de niaiser, là, on arrête de
niaiser, on lance le projet maintenant. Le projet, il est prêt.
Essentiellement, ce qu'il faut pour lancer ce projet-là dans la première phase,
qui est une phase de stationnement, là, on ne va pas tout faire en même temps,
hein, c'est 75 millions. La CAQ n'a pas 75 millions, qui était déjà
budgété, pour lancer ce chantier-là. Si ça ne se fait pas dans les prochains
jours, là, on comprendra que la CAQ ne veut pas le faire puis que leur parole
ne vaut pas plus que l'air du temps. Merci.
Journaliste : Est-ce que vous
croyez M. Dubé quand il dit qu'il veut réaliser ce projet avant la fin de son
mandat? C'est ce qu'il a dit la semaine dernière.
M. Marissal : Bien, moi, je haïs
ça, me faire prendre pour une valise, tu sais, puis j'ai joué le jeu. Quand M.
Dubé l'a annoncé deux fois plutôt qu'une, j'avais décidé, comme représentant de
Rosemont puis critique en matière de métropole, qu'on allait jouer le jeu, qu'on
allait donner une chance au coureur. La première fois, en 2021, le projet était
assez mal ficelé. C'était en pleine pandémie. Honnêtement, je n'y croyais pas
tant. Rebelote, en septembre 2023, la grosse annonce à Montréal avec la
mairesse, tout ce qui bouge, et réfléchit, et agit dans l'est de Montréal et à
Montréal est là, là ça y est, c'est la bonne, tout ça. À ce moment-là, honnêtement,
moi, j'avais dit : Très bien, une annonce, c'est bien, mais un hôpital,
c'est mieux. Parce qu'on a vu neiger, là, à Montréal, surtout dans l'est, on
est un peu tous victimes du syndrome de la ligne bleue, je ne voulais pas me
faire pogner là-dedans. Mais encore là, j'ai été bon joueur. Ça fait que, là,
moi, me faire niaiser à répétition, encore... S'il veut le faire, qu'il le
fasse, et qu'il le fasse maintenant. Le projet, il est prêt. L'argent est là.
L'hôpital est dans un état lamentable. Je répète, là, ça suffit, le niaisage, c'est
le temps de construire, là.
Journaliste
: Si vous
étiez un député caquiste, est-ce que ça se ferait, d'après vous, plus vite?
C'est un peu ce que laisse entendre Paul St-Pierre Plamondon.
M. Marissal : Si j'étais
député caquiste? Mon Dieu! Ça, c'est tout un niveau de... un niveau
d'hypothèses assez troublant pour moi, mais... Bien, moi, j'ai vu des députées
caquistes hier. Il y en a deux à Montréal, hein, ce n'est pas un secret, là. Je
sais qu'elles veulent l'hôpital autant que moi. Visiblement, leur poids au
caucus et à la table de décision ne pèse pas tant, visiblement. De toute façon,
ce n'est pas une question de couleur politique, là, c'est une question d'un
hôpital qui est dans un état... Mais vous avez vu les images, là, puis encore
vous n'avez pas tout vu. C'est jouer avec la santé du monde, c'est jouer avec
le recrutement de notre personnel. Je ne sais pas à quoi joue la CAQ parce que,
de toute façon...
Journaliste
: ...si les
gens de Rosemont votaient du bon bord, est-ce que... cet hôpital-là?
M. Marissal : Bien,
l'autre bord de Rosemont, c'est Anjou—Louis-Riel. C'est une caquiste. Juste un
petit peu plus à l'est, là, c'est Pointe-aux-Trembles. C'est une ministre
caquiste. Le premier ministre, c'est un gars de Montréal. Il vit à Montréal. La
plupart de ses ministres, là, même s'ils sont députés un peu partout, là, ils
vivent à Montréal. Pierre Fitzgibbon, l'ancien ministre de la Métropole. Il vit
dans le Vieux-Montréal. Il voulait le faire. Il n'a pas été capable. Ce n'est
pas une question de carte géographique ou de carte de membre d'un parti
politique. C'est une question de volonté politique.
Journaliste
: Puis qu'est-ce
qu'on fait des propos du ministre des Finances sur les risques pour la cote de
crédit lorsqu'il y a trop d'investissements en infrastructures? Il a dit qu'en Colombie-Britannique
il y avait un plan d'infrastructure trop gros puis qu'ils avaient été
pénalisés. C'est pour ça qu'ils avaient une décote. Il semblait faire un lien
entre ça puis l'abandon d'une série de projets en infrastructures. Est-ce que
vous pensez que c'est une menace qu'on...
M. Marissal : C'est vrai
qu'un hôpital qui risque de s'effondrer, c'est super bon pour la cote de crédit
d'une nation, hein? Ça, c'est bien, bien mieux. Puis honnêtement, du «night
spin», comme disent les Anglais, là, bien, j'ai... Honnêtement, j'ai ri jaune
en lisant ça en fin de semaine, là. Qui a bourré le PQI jusqu'à plus soif, là,
jusqu'à ce qu'il déborde, le PQI? C'est la CAQ. Qui se vante tous les jours
d'avoir augmenté le PQI jusqu'à 164 milliards? Et après ça, il se retourne
d'abord en disant : Ah non! On en a trop mis dans le PQI. Là, on va se
faire décoter parce qu'on ne fait pas ce qu'il y a dans le PQI. C'est des
comptables, là. Ils ont de la misère à compter. Là, il faut qu'ils changent les
batteries dans leur calculatrice, là. Ça n'a aucun bon sens. Mais là, encore
une fois, c'est nous prendre pour des idiots. C'est nous prendre pour des
valises, là. L'histoire du PQI, là, c'est de nous prendre pour des valises.
Mme Ghazal : Mais la
question se pose, là, par rapport à Montréal avec François Legault. Moi, je
l'ai déjà interpellé, par exemple pour la crise de l'itinérance, qui est une
crise humanitaire, là. À Montréal, on le voit. On a fait des propositions aussi
pour le métro. C'est invivable pour les Montréalais. Puis j'avais interpellé
François Legault. Coudonc, qu'est ce qu'il a contre Montréal? Est-ce qu'il aime
Montréal? Est-ce que... Il y a l'air de se foutre des Montréalais. Puis d'avoir
un hôpital qui ressemble comme un hôpital, excusez-moi, là, mais du
Tiers-Monde, là, dans une société riche comme le Québec, il devrait avoir
honte. Les Montréalais, c'est des Québécois comme tout le monde. Et j'ai
entendu M. Dubé aussi la semaine passée en répondant à une question de Vincent,
en disant : Bien, quel autre projet voulez-vous qu'on abandonne? Puis là
il nommait d'autres hôpitaux ailleurs. C'est un faux dilemme de contrer un
hôpital qui a été annoncé je ne sais plus combien de fois par je sais plus
combien de gouvernements à plusieurs reprises puis après ça, maintenant, de
l'abandonner. Moi, je pense que M. Dubé a honte un petit peu. C'est pour
ça qu'il n'était probablement pas là hier avec les autres ministres. Mais
j'interpelle maintenant François Legault. Pourquoi il abandonne toujours
Montréal?
Journaliste
: ...les
élus solidaires de Québec disent que la CAQ se fout de Québec. Après ça, vous
dites aujourd'hui que François Legault se fout de Montréal. Donc, est-ce que la
CAQ se fout des Québécois? Vous ne pensez pas que...
Mme Ghazal : C'est moi
qui vous le dis, là, il y a eu plusieurs fois, à chaque fois qu'on interpelle
M. Legault, ne serait-ce que pour la crise dans le métro, je lui ai
demandé de venir dans le métro voir ce qui se passe avec l'itinérance. Lui, il
dit que tout est beau. Tout ce qu'ils font, c'est correct. Puis après ça, c'est
Montréal qui se retrouve avec les problèmes d'itinérance. Là, on a un problème
en santé à Montréal, avec un hôpital, je veux dire, il n'y a personne qui peut
rentrer dans cet hôpital-là puis ne pas dire qu'il faut tout de suite le
reconstruire. Le fait qu'il est abandonné ne s'explique pas. Il n'y a pas
d'explication. Hier, tous les élus étaient présents, en colère, au sommet de
l'est de Montréal. Ils n'ont pas d'explication. Ça fait qu'on essaie d'en
trouver une. Moi, j'aimerais ça que M. Legault réponde. Tout de suite après
l'abandon, il a dit : C'est urgent. Bien, quand c'est urgent, tu le fais,
quand c'est urgent, tu ne reportes pas ça à plus tard. Il n'y a pas d'explication.
Et on la cherche encore, l'explication de pourquoi est-ce que François Legault
ne dit pas à son ministre : On le fait, l'Hôpital de Maisonneuve-Rosemont.
C'est des... C'est des centaines de millions de personnes qui se font soigner
ici et c'est des Montréalais.
Journaliste : Sur la dernière
période de questions, là, vos propos sur Mme Duranceau ont été très mal reçus.
Vous êtes partie assez vite après. Est-ce que vous regrettez ce que vous avez
dit? Est-ce que vous êtes allée trop loin? Puis pourquoi vous avez jugé
nécessaire de dire ça?
Mme Ghazal : Moi, quand je
l'ai dit, tout de suite après, j'ai répondu à l'appel de la Présidente, qui m'a
dit de les retirer. Et, sans aucune hésitation, j'ai retiré mes propos. J'étais
extrêmement indignée face aux réponses de la ministre à mon collègue Andrés
Fontecilla, qui venait de déposer un projet de loi pour plafonner les
augmentations de loyer. Et j'avais l'impression qu'il y avait comme une
déconnexion avec la réalité des locataires. C'est indigne, ce qu'on fait vivre
à nos locataires au Québec. Puis là, on ne parle pas d'attaquer les petits
propriétaires. Il y a des gros propriétaires, comme Henry Zavriyev et d'autres,
qui n'ont aucun scrupule à demander des augmentations des fois de 50 %.
C'est une crise, là, sans précédent, la crise du logement. J'ai eu un moment
d'indignation en pensant à ces gens-là. Je l'ai dit et je l'ai retiré, comme me
l'a demandé la Présidente.
Journaliste : Est-ce que, sur
RenoRégion, vous pensez que la ministre va reculer? Avez-vous des indications
dans ce sens-là avec le message qu'elle a écrit sur X?
Mme Ghazal : Bien, ça nous
donne espoir. Moi, je l'invite à voter pour la motion que, Québec solidaire, on
va déposer tout à l'heure, après la période des questions, qui demande de
reconduire ce projet-là... ce programme-là, qui est très important pour les
personnes à faibles revenus qui vivent dans les régions. C'est aussi une façon
de contrer la crise du logement. Donc, si elle est conséquente puis qu'elle
veut montrer qu'elle veut vraiment régler la crise du logement, bien, j'espère
qu'elle et tout le gouvernement et tous les élus à l'Assemblée nationale vont
voter pour la motion qu'on va déposer tout à l'heure.
Journaliste : Sur la campagne
fédérale, là, je sais que vous allez vous... vous n'allez pas vous prononcer
sur un parti ou un autre, mais tout à l'heure, le chef du Parti québécois a dit
qu'on serait... le Québec serait mieux placé s'il y avait un gouvernement qui
est minoritaire avec la balance du pouvoir au Bloc québécois. Est-ce que vous
partagez cette analyse-là? Est-ce que vous croyez qu'on serait mieux, au
Québec, là, représenté par un gouvernement minoritaire à Ottawa?
Mme Ghazal : Les seuls qui
peuvent défendre les intérêts du Québec, ce sont les Québécois ici, au Québec.
Personne d'autre au fédéral ne peut le faire comme nous, on peut le faire.
Donc, moi, je fais entièrement... l'intelligence. Je fais entièrement confiance
aux Québécois et Québécoises qui vont suivre la campagne électorale, comme tout
le monde, et qui vont voter en leur âme et conscience pour qui seraient les
mieux placés pour défendre leurs intérêts.
Moi, je vous le dis, ce que je demande
maintenant à M. Legault, c'est de s'assurer que, s'il y a des négociations,
tout ce qui se passe avec la guerre tarifaire pour la... pour la suite, bien,
que ce sont... que les Québécois puis nos intérêts ne soient pas mis en second
plan, comme ça a toujours été le cas. Parce que les gouvernements fédéraux,
quel qu'il soit, essaient un peu de ménager la chèvre et le chou. Puis,
souvent, nos intérêts ne sont pas défendus.
Journaliste : ...gouvernement
minoritaire, est-ce que ce serait... ce serait un peu prolonger ce qu'on a vécu
dans les trois dernières années avec le gouvernement Trudeau?
Mme Ghazal : Les Québécois
vont voter, puis on va prendre acte du résultat qui va avoir lieu. Nous, on va
se concentrer ici sur ce qui se passe au Québec. Et moi, je suis toujours
convaincue... à Québec solidaire, on est toujours convaincus qu'on ne sera
jamais mieux défendus que par nous-mêmes, c'est-à-dire en devenant un pays
indépendant.
Journaliste : Qu'est-ce que
vous pensez se l'initiative de M. Jolin-Barrette sur la nomination des juges,
là? Il veut nommer... Il veut que Québec nomme les juges de la Cour supérieure
à la Cour d'appel.
Mme Ghazal : Bien, mon
collègue Guillaume Cliche-Rivard, ça fait très longtemps qu'il en parle, qu'il
faudrait que ce soit nous, au Québec, qui ayons notre mot à dire. Il avait même
proposé dans un projet de loi plusieurs amendements qui avaient été refusés par
Simon Jolin-Barrette. Donc, on appuie évidemment cette demande-là, mais c'est
une autre demande qui va peut-être avoir le même résultat que toutes les autres
demandes que le gouvernement du Québec fait à Ottawa, c'est-à-dire un échec ou
on ne sera pas entendus et où on n'obtiendra pas satisfaction, malheureusement.
Journaliste : Sam Hamad veut
faire campagne à la mairie de Québec en remettant en question le tramway. Où en
sommes-nous dans ce dossier?
Mme Ghazal : On aimerait ça,
hein, que les gens de Québec puissent avoir des avancées. Nous, vous connaissez
très bien notre position, Etienne Grandmont aussi a eu l'occasion à maintes
reprises de la répéter, nous voulons un projet de transport structurant le plus
rapidement possible. Le tramway, arrêtons de tergiverser puis de reculer. Et
aussi, M. Sam Hamad défend le troisième lien. Il va aussi falloir que M. Hamad
défende son bilan sous le gouvernement de Jean Charest.
Des voix : ...
Mme Ghazal : Bien, encore
une... C'est... Encore une fois...
Journaliste : ...vous avez
dit que c'était un recul, sur le tramway, c'est ça qu'il défend.
Mme Ghazal : Encore une fois,
encore une fois, c'est...
Journaliste : ...troisième
lien, donc c'est un recul.
Mme Ghazal : Comme pour
les... pour le fédéral, c'est... on fait confiance au... à l'intelligence des
gens, c'est eux... On va...
Journaliste : ...vous dites
que c'est un recul, donc il représente le recul.
Mme Ghazal : Bien, le
troisième lien, alors qu'on est en pleine crise climatique, que ce n'est pas...
les études ne disent pas qu'il faut aller là... Le tramway, le tramway, il faut
qu'il voie le jour, il faut qu'on avance, donc il ne faut pas qu'on recule sur
ce projet de loi.
Journaliste : ...donc il
représente le passé, là, pas l'avenir.
Mme Ghazal : Bien, je le
laisserai défendre son propre bilan.
Journaliste : Mais pourquoi
vous dites qu'il doit défendre son bilan au gouvernement? Il doit défendre quoi
précisément?
Mme Ghazal : Bien, il a quand
même été dans le gouvernement de Jean Charest, où il y a eu des... il y a eu la
commission Charbonneau, tout ce qui s'est passé, il y a... Il arrive quand même
avec un passif qu'il va avoir à défendre, tout simplement. Ce n'est pas moi qui
vais le faire.
Journaliste : ...Québec
solidaire... qu'est-ce que Québec solidaire a en commun avec Jean-Luc
Mélenchon?
Mme Ghazal : Nous sommes des
partis de gauche. Là, vous faites référence à une conférence qui va avoir lieu
la semaine prochaine, où il va y avoir une discussion entre Jean-Luc Mélenchon
et moi. Vous savez, souvent, même, il y a des journalistes, ici, qui m'ont posé
la question : Qu'est-ce que ça prend pour que la gauche soit entendue? On
dirait qu'elle n'avance pas. Et, c'est vrai, on a besoin d'être plus entendus,
comme parti de gauche, au Québec, puis c'est intéressant de voir comment ça se
fait dans les autres pays, notamment en France. Il faut rappeler que Jean-Luc
Mélenchon, il a été aussi avec d'autres partis de gauche en France, pas juste
la France insoumise, mais d'autres partis, derrière la naissance du nouveau
Front populaire, qui a gagné les élections malgré ce qu'on voit, la...
Journaliste : ...l'extrême
gauche, là?
Mme Ghazal : Bien, ce n'est
pas un mariage qu'on s'en va faire la semaine prochaine, c'est une conférence.
Moi, je suis très intéressé à entendre qu'est-ce qui fonctionne en France, puis
aussi de voir, nous... peut-être, eux aussi sont intéressés à savoir comment
est-ce qu'on fonctionne ici, la gauche au Québec puis d'avoir cet échange là.
On voit les partis de droite, un peu, à travers le monde, on voit Trump qui
appuie, par exemple, Marine Le Pen, ou d'autres partis de droite à travers le
monde. C'est intéressant aussi d'avoir cet échange-là puis de voir qu'est-ce
qui a fonctionné en France pour pouvoir s'en inspirer. Puis il y a d'autres
choses sur lesquelles on ne s'entendra pas, ça, c'est sûr et certain.
La Modératrice :
En anglais.
Journaliste :
If I remember well, you signed the
letter, with many other people, on FACE. Why was it so important to have this
letter, today, published in the newspaper, on... public school in Montréal?
Mme Ghazal :
Yes. Well, this public school in
Montréal has a very important artistic project, and the parents were... when
they... non, that this project, that has been discussed, like, 10 years ago, is
stopped, they were very angry and they asked me and asked other people to sign
this letter, because the Government is stopping an important project for a
public school that should exist, and I share their angry, and that's why I
signed this letter asking M. Drainville to not stop this... the construction of
this school, and also to answer to our question, how come that they promised
this project to go on, and now, it's another... it's a school in Montréal...
they decided to stop their project. So, we need answers, and I will ask
questions also to M. Drainville and to the CSSDM to know more about the reason
of this decision, and I hope that they will... this bad decision will be
stopped.
Journaliste :
OK. But does that tell you that there
are political winners and losers when it comes to infrastructures in Québec?
Mme Ghazal :
This is what it seems like. I... we
need to look more and more... If you look at the projects, the projects that go
on versus the projects that are stopped, now, we see there are two examples,
HMR, FACE, they are in Montréal, disserving people who don't vote for the CAQ.
Is it... is this the reason? I don't know, but this is what we can maybe
conclude when we see the decision of the Government. Now, me, I'm thinking
about all these parents who are very angry, and who want this school to continue,
and to be renovated. And, in addition, it's a patrimonial edifice, so we don't
want that private companies buy it to do something else with it.
Journaliste
: what do you think of the Justice Minister's request to have more
power to appoint judges?
Mme Ghazal :
Well, at Québec Solidaire, we agree
with that. Guillaume Cliche-Rivard has asked the Minister Simon Jolin-Barrette
several times to make sure that Québec will be involved in the nomination of
these judges. And he also presented amendments in the law. Simon
Jolin-Barrette, at that time, refused them. And now we... yes, we are... we
agree with the demand, but this is another demand done by the CAQ to the
federal government, and every time it's... they refuse their demand. So, I'm
not sure that, this time, it will be different than other times.
Journaliste :
We're seeing more... We're seeing a
story on Radio-Canada today about asylum seekers trying to get across the
border. Do you think we have a Roxham Road 2 on our hands? Is it... Are you
concerned about the people flee?
Mme Ghazal :
Of course, like, this situation, it's a
very bad situation for these people that are... want to escape Trump's country,
and that's why they come here. We are concerned about it... about them, about their
situation. It's important for us, if they come here, to treat them in a human
way, I don't have the word in English, «bienveillance», so... and to see how we
can help these people and welcome these people, yes, who are living a very bad
situation.
La Modératrice
:
Merci beaucoup.
Mme Ghazal : Merci.
Journaliste
: ...
La Modératrice
: Très
rapidement, s'il te plaît.
Journaliste
: ...M.
Marissal, on a appris ça vendredi, si je ne m'abuse, là.
M. Marissal : C'est quoi, la
question?
Journaliste
: Bien,
c'est une coupe très importante, beaucoup plus que ce qui est... ce qui était
déjà prévu, là.
M. Marissal : Bien,
malheureusement, c'était écrit dans le ciel. Si vous décidez aujourd'hui, là,
que, pour les prochaines années, vous allez maintenir votre budget d'épicerie à
100 $ sans tenir compte de l'inflation, ça se peut que, l'année prochaine,
il y ait moins de pain sur la table. C'est aussi simple que ça. Le gouvernement
ne met pas les budgets nécessaires pour suivre les coûts de croissance dans le
réseau de la santé. Nécessairement, il va manquer d'argent.
Alors, encore une fois, le gouvernement
repasse la commande à Santé Québec. Il l'a essayé la dernière fois, il ne leur
a pas donné assez de temps. Là, ils ont du temps devant eux, ils sont en train
de se placer, et c'est ce qu'ils font. Tous les jours, on apprend qu'il y a des
compressions encore plus lourdes dans le réseau de la santé. Santé Québec,
c'est devenu le bras armé des compressions du budget austéritaire de la CAQ.
Merci.
(Fin à 11 h 23)