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(Onze heures vingt-trois minutes)
M. Tanguay : Alors, bon matin
à chacun et à chacune. On a vu, là, coup de tonnerre, la semaine passée,
mercredi passé, décote du Québec. SNP, Standard & Poor's, a abaissé la cote
de crédit du Québec. Alors, vous dire que c'était une préoccupation pour nous,
le Parti libéral du Québec, ces dernières années, à voir François Legault
dépenser, dépenser, dépenser et gaspiller, gaspiller, gaspiller. C'est ça, le
bilan de François Legault. Et les Québécoises et Québécois sont doublement
perdants. Ils n'ont pas les services.
J'ai un tableau double pour vous ce matin.
D'abord et avant tout, le nombre de fonctionnaires. François Legault s'était
fait élire avec la promesse de réduire de 5 000 le nombre de
fonctionnaires. Pourquoi? Pour avoir de meilleurs services par un État plus
efficace. Bien, on a vu, de 2018 à 2025, le dernier budget, une explosion de 68 000
à, j'arrondis, 80 000. C'est 12 000 fonctionnaires de plus qui
sont là pour brasser du papier, qui sont payés par nos taxes puis qui ont été
augmentés. Ça, ça vient justifier et démontrer le gaspillage qui est fait et le
manque d'efficacité.
La résultante de ça, autre tableau, bien,
augmentation des dépenses. Ça, c'est les dépenses consolidées, autrement dit
les dépenses de portefeuille plus le 10 milliards de services de la dette.
Il y a eu, là aussi, une explosion des dépenses sous François Legault, en 2018,
de 107 milliards à 166 milliards. Puis, encore une fois, si les
Québécoises, les Québécois avaient les services, mais même pas, les services se
sont dégradés. Alors, on le dénonce. C'est un échec économique. François
Legault et la CAQ n'auront jamais été, jamais, le parti de l'économie. Fred.
M. Beauchemin : Merci, Marc.
Standard & Poor's nous a décotés parce qu'il ne croit pas du tout dans le
plan de retour à l'équilibre budgétaire de la CAQ. Quand on perd notre
crédibilité avec les agences de notation, ça prend un changement de
gouvernement pour retrouver cette crédibilité-là. Le gaspillage caquiste nous
coûte cher. Notre financement va être plus élevé, évidemment. On a fait zéro
gain de productivité, la seule voie de passage, vraiment, au niveau des revenus
pour s'améliorer, on a fait zéro gain avec la CAQ, puis la CAQ a augmenté le
fardeau de la paperasse sur nos PME de 2,4 milliards par année. Les
agences se doutent très bien, évidemment, que le déficit ne sera pas juste de
13,6 milliards de dollars. Il y en a d'autres, agences, puis elles
ont pris note de ce que S&P a fait. Puis, oui, on a un risque de d'autres
décotes additionnelles, mais fondamentalement on a été décoté pourquoi? C'est
parce qu'ils ne croient pas ce qui sort de la bouche de François Legault. Moi,
je trouve ça triste qu'on soit rendus là, honnêtement. Puis il a perdu toute
crédibilité, puis c'est nous et les prochaines générations qui vont avoir à
payer le prix de l'incompétence de ce gouvernement-là. Merci.
Journaliste : Vous dites
qu'on ne croit pas ce qu'il dit, mais le gouvernement n'a pas plaidé sa cause,
autrement dit, là, concernant la décote de S&P.
M. Beauchemin : Bien, écoutez,
le gouvernement a déposé un budget non crédible. Ils sont en mode rattrapage,
déjà, en ce moment. Je veux dire, la crédibilité, elle a été effacée, là. Je
veux dire, S&P...
Journaliste : ...
M. Beauchemin : Pardon?
Journaliste : ...les
rencontrer?
M. Beauchemin : Il n'a pas le
choix de les rencontrer. Je veux dire, qu'est-ce qu'il va faire pour autre
chose que... pour améliorer... réduire le risque qu'on soit décoté encore plus?
Journaliste : ...
M. Beauchemin : Les deux, ça
ne serait pas une mauvaise affaire. Honnêtement, dans la situation actuelle,
là, les deux, ce ne serait pas une mauvaise affaire. Je pense que...
honnêtement, là, puis moi, j'aime ça, les petites carottes, mais je pense que,
sérieusement, s'il est prêt à gaspiller une journée pour faire une annonce
comme ça, j'irais plutôt à New York ou j'irais plutôt à Toronto voir les
agences de crédit pour leur parler sérieusement du plan de retour à l'équilibre
budgétaire. Parce qu'en ce qui me concerne, aujourd'hui, là, quand on est rendu
qu'on est obligé de revenir par en arrière prendre des décisions qu'on aurait
dû prendre dès le début, bien, c'est ça, la mauvaise gestion caquiste. On fait
du hockey de rattrapage avec eux, là, en ce moment.
Journaliste : Bien, parlant
de hockey, M. St-Pierre Plamondon, tout à l'heure, a dit qu'il trouvait ça un
peu déplacé que M. Legault se soit rendu à un match de hockey jeudi dernier,
que ça démontrait qu'il ne prenait pas la chose au sérieux. M. Tanguay,
qu'est-ce que vous en pensez?
M. Tanguay : Ça m'a fait
penser, rappelez-vous, j'avais eu la même question il y a deux semaines, sur le
fait que François Legault tweetait sur le réseau X durant la période de
questions, pour un nouveau joueur de hockey qui était arrivé, là, Demidov. Il
était tout content de tweeter durant la période des questions. Alors, il est
payé par les payeurs de taxes du Québec pour gérer la période de questions puis
gérer le Québec.
Maintenant, je trouve qu'il aurait dû se
garder une petite gêne, le mercredi soir, le soir où son gouvernement est
décoté. J'aurais écouté le match à la télévision, j'aurais baissé le son puis
j'aurais révisé mon budget qui n'est pas bon.
Journaliste : M. Beauchemin,
est-ce que M. Girard met des lunettes roses quand il dit que ça sera un impact,
là, minime, quelques dizaines de millions de dollars de décote?
M. Beauchemin : Oui, il met
ses lunettes roses. Parce qu'il y a plusieurs façons de regarder la dette, puis
je ne veux pas perdre tout le monde dans les calculs, là-dessus, là, mais on a
perdu un avantage compétitif sur notre financement par rapport à l'Ontario.
Avant le budget de l'an passé, ça nous coûtait moins cher que l'Ontario par
deux points de base emprunter dans le terme 10 ans. Aujourd'hui, ça nous
en coûte plus de trois au-dessus de l'Ontario. Donc, un différentiel de cinq
points de base. Bon, cinq points de base annualisés, là, O.K., aujourd'hui, ça,
c'est dans l'ordre de 60-ish millions de dollars, dépendamment du terme,
etc. Quand on actualise tout ça, la dette, là, à long terme, du Québec, quand
on actualise tout ça, c'est plusieurs centaines de millions de dollars. Ça fait
que c'est...
Journaliste : ...
M. Beauchemin : Pardon?
Journaliste : C'est quoi, le
chiffre que vous avez évalué, chez les libéraux?
M. Beauchemin : Bien, moi, ce
que je pense que... ce qui est important, c'est de... le... on appelle ça le
«carry», là, la facture annuelle de la charge d'intérêts. Celle-là, elle va
augmenter. Par rapport à ce que c'était avant le premier déficit record, là, on
parle d'une soixantaine de millions de dollars de plus de charge d'intérêts.
Mais, si on regarde de façon responsable ce que ça veut dire pour l'ensemble de
notre dette, quand on la met en valeur d'aujourd'hui, la dette, là, c'est comme
si elle avait augmenté de plusieurs centaines de millions de dollars, puis
c'est tous qui paient pour ça.
Journaliste : Pour les
prochains emprunts, là, disons, une municipalité qui dépend de la cote du
Québec pour emprunter...
M. Beauchemin : Je n'ai même
pas inclus... Je n'ai même pas inclus le coût additionnel pour les
municipalités là-dedans, là, c'est juste la dette du Québec. Je n'ai même pas
inclus Hydro-Québec.
Journaliste : Mais ça
représente quoi? Est-ce que des municipalités pourraient avoir de la difficulté
à emprunter, sachant que ça va être... ça va coûter trop cher à l'avenir?
M. Beauchemin : La majorité
des municipalités... En fait, je pense que la majorité des municipalités sont
garanties implicites par le gouvernement du Québec. Donc, elles vont pouvoir
continuer à se financer, mais elles vont se financer à un coût plus élevé, il
n'y a aucun doute là-dessus.
Journaliste : ...à former le
prochain gouvernement. Qu'est-ce que vous faites pour rétablir la confiance
auprès des agences de crédit?
M. Beauchemin : La première
chose qu'il faut qu'on fasse, la première chose : il faut arrêter de
gaspiller comme des marins en cavale. Ils ont dépensé près de 10 milliards de
dollars. J'inclus les chèques électoralistes là-dedans, mais ça peut être
Northvolt, ça peut être les programmes d'entraînement pour les employés dans la
construction, un paquet de trucs. 10 milliards de dollars, c'est fou,
là, ça, là, c'est insoutenable. Donc, on doit arrêter...
Journaliste : ...ça, dans
son...
M. Beauchemin : Pardon?
Journaliste : Ce n'est pas
cité par Standard & Poor's.
M. Beauchemin : Non, S&P,
ce qu'ils ont... S&P, ce qu'ils ont fait, c'est qu'ils ont dit : Ce
n'est pas crédible d'augmenter autant les dépenses en capital. Ça, c'était la
raison principale de leur affaire. Mais, au-delà...
Journaliste : ...
M. Beauchemin : Et les
salaires.
Journaliste : ...compter les
salaires?
M. Beauchemin : Bien
évidemment, la fonction publique, on doit l'avoir au rendez-vous. Mais le
problème, Marc l'a illustré, on en a 12 000 de plus, on ne veut pas en
avoir 12 000 de plus. Est-ce qu'on a des meilleurs services? La question,
elle se pose, là. On paie plus cher, il y a plus de monde qui brasse plus de
papier. Est-ce qu'on a des meilleurs services? La réponse à ça, c'est non.
Journaliste : ...faire le
ménage?
M. Beauchemin : Bien, moi, je
ne crois pas du tout. Écoutez, moi, j'ai passé des heures, sur le projet de loi
n° 85, à me faire dire que c'est la meilleure sauce depuis... depuis la
sauce au poulet de Saint-Hubert, O.K., pour réduire la paperasse puis...
Journaliste : ...
M. Beauchemin : ...les
boutons à quatre trous, peu importe. Le point que je veux dire, c'est qu'on se
pétait les bretelles à la CAQ pour dire : Hé! on va économiser, on va
faire économiser 20 millions de dollars à nos PME en paperasse. La
CAQ a ajouté 2,4 milliards de dollars par année de fardeau
administratif à nos PME. Puis là on se pète les bretelles en réduisant de 20.
On ne comprend même pas le problème. Puis c'est ça, l'enjeu numéro avec la CAQ.
Ils ne mesurent pas l'amplitude de leurs actions. Ils ne se mesurent pas des
objectifs. Ils ne se donnent pas maintenant, gestion 101, comment tu
définis le succès? Ils ne font rien de ça, ils font juste rajouter sans se
mesurer. Ils ne font pas vraiment d'évaluation du progrès de leur programme,
aucun...
Journaliste : ...
M. Beauchemin : Pardon?
Journaliste : ...pour réduire
le nombre de fonctionnaires, il faut revenir à quel niveau, quelle année?
M. Beauchemin : Écoutez, là
il y a du monde qui travaille, là, à Québec, puis tout partout dans l'État
québécois, actuellement, pour la fonction publique. Il y en a 11 825... 12 000
de plus. Ces gens-là travaillent. Ils rentrent au bureau le matin puis ils
essaient de travailler, faire une bonne job, puis je n'ai aucun problème avec
eux autres. Mais est-ce que le gouvernement fait la bonne chose en ayant...
initialement, les ayant engagés dès le début? Je pense que, tu sais, on aurait
pu avoir des façons plus optimales de gérer ça. Il y en a encore qui sont avec
le fax.
M. Tanguay : On ne fera pas
ça ce matin, là. Ramasse...
Journaliste : ...12 000.
M. Beauchemin : Non, non,
mais attends un peu. O.K. Oui, 12 000 de plus...
Journaliste : ...en santé. On
coupe-tu dans les CHSLD? On coupe où, au ministère de l'Environnement?
M. Tanguay : Parfait. Je vais
attendre un espace pour glisser entre deux exemples.
Journaliste : ...
1tan Parfait. Santé, le serpent à deux
têtes, là, le serpent à deux têtes, Santé Québec qui a augmenté, nous, on
l'évalue à 3 millions de dollars. Vous allez dire : Ce n'est pas
grand-chose, c'est de l'argent de poche. C'est la moitié qu'il a donné aux
Kings. C'est 3 millions de dollars de plus qui ont été aux hauts
dirigeants de Santé Québec, les «top guns». Puis, en passant, il y en a un des
deux tops qui a perdu sa job, l'autre l'a congédié. C'est mal géré, c'est un
serpent à deux têtes. Puis ça va-tu mieux en santé? Ça ne va pas mieux
pantoute. Ils n'offrent pas les services.
Alors, il n'aurait pas dû les engager, les
12 000 fonctionnaires de plus, ça va prendre un État plus efficace.
On parle... On avait des débats, nous autres, à l'interne - je ne vais pas vous
révéler un secret, on disait : Ah! l'intelligence artificielle, qu'est-ce
qu'on pourrait faire, nous autres, pour mettre l'intelligence artificielle au
gouvernement? On a... Écoutez, avec ce gouvernement-là, on n'a même pas
l'intelligence naturelle. Ils ont renouvelé le contrat de fax, en 2024, pour le
gouvernement de la santé.
Je termine là-dessus. Informations,
Dossier santé Québec, je reviens là-dessus. Ça m'a choqué quand le ministre,
là, le bon ministre Dubé, de la Santé, il a dit : Ah! un dépassement de
coûts, pour Santé Québec, informatique, de 100 millions de dollars,
c'est dans la raisonnabilité des choses. Il faut le condamner, ça.
Journaliste : Vous n'avez pas
plus répondu à ma question...
M. Tanguay : Il va falloir
réviser...
Journaliste : ...vous avez
nommé beaucoup de choses, mais c'est quoi... c'est où vous couper?
M. Tanguay : Il va falloir
réviser tout ça. Il va falloir que l'État qui est rendu énorme, encore plus
sous François Legault.
Journaliste : Vous êtes déjà
en train de faire cette révision-là?
M. Tanguay : Non, mais
au-delà de ce qu'elle dit - puis je vais te laisser compléter - ils augmentent
à tous les ans...
Journaliste : ...Mme LeBel a
manqué son coup...
M. Tanguay : Bien oui, elle a
manqué son coup, Mme LeBel. Elle a manqué son coup, Mme LeBel, bien oui. L'État
grossit à vue d'oeil depuis François Legault. Il y en avait 68 000 fonctionnaires.
Il était supposé descendre ça à 63, pour être plus efficace. Il y a moyen
d'être plus efficace. Les entreprises, quand on parle de productivité,
d'efficacité, ce n'est pas pour engager plus de monde, c'est pour pouvoir
produire mieux avec les ressources que l'on a puis avec des nouvelles
technologies.
Alors, le gouvernement... Nous, là, ce
qu'on ferait, là... À matin, là, demandez-moi pas de ramasser la soue à cochons
de François Legault. Nous, on ferait... On va déposer un cadre financier. On va
faire en sorte de regarder tous les programmes puis de regarder à Québec, parce
que les fonctionnaires qui ne donnent pas les services de première ligne, là,
il y en a trop, puis il va falloir avoir un État plus efficace pour qu'on
puisse donner les services. C'est ça, le but.
Journaliste : ...cadre
financier, les libéraux fédéraux ont présenté le leur, il y a beaucoup
d'argent, d'investissements dans les infrastructures, mais, avec un déficit,
c'est quand même assez énorme. On prend l'argent ou on ne le prend pas?
M. Tanguay : Bien, il va
falloir... De un, Québec a un droit à recevoir sa part du butin, ce qu'on n'a
pas eu avec François Legault, la troisième voie. Alors, Québec a des demandes.
J'ai eu l'occasion, il y a deux semaines, de cibler nos demandes, nous, du
Parti libéral du Québec, pour les partis fédéraux. Maintenant que le fédéral,
ça appartient aux partis politiques de dire si leur cadre financier tient la
route ou pas, comment ils vont être capables de boucler le budget. Puis, du
reste, Québec doit avoir sa part du butin.
Journaliste : L'argent en
santé, vous n'avez pas de problème avec ça, on vous le prend, même si c'est un
champ de compétence...
M. Tanguay : Bien, l'argent
de la santé, bien, sans condition. François Legault demandait, il y a trois,
quatre ans, 6 milliards de dollars, il a obtenu 900 millions de
Justin Trudeau. Ça, c'est l'échec de François Legault, puis c'est de l'argent
de moins pour offrir les services à Québec.
Je termine là-dessus. Mais là vous le
voyez, le cercle vicieux. François Legault, tu lui aurais donné 6 milliards
de plus, il l'aurait gaspillé, on n'aurait pas eu les... Mais il faut l'avoir,
notre part du butin.
Journaliste : M. Tanguay,
après le contrat de 46 millions, la semaine dernière, pour l'ingénierie,
là, pour le troisième lien, il y en a un autre qui vient d'être affiché, un
appel... un appel d'offres d'un montant maximal de 15,2 millions pour des
investigations géotechniques.
M. Tanguay : Ah oui, hein,
ils vont investiguer où? Ils ne savent même pas où est-ce qu'il va passer. Là,
il va passer dans l'est. C'est un capharnaüm, c'est épouvantable. Dans les
mêmes jours où on avait une décote, dans les mêmes jours où on voyait qu'ils
n'ont pas d'argent pour HMR, ils remettent 46 millions de l'argent du bon
peuple québécois qui ont travaillé, hein, sang et eau pour envoyer ça à Québec,
46 millions, pour leur lubie du troisième lien. Puis, je vous le dis, ils
vont le promettre encore, ils vont avoir le front de le promettre. Même ceux,
puis je les respecte, qui voulaient le troisième lien, même eux ne croient même
plus François Legault, tellement il a changé de version.
Journaliste : Concernant
justement les transports collectifs, ce matin, il y avait une sortie de La
Tuque, donc... le transporteur urbain trouve que le gouvernement demande trop
vite. C'est trop gros, la bouchée à prendre pour l'électrification de
transports en commun. Que devrait faire le gouvernement?
M. Tanguay : Je pense qu'il
ne faut pas perdre de vue l'objectif, c'est important d'électrifier,
d'électrifier nos transports en commun. Une fois que j'ai dit ça, il faut que
Québec devienne un partenaire. Encore une fois, la question ne se résume pas à
dire : Est-ce qu'on continue ou on arrête l'électrification? Il faut être
capable de conserver cet objectif-là de façon réaliste. Il faut que le
gouvernement cesse de voir de haut les sociétés de transport. Il faut que
Geneviève Guilbault s'assoie avec elle et soit un partenaire. Parce que quand
on dit «société de transport», ce n'est pas une fin en soi, c'est le service à
la population. Et, si le service n'est pas bon, si le service est incomplet,
puis je ne tape pas sur la tête sur les sociétés de transport, ils font ce
qu'ils peuvent avec les moyens qu'ils ont, il faut qu'il y a un partenaire à
Québec, mais les gens ne le prendront pas, sinon.
Journaliste : ...regardent de
haut, c'est par rapport à...
M. Tanguay : Écoutez,
écoutez, ça participe... Rappelez-vous, quand François Legault avait dit aux
municipalités... il les avait traités de quêteux, c'est un peu cette
attitude-là - elle ne l'a pas dit, elle - mais c'est cette attitude-là de
dire : Moi, j'ai les ressources à Québec, mais vous allez couper puis vous
allez faire preuve de rigueur. Il faut avoir du front. Une ministre de la
Coalition avenir Québec. Dire aux sociétés de transport : Faites preuve de
rigueur, quand ils ne donnent même pas l'exemple, eux.
Et là je vous donne l'exemple de SAAQclic.
Ils n'ont même pas été capables d'arrêter l'hémorragie de SAAQclic, puis elle
dit : Hé! gérez-vous bien, vous autres, sociétés de transport, parce que,
moi, je coupe le robinet. Hé! dehors, la CAQ.
Journaliste : La Maison des
aînés, est-ce que c'était une bonne idée?
M. Tanguay : Maison des
aînés, j'aime la façon dont vous posez la question. Je vais vous répondre en
deux temps, la deuxième partie va être plus forte que la première. Moi, là, je
suis content pour une personne qui a une place dans une maison des aînés, mais
c'est comme une loterie. Maison des aînés, finalement, là, Maison des aînés,
c'est 800 000 $ par porte, 800 000 $ par porte. C'est mal
investir les deniers publics.
Je vous donne un exemple. Nous avions fait
une demande budgétaire, nous, que, pour consolider 1 400 places en
CHSLD pour une année, budget d'opération, c'était 25 millions. Donc, des
places en RPA privées, subventionnées, de CHSLD, il y en a 1 400, ils ont
besoin de 25 millions pour les consolider...
Journaliste : ...
M. Tanguay : Pour ne pas... Parce
qu'elles sont à risque de fermer, il y a beaucoup de RPA qui vont fermer, qu'elles
demeurent. Il y avait besoin, au total, de 25 millions, 1 400 places,
budget d'opération sur une année. Bien, une porte... construire une porte en
maison des aînés, c'est 40 lits en CHSLD, c'est 40 lits en CHSLD. Mon
point, là, c'est qu'il aurait pu prendre cet argent-là pour consolider le
service en CHSLD. Puis grand bien fasse à celles et ceux qui pourront, mais on
voit que là, ils vont mettre le frein là-dessus. Mais c'était mal investir.
C'est des milliards.
Journaliste : ...
M. Tanguay : Bien, il
faudrait... il faudrait qu'ils mettent le frein là-dessus. Il faudrait qu'ils
mettent l'argent ailleurs, là où les besoins sont... sont nécessaires, sont
sentis.
Journaliste : ...une question
pour M. Beauchemin. Vous avez utilisé l'expression «marins en cavale» pour
parler des caquistes. Vous l'avez utilisée auparavant pour parler du
gouvernement dont faisait partie le candidat que vous appuyez dans la course.
Qu'est-ce qui nous fait croire que le PLQ ne va pas dépenser lui aussi comme un
marin sur un bateau...
M. Beauchemin : Bien,
écoutez, je trouve que c'est un... je trouve, c'est un raccourci, là, ce que
vous faites. Parce que la réalité, c'est que moi, ce que je prône depuis tout
le début, justement, c'est une saine discipline dans la gestion des finances
publiques. Je vais faire partie d'une équipe qui va faire la promotion de ça.
On n'est pas ici pour parler de la chefferie, là, O.K.. , mais je vous dis, le
Parti libéral du Québec, c'est le parti de la saine gestion des finances
publiques.
Journaliste : ...vous avez eu
la garantie que l'époque dépensière de M. Rogriguez est derrière lui ou...
M. Beauchemin : Honnêtement,
là, ça, c'est une question de course à la chefferie, là. Je vous dis, moi, là,
je porte ce veston-là de la rigueur budgétaire. Je vais continuellement le
porter. Il n'y aura pas de changement dans mon style.
Journaliste :
Merci.
Journaliste :
Your thoughts on the credit rating
being downgraded and the Government's response to that?
M. Tanguay :
It's the end-result of a very, very bad
government, inefficient government. The government who prone itself, you
know... is presenting himself as being the government of the economy, which
is... which is a pure lie. Factually, this Government was antieconomic. And we
are seeing, with respect to the public funds, the end-result of it, with the
first firm to decrease the rating, the Québec rating. So, this is a very, very
sad day. This is unfortunately a very bad end result, but it speaks to the
obvious. Do you want to complete?
M. Beauchemin :
Yes, for sure. I mean, I think both in
capital markets and in the world of finance, the one asset that you have is
your credibility. And the CAQ Government has totally destroyed it. So, because
of their lack of... the lack of understanding of the importance of that asset,
we are now facing the reality that it will be costing us more just to simply
refinance our existing debt. But the credibility of this government is never
going to come back. And it will require, for S&P and all the other rating
agencies, to see another government with credible track record in order for
them to even consider changing their mind.
Journaliste :
When do you expect the consequences to
actually be felt, to be paying more on those interest rates? Is it a question
of weeks or months or...
M. Beauchemin : Every... Every week or every other week or so, Québec goes into the
bond market and reissues bonds. Every week or so, Québec goes into the money
market and reissues bills. Every week, this is a regular occurrence. We are
seeing it now, Québec is actually spending now about a basis point and a half
more than it was before the budget, the last $13.6 billion deficit budget. And
that's gone from like being at a discount of two basis point to Ontario. We're
now at a premium over Ontario. So, you know, François Legault likes to compare
himself with the performance of Ontario, well, in this particular regard, he
has totally failed.
Journaliste :
Mr. Tanguay, you were saying how... in
response to Mr. Legault going to the hockey game, as this was all swirling around,
what your... what you would have done instead, muting the TV.
M. Tanguay :
I would have stay home, studying my
budget, my... and I think that... I think that, you know, it's... it was more
appropriate, let's put it this way, for him not to show himself at the hockey
game. I think it would have been more appropriate, during the very day that we
are seeing the reducing of the Québec ratings, to stay home, to watch the game
on the TV., to put it on mute and to work again on a very bad budget presented
by François Legault. So, I think that it's a very bad choice of priority. But
good for him. I hope that he had a pleasant evening. But, for Quebeckers, that
was a very bad day, a sad day.
Journaliste :
Should they be trying to go and meet
S&P or to try and meet the bond rating agencies to try and calm them down
or...
M. Tanguay :
Sure. They have to.
M. Beauchemin :
They have no choice but to.
M. Tanguay :
And you... I'll let you complete. But
it's part of the job. I'll give you this historical example. When we took
office in 2014, we were left with 5 billion deficit from Pauline Marois'
Government. And one of Carlos Leitao's priorities, and I know that Philippe
Couillard was involved as well, was to reassure these agencies. It's part of
the job for the Minister of Finance and for the Premier as well to deal with
them. And now it was a complete surprise for Eric Girard last week, that was
said : Oh! Standard & Poor's didn't love... didn't like my budget. Oh!
it's a big surprise! And he's saying that he's even now working, as we speak,
to amend this said budget to make sure that the other agency will not follow
suit and reduce Québec's ratings. Do you want to...
M. Beauchemin :
And at the end of the day, again, we're
talking about the same variable here, his credibility. So, if they don't put
weight in their demonstration, their a show of force that they're for real and
that their plan stands the ground, then they're going to keep on losing
credibility. And that's going to influence the market's perception of Québec's
paper and therefore the pricing of it, and therefore added costs and added
pressure on the...
Journaliste :
...saying, maybe, in the economic
update in the Fall, they might revise their deficit elimination dates or... Can
they do anything sooner than that? Should they?
M. Beauchemin :
They should. They should, because, you
know, the rating agencies are actually looking at it now. They're not going to
wait until September, October, November to make up their mind. They're looking
at it now. So, I think it's a national urgency that they... and that's because
of my background, I understand the prerogatives here, but they need to put, you
know, really pen to paper, and go to work on this right now. There's no
time to waste.
Le Modérateur
: Merci, tout
le monde.
(Fin à 11 h 46)