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(Neuf heures dix-sept minutes)
Le Modérateur : Bonjour à
tous. Bienvenue à ce point de presse du Parti québécois, bilan de fin de
session parlementaire aujourd'hui. Prendra la parole le chef du Parti
québécois, accompagné des députés et de la porte-parole nationale, Méganne
Perry Mélançon.
M. St-Pierre Plamondon : Alors,
bonjour, tout le monde. Je suis évidemment très content d'être parmi vous ce matin
pour faire le bilan de cette session parlementaire d'hiver 2025, une
session qui a été très dense, très chargée, mais pas nécessairement pour les
bonnes raisons.
Et je commence d'entrée de jeu en vous
parlant non pas de nos réalisations, mais de notre inquiétude, mon inquiétude
sur le plan personnel très sentie par rapport à la direction que prend le
Québec. Vous vous souviendrez qu'il y a un an, au même bilan de fin de session,
j'ai dit la chose suivante : La CAQ doit absolument se ressaisir. Et force
est de constater qu'un an plus tard non seulement elle n'y est pas arrivée,
mais la situation s'est vraiment détériorée.
Et donc le message que je veux envoyer, le
message principal de ce matin lors de ce bilan de fin de session, c'est que la
CAQ n'a plus la légitimité démocratique pour prendre des décisions importantes
pour gouverner comme elle le fait en ce moment, sur la base de décisions ou de
façons de faire qui ne sont absolument pas représentatives de la volonté des
Québécois, mais surtout qui n'ont jamais été mentionnées lors de l'élection de
2022.
La présence de ce gouvernement, de l'avis
d'une majorité de Québécois, nuit au Québec. Les Québécois veulent un
changement de gouvernement et constatent de plus en plus que la CAQ gouverne en
désespoir de cause, commence à faire des choses de manière aléatoire. Voici
quelques exemples.
On est devant un scandale de 1,2 milliard
de dollars dans SAAQclic. C'est très grave. Et, dans le cadre d'une nomination
sans la consultation des oppositions, on arrive à une commission d'enquête, et
le gouvernement a cessé de répondre aux questions des oppositions, à savoir que
savait le gouvernement, avoir un minimum de reddition de comptes, au nom du
fait qu'il faut laisser la commission travailler. Hier, vous aviez Geneviève
Guilbault qui n'était pas en Chambre et s'est mise à faire une tournée de
commentariat sur ce qu'on apprenait dans la commission sur SAAQclic. Donc,
clairement, c'est un gouvernement qui n'a pas de principes, n'est pas prêt à
donner une quelconque reddition de comptes, essaie de nous faire croire que
François Legault ne savait pas ce qui se passait dans SAAQclic, ne veut pas
répondre aux questions sur pourquoi l'UPAC n'a pas été appelée avant si on
savait ce qui se passait, mais est prêt à faire des tournées de politisation de
ce qui se passe dans la commission d'enquête à des fins ultrapartisanes.
La dilapidation des fonds ne s'arrête pas
à SAAQclic. C'est Northvolt, c'est la décote, c'est Recyclage Carbone, Flying
Whales, un nombre astronomique et jamais vu de cas de gaspillage de fonds
publics. Une explosion aussi de la bureaucratie, contrairement à ce que la CAQ
avait promis, une augmentation de 22 % de la taille de la bureaucratie
alors que la croissance de la population, c'est 8 % sur la même période.
Un gouvernement qui, à deux élections, a promis moins d'immigration, «en
prendre moins pour en prendre soin», et qui nous a livré la plus grande perte
de contrôle des seuils d'immigration de toute notre histoire. Un premier ministre
qui promettait d'obtenir les pleins pouvoirs en immigration, parce que, sinon,
ce serait la louisianisation, et qui a complètement abdiqué sur ses promesses.
Un premier ministre qui dit même en privé à Mark Carney, le premier ministre du
Canada, l'inverse de ce qu'il dit publiquement et de ce que l'Assemblée
nationale a voté à l'unanimité. C'est un enjeu de confiance. Un bâillon
aujourd'hui pour privatiser la vente de l'électricité d'Hydro-Québec. Ça nous
prive, selon les experts entendus en commission, de 3 milliards de revenus
d'ici 2030 seulement. Il n'y avait pas de mandat pour faire ça. Ça n'a jamais
été discuté en 2022. Un gouvernement qui promettait d'en mettre dans le
portefeuille des Québécois. La vie n'a jamais coûté aussi cher. Les jeunes
n'ont plus accès à la propriété. Donc, toutes ces mauvaises décisions et cette
mauvaise gestion mènent à une situation insoutenable, une situation où tout le
monde est témoin de la détérioration des services, des finances publiques, mais
surtout de la confiance, et c'est cette légitimité-là qui n'est plus là.
Et, du côté du Parti québécois, vous voyez
notre équipe, on est vaillants. Et, si on fait le tour de ce qu'on a réalisé
cette session-ci, je pense que ce sont des choses qui parlent d'une confiance
qu'on bâtit avec la population, notamment. Notons la victoire dans Terrebonne,
où le Parti québécois aura obtenu, dans une élection partielle importante,
53 % des voix. Ce n'est pas rien. Je suis fier du travail qu'on a fait
aussi sur de nombreux dossiers. Donc, on vient de dire SAAQclic, on est
intervenus souvent, l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont et plusieurs interventions
sur la première ligne, toutes signées par Joël Arseneau, qui veille au grain,
les écrans et le régime forestier, par Pascal Bérubé, on a eu de l'impact,
évidemment, le travail de Pascal Paradis sur la privatisation de la vente
d'électricité, qui, malheureusement, semble vouloir finir par un bâillon
aujourd'hui, la crise des médias, la défense des enjeux sociaux,
particulièrement pour les femmes, grâce à Catherine Gentilcore, notre
porte-parole Méganne Mélançon, qui sillonne le Québec constamment pour faire la
différence et écouter les divers groupes. Donc, on n'est pas nombreux, mais on
est intègres puis on est vaillants, et notre travail rigoureux va continuer.
Je veux... J'en profite en passant pour
dire que, peu importe quand aura lieu une élection, toutes les personnes que
vous voyez ici se sont engagées à se présenter à titre de candidats du Parti
québécois lors des prochaines élections. Je pense que, du côté de la CAQ, c'est
une question qui vaut la peine d'être posée. À ma connaissance, il y a juste le
premier ministre qui a confirmé vouloir être candidat lors des prochaines
élections.
Donc, en terminant, il y a des belles
choses du côté du Parti québécois, de notre point de vue, notamment, simplement
que, dans des circonstances quand même houleuses, notamment ce que Donald Trump
nous réserve à chaque semaine depuis le début de l'année, le Parti québécois
s'est maintenu en première place, a démontré sa force de frappe dans les
dossiers, dans des élections partielles. Et, cet été, bien, nous allons prendre
un peu de repos, oui, mais on va retourner rapidement au travail pour un autre
rendez-vous, qui devrait vous intéresser, l'élection partielle d'Arthabaska.
D'ailleurs, on attend toujours, comme dans Terrebonne, que le gouvernement
déclenche cette élection-là. On ne comprend pas pourquoi la CAQ n'a toujours
pas de candidat. Mais, dans tous les cas, nous, on va être là, fidèles au poste
comme à notre habitude. Et je pense que c'est ça qui nous caractérise dans
cette session-ci comme dans toutes les autres sessions, on est fidèles au
poste, on donne l'heure juste et on est vaillants.
Le Modérateur : Alors, nous
sommes prêts à prendre vos questions. On demande une question, une seule
question par journaliste. Merci.
Journaliste : Bonjour,
M. St-Pierre Plamondon, mesdames messieurs. Le premier ministre a essayé
de vous caractériser, M. St-Pierre Plamondon, comme étant un peu chialeux, bébé
gâté, on l'a entendu en Chambre, soupe au lait, l'expression qui revient... qui
revient souvent. Et, tout à l'heure, on entendait Marc Tanguay dire que le PQ,
en même temps, allait être son adversaire politique. Est-ce que la CAQ de M.
Legault, qui vous dépeint comme un bébé gâté, est votre adversaire politique ou
est-ce que c'est le Parti libéral? C'est qui, votre adversaire politique, en
2026, à l'élection?
M.
St-Pierre
Plamondon :Bien, c'est clairement la
CAQ, dans le sens où c'est l'adversaire politique de l'intérêt public dans
plusieurs dossiers en ce moment, c'est... On n'est même pas dans une logique
électoraliste, on est dans une logique d'intérêt public à court terme. C'est un
gouvernement qui, en désespoir de cause, semble être prêt à n'importe quoi. Et
là on n'a pas parlé du troisième lien, là, puis claquer de l'argent, dire des
choses qui n'ont aucun sens. Donc, c'est l'intérêt public qui devrait nous
guider.
Puis je veux juste, quand même,
mentionner, là, deux choses sur le ton en Chambre. Parmi les trois chefs
d'opposition, ce n'est sûrement pas moi qui utilise le plus de décibels en
Chambre. Je suis poli, à mon affaire. Des fois, je témoigne d'une exaspération,
mais que les autres positions ont également, mais surtout une exaspération qui,
je crois, est la représentation de ce que ressent la population québécoise, à
savoir que ne jamais... ou, en tout cas, le plus souvent, ne pas répondre aux
questions, balancer des affirmations qui n'ont aucun fondement... C'est
vraiment du cabotinage qu'on voit en Chambre, alors que les questions sont
graves. Donc, il y a là un niveau de réponse, sur le plan de la pauvreté
intellectuelle et du manque de respect envers les institutions qui sont
indignes de la fonction de premier ministre.
Et, oui, il y a une exaspération, qui est
saine parce qu'elle est le reflet de ce que ressentent et pensent les
Québécoises et les Québécois par rapport à ce gouvernement-là.
Journaliste : M. Tanguay,
tout à l'heure, a dit qu'à la prochaine élection, en 2026, selon lui, il
fallait choisir entre l'économie, laissant entendre le Parti libéral, ou encore
la menace d'un référendum, c'est-à-dire le Parti québécois. Est-ce que le
référendum que vous avez promis dans un prochain mandat est un peu... est...
peut être le caillou dans votre soulier à la prochaine élection? Est-ce que ça
pourrait vous nuire? Parce qu'on l'a vu, par exemple, en 2014, quand M.
Couillard avait ramené ça à l'avant-plan, après que PKP se soit présenté le
poing en l'air en disant qu'on allait faire un pays, etc., ça avait marqué le
tournant dans la campagne. Est-ce que vous ne craignez pas que ce soit encore
le cas, que cette dualité-là vous nuise?
M.
St-Pierre
Plamondon :En tout cas, ça n'a pas été
un point tournant dans Jean-Talon ni dans Terrebonne, convenons de ça. Dans la
mesure où on conclut que les Québécoises et les Québécois n'ont pas d'avenir
linguistique ni culturel dans le Canada et que, financièrement, ce n'est pas
viable, notre rôle, tel que nous, on le conçoit, c'est de donner l'heure juste,
indépendamment de calculs électoraux. On ne l'a jamais fait. On donne ce qui
pour nous est la meilleure option pour l'avenir du Québec, et on le fait de
manière constante, et on le fait à visière levée. Donc, ça ne changera pas, peu
importe. Ce n'est pas à Marc Tanguy, premièrement, de déterminer ce qui va se
passer à l'élection générale de 2026, convenons-en, là, mais, de toute façon,
ce n'est pas un calcul politique, c'est une question de donner l'heure juste à
la population sur ce qu'il y a de fondamental. Voilà.
Journaliste : Bonjour à vous.
On a été à même de le constater dans Arthabaska, l'insistance vous exaspère.
Est-ce que ça va vous nuire?
M.
St-Pierre
Plamondon :Dans Arthabaska, on a
constaté quoi?
Journaliste : Oui, quand vous
avez présenté votre candidat, M. Boissonneault, les journalistes ont été
insistants sur son passé, et ça vous a exaspéré. Est-ce que ça, ça peut vous
nuire à long terme?
M.
St-Pierre
Plamondon :Bien, moi, je ne suis pas
d'accord avec votre interprétation des faits. On a tenu un point de presse dans
le cadre duquel j'ai répondu à toutes les questions, puis j'étais content
d'être là.
Journaliste : Vous n'étiez
pas exaspéré par l'insistance, du fait qu'on voulait parler du passé?
M.
St-Pierre
Plamondon :J'ai pris toutes les
questions, même des médias alternatifs puis j'ai dit ce que moi, je pense.
Puis, finalement, convenons aussi que la population est arrivée pas mal au même
endroit que nous autres sur la valeur de la candidature d'Alex Boissonneault.
Il sera un député extraordinaire. J'ai beaucoup, beaucoup... je fonde beaucoup
d'espoir et je pense que c'était vraiment réducteur, la manière dont ça a
été... c'est peut-être plus Éric Duhaime dont je parle ici, là, et non pas les
journalistes, mais on a répondu à toutes les questions. Puis c'est à la
population de juger de la valeur d'une candidature qui, sur le plan
intellectuel puis sur le plan de la rigueur journalistique, le talent, est
extraordinaire, est vraiment un atout pour nous.
Journaliste : Ma question est
bisannuelle, vous la connaissez déjà : Le bon coup, le mauvais coup?
M.
St-Pierre
Plamondon :Bien, écoutez, sur le bon
coup, je vous dirais, il y a quand même des sujets que le Parti québécois amène
avec... de manière fouillée, avec une réflexion, et souvent c'est accueilli
avec ironie, avec mépris de la part du gouvernement, pour, finalement, un an
plus tard, être pris sérieusement. On le voit pour le temps d'écran. Le temps
d'écran, ça a été accueilli avec des rires par la CAQ et aujourd'hui, c'est
devenu le rapport qu'on vient d'obtenir et qui se transformera en des mesures
concrètes. Et on le voit pour l'immigration, là. Et on a déposé un rapport de
97 pages. La CAQ n'a pas pris ça au sérieux. Puis, en ce moment, bien, on
voit qu'ils ont fouillé dans le document pour déterminer ce qu'ils ont à dire à
la population. Donc, on a de l'influence. On est capables de gagner des
partielles déterminantes comme Terrebonne,
Sur le mauvais coup, je ne cacherai pas
que ce qu'on va vivre aujourd'hui n'est pas un bon coup pour nous, parce que,
qu'on privatise une partie des activités d'Hydro-Québec, la vente
d'électricité, et donc qu'on se prive de revenus...
Journaliste
: Ce n'est
pas votre décision, là. Je parle de mauvais coup de vous, là.
M. St-Pierre Plamondon :
Bien, le...
Journaliste
: De votre
parti, là.
M. St-Pierre Plamondon :
J'aurais voulu qu'on trouve une tactique pour empêcher le gouvernement au
niveau de la sensibilisation de la population. Puis ce n'est pas par faute de
travail. Je pense que Pascal Paradis a commencé à travailler là-dessus en
septembre dernier. Mais force est de constater que peut-être que la population
n'a pas réalisé qu'on est en train de privatiser une partie des activités
d'Hydro-Québec alors qu'elles n'ont pas le mandat de faire ça. Puis ça va nous
couper de revenus à coup de milliards de dollars. Ce n'est pas rien ce qui se
passe. Il y a du pouvoir discrétionnaire là-dedans pour fixer au bon vouloir du
ministre toutes sortes de paramètres qui, normalement, appartenaient à la Régie
de l'énergie. Il y a... Il se passe tellement de choses en ce moment qu'il y a
des choses qui devraient vraiment être mises en lumière davantage. Mais des
fois on n'y arrive pas étant donné le nombre de personnes, mais également le
fait qu'il se passe trop de choses, peut être, en même temps. Mais bref, moi,
j'aurais voulu que l'indignation soit à un niveau tel qu'ils ne puissent pas
faire ce qu'ils s'apprêtent à faire cet après-midi, passer par bâillon pour
privatiser une partie des activités d'Hydro-Québec. C'est inimaginable. Je
n'aurais pas pu imaginer ça.
Journaliste
: Bonjour à
tous. Je m'excuse de revenir avec l'étiquette que la CAQ tente de vous accoler,
là, le côté soupe au lait, mais on sait que dans le passé, ça a fonctionné avec
d'autres, d'autres élus, par exemple le terme girouette qui est resté, par
exemple, pour certains élus. Est-ce que vous craignez que cette image-là vous
colle à la peau d'ici la prochaine élection?
M. St-Pierre Plamondon :
Je ne crains jamais rien, là. Je veux dire, je fais mon travail, puis ça n'a
pas de bon sens, ce qui se passe. Donc, des fois, au même titre que les autres
chefs d'opposition, je demande des réponses, puis je le demande avec un peu
plus de fermeté. Mais vous noterez que, malheureusement, je n'obtiens pas des
réponses nécessairement. C'est... Je pense que notre mandat, c'est de faire
notre travail avec le plus d'authenticité possible. Et si ce qu'on témoigne
comme exaspération devant un gouvernement qui travaille tout croche puis qui ne
répond pas aux questions reflète le sentiment des Québécoises et des Québécois,
dans mon esprit, ça fait partie de notre travail.
Journaliste
: Dans la
partielle d'Arthabaska, vous avez dit que le Parti québécois est une grande
coalition de gauche, de droite, que votre candidat s'est présenté comme de
centre droit. J'aimerais savoir qu'est-ce qui reste de gauche au Parti
québécois.
M. St-Pierre Plamondon :
Bien, c'est ce une coalition. Donc, vous avez autour de moi divers degrés de
gauche et de droite? Est-ce que c'est vraiment...
Journaliste
: Bien, évidemment,
si on prend le parti... Parce que là, mettons, si on prend... Si on prend
l'immigration, si on prend les transgenres, si on prend le prix de l'essence,
c'est plutôt de la droite, là, on va s'entendre.
M. St-Pierre Plamondon :
Non. Non.
Journaliste
: Qu'est-ce
qui reste dans vos positions? Bien, qu'est-ce qui, dans vos positions, qui sont
clairement à gauche?
M. St-Pierre Plamondon :
Non. Le prix de l'essence, je réitère que le point déterminant, c'est Marc
Carney et sa promesse.
Journaliste
: Ce n'est
pas ma question.
M. St-Pierre Plamondon :
Non, mais vous dites : Vous êtes à droite.
Journaliste
: Qu'est-ce
qu'il reste de gauche?
M. St-Pierre Plamondon :
Vous êtes à droite... Vous êtes à droite parce que vous réagissez à une
politique qui change complètement la donne. Non, pas nécessairement. J'ai écrit
un long texte pour dire que le rôle d'un parti social-démocrate, c'est de
s'intéresser aux familles qui ont de la misère à joindre les deux bouts. Et
vous me demandez qu'est ce qu'il y a de gauche dans le Parti québécois. Ce
souci que la classe moyenne et les moins favorisés financièrement qu'ils soient
protégés puis que nos politiques publiques considèrent leur situation. Alors
que la CAQ, c'est beaucoup de cadeaux à des amis puis à des plus fortunés, mais
qui n'aident pas la population. Donc, on a des origines, des racines proches de
l'intérêt de gens qui ont plus de difficulté pour un équilibre social, pour une
paix sociale. Puis on est exactement ça encore aujourd'hui. Et notre programme
va demeurer quand même constant, là, sur les fondamentaux. Par exemple, offrir
des services de qualité, CPE, santé, éducation, ça demeure notre priorité parce
qu'on pense que, dans une société riche, on devrait être capable d'offrir un
niveau de service décent à tout le monde. Et toutes nos prises de position sont
dans cet objectif-là.
Journaliste
: Bonjour.
Vous avez mentionné, au tout début, que la CAQ n'a plus la légitimité
démocratique de gouverner. À ce que je sache, le gouvernement bénéficie encore
de la confiance de l'Assemblée nationale. Qu'est-ce qui doit être fait? Vous ne
demandez quand même pas des élections générales anticipées. Est-ce qu'il doit y
avoir un changement d'attitude du gouvernement?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
on a passé un cap. Donc, il y a un an, on disait : Il faut que la CAQ se
ressaisisse. Là, je vous dis : La CAQ n'a plus la légitimité et la
confiance de la population. Elle fait des choses qui n'ont jamais été discutées
et elle fait des choses en désespoir de cause. Ça commence à être dangereux
pour le Québec. Dans quel cas, s'il devait y avoir une élection générale à
l'automne, nous, nous sommes prêts, puis on ne fera aucune remontrance. C'est à
la CAQ d'avoir une réflexion sur cette perte de légitimité dans la population.
Journaliste : O.K., mais
c'est… parce que c'est quand même grave. Puis, tu sais, je veux… vous
mentionnez d'autres propos que vous avez dits, peut-être vous l'avez… vous les
avez mentionnés à d'autres moments, vous avez déploré la pauvreté
intellectuelle…
M. St-Pierre Plamondon : Des
réponses en Chambre.
Journaliste
: Oui, de
François Legault. Vous dites que c'est indigne de la fonction de premier
ministre. Vous mentionnez que votre équipe, c'est des gens vaillants et
intègres, ce qui laisse entendre que les gens dans les autres formations
politiques ne sont pas peut-être aussi vaillantes et intègres que vos députés…
M. St-Pierre Plamondon : Ça,
je n'ai pas dit ça, mais…
Journaliste : Mais on peut
penser ça.
M. St-Pierre Plamondon : On
peut extrapoler, oui.
Journaliste
: Vous
ajoutez : C'est un gouvernement qui n'a pas de principes puis qui n'a pas
la légitimité démocratique de gouverner. C'est quand même grave. Donc, est-ce
qu'il faut des élections générales maintenant pour que la population donne de
la légitimité de gouverner à une autre formation politique ou à la CAQ de
nouveau?
M. St-Pierre Plamondon : Quand
on est rendu à privatiser une partie des activités d'Hydro-Québec, qu'on a
perdu le contrôle sur les finances publiques, l'immigration, la décote, qu'on
gaspille puis que la rétroaction du grand public, c'est : On n'a plus
confiance, il y a une réflexion à y avoir du côté du gouvernement. Et, si, s'il
devait y avoir des élections générales anticipées dès l'automne, je vais
simplement mentionner que nous, on est prêt à en découdre, et qu'on pense que
c'est important de débattre de choses qui, en ce moment, se passent par bâillon
et qui n'ont jamais, jamais été discutées, en 2022, ça sort de nulle part, ce
n'est pas normal.
Journaliste : Mais
demandez-vous des élections générales cet automne?
M. St-Pierre Plamondon : Je
vais me limiter à dire que, s'il devait y avoir des élections générales dès cet
automne, nous sommes prêts et nous ne nous ferons pas de commentaires négatifs
compte tenu de… sur cette décision-là de tenir ces élections-là. Parce qu'en ce
moment on constate qu'il y a une dérive généralisée, une perte de contrôle
généralisée des dossiers, et la légitimité n'est plus là.
Journaliste : Bonjour. Je
reviens à l'histoire des étiquettes, là. Ce que certains de vos adversaires,
certains observateurs…
M. St-Pierre Plamondon : Si
je peux me permettre…
Journaliste : Bien, je vais
juste poser ma question. On vous reproche d'être trop confiant, parfois
arrogant. Est-ce que, M. St-Pierre Plamondon, vous vous reconnaissez dans ces
qualificatifs-là?
M. St-Pierre Plamondon : On a
essayé de me coller une quinzaine de qualificatifs. C'est comme du spaghetti
qu'on lance sur un mur. C'est un concours où est-ce qu'ils lancent toutes
sortes de nouilles en espérant qu'il y ait une nouille qui colle, mais ils les
ont tous essayés. Je veux dire, si vous faites le bilan de ce qu'on a essayé de
m'accoler à des fins partisanes, ce n'est pas juste un ou deux, là. Ils ont
tout essayé. Et je pense que les gens font la part entre les questions de fond,
qui sont déterminantes pour l'avenir du Québec, et ce genre de spin politique.
Et je vous soumets respectueusement que ce n'est pas parce que la CAQ part des
spins que vous êtes obligés de prendre ça au sérieux, là. Regardez juste
combien de spins ils ont essayés dans les deux dernières semaines, dans toutes
les directions, là, c'est comme… c'est tous azimuts, il n'y a rien de cohérent,
il n'y a rien à comprendre. Donc, cet exercice de spaghetti qui ne colle pas
sur le mur, à mon avis, doit être traité pour ce que ça vaut, c'est-à-dire des
spins, un peu en désespoir de cause.
Journaliste : François
Legault doit-il réfléchir à son avenir politique? Puis, s'il s'en va puis que
c'est quelqu'un d'autre, c'est-tu dangereux pour vous?
M. St-Pierre Plamondon : Je
pense que ce qui est dangereux, en ce moment, c'est davantage que la confiance
et la légitimité ne sont plus là. Et ça vaut pour l'ensemble de la CAQ. Ça vaut
pour le geste que Geneviève Guilbault a posé hier. Ça vaut pour un paquet de
ministres qui, clairement, n'ont aucune vision ni compréhension des enjeux, de
sorte que, là, on se retrouve dans le trouble dans plusieurs domaines. Ça va
pour tous les projets de loi qui sont bâclés et dans le cadre duquel on amène
des amendements à la tonne, à la dernière seconde, en n'ayant aucune idée de ce
qu'on fait. C'est un groupe qui n'a plus la légitimité ni la confiance. Ça vise
un grand nombre de personnes.
Journaliste : Bonjour, je
reviens là-dessus, parce que, si le gouvernement n'a plus de légitimité
démocratique, là, puis que vous hésitez à demander des élections générales,
c'est parce que vous voulez tolérer la situation. Vous êtes prêts à tolérer
cette situation-là. J'essaie de...
M. St-Pierre Plamondon :
Bien, c'est-à-dire que le gouvernement décide de ces questions-là. Nous, on
donne les faits. Les faits, il y a un an, c'était que le gouvernement devait se
ressaisir. Ça s'est détérioré au point où nous autres, ce qu'on constate
aujourd'hui, c'est qu'il n'y a plus de légitimité ni de confiance et que ça
commence à être dangereux tellement les choses sont aléatoires dans la façon de
gouverner.
Journaliste : Mais si c'est
dangereux... puis, tu sais, les mots ont encore un sens, là.
M. St-Pierre Plamondon :
Exact.
Journaliste
: Bon. O.K.
Si le gouvernement n'a plus de légitimité démocratique, c'est que là, il faut
demander à la population de trancher, là, puis de faire un nouveau choix, non?
M. St-Pierre Plamondon : Les
mots ont un sens. Donc, faites-moi pas dire ce que je n'ai pas dit. Ce que,
moi, je vous dis, c'est que, si au terme d'une réflexion cet été, à la lumière
de ce que je viens de vous décrire, le gouvernement caquiste devait déclencher
une élection générale parce qu'ils constatent également qu'ils n'ont plus ni la
légitimité ni la confiance, on n'en fera pas un plat, et nous sommes disposés à
mener cette campagne-là.
Journaliste : Avez-vous
rencontré le chef du Bloc québécois? Et est-il en train de changer les
orientations du parti à votre satisfaction?
M. St-Pierre Plamondon : mais
je ne pense pas que j'ai à me prononcer sur ma satisfaction. Est-ce que j'ai
été trop honnête en répondant à une question sur pourquoi je n'ai pas joué un
rôle plus important dans la campagne du Bloc? Je vous ai dit ce que j'en
pensais. Je constate que ça a fait plus de vagues que ce que j'aurais voulu
probablement. Le Bloc fait ce qu'il a à faire. Je trouve qu'ils font du bon
travail depuis le début de la session. Et ce n'est pas à moi de déterminer si
le Bloc fait bien son travail ou pas...
Le Modérateur
: Merci
beaucoup. Prochaine question.
Journaliste : Mais avez-vous
remarqué un changement? Avez-vous remarqué un changement dans l'approche?
M. St-Pierre Plamondon : Mais
je suis d'accord, je suis... Moi, je constate que c'est du bon travail. C'est
un bon départ pour eux.
Journaliste
: ...
M. St-Pierre Plamondon : Ce
n'était pas ma réponse tantôt.
Journaliste : Bonjour à tous!
Vous avez dit tantôt : Nous serons prêts s'il y a des élections générales
anticipées cet automne, là, nous sommes prêts et nous serons prêts...
M. St-Pierre Plamondon : Attention!
On n'a jamais dit «nous sommes prêts». On n'a jamais dit «nous sommes prêts».
Journaliste : Il me semble
que vous avez dit : Nous sommes prêts.
M. St-Pierre Plamondon : «Nous
serons prêts», on peut le prendre, mais «nous sommes prêts». Ça crée... c'est
trop, c'est trop chargé.
Journaliste : Bon, bien,
justement, ma question, c'est : Si vous dites que vous allez être prêts
pour des élections générales anticipées à l'automne, comment va le recrutement
de vos candidats? Comment vont vos finances? Comment ça se déroule? Vous devez
être avancé.
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
c'est-à-dire que tous les indicateurs sont plus qu'au vert, vous le voyez dans
les campagnes partielles notamment, là, notre capacité à mobiliser, notre capacité
à attirer des candidatures de très haut niveau. Donc, oui, tous les indicateurs
sont au vert, mais ce n'est pas de ça dont il est question tant, que le fait
qu'on est en train de nous passer un bâillon sur quelque chose d'absolument
bâclé et dangereux pour la suite des choses. Et ce nombre de dossiers de
gaspillage, de corruption où clairement la CAQ n'a plus la légitimité ni la
confiance. C'est ça, l'enjeu, par rapport à l'élection générale. Et il y a une
réflexion à y avoir là-dessus.
Journaliste : Donc, il y a
beaucoup de gens qui se sont montrés intéressés à se présenter pour le Parti
québécois?
M. St-Pierre Plamondon : Oui.
Journaliste
: O.K. Le
téléphone sonne.
M. St-Pierre Plamondon : Ah,
il y a... Oui, oui. N'ayez crainte.
Journaliste : Juste pour bien
comprendre. Vous avez dit tout à l'heure que le PLQ, là, vous ne considérez pas
que c'est votre adversaire pour la prochaine élection. Pourquoi? Vous ne
semblez pas avoir beaucoup d'estime pour la CAQ. Pourquoi vous ne considérez
pas que le PLQ, ça va être un véritable adversaire en 2026 ou plus tôt?
M. St-Pierre Plamondon : Mais
je n'ai pas dit que le PLQ n'était pas un adversaire. On m'a demandé quel est
le principal adversaire, j'ai dit : Regardez ce qui se passe en ce moment,
là. L'urgence, c'est de déloger un gouvernement qui commence à être dangereux
pour les intérêts du Québec, gouvernement qui a plus de légitimité, qui n'a
plus la confiance. Donc, évidemment qu'on va focaliser là dessus. Et ensuite il
y a d'autres partis d'opposition, certes, mais nous, notre focus, c'est quels
sont les impacts sur l'intérêt public à court terme d'un gouvernement qui
semble agir de manière complètement aléatoire, un peu en désespoir de cause.
Le Modérateur
: Ça va
être la dernière question.
Journaliste : ...à tous les
autres partis sur le VG, qu'est-ce qui est problématique avec la candidature de
M. Villeneuve?
M. Bérubé : On n'est pas en
mesure de voter maintenant, c'est trop rapide. On n'a pas eu l'occasion de le
rencontrer. Et j'ajouterais qu'il provient du ministère des Transports qui fait
l'objet de toutes sortes d'analyses, voire d'enquêtes. Alors, on ne veut pas se
précipiter. On aimerait rencontrer le candidat, on a des questions à lui poser.
Donc, ce qu'on manifeste aujourd'hui, c'est qu'on ne souhaite pas voter
aujourd'hui, compte tenu de l'enjeu qui est important, Vérificateur général, et
qu'il est là pour 10 ans. Ça va en droite ligne avec ce que vous a dit Paul
St-Pierre Plamondon : faire les choses correctement. Et c'est ce qu'on
veut faire dans ce dossier-là aussi.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
Journaliste :
Mr. St-Pierre Plamondon, you said many
times in French that the CAQ doesn't have the legitimacy to govern anymore and
has become dangerous. Dangerous for whom?
M. St-Pierre
Plamondon :
It's
a hazard for public interest, because they seem to be willing to do anything to
try to do something where there are very bad polls and they don't have any
principles. I mean, look at the answers at the salon rouge and look at what
Genevieve Guilbault did yesterday. They refused to answer any question about
the SAAQclic scandal because they say : Oh! we need to leave that
commission do their... we need to let them do their job and we can't comment.
And then they go with Geneviève Guilbault, who's supposed to be in the salon
rouge, to comment everywhere, to do politics based on what is revealed on a
day-to-day basis during that commission. They have no principle. And it's like
this in so many files where they're not in control, they have no vision, no
preparation, and they're willing to say anything. In which case, it becomes a
hazard, a problem for the public interest. And they ask... they need to ask
themselves : At this point, are we... do we still have the legitimacy to
go ahead with many reforms that were never discussed during the election of
2022? Today, we are going to privatize a part of the activities of Hydro-Québec.
It was never mentioned anywhere when people went to vote in 2022. It's not
normal. They don't have that mandate.
Journaliste :
When you use the term «dangerous»...
I'm just trying to understand. Because... What's the idea behind this for you
to use that word, since your party is not ready yet to go into elections and
that you probably want to take your time to... like, one step at a time? Like,
I mean, you don't want the train to leave the station too early because you may
lose ground that you took like a year and a half to get.
M. St-Pierre
Plamondon :
This
is not about political tactics, it's about public interest. And if there is an
election that is called by the Government in September, we will be ready and we
will be there. So, they need to think about how and why they're in that
position where the hazard, the problem, is very material. Our «cote de
crédit»... «cote de crédit» in English, I'm sorry?
Journaliste :
A downgrade of the credit rating.
M. St-Pierre
Plamondon :
Our
credit rate was downgraded with important consequences in our finances for the
upcoming years. Many, many... If you look at housing, if you look at services,
if you look at the French language, many fundamentals are really out of
control, not going the right way. So, it is material that this Government is
not prepared, and it has serious consequences on Québec. So, we need to say it
out loud.
Le Modérateur :
Merci beaucoup. Prochaine question.
Journaliste :
Good morning. Coming back to this idea
that, you know, the CAQ Government is dangerous for the population, when it
comes to this past parliamentary session, what stands out to you the most when
it comes to the Government's actions, its decisions this session? What do you
see as most dangerous?
M. St-Pierre
Plamondon :
I
don't know where to start. I mean, we're talking about 14 billion in public
funds that are thrown away by the window. So, should I start by Northvolt or by
SAAQclic or all those companies that were given funds and we don't know? Should
I start with the fact that instead of explaining what happened and justifying
their decisions, they hide behind a commission, except if they think they have
a political opportunity to comment on what's happening? Should I go with the
low, very poor quality of the answers of the Premier in the salon rouge,
answers that don't make any sense, that don't pertain to the question that was
asked, no sense of responsibility? Should I speak of immigration or the size of
bureaucracy or... I mean, there are so many things that the CAQ has said,
promised in 2022 and that, after, they did exactly the opposite that I don't
know where to start. And that's also the case with relations with Canada. I
mean, if really... because he doesn't answer the question in the salon rouge.
If really, François Legault told the exact opposite to Mark Carney than what we
voted unanimously, it's a serious breach of the duty of loyalty towards the
Assembly. It's things that shouldn't happen, never, in a serious parliament.
Journaliste :
And, just on Bill 69, if the Government
invokes closure on it today, why should people listening at home care if the
Government pushes this through?
M. Paradis :
Because this is a perfect example of a
bill that was ill-prepared, that is not prepared, that we need to work on. And,
that is... that will open the door to privatizing, selling electricity, whereas
it has been part of the pact on energy in Québec, because it's lowering the
powers of the Régie de l'énergie, granting discretionary powers to the
Government in order to raise rates... to rate... to raise the rates. We are
talking about the billion dollar that the Government doesn't want to see going
into its accounts because it will increase the historic deficit. So, it's
preparing with Bill 69 all the tools necessary to make sure that the consumers
will pay the bill.
Journaliste :
But the fact that they're doing this
by... and... or might... may be doing this by invoking closure, this is the
second time, this session, they've invoked closure on a bill, what does that
say to you?
M. Paradis :
Right. Ill-prepared and a government
that is prepared to governance by decree. So, they decide... so, suspending the
normal rules of our democracy, really looking at the bills. And that's...
that's exactly a symbol of what this Government is becoming or has become.
Journaliste :
Good morning. With the Liberals saying
that the PQ is their number one adversary, certainly going into the next
election, with that being said, do you see the next election being the old
sovereignty versus federalism debate?
M. St-Pierre
Plamondon :
Well,
you can count on the Liberals to try to scare Quebeckers. I mean, that's their
business model for the past 50 years. So, have they changed? Probably not. But
the truth is, at this point, given the very, very poor quality of government
and the very, very low level of confidence, of trust towards that CAQ
Government, the very immediate priority for the Parti Québecois is that
something else happens with that CAQ Government. So, the topic for us is the
CAQ Government right now. Because we need a solution. And, so far, we haven't
seen any... we... this Government making changes are... improving the
situation.
Journaliste :
What do you mean by that exactly, like
a reflection over the summertime, a change in leadership at the CAQ?
M. St-Pierre Plamondon :
If... If that Government is considering
launching a general election in September, we will be ready. But they need to
acknowledge, as of today, that they don't have the legitimacy for what they're
doing right now and they don't have the trust of the population, and that is a
very serious problem. So, I leave them with that for the summer. If they
conclude that we should... that they should go and get a mandate for what
they're doing right now and verify whether they have the approval of the population,
if they want to do that in September, we'll be there and we'll be ready.
Journaliste :
Are you saying this because you're
hearing certain whispers?
M. St-Pierre
Plamondon :
I'm
saying this because this Government, right now, is dysfunctional. So, we need
to acknowledge it and look ahead.
Le
Modérateur : Merci beaucoup. C'est ce qui conclut ce point de presse
du Parti Québécois.
(Fin à 9 h 54)