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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Frédéric Beauchemin, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie et d’innovation

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mardi 27 mai 2025, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-cinq minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à chacun et à chacune. On va vous parler d'énergie, parce que le Parti libéral du Québec, c'est l'économie, et c'est, entre autres, beaucoup l'énergie. On va vous parler du projet de loi n° 69, dont l'étude se poursuit au moment même où je vous parle, le projet de loi n° 69, où la ministre a eu la lucidité ou la candeur d'avouer que les amendements qui ont été déposés la semaine passée venaient d'Hydro-Québec, et ce sont des amendements par Hydro-Québec, pour Hydro-Québec, pour sa facturation, qui vient confirmer le fait, entre autres, que les ententes, ententes importantes avec les autochtones, bien, ce ne sera pas dans le bilan, ça va être dans la facture. Également, les risques de coûts de production non vendus, ce ne sera pas dans le bilan de Michael Sabia, ça va être dans la facture. La facture de qui? La facture de nos PME, et des commerces, des entreprises québécoises.

Alors, François Legault a un triste bilan en énergie. François Legault est arrivé avec des surplus énergétiques, comme des surplus budgétaires, il a fait en sorte de mal gérer ça, d'arrêter la production, et là on est en déficit énergétique, et parce qu'il n'a pas su développer une vision, le risque qu'il en produise trop et que le coût de production soit au bilan négatif d'Hydro-Québec, bien, il va mettre ça dans la facturation. Moi, quand j'entendais Michael Sabia, la semaine passée ou il y a deux semaines, dire que la Régie de l'énergie, c'était des technocrates non élus, puis qu'il pouvait se débarrasser de ça, je ne pense pas qu'il est à la bonne place.

Alors, malheureusement, on n'a pas de ministre de l'Énergie. La ministre de l'Énergie, ce n'est pas Mme Fréchette. Le ministre de l'Énergie, c'est Michael Sabia, puis ils sont en train de tout lui donner, sur le dos de nos PME puis de nos entreprises. Fred.

M. Beauchemin : Oui, merci, Marc. On le voit bien, là, en raison de la mauvaise gestion des finances publiques, la CAQ est contrainte à gratter les fonds de tiroir, puis à taxer nos PME, et leur enlever leur avantage compétitif. La nouveauté, c'est qu'évidemment avec la liasse d'amendements, la facture pour nos entreprises va être sévère. Si nos PME paient plus cher, on va tous payer plus cher pour leurs biens et services. Puis, en plus, avec la mauvaise gestion caquiste avec l'énergie, leur marge de manœuvre, elle est réduite, et leur avantage compétitif, il est réduit.

Arriver, là, comme ça, avec plein d'amendements à la dernière minute, avec des conséquences sur tous les flancs de notre économie, c'est un signe, vraiment, là, d'un gouvernement en fin de régime. Si la CAQ nous avait écoutés, si on avait eu une grande consultation nationale sur notre avenir énergétique, on ne serait pas ici, aujourd'hui, en train de gérer encore une fois les pots cassés. La CAQ doit se ressaisir et arrêter de taper sur le dos de nos PME.

Journaliste : Quand vous dites que M. Sabia n'est pas à la bonne place, ça ne veut pas dire qu'il devrait quitter son poste?

M. Tanguay : Non, il n'est pas à la bonne place en essayant d'être ministre de l'Énergie. La place de M. Sabia, c'être P.D.G. d'Hydro-Québec, de gérer Hydro-Québec. La place de M. Sabia, ce n'est pas d'envoyer des amendements puis dire à la ministre : C'est ça que vous allez adopter. Et des amendements qui vont directement dans une seule direction, dans l'intérêt d'Hydro-Québec. Et ça, ça se fait — puis je termine là-dessus — au détriment de nos PME puis de nos entreprises, qui vont ramasser la facture.

Journaliste : ...le gouvernement Legault, c'est une marionnette de...

M. Tanguay : Pardon?

Journaliste : ...de Michael Sabia? Le gouvernement Legault, c'est une marionnette, puis Mme Fréchette...

M. Tanguay : Ce n'est pas ça que je dis, ce n'est pas ça que je dis. Ce que je dis, c'est que, dans le temps, quand Pierre Fitzgibbon était là, là, Michael Sabia devait faire avec Pierre Fitzgibbon. On a vu que le projet de loi déposé par Pierre Fitzgibbon, le n° 69, n'est plus du tout le même projet de loi, 52 amendements la semaine passée, et la ministre a avoué, la ministre Fréchette : bien, les amendements viennent d'Hydro-Québec. Alors, quand je vous dis ça, il n'y a pas de ministre de l'Énergie qui fait son travail puis qui dit : Attends une minute, là, Michael Sabia, tu vas mettre ça dans ton bilan. On ne va... pas vrai qu'on va refiler ces factures-là — je vous ai donné deux exemples — directement à nos PME. C'est un choc tarifaire, puis elles sont déjà... sont déjà saignées à blanc, nos PME, nos entreprises, là.

Journaliste : M. Sabia en mène trop large?

M. Tanguay : Je pense que François Legault laisse M. Sabia en mener trop large, effectivement. Je pense que, depuis le départ de Pierre Fitzgibbon, il a un lien direct, plus que jamais, avec le bureau du premier ministre, puis c'est Michael Sabia qui a deux titres, il est P.D.G. d'Hydro-Québec puis il est ministre de l'Énergie au Québec.

Journaliste : ...une entente, là, avec une Première Nation pour développer un projet énergétique, là, ce n'est pas normal que, si, disons, il y a un chèque qui est envoyé à la communauté, ça passe dans le coût du projet, puis ce soit reflété dans la facture?

M. Tanguay : Oui, c'est une victoire. C'est une bonne chose quand on signe de bonnes ententes avec les nations autochtones. Ceci dit, vous ne devez pas passer ça directement dans la facture, parce qu'il ne veut pas mettre ça dans son bilan. Dans son bilan, ça ferait en sorte que lui, sur un plus long terme, serait capable d'absorber ça et de voir. Donc, sur le dos de nos PME et de nos entreprises. C'est elles qui vont payer un aspect de la façon de faire de l'affaire à Hydro-Québec, c'est-à-dire les ententes. Ça ne s'est jamais fait comme ça. Passer directement un certain type d'ententes directement dans la facturation, ça ne s'est jamais fait.

Journaliste : ...ce serait plutôt quoi...

M. Tanguay : Bien, dans son bilan.

Journaliste : ...donc, les Québécois qui paient au travers de leurs impôts?

M. Tanguay : Oui. François Legault — vous l'avez vue, la logique, là — ne veut pas voir, ainsi ce faisant, s'il ne le faisait pas ainsi, diminuer le dividende d'Hydro-Québec à François Legault, parce que François Legault gratte les fonds de tiroir, il n'a plus d'argent, il a tout gaspillé. Alors, il préserve son... François Legault, son transfert d'Hydro-Québec, et c'est une taxation déguisée, c'est une taxe déguisée.

Journaliste : ...qu'on le paie par nos impôts, par le biais du gouvernement du Québec, ou par les tarifs d'électricité...

M. Tanguay : Mais vous avez compris que François Legault n'a pas l'odieux de dire qu'il augmente les taxes pour payer son déficit.

Journaliste : Mais c'est...

M. Tanguay : Ça va... Oui. Mais François Legault fait faire ça par Hydro-Québec via la facturation de nos entreprises. François Legault aurait... s'évite ainsi de dire : Bien, moi, j'ai tout dilapidé, je n'ai plus d'argent, je vais taxer les PME et les entreprises... Non, non, non, on va passer par un moyen détourné pour atteindre notre... notre objectif, et ainsi — je termine là-dessus — et ainsi ne pas voir d'autant les dividendes d'Hydro-Québec diminuer.

Journaliste : Le roi Charles est actuellement en train de faire son discours à Ottawa. Les partis d'opposition trouvent que... en fait, le PQ, QS trouvent que ça n'a pas de bon sens. Le roi Charles a dit en ouverture : «À chaque visite, le Canada s'infiltre un peu plus dans mon sang et dans mon cœur.» Êtes-vous ému?

M. Tanguay : Oh! écoutez, je pense que c'est une visite qui est importante. Moi, quand je me lève le matin, je ne pense pas au roi Charles. Alors, c'est une visite qui est... qui est... qui est importante. Ce qui est plus important aussi, c'est ce qu'il y a dans le discours et c'est ce qu'il dit. C'est dans le discours.

Journaliste : Mais est-ce que vous vous sentez plus canadien parce que le roi vient prononcer des discours?

M. Tanguay : Non, non, autant canadien avant, pendant, après.

Journaliste : ...M. Carney, là?

M. Tanguay : Bien, je vais laisser M. Carney déterminer et dire pourquoi. Dans l'ordre constitutionnel, ça s'est déjà fait. C'est son choix, qui relève de M. Carney. Dans le contexte aussi des relations diplomatiques avec... avec les États-Unis, je pense qu'il y a là un message qu'il a voulu envoyer. Mais, du reste, pour nous, ce...

Journaliste : Quel message vous lisez, vous? Qu'est-ce qui...

M. Tanguay : Pour nous... juste terminer, puis je vais répondre à votre question. Pour nous, ce qui est plus important, c'est ce qui est dans le discours puis qui est dans le programme de M. Carney comme premier ministre du Canada.

Journaliste : Puis le discours? Quel message ça envoie pour vous, à vos yeux, comme fédéraliste, que le roi prononce un discours?

M. Tanguay : Encore une fois... encore une fois, je vais laisser M. Carney. Je ne vais pas... Je ne veux pas commencer à jouer les gérants d'estrade par rapport à ça. Est-ce que ça a un poids réel ou pas par rapport à Donald Trump et ses tarifs? Je vais laisser M. Carney le... le justifier et le dire.

Pour moi, on a une stratégie à faire. Le Canada est capable de mener ses relations diplomatiques et, en ce sens-là, ça fait partie d'une décision. C'est à lui à le justifier. Puis, moi, je ne pense pas que ce soit une chose qui va venir changer la donne.

Journaliste : Vous vous représentez aux prochaines élections?

M. Tanguay : En 2026, oui.

Journaliste : Si vous êtes élu, allez-vous prêter serment au roi, et est-ce que cette visite-là vous rend plus enclin et vous donne encore plus le goût de prêter serment au roi Charles III?

M. Tanguay : Écoutez, il faudrait... Je pense que le serment au roi Charles III... Charles est rendu optionnel. Je pense qu'il est rendu optionnel. Alors, moi, je ne pense pas que j'aurai l'intention, non, puis, je pense, la dernière fois, je ne l'avais pas... je n'avais pas prêté serment en 2022, là. Vous me corrigerez si j'ai tort, là.

Des voix : ...

M. Tanguay : La loi est... Il faudrait voir. Mais ça ne me surprendrait pas que je ne l'ai pas fait.

Journaliste : Comme parti, vous vous opposiez à l'abolition du serment?

M. Tanguay : Non. Je pense que... Il faudrait voir. Il faudrait voir. Mais je pense qu'à la fin...

Journaliste : ...vous, vous n'allez pas prêter serment au roi la prochaine fois?

M. Tanguay : Prêter serment au roi, non, non, ce n'est pas mon intention.

Journaliste : Pourquoi?

M. Tanguay : Bien, je pense que, moi, encore une fois, quand je me lève le matin, je ne pense pas au roi Charles. Quand je me lève le matin, je pense aux citoyens et citoyennes que l'on doit défendre, celles et ceux qui m'ont donné le mandat. Alors, je pense que, moi, mon allégeance va aux citoyens et citoyennes du Québec.

Journaliste : Est-ce que vous êtes antimonarchiste, M. Tanguay?

M. Tanguay : Ah! mais, écoutez, pas pour, pas contre, bien au contraire.

Journaliste : Bien, justement...

M. Tanguay : Excusez-moi.

Journaliste : ...par exemple, propose d'abolir le poste de lieutenant-gouverneur...

M. Tanguay : Bien, écoutez, ça prendrait l'unanimité des provinces pour abolir ça, puis on n'est même pas capables d'avoir l'unanimité des provinces pour diminuer les barrières commerciales intraterritoriales. Alors, moi, je pense qu'écoutez, espérer ça, le souhaiter, ils peuvent bien le faire, mais je pense qu'on est très, très loin de cela.

Journaliste : M. Beauchemin, est-ce que vous prêteriez serment à Charles III ou non?

M. Beauchemin : Moi, honnêtement, c'est... Honnêtement, moi, ça, ça m'importe peu. Parce qu'en toute sincérité, ce qui compte...

Journaliste : Mais il y a une réponse oui, non, là?

M. Beauchemin : Bien, la réponse, c'est non. Mais ce qui m'importe le plus, là, c'est dans le contenu. Pour moi, ce qui compte, là, c'est que les barrières tarifaires tombent. Pour moi, ce qui compte, c'est que le commerce au Canada augmente pour que notre PIB augmente, pour que notre standard de vie soit amélioré, pour qu'on puisse livrer les services de l'État.

Journaliste : Il n'y a pas de barrière tarifaire entre les provinces.

M. Beauchemin : Bien, des barrières commerciales, excusez-moi. Vous aviez raison. Mais, pour moi, c'est ça qui compte. Ça fait que, peu importe qui va lire le texte, pour moi, ce qui compte, c'est le contenu.

Des voix : ...

Journaliste : M. Tanguay, sur les médecins, ça semble être David contre Goliath, là. Mais c'est parce qu'il faut que les autres provinces acceptent.

M. Tanguay : Pardon, excusez-moi, là.

Journaliste : Concernant la lieutenante-gouverneure.

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : Mais c'est-tu une bonne idée? C'est plus... c'est sur le fond, c'est-tu une bonne idée?

M. Tanguay : De? Une bonne idée de quoi?

Journaliste : On lui coupe le financement. On ne renouvelle pas le lieutenant-gouverneur. Administrateur.

M. Tanguay : Je pense que si... je pense que... je pense que c'est une institution qui doit pour que nos lois soient en vigueur, ça doit être signé par le lieutenant-gouverneur. Maintenant, ce que ça nous coûte...

Journaliste : ...administrateur?

M. Tanguay : Ce que ça nous coûte. Non, mais il faut changer l'ordre constitutionnel. Je veux dire, on est dans l'ordre conditionnel canadien, alors on peut bien comme... on peut bien imaginer, faire des beaux grands rêves comme Québec solidaire, mais on a un ordre constitutionnel. Maintenant, ce que nous coûte la monarchie, ce que nous coûte le lieutenant-gouverneur, ça prend une gestion très, très serrée et rigoureuse, puis il y a des questionnements à avoir là-dessus. On serait très, très ouverts, nous, à revoir le budget à la baisse et non à la hausse. Dans la mesure où l'ordre constitutionnel requiert une signature du lieutenant-gouverneur, est-ce qu'on en paie trop pour aller chercher cette signature-là? Moi, je suis bien ouvert avec ça, mais abolir la fonction, ça prend l'unanimité des provinces.

Journaliste : Sur les médecins, vous vous attendez quoi des consultations aujourd'hui?

M. Tanguay : Ah! bien, je pense que le ministre devra écouter. Je pense que le ministre devrait cesser une chicane ouverte avec les médecins. Je pense que ce n'est pas ça que les Québécoises et Québécois ont besoin. La chicane ouverte permet à Christian Dubé puis à François Legault de cacher leur piètre bilan en santé. Je pense qu'il devrait être plus constructif.

Journaliste : Mais, sur le fond, revoir le mode de rémunération des médecins?

M. Tanguay : Nous, notre première priorité, ce serait de s'assurer que les médecins puissent avoir les conditions pour bien opérer. Donc, en ce sens-là, que vous jouiez sur le salaire à la hausse ou à la baisse, on a vu des études que ça avait, à toutes fins pratiques, très, très peu d'impact, pour ne pas dire pas du tout. Là où le bât blesse, c'est quand il y a eu, dans les six derniers mois, 21 000... 21 000 opérations qui ont été annulées parce que les blocs opératoires n'étaient pas disponibles, parce qu'il y avait un manque d'organisation. Je termine là-dessus. Christian Dubé nous avait dit : Vous allez voir, Santé Québec va y voir. Bien, Santé Québec, là, ça ne donne aucunement des résultats. C'est pire que pire.

Journaliste : ...entendre sur le fait que le gouvernement va réduire drastiquement le nombre d'espaces à bureaux des fonctionnaires. Donc, ça veut dire qu'ils vont rester à deux jours par semaine au travail, là, visiblement, là, donc trois jours à la maison en télétravail. Est-ce que ça, il n'y a pas des questionnements au niveau de la performance de l'effectif de la fonction publique qui vous... Est-ce que c'est des choses...

M. Tanguay : Non, moi, je trouve que c'est une bonne chose, ce qui ferait économiser quelque 86 millions au gouvernement. C'est une bonne chose. Je ne vous dis pas à temps plein, tout le temps, là, mais, si on parle de deux, trois jours-semaine, je pense que c'est une bonne chose. On l'a vu avec la pandémie.

Vous savez, il y a 10 ans, là, quand on disait : Ah! Il travaille de la maison, tout le monde regardait au plafond : Il travaille de la maison, mais on l'a vécu dans la pandémie. Écoutez, on travaillait encore plus fort de la maison, parce que, là, tu es à la maison, tu es à nulle part, on pouvait t'appeler à 6 h, 7 h, 8 h, 10 h le soir. Mais ça, c'était ma réalité comme chef intérimaire, ça fait que ça, ça n'a jamais changé, maison ou pas.

Journaliste : ...

M. Tanguay : Le téléphone sonnait, oui, puis le téléphone sonnait. Mais ils étaient... ils ne m'appelaient pas à 10 h parce que ça n'aurait pas marché.

Mais tout ça pour dire que c'est une bonne chose. Que le gouvernement puisse optimiser ça, libérer un fardeau, 86 millions, bravo! Par contre, quand j'ai vu ça, tout de suite, je l'ai mis en perspective avec le fait qu'ils en ont engagé 12 000 de plus qui nous coûtent 600 millions en masse salariale de plus par année. Alors là, il est en train de défaire d'un côté ce qu'il peut faire de l'autre, mais c'est une bonne nouvelle.

Journaliste : ...petite question, parce que M. Girard, la semaine dernière, a dit...

M. Tanguay : Les taxes?

Journaliste : ...le débat sur l'harmonisation du prix de l'essence avec l'Ontario, M. Girard a dit : C'est une bonne chose de réduire les impôts, mais ce n'est pas une bonne chose de réduire la taxe sur l'essence essentiellement parce que, finalement, ça serait contraire à nos objectifs de réduction d'émissions de GES. Je me demandais : Vous, au Parti libéral, est-ce que vous êtes d'accord avec cette affirmation-là, c'est-à-dire qu'il ne faut pas baisser la taxe sur l'essence?

M. Tanguay : Bien, nous, là, on ne le prend pas sous cet angle-là. Nous, on est toujours confiant que le système mis en place, la bourse du carbone...

Journaliste : ...la taxe sur l'essence.

M. Tanguay : Oui. Puis votre question précise est?

Journaliste : Est-ce qu'il faut baisser la taxe sur l'essence?

M. Tanguay : On n'est pas là, non, non.

Journaliste : En Ontario, elle est de 0,09 $ et, au Québec, elle est 0,19 $. Est-ce qu'il faut baisser la taxe sur l'essence?

M. Tanguay : À cause de la bourse du carbone, baisser...

Journaliste : Non, non, non, je vous parle de la taxe sur l'essence du Québec, là.

M. Beauchemin : Le montant en tant que tel.

Journaliste : C'est ça. C'est 0,19 $ au Québec puis c'est 0,09 $ en Ontario...

M. Tanguay : Oui. On n'est pas là, nous. On n'est pas là à matin, là. On n'est pas là à matin.

Journaliste : Pourquoi?

M. Tanguay : Parce que...

M. Beauchemin : ...

M. Tanguay : Vas-y. Quant à...

M. Beauchemin : Oui. On est dans le trou, là, on va-tu creuser encore plus profond? On a 1,5 milliard additionnel de trou à des... avec cette histoire-là. Ça fait que...

M. Tanguay : ...

M. Beauchemin : À cause de François Legault. Mauvaise gestion.

Journaliste : Puis trouvez-vous ça normal que le PQ lance ça comme ça?

M. Beauchemin : Bien, c'est opportuniste de sa part, je pense, honnêtement. C'est 1.5 milliard. Puis il n'y a pas aucune offre de revenus additionnels ou de gestion plus efficace de l'État pour balancer cette dépense-là.

Des voix : ...

Journaliste : ...le PQ dit : On va taxer les surprofits des pétrolières.

M. Tanguay : Pardon?

Journaliste : On va... On va... On va taxer et interdire les surprofits des pétrolières...

M. Beauchemin : Et vous ne pensez pas que ça va... que ça ne va pas se traduire au prix à la pompe, ça? En bout de piste, ça va être les Québécois qui vont se trouver à payer. Parce que, si les surprofits sont taxés, bien, les pétrolières vont remettre ça au prix à la pompe, puis vous allez tous payer plus cher pour votre essence. Ça fait qu'en bout de piste on tourne en rond, là.

Journaliste : ...on comprend qu'un futur potentiel gouvernement libéral, on ne touche pas au prix de l'essence?

M. Tanguay : On n'est pas là. On n'est pas là.

M. Beauchemin : On n'est pas là pour le moment.

Journaliste : Juste vous entendre, M. Tanguay.

M. Tanguay : Oui. Excusez-moi.

Journaliste : C'est juste parce que vous avez répondu à ma question, mais c'est électoraliste de la part du PQ, cette...

M. Tanguay : Ah! purement et simplement. Purement et simplement. C'est un enjeu pour Arthabaska. Puis là, ils se chicanent avec... ils se chicanent avec Éric Duhaime, c'est qui qui est plus à droite, puis ma coupure de taxe est plus grosse que la tienne. C'est...

Journaliste : ...plus à droite entre le PQ puis le Parti conservateur?

M. Tanguay : Je me pose la question.

Journaliste : Do you think the King's presence in Ottawa and his speech is going to be an effective gesture of Canadian sovereignty?

M. Tanguay : Honestly, I'm... I think that it's a decision made by Mark Carney. I think that it's part of his strategy to send a message to the U.S. to Donald Trump. Honestly, I don't have any analysis to provide you with, and I'll let Mark Carney judge by this. That being said, independently of the actual debate, with respect to the tariffs and Donald Trump, it has been done a couple of times in the past, and I think that it's a prerogative of Mark Carney to welcome him, but, at the end of the day, the tariffs will be dealt with... deal with on the negotiation table.

Journaliste : Do you think Mr. Trump is going to notice this or...

M. Tanguay : I don't know. I don't know. I don't know. Probably, probably, but people... I'm 100% sure that people will be asking him that question. But, again, it's to Mark Carney to team with the other premiers, the provinces, to have a common strategy and to defend Canada's best interests with respect to Donald Trump. And I think that it's an ingredient of his strategy, but I will not be commenting additionally.

Journaliste : Sur le télétravail, est-ce qu'on n'en vient pas un peu… J'entends toutes sortes de reportages sur le fait qu'il y a aussi une déprime du télétravail, d'être très loin des autres. Est-ce que... Est-ce que ça, ça ne nuit pas à la fonction publique, aussi, d'être comme ça toujours à distance, presque toujours, là, juste de… Est-ce qu'on ne devrait pas imiter Ottawa avec trois jours au moins obligatoires?

M. Tanguay : Ça, c'est une question qui doit être posée, effectivement, mais pas juste la fonction publique. Au privé, moi, je connais bien, bien, bien des gens de ma famille proche, également, qui font du télétravail quatre jours semaine, là. Alors, il y a… Puis ça, c'est l'effet inverse. Les personnes sont bien contentes d'aller au bureau une fois ou deux fois par semaine pour socialiser, puis… Alors, il y a ça qu'il ne faut pas perdre, la capacité d'avoir une véritable équipe, puis, la rétroaction informelle, j'y crois beaucoup, moi, dans un lieu de travail. Alors, ceci dit, il faut avoir…

Journaliste :  …léger, tantôt, sur le télétravail... puis là… bonne affaire.

M. Tanguay : Non, mais, oui, c'est une bonne affaire, mais évidemment, à votre question, il est important d'avoir un équilibre. Je n'ai pas dit : C'est une bonne affaire, puis j'ai même précisé, un peu plus tôt, si vous avez remarqué pas 100 % du temps, bien non, pas 100 % du temps.

Maintenant, il est où, l'équilibre? Puis, s'il y a des enjeux de santé mentale, effectivement, bien, à un moment donné, il y aura peut-être un débat sur les maladies professionnelles puis les… Tu sais, à un moment donné, la CNESST ne cesse pas d'avoir juridiction, alors il y a peut-être un bon débat à avoir, puis il y aura des études, il y aura des expertises qui sera faite. Alors, c'est plaisant. Jusqu'où ce n'est plus plaisant puis c'est contre-productif, puis qu'il faut les ramener? Et là, je termine ma longue réponse là-dessus, de plus en plus, dans les bureaux, on voit que les bureaux ne sont plus dédiés, c'est des bureaux collectifs. Alors, tu es là le lundi, mercredi, vendredi, moi, mardi, jeudi, on partage le même bureau.

Journaliste : Pendant qu'on y est, les garderies, vous avez vu ça?

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : Les employeurs sont mécontents du projet de loi de la ministre Roy. Qu'est-ce que vous pensez de ça? Est-ce que vous comprenez la grogne?

M. Tanguay : Bien, encore une fois, François Legault, il n'a plus d'argent. Il cherche une façon de… de s'approprier des places qui ont été développées par des entreprises selon des ententes ponctuelles très précises. Il ne peut pas renier ces ententes-là.

Alors, j'entendais, entre autres, la P.D.G. de la FCCQ dire : Écoutez, si vous revenez en arrière puis que vous défaisez les ententes, qui ont été financées pour beaucoup par les entreprises, vous venez de vous scier les deux jambes par rapport à de futurs projets. Alors, ces places-là, rappelez-vous d'une chose, là, ces places-là, si les entreprises les ont créées puis ont payé pour, c'est parce que le gouvernement n'était pas capable. Puis là le gouvernement voudrait se les approprier? À un moment donné, que vaut la parole du premier ministre, là? Quand tu as une entente, tu as une entente. Merci.

(Fin à 11 h 45)

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