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(Huit heures une minute)
Mme Zaga Mendez : Bonjour.
Bonjour, tout le monde. C'est une surprise pour personne, les finances
publiques du Québec ne vont pas bien. L'agence S&P l'a dit clairement :
La décote est causée par l'écart qui se creuse entre les dépenses et les
revenus. La CAQ vient de faire un énorme déficit, mais refuse toujours de
regarder la colonne des revenus.
Je demande aujourd'hui à M. Girard d'arrêter
d'être obsédé avec les coupures, avec l'austérité, et d'aller chercher des
nouveaux revenus en imposant le 0,1 % des familles les plus fortunées du
Québec, pour aller chercher 3 milliards de dollars par année. On
parle de 4 000 ménages, c'est-à-dire des personnes qui possèdent 50 millions
et plus, des plus fortunés, le top de la pyramide, qui ont le moyen de
contribuer. Il n'y a pas d'autre option, on ne peut plus couper dans nos
services publics. Vous avez vu l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, qu'il y a des
rats, il y a des chauves-souris. On n'a pas le choix d'aller chercher des
nouveaux revenus si on veut véritablement sauver nos services publics.
Mme Ghazal : Merci beaucoup,
Alejandra. Donc, comme vous le voyez, c'est une mesure tout à fait raisonnable
et justifiée dans le contexte actuel. Ça touche très peu de personnes,
0,1 % des plus riches, ça, c'est 4 000 ménages, mais ça nous
permet d'aller chercher quand même 3 milliards de dollars. On a plus
que jamais besoin de nouveaux revenus. Entre une personne qui est
multimillionnaire puis une infirmière, je veux dire, c'est tout à fait évident
et raisonnable de faire payer les multimillionnaires. C'est un choix évident.
Toute la semaine, François Legault a fait le tour des médias pour justifier sa
décote, où est-ce qu'il a dit : Non, rien de rien, non, je ne regrette
rien, j'ai fait les bons choix. Puis, pendant ce temps-là, bien, il y a une
manne d'argent qui dort, dont les Québécois auraient besoin, parce que ce n'est
pas à eux et à elles, ce n'est pas aux travailleurs, travailleuses dans nos
services publics, ce n'est pas aux Québécois qui gagnent des salaires tout à
fait normaux de payer avec les coupures des services publics puis de payer pour
l'austérité caquiste. On serait vraiment fous de s'en passer. Je demande à
François Legault de sortir de son dogmatisme, où est-ce qu'il ne regarde que la
colonne des dépenses, puis qu'il regarde la colonne des revenus. Il y a
d'autres pays aussi qui le font. Nous, on fait ici une proposition tout à fait
raisonnable. Donc, j'espère qu'il va avoir cette ouverture d'étudier cette
proposition-là.
Journaliste : Il n'y a pas un
risque, avec votre proposition, que des gens aillent s'installer ailleurs au
Canada?
Mme Ghazal : Bien, est-ce que
ce risque-là existe? Je veux dire, on pourrait se dire, aujourd'hui, Revenu
Québec demande qu'on déclare des revenus qu'on a à l'étranger, par exemple, à
partir d'un certain seuil. Est-ce qu'il y a un risque que des gens ne le
déclarent pas, qu'ils le cachent? Bien, ce n'est pas une raison pour ne pas le
demander. En ce moment, on ne peut pas se passer de ces revenus-là. Puis
4 000 personnes, là, ne vont pas... ou 4 000 ménages ne
vont pas déménager du jour au lendemain, liquider tous leurs actifs. Parce que,
nous, ce qu'on vient taxer ici, c'est tous les actifs moins les dettes. Donc,
ça peut être des jets privés, ça peut être des maisons secondaires, des
bateaux, etc. C'est tous les actifs. Donc, c'est irréaliste de penser que, du
jour au lendemain, toutes ces personnes-là vont partir. On ne peut pas se
priver de ça en disant... en faisant peur au monde, là.
Journaliste : Sans dire que
ces personnes-là vont partir, est-ce que ça ne pourrait pas nuire à la
compétitivité du Québec, de gens de l'extérieur qui disent : Bien, tant
qu'à aller m'installer à Montréal, moi, je vais aller m'installer à Toronto?
Mme Zaga Mendez : En ce qui
concerne la compétitivité du Québec, en ce moment, ce qu'on voit, c'est des
services publics qui tombent en ruine. Les gens, ce qu'ils souhaitent, c'est
voir leur hôpital être construit. À l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, il y a des
rongeurs. Je ne pense pas qu'au Québec on peut se permettre cette situation-là.
Pour nous, ça, c'est urgent d'attaquer.
Par la suite, les... ce qu'on appelle la
taxe sur les fortunes, c'est du capital qui est accumulé depuis des années, là.
Pour une personne moyenne, là, à revenu médian, là, ça va prendre
1 300 ans, être capable d'accumuler 50 millions dans un compte
de banque, là. Ça fait que ces personnes-là contribuent déjà. Puis aller
chercher... on parle de taux de 1 %, 2 % sur la fortune va nous
permettre d'avoir 3 milliards par année et financer des services publics
pour que les gens soient soignés et qu'ils soient compétitifs sur le marché du
travail, là. 99,9 personnes du Québec ne sont pas touchées par notre mesure,
puis c'est à ces personnes-là qu'il faut penser désormais, parce que les
finances publiques ne vont pas bien. On s'en va dans un cul-de-sac, là. Si on
ne fait pas ça, c'est quoi, l'option? Couper où? Dans quels services? Quelle
école ne va pas voir le jour? C'est quoi qu'on va faire? S'endetter encore
plus? Puis, en plus de ça, nos services tombent en ruine, là. La colonne des
revenus doit être bonifiée. Ce n'est pas aux travailleurs de payer. Et nous, on
veut aller viser les personnes qui sont multimilliardaires.
Journaliste : Mais quelles
sont vos attentes, là, par rapport au gouvernement avec cette proposition-là?
Parce que vous en avez parlé au salon rouge cette semaine. M. Legault s'est
levé, trouvait ça drôle. Puis on sait très bien qu'il vous a accolé la taxe
orange là, régulièrement. Vous ne pensez pas qu'il va revenir avec ça, là, une
autre... une autre taxe orange de Québec solidaire?
Mme Zaga Mendez : Nous, ce
qu'on attend, c'est commencer à avoir un débat sérieusement sur les revenus. On
les ignore. M. Legault, quand il se lève puis il rit, là, est en train de rire
de l'avenir du futur de nos services publics, là. On ignore la colonne de
revenus. On n'a pas ce débat-là. Nous, on vient avec une mesure qui est
extrêmement ciblée, qui vise 0,1 % de la population. Ayons la discussion.
C'est quoi, les effets? Combien on est capable d'aller chercher? Nous, on s'est
basés sur des calculs d'économistes de l'IRIS. Parfait. Ayons la discussion...
puis nous dire véritablement pourquoi il s'oppose à ça, qui va venir sauver nos
services.
Mme Ghazal : Puis on n'est
pas les seuls à l'avoir proposé. Luc Godbout, là, il l'a dit face à la décote,
parce que, là, c'est S&P, mais il y a peut-être... il va peut-être y avoir
d'autres agences qui vont avoir une décote, puis ça, ça va coûter cher aux
Québécois et aux Québécoises. Puis Luc Godbout a dit : L'austérité n'est
pas une fatalité. On n'est pas obligé de se dire que... dans la situation
actuelle, avec ce déficit historique, qu'on s'en va dans l'austérité. Il faut
regarder les revenus. Puis, nous, ici, on a une proposition constructive, tout
à fait raisonnable, qui touche très peu de gens. On serait fou de s'en passer,
parce que c'est quoi, l'autre choix que nous offre François Legault? C'est
quoi, le choix qu'il nous offre? Qui va payer pour les coupes et l'austérité?
On le voit, c'est les enfants en difficulté dans nos écoles. C'est les patients
pour l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, les gens qui tiennent à bout de bras
l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont qui tombe en ruine. Le gouvernement de la CAQ et
M. Legault a amené les Québécois dans cette situation financière horrible, lui
qui dit qu'il allait faire le ménage puis qu'il y allait enrichir le Québec.
Bien, on a une décote, ça, c'est la réalité. C'est un fait. C'est quoi,
l'option qu'il donne si on fait payer tout le monde en coupant partout? On a
une autre proposition.
Journaliste : Là, vous parlez
d'une taxe pour les plus de 50 millions et plus, 500 millions et
plus, etc. Est-ce que vous toucheriez aux tables... aux autres tables d'impôt?
Par exemple, celles qui... Parce qu'entre le revenu moyen et puis 50 millions de
dollars de revenus, il y a quand même... il y a tout un spectre là. Mais vous
ne toucheriez à aucune autre table d'impôt?
Mme Ghazal : Pas cette
proposition qu'on fait.
Mme Zaga Mendez : Cette
proposition-là sur la fortune, on la cible pour les personnes... pour les
ménages qui ont 50 millions et plus. Donc, c'est 4 000 ménages,
0,1 %. Et ça, ça nous...
Journaliste : Et vous excluez
de toucher aux autres tables d'impôt.
Mme Zaga Mendez : Oui, avec
cette mesure-là, oui.
Mme Ghazal : Bien, juste pour
préciser, nous, à chacune des campagnes électorales, la dernière fois, tu sais,
on avait proposé - là, en ce moment, on a quatre paliers d'imposition - 10 paliers
d'imposition, ce qui fait que les gens, au plus bas, ont des baisses d'impôt,
mais, plus haut, vont contribuer. On n'a pas fait encore notre cadre financier.
On va y travailler, on va le faire. On n'exclut pas à tout jamais d'avoir
plusieurs paliers d'imposition pour s'assurer une meilleure redistribution de
la richesse, puis que les gens au bas de l'échelle paient moins. Mais, en ce
moment, aujourd'hui, la proportion qu'on fait, face à la décote du
gouvernement, face à l'échec de M. François Legault, c'est une proposition tout
à fait raisonnable. Juste d'aller regarder dans la colonne des revenus, des
économistes pas du tout de gauche aussi le disent. D'autres économies de
l'OCDE, en Norvège, l'ont fait; en France, ils ont aussi quelque chose comme
ça; l'Espagne, d'autres pays l'ont fait. C'est quelque chose de tout à fait
faisable, qui ne vient pas comme ça de notre cerveau. Il faudrait...
Journaliste : ...de revoir
des tables d'impôt.
Mme Ghazal : On n'est pas
rendu, on n'est pas encore en campagne électorale. Non. Exact, exact.
Journaliste : ...toujours, en
disant «des économistes pas de gauche», les économistes de gauche ne sont pas
crédibles?
Mme Ghazal : Bien en fait, c'est...
pas un François Legault, qui aime ça, lancer des étiquettes, puis des... puis
nous dire : Ce n'est pas crédible, ça, ce n'est pas vrai. C'est son
opinion. J'essaie - nous, on est le deuxième groupe d'opposition - de le
convaincre, avec sa façon de réfléchir, de lui dire : Luc Godbout aussi
vous dit qu'il faut regarder la colonne des revenus. J'essaie de le convaincre,
parce que, moi, ma préoccupation d'Alejandra, de Québec solidaire, c'est d'aider
les Québécois et Québécoises à y arriver, face au coût de la vie qui augmente,
face à la situation catastrophique de notre économie à cause des mauvais choix
de François Legault.
Journaliste : ...la colonne
des dépenses, cette fois. À la télé, cette semaine, M. Legault, pour se montrer
rassurant, a dit qu'il n'allait pas augmenter la rémunération des médecins
cette année. Je voulais savoir si vous êtes d'accord avec ça, dans le fond,
alors qu'il y a une négo, ils sont supposés renouveler leur contrat de travail,
de pas mettre une cent là-dessus cette année puis de reporter à plus tard.
Mme Ghazal : Bien, on ne va
pas s'immiscer dans les négociations qu'il est en train de faire. Nous, ce qui
est important, c'est que la population ait des services. Moi, hier, j'ai posé
une question à François Legault sur la crainte, la crainte qui a été exprimée
par les médecins et aussi par les gens qui ont un médecin de famille de le
perdre. Là, ce qu'il m'a dit, c'est que les gens qui ont un médecin en ce
moment, lui, il s'engage à ce qu'ils ne le perdent pas. Mais il ne s'est pas
engagé pour les futurs, par exemple. Est-ce que les gens, plus tard, est-ce qu'ils
vont avoir un médecin de famille? Puis il ne dit pas «médecin de famille par
Québécois», ce qu'il dit «médecin ou groupe de médecine familiale».
Donc, c'est à lui de négocier comme il
faut. Après ça, nous, notre proposition, c'est de revoir la rémunération des
médecins, d'avoir une rémunération mixte, une partie qui soit payée à l'acte, d'autres
qui soient payées plus en forme salariale, mais...
Journaliste : ...est-ce qu'elle
doit augmenter la rémunération des médecins cette année?
Mme Ghazal : Bien, on va
regarder les négociations. Moi, je n'ai pas...
Journaliste : Vous n'avez pas
d'opinion là-dessus?
Mme Ghazal : Bien, sur la
rémunération des médecins spécifiquement, ce qu'on veut, c'est qu'il y ait des
médecins et qu'on arrête de drainer les médecins dans le système privé. On a
fait plein de propositions pour empêcher les médecins d'aller dans le système
privé, parce que ça, ça draine toutes les ressources dans le système public,
pour qu'ils restent ici, dans le système public, ce que le gouvernement ne fait
pas. Ça, c'est d'autres promesses qui n'ont pas été tenues. Pour la suite
peut-être, je vous inviterais à aller parler avec Vincent Marissal.
Journaliste
: ...au
sujet de l'imposition des plus riches, j'aimerais qu'on... J'aimerais savoir
comment vous expliquez que ça n'a pas plus de traction à l'Assemblée nationale,
alors que ça... ça semble être facile. C'est une mesure qui ne touche pas grand
monde et juste les plus riches, ça les touche à peine. Pourquoi est ce que
M. Legault, à la recherche de revenus, il ne saute pas la... il ne saute
pas là-dessus...
Mme Zaga Mendez : Bien,
c'est une question à poser à François Legault, c'est de savoir pour qui il est
en train de travailler en fin de compte. Parce que nous, ce qu'on vise ici,
c'est les personnes les plus fortunées, qui accumulent la richesse année après
année à 50 millions et plus. C'est une des raisons pour laquelle on met
cette proposition de l'avant, parce qu'il faut qu'on arrête de travailler ici
seulement pour les plus fortunés puis qu'on regarde ce que les gens sont en
train de vivre sur le terrain, les écoles qui tombent en ruine puis les
services publics qui ne sont pas là. Et je pense, c'est beaucoup de monde au
Québec se pose cette question-là. Et une façon de le faire assez simple, c'est
de commencer à discuter et voir notre fiscalité parce que ce n'est plus
possible de serrer la ceinture à 99,9 % des gens.
Mme Ghazal : Mais vous
poser une excellente question que l'on se pose continuellement. Pourquoi
François Legault ne saute pas sur l'occasion? Moi, je l'ai dit, on serait fou
de s'en passer. C'est 3 milliards de dollars qu'il pourrait aller
chercher, qui dorment dans des jets privés, dans plusieurs, plusieurs maisons
secondaires, des actions, etc. On serait fou de s'en passer. Il y a d'autres
gouvernements dans le monde qui, eux, ont eu l'intelligence d'imposer les
grandes fortunes, le 0,1 % de la population, là. Je me pose la même
question, mais là, aujourd'hui, on l'a faite, cette proposition-là. On va
continuer à la faire. Je ne la fais pas aujourd'hui, puis après ça, on ne dort pas
là-dessus, là.
Journaliste
: ...que
vous avez subi, là, tu sais, une sévère correction de la part de la population
qui a très mal reçu la proposition qui était faite, là, de taxer, là, les
revenus à partir des avoirs à 1 million. Vous ne pensez pas... la population
n'achète pas ces arguments-là?
Mme Ghazal : En ce
moment, là, la proposition qu'on fait aujourd'hui n'a rien à voir avec la
proposition qui a été faite en octobre 2022.
Journaliste
: ...
Mme Ghazal : Non, ce que
j'ai... Je n'exclus pas... Non, ce n'est pas la même chose. On parlait des
paliers d'imposition. Les paliers d'imposition, c'est-à-dire, là, il y en a
quatre, d'en avoir plus, ça, c'est autre chose. Ce qu'on avait fait en 2022,
c'est-à-dire taxer la richesse, c'est la calibration. On disait,
1 million. Ça, on ne revient pas là-dessus. Ce qu'on avait promis, ce
qu'on n'a pas...
Journaliste
: ...
Mme Ghazal : Non,
c'est... Aujourd'hui, ce qu'on vous dit, c'est 50 millions de dollars,
alors qu'un Québécois moyen va prendre de 1 300 ans. C'est-à-dire que
s'il avait commencé à accumuler dans un compte sans aucune dépense depuis que
Jacques Cartier est arrivé à Gaspé, là, il aurait eu aujourd'hui peut-être
50 millions de dollars. Ça fait que ça... Ça, c'est la mesure qu'on
propose aujourd'hui. Et au contraire, quand on regarde ce qui se passe avec les
multimillionnaires, milliardaires aux États unis, tous ces gens qui sont là
sans aucune gêne, nous on ne veut pas que la même chose arrive au Québec. Et
les Québécois au contraire veulent que ces gens-là contribuent et ont un
appétit pour ça. Parce que sinon, si ce n'est pas ces riches-là qui paient, le
0,1 %, bien, ça va être le 99,9 % qui va payer. Ça, c'est tous les
Québécois et puis toutes les Québécoises. Puis ça, il n'y a personne qui veut
ça, sauf François Legault.
Journaliste
: ...à
Montréal, encourage le Canadien de Montréal. Go! Canadien. Go! Le Québec leur
demande de retirer le «Go!» de leur message parce qu'il y a un enjeu de
protection de la langue française. Est-ce qu'on exagère ou on protège la langue
française... le Canadien est en série aujourd'hui?
Mme Ghazal : Moi, je suis
une adepte du «Go! Habs, go!». C'est Québécois. Donc moi, vous savez, je suis
une amoureuse de la langue française et il y a quelque chose de populaire dans
cette... «Go! Habs, go!». Je ne pense pas que ce ralliement populaire qui va
peut-être nous permettre de... de permettre aux Canadienx, s'ils l'entendent,
d'avoir de meilleurs résultats pendant les séries. Je ne pense pas que c'est ça
qui menace la langue française, le «Go! Habs, go!».
Journaliste
: ...
Mme Ghazal : Bien, moi,
je prends ça avec un grain de sel. Peut-être qu'il y a des gens, ça peut les
heurter, mais je pense que la protection de la langue française, c'est
s'assurer de franciser comme il faut les personnes qui viennent d'ailleurs, les
immigrants, de s'assurer que les P.D.G. dans les grandes entreprises, quand on
monte en haut de l'échelle, dans les entreprises, qu'eux parlent en français.
Après ça, un cri de ralliement populaire pour une équipe nationale, je ne m'en
formalise pas avec ça.
Journaliste
: La
commission Gallant, aujourd'hui, le juge qui a refusé de se récuser
vraisemblablement va prononcer son allocution d'ouverture. À quoi vous vous
attendez? Est-ce que c'est quelque chose qui peut vous rassurer comme ça, là?
Mme Ghazal : Bien, c'est
sûr que je trouve décevant que M. Gallant, à cause des liens qui ont...
qui ont été mentionnés, là, que ça a mis, disons, une ombre sur cette
commission-là. Nous, depuis le début, puis on continue à le dire encore
aujourd'hui à Québec solidaire, il faut que, cette commission-là, son mandat
soit élargi. Oui, regarder ce qu'il s'est passé avec le scandale SAAQclic, qui
a fait gaspiller un demi-milliard de dollars, mais aussi d'élargir. On a vu
santé... tout le... la santé numérique, ça coûte énormément d'argent, on donne
ça à des entreprises sans appel d'offres. On ne veut pas se retrouver avec
d'autres gaspillages de milliards de dollars alors qu'on en a besoin de cet
argent-là plus tard. Il faut absolument que le mandat de cette commission-là
soit élargi à toute la transformation numérique qui va nous coûter des
milliards de dollars.
Journaliste :So :
Allez, Canadiens, allez! How does that work?
Mme Ghazal :Bien :
Allez-y, Canadiens, allez-y! Peu importe. Je veux dire, si les gens, ils ont envie
de...
Journaliste :
...in English. Allez, Canadiens, allez!, does it make sense to
you...
Mme Ghazal :
Well, if people like to say :
Allez, Canadiens, allez!, it's OK. If they like to say : Go Habs, go!,
it's OK. for me. Go Habs, go! it's Quebecker language, not French, Quebecker,
and it's popular and it's not... for me, it has no impact on the protection of
the French language.
Journaliste :
Is it a waste of time and money?
Because it took time to remove those words on STM buses. Is it... Was it too
much? Is it exagerated?
Mme Ghazal :
You know, I don't want to criticize
what the OQLF is doing, they are doing their job. But, for me, what's most
important is to ensure that, for example, in companies, when you go up in the
company for the P.D.G., for example, Air Canada or other companies, that those
people speak French to make sure that the French language is still alive and to
protect it, and also to finance all the French courses for the people... the
immigrants who come to Montreal. This is the most important way to protect
French.
Journaliste :
It's a crucial day for the opening of
the public inquiry on the SAAQclic fiasco with judge Gallant talking at
10 am. So, what are your expectations?
Mme Ghazal : What's important for Québec solidaire for this commission is to
make an inquiry of the scandal SAAQclic, but also to... «élargir»...
Mme Zaga Mendez :
Extend.
Mme Ghazal :
...yes, but also it's important to
extend the mandate of this commission to all that numerical transformation
because it's going to cost us billions of dollars and we don't want, in the
future, to have other scandals. So, it's unfortunate that the mandate of this
commission... to be so small. It's important to extend it. So, this is what we
asked from the beginning to the CAQ, and we hope that the Government will
listen to us and extend it for this commission. But we'll follow very carefully
this.
Journaliste
: Is it because of Mr. Gallant?
Mme Ghazal : Unfortunately, we prefer that... to change, Mr. Gallant, because
there's like a... because all of this allegation in his relation in in the
Government. It's not a good thing. But now that the Government decided not to
change it, this is a bad decision. We will follow this commission, and we hope
that it will... the mandate will be extended.
Journaliste :
Just on taxing the rich and the ultra
rich, do you worry about maybe a hit on Québec's reputation by bringing this
forward or if Québec were to implement this? Already Quebeckers are taxed a
lot. Could this make things worse, just based on reputation?
Mme Zaga Mendez :
The reputation of Québec is already
being attacked by the fact that the credit cut has gone down, the fact that our
public services are falling apart. So, I think that's our main worry in terms
of our reputation. And then we need to act. We need to go and look for more
revenues in order to answer to all the needs that we have in public services,
and we aim to tax, yes, 0.1% of people in Québec, so it's 4 000
households. And, for us, it's a just and a necessary measure that will allow us
to have more than $3 billion per year and that will increase, actually, our
reputation of being a more and just society, because other countries such as
France, such as Spain and Norway are already doing these kinds of measures.
Mme Ghazal : Merci.
(Fin à 8 h 22)