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Point de presse de Mme Ruba Ghazal, cheffe du deuxième groupe d’opposition, et M. Alexandre Leduc, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’environnement, de faune et de parcs

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mardi 3 juin 2025, 11 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures quatre minutes)

Mme Ghazal : Bien, bonjour, tout le monde. Bonjour. Ça sent... ça sent la fin de la session, dernière semaine. Contente de vous retrouver avec mon collègue Alexandre. Donc, hier a eu lieu la rencontre à Saskatoon des premiers ministres du Canada avec... avec le premier ministre Mark Carney. Et, ironie du sort, au même moment que les premiers ministres se rencontraient pour parler supposément de grands projets économiques, notamment de pipelines, bien, il y avait des feux de forêt, il y a des feux de forêt encore au Manitoba ou en Saskatchewan causés par les changements climatiques.

Et, encore une fois, encore une fois, François Legault a ouvert la porte à des projets de pipelines. Les oléoducs, les gazoducs, c'est peut-être bon pour l'unité nationale canadienne, mais ça va à l'encontre des intérêts du Québec, c'est sûr et certain. Les pipelines, c'est mauvais pour l'environnement, c'est mauvais pour l'économie, c'est mauvais pour le Québec. Je vais tâcher de le... de continuer à le répéter à François Legault.

C'est très important que le Québec envoie un signal clair contre tout projet qui nous fait reculer sur la transition écologique. Nous, au Québec, on n'est pas un État pétrolier. On n'a pas besoin que des projets viennent saccager notre environnement avec pas de retombées économiques. Donc, il faut que le premier ministre ferme la porte et qu'il arrête de marchander les intérêts du Québec pour un pipeline. Contrairement à Mark Carney, on n'a pas besoin, nous... le premier ministre François Legault n'a pas besoin de travailler pour l'unité canadienne.

M. Leduc : Vous l'avez vu, dimanche, on a émis un communiqué pour faire une proposition sur le dossier de la tarification du carbone, le SPEDE, qui serait de reprendre une partie, donc, de l'argent qui est récolté et de le distribuer en termes de compensations pour les foyers à plus faibles revenus et les agriculteurs, agricultrices du Québec. C'est une proposition qui est reprise par différents acteurs, notamment Greenpeace, notamment le comité consultatif, là, sur les changements climatiques du gouvernement.

On fait ça parce qu'on trouve que la discussion est un peu mal engagée, la discussion sociale sur la question de la tarification carbone est mal engagée au Québec. Il y a un certain parti politique, un certain M. Duhaime, qui a peut-être pitché ça dans une mauvaise track, mais il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. C'est quelque chose d'important, cet outil-là, la tarification carbone. Puis on sait que le ministre de l'Environnement prépare une réforme, ce n'est pas un secret, une réforme du SPEDE. Et ma demande donc au ministre de l'Environnement, mais c'est qu'il la dépose. Si elle est prête, sa réforme, là, qu'il la dépose avant vendredi, parce que là, on termine la session comme vous le savez, vendredi, on va se dire au revoir, bien, il y aura peut-être un bâillon dans la nuit, on verra, mais essentiellement on se dit au revoir pour l'été, mais ce serait bien que sa réforme soit déposée tout de suite pour que la discussion sociale puisse avoir lieu sur des termes clairs pour tout le monde et qu'on revienne en septembre avec une proposition, que chaque parti puisse faire des propositions pour mettre à jour le SPEDE et, encore une fois, ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain.

Journaliste : Est ce que vous avez l'impression que M. Duhaime a réussi à faire bouger la fenêtre d'Overton sur les questions climatiques?

M. Leduc : Bien, c'est-à-dire qu'il y a eu toute la campagne fédérale aussi, il y a eu son ami Pierre Poilievre au fédéral, qui a beaucoup fait, je pense, une partie de débat là-dessus qui s'est mal engagé. Mais il ne faut pas oublier que c'est quelque chose de technique, hein? Vous savez, ça prend beaucoup... Dire une fausseté dans l'espace public, c'est très rapide, mais après ça la déconstruire puis repositionner un enjeu, c'est extrêmement long et complexe, ça fait que c'est... sur des enjeux là-dessus, là, c'est très difficile, là, à travailler.

Journaliste : ...la question, en tout cas. Est-ce que vous avez l'impression que la fenêtre d'Overton a bougé sur la question climatique, de pétrolière, etc., là?

Mme Ghazal : En fait, sur les questions... pour compléter sur les questions environnementales puis ce genre de sujet là, il faut qu'il y ait un dialogue social. Puis ce qu'on s'est rendu compte, dans le fond, la beauté de la chose, parce qu'il y a un côté quand même positif, c'est qu'on s'est rendu compte que les Québécois ne savaient pas pourquoi ils payaient. C'est sûr qu'on entendait beaucoup de l'argent du Fonds vert qui était mal investi. Et c'est le cas. Puis ça fait partie aussi de notre proposition qu'il y ait plus de transparence, qu'il y ait des indicateurs de performance. 40 % des projets qui sont pris du Fonds vert, on ne sait pas si ça rapporte des résultats en matière de réduction de gaz à effet de serre. Donc, c'est normal que les gens, ils disent : Bien, voyons, qu'est ce que ça donne? Surtout ceux qui habitent dans des régions plus éloignées, qui sont plus pauvres puis qui n'ont pas le choix que d'avoir des voitures, ils disent : Pourquoi est ce qu'on est en train de faire ça? C'est comme une taxe régressive pour eux. Ça fait que ça a quand même permis la discussion publique, ce qui est une bonne chose. Ça prend un dialogue social pour que tout le monde, tous les... tout le monde, les citoyens, le gouvernement, les scientifiques puissent embarquer puis dire : On a des outils. Ça fait longtemps qu'on a ces outils-là au Québec, le SPEDE, la taxe sur l'essence, est-ce qu'ils sont perfectibles? La réponse, c'est oui. Ceux qui ont dit que c'est la réponse, c'est oui, c'est le comité consultatif. Et eux-mêmes ouvrent la porte à ce qu'il y ait une redistribution pour améliorer puis pour aussi avoir plus d'acceptabilité sociale sur cet outil-là qui est très important.

Journaliste : Ce qu'on entend beaucoup dire dans l'espace public, c'est que s'il y a que le Québec qui adopte des positions environnementales plus extrêmes en fonction de, par exemple, ce qui se passe aux États-Unis avec Donald Trump, les autres provinces également qui laissent tomber les objectifs de réduction de gaz à effet de serre avec la taxe, la taxe carbone, etc., puis il y a seulement le Québec qui se bat, mais le Québec devient une victime à ce moment-là, parce que le Québec ne changera pas le... comment dire, les objectifs climatiques mondiaux en se battant tout seul, là.

Mme Ghazal : Bien, le Québec, on est... on se targue d'être une société distincte, ça a été même reconnu par le Canada, on a des valeurs et des façons de fonctionner différentes du reste du Canada, pourquoi est ce que, sur les questions environnementales, tout d'un coup, on va faire un copier-coller avec l'état pétrolier canadien? C'est reculer. Pour nous, c'est un recul. Donc, il existe des outils. Est-ce qu'on pourrait les améliorer? La réponse, c'est oui. Il y a une opportunité en ce moment où est ce que le ministre de l'Environnement va revoir la tarification, la façon que ça fonctionne, faisons-le correctement pour expliquer aussi à la population pourquoi est ce qu'on est en train de faire ça. On ne peut pas juste prendre des solutions irresponsables, irresponsables, en se tirant dans le pied puis en faisant payer les générations futures, en disant : on ne veut plus le SPEDE ou on veut réduire la taxe carbone. C'est des mauvais choix qui sont faits pour des mauvaises raisons. Oui, des fois, on est différents du reste du Canada puis on en est fiers au Québec, même en matière d'environnement.

Journaliste : Est-ce que le Québec est en train de se faire saper son autonomie, là, tu sais, dans l'exercice que l'on a vu hier, là, que votre projet fait l'affaire du reste du Canada, on va le financer, là?

Mme Ghazal : Bien, c'est ça, je veux dire, Mark Carney, lui, son objectif comme premier ministre du Canada, c'est de travailler à l'unité canadienne. François Legault, lui, son objectif surtout comme un premier ministre qui se dit nationaliste, c'est de travailler pour les intérêts du Québec. Et savez-vous quoi? Notamment en matière d'environnement puis de projets d'infrastructures, les intérêts du Québec sont opposés aux intérêts du Canada, ou à l'Ontario, ou à l'Alberta, et ça, c'est comme si ça n'existait pas. Je ne sais pas pourquoi... je veux dire, on voyait, là, il y a... Au début de son mandat, François Legault bombait le torse devant Ottawa puis faire plein, plein de demandes, à force de s'être fait tout le temps, tout le temps dire non. Puis ça a été un échec de bord en bord, sa troisième voie entre l'indépendance et le fédéralisme, en disant que c'est le nationalisme, bien, ça ne marche pas, c'est un échec, et on le voit aujourd'hui, il se met à plat ventre.

Journaliste : ...ligne électrique, mettons, entre Québec et Terre-Neuve, ce serait une victoire, ça?

Mme Ghazal : Bien, on veut de l'énergie propre, on veut une ligne électrique. Et les Québécois paient de l'argent au gouvernement fédéral, on a droit aussi, tant et aussi longtemps qu'on est dans le Canada, d'avoir l'argent sans être obligés, après ça, de se mettre à plat ventre puis d'accepter des projets qui vont à l'encontre de notre intérêt national.

Journaliste : Mais vous l'appuyez dans cette demande-là, le premier ministre?

Mme Ghazal : Oui, cette demande-là, c'est une bonne chose. C'est une bonne chose, et aussi toutes sortes de demandes d'infrastructures pour avoir de l'argent pour le Québec.

M. Leduc : Deux fois d'accord avec Legault en deux semaines!

Journaliste : Craignez-vous d'autres Nadia Poirier?

Mme Ghazal : Non, je n'ai pas de ce genre de crainte là. C'est sûr que par rapport à Nadia, elle a le droit, c'est son droit démocratique le plus fondamental de changer d'idée. Je la remercie pour tout ce qu'elle fait puis je lui souhaite bonne chance.

Journaliste : C'est de la faute à qui ou à quoi, cette défection-là?

Mme Ghazal : Ah! il n'y a pas de... il n'y a pas de faute. Moi, je suis en bonne relation avec Nadia. Je la rencontre, des fois, dans des événements.

Journaliste : Qu'est-ce qui s'est passé dans ce cas-là? Comment vous... C'est quoi le post-mortem que vous, vous faites, là, que votre candidate de la dernière élection partielle puis de l'autre élection générale d'avant quitte pour votre adversaire principal?

Mme Ghazal : Il n'y a pas... C'est... c'est le droit fondamental de n'importe quelle personne de changer d'idée puis de dire : Bien, je fais un autre choix, je ne suis pas d'accord...

Journaliste : Il n'y a pas de remise en question particulière chez QS? Il n'y a pas de...

Mme Ghazal : Non.

Journaliste : Est-ce que c'est le chemin que prennent beaucoup d'électeurs finalement, là?

Mme Ghazal : Non, ce n'est pas... ce n'est pas ce qu'on voit. En ce moment, à Québec Solidaire, cette semaine, on risque d'avoir un bâillon. On le voit. Haroun Bouazzi va travailler extrêmement, extrêmement fort pour contrer ce que le gouvernement est en train de faire. Les Québécois, moi, ce que les gens nous parlent beaucoup, c'est leur inquiétude que leurs tarifs, par exemple, d'Hydro-Québec augmentent. Ils nous parlent de la crise du logement. Le 1er juillet, c'est demain matin, là, ce n'est dans même pas un... c'est dans un mois. Ils ont des craintes. On est le seul parti à en parler avec des propositions puis des solutions pour contrer la crise du logement. Donc, ce qu'on fait répond beaucoup au quotidien des gens, puis ça, on continue à le faire, puis, moi, sur le terrain, j'entends des choses positives.

Journaliste : Pourquoi elle parle de la pointe de l'iceberg? Je veux dire, ça veut dire que vous ne vous entendiez pas du tout avec elle, là, à l'exécutif?

Mme Ghazal : Bien, elle-même, elle a dit : Ah! je ne veux pas en parler publiquement. Je ne sais pas à quoi elle fait référence particulièrement. Moi, je l'ai déjà dit, peut-être que lors de la dernière soirée électorale, je n'étais pas présente. C'était une erreur, on aurait dû être présente. Puis, après ça, on passe à autre chose.

Journaliste : Pensez-vous que ça a eu... ça a joué dans sa décision?

Mme Ghazal : Je ne sais pas. Il faudrait lui demander.

Journaliste : Est-ce que vous avez...

Journaliste : Elle a écrit : On a... J'ai lavé mon linge sale à l'interne. Elle a dû vous le dire?

Mme Ghazal : Bien, on... les choses qu'on a à l'interne, on va les laisser à l'interne.

Journaliste : Qu'est-ce que vous allez faire pour ne pas que votre candidate dans Arthabaska, elle saute l'autre bord après l'élection?

Mme Ghazal : Ça ne sera pas le cas, j'en suis sûre.

Journaliste : Mais qu'est ce que vous avez... En fait, la question, c'est... Mais cette partielle, là, de Terrebonne s'est faite dans le contexte que vous connaissez avec la déclaration de Saguenay avec on veut regagner les régions, gagner les banlieues. Puis là, la première... le premier test électoral que vous avez après, bien, ça n'a pas été un grand succès. Puis après ça, votre candidate, elle passe de l'autre côté. Il n'y a pas de remise en question particulière?

Mme Ghazal : Il ne faut pas faire de généralités sur un cas particulier. Il n'y a pas de généralité à faire avec le cas de Terrebonne.

Journaliste : Mais c'est quoi les leçons à tirer de ça?

Mme Ghazal : En fait, on va continuer très fortement à faire entendre notre voix parce que notre voix, dans la dernière année, année et demie, n'a pas été très entendue à cause des difficultés qu'on a eues. Ça, je l'ai déjà dit, je l'ai déjà reconnu. En fin de semaine, on va avoir un conseil national où les membres vont discuter du manifeste que j'avais déjà présenté au courant de la session pour les travailleurs et travailleuses, comment les aider concrètement avec la crise du coût de la vie, parce qu'ils ne peuvent... les gens ne peuvent pas compter sur le gouvernement de François Legault. À chaque fois que je parle de logement, de hausse des loyers abusive, d'augmentation de... des fois à 30 % pour des locataires, c'est ça qu'ils vont subir, là, le 1ᵉʳ juillet. Le premier ministre est toujours bien, bien inquiet pour les propriétaires et non pas pour les locataires. Donc, on va continuer à faire entendre notre voix pour défendre les intérêts des Québécois. C'est ce qu'on fait et notamment cette semaine et la fin de semaine prochaine.

M. Leduc : Juste un élément rapide là- dessus, tu sais, quand il y a eu la percée dans Terrebonne. Ça passe vite la vie politique. On a des engagements la fin de semaine, le soir, etc. Puis est arrivée la fin de l'élection, puis je me suis rendu compte que je n'avais pas eu l'occasion d'y aller. Ça fait que même de mon point de vue très personnel, je m'étais peut-être mal organisé pour planifier au moins une présence de ma part. Je ne savais même pas s'il y avait d'autres députés qui étaient allés. Ça fait que ma... moi, la leçon que j'ai tirée de ça, c'est que, là, pour Arthabaska, quand on va connaître la date de l'élection, mais là je vais m'arranger très clairement sur mes propres bases, me dire quand est-ce que je vais y aller au moins une fois d'Arthabaska.

Journaliste : Invitez-vous vos collègues pour le faire?

M. Leduc : Bien, je pense que ce serait la chose qu'il faudrait qu'on fasse ensemble.

Mme Ghazal : Moi, j'ai déjà des événements dans mon agenda.

Journaliste : Spring Lane Capital, un groupe, une compagnie américaine, un fonds d'investissement américain qui va dépenser 75 millions pour produire des fraises en serres à Plessisville, sur 20 hectares de terres, de terres agricoles québécoises, est-ce que c'est acceptable?

Mme Ghazal : Que ce soit une compagnie étrangère, un fonds d'investissement qui fasse main basse sur nous, notre agriculture, moi, vous me l'apprenez, là, je ne l'avais pas vu, mais ça... non, je trouve ça inquiétant surtout que les agriculteurs, au Québec, souffrent énormément. Et d'ailleurs on avait... dans notre proposition qu'on a faite en fin de semaine, on disait qu'ils contribuaient quand même beaucoup pour le Fonds... le Fonds vert, qu'il y ait un pot spécial pour eux, tout l'argent qu'ils contribuent pour la tarification carbone, qu'elle aille pour aider à la transition dans le secteur agricole. Donc, à chaque fois qu'on fait des propositions, on s'assure d'aider les agriculteurs, agricultrices. Je ne suis pas sûre qu'en ayant une compagnie étrangère qui fait du... de la production locale ça va nous aider.

La Modératrice : En anglais.

Journaliste : Following yesterday's meetings, just how concerned are you about a potential pipeline eclipsing all other energy projects?

Mme Ghazal : Yes. Well, it was very ironic because this meeting was happening in the same time that there's fire in Saskatchewan and Manitoba, and in the same time, all these premiums are discussing about a project like pipeline, who are increasing the climate change. And what I ask M. François Legault is to stop thinking about the interest of Canada, because this is what's... Mark Carney's job. The job of Mr. Legault is to think about the high and important interests for Québec and Quebeckers. And, for sure, pipelines are not good for Quebeckers, are not good for the economy of Québec, and are not good neither for the environment.

Journaliste : But what could have the Premier done differently when it comes to his exchanges, you know, with his other counterparts, with Prime Minister Carney? What could he have done differently to represent Québec's interests?

Mme Ghazal : Well, talking about our projects. For example, we agree for the project of hydroelectricity on Churchill Falls with the Newfoundland. This, we agree with that. But not trying to merchandise this demand and the interest of Québec by saying : Okay, I will open the door for pipelines. British Columbia closed the door. We should do the same. And Mr. François Legault should say very clearly that he closed the door for this type of project, so Mark Carney stop thinking about how to have pipeline passing on Québec.

Journaliste : But why do you think that he has presented a stance that is open to a pipeline if there's social acceptability rather than shutting it down? I mean, do you not believe that it could have any potential positive impact on Québec?

Mme Ghazal : I'm... for sure, «non». For Mr. Legault, he's negotiating with other provinces and with the federal to have a project for Québec, and the negotiation is to have a pipeline. It's a bad thing. He should not do that, because if there is a pipeline, it will be bad for our economy and for also Québec.

Journaliste : Do you worry at all with what's happening with the STM, the strike? A lot of people take the metro and there are expected to be some... some issues there. How concerned are you?

Mme Ghazal : Yes. Well, it's normal that workers in... for the STM, which is a public transportation, very important, that they have good condition, good salary. And this is what they are doing, negotiating for their good condition. And this is important because transportation is a public service. At the same time, for sure, this will have distribution for the people who are using the metro. So, it's important that also the Government of Québec invests more in the metro and invests more for the public transportation, and that Mme Geneviève Guilbault stop this austerity and this cutting for the public transportation.

La Modératrice : Merci beaucoup!

Mme Ghazal : Merci!

M. Leduc : Bonne journée!

(Fin à 11 h 20)

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