Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures une minute)
M. Fontecilla : Bonjour,
messieurs. Vous êtes au courant, encore une fois, un adolescent de 15 ans
est mort par des balles policières il y a quelques jours. Bien sûr, une enquête
a été déclenchée par le Bureau d'enquêtes indépendantes, mais l'on sait déjà
que le jeune Nooran Rezayi était désarmé et il a été tué par deux balles
policières. Beaucoup de questions surgissent de cette intervention-là, mais,
tout d'abord, nous croyons que l'ensemble de la classe politique ici
représentée à l'Assemblée nationale du Québec doit manifester ses condoléances
à la famille. Et dans ce sens-là, nous allons présenter ce matin une motion...
dans ce sens, là. Et ensuite nous croyons que la famille, les amis, les jeunes
de l'école secondaire André-Laurendeau, la population en général doit connaître
l'ensemble des détails de cette intervention-là et établir des responsabilités
s'il y a lieu.
Donc, nous demandons que l'enquête du
bureau indépendante soit rendue publique une fois qu'elle va être finalisée. On
le sait, le Bureau d'enquêtes indépendantes a été maintes fois critiqué par le
passé pour son opacité. Cela doit changer. Il y va de la relation de confiance
entre la population du Québec et les services policiers.
D'autre part, si la famille va dans ce
sens-là, nous pensons que le gouvernement du Québec, le ministère, le ministre
de la Sécurité publique, M. Ian Lafrenière, devrait déclencher une enquête
publique sur la mort de ce jeune, mais il faut avoir l'accord de la famille,
bien évidemment. Voilà. Merci.
Mme Zaga Mendez : J'aimerais
ajouter, moi, j'étais avec mon collègue Andrès Fontecilla, ce samedi, à la
vigile, la marche pacifique et silencieuse qu'il y a eu pour Nooran à
Longueuil, puis j'ai le goût de vous parler des jeunes, des jeunes à qui on a
parlé puis qu'on a vus. Une jeunesse qui est marquée à tout jamais, des jeunes
qui ont dû organiser, des jeunes de 15, 16, 17 ans qui devaient organiser
une vigile pour un des leurs. Des jeunes du secondaire, de l'école
André-Laurendeau qui demandent des réponses. Puis, ce samedi-là, j'étais
tellement touchée puis je vous partage que moi, je me suis vue dans ces
jeunes-là, parce qu'il y a 17 ans, quand ma propre communauté a été
touchée par la mort de Fredy Villanueva, un jeune latino-américain qui a été
tué par un policier, ça s'est passé dans le parc que je fréquentais, ça s'est
passé derrière mon école secondaire. Et je comprends cette jeunesse. Je
comprends les jeunes, je sais ce qu'ils ressentent, le traumatisme, la peur, l'impuissance
puis le besoin urgent d'avoir justice puis des réponses. Puis c'est en pensant
à eux, à Nooran, qu'on dépose la motion aujourd'hui mais aussi qu'en ayant...
en accompagnant la famille, de voir la possibilité d'avoir une enquête du
coroner puis une enquête publique pour que tout le Québec ait des réponses et
des leçons à en tirer.
Journaliste : Je veux juste
être sûr de bien comprendre, M. Fontecilla, vous avez dit que vous voulez
que l'enquête du coroner soit publique ou que le BEI rende publiques ses
méthodes?
M. Fontecilla : Je veux que
l'enquête... les résultats, les conclusions de l'enquête du Bureau d'enquête
indépendante soient rendus publics, comme c'est demandé depuis des années,
parce que cette enquête-là, elle est rendue publique, mais sous une forme très,
très, très sommaire, il n'y a pratiquement aucun détail. On ne sait pas ce
qu'ils recommandent, somme toute, et le tout est gardé... à toutes fins
pratiques, est gardé secret.
Journaliste : Comment on peut
faire ça? Tu sais, le BEI ne peut pas révéler ces méthodes d'enquête, ne peut
pas...
M. Fontecilla : ...Non,
l'enquête est réalisée, il y a des enquêteurs, etc. Bon. Il y a des critiques
parce qu'il y a des beaucoup de policiers qui sont impliqués dans les enquêtes
du Bureau d'enquête indépendante, mais ça, c'est un autre sujet. Mais les
enquêtes du Bureau d'enquêtes indépendantes ne sont pas de nature criminelle,
donc elles ne sont pas rendues publiques, c'est vraiment un sommaire qui est
rendu public et qui est transmis au Directeur des poursuites pénales et
criminelles.
Journaliste : Le Bureau des
enquêtes criminelles est indépendant, le Bureau des enquêtes indépendantes
n'est pas indépendant, selon vous. C'est bien ça?
M. Fontecilla : Je ne suis
pas en train de dire ça. Je suis en train de dire que les enquêtes, le résultat
de ces enquêtes sont opaques et la transparence doit être de mise.
Journaliste : ...vous
soulevez des doutes parce qu'il y a des policiers, donc vous soulevez des
doutes...
M. Fontecilla : Ce que je
dis, c'est que le Bureau d'enquêtes indépendantes, et vous pouvez aller voir
vos archives, a été beaucoup critiqué parce qu'entre autres ils embauchent
beaucoup de policiers. Donc, ça envoie encore le message que c'est des
policiers qui enquêtent des policiers. Mais mon sujet n'est pas là, mon sujet
est sur la transparence des enquêtes, sur la nécessité de rendre publiques les
enquêtes.
Journaliste : ...posez des
questions sur ce que vous présentez, c'est-à-dire que vous soulevez des doutes
sur l'indépendance du Bureau des enquêtes indépendantes.
M. Fontecilla : Aujourd'hui,
je ne soulève pas des doutes sur l'indépendance, je soulève des questionnements
sur l'opacité du travail du Bureau d'enquêtes indépendantes.
Journaliste
: Alors,
pourquoi vous demandez que le rapport soit rendu public alors que vous ne
soulevez pas de doutes?
M. Fontecilla : Parce que le
public doit savoir tous les détails.
Journaliste
:
...pourquoi, parce qu'il pourrait y avoir des choses cachées?
Mme Zaga Mendez : Non, mais,
je pense, ce n'est pas de dire qu'il peut y avoir ou pas des choses cachées.
Moi, je vais vous parler d'une expérience. Moi, j'ai suivi l'enquête du coroner
de Fredy Villanueva. J'étais un de ces jeunes. Avoir cette information-là va
permettre à toute une génération de mieux comprendre, puis ne pas sauter à des
conclusions, puis de vraiment tirer des leçons comme société.
L'enquête publique qu'on a faite avec
Fredy Villanueva n'a pas seulement permis de dire ce qui est arrivé minute par
minute, elle a permis de tirer des leçons sur deux fronts : c'est quoi le
rôle d'une enquête indépendante et le profilage racial.
Dans ces cas-là, est-ce qu'on a des leçons
comme société à tirer? C'est ça, notre question, ce n'est pas de dire qu'il y a
des choses cachées, c'est qu'une fois qu'elle a été faite, je pense qu'il y
a... Je vous dis, là, nous, on a vu des jeunes d'une école secondaire au
complet marcher. N'importe quel jeune qui a 15 ans en ce moment puis en
plus est membre d'une communauté racisée a des questions sérieuses.
Et pour passer à travers ce deuil, il faut
qu'on aille une discussion publique, il faut que ça, ce soit rendu public pour
tirer des leçons qui vont au-delà du play play-by-play, du minute par minute.
Et c'est ça qu'on demande.
Journaliste : Mais est-ce
qu'on devrait accroître l'aide psychosociale, l'accompagnement des élèves? Là,
vous, qui avez vécu une situation...
Mme Zaga Mendez : Absolument.
Journaliste : Est-ce qu'il y
a des choses qui peuvent être faites maintenant et non pas lors du dévoilement
du rapport dans un an, un an et demi, deux ans, trois ans?
Mme Zaga Mendez : Ce qu'il
faut faire en ce moment, oui, l'aide psychosociale, écouter ces jeunes-là, mais
la seule façon d'être... de passer à travers ce traumatisme, c'est peut-être ne
pas attendre un an pour avoir des réponses, c'est d'être capable dès maintenant
de mettre des mots sur des situations, c'est ça qui aide à comprendre, c'est ça
qui aide à passer à travers.
Et c'est pour ça que nous, en ce moment,
est en contact avec la famille, puis on se demande... puis on va on va le faire
avec cette mention, déjà, que l'Assemblée nationale commémore sa mort, ça
envoie un message très fort comme institution. Les jeunes vont le voir, ils
vont dire : OK. On n'est pas seuls à vivre ces deuils-là.
Puis, la deuxième étape, c'est de se poser
la question : Est-ce qu'on est capables d'avoir une enquête publique?
Parce que c'est là qu'on va avoir ces réponses-là.
M. Fontecilla : Je pourrais
ajouter : a posteriori, les victimes de ces interventions-là, les familles
ne reçoivent en ce moment aucune indemnisation de la part de l'IVAC, les
indemnisations pour les victimes d'actes criminels puisque, souvent, il n'y a
pas de criminels ici. Donc, les parents, la famille de ces jeunes-là ne
recevront aucune aide du gouvernement, comme c'est arrivé avec tous les jeunes
qui ont été tués par le passé par... dans des interventions policières.
Journaliste : ...sur
l'immigration aujourd'hui, bien, en fait, ça commençait hier soir, est-ce que
c'est pipé d'avance tout ça?
M. Fontecilla : J'espère que
non.
Mme Zaga Mendez : On espère
que non, parce que l'objectif... Je comprends.
Journaliste : ...le ministre
Roberge, il dit : Il y aura réduction. Maintenant, l'ampleur, on ne la
connaît pas. Mais est-ce que... est-ce qu'à votre avis c'est décidé avant même
que le processus soit entamé?
Mme Zaga Mendez : Bien, on
connaît la position de la CAQ là-dessus. Je pense que ce qu'on veut, c'est que
le ministre fasse preuve d'écoute envers tous les intervenants. On a... nous,
on a toujours était ouvert à revoir les cibles et la façon comment on accueille
des travailleurs temporaires, des immigrants temporaires, on fait la
différence, et rendus là, les intervenants doivent montrer... Qu'est-ce qu'on
va faire pour certains secteurs de l'économie? C'est ça la question qu'on se
pose. Est-ce qu'on va limiter au niveau de la santé, au niveau de l'éducation,
au niveau de l'agriculture, là? Je ne sais pas si vous le savez, là, mais c'est
là où ce qu'on a besoin de plus de force de travail étrangère et de plus en
plus parce qu'on manque de la main-d'oeuvre. J'invite le ministre à écouter ces
intervenants-là parce que, de rester campé sur une posture de on va réduire,
peu importe, mais de comprendre les effets. Je pense que c'est ça l'objectif de
la commission puis c'est ça qu'on souhaite.
Journaliste : ...c'est quoi
votre position? Eux, ils disent : Bon, on a trois scénarios à envisager 45 000,
35 000 ou 25 000 d'immigrants par année d'ici 2029. Vous, vous êtes
où, plus, moins?
M. Fontecilla : Écoutez, pour
ces détails-là, nous... je vous demande d'aller voir notre collègue Guillaume
Cliche-Rivard responsable de l'immigration. Mais de façon générale, nous ne
pensons pas qu'il faut aujourd'hui effectuer une baisse draconienne des seuils
d'immigration permanents au Québec, là. On peut se poser des questions aussi,
et notamment sur les seuils pour les travailleurs et travailleuses temporaires.
Mais en ce qui concerne les et les permanents, nous pensons que la solution ne
va pas dans le sens de la diminution. Mais quoi qu'il en soit, nous notre
priorité, peu importe la solution ou l'option qui va être prise par le ministre
de l'Immigration, nous, on croit que la priorité, c'est... c'est de ne pas
empêcher les réunifications familiales. Ça, c'est important, et ça, ça rentre
dans le seuil d'immigration de... le seuil permanent, là. Les gens doivent
pouvoir amener leur conjoint, leur conjointe, doivent pouvoir amener leurs
enfants pour réunifier la famille. Pour nous, c'est la priorité absolue.
Journaliste : À partir de
combien c'est une baisse draconienne? Est-ce que 45 000, c'est une baisse
draconienne?
M. Fontecilla : Je vous
invite à aller voir notre collègue Guillaume Cliche-Rivard pour ces détails...
pour ces détails-là.
Journaliste : C'est des
détails, mais vous dites que ça ne prend pas une baisse draconienne.
M. Fontecilla : De façon générale,ça ne prend pas une baisse.
Journaliste : Mais de façon générale,
il y a eu des hausses draconiennes au Québec. Ça ne prend pas un juste milieu
ou...
M. Fontecilla : Oui, mais
allons dans le détail. Il y a eu des hausses draconiennes, comme vous dites,
là, et approuvées d'ailleurs par le Québec tolérées quoi qu'il en soit pendant
des années et par le gouvernement libéral et par le gouvernement caquiste, mais
dans la catégorie des travailleurs temporaires. Dans la catégorie des
travailleurs permanents, il n'y a pas de hausse spectaculaire ou draconienne,
là, on s'en est tenu relativement à un chiffre somme toute très raisonnable.
Mme Zaga Mendez : Oui. Même
si le processus... les processus sont plus longs pour le... pour le... ce qu'on
appelle l'immigration permanente, puis on parlait de regroupement familial.
Mais nous, on le voit, là, dans nos circonscriptions, là. Les gens qui sont
ici, c'est des Québécois, c'est des citoyens puis ils attendent leur mari ou
leur épouse d'arriver, puis ça crée des drames familiaux horribles, puis c'est
des années d'attente. Là, on a présenté plusieurs cas, accompagnés par mon
collègue Guillaume. Alors, ça, c'est juste... c'est là-dessus que nous, on veut
que ce soit une priorité de ne pas nuire à la réunification familiale.
Journaliste : Sur la
possibilité de couper le panier de services, parce que François Legault l'a
évoqué dans son discours, là.
Mme Zaga Mendez : Quel type,
de quels services?
Journaliste : Pour les
demandeurs d'asile...
Mme Zaga Mendez : Pour nous,
ça, c'est... c'est inhumain. Les personnes qui viennent en demande d'aide....
qui demandent l'aide sociale au départ, demandeurs d'asile, c'est des personnes
qui attendent une réponse pour savoir s'ils sont ou pas des réfugiés, selon les
conventions internationales que nous avons signées. Et à ce moment-là,
plusieurs de ces personnes-là fuient la guerre, fuient des situations
difficiles, alors, c'est normal. Puis je ne sais pas pour vous, mais moi, j'ai
grandi sur l'aide sociale, là, puis avec l'aide sociale, on n'achète pas des
condos, là. Avec l'aide sociale, on a... on se ramasse en train de faire la
file à la banque alimentaire, là, puis on compte ses sous, là. Alors, on n'est
pas en train... ce n'est pas du luxe qu'on est en train de payer à ces
personnes-là, c'est une aide humanitaire pour qu'ils puissent...
M. Fontecilla :
Tout à
fait.
Mme Zaga Mendez : ...qu'ils
puissent attendre, qu'ils soient reconnus selon les conventions.
M. Fontecilla : Et même
avant. Petite nuance importante, là, ces personnes-là sont victimes d'une d'une
machine bureaucratique qui tarde. Souvent, ces gens-là ne peuvent pas...
doivent recourir à l'aide sociale parce qu'ils ne peuvent pas travailler. Il
faut attendre un permis de travail qui provienne d'Ottawa, et ça prend... ça
peut prendre des semaines, voire des mois. Et pendant ce temps-là, il faut que
les gens vivent de quelque chose. Et pendant ce temps, c'est... la plus grosse
partie de l'aide sociale qui est attribuée à ces personnes-là, c'est lors de
l'attente d'un permis de travail. Dès qu'ils reçoivent un permis de travail,
ces gens-là se mettent à travailler.
Journaliste
:
Est-ce que le vouvoiement entre profs est une bonne chose selon vous? Est-ce
que c'est une bonne décision de demander aux profs de se faire vouvoyer entre
eux aussi? On avait demandé aux élèves, là, de vouvoyer...
M. Fontecilla : Ma position
personnelle? Moi, je pense que ce n'est absolument pas un débat. Si les gens
veulent se vouvoyer, tant mieux pour eux, s'ils ne veulent pas, bien, ils ont
le droit quand même. Je ne pense pas que ça va changer quoi que ce soit dans le
monde de l'éducation, ça, je pense...
Journaliste
:
Oui, le monde... oui, les profs en éducation.
M. Fontecilla : Je ne pense
pas que ça va changer fondamentalement le taux de réussite des élèves au
Québec, là, si les profs se mettent à se vouvoyer entre eux.
Mme Zaga Mendez : Ce qui va
changer, par contre, le taux de réussite, on le sait bien, c'est le retour du
financement qui est promis par Québec, là. On le voit, là, hier, la ministre a
commencé à dire que l'argent, il va pouvoir avoir une réembauche de personnel,
là, mais ce n'est pas seulement ça qui nous inquiète en ce moment. Nous, on se
promène dans nos écoles primaires puis on voit les coupures, là. Au-delà du
vouvoiement, moi, je ne vois pas, c'est un enjeu, là.
Journaliste
:
Sur la question du civisme, on en a parlé à la dernière session, c'est quelque
chose qui est important, pour la CAQ, de ramener le civisme dans les écoles
publiques. Donc là, on demanderait aux profs de se vouvoyer entre eux. On
demandait déjà aux élèves de commencer à vouvoyer les profs.
M. Fontecilla : Je crois que
le civisme, c'est toujours important et on doit avoir, comment dire, des
règles, un protocole et le... civisme, l'école est une école au civisme. Oui,
c'est important, mais est-ce que ça passe par le vouvoiement? J'ai des doutes.
Le Modérateur
: En anglais.
Journaliste
: When it comes to the immigration numbers, is it the question is
reduce by a bit or reduce it by a lot? Where do you stand on that?
Mme Zaga Mendez : So, we have to make the difference between temporary and permanent
immigration. First, in the case of temporary, which are temporary workers,
there is an ongoing commission. So, we want to hear everyone coming from
different economic sectors to know how and when and how much has to be accepted
or not. So, we are for amplifying immigration in the temporary side. However,
for the permanent side, what we know is that it's not there, that we have seen
the peak of the increase of immigrants. And we are especially worried about
what we called this family reunification, because we've seen so many cases
where spouses are waiting for husbands or, vice versa, to come here. And that
does not increase the pressure on our public services or in housing, because
the family is already here and, and that's for us a need to be a priority.
Journaliste :
And, if, I believe, I'm correct, that
program, I think, was paused recently.
Mme Zaga Mendez : Yes, but there has been a lot of delays and more pauses on that.
And if you want more specific questions, I invite you to ask my colleague Guillaume Cliche-Rivard.
M. Fontecilla : Thank you.
Mme Zaga Mendez : Merci.
(Fin à 8 h 17)