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Point de presse de Mme Alejandra Zaga Mendez, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’économie et d’innovation, et Mme Ruba Ghazal, cheffe du deuxième groupe d’opposition

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Thursday, April 24, 2025, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures une minute)

Mme Zaga Mendez : Bonjour. Bonjour, tout le monde. C'est une surprise pour personne, les finances publiques du Québec ne vont pas bien. L'agence S&P l'a dit clairement : La décote est causée par l'écart qui se creuse entre les dépenses et les revenus. La CAQ vient de faire un énorme déficit, mais refuse toujours de regarder la colonne des revenus.

Je demande aujourd'hui à M. Girard d'arrêter d'être obsédé avec les coupures, avec l'austérité, et d'aller chercher des nouveaux revenus en imposant le 0,1 % des familles les plus fortunées du Québec, pour aller chercher 3 milliards de dollars par année. On parle de 4 000 ménages, c'est-à-dire des personnes qui possèdent 50 millions et plus, des plus fortunés, le top de la pyramide, qui ont le moyen de contribuer. Il n'y a pas d'autre option, on ne peut plus couper dans nos services publics. Vous avez vu l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, qu'il y a des rats, il y a des chauves-souris. On n'a pas le choix d'aller chercher des nouveaux revenus si on veut véritablement sauver nos services publics.

Mme Ghazal : Merci beaucoup, Alejandra. Donc, comme vous le voyez, c'est une mesure tout à fait raisonnable et justifiée dans le contexte actuel. Ça touche très peu de personnes, 0,1 % des plus riches, ça, c'est 4 000 ménages, mais ça nous permet d'aller chercher quand même 3 milliards de dollars. On a plus que jamais besoin de nouveaux revenus. Entre une personne qui est multimillionnaire puis une infirmière, je veux dire, c'est tout à fait évident et raisonnable de faire payer les multimillionnaires. C'est un choix évident. Toute la semaine, François Legault a fait le tour des médias pour justifier sa décote, où est-ce qu'il a dit : Non, rien de rien, non, je ne regrette rien, j'ai fait les bons choix. Puis, pendant ce temps-là, bien, il y a une manne d'argent qui dort, dont les Québécois auraient besoin, parce que ce n'est pas à eux et à elles, ce n'est pas aux travailleurs, travailleuses dans nos services publics, ce n'est pas aux Québécois qui gagnent des salaires tout à fait normaux de payer avec les coupures des services publics puis de payer pour l'austérité caquiste. On serait vraiment fous de s'en passer. Je demande à François Legault de sortir de son dogmatisme, où est-ce qu'il ne regarde que la colonne des dépenses, puis qu'il regarde la colonne des revenus. Il y a d'autres pays aussi qui le font. Nous, on fait ici une proposition tout à fait raisonnable. Donc, j'espère qu'il va avoir cette ouverture d'étudier cette proposition-là.

Journaliste : Il n'y a pas un risque, avec votre proposition, que des gens aillent s'installer ailleurs au Canada?

Mme Ghazal : Bien, est-ce que ce risque-là existe? Je veux dire, on pourrait se dire, aujourd'hui, Revenu Québec demande qu'on déclare des revenus qu'on a à l'étranger, par exemple, à partir d'un certain seuil. Est-ce qu'il y a un risque que des gens ne le déclarent pas, qu'ils le cachent? Bien, ce n'est pas une raison pour ne pas le demander. En ce moment, on ne peut pas se passer de ces revenus-là. Puis 4 000 personnes, là, ne vont pas... ou 4 000 ménages ne vont pas déménager du jour au lendemain, liquider tous leurs actifs. Parce que, nous, ce qu'on vient taxer ici, c'est tous les actifs moins les dettes. Donc, ça peut être des jets privés, ça peut être des maisons secondaires, des bateaux, etc. C'est tous les actifs. Donc, c'est irréaliste de penser que, du jour au lendemain, toutes ces personnes-là vont partir. On ne peut pas se priver de ça en disant... en faisant peur au monde, là.

Journaliste : Sans dire que ces personnes-là vont partir, est-ce que ça ne pourrait pas nuire à la compétitivité du Québec, de gens de l'extérieur qui disent : Bien, tant qu'à aller m'installer à Montréal, moi, je vais aller m'installer à Toronto?

Mme Zaga Mendez : En ce qui concerne la compétitivité du Québec, en ce moment, ce qu'on voit, c'est des services publics qui tombent en ruine. Les gens, ce qu'ils souhaitent, c'est voir leur hôpital être construit. À l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, il y a des rongeurs. Je ne pense pas qu'au Québec on peut se permettre cette situation-là. Pour nous, ça, c'est urgent d'attaquer.

Par la suite, les... ce qu'on appelle la taxe sur les fortunes, c'est du capital qui est accumulé depuis des années, là. Pour une personne moyenne, là, à revenu médian, là, ça va prendre 1 300 ans, être capable d'accumuler 50 millions dans un compte de banque, là. Ça fait que ces personnes-là contribuent déjà. Puis aller chercher... on parle de taux de 1 %, 2 % sur la fortune va nous permettre d'avoir 3 milliards par année et financer des services publics pour que les gens soient soignés et qu'ils soient compétitifs sur le marché du travail, là. 99,9 personnes du Québec ne sont pas touchées par notre mesure, puis c'est à ces personnes-là qu'il faut penser désormais, parce que les finances publiques ne vont pas bien. On s'en va dans un cul-de-sac, là. Si on ne fait pas ça, c'est quoi, l'option? Couper où? Dans quels services? Quelle école ne va pas voir le jour? C'est quoi qu'on va faire? S'endetter encore plus? Puis, en plus de ça, nos services tombent en ruine, là. La colonne des revenus doit être bonifiée. Ce n'est pas aux travailleurs de payer. Et nous, on veut aller viser les personnes qui sont multimilliardaires.

Journaliste : Mais quelles sont vos attentes, là, par rapport au gouvernement avec cette proposition-là? Parce que vous en avez parlé au salon rouge cette semaine. M. Legault s'est levé, trouvait ça drôle. Puis on sait très bien qu'il vous a accolé la taxe orange là, régulièrement. Vous ne pensez pas qu'il va revenir avec ça, là, une autre... une autre taxe orange de Québec solidaire?

Mme Zaga Mendez : Nous, ce qu'on attend, c'est commencer à avoir un débat sérieusement sur les revenus. On les ignore. M. Legault, quand il se lève puis il rit, là, est en train de rire de l'avenir du futur de nos services publics, là. On ignore la colonne de revenus. On n'a pas ce débat-là. Nous, on vient avec une mesure qui est extrêmement ciblée, qui vise 0,1 % de la population. Ayons la discussion. C'est quoi, les effets? Combien on est capable d'aller chercher? Nous, on s'est basés sur des calculs d'économistes de l'IRIS. Parfait. Ayons la discussion... puis nous dire véritablement pourquoi il s'oppose à ça, qui va venir sauver nos services.

Mme Ghazal : Puis on n'est pas les seuls à l'avoir proposé. Luc Godbout, là, il l'a dit face à la décote, parce que, là, c'est S&P, mais il y a peut-être... il va peut-être y avoir d'autres agences qui vont avoir une décote, puis ça, ça va coûter cher aux Québécois et aux Québécoises. Puis Luc Godbout a dit : L'austérité n'est pas une fatalité. On n'est pas obligé de se dire que... dans la situation actuelle, avec ce déficit historique, qu'on s'en va dans l'austérité. Il faut regarder les revenus. Puis, nous, ici, on a une proposition constructive, tout à fait raisonnable, qui touche très peu de gens. On serait fou de s'en passer, parce que c'est quoi, l'autre choix que nous offre François Legault? C'est quoi, le choix qu'il nous offre? Qui va payer pour les coupes et l'austérité? On le voit, c'est les enfants en difficulté dans nos écoles. C'est les patients pour l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, les gens qui tiennent à bout de bras l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont qui tombe en ruine. Le gouvernement de la CAQ et M. Legault a amené les Québécois dans cette situation financière horrible, lui qui dit qu'il allait faire le ménage puis qu'il y allait enrichir le Québec. Bien, on a une décote, ça, c'est la réalité. C'est un fait. C'est quoi, l'option qu'il donne si on fait payer tout le monde en coupant partout? On a une autre proposition.

Journaliste : Là, vous parlez d'une taxe pour les plus de 50 millions et plus, 500 millions et plus, etc. Est-ce que vous toucheriez aux tables... aux autres tables d'impôt? Par exemple, celles qui... Parce qu'entre le revenu moyen et puis 50 millions de dollars de revenus, il y a quand même... il y a tout un spectre là. Mais vous ne toucheriez à aucune autre table d'impôt?

Mme Ghazal : Pas cette proposition qu'on fait.

Mme Zaga Mendez : Cette proposition-là sur la fortune, on la cible pour les personnes... pour les ménages qui ont 50 millions et plus. Donc, c'est 4 000 ménages, 0,1 %. Et ça, ça nous...

Journaliste : Et vous excluez de toucher aux autres tables d'impôt.

Mme Zaga Mendez : Oui, avec cette mesure-là, oui.

Mme Ghazal : Bien, juste pour préciser, nous, à chacune des campagnes électorales, la dernière fois, tu sais, on avait proposé - là, en ce moment, on a quatre paliers d'imposition - 10 paliers d'imposition, ce qui fait que les gens, au plus bas, ont des baisses d'impôt, mais, plus haut, vont contribuer. On n'a pas fait encore notre cadre financier. On va y travailler, on va le faire. On n'exclut pas à tout jamais d'avoir plusieurs paliers d'imposition pour s'assurer une meilleure redistribution de la richesse, puis que les gens au bas de l'échelle paient moins. Mais, en ce moment, aujourd'hui, la proportion qu'on fait, face à la décote du gouvernement, face à l'échec de M. François Legault, c'est une proposition tout à fait raisonnable. Juste d'aller regarder dans la colonne des revenus, des économistes pas du tout de gauche aussi le disent. D'autres économies de l'OCDE, en Norvège, l'ont fait; en France, ils ont aussi quelque chose comme ça; l'Espagne, d'autres pays l'ont fait. C'est quelque chose de tout à fait faisable, qui ne vient pas comme ça de notre cerveau. Il faudrait...

Journaliste : ...de revoir des tables d'impôt.

Mme Ghazal : On n'est pas rendu, on n'est pas encore en campagne électorale. Non. Exact, exact.

Journaliste : ...toujours, en disant «des économistes pas de gauche», les économistes de gauche ne sont pas crédibles?

Mme Ghazal : Bien en fait, c'est... pas un François Legault, qui aime ça, lancer des étiquettes, puis des... puis nous dire : Ce n'est pas crédible, ça, ce n'est pas vrai. C'est son opinion. J'essaie - nous, on est le deuxième groupe d'opposition - de le convaincre, avec sa façon de réfléchir, de lui dire : Luc Godbout aussi vous dit qu'il faut regarder la colonne des revenus. J'essaie de le convaincre, parce que, moi, ma préoccupation d'Alejandra, de Québec solidaire, c'est d'aider les Québécois et Québécoises à y arriver, face au coût de la vie qui augmente, face à la situation catastrophique de notre économie à cause des mauvais choix de François Legault.

Journaliste : ...la colonne des dépenses, cette fois. À la télé, cette semaine, M. Legault, pour se montrer rassurant, a dit qu'il n'allait pas augmenter la rémunération des médecins cette année. Je voulais savoir si vous êtes d'accord avec ça, dans le fond, alors qu'il y a une négo, ils sont supposés renouveler leur contrat de travail, de pas mettre une cent là-dessus cette année puis de reporter à plus tard.

Mme Ghazal : Bien, on ne va pas s'immiscer dans les négociations qu'il est en train de faire. Nous, ce qui est important, c'est que la population ait des services. Moi, hier, j'ai posé une question à François Legault sur la crainte, la crainte qui a été exprimée par les médecins et aussi par les gens qui ont un médecin de famille de le perdre. Là, ce qu'il m'a dit, c'est que les gens qui ont un médecin en ce moment, lui, il s'engage à ce qu'ils ne le perdent pas. Mais il ne s'est pas engagé pour les futurs, par exemple. Est-ce que les gens, plus tard, est-ce qu'ils vont avoir un médecin de famille? Puis il ne dit pas «médecin de famille par Québécois», ce qu'il dit «médecin ou groupe de médecine familiale».

Donc, c'est à lui de négocier comme il faut. Après ça, nous, notre proposition, c'est de revoir la rémunération des médecins, d'avoir une rémunération mixte, une partie qui soit payée à l'acte, d'autres qui soient payées plus en forme salariale, mais...

Journaliste : ...est-ce qu'elle doit augmenter la rémunération des médecins cette année? 

Mme Ghazal : Bien, on va regarder les négociations. Moi, je n'ai pas...

Journaliste : Vous n'avez pas d'opinion là-dessus?

Mme Ghazal : Bien, sur la rémunération des médecins spécifiquement, ce qu'on veut, c'est qu'il y ait des médecins et qu'on arrête de drainer les médecins dans le système privé. On a fait plein de propositions pour empêcher les médecins d'aller dans le système privé, parce que ça, ça draine toutes les ressources dans le système public, pour qu'ils restent ici, dans le système public, ce que le gouvernement ne fait pas. Ça, c'est d'autres promesses qui n'ont pas été tenues. Pour la suite peut-être, je vous inviterais à aller parler avec Vincent Marissal.

Journaliste : ...au sujet de l'imposition des plus riches, j'aimerais qu'on... J'aimerais savoir comment vous expliquez que ça n'a pas plus de traction à l'Assemblée nationale, alors que ça... ça semble être facile. C'est une mesure qui ne touche pas grand monde et juste les plus riches, ça les touche à peine. Pourquoi est ce que M. Legault, à la recherche de revenus, il ne saute pas la... il ne saute pas là-dessus...

Mme Zaga Mendez : Bien, c'est une question à poser à François Legault, c'est de savoir pour qui il est en train de travailler en fin de compte. Parce que nous, ce qu'on vise ici, c'est les personnes les plus fortunées, qui accumulent la richesse année après année à 50 millions et plus. C'est une des raisons pour laquelle on met cette proposition de l'avant, parce qu'il faut qu'on arrête de travailler ici seulement pour les plus fortunés puis qu'on regarde ce que les gens sont en train de vivre sur le terrain, les écoles qui tombent en ruine puis les services publics qui ne sont pas là. Et je pense, c'est beaucoup de monde au Québec se pose cette question-là. Et une façon de le faire assez simple, c'est de commencer à discuter et voir notre fiscalité parce que ce n'est plus possible de serrer la ceinture à 99,9 % des gens.

Mme Ghazal : Mais vous poser une excellente question que l'on se pose continuellement. Pourquoi François Legault ne saute pas sur l'occasion? Moi, je l'ai dit, on serait fou de s'en passer. C'est 3 milliards de dollars qu'il pourrait aller chercher, qui dorment dans des jets privés, dans plusieurs, plusieurs maisons secondaires, des actions, etc. On serait fou de s'en passer. Il y a d'autres gouvernements dans le monde qui, eux, ont eu l'intelligence d'imposer les grandes fortunes, le 0,1 % de la population, là. Je me pose la même question, mais là, aujourd'hui, on l'a faite, cette proposition-là. On va continuer à la faire. Je ne la fais pas aujourd'hui, puis après ça, on ne dort pas là-dessus, là.

Journaliste : ...que vous avez subi, là, tu sais, une sévère correction de la part de la population qui a très mal reçu la proposition qui était faite, là, de taxer, là, les revenus à partir des avoirs à 1 million. Vous ne pensez pas... la population n'achète pas ces arguments-là?

Mme Ghazal : En ce moment, là, la proposition qu'on fait aujourd'hui n'a rien à voir avec la proposition qui a été faite en octobre 2022.

Journaliste : ...

Mme Ghazal : Non, ce que j'ai... Je n'exclus pas... Non, ce n'est pas la même chose. On parlait des paliers d'imposition. Les paliers d'imposition, c'est-à-dire, là, il y en a quatre, d'en avoir plus, ça, c'est autre chose. Ce qu'on avait fait en 2022, c'est-à-dire taxer la richesse, c'est la calibration. On disait, 1 million. Ça, on ne revient pas là-dessus. Ce qu'on avait promis, ce qu'on n'a pas...

Journaliste : ...

Mme Ghazal : Non, c'est... Aujourd'hui, ce qu'on vous dit, c'est 50 millions de dollars, alors qu'un Québécois moyen va prendre de 1 300 ans. C'est-à-dire que s'il avait commencé à accumuler dans un compte sans aucune dépense depuis que Jacques Cartier est arrivé à Gaspé, là, il aurait eu aujourd'hui peut-être 50 millions de dollars. Ça fait que ça... Ça, c'est la mesure qu'on propose aujourd'hui. Et au contraire, quand on regarde ce qui se passe avec les multimillionnaires, milliardaires aux États unis, tous ces gens qui sont là sans aucune gêne, nous on ne veut pas que la même chose arrive au Québec. Et les Québécois au contraire veulent que ces gens-là contribuent et ont un appétit pour ça. Parce que sinon, si ce n'est pas ces riches-là qui paient, le 0,1 %, bien, ça va être le 99,9 % qui va payer. Ça, c'est tous les Québécois et puis toutes les Québécoises. Puis ça, il n'y a personne qui veut ça, sauf François Legault.

Journaliste : ...à Montréal, encourage le Canadien de Montréal. Go! Canadien. Go! Le Québec leur demande de retirer le «Go!» de leur message parce qu'il y a un enjeu de protection de la langue française. Est-ce qu'on exagère ou on protège la langue française... le Canadien est en série aujourd'hui?

Mme Ghazal : Moi, je suis une adepte du «Go! Habs, go!». C'est Québécois. Donc moi, vous savez, je suis une amoureuse de la langue française et il y a quelque chose de populaire dans cette... «Go! Habs, go!». Je ne pense pas que ce ralliement populaire qui va peut-être nous permettre de... de permettre aux Canadienx, s'ils l'entendent, d'avoir de meilleurs résultats pendant les séries. Je ne pense pas que c'est ça qui menace la langue française, le «Go! Habs, go!».

Journaliste : ...

Mme Ghazal : Bien, moi, je prends ça avec un grain de sel. Peut-être qu'il y a des gens, ça peut les heurter, mais je pense que la protection de la langue française, c'est s'assurer de franciser comme il faut les personnes qui viennent d'ailleurs, les immigrants, de s'assurer que les P.D.G. dans les grandes entreprises, quand on monte en haut de l'échelle, dans les entreprises, qu'eux parlent en français. Après ça, un cri de ralliement populaire pour une équipe nationale, je ne m'en formalise pas avec ça.

Journaliste : La commission Gallant, aujourd'hui, le juge qui a refusé de se récuser vraisemblablement va prononcer son allocution d'ouverture. À quoi vous vous attendez? Est-ce que c'est quelque chose qui peut vous rassurer comme ça, là?

Mme Ghazal : Bien, c'est sûr que je trouve décevant que M. Gallant, à cause des liens qui ont... qui ont été mentionnés, là, que ça a mis, disons, une ombre sur cette commission-là. Nous, depuis le début, puis on continue à le dire encore aujourd'hui à Québec solidaire, il faut que, cette commission-là, son mandat soit élargi. Oui, regarder ce qu'il s'est passé avec le scandale SAAQclic, qui a fait gaspiller un demi-milliard de dollars, mais aussi d'élargir. On a vu santé... tout le... la santé numérique, ça coûte énormément d'argent, on donne ça à des entreprises sans appel d'offres. On ne veut pas se retrouver avec d'autres gaspillages de milliards de dollars alors qu'on en a besoin de cet argent-là plus tard. Il faut absolument que le mandat de cette commission-là soit élargi à toute la transformation numérique qui va nous coûter des milliards de dollars.

Journaliste :So : Allez, Canadiens, allez! How does that work?

Mme Ghazal :Bien : Allez-y, Canadiens, allez-y! Peu importe. Je veux dire, si les gens, ils ont envie de...

Journaliste : ...in English. Allez, Canadiens, allez!, does it make sense to you...

Mme Ghazal : Well, if people like to say : Allez, Canadiens, allez!, it's OK. If they like to say : Go Habs, go!, it's OK. for me. Go Habs, go! it's Quebecker language, not French, Quebecker, and it's popular and it's not... for me, it has no impact on the protection of the French language.

Journaliste : Is it a waste of time and money? Because it took time to remove those words on STM buses. Is it... Was it too much? Is it exagerated?

Mme Ghazal : You know, I don't want to criticize what the OQLF is doing, they are doing their job. But, for me, what's most important is to ensure that, for example, in companies, when you go up in the company for the P.D.G., for example, Air Canada or other companies, that those people speak French to make sure that the French language is still alive and to protect it, and also to finance all the French courses for the people... the immigrants who come to Montreal. This is the most important way to protect French.

Journaliste : It's a crucial day for the opening of the public inquiry on the SAAQclic fiasco with judge Gallant talking at 10 am. So, what are your expectations?

Mme Ghazal : What's important for Québec solidaire for this commission is to make an inquiry of the scandal SAAQclic, but also to... «élargir»...

Mme Zaga Mendez : Extend.

Mme Ghazal : ...yes, but also it's important to extend the mandate of this commission to all that numerical transformation because it's going to cost us billions of dollars and we don't want, in the future, to have other scandals. So, it's unfortunate that the mandate of this commission... to be so small. It's important to extend it. So, this is what we asked from the beginning to the CAQ, and we hope that the Government will listen to us and extend it for this commission. But we'll follow very carefully this.

Journaliste : Is it because of Mr. Gallant?

Mme Ghazal : Unfortunately, we prefer that... to change, Mr. Gallant, because there's like a... because all of this allegation in his relation in in the Government. It's not a good thing. But now that the Government decided not to change it, this is a bad decision. We will follow this commission, and we hope that it will... the mandate will be extended.

Journaliste : Just on taxing the rich and the ultra rich, do you worry about maybe a hit on Québec's reputation by bringing this forward or if Québec were to implement this? Already Quebeckers are taxed a lot. Could this make things worse, just based on reputation?

Mme Zaga Mendez : The reputation of Québec is already being attacked by the fact that the credit cut has gone down, the fact that our public services are falling apart. So, I think that's our main worry in terms of our reputation. And then we need to act. We need to go and look for more revenues in order to answer to all the needs that we have in public services, and we aim to tax, yes, 0.1% of people in Québec, so it's 4 000 households. And, for us, it's a just and a necessary measure that will allow us to have more than $3 billion per year and that will increase, actually, our reputation of being a more and just society, because other countries such as France, such as Spain and Norway are already doing these kinds of measures.

Mme Ghazal : Merci.

(Fin à 8 h 22)

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