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Point de presse de Mme Ruba Ghazal, cheffe du deuxième groupe d’opposition

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mardi 7 octobre 2025, 11 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures une minute)

Mme Ghazal : Alors, bonjour, tout le monde. Il y a un mois exactement, Québec solidaire a demandé un moratoire sur tous les nouveaux contrats de transformation numérique, puis aussi, on a demandé qu'il n'y ait plus aucun dépassement de coûts qui soit autorisé avant que la commission Gallant ait fini son travail et qu'il y ait eu des recommandations qui soient mises en place. Clairement, on le voit, là, il y a eu le fiasco SAAQclic, puis moi, je me rappelle très bien, j'avais mis en garde François Legault contre le fait qu'il va y avoir un autre SAAQclic, un autre fiasco. C'est en train de se produire, puis c'est exactement ce qu'on a vu la semaine passée. Même Santé Québec a mis sur pause les projets DSN, SIFARH, et il y en a probablement d'autres, parce que, dans tous les ministères, il y a des projets de transformation numérique. Et les Québécois, bien, ils ont une capacité de payer qui est en train d'être pas mal atteinte, et même dépassée, je dirais.

Clairement, la CAQ puis le Parti libéral du Québec, qui avaient signé ces contrats-là, bien, c'est des cancres en matière de signature de contrats publics, et c'est toujours les Québécois qui paient, c'est toujours la même poche qui paie. On a l'impression que, malgré tous les scandales, malgré tout ce qu'on apprend à la commission Gallant, comment l'argent des Québécois a été gaspillé c'est... ça continue comme si de rien n'était. Il va falloir que François Legault se réveille puis qu'il accepte la seule chose qui est logique, c'est-à-dire qu'il y a un moratoire sur tous les contrats de transformation numérique. D'ailleurs, même son ministre du Numérique lui a dit. Aujourd'hui, il n'est pas ici à l'Assemblée nationale, peut-être qu'il est inquiet qu'on lui pose des questions parce qu'il n'est pas d'accord avec son boss, le premier ministre du Québec, donc, qui lui dit : Il y a des drapeaux rouges, il faudrait arrêter ça, puis le premier ministre ne lui donne pas les pouvoirs dont il a besoin.

Je veux aller aussi sur un autre sujet. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais c'est la saison des constitutions, tout le monde parle de ça. Nous, ça fait depuis notre fondation, à Québec solidaire, qu'on n'a jamais tergiversé sur cette question, qu'on a toujours eu une position très claire, qu'on a présenté dans chacune des élections depuis notre fondation, c'est-à-dire d'avoir une assemblée constituante, une constitution d'un Québec indépendant. La CAQ et le PQ se moquaient un peu de nous, de cette proposition-là, à travers le temps, beaucoup de gens s'en moquaient. Maintenant, tout d'un coup, c'est rendu à la mode. Je trouve ça quand même intéressant.

Et la constitution d'un Québec pays, c'est la meilleure façon la plus démocratique de sortir du Canada. On n'a pas besoin d'une constitution écrite dans le bureau de Simon Jolin-Barrette, d'une constitution d'une province. On n'a pas besoin non plus d'un référendum perdant de Paul St-Pierre Plamondon. Ce qu'on a besoin, c'est d'une constitution, écrit par et pour le peuple québécois, d'un Québec indépendant.

Journaliste : Pourquoi vous parlez du référendum perdant de Paul St-Pierre Plamondon? Vous pensez que son initiative est... vouée à l'échec? Vous ne voulez pas le faire gagner, ce référendum-là?

Mme Ghazal : Bien, moi, j'observe ce que dit, ce que fait M. Paul St-Pierre Plamondon. Tout d'abord, la stratégie. C'est la première fois qu'il parle d'avoir une constitution avec une petite consultation. Ce n'est pas clair. Ils vont nous le sortir un jour, là, le livre bleu qui a été promis depuis un an, et on va peut-être en savoir un peu plus. Mais la stratégie, elle va être perdante parce qu'on l'a fait, le référendum où est-ce qu'il y a une consultation qui durait juste le temps d'une élection... d'un référendum, là, que ça dure 30, 40 jours, et ça nous envoie vers un échec.

Ce qu'on a besoin, c'est que la population soit partie prenante de cet exercice-là, qu'on puisse savoir ça va être quoi le pays dans lequel on va vivre. Moi, pour moi, je signerai demain matin, là, pour n'importe quelle... une constitution, et aussi, pour le Oui, mais ce n'est pas le cas de tous les Québécois, de 50 % plus un des Québécois. Donc on a besoin d'additionner, on a besoin d'avoir plus de gens, puis, pour ça, on a besoin de cet exercice démocratique qu'est une assemblée du peuple, c'est comme ça que j'aime l'appeler.

Journaliste : ...pourrait-elle décider d'écrire une constitution provinciale?

Mme Ghazal : Non. Dans notre programme, c'est très, très clair, le mandat de cette assemblée-là est d'écrire la constitution d'un Québec pays, et, à la fin du processus, il va y avoir un référendum.

Journaliste : ...auriez-vous besoin... OK, donc pas un référendum pour demander aux gens : Voulez-vous faire une constituante?

Mme Ghazal : Non. Dès le début, c'est la première loi, dans le fond qu'on ferait, c'est de mettre en place une assemblée constituante, la plus représentative, la plus large possible, qui représente la population québécoise, qui va aller partout à travers le Québec, qui ne va pas juste faire des petites consultations, mais qui va faire en sorte que la population va être partie prenante de cet exercice-là, et, à la fin, à la fin, parce qu'il faut que ce soit démocratique il va y avoir un référendum sur cette... sur cette constitution.

Journaliste : En résumé, pas de constitution de Simon Jolin-Barrette?

Mme Ghazal : Non, pas de constitution de Simon Jolin-Barrette.

Journaliste : Pas de référendum?

Mme Ghazal : Bien non, il va y avoir un référendum à la fin de ce que je dis.

Journaliste : Bien, ce que le PQ propose, 2026, c'est... ils proposent, pour vous, pas de référendum?

Mme Ghazal :  Oui, mais le Parti québécois, le Parti québécois, en plus de sa stratégie, qui, moi, m'inquiète parce que c'est la même que celle, par exemple, en 1995 ou en 1980... c'est-à-dire qu'il n'y a pas cette participation la plus large possible de la population québécoise, ce que permet une assemblée du peuple pour écrire cette constitution, mais la deuxième chose aussi qui m'inquiète.... Moi, je vois des gens au Québec, là, qui disent : Moi, ce discours-là qui divise la population québécoise, moi, ça ne m'intéresse pas de faire un pays avec un discours aussi divisif. Je l'entends tous les jours. Quand on veut avoir la majorité... Parce que, pour avoir un référendum gagnant, on ne peut pas rester à 40 %. C'est le maximum qu'on a depuis de nombreuses années. Moi, ça me fait mal, que ce soit à 40 %. Moi, j'aimerais ça le faire demain matin, le pays, puis qu'on soit à 50 % plus un. Sauf que, je suis pragmatique, la réalité, c'est qu'on n'en est pas là. Je regarde les chiffres, on est à 40 %. On est à...

Journaliste : Mais, en 1995, là, quand Jacques Parizeau...

Mme Ghazal : J'aimerais ça finir ma... mon idée, s'il vous plaît. Merci. Donc, ce qu'on a besoin, c'est d'arriver à 50 % plus un. Puis ça, ça n'arrivera pas par une opération du Saint-Esprit. Ça arrive en rassemblant la population québécoise. Ça arrive avec un discours qui rassemble tout le monde, des gens de gauche, de droite, des gens de centre, des gens qui... des jeunes qui sont inquiets pour la protection de l'environnement, des gens qui sont inquiets du discours, qui a été dénoncé par Kim Thúy, qui divise la population puis qui montre les immigrants comme s'ils n'étaient pas les bienvenus. Ce genre de discours là fait mal à la construction du pays. Et, pour ça, on a besoin de rassembler et d'additionner. Et, en ce moment, on ne s'en va pas vers ça. Moi, quand je vois M. Paul St-Pierre Plamondon, j'ai l'impression qu'il est beaucoup plus préoccupé par gagner l'élection. Mais, après ça, est-ce qu'il va faire un référendum, et tout ça? Je n'ai pas l'impression qu'il travaille pour ça.

Des voix : ...

Mme Ghazal : Je vais laisser monsieur poser sa question puisque je l'avais... c'est lui qui avait commencé. Allez-y.

Journaliste : En 1995, quand Jacques Parizeau a lancé le... en fait, toute la démarche vers le référendum, la souveraineté était à 37 %, ça a fini à 49,5 %, avec tout ce qu'on a su par la suite, là, etc. Est-ce que vous ne pensez pas que ça peut servir d'exemple à ce qui pourrait mener vers un référendum gagnant? Parce que... Vous dites : Bon, le plus haut qu'on va chercher, c'est 40 %. C'est plus haut que ce qu'il y avait en 1995, c'était 37 %. Alors, il n'y a pas un espoir là-dedans de regarder dans le passé puis de dire : Bien, pourquoi est-ce qu'on n'est pas capable de faire la même chose?

Mme Ghazal : Écoutez, moi, je n'ai pas de boule de cristal qui va me dire est-ce que ça va être exactement un copier-coller de ce qui va arriver en 1995. On n'est plus dans le même Québec. On n'est plus dans la même situation. Le discours s'est beaucoup, beaucoup polarisé, avec les réseaux sociaux, avec le discours politique qu'on entend. Donc, on n'est plus dans le même Québec. Ça fait qu'on ne peut pas dire : On s'asseoit sur nos mains puis on attend que la même chose arrive.

Mais ce qui est intéressant, par exemple, avec ce que M. Parizeau avait fait à l'époque, c'est que... c'est vraiment... il y a eu des consultations, il y a eu des gens, à l'époque, ils n'avaient même pas encore l'Internet, ils envoyaient des mémoires pour dire c'est quoi, le Québec dont il rêve... des gens qui étaient inquiets, qui étaient consultés. Il y a eu des commissions un petit peu partout. Ça n'a pas duré assez longtemps, mais ça a quand même duré assez longtemps pour augmenter l'adhésion à l'indépendance. Et c'est ça qu'on veut faire à Québec solidaire. C'est un processus pas juste de consultation un dimanche après-midi des Premières Nations puis de la population québécoise, mais une vraie, vraie consultation.

Journaliste : Mais le PQ n'a pas dit qu'il ferait un référendum le lendemain de l'élection, là, il a... Vous semblez dire que le PQ va... s'il était élu, il ferait un référendum le lendemain. Ce n'est pas vrai.

Mme Ghazal : Moi, je ne le sais pas, qu'est-ce qu'ils vont faire. C'est eux qui vont décider s'ils vont faire un référendum s'ils gagnent l'élection d'octobre 2026. On est encore à un an. Comme je vous dis, votre boule de cristal est aussi bonne que la mienne. Donc, on ne le sait pas. Mais ce que... je le sais, c'est que, quand je regarde le Parti québécois, quand je regarde le discours de Paul St-Pierre Plamondon, ce qu'il fait, c'est qu'il divise la population. La façon qu'il parle des enfants qui font du prosélytisme à l'école, c'est totalement inacceptable comme discours. Et ce discours-là n'additionne pas, et, en n'additionnant pas, bien, on ne s'en va pas vers le 50 % plus. Moi, c'est un projet... Moi, je veux additionner.

Des voix : ...

Mme Ghazal : Vous, après ça vous. Oui.

Journaliste : À quelle condition est-ce que M. St-Pierre Plamondon doit remplir pour vous avoir à ses côtés dans une éventuelle campagne référendaire? Parce qu'il pourrait y en avoir une, là, on n'en doute pas. Donc, quelles...

Mme Ghazal : Ah! vous ne vous en doutez pas, vous êtes déjà sûr qu'il va y en avoir une?

Journaliste : Bien, non, «il pourrait y en avoir une».

Mme Ghazal : Exact.

Journaliste : Quelles conditions est-ce que M. St-Pierre Plamondon doit remplir pour vous avoir à ses côtés dans le camp du Oui?

Mme Ghazal : Moi, je trouve ça très intéressant, qu'il y ait une pluralité de partis indépendantistes. Parce que ceux qui vont faire le pays, ce n'est pas les partis politiques, c'est le peuple. Quand on fait un pays, quand on construit un pays, oui, les partis politiques sont un outil, mais c'est le peuple qui le fait. Ça fait que, s'il y a plusieurs partis indépendantistes, c'est très bien, après ça on verra s'il y en a un, puis les discussions, ça, on verra en temps et lieu. Il n'y a pas discussion en ce moment. Ça fait que ce qu'il va falloir c'est rassembler le peuple vers ce projet là de pays. C'est ça, la condition première. Et moi, c'est ce à quoi je m'engage depuis que je suis impliquée en politique. La façon de parler de l'indépendance, de mon amour du Québec, de mon amour des Québécois, c'est que peu importe qui ils sont, peu importe d'où ils viennent, c'est de les rassembler. Et c'est ça, ce discours-là, qui n'est pas présent. Puis moi, je vais vous le dire, nous, à Québec solidaire, on a ce projet qui est rassembleur, qui inclut la population. Et j'ai envie qu'on en parle encore plus. Et l'Assemblée constituante, c'est quelque chose qui peut être un endroit rassembleur pour ça, pour additionner au lieu de diviser.

Journaliste : Donc, vous êtes d'accord avec M. St-Pierre Plamondon de dire que ce n'est pas grave s'il n'y a pas un camp du oui unifié selon... Il parlait de l'autobus du camp du oui. Il semblait dire que c'est correct qu'il y ait plusieurs partis qui font chacun un peu leur stratégie de leur bord. Vous êtes d'accord finalement avec ça? Il pourrait y avoir une espèce de... plusieurs camps du oui, finalement.

Mme Ghazal : On a besoin... En fait, la façon que ça fonctionne dans la loi du DGEQ, c'est qu'il y a deux camps, le camp du oui et le camp du non. Il n'y a pas plusieurs camps oui et plusieurs camps non. Non, oui, ça, ça n'existe pas. Ça, c'est pour les dépenses électorales. C'est important de parler de ça. Nous, ce que je vous dis, c'est qu'aujourd'hui, en octobre 2025, à l'heure où on se parle, ce qu'il faut, c'est qu'on rassemble, pas les partis politiques, qu'on rassemble la population. Et en ce moment, nous, c'est pour ça, nous. Je ne veux pas parler du Parti québécois. Moi, je pense que la façon qu'il nous amène, comment il le fait, il nous amène vers un référendum perdant.

Moi, je vais vous parler de nous à Québec solidaire, ce qu'on fait. Il y a à peu près deux ans, un an et demi, on a lancé la campagne Nouveau Québec pour aller dans les cégeps, les universités, voir les jeunes, pour les rassembler, les unir dans un projet de l'indépendance. Et la question environnementale est une question très importante. En ce moment, tout le monde a décidé de faire comme ce qu'est en train de faire Mark Carney, c'est-à-dire le Parti libéral, le Parti québécois et la CAQ. Ils s'alignent sur les partis qui décident de laisser tomber la protection de l'environnement, alors qu'on a l'été, en octobre actuellement. En ce moment, on est en pleine canicule. La crise climatique est toujours là, puis c'est quelque chose qui est important pour les jeunes. Ça fait qu'il va falloir... Un des arguments qui attirent les jeunes, c'est de sortir de l'état pétrolier canadien. C'est comme ça qu'on va additionner. Et moi, je suis très content de voir qu'il y a un appui plus large des jeunes à l'indépendance, mais on est encore à moins de 40 %. Et ça, c'est... Il faut travailler pour augmenter ça.

Journaliste : Trouvez-vous justement que cette semaine, là, on parle de constitution depuis... Est-ce qu'on est dans des discussions théoriques?

Mme Ghazal : Oui, je vous dirais...

Journaliste : Est-ce que c'est normal qu'on soit dans des discussions théoriques pour les gens qui nous écoutent?

Mme Ghazal : Bien, moi, ce que je peux vous dire, c'est que pour avoir parlé de l'assemblée constituante depuis la fondation de Québec solidaire en 2006, ce n'est pas ça qui fait courir les foules. Mais il va falloir aussi... On a un travail d'éducation plus d'expliquer. Puis on va le faire, là, c'est quoi, l'assemblée constituante. Parce que quand on l'explique où est-ce qu'on inclut la population pour qu'ils puissent savoir, ça va être quoi le pays, parce qu'ils ne veulent pas que ce soit le statu quo, la même chose. Il y a toutes sortes de raisons pour être indépendantiste. Et pour rassembler, il faut qu'il y ait une multitude de façons, une diversité de la population qui soit incluse dans le projet. Mais pour ça, il faut en parler. Puis c'est notre moyen, c'est notre stratégie gagnante. Parce que si on continue à faire la même chose que dans le passé, bien, on va encore une fois perdre. C'est une stratégie gagnante. Et aussi d'avoir un discours rassembleur. Vous avez entendu Kim Thúy. Qu'est-ce qu'elle disait, Kim Thúy, qui est une amoureuse du Québec autant que je le suis? Qu'elle crachait sur le Québec, qu'elle entendait le discours de certains politiciens diviser le Québec. Moi aussi, je l'entends, je le vois, je le sens. Moi, je suis supposée être immigrante parfaite. Mais les jeunes immigrants qui sont ici, eux, ils disent : C'est pour quoi? Pourquoi, Ruba, tu es pour le Québec pays? Et moi, je leur explique c'est quoi le projet d'indépendance de Québec solidaire. Et là, il y a une chance de les rassembler puis de les unir pour additionner, pour arriver aux 50 % plus un.

Journaliste : Mais le projet de la CAQ, ne se retrouve pas dans la bonne direction. Ça va vous permettre, vous, comme opposition, de participer à ça puis d'amener des idées. On en parle présentement, comme ma collègue l'a dit. Donc, ce n'est pas un pas, justement, dans la bonne direction, cette idée de la CAQ de mettre la construction de l'avant?

Mme Ghazal : On n'a pas besoin d'une constitution d'une province. Moi, je ne fais pas confiance à ce que Simon Jolin-Barrette va mettre dans la constitution. Et ce n'est pas quelqu'un qui est connu.

Journaliste : ...de le remettre sur la table, ça va vous permettre, comme opposition, comme aujourd'hui, de... de marteler l'indépendance à toutes les fois que ce projet-là va être étudié, il va être discuté. Donc, ce n'est pas un pas dans la bonne direction?

Mme Ghazal : Moi, je n'ai pas attendu et Québec solidaire n'a pas attendu le projet de constitution d'une province écrite dans le bureau de Simon Jolin-Barrette pour parler de l'indépendance. On n'a pas non plus attendu Simon Jolin-Barrette pour parler d'une assemblée constituante. On l'a toujours fait. On était seuls, on se moquait de nous. Je suis très contente de voir qu'il y en a qui se rallient à cette idée-là, même si on n'est pas d'accord avec les moyens. Nous, notre proposition, c'est la stratégie gagnante pour avoir un référendum gagnant.

Journaliste : ...des termes que vous entendez, des discours que vous dénoncez, entendre... qui divisent. Voteriez-vous oui à un référendum avant, justement, qu'une constitution soit écrite? Ou est ce que, pour vous, ça serait comme signer un chèque en blanc à des politiciens pour lesquels vous trouvez qu'ils divisent?

Mme Ghazal : Bien, je vais faire de la politique fiction avec vous. Supposons qu'il y a un référendum puis il n'y a pas de constitution, supposons, moi, je voterais oui n'importe quand. Puis je vais continuer à me battre pour un Québec qui soit le plus... pour le nationalisme inclusif. Moi, j'ai toujours dit que j'étais l'héritière de Gérald Godin, qui a voulu qu'au Québec les immigrants soient inclus dans le projet national des Québécois. Malheureusement ce discours-là est très loin. On ne l'entend plus. Et donc, moi, oui.

Mais ce que vous venez de dire sur le fait qu'il y en a qui ne veulent pas donner le... de voter pour un projet dans lequel ils ne se sentent pas appartenir, ça, il existe. C'est ça que je vous dis. Ça me fait mal qu'il existe mais c'est la réalité. Donc il faut en prendre acte. Parce que, si on veut avoir un référendum gagnant, c'est 50 % plus 1. On est dans une démocratie.

Journaliste : Un sympathisant d'un groupe de motards criminalisés affilié aux Hells Angels qui veut se présenter comme conseiller municipal, vous en pensez quoi?

Mme Ghazal : Mon Dieu! Beaucoup de malaise avec ça. Je trouve que ça n'a pas... ça n'a pas lieu d'être. Ce n'est pas très inspirant, surtout quand on sait qu'il n'y a pas assez de monde qui se présente dans les élections, pas de femmes, etc., ce n'est pas très inspirant. J'ai un malaise avec ça.

Journaliste : Concordia University closed its downtown campus today because of potentially obstructive protests on October 7th to mark the October 7th 2023. And it says that threat of extreme disruption is simply too high for university to operate as usual. Don't you think it's unfortunate to… for Concordia to have to close its downtown campus because of this threat of violence?

Mme Ghazal : For sure, Concordia can… they can make their own decision, and I respect that. But, if I talk about generally, yes, it's very sad because today, it's October 7th. So, it's important to remember what happened for Israeli people that have been killed, innocent people. And I'm always thinking about these people, how they suffer right now, and all the hostages. So, it's important to liberate them.

And, since October 7th 2023, there was has been a genocide. So, the population from Palestine, Gaza and Israel people, they are suffering. It's a human situation, very, very sad. And, here in Québec, as we are living in a pacifist country, it's important to make sure that peace is present and to call for peace for our governments. So, it's sad, what's happening. And the population of Israel, Gaza, they are hostage also of their governments, of the Hamas, of Netanyahu. So, it's important for us to speak about peace today.

Journaliste : Are you asking specifically for those protests this afternoon to be done in a peaceful way?

Mme Ghazal : It's very important to express ourselves here in Québec and to manifest in a peaceful way today, on October 7th, everywhere in Québec. Thank you.

Journaliste : And on the Constitution that… the PQ is saying that the CAQ's Constitution is basically window-dressing. It doesn't mean anything. It won't give Québec any more powers or any more autonomy. What's your view on that?

Mme Ghazal : Yes. Well, at Québec solidaire, we don't think that constitution written by Simon Jolin-Barrette is a good thing for Québec. What Québec solidaire propose is to have a constitution assembly to… for an independent Québec, so that all the population is part of this democratic exercise. This is… And to have a referendum after that. This is the only solution for us to get out from Canada, not to have a constitution written by Simon Jolin-Barrette. This is not good for Québec. We don't need that today. Merci.

(Fin à 11 h 21)

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