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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Frédéric Beauchemin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de finances

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Thursday, April 24, 2025, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-deux minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à chacun et chacune. Avec François Legault, nous assistons au déclin, au lent déclin du Québec. Avec François Legault, donc, ce n'est pas la Révolution tranquille, c'est le déclin tranquille. Avec François Legault, ce n'est pas «maîtres chez nous», c'est «maîtres à New York». Et ça, cette possibilité-là... lorsque vous avez des finances publiques saines et en ordre, vous avez tous les possibles. Et j'aimerais citer Jean Charest, qui disait, et je le cite : «Si vous ne gérez pas bien les finances publiques, plus rien n'est possible.»

Maintenant, c'est François Legault qui l'apprend à la dure, mais c'est surtout, surtout les Québécoises et Québécois qui l'apprennent à la dure, qui n'ont pas les services et qui sont plus que jamais endettés, avec ce mauvais gouvernement là. Alors, avec François Legault, c'est bye bye maître chez nous, c'est maître à New York et c'est le lent déclin du Québec. Vivement les élections d'octobre 2026. Ne lâchez pas, ça achève, François Legault.

M. Beauchemin : Merci, Marc. Hier, durant la motion du mercredi, j'ai entendu plusieurs absurdités de la part du gouvernement, mais il y en a deux que je voulais partager avec vous. Premièrement, le ministre des Finances a avoué que le risque d'une récession est très élevé, mais, en même temps, il garde sa prévision de croissance économique de 1,1 %, donc il perd toute sa crédibilité. Vous comprendrez que ça va faire partie du mix des raisons pour lesquelles S&P a décoté le Québec, le manque de crédibilité du ministre.

Deuxième point que je voulais vous souligner, c'est qu'il a dit qu'en dépensant 57 milliards en trois ans en infrastructures, la CAQ brisait les ratios d'endettement de Standard & Poor's. Laissez-moi vous expliquer, là, c'est quoi un ratio d'endettement, là. Là, ici, là, c'est comme une limite, puis quand une banque décide que vous dépassez la limite, là, O.K., bien, il y a des conséquences à ça. Ça fait que S&P a dit que la CAQ a dépassé les limites.

Dans le monde normal, quand une banque vous dit ça, la banque arrive, elle reprend les clés puis elle ferme la business. Mais là la différence, ici, là, c'est que le Québec va continuer à exister, là, la CAQ va continuer à gaspiller notre argent, puis, malheureusement, c'est ça qui va arriver. La seule chose qu'il nous reste, ici, c'est d'attendre à octobre 2026 avant que les Québécois puissent reprendre les clés puis foutre François Legault dehors.

Journaliste : Qu'est-ce que vous pensez de la proposition de Québec solidaire d'imposer les plus riches, là, pour aller chercher 3 milliards de dollars?

M. Tanguay : Bien, pour Québec solidaire, il n'y a rien de nouveau sous le soleil, je veux dire, taxer davantage les Québécoises et Québécois n'est pas une vision économique. Alors, en ce sens-là, pour Québec solidaire, à tous les jours, il y a une bonne raison pour taxer quelqu'un, à quelque part, et, pour nous, ce n'est pas la solution. Il faut cesser le gaspillage de François Legault, il faut bien gérer les fonds publics, puis il faut donner les services.

Journaliste : Mais on ne vous a pas encore entendu sur des solutions, là, pour équilibrer le budget, vraiment. Quand est-ce que ça va venir? C'est le prochain chef qui va les amener?

M. Tanguay : Bien, si j'étais premier ministre, à matin, là, je nous ferais sauver 61 millions $, tout de suite à matin. Ce ne serait déjà pas pire pour cinq minutes de travail. La lubie, la foutaise, la menterie du troisième lien, là, arrêtez! Arrêtez! Alors, premier ministre du Québec, là, je justifierais mon salaire à matin en cinq minutes : j'appellerais Geneviève Guilbault puis je dirais : Le troisième lien, on ne va pas se tourner en ridicule, Geneviève, et le repromettre aux prochaines élections, Geneviève, on va scrapper ça, c'est une menterie, le troisième lien. Mais je vous donne ces exemples-là, ils vont gaspiller 61 millions juste cette année, là, juste cette année.

Journaliste : ...peut-être un mot sur l'entente avec les médecins, là, c'est-à-dire la négociation avec les médecins, là. Québec vient de rendre public ce qu'il propose notamment aux fédérations. Donc, une entente liée à... la rémunération liée à la performance. C'est-tu une bonne idée, là, tu sais, d'allouer 25 % d'une enveloppe par rapport à leur performance?

M. Tanguay : On va analyser les détails de cela. Chose certaine, ils doivent avoir des incitatifs. Maintenant, je pense que la meilleure performance, c'est que les médecins voient les patients. C'est ça, l'objectif. Alors, ils ont divulgué sur la place publique une partie de l'offre qui a été faite, on va prendre le temps de l'analyser.

Journaliste : ...fait du sens? Parce que, là, vous dites... Il faut les...

M. Tanguay : Oui, mais moi, là, je pense que les médecins veulent rencontrer les patients, les médecins veulent offrir les services, puis, en ce sens-là, bien, c'est ce qui fait partie des négociations. Comment leur donner la capacité de le faire? Entre autres, les médecins spécialistes, avec les blocs opératoires, mais les omnipraticiens... On va regarder le détail de cela, mais je pense qu'il faut qu'ils trouvent une entente puis il faut qu'il y ait des incitatifs, puis leur donner les moyens de voir des patients.

On dit des critères de performance, je pense que le gouvernement lui-même ne respecte pas un critère de performance quand il a diminué la prise en charge depuis 2018.

Journaliste : M. Beauchemin, votre chef vient de parler du troisième lien. Est-ce que vous êtes toujours en faveur de ce projet-là?

M. Beauchemin : Vous savez, honnêtement, là, les choses ont changé. La décote du Québec... Il faut qu'on soit réaliste avec les Québécois, on a des priorités. Est-ce que c'est la bonne chose à faire actuellement? Je veux dire, on doit faire des choix, O.K., on doit être transparents avec les Québécois. Puis est-ce que c'est la bonne chose à faire maintenant? Quand on considère que, par exemple, O.K., il y a d'autres hôpitaux comme le projet L'Assomption, là, que le premier ministre n'habite pas loin, qui a 20 ans d'existence, qui est quasiment neuf, que là, on va comme rénover. Pendant ce temps là, on dépense cet argent-là, mais on ne met pas l'argent ailleurs. Les priorités ne sont juste pas à la bonne place. Je pense qu'il faut être transparent. Puis il va falloir qu'il y ait des choix qui soient faits, c'est sûr et certain. Honnêtement, là, la meilleure chose à faire maintenant qu'on est décoté, c'est de s'assurer d'une chose, c'est de réduire nos coûts de financement le plus possible. Parce que si c'est de l'argent qu'on n'aura pas pour la suite des choses.

Journaliste : ...la situation fiscale du Québec ne permet plus de faire ce projet-là.

M. Beauchemin : Bien, je pense qu'honnêtement de dépenser 19 milliards par année, 57 milliards en infrastructures, comme S&P l'a dit, comme je l'ai dit, comme le ministre des Finances l'a même avoué, ce n'est pas soutenable. Donc, est-ce qu'on va continuer à foncer dans un mur? C'est ça la question qu'on doit se poser. Nonobstant quels projets spécifiques on parle, le concept même de dépenser 57 milliards en infrastructures pour les trois prochaines années n'est pas soutenable. S&P le dit, le ministre le sait. Il faut qu'on arrête. On a des choix à faire.

Journaliste : ...c'est ça les enjeux majeurs...

M. Beauchemin : Il y a des enjeux majeurs. Mais à 15 milliards, c'est soutenable, à 19, ça ne l'est pas. Donc, d'augmenter comme ils l'ont fait, je veux dire, c'est sûr qu'actuellement, là, on est dans une situation où est-ce que le gouvernement s'entête et fonce dans le mur.

Journaliste : Mais concernant... Excusez-moi, je reviens sur la mesure Québec solidaire. Est-ce que vous pensez que ça serait de nature à convaincre les gens qui possèdent des avoirs de plus de 50 millions de quitter le Québec, d'aller s'établir ailleurs dans une autre province?

M. Beauchemin : Savez-vous ce qu'il y a de plus frileux sur la planète. C'est 1 million de dollars. Ça prend deux secondes pour que ça bouge. Ça fait que je vous le dis honnêtement, là, si on fait ça, c'est comme clair qu'on fait bouger le capital à l'extérieur du Québec. Ce n'est pas surprenant que ça vienne de Québec solidaire, là. Ils vivent dans le monde des licornes. La réalité, c'est que si on fait ça, on va éliminer des potentiels d'investissements au Québec.

Journaliste : Quant à la commission Gallant, le juge va prononcer ce matin sa déclaration d'ouverture. Il ne se récusera pas, donc, comme vous l'avez demandé. Qu'est-ce que vous attendez? Qu'est-ce qui serait de nature à vous rassurer dans ce qu'il va dire aujourd'hui?

M. Tanguay : Rien. M. Gallant ne pourra rien dire pour enlever ce qui est... ce qui sont des motifs de récusation. M. Gallant va juger son amie Sonia LeBel. Personne ne se présenterait à la Cour du Québec devant un juge, considérant que la partie adverse, c'est l'amie du juge. Voyons donc!

Journaliste : Mais si elle ne témoigne pas?

M. Tanguay : Elle sera... Bien, si elle ne témoigne pas, il ne fera pas sa job. Parce que le Conseil du trésor et la ministre en titre sont au cœur des dépassements de coûts, et il y a des questions qui devront être posées. Puis, quand M. Gallant dit : Oui, mais quand ça va être Sonia LeBel, je vais... je vais me tasser puis je vais essayer... Il va juger. C'est lui le juge à la fin de la journée. Alors, il n'y a pas juste ce M. Gallant. Il y a Robert Pigeon, également, ami de Sonia LeBel. On entend même que la secrétaire générale, Véronique Fontaine, a travaillé avec l'ex-P.D.G., Denis Marsolais, jusqu'à tout récemment. Ça commence à ressembler à une patente à gosses.

Journaliste : Mais les conclusions, est-ce que d'emblée, vous les rejetez? Parce que vous dites que l'exercice est...

M. Tanguay : Il sera entaché, entaché. Alors, le juge Gallant va présider une commission. Je ne sais pas si c'est ça qu'il veut laisser comme marque dans l'histoire, une commission entachée de crédibilité.

Journaliste : Est-ce que vous vous engagez à rejeter d'emblée les conclusions...

M. Tanguay : Il doit se récuser. Moi, je ne vais pas commencer à... Il a encore le temps. Il a encore le temps de se récuser. Pour nous, ça ne tient pas la route.

Journaliste : Il ne veut pas le faire. Donc là, ma question c'est : Est-ce que vous pourriez accepter les conclusions si jamais ça fait votre affaire?

M. Tanguay : Écoutez, on va regarder ce qu'il va se passer. Chose certaine, on voulait une commission publique indépendante. Donc, il y a des motifs de récusation. Pour nous, c'est entaché. Alors, je ne veux pas préjuger du résultat final. Et une fois... Juste terminer là-dessus, une fois que le juge Gallant ne se récuse pas, c'est au gouvernement, c'est à François Legault à agir puis de dire : Ça ne se passera pas de même. On veut une commission indépendante.

Journaliste : Mais il ne le fera, ça, je veux dire. Visiblement, M. Legault, continue à faire confiance à M. Gallant. M. Gallant a dit qu'il n'allait pas se récuser. Alors, la commission va aller de l'avant. Est-ce que cette commission-là peut être crédible si Sonia LeBel ne témoigne pas? Est ce qu'il faut absolument que la présidente du Conseil du trésor témoigne à la commission à votre avis?

M. Tanguay : Écoutez. Moi... Il a été mentionné par les ministres caquistes qu'il y avait trois ministères impliqués. Eux-mêmes l'ont mentionné en Chambre. Il y a le ministère de la Cybersécurité et du Numérique, le ministère du Transport et le Conseil du trésor, qui sont au cœur du débat. Forcément, elle sera appelée à se justifier, à être questionnée, la commission va être entachée. Alors, le juge Gallant va présider une commission qui sera entachée. Il y aura toujours un doute sur les conclusions.

Maintenant, lui, il ne veut pas mettre de côté le mandat qui lui a été octroyé. Je comprends. Je comprends que c'est le fun. C'est tout un honneur. Mais au-delà de cela, il faut penser au bien public, et je pense que François Legault devrait lui dire : Bon, bien, ça suffit, là, moi, je veux une commission indépendante.

Journaliste : M. Beauchemin, vous avez évidemment été très critique à l'endroit du ministre des Finances. Hier, Éric Duhaime a dit qu'il devrait, à son avis, démissionner. Est-ce que vous seriez jusque là?

M. Beauchemin : Honnêtement, je pense que M. Duhaime peut avoir des opinions à lui. Honnêtement, je pense que le premier ministre est probablement aussi sinon plus responsable de la situation. Eric Girard, ne fait qu'exécuter les ordres du patron. C'est de même, ça fonctionne, c'est le patron qui décide de la direction que le bateau va prendre. Le bateau est en train de couler puis François Legault met l'accélérateur dans le tapis en ce moment. Donc, je m'excuse, là, mais François Legault, c'est lui, le responsable, c'est lui.

Journaliste : Est ce que vous êtes plus : Go! Habs Go! Ou Allez! Canadiens!, vous autres?

M. Tanguay : Go! Habs Go!, hein? Go! Habs Go! Aïe, juste pour... Il y en a-tu... on va donner un exemple. Il y en a-tu du monde qui brasse du papier à Québec, hein? Cette personne-là, si elle n'était pas présentée au travail cette journée-là...

Journaliste : ...

M. Tanguay : Pardon?

Journaliste : ...

M. Tanguay : Ce n'est pas ça que je dis. Je dis qu'il y en a qui ont du temps à investir.

Journaliste : ...ça, c'est du gaspillage. Vous dites...

M. Tanguay : Oui. Je ne parle pas de définancer, non, ce n'est pas ça du tout. Mais cette personne là, visiblement, aurait pu faire autre chose pour faire avancer le Québec. Ça n'a pas été le cas. Go! Habs Go!

Journaliste : It's a no go for you to say : Allez! Canadiens Allez!

M. Tanguay : Both ways are good. Allez! Canadiens Allez! Go! Habs Go! But it's not before I'm saying Go! Habs Go! that I'm putting the French at risk.

Journaliste : So is it a waste of time? It took months...

M. Tanguay : It's a waste of time... Oh, sorry. I thought that we were still...

Journaliste : It took months for the STM buses to be changed, and all that. For you, the OQLF lost it?

Journaliste : Absolutely. It's a waste of time, a waste of money, a waste of energy. And it's something positive that we have, the Montréal Canadiens in the playoffs. Can we just celebrate? Allez! Canadiens Allez! Go! Habs Go! Can we just celebrate? We don't need to have someone in the office saying that it's bad and it's a menace to the French reality in Québec. It's ridiculous. It's ludicrous.

Journaliste : Well, it was a complaint received in 2021 for the soccer team. So, it's been going on for a long time.

M. Tanguay : It's a waste of time, a waste of money. You know, people want...

Journaliste : ...

M. Tanguay : There's so many things to be done to make sure or to enhance the level of French. I mean, there's a lot of newcomers, immigrants who want to learn French, and the Government is within the incapacity to provide them with a French class. That being said, that person who signed that decision most probably will be more efficient providing a French class than sending a following on that, with respect to that complaint. So, Go! Habs Go!

Journaliste : And Montrealers and other Quebeckers need to cheer on their...

M. Tanguay : Absolutely. We have... with this bad Francois Legault Government, there's not a lot of good news. So, it's good news. So, let's celebrate. Let's celebrate. I'm not going to sing.

Journaliste : On the SAAQclic public inquiry, Judge Gallant will make his opening speech at 10:00. What are your expectations?

M. Tanguay : The only expectation, the only thing to do on the... the only reasonable thing to do for him is to step aside. Again, there's motive. He's the friend of Sonia LeBel who will be part of the inquiries, which is, at its face, a good motive for him to recuse himself. So, he should be doing this now. If he's not doing it this afternoon, I think that it's now François Legault's responsibility to make sure that we will have a public inquiry, but an independent inquiry, and it set a shadow at the very beginning on the potential conclusions.

Journaliste : OK. So, it's public, but it's not independent.

M. Tanguay : It impairs the independence of the commission because you cannot, as a judge, judge one of your friends. And so, there's Mr. Gallant, but there's also Robert Pigeon, the director of the inquiry, directeur des enquêtes, Robert Pigeon, who is as well a good friend of Sonia LeBel, who again will be questioned. She'll be at the very heart of the inquiries, and so on. So, I think that he should recuse himself. And if not, Francois Legault must act and change the commissioner.

Journaliste : Why is the... In your opinion, why is the Québec solidaire proposal, the tax proposal not a good idea?

M. Tanguay : It's not a good idea, and I'll let Fred complete the answer, because taxing Quebeckers is not an economical vision. It's not the solution, but, for Québec solidaire, it's always the solution to increase... to increase the money that... the public funds. So, that being said, we should stop wasting money by this bad government to invest and to make sure that Quebeckers will have good services. But taxing is not an economical vision.

And, Fred, if you want to add.

M. Beauchemin : Yes, sure. Marc said it well. And, you know, there's nothing that moves as fast as a million bucks. And, at the end of the day, if you want to kill innovation, if you want to kill business spirit, that's the way to do it. So, QS, I'm not surprised of their proposal. It just doesn't make any economic sense.

M. Tanguay : Merci beaucoup.

M. Beauchemin : Merci beaucoup.

M. Tanguay : Go, Habs, go!

(Fin à 8 h 58)

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