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Point de presse de M. François Legault, premier ministre

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Tuesday, April 29, 2025, 13 h 43

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures quarante-trois minutes)

M. Legault : Oui, bonjour, tout le monde. Bien, évidemment, je veux d'abord féliciter les candidats qui sont élus mais aussi ceux et celles qui n'ont pas été élus. Ça prend du courage, en 2025, faire de la politique. Donc, bravo! Puis je veux évidemment féliciter spécialement Mark Carney. Je suis très content de voir qu'on a un premier ministre du Canada économique. Vous le savez, c'est ma priorité aussi. Et lors de la rencontre que j'ai eue avec Mark Carney, bien, j'ai été encouragé par son approche, sa vision pour l'avenir de l'économie du Canada et du Québec.

D'abord, concernant les négociations éventuelles avec Donald Trump, on est tous les deux d'accord pour dire qu'on ne doit pas attendre l'année prochaine pour la révision de l'accord, qu'on doit essayer, je dis bien, là, à nos conditions, de renégocier le plus rapidement possible cet accord. Entre temps, bien, il faut travailler très fort, les deux gouvernements, Ottawa et Québec, pour protéger les entreprises, protéger les emplois. Et je suis content aussi de voir que M. Carney, durant la campagne, s'est engagé à défendre et puis à ne pas faire de compromis sur les priorités du Québec, entre autres sur la gestion de l'offre, qui est vraiment une grande priorité pour l'occupation du territoire, pour les régions du Québec. Et, bien, je pense qu'on doit ensemble, M. Carney et moi et les premiers ministres des autres provinces, continuer d'expliquer à M. Trump que c'est à l'avantage des deux parties de maintenir les chaînes d'approvisionnement qui sont très intégrées entre le Canada et les États-Unis.

J'ai été aussi très content de ma rencontre avec M. Carney, de voir qu'on parle tous les deux de bâtir une nouvelle économie autour, entre autres, de l'énergie, incluant l'énergie propre, les minéraux critiques, qu'on a en grande quantité au Québec, l'intelligence artificielle, où on est vraiment bons, là, dans nos universités, entre autres à Montréal, puis la défense, où on doit être plus autonomes par rapport aux États-Unis puis regarder des partenariats avec l'Europe. Donc, on est vraiment, M. Carney et moi, sur la même longueur d'onde quand on parle d'économie, puis j'ai très hâte, de façon pratico-pratique, là, dans les prochaines semaines, dans les prochains mois, d'arriver avec des projets concrets d'entreprises pour faire grandir l'économie, la nouvelle économie du Québec.

On est aussi très d'accord, M. Carney et moi, qu'il y a une urgence de réduire cet écart énorme de productivité entre le Canada et les États-Unis. Donc, il faut vraiment que la priorité des priorités, autant à Ottawa qu'à Québec, ça soit la création de la richesse, puis vous savez comment c'est important pour moi. On a réussi, depuis six ans, à réduire l'écart de richesse du Québec avec le reste du Canada, mais malheureusement le Canada n'a pas réussi, au cours des dernières années, à réduire son écart de richesse avec les États-Unis. Donc, il y a vraiment une urgence d'agir.

Une des façons de renforcer nos économies, bien, ce sont les infrastructures. On le sait, malheureusement, pour toutes sortes de raisons, les gouvernements qui se sont succédé dans le passé ont négligé les infrastructures. Donc, on a un grand rattrapage à faire. Vous l'avez vu dans le dernier PQI, le Plan québécois des infrastructures, qui a doublé sur une base annuelle. Il est vraiment temps que le gouvernement fédéral fasse sa part. J'étais content de voir que, dans sa plateforme, bien, il fait allusion aux hôpitaux, entre autres, qui ont besoin d'amour.

Bon, l'autre priorité dans nos discussions, nos négociations avec M. Carney, à part l'économie, l'autre grande priorité, c'est l'immigration. Pendant longtemps, depuis, je dirais, des années, je vous en parle, puis j'avais l'impression d'être un peu tout seul à en parler. Heureusement, même sous le gouvernement de M. Trudeau, on a commencé à agir. On a resserré le chemin Roxham. On a mis en place des visas, entre autres pour les Mexicains. On a mis certaines restrictions dans ce qu'on appelle le PTET pour les travailleurs temporaires. Mais ce n'est pas assez, ce n'est pas assez, et il faut en faire plus. Puis j'étais content, encore là. Quand on regarde la plateforme ou le plan de M. Carney, je le relisais encore hier soir, on parle de trois choses : un, ramener l'immigration à des niveaux soutenables; deux, renvoyer les demandeurs d'asile qui sont refusés; puis trois, protéger la langue française. Et c'est dans ce sens-là que ma priorité demeure la même quand on parle d'immigration. Sur les immigrants temporaires qui sont contrôlés par Ottawa, on est passé de 200 000 à 400 000. Il faut revenir à 200 000. Donc, je vais continuer d'insister auprès de M. Carney.

En terminant, bien, je veux aussi en profiter pour remercier Pierre Poilievre, entre autres pour ses engagements sur le rapatriement de pouvoir en immigration pour le gouvernement du Québec puis entre autres aussi pour avoir insisté sur l'importance pour les citoyens du coût de la vie, des problèmes qui sont causés par l'inflation, les taux d'intérêt. Et je veux aussi saluer le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet. Je pense qu'il a fait une bonne campagne, et je compte sur lui pour défendre les intérêts du Québec à Ottawa. Merci.

Journaliste : Est-ce que Mark Carney en doit une au Québec? Parce que le Québec a quand même fait élire... lui a donné une majorité, en tout cas, là. Est-ce que Mark Carney en doit une au Québec maintenant?

M. Legault : Bien, je pense que Mark Carney a eu un bon support au Québec. Je pense que les Québécois ont beaucoup voté pour l'économie. Je le disais, sa vision de l'avenir économique ressemble à la mienne. Donc, j'ai très hâte que, concrètement, là, on annonce des projets économiques au Québec. Donc, je pense que ça serait la meilleure manière pour M. Carney de dire merci aux Québécois.

Journaliste : C'est quoi, le rapport de force du Québec? Est-ce que c'est le Bloc qui va se faire un levier? Quel est le rapport de force du Québec dans l'état actuel des choses, mettons?

M. Legault : Bien, d'abord, on a un gouvernement minoritaire. Donc, évidemment, un gouvernement minoritaire doit être à l'écoute des citoyens parce qu'on pourrait avoir une autre élection générale avant quatre ans. Maintenant, je pense que tous les gouvernements veulent conserver l'appui des citoyens. Donc, je pense que, quand on regarde le résultat, bien, M. Carney, comme le disait M. Lacroix, en doit une aux Québécois.

Journaliste : Est-ce que c'est correct qu'il garde à peu près le même Conseil des ministres. Est-ce que vous étiez à l'aise avec le Conseil des ministres qu'il y avait avant l'élection?

M. Legault : C'est sa prérogative.

Journaliste : Je comprends, mais ça risque d'être à peu près les mêmes ministres qui se retrouvent à des postes clés. Est-ce que vous avez bien travaillé avec eux dans les dernières années?

M. Legault : Bien, j'aime beaucoup travailler avec François-Philippe Champagne.

Journaliste : Mais est-ce que vous avez l'impression que c'est le même Parti libéral? On a l'impression que, là, vous voulez peut-être qu'on sache un peu, quand même quand M. Carney soit là, qu'il a un profil économique. Mais est-ce que vous voyez plus Justin Trudeau dans ce gouvernement-là?

M. Legault : Disons que... Bien, il me semble que même M. Carney l'a dit, là, il est plus économique que Justin Trudeau, là. Donc, quand je l'ai rencontré, on a eu une discussion sur l'économie puis on a fait le tour des différents secteurs puis des pistes pour la nouvelle économie. Puis on n'est pas mal sur la même longueur d'onde. Donc, il y a une différence entre M. Trudeau et M. Carney.

Journaliste : ...sur l'économie justement. M. Carney dit qu'il veut une seule économie canadienne au lieu de 10 économies différentes. Là-dessus, vous êtes vraiment sur la même longueur d'onde?

M. Legault : Bon. Ça dépend comment on définit économie. Moi, je pense que ce qu'il veut, c'est un seul marché. Et là-dessus, on est d'accord. J'ai d'ailleurs demandé à mes ministres de travailler rapidement pour enlever les barrières entre les provinces parce qu'on a la chance d'avoir un marché de 41 millions. Mais évidemment, on a chacun nos priorités. Il n'y a personne qui va nier qu'en Ontario l'auto est plus importante, qu'au Québec l'aéronautique est plus importante. Donc, chaque province a ses priorités. L'Alberta a le pétrole. Donc...

Journaliste : ...nommer un négociateur, M. Legault?

Journaliste : ...ce n'est pas ce qu'il dit. Il veut que ça soit beaucoup plus unifié que ça, là.

M. Legault : Moi, je pense qu'il parle du marché. Je pense que c'est important que les produits du Canada soient vendus facilement partout au Canada.

Journaliste : Donc, s'il en doit une au Québec, est-ce que vous pensez qu'il...

Journaliste : ...réduire l'immigration puis que vous avez nommé les trois points, là. Mais est-ce que vous trouvez que c'est clair et que c'est concret, ça?

M. Legault : Bien, écoutez, je pense que la priorité, c'est de réduire de 400 000 à 200 000.

Journaliste : Ils feront comment? Ils feront comment...

M. Legault : Bien, on va avoir des discussions. On va avoir des discussions.

Journaliste : ...des Québécois, va-t-il renoncer à un empiétement dans les champs de compétence?

M. Legault : Bien, écoutez, c'est évident que tous les gouvernements fédéraux, on leur demande... On leur demandait puis on leur demande encore aujourd'hui de ne pas empiéter dans les champs de compétence. Ce n'est pas seulement le Québec qui le demande, c'est toutes les provinces.

Journaliste : Mais allez-vous nommer un négociateur, M. Legault?

Journaliste : ...aligné sur M. Carney. Pourquoi vous, vous ne l'avez pas appuyé pendant la campagne?

M. Legault : Bien, écoutez, je pense que c'est aux Québécois à choisir. Il y a plusieurs priorités. Mais c'est sûr, quand on parle d'économie, M. Carney et moi, puis François-Philippe Champagne, on n'est pas mal sur la même longueur d'onde.

Des voix : ...

Journaliste : Pourquoi ne pas l'avoir dit pendant la campagne que...

M. Legault : Je ne dirai pas pour qui j'ai voté.

Journaliste : Vous avez l'air... Vous avez eu l'air satisfait de la rencontre que vous avez eue avec M. Carney. Pourquoi ne pas l'avoir dit pendant la campagne électorale? ...vous dites que c'est aux Québécois à choisir, mais dans le passé, vous ne vous êtes pas gêné pour vous prononcer.

M. Legault : Bien, je le dis, puis je pense que je l'avais dit à l'époque. En économie, on est sur la même longueur d'onde. Bon, évidemment, sur l'immigration, il reste des choses à régler.

Journaliste : ...investir dans Lion. Est-ce qu'il faut réinvestir dans Lion électrique. Vous avez eu, hier, un caucus avec vos députés. Ce n'est pas tous les députés qui sont d'accord avec l'idée de remettre de l'argent dans cette entreprise. Est-ce que vous allez le faire?

M. Legault : Oui. Bien, on est en train d'étudier le dossier, puis il y a plusieurs choses, là. Évidemment, il y a une entreprise qui a besoin d'aide. Ça, c'est une chose. La deuxième chose, c'est qu'on a mis en place un programme pour électrifier les autobus scolaires. On voit que la situation a changé aux États-Unis avec l'arrivée de M. Trump. Donc, il y a des questions à se poser sur le programme d'électrification des transports, sur la vitesse. Moi, je continue à penser qu'à moyen terme et à long terme il faut électrifier et nos transports et toute notre économie. Mais il faut se rendre compte qu'actuellement, à court terme, on a un voisin qui n'en fait pas une priorité.

La Modératrice : On va passer en anglais s'il vous plaît. On est rendus en anglais...

Journaliste : Est-ce qu'il est acquis que vous allez injecter 20 millions? Est-ce que c'est acquis que vous allez injecter 20 millions?

M. Legault : Il n'y a rien d'acquis, non, il n'y a rien d'acquis.

La Modératrice : En anglais, s'il vous plaît.

Journaliste : Vous allez laisser tomber Lion alors?

M. Legault : J'ai dit qu'il n'y avait rien de décidé.

La Modératrice : En anglais.

Journaliste : What is... What is reassuring for you, Premier Legault, in Carney's personality that you couldn't find in Justin Trudeau's personality?

M. Legault : It's about the economy. When I had the about an-hour discussion with him, we spoke about the economy and we stock... we talked about the energy, including clean energy. He knows very well Michael Sabia, he knows about Hydro-Québec's projects. So, we see that as a priority. He see defense as a priority. He went during the campaign visiting Bombardier, saying that there's an opportunity with Bombardier. He spoke about critical minerals. He understand that it's a huge opportunity for us. He understand also the necessity to switch to AI. So, we're really having a common vision about the economy.

Journaliste : But do you think he knows Québec enough to defend... to defend its identity?

M. Legault : But he said in his plan that he wants to reduce the immigration. So, what I want is clearly to reduce the 400,000 temporary immigrants controlled by Ottawa by 50%.

Journaliste : You said... You said that you and Mr. Carney are on the same wavelength on many fronts on the economy.

M. Legault : Right.

Journaliste : So, he... And with the support that he got from Québec yesterday, do you think he owes Québec a handshake, more than a handshake, he owes... he owes you some... results of things that he can do for Québec?

M. Legault : I think all governments, they owe something to the citizen voting for them. And I think that the best way to thank the Quebeckers is to take action about the economy, about the immigration.

La Modératrice : Dernière question.

Journaliste : Mark Carney promised that he would intervene on Bill 96 if it reaches the Supreme Court of Canada, clearly a point of disagreement among all the same wavelengths. Did you discuss that? What is your position here?

M. Legault : My position is that he shouldn't do that. So, on this point, we disagree.

La Modératrice : Merci.

M. Legault : Merci, tout le monde.

(Fin à 13 h 58)

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