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(Onze heures quatre minutes)
Mme Ghazal : Bien, bonjour,
tout le monde. Bonjour. Ça sent... ça sent la fin de la session, dernière
semaine. Contente de vous retrouver avec mon collègue Alexandre. Donc, hier a
eu lieu la rencontre à Saskatoon des premiers ministres du Canada avec... avec
le premier ministre Mark Carney. Et, ironie du sort, au même moment que les
premiers ministres se rencontraient pour parler supposément de grands projets
économiques, notamment de pipelines, bien, il y avait des feux de forêt, il y a
des feux de forêt encore au Manitoba ou en Saskatchewan causés par les
changements climatiques.
Et, encore une fois, encore une fois,
François Legault a ouvert la porte à des projets de pipelines. Les oléoducs,
les gazoducs, c'est peut-être bon pour l'unité nationale canadienne, mais ça va
à l'encontre des intérêts du Québec, c'est sûr et certain. Les pipelines, c'est
mauvais pour l'environnement, c'est mauvais pour l'économie, c'est mauvais pour
le Québec. Je vais tâcher de le... de continuer à le répéter à François
Legault.
C'est très important que le Québec envoie
un signal clair contre tout projet qui nous fait reculer sur la transition
écologique. Nous, au Québec, on n'est pas un État pétrolier. On n'a pas besoin
que des projets viennent saccager notre environnement avec pas de retombées
économiques. Donc, il faut que le premier ministre ferme la porte et qu'il
arrête de marchander les intérêts du Québec pour un pipeline. Contrairement à
Mark Carney, on n'a pas besoin, nous... le premier ministre François Legault n'a
pas besoin de travailler pour l'unité canadienne.
M. Leduc : Vous l'avez vu,
dimanche, on a émis un communiqué pour faire une proposition sur le dossier de
la tarification du carbone, le SPEDE, qui serait de reprendre une partie, donc,
de l'argent qui est récolté et de le distribuer en termes de compensations pour
les foyers à plus faibles revenus et les agriculteurs, agricultrices du Québec.
C'est une proposition qui est reprise par différents acteurs, notamment
Greenpeace, notamment le comité consultatif, là, sur les changements
climatiques du gouvernement.
On fait ça parce qu'on trouve que la
discussion est un peu mal engagée, la discussion sociale sur la question de la
tarification carbone est mal engagée au Québec. Il y a un certain parti
politique, un certain M. Duhaime, qui a peut-être pitché ça dans une
mauvaise track, mais il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. C'est
quelque chose d'important, cet outil-là, la tarification carbone. Puis on sait
que le ministre de l'Environnement prépare une réforme, ce n'est pas un secret,
une réforme du SPEDE. Et ma demande donc au ministre de l'Environnement, mais c'est
qu'il la dépose. Si elle est prête, sa réforme, là, qu'il la dépose avant
vendredi, parce que là, on termine la session comme vous le savez, vendredi, on
va se dire au revoir, bien, il y aura peut-être un bâillon dans la nuit, on
verra, mais essentiellement on se dit au revoir pour l'été, mais ce serait bien
que sa réforme soit déposée tout de suite pour que la discussion sociale puisse
avoir lieu sur des termes clairs pour tout le monde et qu'on revienne en
septembre avec une proposition, que chaque parti puisse faire des propositions
pour mettre à jour le SPEDE et, encore une fois, ne pas jeter le bébé avec l'eau
du bain.
Journaliste : Est ce que vous
avez l'impression que M. Duhaime a réussi à faire bouger la fenêtre d'Overton
sur les questions climatiques?
M. Leduc : Bien, c'est-à-dire
qu'il y a eu toute la campagne fédérale aussi, il y a eu son ami Pierre
Poilievre au fédéral, qui a beaucoup fait, je pense, une partie de débat là-dessus
qui s'est mal engagé. Mais il ne faut pas oublier que c'est quelque chose de
technique, hein? Vous savez, ça prend beaucoup... Dire une fausseté dans l'espace
public, c'est très rapide, mais après ça la déconstruire puis repositionner un
enjeu, c'est extrêmement long et complexe, ça fait que c'est... sur des enjeux
là-dessus, là, c'est très difficile, là, à travailler.
Journaliste : ...la question,
en tout cas. Est-ce que vous avez l'impression que la fenêtre d'Overton a bougé
sur la question climatique, de pétrolière, etc., là?
Mme Ghazal : En fait, sur les
questions... pour compléter sur les questions environnementales puis ce genre
de sujet là, il faut qu'il y ait un dialogue social. Puis ce qu'on s'est rendu
compte, dans le fond, la beauté de la chose, parce qu'il y a un côté quand même
positif, c'est qu'on s'est rendu compte que les Québécois ne savaient pas
pourquoi ils payaient. C'est sûr qu'on entendait beaucoup de l'argent du Fonds
vert qui était mal investi. Et c'est le cas. Puis ça fait partie aussi de notre
proposition qu'il y ait plus de transparence, qu'il y ait des indicateurs de
performance. 40 % des projets qui sont pris du Fonds vert, on ne sait pas
si ça rapporte des résultats en matière de réduction de gaz à effet de serre.
Donc, c'est normal que les gens, ils disent : Bien, voyons, qu'est ce que
ça donne? Surtout ceux qui habitent dans des régions plus éloignées, qui sont
plus pauvres puis qui n'ont pas le choix que d'avoir des voitures, ils disent :
Pourquoi est ce qu'on est en train de faire ça? C'est comme une taxe régressive
pour eux. Ça fait que ça a quand même permis la discussion publique, ce qui est
une bonne chose. Ça prend un dialogue social pour que tout le monde, tous les...
tout le monde, les citoyens, le gouvernement, les scientifiques puissent
embarquer puis dire : On a des outils. Ça fait longtemps qu'on a ces
outils-là au Québec, le SPEDE, la taxe sur l'essence, est-ce qu'ils sont
perfectibles? La réponse, c'est oui. Ceux qui ont dit que c'est la réponse, c'est
oui, c'est le comité consultatif. Et eux-mêmes ouvrent la porte à ce qu'il y
ait une redistribution pour améliorer puis pour aussi avoir plus d'acceptabilité
sociale sur cet outil-là qui est très important.
Journaliste : Ce qu'on entend
beaucoup dire dans l'espace public, c'est que s'il y a que le Québec qui adopte
des positions environnementales plus extrêmes en fonction de, par exemple, ce
qui se passe aux États-Unis avec Donald Trump, les autres provinces également
qui laissent tomber les objectifs de réduction de gaz à effet de serre avec la
taxe, la taxe carbone, etc., puis il y a seulement le Québec qui se bat, mais
le Québec devient une victime à ce moment-là, parce que le Québec ne changera
pas le... comment dire, les objectifs climatiques mondiaux en se battant tout
seul, là.
Mme Ghazal : Bien, le Québec,
on est... on se targue d'être une société distincte, ça a été même reconnu par
le Canada, on a des valeurs et des façons de fonctionner différentes du reste
du Canada, pourquoi est ce que, sur les questions environnementales, tout d'un
coup, on va faire un copier-coller avec l'état pétrolier canadien? C'est
reculer. Pour nous, c'est un recul. Donc, il existe des outils. Est-ce qu'on
pourrait les améliorer? La réponse, c'est oui. Il y a une opportunité en ce
moment où est ce que le ministre de l'Environnement va revoir la tarification,
la façon que ça fonctionne, faisons-le correctement pour expliquer aussi à la
population pourquoi est ce qu'on est en train de faire ça. On ne peut pas juste
prendre des solutions irresponsables, irresponsables, en se tirant dans le pied
puis en faisant payer les générations futures, en disant : on ne veut plus
le SPEDE ou on veut réduire la taxe carbone. C'est des mauvais choix qui sont
faits pour des mauvaises raisons. Oui, des fois, on est différents du reste du Canada
puis on en est fiers au Québec, même en matière d'environnement.
Journaliste : Est-ce que le
Québec est en train de se faire saper son autonomie, là, tu sais, dans l'exercice
que l'on a vu hier, là, que votre projet fait l'affaire du reste du Canada, on
va le financer, là?
Mme Ghazal : Bien, c'est ça,
je veux dire, Mark Carney, lui, son objectif comme premier ministre du Canada,
c'est de travailler à l'unité canadienne. François Legault, lui, son objectif
surtout comme un premier ministre qui se dit nationaliste, c'est de travailler
pour les intérêts du Québec. Et savez-vous quoi? Notamment en matière d'environnement
puis de projets d'infrastructures, les intérêts du Québec sont opposés aux
intérêts du Canada, ou à l'Ontario, ou à l'Alberta, et ça, c'est comme si ça n'existait
pas. Je ne sais pas pourquoi... je veux dire, on voyait, là, il y a... Au début
de son mandat, François Legault bombait le torse devant Ottawa puis faire plein,
plein de demandes, à force de s'être fait tout le temps, tout le temps dire
non. Puis ça a été un échec de bord en bord, sa troisième voie entre
l'indépendance et le fédéralisme, en disant que c'est le nationalisme, bien, ça
ne marche pas, c'est un échec, et on le voit aujourd'hui, il se met à plat
ventre.
Journaliste : ...ligne
électrique, mettons, entre Québec et Terre-Neuve, ce serait une victoire, ça?
Mme Ghazal : Bien, on veut de
l'énergie propre, on veut une ligne électrique. Et les Québécois paient de
l'argent au gouvernement fédéral, on a droit aussi, tant et aussi longtemps
qu'on est dans le Canada, d'avoir l'argent sans être obligés, après ça, de se
mettre à plat ventre puis d'accepter des projets qui vont à l'encontre de notre
intérêt national.
Journaliste : Mais vous
l'appuyez dans cette demande-là, le premier ministre?
Mme Ghazal : Oui, cette
demande-là, c'est une bonne chose. C'est une bonne chose, et aussi toutes
sortes de demandes d'infrastructures pour avoir de l'argent pour le Québec.
M. Leduc : Deux fois d'accord
avec Legault en deux semaines!
Journaliste : Craignez-vous
d'autres Nadia Poirier?
Mme Ghazal : Non, je n'ai pas
de ce genre de crainte là. C'est sûr que par rapport à Nadia, elle a le droit,
c'est son droit démocratique le plus fondamental de changer d'idée. Je la
remercie pour tout ce qu'elle fait puis je lui souhaite bonne chance.
Journaliste : C'est de la
faute à qui ou à quoi, cette défection-là?
Mme Ghazal : Ah! il n'y a pas
de... il n'y a pas de faute. Moi, je suis en bonne relation avec Nadia. Je la
rencontre, des fois, dans des événements.
Journaliste : Qu'est-ce qui
s'est passé dans ce cas-là? Comment vous... C'est quoi le post-mortem que vous,
vous faites, là, que votre candidate de la dernière élection partielle puis de
l'autre élection générale d'avant quitte pour votre adversaire principal?
Mme Ghazal : Il n'y a pas...
C'est... c'est le droit fondamental de n'importe quelle personne de changer
d'idée puis de dire : Bien, je fais un autre choix, je ne suis pas d'accord...
Journaliste : Il n'y a pas de
remise en question particulière chez QS? Il n'y a pas de...
Mme Ghazal : Non.
Journaliste : Est-ce que
c'est le chemin que prennent beaucoup d'électeurs finalement, là?
Mme Ghazal : Non, ce n'est
pas... ce n'est pas ce qu'on voit. En ce moment, à Québec Solidaire, cette
semaine, on risque d'avoir un bâillon. On le voit. Haroun Bouazzi va travailler
extrêmement, extrêmement fort pour contrer ce que le gouvernement est en train
de faire. Les Québécois, moi, ce que les gens nous parlent beaucoup, c'est leur
inquiétude que leurs tarifs, par exemple, d'Hydro-Québec augmentent. Ils nous
parlent de la crise du logement. Le 1er juillet, c'est demain matin, là,
ce n'est dans même pas un... c'est dans un mois. Ils ont des craintes. On est
le seul parti à en parler avec des propositions puis des solutions pour contrer
la crise du logement. Donc, ce qu'on fait répond beaucoup au quotidien des
gens, puis ça, on continue à le faire, puis, moi, sur le terrain, j'entends des
choses positives.
Journaliste : Pourquoi elle
parle de la pointe de l'iceberg? Je veux dire, ça veut dire que vous ne vous
entendiez pas du tout avec elle, là, à l'exécutif?
Mme Ghazal : Bien, elle-même,
elle a dit : Ah! je ne veux pas en parler publiquement. Je ne sais pas à
quoi elle fait référence particulièrement. Moi, je l'ai déjà dit, peut-être que
lors de la dernière soirée électorale, je n'étais pas présente. C'était une
erreur, on aurait dû être présente. Puis, après ça, on passe à autre chose.
Journaliste : Pensez-vous que
ça a eu... ça a joué dans sa décision?
Mme Ghazal : Je ne sais pas.
Il faudrait lui demander.
Journaliste : Est-ce que vous
avez...
Journaliste : Elle a
écrit : On a... J'ai lavé mon linge sale à l'interne. Elle a dû vous le
dire?
Mme Ghazal : Bien, on... les
choses qu'on a à l'interne, on va les laisser à l'interne.
Journaliste : Qu'est-ce que
vous allez faire pour ne pas que votre candidate dans Arthabaska, elle saute
l'autre bord après l'élection?
Mme Ghazal : Ça ne sera pas
le cas, j'en suis sûre.
Journaliste : Mais qu'est ce
que vous avez... En fait, la question, c'est... Mais cette partielle, là, de
Terrebonne s'est faite dans le contexte que vous connaissez avec la déclaration
de Saguenay avec on veut regagner les régions, gagner les banlieues. Puis là,
la première... le premier test électoral que vous avez après, bien, ça n'a pas
été un grand succès. Puis après ça, votre candidate, elle passe de l'autre côté.
Il n'y a pas de remise en question particulière?
Mme Ghazal : Il ne faut pas
faire de généralités sur un cas particulier. Il n'y a pas de généralité à faire
avec le cas de Terrebonne.
Journaliste : Mais c'est quoi
les leçons à tirer de ça?
Mme Ghazal : En fait, on va
continuer très fortement à faire entendre notre voix parce que notre voix, dans
la dernière année, année et demie, n'a pas été très entendue à cause des
difficultés qu'on a eues. Ça, je l'ai déjà dit, je l'ai déjà reconnu. En fin de
semaine, on va avoir un conseil national où les membres vont discuter du
manifeste que j'avais déjà présenté au courant de la session pour les
travailleurs et travailleuses, comment les aider concrètement avec la crise du
coût de la vie, parce qu'ils ne peuvent... les gens ne peuvent pas compter sur
le gouvernement de François Legault. À chaque fois que je parle de logement, de
hausse des loyers abusive, d'augmentation de... des fois à 30 % pour des
locataires, c'est ça qu'ils vont subir, là, le 1ᵉʳ juillet. Le premier
ministre est toujours bien, bien inquiet pour les propriétaires et non pas pour
les locataires. Donc, on va continuer à faire entendre notre voix pour défendre
les intérêts des Québécois. C'est ce qu'on fait et notamment cette semaine et
la fin de semaine prochaine.
M. Leduc : Juste un élément
rapide là- dessus, tu sais, quand il y a eu la percée dans Terrebonne. Ça passe
vite la vie politique. On a des engagements la fin de semaine, le soir, etc.
Puis est arrivée la fin de l'élection, puis je me suis rendu compte que je
n'avais pas eu l'occasion d'y aller. Ça fait que même de mon point de vue très
personnel, je m'étais peut-être mal organisé pour planifier au moins une
présence de ma part. Je ne savais même pas s'il y avait d'autres députés qui
étaient allés. Ça fait que ma... moi, la leçon que j'ai tirée de ça, c'est que,
là, pour Arthabaska, quand on va connaître la date de l'élection, mais là je
vais m'arranger très clairement sur mes propres bases, me dire quand est-ce que
je vais y aller au moins une fois d'Arthabaska.
Journaliste : Invitez-vous
vos collègues pour le faire?
M. Leduc : Bien, je pense que
ce serait la chose qu'il faudrait qu'on fasse ensemble.
Mme Ghazal : Moi, j'ai déjà
des événements dans mon agenda.
Journaliste : Spring Lane
Capital, un groupe, une compagnie américaine, un fonds d'investissement
américain qui va dépenser 75 millions pour produire des fraises en serres
à Plessisville, sur 20 hectares de terres, de terres agricoles
québécoises, est-ce que c'est acceptable?
Mme Ghazal : Que ce soit une
compagnie étrangère, un fonds d'investissement qui fasse main basse sur nous,
notre agriculture, moi, vous me l'apprenez, là, je ne l'avais pas vu, mais
ça... non, je trouve ça inquiétant surtout que les agriculteurs, au Québec,
souffrent énormément. Et d'ailleurs on avait... dans notre proposition qu'on a
faite en fin de semaine, on disait qu'ils contribuaient quand même beaucoup
pour le Fonds... le Fonds vert, qu'il y ait un pot spécial pour eux, tout
l'argent qu'ils contribuent pour la tarification carbone, qu'elle aille pour
aider à la transition dans le secteur agricole. Donc, à chaque fois qu'on fait
des propositions, on s'assure d'aider les agriculteurs, agricultrices. Je ne
suis pas sûre qu'en ayant une compagnie étrangère qui fait du... de la
production locale ça va nous aider.
La
Modératrice :
En
anglais.
Journaliste :
Following yesterday's meetings, just
how concerned are you about a potential pipeline eclipsing all other energy
projects?
Mme Ghazal :
Yes. Well, it was very ironic because
this meeting was happening in the same time that there's fire in Saskatchewan
and Manitoba, and in the same time, all these premiums are discussing about a
project like pipeline, who are increasing the climate change. And what I ask M.
François Legault is to stop thinking about the interest of Canada, because this
is what's... Mark Carney's job. The job of Mr. Legault is to think about the
high and important interests for Québec and Quebeckers. And, for sure,
pipelines are not good for Quebeckers, are not good for the economy of Québec,
and are not good neither for the environment.
Journaliste :
But what could have the Premier done
differently when it comes to his exchanges, you know, with his other
counterparts, with Prime Minister Carney? What could he have done differently
to represent Québec's interests?
Mme Ghazal :
Well, talking about our projects. For
example, we agree for the project of hydroelectricity on Churchill Falls with
the Newfoundland. This, we agree with that. But not trying to merchandise this
demand and the interest of Québec by saying : Okay, I will open the door
for pipelines. British Columbia closed the door. We should do the same. And Mr.
François Legault should say very clearly that he closed the door for this type
of project, so Mark Carney stop thinking about how to have pipeline passing on
Québec.
Journaliste :
But why do you think that he has
presented a stance that is open to a pipeline if there's social acceptability
rather than shutting it down? I mean, do you not believe that it could have any
potential positive impact on Québec?
Mme Ghazal :
I'm... for sure, «non». For Mr.
Legault, he's negotiating with other provinces and with the federal to have a
project for Québec, and the negotiation is to have a pipeline. It's a bad
thing. He should not do that, because if there is a pipeline, it will be bad
for our economy and for also Québec.
Journaliste :
Do you worry at all with what's
happening with the STM, the strike? A lot of people take the metro and there
are expected to be some... some issues there. How concerned are you?
Mme Ghazal :
Yes. Well, it's normal that workers
in... for the STM, which is a public transportation, very important, that they
have good condition, good salary. And this is what they are doing, negotiating
for their good condition. And this is important because transportation is a public
service. At the same time, for sure, this will have distribution for the people
who are using the metro. So, it's important that also the Government of Québec
invests more in the metro and invests more for the public transportation, and
that Mme Geneviève Guilbault stop this austerity and this cutting for the
public transportation.
La
Modératrice : Merci beaucoup!
Mme Ghazal : Merci!
M. Leduc : Bonne journée!
(Fin à 11 h 20)