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Point de presse de M. Andrés Fontecilla, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de logement et d’habitation, et Mme Alejandra Zaga Mendez, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’économie et d’innovation

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le jeudi 2 octobre 2025, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures une minute)

M. Fontecilla : Bonjour, messieurs. Vous êtes au courant, encore une fois, un adolescent de 15 ans est mort par des balles policières il y a quelques jours. Bien sûr, une enquête a été déclenchée par le Bureau d'enquêtes indépendantes, mais l'on sait déjà que le jeune Nooran Rezayi était désarmé et il a été tué par deux balles policières. Beaucoup de questions surgissent de cette intervention-là, mais, tout d'abord, nous croyons que l'ensemble de la classe politique ici représentée à l'Assemblée nationale du Québec doit manifester ses condoléances à la famille. Et dans ce sens-là, nous allons présenter ce matin une motion... dans ce sens, là. Et ensuite nous croyons que la famille, les amis, les jeunes de l'école secondaire André-Laurendeau, la population en général doit connaître l'ensemble des détails de cette intervention-là et établir des responsabilités s'il y a lieu.

Donc, nous demandons que l'enquête du bureau indépendante soit rendue publique une fois qu'elle va être finalisée. On le sait, le Bureau d'enquêtes indépendantes a été maintes fois critiqué par le passé pour son opacité. Cela doit changer. Il y va de la relation de confiance entre la population du Québec et les services policiers.

D'autre part, si la famille va dans ce sens-là, nous pensons que le gouvernement du Québec, le ministère, le ministre de la Sécurité publique, M. Ian Lafrenière, devrait déclencher une enquête publique sur la mort de ce jeune, mais il faut avoir l'accord de la famille, bien évidemment. Voilà. Merci.

Mme Zaga Mendez : J'aimerais ajouter, moi, j'étais avec mon collègue Andrès Fontecilla, ce samedi, à la vigile, la marche pacifique et silencieuse qu'il y a eu pour Nooran à Longueuil, puis j'ai le goût de vous parler des jeunes, des jeunes à qui on a parlé puis qu'on a vus. Une jeunesse qui est marquée à tout jamais, des jeunes qui ont dû organiser, des jeunes de 15, 16, 17 ans qui devaient organiser une vigile pour un des leurs. Des jeunes du secondaire, de l'école André-Laurendeau qui demandent des réponses. Puis, ce samedi-là, j'étais tellement touchée puis je vous partage que moi, je me suis vue dans ces jeunes-là, parce qu'il y a 17 ans, quand ma propre communauté a été touchée par la mort de Fredy Villanueva, un jeune latino-américain qui a été tué par un policier, ça s'est passé dans le parc que je fréquentais, ça s'est passé derrière mon école secondaire. Et je comprends cette jeunesse. Je comprends les jeunes, je sais ce qu'ils ressentent, le traumatisme, la peur, l'impuissance puis le besoin urgent d'avoir justice puis des réponses. Puis c'est en pensant à eux, à Nooran, qu'on dépose la motion aujourd'hui mais aussi qu'en ayant... en accompagnant la famille, de voir la possibilité d'avoir une enquête du coroner puis une enquête publique pour que tout le Québec ait des réponses et des leçons à en tirer.

Journaliste : Je veux juste être sûr de bien comprendre, M. Fontecilla, vous avez dit que vous voulez que l'enquête du coroner soit publique ou que le BEI rende publiques ses méthodes?

M. Fontecilla : Je veux que l'enquête... les résultats, les conclusions de l'enquête du Bureau d'enquête indépendante soient rendus publics, comme c'est demandé depuis des années, parce que cette enquête-là, elle est rendue publique, mais sous une forme très, très, très sommaire, il n'y a pratiquement aucun détail. On ne sait pas ce qu'ils recommandent, somme toute, et le tout est gardé... à toutes fins pratiques, est gardé secret.

Journaliste : Comment on peut faire ça? Tu sais, le BEI ne peut pas révéler ces méthodes d'enquête, ne peut pas...

M. Fontecilla : ...Non, l'enquête est réalisée, il y a des enquêteurs, etc. Bon. Il y a des critiques parce qu'il y a des beaucoup de policiers qui sont impliqués dans les enquêtes du Bureau d'enquête indépendante, mais ça, c'est un autre sujet. Mais les enquêtes du Bureau d'enquêtes indépendantes ne sont pas de nature criminelle, donc elles ne sont pas rendues publiques, c'est vraiment un sommaire qui est rendu public et qui est transmis au Directeur des poursuites pénales et criminelles.

Journaliste : Le Bureau des enquêtes criminelles est indépendant, le Bureau des enquêtes indépendantes n'est pas indépendant, selon vous. C'est bien ça?

M. Fontecilla : Je ne suis pas en train de dire ça. Je suis en train de dire que les enquêtes, le résultat de ces enquêtes sont opaques et la transparence doit être de mise.

Journaliste : ...vous soulevez des doutes parce qu'il y a des policiers, donc vous soulevez des doutes...

M. Fontecilla : Ce que je dis, c'est que le Bureau d'enquêtes indépendantes, et vous pouvez aller voir vos archives, a été beaucoup critiqué parce qu'entre autres ils embauchent beaucoup de policiers. Donc, ça envoie encore le message que c'est des policiers qui enquêtent des policiers. Mais mon sujet n'est pas là, mon sujet est sur la transparence des enquêtes, sur la nécessité de rendre publiques les enquêtes.

Journaliste : ...posez des questions sur ce que vous présentez, c'est-à-dire que vous soulevez des doutes sur l'indépendance du Bureau des enquêtes indépendantes.

M. Fontecilla : Aujourd'hui, je ne soulève pas des doutes sur l'indépendance, je soulève des questionnements sur l'opacité du travail du Bureau d'enquêtes indépendantes.

Journaliste : Alors, pourquoi vous demandez que le rapport soit rendu public alors que vous ne soulevez pas de doutes?

M. Fontecilla : Parce que le public doit savoir tous les détails.

Journaliste : ...pourquoi, parce qu'il pourrait y avoir des choses cachées?

Mme Zaga Mendez : Non, mais, je pense, ce n'est pas de dire qu'il peut y avoir ou pas des choses cachées. Moi, je vais vous parler d'une expérience. Moi, j'ai suivi l'enquête du coroner de Fredy Villanueva. J'étais un de ces jeunes. Avoir cette information-là va permettre à toute une génération de mieux comprendre, puis ne pas sauter à des conclusions, puis de vraiment tirer des leçons comme société.

L'enquête publique qu'on a faite avec Fredy Villanueva n'a pas seulement permis de dire ce qui est arrivé minute par minute, elle a permis de tirer des leçons sur deux fronts : c'est quoi le rôle d'une enquête indépendante et le profilage racial.

Dans ces cas-là, est-ce qu'on a des leçons comme société à tirer? C'est ça, notre question, ce n'est pas de dire qu'il y a des choses cachées, c'est qu'une fois qu'elle a été faite, je pense qu'il y a... Je vous dis, là, nous, on a vu des jeunes d'une école secondaire au complet marcher. N'importe quel jeune qui a 15 ans en ce moment puis en plus est membre d'une communauté racisée a des questions sérieuses.

Et pour passer à travers ce deuil, il faut qu'on aille une discussion publique, il faut que ça, ce soit rendu public pour tirer des leçons qui vont au-delà du play play-by-play, du minute par minute. Et c'est ça qu'on demande.

Journaliste : Mais est-ce qu'on devrait accroître l'aide psychosociale, l'accompagnement des élèves? Là, vous, qui avez vécu une situation...

Mme Zaga Mendez : Absolument.

Journaliste : Est-ce qu'il y a des choses qui peuvent être faites maintenant et non pas lors du dévoilement du rapport dans un an, un an et demi, deux ans, trois ans?

Mme Zaga Mendez : Ce qu'il faut faire en ce moment, oui, l'aide psychosociale, écouter ces jeunes-là, mais la seule façon d'être... de passer à travers ce traumatisme, c'est peut-être ne pas attendre un an pour avoir des réponses, c'est d'être capable dès maintenant de mettre des mots sur des situations, c'est ça qui aide à comprendre, c'est ça qui aide à passer à travers.

Et c'est pour ça que nous, en ce moment, est en contact avec la famille, puis on se demande... puis on va on va le faire avec cette mention, déjà, que l'Assemblée nationale commémore sa mort, ça envoie un message très fort comme institution. Les jeunes vont le voir, ils vont dire : OK. On n'est pas seuls à vivre ces deuils-là.

Puis, la deuxième étape, c'est de se poser la question : Est-ce qu'on est capables d'avoir une enquête publique? Parce que c'est là qu'on va avoir ces réponses-là.

M. Fontecilla : Je pourrais ajouter : a posteriori, les victimes de ces interventions-là, les familles ne reçoivent en ce moment aucune indemnisation de la part de l'IVAC, les indemnisations pour les victimes d'actes criminels puisque, souvent, il n'y a pas de criminels ici. Donc, les parents, la famille de ces jeunes-là ne recevront aucune aide du gouvernement, comme c'est arrivé avec tous les jeunes qui ont été tués par le passé par... dans des interventions policières.

Journaliste : ...sur l'immigration aujourd'hui, bien, en fait, ça commençait hier soir, est-ce que c'est pipé d'avance tout ça?

M. Fontecilla : J'espère que non.

Mme Zaga Mendez : On espère que non, parce que l'objectif... Je comprends.

Journaliste : ...le ministre Roberge, il dit : Il y aura réduction. Maintenant, l'ampleur, on ne la connaît pas. Mais est-ce que... est-ce qu'à votre avis c'est décidé avant même que le processus soit entamé?

Mme Zaga Mendez : Bien, on connaît la position de la CAQ là-dessus. Je pense que ce qu'on veut, c'est que le ministre fasse preuve d'écoute envers tous les intervenants. On a... nous, on a toujours était ouvert à revoir les cibles et la façon comment on accueille des travailleurs temporaires, des immigrants temporaires, on fait la différence, et rendus là, les intervenants doivent montrer... Qu'est-ce qu'on va faire pour certains secteurs de l'économie? C'est ça la question qu'on se pose. Est-ce qu'on va limiter au niveau de la santé, au niveau de l'éducation, au niveau de l'agriculture, là? Je ne sais pas si vous le savez, là, mais c'est là où ce qu'on a besoin de plus de force de travail étrangère et de plus en plus parce qu'on manque de la main-d'oeuvre. J'invite le ministre à écouter ces intervenants-là parce que, de rester campé sur une posture de on va réduire, peu importe, mais de comprendre les effets. Je pense que c'est ça l'objectif de la commission puis c'est ça qu'on souhaite.

Journaliste : ...c'est quoi votre position? Eux, ils disent : Bon, on a trois scénarios à envisager 45 000, 35 000 ou 25 000 d'immigrants par année d'ici 2029. Vous, vous êtes où, plus, moins?

M. Fontecilla : Écoutez, pour ces détails-là, nous... je vous demande d'aller voir notre collègue Guillaume Cliche-Rivard responsable de l'immigration. Mais de façon générale, nous ne pensons pas qu'il faut aujourd'hui effectuer une baisse draconienne des seuils d'immigration permanents au Québec, là. On peut se poser des questions aussi, et notamment sur les seuils pour les travailleurs et travailleuses temporaires. Mais en ce qui concerne les et les permanents, nous pensons que la solution ne va pas dans le sens de la diminution. Mais quoi qu'il en soit, nous notre priorité, peu importe la solution ou l'option qui va être prise par le ministre de l'Immigration, nous, on croit que la priorité, c'est... c'est de ne pas empêcher les réunifications familiales. Ça, c'est important, et ça, ça rentre dans le seuil d'immigration de... le seuil permanent, là. Les gens doivent pouvoir amener leur conjoint, leur conjointe, doivent pouvoir amener leurs enfants pour réunifier la famille. Pour nous, c'est la priorité absolue.

Journaliste : À partir de combien c'est une baisse draconienne? Est-ce que 45 000, c'est une baisse draconienne?

M. Fontecilla : Je vous invite à aller voir notre collègue Guillaume Cliche-Rivard pour ces détails... pour ces détails-là.

Journaliste : C'est des détails, mais vous dites que ça ne prend pas une baisse draconienne.

M. Fontecilla : De façon générale,ça ne prend pas une baisse.

Journaliste : Mais de façon générale, il y a eu des hausses draconiennes au Québec. Ça ne prend pas un juste milieu ou...

M. Fontecilla : Oui, mais allons dans le détail. Il y a eu des hausses draconiennes, comme vous dites, là, et approuvées d'ailleurs par le Québec tolérées quoi qu'il en soit pendant des années et par le gouvernement libéral et par le gouvernement caquiste, mais dans la catégorie des travailleurs temporaires. Dans la catégorie des travailleurs permanents, il n'y a pas de hausse spectaculaire ou draconienne, là, on s'en est tenu relativement à un chiffre somme toute très raisonnable.

Mme Zaga Mendez : Oui. Même si le processus... les processus sont plus longs pour le... pour le... ce qu'on appelle l'immigration permanente, puis on parlait de regroupement familial. Mais nous, on le voit, là, dans nos circonscriptions, là. Les gens qui sont ici, c'est des Québécois, c'est des citoyens puis ils attendent leur mari ou leur épouse d'arriver, puis ça crée des drames familiaux horribles, puis c'est des années d'attente. Là, on a présenté plusieurs cas, accompagnés par mon collègue Guillaume. Alors, ça, c'est juste... c'est là-dessus que nous, on veut que ce soit une priorité de ne pas nuire à la réunification familiale.

Journaliste : Sur la possibilité de couper le panier de services, parce que François Legault l'a évoqué dans son discours, là.

Mme Zaga Mendez : Quel type, de quels services?

Journaliste : Pour les demandeurs d'asile...

Mme Zaga Mendez : Pour nous, ça, c'est... c'est inhumain. Les personnes qui viennent en demande d'aide.... qui demandent l'aide sociale au départ, demandeurs d'asile, c'est des personnes qui attendent une réponse pour savoir s'ils sont ou pas des réfugiés, selon les conventions internationales que nous avons signées. Et à ce moment-là, plusieurs de ces personnes-là fuient la guerre, fuient des situations difficiles, alors, c'est normal. Puis je ne sais pas pour vous, mais moi, j'ai grandi sur l'aide sociale, là, puis avec l'aide sociale, on n'achète pas des condos, là. Avec l'aide sociale, on a... on se ramasse en train de faire la file à la banque alimentaire, là, puis on compte ses sous, là. Alors, on n'est pas en train... ce n'est pas du luxe qu'on est en train de payer à ces personnes-là, c'est une aide humanitaire pour qu'ils puissent...

M. Fontecilla : Tout à fait.

Mme Zaga Mendez : ...qu'ils puissent attendre, qu'ils soient reconnus selon les conventions.

M. Fontecilla : Et même avant. Petite nuance importante, là, ces personnes-là sont victimes d'une d'une machine bureaucratique qui tarde. Souvent, ces gens-là ne peuvent pas... doivent recourir à l'aide sociale parce qu'ils ne peuvent pas travailler. Il faut attendre un permis de travail qui provienne d'Ottawa, et ça prend... ça peut prendre des semaines, voire des mois. Et pendant ce temps-là, il faut que les gens vivent de quelque chose. Et pendant ce temps, c'est... la plus grosse partie de l'aide sociale qui est attribuée à ces personnes-là, c'est lors de l'attente d'un permis de travail. Dès qu'ils reçoivent un permis de travail, ces gens-là se mettent à travailler.

Journaliste : Est-ce que le vouvoiement entre profs est une bonne chose selon vous? Est-ce que c'est une bonne décision de demander aux profs de se faire vouvoyer entre eux aussi? On avait demandé aux élèves, là, de vouvoyer...

M. Fontecilla : Ma position personnelle? Moi, je pense que ce n'est absolument pas un débat. Si les gens veulent se vouvoyer, tant mieux pour eux, s'ils ne veulent pas, bien, ils ont le droit quand même. Je ne pense pas que ça va changer quoi que ce soit dans le monde de l'éducation, ça, je pense...

Journaliste : Oui, le monde... oui, les profs en éducation.

M. Fontecilla : Je ne pense pas que ça va changer fondamentalement le taux de réussite des élèves au Québec, là, si les profs se mettent à se vouvoyer entre eux. 

Mme Zaga Mendez : Ce qui va changer, par contre, le taux de réussite, on le sait bien, c'est le retour du financement qui est promis par Québec, là. On le voit, là, hier, la ministre a commencé à dire que l'argent, il va pouvoir avoir une réembauche de personnel, là, mais ce n'est pas seulement ça qui nous inquiète en ce moment. Nous, on se promène dans nos écoles primaires puis on voit les coupures, là. Au-delà du vouvoiement, moi, je ne vois pas, c'est un enjeu, là.

Journaliste : Sur la question du civisme, on en a parlé à la dernière session, c'est quelque chose qui est important, pour la CAQ, de ramener le civisme dans les écoles publiques. Donc là, on demanderait aux profs de se vouvoyer entre eux. On demandait déjà aux élèves de commencer à vouvoyer les profs.

M. Fontecilla : Je crois que le civisme, c'est toujours important et on doit avoir, comment dire, des règles, un protocole et le... civisme, l'école est une école au civisme. Oui, c'est important, mais est-ce que ça passe par le vouvoiement? J'ai des doutes.

Le Modérateur : En anglais.

Journaliste : When it comes to the immigration numbers, is it the question is reduce by a bit or reduce it by a lot? Where do you stand on that?

Mme Zaga Mendez : So, we have to make the difference between temporary and permanent immigration. First, in the case of temporary, which are temporary workers, there is an ongoing commission. So, we want to hear everyone coming from different economic sectors to know how and when and how much has to be accepted or not. So, we are for amplifying immigration in the temporary side. However, for the permanent side, what we know is that it's not there, that we have seen the peak of the increase of immigrants. And we are especially worried about what we called this family reunification, because we've seen so many cases where spouses are waiting for husbands or, vice versa, to come here. And that does not increase the pressure on our public services or in housing, because the family is already here and, and that's for us a need to be a priority.

Journaliste : And, if, I believe, I'm correct, that program, I think, was paused recently.

Mme Zaga Mendez : Yes, but there has been a lot of delays and more pauses on that. And if you want more specific questions, I invite you to ask my colleague Guillaume Cliche-Rivard.

M. Fontecilla : Thank you.

Mme Zaga Mendez : Merci.

(Fin à 8 h 17)

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