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(Onze heures vingt-deux minutes)
M. Cliche-Rivard : Merci
beaucoup. Je vais prendre vos questions, en fait.
Journaliste : Bien, M.
Legault, on a entendu tout à l'heure ce qu'il a dit à propos de Québec
solidaire, mais, dans le corridor, il nous a dit que Québec solidaire, en
refusant hier la motion qui avait été présentée, était devenu un parti
extrémiste sous la gouverne de Mme Ghazal.
M. Cliche-Rivard : Moi, ce
que je vois, c'est un premier ministre un peu désespéré, là, qui cherche par
tous les moyens à changer le narratif. Ça fait des très mauvaises semaines que
le premier ministre vient de vivre. Parlons de SAAQclic. Parlons de Northvolt.
Maintenant, parlons de Maisonneuve-Rosemont. Les Québécois et les Québécoises
voient à tous les jours un gouvernement qui s'enfonce dans des scandales puis
dans des fiascos. Là, le premier ministre aujourd'hui, là, cherche une façon de
détourner la discussion, puis c'est tout ce que je vois là-dedans.
Journaliste : Mais pourquoi
vous n'avez pas accepté la motion hier qui disait que, grosso modo... qui
dénonçait le fait que des syndicats soient allés manifester devant la
résistance de M. Boulet?
M. Cliche-Rivard : Qu'on soit
très clairs, ce sont des gestes qu'on désapprouve. Je n'appuie pas du tout et
je dénonce le fait que des manifestants se soient présentés à la maison
personnelle du ministre. Cependant, ceci n'a rien à voir avec une tactique
syndicale. Les syndicats n'ont rien à voir là-dedans. Ce sont des individus,
des travailleurs qui ont pris cette décision-là. Nous, on a fourni des
amendements très clairs à la CAQ pour qu'on dénonce tous ensemble,
conjointement, ces actions-là. Mais les syndicats, les centrales syndicales n'avaient
absolument rien à voir avec ça. La CAQ le sait très bien. Ils ont refusé les
amendements. Donc, ils sont responsables. Essentiellement parlant, ils essaient
de monter en épingle une histoire qui n'existe pas pour changer le narratif.
Ce que les Québécois et Québécoises
voient, c'est qu'il pleut dans Maisonneuve-Rosemont. Ce qu'ils voient, c'est
que le courant a lâché, que les labos ne sont pas repartis à matin, que des
opérations d'urgence sont reportées puis que le gouvernement s'entête à ne pas
faire Maisonneuve-Rosemont. Donc, c'est une tentative très claire du premier
ministre d'essayer de changer le narratif sur son bilan, qui est
catastrophique.
Journaliste : Donc, vous avez
essayé de faire changer la motion pour qu'elle soit acceptable à vos yeux, là?
M. Cliche-Rivard : Tout à
fait. Ça me fera un grand plaisir de vous partager ce qu'on a... ce qu'on a
proposé puis ce qu'on a mis de l'avant. Il est bien évident, là, que j'ai une
énorme sympathie pour la famille et les proches du ministre. On est tous des
humains ici, là, on est tous des parents, on est tous des individus. Et mon
collègue Alexandre Leduc a même appelé M. Boulet pour lui partager ses
sentiments. Ils savent très bien ce qu'il en est.
Là, ce que le ministre essaie de faire, c'est
d'utiliser ça dans à sa négociation sur son projet de loi n° 89, qui, par
ailleurs, le 1er mai, là, s'attaque au droit de grève fondamental des
travailleurs, et on dépose une motion qui vise à reconnaître le futur équilibre
entre le droit des travailleurs puis le droit des employeurs. Honnêtement, si
ça, ce n'est pas un pied de nez, si ça, ce n'est pas une tentative ironique de
blague envers le milieu des travailleurs qui se mobilise contre son projet de
loi, je ne sais pas ce que c'est.
Donc, malheureusement, là, tout ça, là, c'est
une tentative de diversion d'un premier ministre qui cherche désespérément à
faire changer le narratif sur ses années et son fiasco désastreux.
Journaliste : ...que M.
Boulet utilise ça sciemment...
M. Cliche-Rivard : Non.
Journaliste : Bien, c'est ce
que vous avez dit, là : Le ministre essaie d'utiliser ça dans son projet
de loi.
M. Cliche-Rivard : Moi, ce
que je dis, c'est qu'il y a toujours un contexte à une motion. Le contexte
existe, puis on n'est pas capable... c'est impossible de ne pas considérer le
contexte dans le travail qu'on fait. Le ministre, là, moi, je ne les connais
pas, ses intentions, je ne suis pas dans sa tête, je ne suis pas dans... sur sa
chaise, mais, pour moi, personnellement comme individu, il m'est impossible de
retirer le contexte de ce qui se passe. Et donc j'en tire la conclusion que,
dans le contexte, moi, je ne pouvais pas appuyer cette motion-là. On a fourni
des amendements tout à fait raisonnables. Ils ont décidé de le refuser. Après,
c'est à eux de répondre sur pourquoi ils ont refusé des amendements tout à fait
justifiés et raisonnables. Ça, ça leur appartient.
Journaliste
: Merci.
M. Cliche-Rivard : Bonne
journée.
(Fin à 11 h 27)