Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Quatorze heures trente-sept minutes)
M. Ciccone :Alors, bonjour à tous. Bienvenue parmi nous. Comme vous le
savez, c'est un grand jour pour nous. Je remercie la présence, vraiment... à
court terme, là, quand on les a appelés, les membres du caucus se sont
présentés rapidement. C'est important pour nous de le faire ici, à Québec, à l'Assemblée
nationale. Alors, sans plus tarder, je vous présente notre chef, M. Pablo
Rodriguez.
(Applaudissements)
M. Rodriguez (Pablo) : Merci!
Un énorme merci. Merci, tout le monde. Merci aussi à tous les journalistes qui
se sont déplacés aujourd'hui. C'est... Pour moi, c'est un jour extrêmement
important. En fait, je suis ici avec beaucoup d'émotions, sincèrement, avec
beaucoup d'émotions. Je tenais à ce qu'on tienne notre premier caucus ici, à
Québec, que l'on tienne notre premier point de presse ici, à Québec, que l'on
fasse ça rapidement aussi. C'est un caucus qui était important, très important,
il fait partie de la relance du parti, de la même manière que toute la campagne
à la chefferie, qui était très longue en passant, fasse partie de cette
relance, de la relance du parti.
Cette semaine, j'ai eu l'occasion
depuis... depuis le 14, j'ai eu l'occasion de... ça a bougé beaucoup, en fait,
de rencontrer les différentes instances du parti, le comité exécutif, le
conseil de direction, l'Assemblée des présidents, et, aujourd'hui, c'est le
caucus, le caucus, le fer de lance du parti, ici, à l'Assemblée nationale. Je
dois dire qu'on a eu une super réunion. C'était vraiment une... Je m'attendais
à avoir une belle réunion, mais là, c'était vraiment... c'était extraordinaire.
Et je vous dirais que les rires, les sourires, ça ne trompe pas, ça ne trompe
pas. Et on est tous d'accord sur l'importance de rassembler, rassembler les
Québécois, mais aussi se rassembler entre nous, entre libéraux. Et le concept
de rassemblement, il est fondamental, il était au cœur de ma campagne à la
chefferie.
Et, dans ce contexte-là, bien, je tiens à
saluer le retour officiel de Marie-Claude Nichols au sein du caucus libéral.
(Applaudissements)
M.
Rodriguez (Pablo) : Alors, Marie-Claude, bienvenue. Bienvenue chez toi.
Bienvenue chez toi, parmi... parmi tes amis, tes collègues.
Et, dans les prochains jours, j'ai informé
également les membres du caucus que je vais les rencontrer sur une base
individuelle pour discuter de la suite. Donc, je vais avoir des rencontres
individuelles dès la semaine prochaine. Mais, d'ici là, j'ai une première annonce
à faire. Elle concerne le chef parlementaire.
Vous me permettrez tout d'abord de
remercier Marc, Marc Tanguay. Un énorme merci pour ton travail extraordinaire,
Marc. Il a mené les troupes avec brio. Notre parti, notre caucus va bien
aujourd'hui, va très bien aujourd'hui, c'est grâce...
M. Tanguay : L'équipe.
M. Rodriguez (Pablo) : ...c'est
grâce à toi, mon ami. L'équipe va bien, et le Québec ira bien grâce à ton
travail aussi.
M. Tanguay : Merci, chef.
M. Rodriguez (Pablo) : Et
donc merci pour tout. Merci, merci, merci!
(Applaudissements)
M. Tanguay : Merci! Merci
beaucoup!
M. Rodriguez (Pablo) : Évidemment,
Marc va continuer à jouer un rôle important au sein de notre caucus. Et
aujourd'hui, j'annonce que la cheffe parlementaire de l'opposition officielle
sera Marwah Rizqy.
(Applaudissements)
M. Rodriguez (Pablo) : Elle
n'a pas vraiment besoin de présentation, Marwah. C'est une femme dynamique,
compétente, une parlementaire absolument extraordinaire. Marwah, je tiens à te
remercier du fond du cœur d'avoir... d'avoir accepté de relever le défi,
d'avoir décalé temporairement certains de tes autres projets pour faire ce
travail-là. Et on est privilégiés de pouvoir compter sur toi.
Vous savez, je suis revenu... je suis
revenu chez nous, j'ai traversé ce fameux pont-là, j'en ai assez parlé, là,
pendant la campagne, pour gagner, et je veux et on va gagner en équipe. Et ça
fait partie de ce processus-là, vers un prochain gouvernement libéral en 2026.
Je tiens à vous dire, je suis extrêmement fier, extrêmement fier de cette
équipe-là, de ce caucus uni, fort, rassemblé, motivé par le bien commun du
Québec, pour un Québec moderne, ouvert, fier, fort.
Et je vous remercie à la fois pour tout ce
que vous avez fait, mais plus important encore, pour tout ce qu'on va faire
ensemble. Merci beaucoup!
Marwah.
(Applaudissements)
Mme Rizqy : Merci! Merci! Un
immense merci, Pablo, pour ta confiance, pour donner la réplique à François
Legault dès cet automne. Évidemment, Marc, merci beaucoup aussi à toi pour tout
ce que tu as fait. Alors, je prends cette responsabilité avec beaucoup,
beaucoup d'humilité. Et je sais que nous avons une équipe extraordinaire.
Sincèrement, ça fait du bien de voir toute l'énergie qui est vraiment... ce
n'est pas un spin, c'est une énergie qui est renouvelée. Et, ça, on le sent.
Nos militants sentent, Pablo, avec toi, on est capables de vraiment arriver
avec une équipe incroyable et de rebâtir notre équipe dans 125 comtés puis
vraiment être compétitifs partout au Québec. Alors, très contente pour ce
mandat. Et merci encore une fois pour ta confiance.
(Applaudissements)
Le Modérateur : Merci
beaucoup. On va maintenant passer aux questions. On va commencer avec Isabelle
Porter, Le Devoir.
Journaliste : Bonjour. Bien,
est-ce qu'on doit en conclure, donc, que vous excluez complètement l'idée de
vous faire élire dans le cadre d'une partielle d'ici aux prochaines élections?
M. Rodriguez (Pablo) : Absolument.
Je l'ai dit clairement, je vais faire mon entrée à l'Assemblée nationale lors
de l'élection générale en 2026. D'ici là, il y a un travail énorme à faire sur
le terrain. Vous savez, la course était longue, je l'ai dit, là, mais elle
avait un avantage clair, c'était que chaque candidat a sillonné le Québec. On a
été partout. Il n'y a pas un endroit où on n'a pas été, certains endroits
plusieurs fois.
Moi, je veux retourner… je vais retourner
parler aux Québécois, serrer des mains, échanger des sourires, échanger des
moments, partager, apprendre, parler avec nos médecins en région, parler avec
nos entrepreneurs, avec nos pêcheurs, avec nos agriculteurs, et bâtir l'équipe,
et avoir les sous nécessaires, les finances nécessaires, une équipe forte d'hommes,
de femmes et des comtés structurés. Ça prend beaucoup de temps. Ce temps-là, je
vais le prendre pour faire ça.
Journaliste : Mais, vous
savez, c'est un peu risqué. Il y a d'autres chefs qui se sont retrouvés dans
cette situation-là dans le passé, puis ça a fini par les démanger de ne pas
être au Parlement, de ne pas avoir l'exposure qui vient avec le Parlement. Vous
n'avez pas l'impression que c'est un pari qui est un peu risqué, là, dans votre
parcours politique?
M. Rodriguez (Pablo) : Bien, je
ne me sauve pas, là, vous allez me voir à chaque semaine, là, au Parlement,
mais c'est juste je vais être ici, là. Je vais venir vous parler, parce que…
vous ne vous ennuierez pas de moi. Je serai ici régulièrement et j'ai confiance
en ma voix, j'ai confiance à l'équipe absolument extraordinaire qui va être
capable de brasser la cage ici, à Québec.
Journaliste : Bonjour. On
connaît ici Marwah Rizqy aussi beaucoup. Est-ce que vous n'avez pas peur
qu'elle vous fasse de l'ombre?
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
moi… moi, ce que je veux, c'est qu'elle prenne la place, qu'elle prenne toute
la place qu'elle peut prendre. On est ici en équipe. Je vais faire le tour du
Québec. Et, vous savez, on a une équipe absolument extraordinaire. Je suis
privilégiée d'avoir… privilégié d'avoir Marwah, le reste de l'équipe également.
Elle va faire son travail, l'équipe va faire son travail ici et moi, je vais le
faire sur le terrain.
Journaliste : Je ne sais pas
si vous avez vu, il y a un sondage Sigma qui a été publié aujourd'hui sur
Arthabaska, qui montre que le Parti québécois et le Parti conservateur sont au
coude à coude. Le Parti libéral est à 9 % en troisième position. Vous
n'avez pas effectivement encore de candidat, mais j'aimerais savoir si vous
avez l'intention de présenter un candidat dans Arthabaska et si, pour vous,
c'est un test pour vous, là, de… Arthabaska. Donc, si le Parti libéral obtient
un bon résultat, ce sera grâce à vous.
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
on va définitivement présenter un candidat dans Arthabaska. J'ai été
extrêmement clair, il faut que les libéraux ou tout citoyen, individu qui a le
goût de voter pour le Parti libéral du Québec ait l'opportunité, l'option de le
faire. Donc, on va choisir… Je viens d'arriver, by the way, hein, ça fait cinq
jours, mais on va avoir un homme ou une femme forte provenant du coin qui va
représenter les couleurs du parti.
Journaliste : Mais est-ce que
c'est un test pour vous, Arthabaska?
M. Rodriguez (Pablo) : La vie
est un test.
Journaliste : Donc, c'est un
test…
M. Rodriguez (Pablo) : La vie
est un test. Tout est un test. Il suffit de réussir le plus possible.
Journaliste : Bonjour.
J'aimerais en savoir plus sur votre plan, quand même, là, pour d'ici 2026, là.
Est-ce que vous avez l'intention de vous présenter au Parlement une, deux fois
par semaine? Je veux dire, on va vous voir dans les… Tu sais, c'est… là, vous
allez faire une tournée du Québec. J'ai de la misère à comprendre exactement
qu'est-ce que vous allez faire.
M. Rodriguez (Pablo) : Vous
allez me voir… à chaque semaine que l'Assemblée nationale va siéger, je vais
être ici. Vous allez me voir régulièrement. Je vais très heureux de vous voir.
Et, lorsqu'elle ne siégera pas, ou les autres journées de la semaine, je vais
tourner. Il y a beaucoup de travail à faire. Vous savez, un parti… la réussite
d'un parti est fonction de sa connaissance de la réalité du Québec, des
différentes régions. Moi, j'ai eu l'opportunité d'aller en Abitibi, aux
Îles-de-la-Madeleine, à Trois-Rivières, à Sherbrooke. Partout, partout,
partout, c'est une réalité qui est différente. Et actuellement, la CAQ ne voit
pas ça. Elle applique des politiques de mur-à-mur, ce qui doit cesser. Et nous,
on va faire exactement l'inverse. Alors, c'est pour ça que je veux retourner
sur le terrain, qu'on va tous by the way, tout le monde être vraiment beaucoup
sur le terrain pendant qu'il y a une équipe solide qui garde le phare ici, à
l'Assemblée nationale.
Journaliste : Donc, si je
comprends bien, vous dites que… je vais être ici quand ça siège. Vous allez
être ici en milieu de semaine…
M. Rodriguez (Pablo) : En
milieu de semaine, oui.
Journaliste : Pour les
caucus, par exemple?
M. Rodriguez (Pablo) : Oui.
Journaliste
: Parce
qu'au-delà d'aller à la rencontre des militants puis des Québécois, bien, vous
avez une cohésion de caucus quand même aussi à garder.
M. Rodriguez (Pablo) : Absolument.
Non, non, non, mais il y a un chef et je suis là.
Journaliste : Donc, quand
vous dites que vous allez vous promener à travers le Québec, quel est votre
objectif? Est-ce que votre objectif, c'est que… je ne sais pas, moi, d'ici
l'été prochain, vous ayez visité toutes les régions du Québec? Est-ce que je
peux avoir une idée plus précise de ce que vous voulez faire sur le terrain?
M. Rodriguez (Pablo) : Bien
sûr, bien sûr. Que le Parti libéral du Québec soit l'alternative réelle et
crédible à la CAQ, mauvais gouvernement de la CAQ. Ça veut dire quoi? Ça veut
dire avoir un programme ancré sur les régions, sur les besoins des Québécois.
On a déjà beaucoup... Il a été fait peu mention des différents programmes. Dans
mon cas, j'avais plus de 100 pages dans mon programme. On a parlé plus des
similitudes ou des différences des candidats ou parfois des personnalités des
candidats. Mais j'ai fait un travail de fond. Charles a fait un travail de
fond, Marc, Karl, tout le monde. Et ça nous donne une base extrêmement solide
pour bâtir le prochain programme. Et il y a bien du monde ici qui va être mis à
contribution, je dirais pas mal tout le monde, pour continuer à bâtir ce
programme-là, mais ça passe également par des discussions, des dialogues avec
les gens en région. Par exemple, lorsque je suis aux Îles-de-la-Madeleine, je
suis allé visiter des usines de transformation, je suis allé visiter des
pêcheurs, des entrepreneurs, des gens du milieu de la santé. Et ça, ça va faire
en sorte qu'on a un programme vraiment ancré sur la réalité des Québécois d'un
bout à l'autre du Québec.
Journaliste : Sur les écoles
privées religieuses, voulez-vous les définancer?
M. Rodriguez (Pablo) : Ce que
j'ai dit sur les écoles privées, c'est qu'elles doivent suivre le cursus et
qu'il n'y a pas une cent qui s'en va pour toute activité religieuse, pas un
sou. C'est les parents qui...
Journaliste
: Plusieurs
personnes dans votre caucus ne sont pas d'accord avec ça, dont trois personnes
qui vous ont appuyé, M. Beauchemin, Mme Prass et Mme McGraw. Est-ce que vous
êtes sûr qu'ils sont avec vous là-dessus?
M. Rodriguez (Pablo) : Oui,
absolument. Oui.
Journaliste : Bonjour à tous.
J'aimerais peut-être entendre Mme Rizqy sur ses nouvelles responsabilités.
M.
Rodriguez (Pablo) : Mme Rizqy.
Mme Rizqy : M. Laberge.
Journaliste : Comment vous
voyez votre nouveau rôle de cheffe à moins d'un an et demi des nouvelles
élections? Sur quoi vous voulez talonner le gouvernement de la CAQ?
Mme Rizqy : Bien, mon rôle,
comme cheffe parlementaire, c'est de m'assurer à chaque jour de donner la
réplique à François Legault. Puis, évidemment, on s'entend que, la stratégie,
je ne la dévoilerai pas maintenant devant tout le monde. Je suis convaincue que
plusieurs personnes en ce moment, soit à l'édifice Price ou juste à côté, à
Honoré-Mercier, nous écoutent. Alors, ma stratégie, je vais la garder avec le
chef et, évidemment, notre caucus. Mais clairement c'est à tous les jours de
talonner le gouvernement. Et les sujets ne manqueront pas, que ce soit
l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, André Fortin l'a très bien démontré, SAAQclic,
à tous les jours qu'il nous est donné, il y a quelque chose qui se passe, et
Monsef suit le dossier avec beaucoup d'assiduité, je peux vous le dire. Alors,
ne vous inquiétez pas, les sujets ne manqueront pas à la période de questions.
Journaliste :
Merci.
Le Modérateur
: M.
Lacroix.
Journaliste : Bonjour.
M. Rodriguez (Pablo) : Ça va
brasser.
Journaliste : Vous faites
vôtre le slogan de la CAQ de ce que je comprends, c'est ça, de M. Legault?
M. Rodriguez (Pablo) : Non...
Journaliste
: Non, je
vais vous ramener sur le... au ras des pâquerettes, parce que le salaire, en
fait, de chef de l'opposition, normalement, est de 230 000 $. C'est
le salaire de député plus une allocation qui équivaut à... je pense, c'est
98 000 $. M. Tanguay pourrait nous en... être plus précis là-dessus
parce que, depuis deux ans et demi, c'est son salaire.
M. Tanguay
: Je ne sais
pas où est-ce que vous allez avec ça, mais développez, développez.
Journaliste
: Vous
allez voir, vous allez voir. Est-ce que vous allez avoir un salaire payé par le
parti, parce que vous n'êtes pas élu?
M. Rodriguez (Pablo) : Oui,
absolument. Il y a... Le salaire, il y a des discussions actuellement. Ça va
être public. Je veux m'assurer que ça soit public. Pour moi, c'est très
important. Il y a des discussions à l'interne. Ça sera annoncé sous peu.
Journaliste : Et les discussions,
c'est : vous souhaitez un salaire, j'imagine, qui est équivalent, puisque
les responsabilités sont à peu près équivalentes?
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
un salarié qui est équitable. Mais ça, c'est vraiment entre les mains du comité
exécutif.
Journaliste : Mais vous allez
vous engager à le rendre public, ce salaire-là?
M. Rodriguez (Pablo) : Absolument.
Journaliste : Vous n'êtes
pas... Bien, vous avez fait de la politique au fédéral. On sait qu'eux ont un
régime de retraite ou de... quand on... quand on quitte la politique qui est
plus généreux, entre guillemets, que ce que... Donc, vous, vous avez une pleine
pension, je pense, fédérale.
M. Rodriguez (Pablo) : Non,
il n'y a pas... Ça dépend ce que vous appelez pleine pension. J'ai une pension,
oui.
Journaliste : Alors, est-ce
que, quand vous allez être salarié, par exemple, de l'État, si vous êtes élu,
vous allez garder le salaire que vous donne le fédéral? Est-ce que ce n'est pas
un peu du «double-dipping» si vous recevez...
M. Rodriguez (Pablo) : La
pension, la pension. Ce n'est pas un salaire. C'est zéro un salaire.
Journaliste
: La
pension.
M. Rodriguez (Pablo) : Oui.
Comme vous, qui avez mérité votre pension, j'ai mérité ma pension.
Journaliste : Je ne suis
pas... Je ne suis pas retraité encore.
M. Rodriguez (Pablo) : Non,
mais lorsque vous vous...
Journaliste : O.K. Merci.
Une voix : ...
Journaliste
: Mais Jean
Charest y avait renoncé, à ce salaire-là, en disant que c'était...
M. Rodriguez (Pablo) : Ce
n'est pas un salaire.
Journaliste : Bien, c'est une
rente de retraite.
M. Rodriguez (Pablo) : C'est
des années et des années de travail dont je suis très fier de... d'avoir servi
les Québécois. Et c'est une pension, c'est tout.
Le Modérateur : Merci. M. Chouinard.
Journaliste : O.K. Donc, pour
être clair, cette pension-là, vous allez la conserver?
M. Rodriguez (Pablo) : Oui.
Journaliste : O.K. Bon. Ce
qui marque un peu le choix de Marwah Rizqy comme cheffe parlementaire, c'est
aussi que vous choisissez quelqu'un qui a déjà annoncé qu'il ne se représentera
pas. Qu'est-ce que ça change? Pourquoi?
M. Rodriguez (Pablo) : Ça ne
change absolument rien.
Journaliste : Ça ne change
rien?
M. Rodriguez (Pablo) : Je
suis allé chercher une parlementaire hors norme. Et il y en a bien d'autres
également au sein du caucus. J'ai... Je sais qu'elle va brasser la cage. Je
pense qu'il y a du monde qui va dormir moins bien ce soir. J'en suis convaincu.
Elle fait partie de ce plan, à court, moyen et long terme, de relance du parti,
où on met les bonnes personnes dans la structure du caucus du parti, et qu'on
va parler aux Québécois pendant la prochaine année pour devenir l'alternative
et, à terme, le prochain gouvernement du Québec.
Journaliste : Je reviens sur une
réponse que vous avez donnée tantôt au sujet d'Arthabaska. Parce que vous avez
dit : Ah! tout est un test dans la vie, l'important, c'est réussir le plus
possible ou... Bon. Réussir dans Arthabaska, c'est quoi, pour vous?
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
écoutez, on va... on va... le mieux possible, là. Je veux dire, on vise
toujours la victoire, peu importe où, là. Et ça peut paraître loufoque, des
fois, mais j'ai vu des moments, j'ai vécu des campagnes où je pensais gagner,
j'ai perdu, et l'inverse était vrai, également. Moi, j'adore toujours la
perspective de gagner. Il faut être... Il faut être à la fois réalistes, mais
optimistes et convaincus, parce que, si on ne l'est pas, dans la vie, on
n'avance pas. Et, moi, je suis résolument optimiste, convaincu, on va chercher
un bon candidat et une bonne candidate et on va... on va tout donner.
Journaliste : Je reviens sur
l'actualité. Au sujet de SAAQclic, M.... Vous savez ce qui s'est passé
aujourd'hui, donc?
M. Rodriguez (Pablo) : Un peu
moins, là.
Journaliste : En gros, on a
confirmé, il y a eu un témoignage où on dit que le ministère du premier
ministre a été informé des dépassements de coûts.
M. Rodriguez (Pablo) : Oui,
oui, oui.
Journaliste : M. Legault a
déjà dit qu'il ne savait rien de ça, lui, des dépassements de coûts. Est-ce
qu'il dit la vérité selon vous?
M. Rodriguez (Pablo) : Moi,
j'ai été ministre un bout de temps, là, d'où les cheveux gris, en partie, c'est
très surprenant qu'un gouvernement en fonction ne soit pas au courant de gros
dépassements de coûts comme celui-là. Si je l'avais été, moi, si j'avais été
ministre... je suis convaincu que ce serait rendu jusqu'à moi. Je ne vois pas
comment ça peut ne pas arriver. Ou on ferme les yeux, ou il y a quelqu'un qui
nous a menti à quelque part. Et il y a des leçons à tirer de tout ceci, puis on
va en parler, mais il faut qu'il y ait des mécanismes, des contrôles beaucoup
plus serrés, beaucoup plus réguliers.
Et, l'autre chose, lorsqu'on lance des
grands projets comme celui-là, assurons-nous d'en faire des projets pilotes
avant. Puis quand ça clique, quand ça marche, on continue. Sinon, on repart, on
répare ça puis on fait une meilleure job.
Journaliste : Mais, pour bien
comprendre, vous le croyez ou pas, M. Legault, lorsqu'il dit...
M. Rodriguez (Pablo) : J'ai
de la misère à croire ça. Pour l'avoir été, ministre, j'ai de la misère. Parce
qu'il y a toujours des défis à l'intérieur des cabinets. Et, moi, j'avais des
réunions régulières avec mon chef de cabinet, avec le sous-ministre,
sous-ministre adjoint. Il y avait des problèmes, on les «tweakait», comme on
dit en bon... en bon québécois. Et, dans ce cas-ci, ça me semble difficile à
croire. Bien, ça me semble difficile à croire.
Journaliste : Donc, ce que je
comprends, c'est qu'une fois que le secrétaire général le sait, vous
dites : C'est... C'est à peu près acquis que le premier ministre va être
au courant, même si on est en campagne électorale, disons?
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
on va voir. Là, actuellement, on apprend des choses à chaque jour. Moi, ce que
je vous dis, c'est que, de mon point de vue, en vertu de mon expérience de
nombreuses années au sein du cabinet comme ministre et avoir géré les
ministères avec des centaines et des centaines de millions, ça me semble peu
réaliste que le ministre ou gouvernement ne le sache pas. Et, s'ils ne savent
pas, il y a un problème, un autre type de problème. Mais, d'un côté ou de
l'autre, il y a un problème. Maintenant, allons voir, allons fouiller, allons
au fond des choses parce que c'est extrêmement sérieux, ce qui se passe.
Le Modérateur : Merci
beaucoup. On va passer au micro de droite.
Journaliste : Bonjour, M.
Rodriguez. Mme Nichols revient donc au sein du caucus...
M. Rodriguez (Pablo) : Oui!
On est contents.
Journaliste : ...après avoir
quitté en 2022, en lien notamment avec un enjeu de responsabilité. Est-ce qu'il
faut s'attendre à ce que Mme Nichols ait des responsabilités particulières au
sein du caucus?
M. Rodriguez (Pablo) : Je
rencontre tout le monde la semaine prochaine, comme je l'ai mentionné d'entrée
de jeu, et, à ce moment-là, on va pouvoir vous donner plus d'informations.
Journaliste : Parce qu'elle
vous a appuyé, là, notamment. Donc, il n'y a pas eu de...
M. Rodriguez (Pablo) : Il y a
beaucoup de monde qui m'a appuyé ici!
Journaliste : Je sais. Il y
en a qui ne... qui ne vous ont pas appuyé également aussi, M. Rodriguez. Vous
m'ouvrez la porte, parce qu'il y aura un remaniement de responsabilités. Il
faut s'attendre à quel genre de remaniement de votre part à ce niveau-là?
M. Rodriguez (Pablo) : Bien,
un remaniement qui fait partie de la relance, un remaniement qui qui tient
compte de tout, c'est-à-dire, en fait, de la qualité de ce caucus-là, qui est
absolument extraordinaire. C'est une équipe talentueuse. C'est une équipe où
est-ce qu'ils feraient les séries à chaque fois, là. Alors, moi, je suis
vraiment fier d'être le chef de cette équipe-là. Puis je vais les rencontrer
sur une base individuelle dans les prochains jours. On aura plus de nouvelles
la semaine prochaine.
Journaliste : Je comprends.
Mais est-ce que vous ouvrez la porte aujourd'hui à ce qu'il y ait des gens qui
ne vous ont pas appuyé durant la course aient des responsabilités
particulières?
M. Rodriguez (Pablo) : Absolument!
Mais, de toute façon, on va inclure... oui, on va inclure tout le monde, mais
oui! Moi, je... C'est fini, cette course-là. Elle est finie. Le 14, là, c'est
fini. Le 15, on est ailleurs. Et, si vous étiez dans la salle un peu plus tôt,
vous auriez vu la sincérité et la franchise des sourires, des rires. Ça fait
longtemps que je n'avais pas eu autant de fun que ça, vraiment.
Journaliste : Bonjour! Vos
12 prochains mois à sillonner les régions du Québec, M. Rodriguez,
avez-vous le sentiment que vous avez besoin de faire ça parce que vous devez
affiner vos connaissances des dossiers du Québec de façon plus fine, étant
donné vos années à Ottawa, c'était plus macro? Avez-vous le sentiment que vous
devez faire cette espèce de périple là pour peaufiner vos connaissances des
dossiers?
M.
Rodriguez (Pablo) : Je pense qu'on peut toujours apprendre plus. Moi,
j'ai beaucoup à apprendre, j'ai beaucoup à apprendre de ces gens-là. J'ai
appris tantôt, je vais apprendre demain et ce sera la même chose la semaine
prochaine. Maintenant, le Québec, ça fait 30 ans que je tourne. Je veux
dire, la première fois que j'ai tourné, c'était sous Robert Bourassa. Je n'ai
pas commencé au PLC, j'ai commencé au PLQ avec Mario Dumont comme président des
jeunes libéraux. Moi, j'ai été sur l'exécutif national et je tournais. À ce
moment-là, j'avais les cheveux un peu plus foncés...
Journaliste :
Mais je vous parle des enjeux actuels, M. Rodriguez.
M.
Rodriguez (Pablo) : Oui, mais si vous me permettez, et j'ai continué à
tourner par la suite, que ce soit comme député et critique pour le développement
économique régional, que ce soit ministre d'une chose ou d'une autre chose,
j'ai travaillé sur les enjeux québécois comme lieutenant du Québec, nommé trois
fois également. Donc, j'ai une bonne... une très bonne connaissance, comme mes
collègues, par ailleurs. Mais est-ce que j'ai encore à apprendre? Absolument, à
tous les jours. Mais ce n'est pas juste une question d'apprendre, c'est une
question d'écouter, de connecter avec les Québécois. Les Québécois ont des
choses à dire et c'est ça, le problème de la CAQ actuellement, elle se ferme
les oreilles, elle fait ce qu'elle veut. Alors, nous, ce qu'on va faire, c'est
qu'on va aller leur parler. Et quand je disais tantôt que j'ai appris
énormément de nos pêcheurs aux Îles ou de nos agriculteurs ailleurs, incluant
dans le bas du fleuve récemment, je vais toujours continuer à en apprendre, on
va continuer à en apprendre puis on va tous tourner, et chacun de nous, là, va
devenir meilleur. Moi, je suis devenu meilleur à travers cette longue, longue,
très longue course, «by the way», et c'est cette équipe-là, prête, mais
vraiment prête qu'on va présenter aux Québécois à l'élection de 2026.
Journaliste :
M. Tanguay, êtes-vous déçu de perdre ce rôle que vous aviez depuis...
M.
Tanguay : J'ai-tu l'air d'un gars déçu? On est enthousiastes. Le chef
vient de le dire, on a le couteau entre les dents. Regardez-nous bien aller,
puis avec Marwah comme cheffe parlementaire, «watch out», si vous me permettez
l'expression. Alors, ça a été un beau caucus, on est tous unis derrière notre
chef. Puis nous, là, on s'enligne vers 2026, octobre. Regardez-nous bien aller.
Le Modérateur : Merci. On va
passer en anglais.
Journaliste :
Good day, Mr. Rodriguez. Just a theory, a theory I'm going to toss
out, is it possible that in naming the very talented Marwah Rizqy to
parliamentary house, parliamentary leader, your leader in the house, that you
hope to convince her, perhaps, to change her mind and not leave in 2026?
M. Rodriguez
(Pablo) :
I'd
love her to change her mind, but I think it's pretty much made. I don't know,
Greg?
Des voix :
...
M. Rodriguez
(Pablo) :
She's
going to give us another year, another wonderful year. And if I was Legault,
I'd be afraid right now.
Journaliste :
Why?
M. Rodriguez (Pablo) :
Because she's good.
Journaliste :
My second question was, I know you're
going to meet the other MNAs and sort out their roles, but do you do you have
anything more specific that you plan to offer to Mr. Blackburn and to Mr.
Milliard? Have you met them personally?
M. Rodriguez
(Pablo) :
Well,
I spoke to them, 12 of them actually, the same night, after the vote, and I
went to meet with them where they were, I met with their teams, and they're
people that I've known for a long time that I respect very much. And I had a
chat with all of them this week again on the phone. The door is totally open. I
hope that they will run in the next election. There will be important roles for
them, definitely. We're a big team and they bring a lot to this team.
Journaliste :
Do you see a role for them in the
meantime along the way?
M. Rodriguez
(Pablo) :
Absolutely.
If they want to be involved, absolutely. In the whole preparation of the of the
election and on the content, on the program, I mean, they have so much to
bring. People forget that all of us had a huge program going into this
campaign. If you go there and you have nothing to do this weekend, you can read
all the programs, they're amazing. You put that together, you add other
meetings, other experts, the work from these people going around Québec, we're
going to have an extraordinary platform.
Journaliste :
I've kind of read most of them.
M. Rodriguez
(Pablo) :
You did?
Alright.
Journaliste :
It's weird, hey?
M. Rodriguez
(Pablo) :
You
have a boring life, man.
Journaliste :
Good afternoon. Given that you don't
currently have a seat at the National Assembly, what exactly are you going to
do to make sure that you're taken seriously as a leader, to make sure that you
remain visible?
M. Rodriguez
(Pablo) :
I'll
be here every week that the National Assembly sits. I will be meeting with you
guys. You'll be fed up of seeing me. I'll be there... I'll be here in all those
occasions, on other occasions also, during meetings, caucus meetings, and
other, but also, I'll be talking to regional media. They play a very, very
important role. And some people said : Oh! no, I mean, it's been hard, because
national media were not covering the race, but I can tell you that everyone in
Abitibi, when I was there, was covering my presence, everyone in Chicoutimi or
Jonquière, wherever we were, was covering what I was doing there, same thing
for the other candidates. So, we're going to be talking to you guys because
you're extremely important for us, but we're also going to be talking to the…
to the regional press because they play a very important role on the ground.
And I want to thank you guys for the role you're playing for… because what you
do for democracy, absolutely essential.
Journaliste :
And when it comes to your priorities,
going into the next parliamentary session, what exactly will your main focus be
for the coming months?
M. Rodriguez
(Pablo) : Well, hold our feet to the fire and
make sure that we become the alternative. And we'll have many discussions on
the program, on the... on the importance of rebuilding the team. We're going to
have an amazing team of men and women, already have named that… we'll surprise
you, eventually, people that want and join this movement, and it's getting
bigger and bigger, and we'll form the next Government. Thank you.
Journaliste :
Good day. Mr. Rodriguez, in 2013,
Philippe Couillard, when he won the leadership race, in March, didn't want to
rush to win a seat at the National Assembly, but finally there was this
possibility, and he got his seat in December. And then the general elections
were called, and in 2014. So, he had this exposure. Don't you think you're…
like, you're taking a risk here, an important one, because there are important
months that you should be out there at question period?
M. Rodriguez
(Pablo) :
Every
time you make a decision in life, you take a risk, which is normal, right? I
think my place ,with the strong team that we have here, my place is to go
around and build a team across Québec. Amazing men, amazing women that will
become our next candidates. And we're going to have some stars and superstars,
but also looking for some… ordinary people that can do extraordinary things.
Journaliste :
Marwah Rizqy, I remember, like, being
at the press conference when you said that you didn't want to run in 2026. What
made you come back saying : I really want to have that job and face off Premier
Legault?
Mme Rizqy :
I never left…
Journaliste :
No, but, like, as a first… as a lead
role in your party.
Mme Rizqy :
…I remember it was October… First, and
foremost, I know Pablo since 2013, and I know how much he can put into a
campaign. He is always full blast. There's only, like, one speed, like
200 km and let's get the job done.
Second of all, I truly
believe in my teammates. I truly believe that we have here something very
special. And, under the leadership of Pablo, we can bring something in 2026,
and everyone might be surprised in 2026. So, for me, my last day at the office
is October 5th, 2026. And also, I had a discussion with Greg, my husband, also
my colleague, but mostly my husband, and I will give 100% until the very end.
And, if anyone knows me, I never quit until the last day of the job. And I had
offers and I turned everyone down because I truly believe in my oath to serve
the people of Québec. So, you asked me the question before, and I told you I
will finish my mandate. Let me repeat it clearly : Je termine mon mandat.
Journaliste :
Thank you, merci.
Le Modérateur
:Merci beaucoup, tout le monde. C'est ce qui met fin au point
de presse.
(Fin à 15 h 08)