Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures trente minutes)
Mme Ghazal : Donc, très heureuse
d'être ici aujourd'hui avec vous, accompagnée de mon leader parlementaire et
co-porte-parole Guillaume mais aussi de tous les solidaires qui sont ici. Donc,
ce matin, on va tracer les grandes lignes de notre session parlementaire et
aussi en faire les bilans. Pour Québec Solidaire, c'est une session où on a les
yeux résolument tournés vers l'avenir, on installe les bases en vue de 2026.
J'ai officiellement fait mes premiers pas
comme cheffe parlementaire de Québec solidaire. Une course au porte-parolat
masculin commence à se dessiner. Au retour de l'automne, on sera déjà, déjà en
année préélectorale. Le caucus solidaire a été d'une redoutable efficacité pour
faire avancer des dossiers très importants pour les Québécois et Québécoises.
Devant un gouvernement d'austérité, un gouvernement antitravailleurs et
travailleuses et qui gaspille l'argent public, on a fait des propositions
concrètes pour améliorer la vie de la classe moyenne.
Du monde qui travaille fort, moi, j'en ai
croisé tout au long de ma carrière, que ce soit comme gestionnaire en usine,
sur le plancher des usines, ou comme députée de Mercier. Et je suis fière
aujourd'hui, comme porte-parole de Québec solidaire et comme cheffe
parlementaire, de les défendre et de continuer à les défendre à l'Assemblée
nationale.
Québec solidaire a été aux premières loges
pour dénoncer ce que la CAQ tente maladroitement de camoufler, des coupures qui
font mal à nos services publics, qui font mal à ceux et celles, surtout celles
qui les tiennent à bout de bras, et aussi aux familles québécoises. Un
gouvernement caquiste qui restreint le droit de grève, qui fait un bâillon sur
mesure pour une multinationale américaine, comme Stablex, et qui ne veut pas
aller chercher plus d'argent dans les poches des plus riches. Ça, c'est un
gouvernement irresponsable et déconnecté de la population.
Je suis particulièrement fière d'avoir
imposé des discussions importantes pour les femmes du Québec avec le premier
ministre François Legault. Il a reconnu, hein, c'est rare qu'il reconnaît des
choses, mais il a reconnu qu'on avait du retard en matière de contraception,
dont le coût repose principalement sur les épaules des femmes. J'ai forcé la
CAQ à évaluer le coût de rendre la contraception gratuite. Il est temps
maintenant de chiffrer les économies que ça générerait dans les coffres de
l'État, parce que l'un ne va pas sans l'autre. Je sens vraiment un réel
engouement pour cette proposition au sein de la population. J'ai d'ailleurs
déposé la pétition la plus populaire de cette législature et qui a recueilli
près de 100 000 signatures. Donc, forte de cet appui populaire, j'ai
déposé un projet de loi pour prendre les devants et permettre aux femmes et
aussi à l'État d'économiser.
À Québec solidaire, on est à l'écoute des
gens. On adapte nos solutions pour répondre concrètement à leurs problèmes
qu'ils vivent au quotidien. Et surtout on reste cohérent sur nos convictions
environnementales, indépendantistes et de justice sociale. Je vous donne un
exemple. Québec solidaire, on est le seul parti à n'avoir jamais tergiversé au
sujet des pipelines. C'est reconnu, là, c'est prouvé, c'est mauvais pour
l'environnement, c'est mauvais pour l'économie et ça va à l'encontre de
l'intérêt national du Québec. Nous, on a des principes, à Québec solidaire, on
les tient puis on ne les change pas au gré des sondages.
Je veux terminer en m'adressant à Gabriel,
qui, malheureusement, a dû s'absenter aujourd'hui. Il aurait aimé être parmi
nous, mais, pour des raisons familiales, il ne pouvait pas. Son passage comme
porte-parole de Québec solidaire aura marqué non seulement notre parti, mais
aussi le Québec. J'admire sa capacité de mobilisation, son habileté à
convaincre. Dans la dernière année, il a mené avec grand brio le dossier de
l'alimentation scolaire, une proposition très importante pour l'avenir des
enfants. Gabriel a mis tout son cœur, tous ses talents à contribution pour
notre parti et pour la gauche au Québec, et je veux aujourd'hui le remercier du
fond de mon cœur. Merci.
M. Cliche-Rivard : Merci,
Ruba. En effet, ça vaut la peine de souligner l'apport de Gabriel, encore une
fois, dans notre équipe. C'est un collègue, mais c'est aussi un ami qui
m'inspire beaucoup. La ferveur de son engagement est difficile à égaler, et
c'est un honneur pour nous de travailler puis de continuer à travailler avec
lui à ses côtés.
Cette session-ci, l'équipe et moi avons
travaillé de manière très concrète à rendre la vie meilleure pour les Québécois
et les Québécoises. Face aux crises qui frappent notre société et à
l'entêtement de la CAQ à ne rien faire, il n'y a pas d'avancée trop petite pour
les citoyens. Dans les dernières semaines, je suis assez confiant d'avoir
réussi à convaincre la ministre Duranceau de permettre la colocation en HLM.
Lors des crédits, j'ai aussi eu un engagement du ministre Carmant à déposer un
cadre national pour encadrer les fouilles à nu, qui arrivent trop fréquemment,
malheureusement, dans nos centres jeunesse. Et il faut absolument protéger nos
jeunes les plus vulnérables.
Alejandra a marqué la session en proposant
de taxer les grandes fortunes. Il faut avoir le courage d'aller chercher
l'argent là où il est. Elle a aussi mis au jeu un quota de 75 % d'achat
local dans les contrats publics québécois en réponse aux tarifs. Un
incontournable dans l'actualité des derniers mois et des crises successives
suivant les décisions du président Trump.
Vous avez vu Alexandre aux côtés des
éducatrices en CPE en grève pour des meilleures conditions de travail et auprès
des travailleurs et travailleuses contre le projet de loi n° 89 qui
restreint le droit de grève. En environnement, Alexandre a fait adopter à
l'unanimité une motion pour s'assurer que le Québec ne laisse pas tomber la
tarification carbone.
Andrés a défendu les locataires contre une
hausse historique suggérée par le TAL de 5,9 % et il a déposé un projet de
loi pour limiter les hausses de loyer. Ça fait des années à Québec solidaire
qu'on parle de la crise du logement. Les gens voient de plus en plus l'ampleur
de la crise de l'itinérance qui frappe également puis qui est de plus en plus
visible à cause de la crise du logement principalement.
Christine a dénoncé les coupures de
RénoRégion et a réussi, en collaboration avec Andrés justement, à obtenir un
réinvestissement dans le programme. Elle a aussi mené une bataille épique
contre le projet de loi priorisant Stablex à l'environnement, une aberration
caquiste.
Etienne, de son côté, a martelé l'urgence
de bonifier le plan de lutte à la pauvreté. Sur le troisième lien, il a démontré
que l'argument de la sécurité économique utilisé par la CAQ n'était basé sur
absolument rien et que la ministre travaille à l'envers en choisissant un
corridor avant de savoir si ça répond à un besoin.
Haroun a eu une session bien chargée en
énergie mais aussi avec le scandale SAAQclic qui défraie les manchettes à
chaque jour. C'est le premier, c'est le premier à avoir demandé une commission
d'enquête, qu'on a obtenu par ailleurs. Et il a aussi dénoncé le manque de
transparence et de consultations tout au long du projet de loi n° 69, et
nous serons malheureusement, vraisemblablement, bâillon dans les prochaines
heures sur ce dossier-là.
Depuis plusieurs mois, Manon alimente la
grande mobilisation organisée par les citoyens et citoyennes de sa circonscription
pour s'opposer au projet d'Hydro-Québec qui défigurait les terrains de la
Grande Bibliothèque. En crédits, elle a aussi déstabilisé le gouvernement très
clairement en retirant son appareil auditif pour démontrer l'absurdité de la
RAMQ qui ne rembourse qu'un seul appareil et des gens qui ont des problèmes
d'audition.
Sol a mis en lumière l'insécurité
alimentaire dont souffrent 40 % des étudiants et étudiantes et a dénoncé
les coupures dans les infrastructures scolaires et les bourses Perspective. On
a également collaboré pour questionner la ministre de l'Enseignement supérieur
face à son ingérence dénoncée dans les classes qui abordent ce qui se passe
présentement à Gaza.
Le dernier et non le moindre, Vincent
s'est démarqué par sa persévérance sur HMR. Il en parle depuis son élection et
n'en démord pas face à un gouvernement qui recule constamment dans ce dossier
important pour les gens de Rosemont, mais important pour l'ensemble du Québec.
Vincent a également décrié la détérioration de l'accès aux soins, les délais
aux urgences, la croissance du secteur privé en santé, qui fait en sorte qu'on
a de plus en plus un système à deux vitesses où les Québécois paient avec leurs
impôts mais paient aussi avec leur carte de crédit.
Quand je vois les solidaires se démener
comme ça pour le Québec, je réalise à quel point on est essentiels dans l'arène
politique. Plusieurs de ces dossiers seraient invisibles, plusieurs de ces
histoires ne seraient pas discutées ici, dans la maison du peuple, sans les solidaires.
C'est pour ça que je me lève et qu'on se lève à chaque matin et qu'on a les
yeux rivés vers l'avenir.
Pendant ce temps-là, le bilan de la CAQ
est catastrophique. C'est 13 milliards de déficit, et ça continue.
François Legault, finalement, là, les Québécois le réalisent de plus en plus,
François Legault, c'est un bluffeur. Il a tenté de nous faire à accroire que
c'était un bon gestionnaire, que c'était un bon gouvernement, qu'il savait
manier l'économie et les projets, mais finalement, il n'est pas capable de
s'occuper du parc hospitalier. Il y a des centaines de projets d'école qui sont
arrêtés, les scandales de gaspillage de Northvolt, de SAAQclic et autres, ça
continue, sans oublier la décote. Puis, pendant ce temps-là, c'est nos services
publics qui souffrent. C'est inacceptable. La moyenne au bâton de François
Legault, finalement, elle est très mauvaise. Et les Québécois sont tannés de ce
gouvernement arrogant. Merci.
Mme Ghazal : Merci, merci
beaucoup, Guillaume. On est prêts à prendre vos questions maintenant.
Le Modérateur : Donc, on
ouvre une période de questions, une question, une sous-question.
Journaliste : Bonjour à tous.
Mme Ghazal : Bonjour.
Journaliste : La question est
biannuelle. Mme Massé y a déjà répondu, M. Nadeau-Dubois aussi. Un bon
coup, un mauvais coup.
Mme Ghazal : Bien, en fait, un
bon coup, tout ce qu'on a fait avec HMR, le fait d'avoir vraiment imposé ce
débat, on a été les premiers. C'est difficile, hein, quand on est une
opposition, d'obtenir des gains, mais on a quand même réussi à imposer des
sujets. Moi, je l'ai fait avec la contraception, ce n'était pas un sujet à
l'ordre du jour. Et aussi il y a Guillaume qui l'a fait avec la colocation en
HLM, où on est à veille, là, d'obtenir un gain. Pour ce qui est donc des bons
coups, on en a beaucoup. Pour ce qui est des mauvais coups, ce qui s'est passé
à Terrebonne.
Journaliste
: Est-ce
que je peux vous suggérer que parmi les plus ou moins bons coups, le fait que
M. Nadeau-Dubois ait quitté en disant que son parti l'avait déchiré,
qu'une partie de son caucus l'avait déchiré et que depuis ce temps, vous avez
de la difficulté à vous rattraper dans les intentions de vote. Est-ce que ça,
pour vous, ça va être insurmontable ou vous allez réussir à renverser cette
tendance-là, là, qui est quand même assez lourde?
Mme Ghazal : C'est sûr
que Gabriel Nadeau-Dubois, ce n'est pas n'importe qui, c'est la perte d'un
porte-parole historique à Québec solidaire. C'est très important puis,
évidemment, les gens l'ont vu à quel point il était important, pas juste pour
la gauche, pour notre parti, mais aussi pour le Québec. Mais ce n'est pas la
première fois. On a déjà eu des porte-parole historiques de Québec solidaire
qui ont quitté. Puis ce qu'il se disait, c'est qu'on ne se relèvera pas, ça
sera terminé. Et on a... Évidemment, on a été...
Journaliste
: De cette
façon?
Mme Ghazal : Alors, quand
il y...
Journaliste
: Quand
vous aviez Amir Khadir... sortir des crises comme ça, là.
Mme Ghazal : Moi, je me
rappelle, quand Françoise, elle a quitté, ce que j'entendais, c'était :
Ah! Ils ne remonteront jamais. Ils ne seront pas plus qu'un député peut-être à
chaque année. Et ça n'a pas été le cas. Donc on a trompé les mauvais présages
et on va continuer à le faire. Et vous l'avez vu, cette session, c'est une
session de transition pour nous. Et malgré ça, on a réussi à imposer des
sujets. Comme deuxième groupe d'opposition, comme le disait Guillaume, on est
très, très efficaces. Ce n'est pas facile quand on est dans l'opposition
d'imposer des sujets dans l'actualité, puis on réussit malgré ça à le faire.
Le Modérateur
: Oui,
prochaine.
Journaliste
: Bonjour,
Mme Ghazal, messieurs dames.
Mme Ghazal : Bonjour,
M. Lacroix.
Journaliste
: Vous
dites que vous êtes en transition en ce moment. Vous en êtes où dans votre,
j'allais dire, reconstruction. Est-ce que vous êtes dans la reconstruction?
Êtes-vous dans le mix? Êtes-vous... Vous vous situez où à votre avis, dans
votre préparation pour 2026, en ce moment?
Mme Ghazal : En ce
moment, notre parti, on est plus unis que jamais. On est unis, puis on regarde
vers l'avant. On prépare 2026 et on place les bases en ce moment dans ce qu'on
fait, sur les enjeux sur lesquels vous nous avez toujours entendus. Si Québec
solidaire, on n'était pas là, nous n'en aurions pas parlé. La crise du
logement, que les gens vivent dans leur quotidien avec des hausses de 10 %,
20 %, 30 %, il y a un projet de loi qui a été déposé par Andrés, sur
cette crise-là. Et vous pouvez deviner que, plus tard, on va continuer à en
parler jusqu'à pendant l'élection, parce qu'à voir le gouvernement et
M. Legault, qui est tellement préoccupé par le sort des propriétaires
qu'il en oublie qu'il y a des locataires qui souffrent, et nous, parce qu'on
est là, on en parle et on est présents.
M. Cliche-Rivard : Oui,
je vais ajouter là-dessus quand même. Je veux souligner, là, la première
session de notre nouvelle cheffe parlementaire. On met quand même les bases,
là, vers l'avenir. On va aussi avoir à l'automne une course au porte-parole
masculin. Donc, on est à définir, là, ça va être qui nous porte-parole, Ruba et
qui d'autre pour la prochaine élection? Donc, on est en marche, là, on est en
cours vers 2026. Il y a évidemment d'autres choses. Il y a des actualisations
qui s'en viennent. Il y a la course. Bref, moi, je pense qu'on est vraiment en
train vers 2026, puis on a vraiment les yeux rivés vers l'avenir. Mais il y a
des il y a des chantiers, il y a des choses qui s'en viennent. Il y a une
course, puis on va travailler là-dessus, mais je soulignerais quand même la
première session de notre cheffe parlementaire qui a travaillé très fort.
Mme Ghazal : Merci, mais
pas de bravo!
Journaliste
: Article 32.
Mme Ghazal : Article 32.
Des voix
: Ha, ha, ha!
Journaliste
: M.
Tanguay, tout à l'heure, vous a, à toutes fins utiles, discarté comme étant un
adversaire politique à la prochaine élection, là. C'est qui, à vous, votre
adversaire politique en 2026? Ce sera qui?
Mme Ghazal : Bien, en ce
moment, vous le voyez, c'est la CAQ.
Journaliste
: C'est le
Parti québécois?
Mme Ghazal : En ce
moment, la CAQ.
Journaliste
:
Excusez-moi de vous interrompre.
Mme Ghazal : Pardon? Oui.
Journaliste
: En 2026,
à l'élection prochaine.
Mme Ghazal : Bien,
c'est... Nos adversaires, c'est tous les partis qui décident de... au lieu de
défendre les intérêts des Québécois, l'intérêt national, l'environnement,
d'aller à l'encontre de l'environnement... on sait que ce sont les Québécois et
Québécoises qui paient pour le fait qu'on ne mette pas en place des actions
pour l'environnement, donc tous les partis politiques qui ne défendent pas les
travailleurs et travailleuses.
Le Parti libéral du Québec, c'est un parti
des patrons. On le voit avec leur course à la chefferie, et c'est un parti
antitravailleur, travailleuse. C'est un parti des pipelines.
Le parti de la CAQ, M. Legault et la
CAQ sont aussi un parti antitravailleur, travailleuse. C'est un parti de
l'austérité. C'est un parti aussi qui... en ce moment, on voit son
incompétence, hein? M. Legault et la CAQ, c'est des bluffeurs, ils ont dit que
c'étaient des gestionnaires, ils vont... et ce qu'ils font en ce moment, ils
nous démontrent exactement le contraire. Quand l'UPAC est en train d'enquêter
sur le gouvernement, ce n'est pas rien.
Donc, nous, c'est tous ceux qui sont à
l'encontre des travailleurs, travailleuses qui travaillent à l'encontre des
femmes, surtout, et des hommes qui portent à bout de bras les services publics,
ceux qui tergiversent, par exemple le Parti québécois, par rapport à la
question de l'environnement... Moi, je ne reconnais plus le Parti québécois.
Ils avaient une crédibilité environnementale qu'ils ont totalement perdue pour
des raisons électoralistes, donc nous sommes les seuls très près de nos
convictions, et on va les tenir, et on va rester sur nos principes jusqu'en 2026
pour le bien-être de la population.
Journaliste : Et si vous
deviez vous donner une note sur 10 pour cette session?
Mme Ghazal : J'ai très hâte
de lire vos bulletins.
Le Modérateur : M. Bellerose.
Journaliste : Oui. Bonjour à
tous. Mme Ghazal, vous avez souligné l'absence de M. Nadeau-Dubois, bon, on
peut comprendre, pour des raisons familiales, aujourd'hui, mais par contre,
depuis l'annonce de son départ, quand même, il a été absent en commission
parlementaire, sauf erreur. Clairement, aux crédits aussi, il était absent.
Qu'est-ce qui explique son absence dans les travaux parlementaires et est-ce
qu'il faut s'attendre à ce qu'il demeure aussi effacé pour la prochaine année,
là, jusqu'en 2026?
Mme Ghazal : Bien, mais en
fait, il était quand même présent dans notre caucus. Il a siégé à plusieurs
reprises, puis c'est un enfant... c'est un père de deux jeunes enfants, quand
même en bas âge, et donc c'est sûr que ça l'occupe aussi. Pour ce qui est de
l'avenir, il est avec nous jusqu'en 2026, mais c'est la conciliation
travail-famille. On le voit aussi chez d'autres élus, pour qui c'est un peu
plus difficile, et donc c'est normal qu'il ait été un peu plus absent
maintenant, mais il aurait été ici parmi nous, il nous l'a dit, pour des raisons
familiales.
Journaliste : Mais il a quand
même assumé les fonctions de porte-parole avec un jeune enfant dans le passé,
donc il peut quand même concilier les deux. Est-ce qu'il avait besoin, par
exemple, de cette période-là pour prendre du recul un peu... comprendre
pourquoi...
Mme Ghazal : Vous assumez
trop vite qu'avec deux jeunes enfants en bas âge, c'est plus facile. Donc,
c'était important pour lui, c'était important pour lui de prendre du temps avec
sa famille.
Journaliste : Et pour ce qui
est de l'année à venir, est-ce qu'il faut s'attendre à ce qu'il demeure aussi
effacé ou est-ce que vous vous attendez à ce qu'il participe aux travaux et
qu'il soit...
Mme Ghazal : Gabriel est avec
nous, il est dans le caucus, il va continuer à siéger et, pour l'avenir,
exactement, sur quels dossiers, et tout ça, on n'en a pas encore discuté.
M. Cliche-Rivard : Bien, je
voudrais juste dire que, quand même, Gabriel a pris la décision honorable de
respecter sa parole envers ses concitoyens, puis ça c'est tout à son honneur,
puis je pense que je veux le souligner. Puis Gabriel a l'intention, là, on a
discuté récemment, a l'intention de maintenir ce rôle-là jusqu'au bout puis d'y
collaborer, d'y travailler. Si Gabriel n'est pas ici, à l'Assemblée, il est
dans son comté très, très souvent. Il maintient les rencontres, il est très
local, il est très présent sur le terrain. Ça fait qu'effectivement, vous le
savez, il y a une partie de notre travail qui est ici, à l'Assemblée nationale,
mais il y a une très, très grosse partie qui est sur le terrain, avec nos
concitoyens, concitoyennes. Concitoyens, qui, par ailleurs, quand on est chef
parlementaire... nos groupes locaux de temps en temps, ne nous voient pas aussi
souvent qu'ils voulaient nous voir. Ça fait que Gabriel est certainement auprès
des siens puis de son comté, puis c'est ça, a un travail très actif, ça fait
que moi, je ne remettrais pas en question, là, l'éthique de travail. Je pense
qu'au contraire il est à 200 % dans son travail.
Le Modérateur : Prochaine
question.
Journaliste : Bien, je veux
juste terminer sur Terrebonne, si ça ne vous dérange pas. Sur Terrebonne, vous
avez dit : c'est le mauvais coup de la session, bon. Peut-être juste
expliquer un peu pourquoi, mais surtout, est-ce que vous pouvez nous expliquer
plus en détail ce qui est arrivé? Vous avez dit, bon, on aurait dû être là, je
comprends. Est-ce que, justement, les tiraillements avec M. Nadeau-Dubois, le
fait qu'il a quitté, est-ce que tout ça a joué dans le fait que vous avez été
complètement absente dans Terrebonne?
Mme Ghazal : Il ne faut pas
tirer plein de conclusions de ce qui s'est passé à Terrebonne. Moi, je l'ai
reconnu. Il aurait fallu que je sois présente, ou d'autres députés, à la soirée
électorale, puis on n'a pas été présents. C'est pas mal ça.
Journaliste : ...forcément,
il y avait tout ce qui était en arrière-plan.
Mme Ghazal : Ça, quoi?
Journaliste : Bien, le fait
que M. Nadeau-Dubois songeait à quitter, qu'il y avait une crise dans le parti,
on se dit : Forcément, c'est en arrière-plan dans la décision de ne pas
aller à Terrebonne ce soir-là.
Mme Ghazal : Ah oui, c'est
ça, c'est vrai, parce qu'on oublie, hein, les choses vont vite, cette fin de
semaine là aussi, ce moment-là, on avait quelque chose à gérer, ça fait que,
oui, ça en fait partie aussi, mais c'était une erreur quand même. Merci.
Journaliste : Bonjour à tous.
Mme Ghazal, je vais rester sur Terrebonne. Votre candidate dans Terrebonne est
passée au Parti québécois, est maintenant dans l'équipe de Mme Gentilcore, là,
à Terrebonne. Qu'est-ce que vous faites pour éviter que ça se reproduise avec
d'autres militants, avec d'autres candidats, avec d'autres membres?
Mme Ghazal : C'est très
important de ne pas tirer de conclusions générales sur ce qui s'est passé à
Terrebonne. Terrebonne, c'est un cas particulier où je viens de reconnaître
l'erreur de ne pas avoir été présente, ne serait-ce que pour la soirée
électorale. Après ça, c'est une situation particulière. Il n'y a pas... Moi, le
vent... ce que j'entends, là, de nos membres, des gens... ils sont très
satisfaits par rapport à l'étoile polaire que je mets de l'avant et qu'on va
discuter en CN cette fin de semaine, c'est-à-dire il y a un manifeste sur les
travailleurs pour que le Québec... Québec solidaire, on continue à porter la
voix et l'intérêt des travailleurs et travailleuses. Et ça, il y a beaucoup,
beaucoup d'échos positifs de la part des membres. Ils sont très heureux qu'on
mette ça de l'avant, que ce soit ça qui soit notre étoile polaire. Il va y
avoir des votes en fin de semaine pour voir si ce que je mets de l'avant va
être aussi appuyé par tous les membres. Moi, je suis très, très confiante.
Donc, on regarde vers l'avenir avec les membres et les membres aussi se
préparent puis ils regardent vers l'avenir.
Journaliste : Vous avez dit
plus tôt, dans le point de presse, que vous regardiez surtout vers 2026?
Mme Ghazal : Oui.
Journaliste : Est-ce que vous
vous êtes assurés que les gens qui sont derrière vous vous appuient dans cette
course là vers 2026 et se présenteront à vos côtés lors de la campagne
électorale, l'ensemble des personnes qui sont derrière vous?
Mme Ghazal : Dans tous les
partis, avant chaque campagne électorale, tous les élus à l'Assemblée nationale
réfléchissent à ça, se posent la question. Et ça, c'est tout à fait normal.
Maintenant, pour aujourd'hui, il n'y a pas d'annonce à faire.
Journaliste : Juste rapidement,
une petite précision sur M. Nadeau-Dubois. Est-ce qu'il a demandé à avoir
des dossiers à l'Assemblée nationale ou il va rester «simple député», là, je
mets entre guillemets, d'ici 2026?
Mme Ghazal : On n'a pas eu de
discussion là-dessus, là. S'il y a des dossiers ou des choses, on vous tiendra
au courant.
Journaliste : O.K., merci.
Journaliste : Bonjour. Je
reviens sur le mauvais coup sur... ce qu'il s'est passé, parce que vous avez
répondu, ce qu'il s'est passé à Terrebonne. Là, est-ce que, donc, ce qu'il
s'est passé à Terrebonne, ce que vous dites, ce qui est le mauvais coup, ça se
limite à ne pas avoir été présente à la soirée électorale?
Mme Ghazal : En fait, là, on
m'a demandé pas de dire un mauvais coup, puis c'est vrai, je l'ai reconnu, le
fait de ne pas avoir été présente suffisamment. Il y a aussi des députés,
Alexandre l'autre fois l'a dit, peut-être qu'on aurait dû faire un peu plus de
porte à porte, tout ça. Je ne veux pas me justifier, mais il y a eu une grosse
tempête aussi au même moment. On avait toute une soirée, tout a été annulé.
Donc, c'est des circonstances qui ont fait qu'on n'a pas été assez présents,
notamment à la soirée électorale.
Journaliste : Mais quand
même : Il ne faut pas généraliser, ça veut dire qu'il n'y a rien qui va
changer à Québec solidaire quant au traitement qu'on doit faire par rapport aux
troupes qui vont en élection?
Mme Ghazal : Bien, on a
Arthabaska. Moi déjà, dans mon agenda, avant même le déclenchement de la
campagne, je vais être présente, donc on va être présents. Donc, on a pris en
note cette erreur-là puis on corrige pour la suite.
Journaliste : Je reviens
juste sur le dossier de la contraception. Vous avez dit que vous avez eu un
engagement, donc, pour que le gouvernement chiffre le coût de cette mesure-là.
Mais là je voulais comprendre, est-ce que vous avez eu... Quel genre de
confirmation vous avez eue par rapport à ça? Est-ce qu'il y a un échéancier?
Est-ce qu'il y a eu quelque chose de plus tangible de la part du gouvernement
par rapport à ça?
Mme Ghazal : Bien, ça s'est
passé... Ma discussion sur la contraception gratuite s'est passée en étapes et
continue. Ce n'est pas terminé avec François Legault. Donc, au début, il disait
qu'on avait du retard au Québec puis il continue à le penser, on a du retard au
Québec par rapport à la contraception parce qu'ailleurs, par exemple, la
Colombie-Britannique le fait puis ça génère des économies pour l'État. Nous, on
a chiffré, avec nos moyens de deuxième groupe d'opposition, ce que ça coûte, la
contraception, mais aussi ce que ça rapporte. Et donc le gouvernement a été
forcé à s'engager... pas à s'engager, mais à chiffrer combien ça coûte, la
contraception, M. Legault l'a dit. Mais ce qu'il reste encore, c'est...
puis on va continuer la discussion, elle n'est pas terminée, elle est bien
engagée et moi, j'ai espoir qu'on va la poursuivre et aussi avoir peut-être un
gain. J'y travaille très, très fort pour les femmes du Québec parce que ça
change leur vie.
Donc, pour ce qui est de l'engagement à
chiffrer l'économie, ça, il ne s'y est pas engagé, mais je vais continuer puis
je vais... je le demande au gouvernement de chiffrer c'est quoi, l'économie
qu'on ferait par rapport à la contraception dans les coffres de l'État. Parce
que, pour ce qui est des femmes, avec la crise du coût de la vie, ça fait des
économies, ça, c'est sûr et certain.
Journaliste : Bonjour,
Mme Ghazal. Question pour Ruba Ghazal, pas la co-porte-parole, pour Ruba
Ghazal, c'est-tu plus difficile que vous pensiez, ce job-là?
Mme Ghazal : Moi, j'adore ma
job. Je ne sais pas si ça paraît, des fois, dans ma face, peut-être que je ne
le montre pas assez, mais mes collègues peuvent le dire. Moi, je suis une
personne très, très, très positive, j'aime mon travail, j'aime les gens, j'aime
le sens du travail. Pourquoi est-ce que je suis à Québec Solidaire depuis sa
fondation, depuis 2006 et même avant, avec Manon Massé, Françoise David, avec
Amir Khadir et avec maintenant les collègues qui se sont ajoutés? J'ai des
convictions extrêmement profondes et je suis à la bonne place.
Journaliste : Mais est-ce que
c'est plus difficile que ce à quoi vous vous attendiez? Vous saviez que c'était
du costaud, mais c'est-tu encore plus tough.
Mme Ghazal : Moi, là, je me
suis préparée à cette job-là pendant deux courses plutôt qu'une, ça fait que je
savais à quoi je m'en tenais et je ne suis pas surprise.
Journaliste : Pour 2026,
comment est-ce que vous allez faire pour rallier... là où peut-être
M. Nadeau-Dubois n'a pas réussi, rallier l'aile un peu plus radicale du
parti avec celle qui aimerait former un gouvernement un jour. C'est quoi, le
plan pour ça, concrètement, là?
Mme Ghazal : Bien, à Québec
solidaire, là, tous les membres de Québec solidaire qui sont dans notre parti
puis s'engagent dans un parti politique, ils ne s'y engagent pas pour qu'on
soit juste un club social puis on jase entre nous. Ils s'engagent pour qu'un
jour on prenne le gouvernement. C'est la raison pour laquelle moi aussi, je
m'engage dans un parti politique. Parce que la gauche, c'est plus large que
juste un parti politique. C'est un outil parmi d'autres pour faire avancer les
idées progressistes, féministes, écologistes, et tout le monde aspire à ça. Et
on a fait des propositions, et le parti s'est engagé vers l'avant pour avoir
des propositions fortes, qui changent la vie des Québécois et Québécoises, pour
qu'un jour on soit au gouvernement et qu'on la change encore plus.
On a maintenant le manifeste... vous
parlez des manifestes des travailleurs et travailleuses. C'est l'étoile... mon
étoile polaire, c'est la priorité sur laquelle je veux qu'on soit encore plus
audibles, très, très forts en 2026... jusqu'en 2026, et on va en discuter avec
nos membres cette fin de semaine.
Journaliste : Bonjour à tous.
Sur le VG, qu'est-ce qui est problématique avec la candidature de M.
Villeneuve?
Mme Ghazal : Ce n'est pas
problématique, là, mais je vais laisser mon leader en parler.
M. Cliche-Rivard : Bien, a
priori, là... je veux dire... la question qu'on a dite, puis c'est ce que mon
collègue Vincent a dit, c'est qu'on voulait le rencontrer. Le candidat nous
semble tout à fait à propos sur papier. Maintenant, il y a des rencontres qui
doivent se faire. On est en fin de session, assez intensive, là, avec des
projets de loi... Vous avez vu l'horaire des derniers jours. Là, on s'en va en
bâillon. Donc, ce sera fait, là, relativement rapidement. Les libéraux, je
pense, l'ont rencontré dans les derniers jours. Donc, à première vue, là, c'est
une question de faire le travail comme il faut. C'est un poste pour 10 ans,
là.
Puis on a vu le travail... Puis je salue,
par ailleurs, la VG sortante, qui a fait un travail extraordinaire, sans
laquelle il n'y aurait pas eu le rapport dévastateur sur le fiasco SAAQclic, il
n'y aurait pas eu la commission Gallant, puis les Québécois et Québécoises ne
sauraient pas ce qui se passe actuellement, là. Ça fait que c'est un poste clé,
névralgique. On va prendre le temps de faire les choses.
Journaliste : Puis, tout à
l'heure, M. Tanguay invitait M. Legault à prendre une longue marche sur le
gazon... je pense que c'est comme ça qu'il l'a exprimé là... longue marche sur
la pelouse, là cet été, réfléchir à son avenir. Est-ce que vous pensez que M.
Legault doit faire un Justin Trudeau de lui-même et céder sa place, pour le
bien de son parti et du Québec?
Mme Ghazal : Évidemment, je
ne suis pas dans la tête de M. François Legault, puis, honnêtement, c'est une
bonne chose, parce que, quand il répond aux questions, moi, je le sens, il ne
sait pas trop sur quel pied danser, il est arrogant, hargneux. Il sent que les
Québécois sont tannés de la CAQ, et avec raison. Puis je ne le sens pas très...
je ne le sens pas de bonne humeur, en tout cas, quand il répond aux questions.
Ce n'est pas à la hauteur d'un premier ministre, puis ce à quoi les Québécois
s'attendent. Ils s'attendent à être rassurés.
On fait face à plein de crises, qui
s'accumulent les unes par-dessus les autres. On le voit par les messages qu'on
reçoit dans nos bureaux de comté, moi, quand je parle avec des citoyens, qui
disent : Il y a des coupes dans mon école, il y a des parents de l'école
FACE, sur ce projet là d'un bâtiment patrimonial, qui ne va pas se faire, puis,
de l'autre côté, ils voient toute l'incompétence et les centaines de
millions... d'argent qui sont gaspillés. C'est un bilan désastreux pour
François Legault. Il le sent, il le sait, et c'est ce qui fait qu'il est de
mauvaise humeur.
Journaliste : Est-ce qu'il
devrait céder sa place, d'après vous?
Mme Ghazal : Bien, je le
laisse décider de ce qu'il veut faire de son avenir politique.
Le Modérateur : En anglais.
Journaliste : Good morning. We heard from... the Liberal Party, earlier, essentially,
saying that they don't see Québec solidaire as an adversary for 2026, they
don't seem to be taking the party seriously. What exactly are you going to do
to make sure that your party survives past the departure of M. Nadeau-Dubois?
Mme Ghazal :
Well, it was a session of transition
for us, and, as every time, Québec solidaire, we look forward. And we are...
all the bases, and you saw all the work that we have done this session. And we
will be ready for 2026, and what we are... and we want to be the more audible
about it, it's to defend the workers' interests, because we are facing a
government that is... the CAQ Government... anti-workers. And it's the same
thing for le Parti libéral du Québec. They are... the party like... Parti libéral
du Québec and the CAQ, they are the political partys against workers, and also,
for pipelines, and for the bosses, and the private. So, this is very bad for
the people. And we are continuing to move forward to discuss with our party and
members to be the party the workers.
Si tu veux ajouter quelque chose.
M. Cliche-Rivard :I would add that this is Mr. Tanguay's dream. And that's what he's
hoping for. And I'm going to have three very succinct answers for him. It's
very easy. It's Verdun, it's Maurice-Richard and it's Saint-Henri—Sainte-Anne.
They lost all three of them. So, this is Mr. Tanguay trying to revive the
possibility that it's going to come back into those ridings. That's not
happening. So, Mr. Tanguay, stop dreaming.
Journaliste : And Mr. Cliche-Rivard, you know, you both mentioned earlier the...
Stablex as... you know, the government invoked closure on it earlier this
session. If the government invokes closure now on Bill 69, ends the session
this way, what does that say to you?
M.
Cliche-Rivard : It shows their full lack of
respect of this house, of democratic process and for Quebeckers. This is a bill
about Québec's future, Québec's energetic future. There is a very important
debate to have with regards to where Hydro-Québec is going. The price of
electricity, the energy transformation, I mean, how can this be done by
invoking closure? The last time they did invoke closure in a bill with regards
to the future of energy, in the last parliament, in the last legislature. And they're
doing so again. They have very… a lot of difficulty closing their bill
correctly. Bill 15 is one of them. I mean, it was catastrophic. They made so
many mistakes within that bill that we were discovering minutes after minutes.
And it's exactly the same thing that's going to happen tonight and in the
future weeks that we're going to realize that this government pushed forward
and unperfected bill that should have been very much enhanced, increased and
complimented by the opposition's work. So, I mean, it's a full lack of
democratic respect.
Journaliste : And Mr. Cliché-Rivard, is it another sign that it's the end of the
road for the CAQ, when you invoke closure again, it's another proof that you
are at the end of it?
M.
Cliche-Rivard : It surely demonstrated that
you're incapable… after seven years, after managing the work here. I mean, this
bill was not even called for, commissioned for so many weeks. Minister
Fréchette suspended the job and the work we were doing in commission minutes after
minutes. I mean, there's hours that were left on the table. There're weeks that
the bill… Even this Monday, the bill… Tuesday, the bill wasn't called for work
with the opposition party. So, I mean, it shows that they don't know where
they're going. I mean, when Mr. Fitzgibbon resigned, madam Fréchette took
months before coming back with that bill. We would have hoped that those months
were to work on something, to be ready and to adopt the bill in the regular
process this winter. What they showed us is the complete opposite. It was a
series of bad decisions with regards to how they were going to process the
bill. And even last week's tabling dozens of amendments. It shows that they
don't know where they are going.
Journaliste : So, lost of control?
M.
Cliche-Rivard : Complete lack of control,
complete. And, I mean, the work and the gestion that they're doing with the
commissions, we saw it again yesterday: calling bills that were not even
started, for an hour, an hour and a half, entering debate. I mean, they
obviously don't know where they're going. That's obvious.
Journaliste : And miss Ghazal, you said that this session was a transition at QS,
but how will you get back on track, like not that long time ago premier Legault
was targeting Gabriel Nadeau-Dubois during question period. It was obvious that
was like his main target. It's not anymore.
Mme Ghazal : Well, even if we are in transition, we are imposing very important
subjects and issues for the Quebeckers. For example, to have in HLMs more than
one people living in it. In this housing crisis, it's very important. And we
are maybe near to have a win on this subject. The contraception that I put in
place and the government is open at this subject. It's very hard for an opposition
party to impose subjects. All the work that has been done by our MNAs. For
example, Vincent Marissal, he was the first and the most… he did a very
important job about Hôpital Maisonneuve-Rosemont, and we saw him all over the
place. He was the opposition on this issue, very important for this hospital,
for the patients, but also for the workers in this hospital. And more and more
all what we did. And we are continuing. Me, what I said when Gabriel
Nadeau-Dubois resigned to be the co-spoken person is that I want to be focused
on a new star, «l'étoile polaire», and this «étoile polaire» is to be the party
for the workers, because all the other parties are against workers and their
interests. And this is what we are going to discuss, because this vision that I
have, I want to be sure that it will be shared by our party. And this will be
the discussion this weekend, and I'm sure that we will be ready for 2026 with
the manifest for workers.
Le Modérateur :
Prochaine question.
Journaliste :
Good morning. What... Closure aside,
what specifically do you not like about Bill 69?
Mme Ghazal :
Well, a lot of things.
Journaliste :
Well, I mean, it freezes the
residential rates for citizens, right? That's one...
Mme Ghazal :
There's a risk, there's a risk. The
most important thing is that Hydro-Québec, it's owned for all Quebeckers, and
it has been nationalized for the interest of Quebeckers. Now, the Government is
putting like «une brèche» in Hydro-Québec by... «en dénationalisant» Hydro-Québec,
because he... the Government is... permits, he is permitting private companies
to sell electricity and this is a very, very important issue, it's not good.
And sometimes what I'm asking myself is : Who is the boss, the CAQ, is it
M. Francois Legault ou it's Michael Sabia who is deciding because they want
more power for strangers companies to come? So, for sure, for sure, at the end,
it will cost more for the Quebeckers?
M.
Cliche-Rivard :
On your specific question with residential fees, I mean, everybody
knows that they won't be able to respect that promise with the increase of cost
of production, and the fact that they're putting in the bill, the possibility
to quit or to escape the interfinancing between the residential and the
commercial. I mean, this is obvious that this is a promise that we'll try to
take between... until 2026, but, after that, they will be failing. And all the
experts are coming to say: It's going to cost more. And this bill is going to
make sure that we're paying more for electricity. So, I don't see a lot of
credibility into that promise.
Journaliste :
I just thought since most of the bills
is being dumped on companies, that a party like QS would approve that, since
you want more money, you want citizens to be spared any tax increases. And this
bill dumps the burden on a lot of companies, big corporations. I'm surprised
that you don't think that's a good idea.
Mme Ghazal :
Everybody, everybody in the social
society is against this bill. The people who are fighting for the residential
people, for the companies, everybody is against this bill. And, at the end, at
the end, it will cost more for Quebeckers. What the CAQ don't like, they don't
like counterpower. La Régie de l'énergie, in the last legislation, with Bill
34, they diminish their power and now it's less and less power for la Régie de
l'énergie.
Le Modérateur : Merci. Merci,
tout le monde. Bon été.
(Fin à 9 h 08)