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Point de presse de M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’infrastructures, et Mme Catherine Gentilcore, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de culture et de communications

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Thursday, April 24, 2025, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-deux minutes)

M. Paradis : Bonjour à toutes et à tous. Demain, j'interpelle le ministre de la Justice et le ministre responsable des Relations canadiennes, Simon Jolin-Barrette, sur le bilan de la Coalition avenir Québec dans son nouveau programme nationaliste pour le Québec. Les 21 demandes importantes, fondamentales pour l'avenir du Québec, qui devaient représenter ce qui est la troisième voie caquiste, après sept ans de gouvernement, c'est un échec sur toute la ligne. Comme le dit la chanson bien connue : C'est zéro, comme bilan.

Et on en a eu deux exemples éclatants hier : une motion unanime de l'Assemblée nationale demande seulement l'équité fiscale. Il y a une taxe actuellement qui a été annulée et qui a été abolie au niveau fédéral, et il y avait des chèques qui étaient envoyés à l'avance pour compenser cette taxe-là, 3,75 milliards de chèques vont être envoyés, dans les prochaines semaines, à des gens au Canada qui ne paieront pas la taxe en question, mais ces chèques-là ne seront pas envoyés au Québec. On a dit, bien, il faut une compensation, c'est 3,75 milliards, c'est à peu près 800 millions auxquels le Québec a droit. Refus net. Simon Jolin-Barrette... on a adopté ensemble hier une motion demandant une participation minimale du Québec à la nomination des juges des cours supérieures québécoises. 

Une voix : ...

M. Paradis : Résolution... Oui, c'est vrai, le ministre dit que c'est quelque chose de très différent. C'est une décision unanime de l'Assemblée nationale, qui demande au gouvernement fédéral qu'il y ait une participation minimale du Québec à la nomination des juges. Pour la deuxième fois en quelques semaines, le premier ministre du Canada a dit : Non, ça n'arrivera pas.

Alors, c'est ça, le bilan de la troisième voie caquiste, avec des illustrations fréquentes du refus du fédéral de répondre aux demandes minimales du Québec. Là-dessus, on est prêt à répondre à vos questions.

Journaliste : Sur un autre sujet, on vient d'apprendre là, la nouvelle offre du gouvernement pour les médecins omnipraticiens, ils veulent assortir une partie de l'argent à des critères de performance. Est-ce que vous pensez que c'est une bonne stratégie?

M. Paradis : Oui, le gouvernement essaie toutes sortes de choses, mais la chose qu'il ne fait pas, c'est respecter ses promesses. Le gouvernement de la CAQ s'est présenté aux élections avec une promesse formelle de réformer de fond en comble la rémunération des médecins, en commençant par mettre fin à l'incorporation des médecins, qui fait en sorte que les médecins au Québec ne paient pas leur juste part d'impôt. C'est important, ça. C'est ça, la promesse du gouvernement de la CAQ. C'est ça, le changement fondamental à opérer. Et le gouvernement ne respecte pas sa promesse. Il ne va pas là. Il ne fait pas ce qu'il a dit qu'il allait faire. Et ça, c'est typique du gouvernement de la CAQ.

Journaliste : Mais sur le principe, lier la rémunération des médecins de famille à la performance. On ne sait pas quelle forme ça prendra, là, mais, par exemple, j'imagine qu'il y a cette idée de prendre plus de patients vulnérables, offrir plus de plages horaires. Est-ce que vous êtes d'accord avec ça?

M. Paradis : Que le gouvernement de la CAQ commence par tenir ses promesses. Ce qu'il a promis aux Québécois, c'est de mettre fin à l'incorporation des médecins, qui coûte une fortune en revenus que l'État ne va pas chercher en taxes et impôts. C'est ça, la promesse du gouvernement de la CAQ.

Le gouvernement de la CAQ a promis que tous les Québécois auraient un médecin de famille. Où est-ce qu'on en est? Il y a moins de Québécois qu'avant qui ont accès à un médecin de famille. Là, on est rendu maintenant à «un professionnel québécois», puis là on envisage peut-être, là, des pastilles pour classer les Québécois entre gens en santé, gens moins en santé, gens malades. C'est là qu'on est rendu. Que le gouvernement de la CAQ commence par respecter ses promesses les plus importantes.

Journaliste : Dans un premier temps, est-ce qu'il faut mettre plus d'argent dans la rémunération des médecins cette année, comme M. Legault vouloir... dit ne pas vouloir le faire? Tu sais, il a déclaré hier, à la télévision... avant-hier : Je ne mettrai pas une cent de plus dans la rémunération cette année, comme ça on va contenir les dépenses en santé à 3 %.

M. Paradis : Oui, et il faut tenir la promesse qui a été faite aux Québécois. C'est important, sur la question de l'incorporation des médecins. Ça a peut-être l'air technique, mais ça, c'en est une, question de revenus dont l'État se prive actuellement. Et c'est par là qu'il faut passer, c'est par là qu'il faut commencer.

Journaliste : Sur la commission Gallant, le juge va prononcer sa déclaration d'ouverture aujourd'hui. Est-ce qu'il y a quelque chose qui pourrait... qui serait de nature à vous rassurer là-dedans?

M. Paradis : Qu'il se récuse.

Journaliste : Il ne le fera pas.

M. Paradis : Qu'il se récuse. Nous maintenons la demande formelle de récusation.

Journaliste : Mais il ne le fera pas, là, M. Paradis...

M. Paradis : Qu'il se récuse.

Journaliste : ...ça commence aujourd'hui. Il va s'adresser, là, aux gens, là. Il ne le fera pas.

Journaliste : Est-ce que vous allez le demander tout le long de la commission, qu'il se récuse?

M. Paradis : Oui, il doit se récuser. Le juge Gallant, en tout respect pour ses compétences... on l'a répété à plusieurs reprises, ce n'est pas ça, la question. La question, c'est que ce n'est pas la bonne personne pour présider les débats, et pour rendre toutes les décisions, et pour juger de toute la preuve, alors que des personnes avec qui il a des liens de proximité professionnelle et personnelle vont devoir témoigner. Il va être appelé à rendre des décisions sur l'ensemble de ce qu'il va avoir entendu. Ce n'est pas la bonne personne. Cet exercice est mal commencé. Le gouvernement de la CAQ en porte la responsabilité. Au départ, c'est lui qui a décidé de nommer le juge Gallant à la tête de la commission. C'est une erreur. Aujourd'hui, il est nommé, et là on s'aperçoit que la plupart des acteurs centraux de cette commission ont le même problème d'apparence de conflit d'intérêts, d'apparence de conflit sur l'indépendance. C'est une question d'apparence, et ça, c'est un élément essentiel, essentiel dans le domaine de la justice. Il ne faut pas que les gens se posent des questions sur : Hum, mais est-ce que, trois points de suspension.

Journaliste : ...que l'exercice est décrédibilisé et vous rejetez les conclusions d'avance en raison de ça?

M. Paradis : L'exercice est décrédibilisé parce que nous n'avons pas les bonnes personnes pour présider à cet exercice qui est important. On parle de 1,2 milliard de l'argent des Québécois uniquement dans SAAQclic puis on pourrait l'étendre à... Nous, on voulait que ça soit étendu à d'autres contrats en matière informatique. C'est beaucoup d'argent, c'est des principes de saine gestion des fonds des Québécois. Et malheureusement c'est mal commencé. Et nous on continue à demander la récusation du juge Gallant.

Journaliste : ...à rejeter les conclusions de la commission tout de suite?

M. Paradis : Mais non, on ne s'engage pas... On ne connaît pas les conclusions, mais on va toujours maintenir...

Journaliste : ...

M. Paradis : On continue à maintenir que ce qu'il faut, c'est que le juge Gallant se récuse. Il n'est pas trop tard. Il n'est pas trop tard.

Journaliste : ...

M. Paradis : Ce qu'on dit actuellement, c'est que nous n'avons pas la bonne personne pour présider aux débats et pour juger de l'ensemble des faits et des témoignages qui seront présentés parce qu'il y a des liens personnels et professionnels entre les décideurs et des personnes qui vont être appelées à témoigner. Ce n'est pas ce qu'il fallait faire. On aurait pu éviter tout ce débat si le gouvernement de la CAQ avait fait la bonne chose. Le ministre Simon Jolin-Barrette aurait pu nous appeler. En 24 ou 48 heures, on se serait mis d'accord parce qu'il y en a des centaines, des juristes, retraités, actuels, qui auraient pu faire un excellent travail, qui auraient pu le faire. Et on a choisi des personnes... on a choisi une personne, d'abord, qui a ces liens personnels et professionnels. Pourquoi? La question se pose toujours. Et là, maintenant, il y a plusieurs personnes qui ont été nommées qui ont le même problème. 

Journaliste : Et si Sonia LeBel ne témoigne pas, est-ce que vous avez la même opinion du juge Gallant?

M. Paradis : Je ne vois pas dans quel monde cette commission n'entendra pas la présidente du Conseil du trésor. Parce que, depuis le début, on dit : C'est important de voir comment a été géré l'argent. Ce gouvernement prétend qu'il a dépensé un demi-milliard et plus que ce qui était prévu, de plus que ce qui était prévu dans le contrat initial, puis personne n'a rien vu, personne n'a compris que ce n'est pas... qu'il y avait un problème. 600 000... 600 millions de dollars de plus que ce qui était prévu, c'est des chèques qui ont été faits par le Conseil du trésor. Donc, c'est sûr qu'il faut entendre la présidente du Conseil du trésor, c'est sûr et certain. Et, si ce n'est pas le cas, on a un autre problème.

Journaliste : La STM qui est obligée de modifier son affichage qui encourage le Canadien de Montréal pour Allez, Montréal, Go! ou Allez, Canadiens, Go!, là... Allez, Canadiens, allez!, est-ce que... est-ce que c'est une bonne décision, à votre avis, de l'OQLF?

Mme Gentilcore : Écoutez, nous, je vous dirais qu'on a d'autres priorités pour la langue française au Québec, là, la loi 101 dans les cégeps, par exemple, la francisation, meilleur arrimage entre la culture québécoise, la langue et nos programmes d'éducation dans les écoles. Donc, je vous dirais que c'est ça, nous, nos priorités pour la langue française.

Journaliste : ...ce que vous pensez de cette décision de l'OQLL... l'OQLF de demander qu'on modifie l'affichage. Est-ce que c'est une bonne décision ou une mauvaise?

Mme Gentilcore : Bien là, je pense que ça a été fait. De toute façon, c'est fait, c'est fait. Donc, ce sera ça, c'est leur décision, mais nous, on ne pense pas que c'est les priorités à mettre de l'avant pour sauver le sort de la langue française au Québec.

Journaliste : Sur la question... QS propose de taxer les ultrariches, là, pour aller récupérer 3 milliards de dollars. Vous pensez quoi de ça?

M. Paradis : Ce n'est pas dans notre programme...

Journaliste : ...

M. Paradis : Ce n'est pas dans notre programme. QS expliquera sa proposition puis la distinction entre ça puis la taxe orange.

Journaliste : ...supplémentaire, est-ce que c'est quelque chose que le Parti québécois...

M. Paradis : Ce n'est pas dans notre programme.

Journaliste : ...

M. Paradis : Ce n'est pas dans notre programme actuellement.

Journaliste : ...vous avez une objection de principe ou sur... c'est sur la mesure en particulier?

Journaliste : Est-ce que les riches font leur juste part au Québec?

M. Paradis : QS fera ses représentations, expliquera son programme. Nous, ce n'est pas dans notre programme.

Journaliste : Est-ce que les riches font leur juste part au Québec?

M. Paradis : Nous, actuellement, ce n'est pas dans notre programme de réviser les taux de taxation...

Journaliste : ...leur juste part au Québec...

M. Paradis : Actuellement, cette question-là...

Journaliste : ...

M. Paradis : QS expliquera sa mesure. Pour nous, actuellement, ce n'est pas dans notre programme.

Journaliste : So, «Allez Canadiens, allez», that's the... that's the topic this morning. So, do you agree with this? Is it good that we with «Allez Canadiens, allez», and we take so much time to retrieve those words on STM buses?

Mme Gentilcore : I mean, it's already done. I think they made the decision. But for the Parti québécois, we have other big priorities for «la langue française», «la loi 101 au Québec», «francisation, make sure that we have better programs in schools for our culture and our language. So, that's our priorities.

Journaliste : That's a waste of time.

Mme Gentilcore : It's not that it's a waste of time, I think, we just... we have bigger priorities for French language.

Journaliste : Paul St-Pierre Plamondon uses Go Habs, go on X. Is he going to change to «Allez Canadiens, allez»? This is what you are going to tell him to do.

Mme Gentilcore : He won't do that. We're using Go Habs, go. We've been using Go Habs, go for years now. So, I think «Allez Canadiens, allez», is good, fine, but Go Habs, go, is fine too.

Journaliste : It's better?

Mme Gentilcore : No, it just... you know, both can... can live together.

Journaliste : OK. Clear. Mr. Paradis, on SAAQclic, Judge Gallant will speak, will make his opening speech at 10 o'clock. So, what are your expectations?

M. Paradis : That he recuses himself.

Journaliste : But he's not going to do it.

M. Paradis : He must do it.

Journaliste : He's not going to do it. He's going to explain how this public inquiry will go.

M. Paradis : For the greater good, for public interest, for the credibility of this very important exercise, he must recuse himself, he must.

Journaliste : If not, you're not going to trust this public inquiry.

M. Paradis : Unfortunately, the appearance of conflict of interests will remain.

Journaliste : I know, it's not part of your program, but is taxing the ultrarich a good idea?

M. Paradis : Not part of our program.

Journaliste : Is it something you, guys, would consider, or are you, guys, are going to look at this and study it at all?

M. Paradis : Not part of our program. Merci.

Mme Gentilcore : Merci.

(Fin à 8 h 35)

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