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Point de presse de M. Guillaume Cliche-Rivard, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mercredi 22 octobre 2025, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures deux minutes)

M. Cliche-Rivard : Bonjour, tout le monde. J'espère que vous allez bien. Aujourd'hui, je vais vous parler de la crise de l'itinérance. Il y a quand même plusieurs dossiers là-dessus cette semaine. Écoutez, la semaine dernière, moi, j'ai invité le nouveau commissaire montréalais à l'itinérance à faire le tour de mon quartier. On est allé se promener. Je le fais quand même souvent, mais de l'amener lui, puis lui montrer de visu ce qu'il se passe, ça a été quand même assez important pour moi. Puis jamais dans le sud-ouest de Montréal, j'ai vu autant de tentes, autant de campements à autant d'endroits. Je n'ai jamais vu ça. Ça fait une décennie que j'habite le Sud-Ouest et vraiment, cette année, ça marque des records. Il y a des rassemblements de tentes un petit peu partout. Le campement Saint-Rémi ou en sortant du tunnel Atwater, pour ceux qui connaissent le quartier, c'est particulièrement inquiétant. Puis vendredi, c'était aussi la nuit des sans-abri. Moi, j'ai marché avec des personnes en situation de l'itinérance, puis des organismes. On est descendus du Plateau jusqu'au parc Émilie-Gamelin à Berry-UQAM, où beaucoup de gens, là, connaissent cet endroit-là comme abritant puis, bien, où que les gens se rassemblent, des gens en situation d'itinérance. Puis jamais je n'ai vu autant de monde non plus, hein?

Les organismes étaient multiples à offrir des manteaux, à offrir du matériel, à offrir des trucs. Vraiment, les files étaient assez... Catastrophiquement, il me semble qu'il y avait vraiment beaucoup de monde, puis c'était vraiment bondé. La soupe populaire aussi était absolument bondée. Bref, moi, je n'ai jamais vu ça, autant de gens. Puis je couvre le dossier depuis un certain moment, donc, je suis très inquiet, là. Les prochains jours s'annoncent quand même froids, là. On a quand même un automne doux, là, mais le froid s'en vient. Les grands froids... Le grand froid s'en vient. Et de savoir qu'il y a plus de gens que jamais qui vont passer l'hiver dans la rue, moi, ça m'inquiète énormément. On a vu aussi les statistiques au printemps, là, sur la hausse de l'itinérance. On voyait des chiffres préliminaires jusqu'à 15 % d'augmentation dans la dernière année.

Face à ça, je ne le vois pas, le plan du ministre Carmant. Je ne vois pas, le plan caquiste. Je ne la vois pas l'urgence. Je ne la vois pas l'urgence d'agir puis je ne vois pas qu'est ce qu'on va faire. En fait, c'était le bordel, là, pour être poli, l'année passée. Les refuges étaient pleins à craquer. De peine et de misère, là, en février, on s'est rendus à la promesse de 2 000 lits disponibles, puis c'était hautement insuffisant pour Montréal. Imaginez les autres régions. Imaginez les autres villes du Québec, dans lesquelles il n'y a pas de services ou moins de services. Moi, ça me... Ça m'inquiète grandement de penser que... Ce sont mes citoyens aussi, hein? Ce sont nos résidents aussi qui vont passer l'hiver dehors. Ça me... Ça me choque, puis je ne vois pas le... Je ne vois pas le plan, je ne vois pas le plan de match puis je ne vois pas comment on va s'en sortir pour que ça se passe mieux cet hiver. Je n'entends pas le ministre Carmant. Je suis vraiment détruit et démoli de l'inaction de ce gouvernement-là sur la question de l'itinérance, parce que dès qu'on va se promener un peu puis dès qu'on parle aux gens de la rue, c'est vraiment troublant. Puis je trouve qu'il y a un manque de compassion de la part du gouvernement aujourd'hui. Merci.

Journaliste : Qu'est-ce que vous aimeriez voir dans ce plan-là?

M. Cliche-Rivard : Ça nous prend un des lits d'urgence. On n'a pas le choix. L'urgence, ce n'est pas une solution à long terme, hein? Mais quand il fait moins 20° C, l'urgence, ça sauve des vies. Il va manquer des centaines de lits à Montréal puis un peu partout au Québec, si ce n'est pas des milliers cet hiver. Moi, j'en appelle aux CISSS et aux CIUSSS à prendre leurs responsabilités. Le communautaire a fait et fait un travail extraordinaire, mais avec les moyens qu'ils ont, ils ne sont pas capables d'en faire davantage. On a une crise de santé publique, on a une crise humanitaire qui est celle de l'itinérance. Moi, je veux voir les acteurs locaux et régionaux de santé publique prendre le problème à bras le corps puis d'offrir de l'hébergement d'urgence rapidement.

Mais la crise de l'itinérance, ce n'est pas une fatalité, hein? Il va falloir qu'on s'en sorte. Il va falloir qu'en prévention, on arrête de mettre du monde dans la rue. On le sait que le premier facteur d'itinérance, c'est de perdre son loyer. Puis on perd son loyer parce qu'on n'est plus capable de le payer. Puis ça, bien, on l'a encore aujourd'hui, là. Statistiquement, le fait qu'au Québec, c'est presque le double de hausses de loyer cette année, on n'est pas loin de 10 %, alors que dans d'autres provinces qui contrôlent davantage leurs loyers, on n'est pas dans ces hausses vertigineuses là. Il va falloir qu'on ait des meilleurs suivis en santé mentale aussi, parce qu'on le sait que la désorganisation puis l'absence de services, ça fait en sorte que du monde tombe dans la rue. Ça, c'est le deuxième facteur. Donc, va falloir qu'on travaille en prévention puis aussi en sortie de crise. C'est vrai, il s'en construit du logement de transition, ça va sortir de terre, il va y avoir des places, mais il faut qu'on arrête de tirer dans la chaloupe. Si à chaque fois qu'on sort 1 000 personnes de la rue, 19593 on en remet 2 000, on ne 'en sortira jamais de la crise de l'itinérance. Puis, actuellement, ce sont nos quartiers, puis les citoyens, puis tout le monde, qui souffrent parce que la cohabitation, elle est hyperdifficile. Les gens investissent les mêmes parcs, les mêmes bords d'eau, le canal Lachine ou ailleurs, les mêmes endroits que les gens en situation d'itinérance qui essaient de survivre. Puis évidemment que les tensions sont là, on ne s'en sortira pas puis on n'aura pas de meilleure cohabitation s'il n'y a pas plus de ressources. Puis j'en appelle vraiment au ministre Carmant à prendre ses responsabilités.

Journaliste : Le gouvernement, ce matin, va envoyer... vous envoyer une motion qui va demander d'adopter sur... que tous les partis prennent l'engagement de ne pas signer la constitution 1982. C'est un message à qui, ils ils envoient, vous pensez?

M. Cliche-Rivard : Bon, j'ai l'impression que c'est clairement à M. Rodriguez, là, puis à l'histoire d'hier. Évidemment, à Québec solidaire, on n'est pas intéressé à signer cette constitution-là. La seule constitution que le Québec devrait se doter, c'est celle du Québec indépendant, un Québec souverain, le Québec pays. Vous connaissez notre position là-dessus. Donc, M. Jolin-Barrette peut faire les motions qu'ils veulent... qu'il veut... Mais, voilà, je pense que ça répond à votre question.

Journaliste : Est-ce que François Legault doit partir? Je fais référence au sondage de LaPresse, ce matin, qui dit qu'il y a une très forte majorité de Québécois qui pensent qu'il doit quitter avant les élections.

M. Cliche-Rivard : Moi, je ne suis pas surpris de ce résultat-là. Je passe beaucoup de temps sur le terrain puis à parler à mes électeurs. Je ne suis pas surpris de ce que j'entends puis de ce que je lis là. C'est ça que j'entends sur le terrain. Puis, avec un bilan tel que celui du premier ministre, après, oui, il va compléter sa huitième année, après les fiascos qu'on a entendus, puis je peux remonter à plein d'affaires. Mais, tu sais, moi j'ai en tête, puis les Montréalais ont quand, en tête, Maisonneuve-Rosemont, je veux dire, ce fiasco de saga d'hôpital là, qui touche le cœur montréalais, en est certainement une partie. L'ensemble de l'enjeu de SAAQclic, je veux dire, c'est une abomination, je veux dire.

Les citoyens y voient s'accumuler scandale après scandale. Ils voient la même revue de presse que vous puis moi, puis je pense qu'ils font le même constat. François Legault a fait d'immenses promesses. Il est arrivé en promettant des gestions de fonds publics, en promettant le gouvernement de l'économie, en promettant plein de choses. Finalement, ça s'est révélé être un gouvernement imposteur qui a été incapable de livrer la marchandise. Aujourd'hui, on a un déficit record puis des services publics plombés, puis pas grand-chose à se mettre sous la dent comme bilan du premier ministre. Donc, c'est sûr que, quand je lis ça ce matin, je ne suis pas surpris puis je pense que les citoyens ne sont pas surpris non plus.

Journaliste : Comment vous expliquez à ce moment-là que M. Legault ait abandonné les deux conditions qu'il avait fixées pour revenir en politique en 2026... bien, en tout cas, continuer la politique en 2026, et qu'il continue de dire qu'il va se présenter l'année prochaine?

M. Cliche-Rivard : Les promesses, puis l'évaluation, puis le senti de M. Legault, ça lui appartient, individuellement, ces questions-là sont propres à chacun d'entre nous. Je ne vais pas justifier pourquoi ou pourquoi pas, je pense que vous allez pouvoir lui poser la question.

Journaliste : ...

M. Cliche-Rivard : Le message semble clair, puis, moi, je suis en phase avec la population. Je ne me reconnais pas dans les priorités du premier ministre puis je ne me reconnais pas du tout dans son discours inaugural. On a d'ailleurs voté contre son discours inaugural hier. L'ensemble des partis d'opposition ont voté contre... son discours inaugural. Donc, pour moi, c'est, il récolte ce qu'il sème. M. Legault, il a placé... il a tenté de placer la barre très, très haute puis, quand on gagne la confiance du public — puis il l'a gagnée deux fois, je veux dire, il a été élu démocratiquement — quand on la gagne, cette confiance-là, on peut aussi la perdre, puis, quand on la perd, la chute peut être vertigineuse. Puis c'est ce qu'il est en train de vivre, le premier ministre.

Journaliste : Est-ce que vous êtes rassuré de la façon dont la CAQ a voté hier sur la motion que vous avez soumise, là, qui s'est engagée, donc, à ne pas utiliser le bâillon pour faire adopter la constitution? Ça vous réjouit?

M. Cliche-Rivard : Réjouit, c'est un mot fort, mais rassuré, certes. Tu sais, pas plus tard que... Encore aujourd'hui et même hier, on parlait de loi spéciale puis de bâillon, ce que ça veut dire sur la question des négos en santé. On a eu sept bâillons en sept ans de la part du gouvernement. Si on est rendus là, à mettre directement ces éléments-là au jeu, c'est parce que, sinon... une réputation quand même de placer puis de pousser ses projets de loi qui ne sont pas consensuels puis de les imposer aux parlementaires. Donc, je suis satisfait de son engagement d'hier.

Maintenant, aujourd'hui, on a une motion qui sera débattue, nous, on demandait des consultations itinérantes aussi. On l'a fait sur le temps d'écran, on l'a fait sur les violences à caractère sexuel, on l'a fait sur plein d'autres sujets, puis on est allés à la rencontre des Québécois, Québécoises. Moi, j'ai de la misère à comprendre pourquoi Simon Jolin-Barrette refuse qu'on aille, aux quatre coins du Québec, rencontrer les citoyens sur un document aussi fort et aussi important que ce que, lui, il appelle la loi des lois. Donc, de quoi a-t-il peur? Pourquoi veut-il... Pourquoi ne veut-il pas sortir du parlement? Pourquoi est-ce qu'on ne pourrait pas aller rencontrer les gens à Sept-Îles pour savoir ce qu'ils en pensent de son document fondateur?

Journaliste : ...M. Cliche-Rivard, c'est de dire que, maintenant, à l'Assemblée nationale, quand on fait des commissions, c'est possible, à tout moment, de faire de la visioconférence, c'est-à-dire... où qu'on soit, là, on peut présenter des mémoires, si on est des groupes intéressés, par visioconférence. C'est rendu même la norme maintenant, vous le savez, vous siégez en commission. Alors, eux disent : Si quelqu'un à Sept-Îles, effectivement, veut bien se présenter dans les consultations, bien, il peut le faire à partir du confort de sa résidence ou encore, je ne sais pas, moi, ça peut être au Lac-Saint-Jean ou n'importe quelle région du Québec.

M. Cliche-Rivard : Bon, c'est un argument qui est spécial, parce que ce même gouvernement-là a accordé, il n'y a pas si longtemps, des... ce droit de pouvoir itinérant pour la commission spéciale sur le temps d'écran. Ça fait que, là, c'est correct pour savoir ce qui se passe sur le temps d'écran puis faire des recommandations, mais, tout d'un coup, ce n'est plus correct pour la Constitution. Ça fait trois, quatre, cinq... Là, on va avoir des exemples dans la motion, je vais vous en parler tantôt au salon rouge. Tout d'un coup, là, ce n'est plus nécessaire, des consultations itinérantes. Donc, je trouve que M. Jolin-Barrette, il a les arguments qui va comme ils viennent quand ça fait son affaire, parce que, très récemment, il l'accordait, son pouvoir itinérant. Puis il y a eu une plus-value énorme d'aller sur le terrain.

Quand on rencontre des groupes en visio, c'est les groupes qui viennent à nous, ce n'est pas nous qui allons vers les groupes. De faire le travail de commission itinérante, c'est d'aller vers les gens puis à leur écoute. Qu'on soit en visio ou pas... Il y a un groupe qui était en visio hier parce qu'il avait un conflit d'horaire, de déplacement. Ce groupe-là serait venu pareil. Ça ne vient pas ouvrir la porte à un groupe supplémentaire, ça ouvre la porte à une partie de la société qu'on ne voit pas d'habitude, qui ne se présente pas pour déposer un mémoire à l'Assemblée nationale. Ça, c'est très, très différent.

Journaliste : ...on disait, par exemple, qu'on est d'accord avec une consultation itinérante, est-ce que vous lèveriez, comment dire, vos... j'allais dire vos moyens de contestation, qui ont été exprimés vivement hier par Mme Ghazal?

M. Cliche-Rivard : Moi, les moyens de contestation puis les... En fait, les éléments inquiétants de cette constitution-là dépassent la consultation itinérante. Il y a toute la question du bouclier qui a été levée... des boucliers qui ont été levés sur la question de l'avortement. Il y a toute la question sur la capacité des organismes publics de contester. Il y a toute la question sur le fait que la Constitution devrait avoir été préparée en amont avec la consultation des gens. Donc, on a plusieurs demandes. Puis moi, j'ai toujours été un parlementaire qui fait mon travail de manière constructive puis je ne vais pas changer ça demain matin. Je vais avoir des éléments pertinents à présenter. Aujourd'hui, j'ai un débat pertinent à présenter pour des commissions itinérantes. Puis, tout au long du projet de loi, vous allez voir la même pertinence, puis moi, je vais faire mon travail de manière constructive. Mais les engagements qu'on a pris, on les respecte.

Journaliste : Donc, ils n'ont aucune raison de vous accorder des... parce que vous dites que vous allez maintenir vos autres... vos autres doléances.

M. Cliche-Rivard : Bien, d'aucune façon la forme va entacher le fond ou peut entacher le fond, là. Simon Jolin-Barrette n'a pas fait les bonnes choses de forme. Après, le fond, on va en parler puis on va en discuter. Le blocage, là, il est fondamentalement sur le fond. Donc, M. Simon Jolin-Barrette, lui, la réponse lui appartient sur qu'est-ce que lui, il veut laisser et pourquoi lui, il refuse d'aller à l'écoute des Québécois et des Québécoises. Nous, on lui donne les moyens d'améliorer son dispositif. Il a écouté sur la consultation générale. Je peine à comprendre, parce que les libéraux étaient d'accord avec nous aussi, pourquoi ils n'écoutent pas sur la consultation itinérante. On va y aller, on reviendra à l'Assemblée, puis on entendra le pouls des citoyens. De quoi a-t-il peur? Est-ce qu'il a peur que les gens lui disent qu'ils n'en veulent pas, de sa constitution? C'est-tu de ça qu'il a peur? Pourquoi est-ce qu'il refuse d'aller écouter les Québécois? Moi, je lui pose cette question-là.

Journaliste : ...deux ans le règlement sur les piscines, l'application du règlement sur les piscines. Qu'est-ce que vous pensez que l'approche du gouvernement dans ce dossier-là?

M. Cliche-Rivard : Moi, à chaque... à chaque été, comme les citoyens puis comme parent, là, je suis vraiment complètement démoli quand je vois des histoires de... puis tout le monde l'est, là, de bambins puis d'enfants qui... Puis je vois les reportages de la société de prévention, ça me choque. Donc, moi, je pense qu'il faut bouger rapidement dans ce dossier-là. Je pense que c'est la sécurité des tout-petits qui est en jeu. Donc là, je n'ai pas, tu sais, tous les fins détails de ce dossier-là, je pourrai vous revenir, mais moi, de reporter des mesures de sécurité, je pense que c'est rarement une bonne idée.

Journaliste : ...dans les deux ans qui vont s'écouler avant l'application du règlement?

M. Cliche-Rivard : Bien, tu sais, ce n'est pas moi qui va être prophète de malheur, là, je veux dire, ça arrive à chaque été. Donc, on a établi, par mesures scientifiques, que ces protections-là permettaient de sauver des vies. Le plus vite possible on les mettra au jeu, le plus vite possible on va sauver des vies. Donc, moi, je ne suis pas particulièrement heureux d'entendre un report de ces engagements-là.

Journaliste : Juste pour revenir sur le sondage, M. Cliche-Rivard. C'est la faute à qui si aujourd'hui la... l'option souverainiste que vous défendez est aussi bas dans les sondages? Est-ce que c'est la faute au Parti québécois, que Mme Ghazal a accusé de politiques divisives?

M. Cliche-Rivard : Moi, je me regarde toujours dans le miroir en premier, là. Je pense qu'on a des responsabilités collectives. Nous aussi, on a des responsabilités sur le dossier. Mais je rejoins les propos de ma collègue Mme Ghazal sur les... le message divisif de M. St-Pierre Plamondon. Moi, j'en appelle à un référendum éventuel, si c'est ça qui arrive, mais surtout à un camp du Oui inclusif.

Journaliste : ...

M. Cliche-Rivard : Ils sont multiples. Je me les... je me les passe en tête. Je vous reviendrai là-dessus, là, je suis en... je suis en analyse profonde et personnelle. On pourra faire l'objet d'un grand papier, si ça vous tente un jour.

Le Modérateur : On va passer en anglais... en français.

Journaliste : ...en consacrant énormément de temps et d'énergie à parler de la Constitution, là, comme vous l'avez fait hier, vous en parlez encore beaucoup aujourd'hui, ne craignez-vous pas de vous éloigner des priorités des Québécois puis de paraître déconnecté?

M. Cliche-Rivard : Aujourd'hui, par ailleurs, c'est vous qui me parlez de la Constitution, là, moi, j'ai parlé d'itinérance. Mais, blague à part, moi, j'étais sur le terrain...

Journaliste : ...

M. Cliche-Rivard : Oui, moi, j'étais sur le terrain la semaine passée dans mon comté. Je vous ai parlé de l'itinérance, évidemment, mais beaucoup, beaucoup, beaucoup d'appels, de courriels et de sollicitations sur la question de la Constitution. Moi, les gens m'en parlent sur le terrain. Puis, hier soir, c'était le 50e anniversaire de la Charte des droits et libertés. Il y avait énormément d'acteurs de la société civile puis de défense des droits collectifs qui m'ont dit qu'ils étaient très heureux de nous voir prendre la position qu'on prend puis que c'était la bonne position à prendre. Donc, le terrain m'a dit... Ça, maintenant, on a dédié toutes nos périodes de questions au service public, au coût de la vie, puis à l'itinérance, puis au logement. On a dédié une période de questions, la première, sur la Constitution. Moi, j'ai très hâte de lire toutes les belles chroniques qui vont dire qu'on fait notre travail à toutes ces autres jours-là.

Journaliste : Ça vous dit quoi, qu'Éric Duhaime appuie les principes fondamentaux de cette Constitution-là de la CAQ? Dans un communiqué, on nous dit qu'il y a eu une rencontre entre M. Jolin-Barrette et le chef conservateur.

M. Cliche-Rivard : J'ai... Je veux dire, les alliances CAQ-Duhaime sont... sont quand même connues, là, en terrain... en terrain de logique. M. Chassin a parlé qu'il ouvrirait la porte de temps en temps à M. Duhaime. Je pense que, bon, c'est un mariage qui leur semble utile. Là, moi, je n'ai pas envie de jouer dans ce film-là.

Journaliste : ...co-porte-parolat de... bon, on voit que M. Grandmont a le plein d'appuis. Vous, votre position, c'était de rester neutre dans cette course...

M. Cliche-Rivard : Tout à fait. J'exerce l'intérim, j'ai un devoir de neutralité. Je pense que c'est connu de l'ensemble de ceux qui exercent un intérim, qu'ils ne doivent pas prendre position. Donc, voilà.

Le Modérateur : ...en anglais.

Journaliste : How concerning is the homeless situation in the greater downtown Montréal area?

M. Cliche-Rivard : The homelessness crisis is extremely concerning. I visited last week with the new Montréal Commissioner for homelessness my... my borough and we went in Saint-Henri, we went near Atwater Market, but there's also «campement» Saint-Rémi, a little bit further West, further, People who know, the South-West. There're so many tents, a lot more tents that I ever seen, so many people living in the streets and so many people that are going to freeze this winter, in a couple of days, when... when the very low temperature is going to come. It was also last Friday La Nuit des sans-abri, and I never saw that many people coming to get a new jacket, a new helmet, soup and some very basic needs, because they're living in the streets. It's... Homelessness... The homelessness crisis is exploding, and I'm not seeing anything or any word by this Government as to what's going to be done for this winter. Last winter was extremely difficult. So many people were left behind, so many people were left sleeping in in their cars or in the streets. And I'm asking: What's minister Carmant's plan? I mean, there's nothing put forward, there's... there's no new measures. And, I'm very much hoping for him to understand that crisis and to move very quickly because time is lacking.

Journaliste : What... What can Québec do? I mean, are they... can... Should they be throwing money at this, more money at this or... Like, it just sounds like the organizations are very overwhelmed too, the ones that are on the ground, so... What would you do?

M. Cliche-Rivard : The organization are doing everything they can for the emergency shelters. I think, now, the CIUSSS and the CLSC needs to… need to step in. During the pandemic, we opened some vaccination centers. They rented multiple spaces where all the population could be vaccinated, sometimes in church basements, sometimes in other locals that were available. I think this is what should be done right now. We should be preparing those spaces and opening them for people not to spend the winter in the streets. It's impossible in the Québec of 2025 that so many of our constituents, because... because this is what they are, they are our citizens, they are our responsibility. It's very difficult for me to understand that the Government is just letting it go, and we're going to see what happened, and maybe some people are going to sleep outside. That's not a fatality. The homelessness crisis is not a fatality. It's something we have to address. And however, I'm seeing that the minister is not very interested.

Journaliste : ...showing so few people are hoping Mr. Legault finishes his mandate and runs again. What's your interpretation of that?

M. Cliche-Rivard : I'm not very surprised about what we're hearing today. It's what I'm hearing on the ground every day. Minister Legault is receiving what he deserves. He accumulated fiascos after fiascos. He puts... And he earned the confidence of Quebeckers, but after he didn't deliver the results. Let's state Maisonneuve-Rosemont hospital, for example, it has been a nightmare for this government and for Montrealers as well. SAAQclic, Northvolt, I mean, he's getting the results of all those failures and all his government failures. So, I mean, when I'm seeing this, I can quite understand, and that's what I'm... that's what I'm hearing on the streets as well.

Journaliste : And you're also hearing on the streets a lot of people talking to you about the Constitution, you were saying.

M. Cliche-Rivard : I was... I was surprised in the last week when we went back last Thursday evening, about how many emails, how many phone calls we received at the office and how many people within the activities of the weekend had seen this Constitution. Specifically, a lot of people came and requested explanations about what's Minister Jolin Barrette doing with the abortion rights. A lot of people are concerned about that. And last... Yesterday was the 50th anniversary of the charter, la Charte des droits et libertés du Québec. A lot of people were there and very concerned about what the government is doing with the charter. And a lot of people told us that we're doing the right thing to opposing this bill.

Journaliste : And we just learned that Minister Jean Boulet, Labor minister, is set to table is reform the union regime tomorrow. What are your expectations?

M. Cliche-Rivard : Well, I mean, we... we saw what was in that bill because the own machine of the government rejected it and since my colleague Alexandre Leduc who opened or received the first version of what was to be tabled. What we see there is another crisis that the government is creating on its own, and it's another conflict that the government is opening on its own. I mean, there's so many things that should be tackled now the inflation crisis, the homelessness crisis, the public services crisis. Does the government really have time, energy and will to start another fight? I mean, they clearly don't have the priority at the right place.

Journaliste : The fight with unions?

M. Cliche-Rivard : With unions, obviously. Obviously. And I'm not saying what's the point and what's the plan? There's so much more crisis, there's so much more things. And the polls are saying that Québecers should be seeing the government work on the housing crisis, 10% of increase of the rent in the last year, double from the other provinces of Québec... of Canada. Where... Where's the solution for that government? I mean, that's what they should be working on.

(Fin à 8 h 24)

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