Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Treize heures quatre minutes)
Le Modérateur
: Bonjour
à tous. Bienvenue à cette conférence de presse. Aujourd'hui, nous sommes en
présence de Mme Geneviève Guilbault, ministre des Affaires municipales, M.
Guillaume Tremblay, président de l'Union des municipalités du Québec et maire
de Mascouche, ainsi que de M. Michaël Pilote, membre du conseil d'administration
de la Fédération québécoise des municipalités et maire de Baie-Saint-Paul. À
tour de rôle, il prendra la parole, suite au tour de parole, il y aura une
période de questions. Mme la ministre.
Mme Guilbault :Oui. Merci... Bonjour, tout le monde. Merci de vous être rendus
disponibles à si courte échéance pour cette communication. Vous le voyez, mon
collègue l'a nommé, je suis en présence de représentants de nos deux
principales unions municipales, M. Tremblay, qui est président de l'UMQ et
maire de Mascouche, et M. Pilote, qui est membre du CA de la Fédération
québécoise des municipalités et maire de Baie-Saint-Paul. Et on est tous ici
devant vous ce matin et, moi, évidemment qui suis ministre des Affaires
municipales.
Donc, on joint notre voix, ce matin, ici,
devant vous, pour rappeler le contexte particulier et problématique dans lequel
on se trouve actuellement. Vous le savez, le 25 septembre... dernier, pardon,
il y a une grève qui a été annoncée par Postes Canada, donc, une grève fédérale,
une décision fédérale qui a des impacts majeurs sur la vie des citoyens,
notamment des citoyens du Québec, mais de tous les citoyens, et en particulier
dans le contexte où, nous, on est en élections municipales, ici au Québec
depuis le 19 septembre dernier. Donc, l'objectif aujourd'hui de
notre présence, c'est de lancer un appel d'unir les voix du Québec municipal,
provincial pour lancer un appel au gouvernement fédéral et aux syndicats de
Postes Canada de trouver rapidement une solution pour faire en sorte qu'on ne
va pas altérer la démocratie municipale, la participation citoyenne à l'élection
municipale qui est en cours, parce que la transmission des avis électoraux,
vous savez, les petits cartons qu'on reçoit chez soi, qui nous indiquent où voter,
quand voter, qui confirment notre adresse, et tout ça, qui nous permettent de
valider qu'on est sur la liste électorale et qui nous indique clairement où et
quand voter. C'est un outil de communication et de mobilisation électorale
extrêmement important au Québec, les gens sont habitués de recevoir ce carton-là.
Alors, on demande au gouvernement fédéral
et au syndicat de Postes Canada de se mettre en mode solution, idéalement de
faire en sorte de distribuer ces cartons-là électoraux malgré le contexte de la
grève, donc de faire une exception pour les cartons électoraux et pour, je l'ai
dit, là, la distribution d'un outil de communication et de mobilisation
citoyenne, excessivement important. C'est la raison pour laquelle on est devant
vous ce matin, parce que la démocratie municipale, provinciale, fédérale, toute
la démocratie est extrêmement importante. On le sait, le taux de vote dans une
élection, c'est déterminant. Évidemment, c'est un facteur important de
représentativité puis de démocratie, mais c'est quelque chose qu'on veut
encourager et qu'on veut favoriser par tous les moyens possibles, le taux de
participation aux élections.
Alors, on demande encore une fois au
gouvernement fédéral et au syndicat de Postes Canada de se mettre en mode
solution, tout comme nous, on le fait, ici. Parce qu'à côté de ça, ça nous
oblige à développer des alternatives. On a eu une rencontre ce matin. J'ai eu
une discussion avec le Directeur général des élections, qui est, comme vous le
savez, une organisation à 100 % indépendante, qui relève de l'Assemblée
nationale du Québec, donc qui gère les élections au Québec, qui prend ses
propres décisions dans des contextes exceptionnels, notamment comme celui qu'on
vit en ce moment, donc rendra ses décisions et prendra ses orientations par
rapport à cette situation-là. Mais, nous, de façon proactive, ici ce matin,
unissons nos voix très clairement pour demander au fédéral et au syndicat de
Postes Canada de prendre leurs responsabilités, de tenir compte de ce contexte
d'urgence électorale municipale qu'on a ici, au Québec, et de faire en sorte de
distribuer les cartons et de favoriser la participation des Québécois à une
élection qui va être déterminante pour la suite de nos communautés.
Et, là-dessus, je vais passer la parole à
mon collègue M. Tremblay.
M. Tremblay (Guillaume) : Bien,
merci beaucoup, Mme la ministre. Tout d'abord, vous avez dit : Point de
presse rapide ce matin, bien, merci beaucoup de votre ouverture et d'avoir agi
aussi rapidement que ça. C'est très, très apprécié de la part de l'Union des
municipalités du Québec, par le monde municipal.
Rapidement de vous dire la réalité terrain
présentement. C'est qu'il y a une élection qui s'en vient rapidement. Il faut
savoir qu'au Québec, bien, les gens, des fois, des personnes âgées dans des
résidences, des gens un peu partout au Québec, bien, ils l'attendent, ce
carton-là. Ils l'attendent pour confirmer, bien sûr, qu'ils sont sur la liste
électorale. Il faut savoir qu'au Québec, pour pouvoir voter, il faut être sur
la liste électorale. On ne peut pas s'ajuster à la dernière minute sur la liste
comme au fédéral. Donc, pour nous, c'est vraiment important.
Donc, on demande aujourd'hui... Notre
objectif, c'est n'est pas de s'ingérer dans un conflit qui existe entre Postes
Canada et ses employés, très loin de là, mais on demande que ça devienne un
service essentiel. Pour nous, c'est plus qu'important, mais surtout pour
pouvoir mobiliser puis s'assurer d'avoir une participation active aux
prochaines élections municipales.
Donc, je vous remercie encore, Mme la
ministre. Très apprécié de votre part de l'avoir fait rapidement. Maintenant,
je vais céder la parole à mon collègue de Baie-Saint-Paul. La parole est à toi.
M. Pilote (Michaël) : Merci,
M. Tremblay. Je ne répéterai pas non plus tout ce que Mme la ministre et M.
Tremblay ont mentionné, mais je pense que c'est important, la démocratie. On ne
le dira jamais assez. On est chanceux d'être dans une société à laquelle on
peut avoir droit de vote, hein. Ce n'est pas partout comme ça sur la planète.
Donc, d'avoir la démocratie, on doit chérir ce droit-là.
Et, en même temps, les dirigeants
syndicaux, eux aussi, hein, sont élus, lorsqu'ils doivent avoir l'approbation
de leurs membres pour les représenter vis-à-vis le gouvernement fédéral. Donc,
on leur demande... on leur tend la main, en fait, de pouvoir... justement avec
le gouvernement fédéral, pouvoir arriver, du moins, pour être en mesure de...
que les différents cartons postaux électoraux puissent être distribués à la
grandeur du Québec. Puisque, même si on y va avec les réseaux sociaux, si on se
déplace en porte-à-porte, on ne sera pas capables de rejoindre malheureusement
tout le monde. Donc, on ne veut pas s'immiscer, comme ça a été déjà mentionné,
dans le processus de négociation entre le gouvernement canadien et la partie
syndicale. Mais, à tout le moins, on aimerait que les cartons puissent être
distribués, puisque ce n'est quand même pas rien, une élection, là, qui arrive
à tous les quatre ans sur la scène municipale.
Et, en même temps, on remercie aussi Mme
la ministre, qui nous a réunis ce matin pour qu'on puisse discuter les deux,
l'Union des municipalités du Québec et la Fédération québécoise des
municipalités, ainsi que le ministère pour, justement, qu'on en arrive à des
propositions. Merci.
Le Modérateur : ...nous
allons maintenant passer à la période des questions sous format d'une question
et d'une sous-question.
Journaliste : Bonjour à tous.
Est-ce que vous demandez au fédéral d'adopter une loi spéciale pour imposer le
retour au travail?
Mme Guilbault :Pardon? Excusez. J'ai mal...
Journaliste : Est-ce que vous
demandez au fédéral... une loi spéciale pour imposer le retour au travail?
Mme Guilbault :Non. Bien, comme disait M. Tremblay, loin de nous l'idée de
s'ingérer dans ce conflit-là. On comprend très bien que le gouvernement fédéral
doit gérer une situation qui relève de sa responsabilité. Il y a un enjeu, il y
a une grève, et ce n'est pas à nous, là, de se mêler de ça ni de choisir les
moyens ou l'issue de ce conflit-là, pas du tout, pas du tout, pas du tout. Mais
il existe quand même des leviers à leur disposition pour faire en sorte, par
exemple, de pouvoir distribuer les cartons électoraux. Nous, on est beaucoup
là-dessus parce que c'est une habitude qu'ont les Québécois de recevoir chez
eux le carton de participation avec les informations très clairement. Donc,
dans une situation où on placerait le fardeau sur les Québécois d'aller
chercher par eux-mêmes l'information, on pense que ça pourrait altérer
peut-être éventuellement la participation. On souhaite que non, mais on veut mettre
toutes les chances de notre côté. C'est pour ça que c'est l'exemple qu'on
utilise avec vous ce matin, de s'assurer de pouvoir distribuer au moins les
cartons électoraux puis de favoriser le taux de vote, qui, déjà, vous le savez,
à chaque élection, ça revient, la question, le taux de vote, il faut favoriser
puis encourager le plus possible la participation.
Journaliste : ...une
question. Bien, la personne qui sera le plus à l'aise de répondre, mais ce
serait quoi la date limite à laquelle il faudrait qu'il y ait une entente pour
limiter le plus possible les dégâts, considérant que les élections municipales
arrivent rapidement?
Mme Guilbault :
Bien, la date... Je ne sais pas si vous avez... Bien, c'est ça, le plus
rapidement...
M. Tremblay (Guillaume) : Je
peux y aller, mais le plus rapidement possible. Pourquoi? Parce qu'il faut
savoir qu'on a au Québec puis dans chacune des municipalités, le directeur
général des élections locales, donc, qui est en train de se préparer. Donc, je
pense qu'il faut leur dire le plus rapidement possible parce qu'au bout de la
ligne c'est des employés municipaux, c'est des gens qui vont mettre du temps,
peut-être, à faire autre chose au lieu de préparer ces cartons-là. Donc, s'il
vous plaît... Puis, tu sais, c'est un gros bon sens. Moi, je suis complètement
d'accord avec quand la ministre dit... Puis il y en a... il y en a d'autres...
il y a d'autres situations comme ça qui est arrivé au Québec. Par exemple, le
syndicat, avec... Postes Canada a décidé que le chèque prioritaire, bien,
c'était le 1er, il était livré.
Donc, nous, on pense que la démocratie,
c'est quelque chose d'important. D'ailleurs, dans le monde syndical, il y a des
élections, aussi, pour des postes clés. Donc, nous, de notre côté, on pense que
la démocratie, c'est important dans chacune des localités au Québec, puis on
demande, s'il vous plaît, à Poste Canada de travailler en collaboration avec le
syndicat des postiers pour nous assurer d'arriver à un consensus et une
réussite pour avoir une participation extrême aux élections municipales qui
s'en viennent.
Le Modérateur
: ...de
vous présenter ainsi que le nom de votre média.
Journaliste : Bonjour.
Patrick Bellerose. Bonjour à tous... Patrick Bellerose, Journal de Montréal.
Bonjour à tous. M. Tremblay y a répondu un petit peu, mais, Mme Guilbault,
j'aimerais vous entendre quand même. Vous dites : Postes Canada a des
alternatives pour distribuer quand même le carton? Comment ça pourrait
fonctionner? Est-ce qu'on peut exiger la distribution du carton malgré une
grève en cours?
Mme Guilbault :Non, bien, sur les moyens, il existe des possibilités, là,
à travers les lois, à travers les pouvoirs du gouvernement fédéral, à travers,
aussi, la bonne volonté, j'irais jusqu'à dire, du syndicat, tu sais. Puis c'est
une question de gros bon sens, c'est un appel au gros bon sens. On comprend
qu'il y a une grève, on comprend qu'il y a un enjeu, on ne veut pas s'en mêler.
On a déjà, chacun, nos enjeux à régler, à tous les niveaux, je pense.
Donc, l'idée, ce n'est pas de s'ingérer
là-dedans, mais c'est de dire : le gros bon sens veut que la participation
citoyenne à une élection, quel que soit le palier de gouvernement, soit une
priorité commune à toutes les sociétés et à tous les paliers de gouvernement,
alors donnons-nous les moyens de la favoriser. Cette fois-ci, c'est une
élection municipale, et faisons en sorte, au moins, de pouvoir épargner les
cartons électoraux de ce conflit-là qui est en cours, qui, par ailleurs, encore
une fois, n'est pas de notre responsabilité. Donc, il existe des moyens dans
les lois, il existe des pouvoirs dans un gouvernement fédéral, alors... et il
existe le gros bon sens dans les syndicats. Donc, il y a des solutions.
Journaliste : Le moyen du
gouvernement, c'est uniquement la loi spéciale? Il n'y a pas d'autres moyens du
gouvernement à sa disposition?
Mme Guilbault :Bien, il faudrait leur poser la question sur l'existence
des divers moyens dont un ministre peut disposer à travers une loi et
l'existence de... des options qui sont à la disposition d'un syndicat qui se
retrouve dans un conflit de travail. Mais, tu sais, il faut faire attention.
Nous... ce n'est pas à nous... ce n'est pas à un autre palier de gouvernement
de venir étaler un peu les réflexions ou les options d'un gouvernement qui
n'est pas le nôtre. Moi, ce que je dis, c'est que des solutions existent, et je
pense qu'on pourrait avoir une position commune, on pourrait avoir un objectif
commun avec le fédéral, le provincial, le municipal, de dire : on veut
protéger la participation citoyenne, on va faire en sorte, au moins,
d'acheminer les cartons électoraux. Et, par ailleurs, le reste demeure de la
responsabilité du gouvernement fédéral.
Journaliste : Votre
gouvernement parle beaucoup d'efficacité de l'État ces jours-ci. J'aimerais
vous entendre, là. Depuis les défusions, il y a eu une multiplication des
paliers municipaux, par exemple, les conseils d'arrondissement, les mairies
d'arrondissement. Est-ce qu'il y a une réflexion dans votre gouvernement pour
venir éliminer des paliers municipaux comme ça?
Mme Guilbault :Non, là, on n'est pas dans un débat de fusions ou
défusions, mais vous avez raison, il y a un certain nombre de municipalités au
Québec... Moi, je suis beaucoup dans l'efficacité, aussi, en termes d'économies
d'échelle. Donc, tout ce qui peut être regroupement, que ce soit... oui, ça
peut être des fusions de municipalités, mais ça peut être des regroupements de
services aussi. Donc, c'est une discussion que je compte avoir avec mes
collègues qui sont en élection, là, c'est le propos aujourd'hui, donc, en
novembre, on va se rasseoir et on va avoir des discussions sur les moyens
concrets d'être plus efficaces puis d'économiser de l'argent, parce qu'on a
tous besoin d'argent aussi puis on ne peut pas aller... dans la... piger dans
la poche des... du même contribuable. Donc, tout ce qui favorise les
regroupements, pour moi, c'est une bonne chose. Après ça, on pourra avoir la
discussion.
Journaliste : En général, les
fusions se font de façon volontaire. Est-ce que votre gouvernement va exiger
des fusions, si c'est nécessaire?
Mme Guilbault :Non, non, pas du tout. Mais il existe déjà des programmes
pour les fusions volontaires. Nous, le ministère, sommes partenaires. Des fois,
on fait... on documente, on accompagne des municipalités qui manifestent un
intérêt, mais qui veulent voir un petit peu les tenants et aboutissants de le
faire ou de ne pas le faire. C'est déjà quelque chose qui existe.
Le Modérateur : Parfait. M.
Gosselin.
Journaliste
: Oui,
Pierre-Antoine Gosselin, de TVA Nouvelles, LCN. Petite question, puis
c'est vraiment technique, mais est-ce que ça touche tous les Québécois, là,
quand on parle «au Québec», ou seulement que les Québécois qui sont inscrits
sur la liste électorale? Est-ce que vous avez une approximation de combien de
personnes ça peut toucher?
M. Tremblay (Guillaume) : Toutes
les... du Québec sont touchées.
Mme Guilbault :Oui, c'est ça, c'est tous les électeurs du Québec inscrits
sur la liste. Et la liste électorale, dans la discussion que j'ai eue, ce
matin, avec le Directeur général des élections... nous disait que 95 % de
la liste électorale était à jour selon eux, ce qui est quand même encourageant,
c'est-à-dire que si quelqu'un vérifie sur la liste électorale, normalement, ça
devrait bien se passer, parce qu'elle est très à jour, là, les déménagements
ont eu lieu cet été, et tout ça. Mais, pour le nombre d'électeurs, il faudrait
qu'on... il faudrait le vérifier au DGE, en fait, ou, sinon, on peut le
vérifier pour vous puis vous revenir.
Journaliste
: Ce que je
comprends de ce que vous avez dit tout à l'heure, en termes de solution, c'est
un peu de faire une exception, là, pour ce qui s'en vient pour les élections.
Est-ce que vous ne pensez pas que ça enlève du poids et du... du poids de négociation
aux formations syndicales, ce genre d'exception là? Est-ce que ça pourrait
créer même un précédent? Vous ne pensez pas?
Mme Guilbault : Bien, je ne
pense pas que c'est à moi de répondre. Pour ce qui est des précédents, on a déjà
vu des situations, M. Tremblay en a nommé une, là, où il y a eu une exception
pour quelque chose qui était jugé suffisamment important pour être fait, malgré
tout. Alors, rendu là, c'est des décisions qui appartiennent aux dirigeants
syndicaux et au gouvernement fédéral. Alors, tu sais, il faut quand même faire
attention. Il ne faut pas gouverner à leur place. Mais, moi, j'en appelle au
gros bon sens syndical et au gros bon sens politique qui pourraient trouver une
voie commune avec nos demandes ici, dans la nation du Québec, pour que, tous
ensemble, on puisse favoriser la démocratie dans une élection municipale via la
distribution du carton électoral, et, pour le reste, on les laisse gérer. Mais
je pense que la démocratie, c'est tellement important que ça fait partie de ces
choses qui passent avant beaucoup d'autres choses, je dirais.
Le Modérateur
: Merci, Mme
la ministre. Je vois qu'il n'y a plus d'autre... Ah oui! Vous en avez une, oui,
en anglais. Parfait.
Journaliste
: …de CTV. Sorry. So, what's
the most worrying right now with the situation? And are there any measures that
you can take to make sure that people will be able to vote if there's the
strike continuing for a period of time?
Mme Guilbault : Yes. Well, the purpose of today's communication is to launch a call
to the federal Government, as well as the Post Canada Union, a call to their
common sense, like the union's common sense and the federal Government's common
sense to find solutions to make sure that in the context of the municipal
election that we have here, since September 19th, in spite of the… Comment
on dit ça, une grève?
Journaliste
: La grève?
Voyons…
Journaliste
: Strike.
Mme Guilbault : Strike, of course. So, in spite of the strike that's going on right
now since last week, that they come up with a concrete solution which could be
to distribute the municipal… the cartoon, the paper that you receive through
the post to know where to vote, when to vote to make sure that you are on the
electoral list. So, we asked for the federal Government and the union to find a
way to be able to distribute this paper, and for the rest, it is the federal
Government's responsibility to find a solution to the general conflict. But,
regarding the democracy here, in Québec, it is so important to protect the
democracy and the citizen's participation in the election that we asked the
federal Government and the union to put common sense first and encourage people
to vote in this election.
Journaliste
: Is there any other measures that could be taken from you, guys,
Legault Government, if there's no collaboration from the union, is there
anything you can do to make sure that people will go to vote instead of waiting
for them to react?
Mme Guilbault : Yes, but we are already very proactive. You see, I have had a
meeting this morning with the General Director of Election, le Directeur général des élections, which is
the organization who organizes all the election in the nation of Québec. So, it
is his responsibility to make sure that he comes up with the proper solution
orientations to that situation. And we cannot get involved in that because it
is a really independent institution that is under the National Assembly's
responsibility. But I asked for a meeting with him to know what's going on and
to know what will be next if the federal Government doesn't find the solution.
And so, he will render a decision later this week.
And also, I asked my two
colleagues here to have this meeting this morning to say, you know, we have to
tell the federal Government that all the nation of Québec is asking for common
sense and for concrete and immediate solution to that particular situation,
because a lot of people are organizing things right now, are preparing those
papers, are preparing the elections. So, we have to know what's going to be
next in order to be fully prepared. And we asked for the federal Government to
find the best and the most simple solution, as well as the union and distribute
the paper to the citizens.
Journaliste
: Just, I don't know if the question was asked, but… Est-ce
que Purolator serait une option? Je n'ai pas entendu tout, mais est-ce que
Purolator pourrait être une option pour envoyer des cartons. Est-ce qu'on l'a
déjà...
Mme Guilbault :...
M. Tremblay (Guillaume) : Bien,
vous savez que, tu sais, comme maire d'une ville, c'est assez difficile
aujourd'hui de parler parce qu'on est tous en élection. Mais comme gestionnaire
municipal, si on enverrait ça par... si on envoyait ça par Purolator, il faut
comprendre, le coût serait exorbitant, là. Donc, que ce soit Purolator ou
n'importe quelle entreprise, ça pourrait être excessivement cher. Donc, il faut
penser à la gestion des deniers publics aussi. Merci.
Journaliste : J'ai juste une
précision à vous demander. Je ne suis pas certain d'avoir compris. Est-ce que,
Mme Guilbault, les chèques d'aide sociale, là, est-ce qu'ils sont distribués?
Ça fait-tu partie des services essentiels de Postes Canada? Est-ce...
M. Tremblay (Guillaume) : Je
peux y aller si tu... Parce qu'il y a une entente.
Journaliste : Ce serait une
sorte de même mécanisme?
M. Tremblay (Guillaume) : Exactement.
Donc, nous autres, ce qu'on invite, c'est de s'asseoir, aller... le syndicat
avec Postes Canada puis d'arriver à une entente. Un peu sur le même principe
que les chèques prioritaires qui sont envoyés le premier de chaque mois. Nous
autres, de cette façon-là, bien, ça nous donne la chance d'atteindre nos
objectifs puis d'avoir une démocratie peut-être un peu plus saine. Comme mon
collègue le disait tantôt, surtout dans un monde où est-ce que vous vivez, dans
le syndicat, qu'il y a des votes à... je pense que c'est juste normal. Merci.
Le Modérateur : Merci, M.
Tremblay. C'est ce qui met un terme à cette conférence de presse. Bonne journée
à tous!
(Fin à 13 h 23)