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Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile, et Mme Catherine Gentilcore, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’enseignement supérieur

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le jeudi 23 octobre 2025, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures une minute)

Mme Gentilcore : Bon matin. En août dernier, le gouvernement a décidé d'imposer des restrictions budgétaires de 151 millions de dollars dans le réseau des cégeps. Et depuis ce temps-là, les étudiants en paient le prix à tous les jours. Au cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu, c'est 75 % du budget de l'entretien qui a dû être coupé. Cégep Édouard-Montpetit, on parle de coupures dans les postes d'orthophonistes et de psychologues. À Chicoutimi, c'est des postes de techniciens en laboratoire qui ont été coupés. Un peu partout, on nous parle de coupes dans le soutien pédagogique, les activités parascolaires, les services d'orientation, les projets internationaux.

La semaine dernière, le gouvernement a renchéri en coupant une enveloppe de 200 000 $ qui était consacrée aux activités parascolaires, dont des concours, dont un en littérature par exemple, qui a permis de former et de mettre au monde parmi les plus grands auteurs dont on trouve les livres sur toutes les tablettes de nos librairies aujourd'hui.

La CAQ est l'unique responsable du déficit auquel on fait face en ce moment. Ils sont les uniques responsables aussi de ces coupures-là dans le... dans le réseau des cégeps. Et puis c'est pour ça que je dépose ce matin une pétition qui a été signée par plus de 11 000 citoyens, citoyennes pour demander, entre autres, de réinjecter ce 151 millions-là et surtout de donner plus d'autonomie aux cégeps qui savent comment dépenser leur argent et qui sont capables de prendre des décisions pour eux-mêmes.

M. Arseneau : C'est bon?Questions?

Journaliste : ...ça ne vous tente pas de nous faire un petit laïus là-dessus? Il y a-tu urgence, selon vous, de déposer une loi spéciale?

M. Arseneau : Bien, il y a urgence de régler la situation, actuellement, là, où les étudiants en médecine sont privés de formation. Ça, c'est... pour nous, c'est la priorité. Mais ce qu'on constate, c'est le gâchis total qui a été provoqué par le gouvernement qui, depuis des mois, veut un affrontement avec les médecins. Relevez, là, toutes les citations du premier ministre dans un discours belliqueux contre les médecins depuis des mois et des mois. Donc, ce que le gouvernement... ce sur quoi il travaille, là, en affrontant les médecins, il travaille sur ses intentions de vote. Il pense que ça va améliorer, là, son statut auprès des... de la population.

Les médecins, de leur côté, sont tombés dans le piège de l'escalade et... en défendant, évidemment, là, ces moyens de pression là qui sont, à mon point de vue, indéfendables.

Alors, la question qui se pose, c'est : Qui travaille pour les patients? Est-ce qu'on peut faire... sortir de cet... de ce conflit-là, de ce gâchis-là quelque chose de positif? Malheureusement, on ne le voit pas à l'heure actuelle.

Journaliste : Vous êtes davantage en faveur, par exemple, d'une loi spéciale qui mettrait fin aux moyens de pression puis qu'on poursuive plus tard, donc, dans l'étude du projet de loi n° 106, c'est-tu ça ou...

M. Arseneau : Bien, chose certaine, il faut que les médecins recommencent à enseigner. Puis relevez d'ailleurs l'ironie de la situation. Le gouvernement prend prétexte des moyens de pression des médecins sur l'enseignement pour présenter une loi spéciale, mais dans la loi n° 106, lorsqu'on a discuté en commission parlementaire du travail des médecins puis de leur rémunération, on avait omis d'inscrire que parmi les tâches des médecins, mais il y a la recherche et il y a l'enseignement. Mais on a eu tout un débat à savoir si ce n'était que... le médecin, là, sa tâche était uniquement la facturation à l'acte, et tout ça, et le ministre Dubé semblait lui-même négliger la question de l'enseignement. Aujourd'hui, c'est la raison principale pourquoi on veut agir. Moi, je pense que les médecins, hier, ont dit : Mais, écoutez, si on allait du côté de l'arbitrage, par exemple, on lèverait ces moyens de pression là. Donc, il y a encore, à 17947 mon point de vue, il y aurait encore de la place à la négociation si les médecins montrent leur bonne foi en enlevant ces moyens de pression là, qui ont des conséquences délétères à moyen, long terme sur la formation de la relève. Que le gouvernement soit un peu l'adulte dans la pièce puis commence à dire : Bien, on va essayer de trouver des moyens de s'entendre. Mais la loi no 106, là, la question de l'organisation des soins, la question de l'amélioration de la prise en charge, on n'y arrivera pas, là.

Journaliste : ...avec la FMSQ, finalement?

M. Arseneau : Pantoute. Pantoute. Je viens de dire que les moyens de pression de la FMSQ sont absolument scandaleux, OK? Ça, c'est clair. Il faut qu'ils lèvent les moyens de pression. Mais est-ce que la loi spéciale, c'est le bon moment, c'est le bon moyen lorsqu'on dit qu'en même temps on va enfoncer à travers la gorge du Québec et du réseau un projet de loi qui ne règle rien dans les problèmes d'accès à des soins de santé de qualité?

Journaliste : Qu'est-ce qui n'est pas correct, dans l'offre, là, du gouvernement? Selon vous, là, c'est quoi qui ne fonctionne pas? C'est le 15 %... la performance? Qu'est-ce qui ne fonctionne pas, selon vous, dans cette offre, dans l'offre du gouvernement?

M. Arseneau : Bien, ce qui ne fonctionne pas, c'est que le gouvernement a commandé un rapport d'experts sur la première ligne et puis il n'en tient aucunement compte dans son projet de loi no 106 sur... Qu'est-ce qu'on veut? On veut améliorer les soins, mais, dans l'offre, il n'y a rien pour améliorer les soins et l'accès.

Journaliste : ...400 millions de dollars pour les blocs opératoires, 50 millions de dollars pour plus de personnel dans les GMF. Pourquoi ça ne fait pas, ça?

M. Arseneau : Bien, ça ne le fait pas parce que...

Journaliste : ...

M. Arseneau : Bien, en fait, moi, je n'ai pas eu le dépôt de l'offre gouvernementale sur mon bureau, là, mais...

Journaliste : ...d'argent supplémentaire, c'est juste un déplacement de sommes.

M. Arseneau : Oui, mais ce qu'on entend dire, d'ailleurs,  les médias l'ont rapporté, c'est que... aussi, serait aboli, si j'ai bien compris, que ce serait aussi dans les plans du gouvernement. Encore une fois, douce ironie. Lorsqu'on a failli, au gouvernement, aller chercher 1 milliard, là, dans la rémunération des médecins spécialistes il y a six ans, la solution, c'était... puis, justement, d'avoir le moyen de pouvoir mieux distribuer cet argent-là. Aujourd'hui, on va l'abolir. Le moyen, l'écran de fumée qui a été mis en place par le gouvernement pour masquer son échec face aux médecins il y a sept ans, aujourd'hui, on veut l'abolir en proposant un projet de loi qui est un peu un fourre-tout, là, pour régler ses comptes avec les médecins.

Bien, moi, je ne sais pas si c'est de l'argent neuf. Ce que je crains pour les patients du Québec, c'est que, non seulement le gouvernement casse, souhaite casser le syndicat des médecins, mais qu'il casse pour de bon le réseau. Parce que ce qui va arriver, c'est que les médecins vont continuer de quitter le réseau pour le privé. Ils vont quitter pour les autres provinces, ils vont quitter pour la retraite.

Et il y a un projet de loi qui a été adopté, le projet no 83, qui ne change rien au fait qu'au Québec on a 800, 900 médecins, là, qui pratiquent au privé, puis ils vont y aller davantage parce qu'ils peuvent facturer davantage qu'à la RAMQ, alors qu'ailleurs au Canada, on a quoi, une poignée de médecins, une vingtaine, qui vont au privé parce qu'ils n'ont pas le droit de faire ça. Le gouvernement a les mauvais moyens pour trouver des solutions au système de santé, à l'accès pour les Québécois, qui n'en ont pas pour leur argent.

Journaliste : Donc, il faut cesser d'assortir la rémunération à des objectifs de performance ou des conditions? Ce principe-là, on le rejette?

M. Arseneau : Bien, en fait, moi, ce que j'ai entendu, c'est qu'il y a déjà des objectifs dans le réseau, mais que le gouvernement va en rajouter une couche en disant : Je vous enlève 25 % de votre rémunération, puis il y a des objectifs volumétriques, des objectifs quantitatifs que je vous fixe, mais que... l'amélioration des soins est loin d'être garanti, selon les experts qu'on a entendus à la commission parlementaire. Donc, l'amélioration des soins au Québec n'est d'aucune façon assortie à l'adoption du projet de loi no 106.

Journaliste : ...votre niveau de collaboration dans les prochaines heures?

M. Arseneau : Bien, en fait, nous, on va voir en quoi consiste le projet de loi spéciale. Est-ce que c'est vraiment un projet de loi qui a pour objectif à la fois de faire cesser les moyens de pression des médecins et d'imposer la loi no 106 telle qu'on l'a étudiée en commission parlementaire et qui est gravement déficiente quant à une meilleure organisation des soins, au développement d'équipes multidisciplinaires et à l'atteinte, vraiment, d'une meilleure qualité de soins puis un plus grand accès. Là, à ce moment-là, on va avoir un problème, parce que, si ça n'améliore pas l'accès aux soins ou la qualité du réseau, si on encourage les gens à quitter pour le privé... Et soit dit en passant, Santé Québec, là, a le champ libre pour maintenant détourner les patients du public vers le privé s'ils n'ont pas, par exemple, des chirurgies.17947 Est-ce que c'est ça, l'idée du gouvernement, c'est de dire : On va continuer d'affaiblir le réseau public au profit du privé? On peut se poser la question.

Journaliste : Étant donné que c'est combiné, moyens de pression, projet de loi 106, vous allez voter contre.

M. Arseneau : Bien, en fait, on va voir de quoi... en quoi consiste le projet, mais, nous, on est pour la cessation des moyens de pression des médecins face à l'enseignement des jeunes médecins. Mais, si on veut nous faire passer à travers la gorge un projet de loi qui va détériorer l'accès aux soins de santé plutôt que l'améliorer, on va avoir une discussion là-dessus.

Journaliste : ...les médecins doivent en faire plus, qu'est-ce qu'ils doivent faire de plus?

M. Arseneau : La question est bonne, mais je n'ai pas la réponse. Est-ce que...

Journaliste : Mais là vous critiquez un gouvernement qui essaie d'en faire... d'en demander plus aux médecins, mais vous ne savez pas ce qu'il faut faire de votre côté.

M. Arseneau : Nous, ce qu'on veut faire, et ça, c'est très, très clair, on veut que les médecins puissent avoir les moyens, par exemple, les médecins spécialistes, et les...

Journaliste : ...ils nous ont dit qu'il va en avoir 500 de plus. On va ouvrir la place pour qu'il y ait de nouveaux médecins spécialistes. Ce n'est pas bien, ça?

M. Arseneau : Mais est-ce qu'on a besoin d'une loi spéciale pour mettre plus d'argent dans le système, pour pouvoir faire opérer les salles, justement, les salles d'opération au Québec? Pourquoi est-ce que ça prend sept ans puis un conflit avec les médecins pour se dire : Les médecins n'ont pas les moyens de pratiquer des chirurgies dans le réseau québécois, on vient de le découvrir à la CAQ.

Journaliste : ...de l'État d'imposer une vision, des façons de faire, d'obliger des médecins qu'on a formés à...

M. Arseneau : En fait, ce qu'on a jusqu'à présent, c'est que le gouvernement mettait essentiellement l'ensemble du blâme sur les dysfonctionnements du réseau de la santé sur les médecins. Nous, on dit : Les médecins, est-ce qu'ils peuvent en faire plus, davantage individuellement ou collectivement? Peut-être, mais ils ont aussi besoin là-dedans d'un contrat avec Santé Québec qui va leur fournir les outils pour le faire. Nous, on dit aussi que la porte d'entrée du système de santé, la première ligne, si on parle des omnipraticiens, ils doivent aussi être appuyés d'une équipe multidisciplinaire, parce que le tout au médecin, c'est révolu. Le gouvernement de la CAQ veut nous faire croire que le médecin doit encore être celui qui rencontre l'ensemble des patients pour déterminer la trajectoire de soins, alors que tous les autres spécialistes sont mis de côté.

Et tout ce qu'on a entendu dans la commission parlementaire et au-delà, c'est qu'on a besoin d'équipes multi ou pluridisciplinaires et d'un travail de collaboration avec une porte d'entrée qui pourrait être les CLSC. C'est ça qu'on propose au Parti québécois. Et le gouvernement semble dire que c'est le médecin et c'est uniquement le médecin qui va régler le problème.

Journaliste : ...vous avez dit : Le gouvernement travaille sur ses intentions de vote. Qu'est-ce que vous voulez dire? Pouvez-vous élaborer là-dessus?

M. Arseneau : Bien, en fait, le gouvernement, nous, on est convaincus qu'il a voulu, depuis plusieurs semaines, en arriver à un conflit avec les médecins, donc, provoquer une crise pour ensuite se présenter comme le grand pacificateur, celui qui va régler la crise qu'il a lui-même fomentée et, aux yeux de la population, finalement, apparaître comme grandi, plus populaire, parce qu'il avait... parce qu'il aurait réglé le problème qu'il a lui-même provoqué.

Journaliste : On ne peut pas dire que c'est pacifique d'imposer une loi spéciale.

M. Arseneau : Bien, en fait, vous avez raison...

Journaliste : ...

M. Arseneau : ...peut-être que ce n'est pas la bonne expression, mais pour régler, en fait, supposément tous les maux du réseau de la santé qu'il a lui-même provoqués.

Journaliste : Vous pensez que ça arrange le gouvernement, autrement dit...

M. Arseneau : Ça arrange le gouvernement, parce que... Bien, on le voit à l'heure actuelle que les... la population semble voir, dans les gestes du gouvernement, de vouloir imposer la loi n° 106 et les conditions de rémunération aux médecins comme étant quelque chose de positif.

Journaliste : ...à siéger demain, vous êtes prêts à siéger demain, je pense que vous avez une annonce aujourd'hui, à Chicoutimi, demain, tout le monde va être là, le chef y compris.

M. Arseneau : On va être là, absolument, oui, oui. 

Journaliste : Sur le logement, qu'est-ce que j'ai pensé des propos de M. Carmant hier, qui dit que l'ajout de refuges, ce n'est pas une priorité puis les villes devraient en faire davantage pour construire du modulaire en état d'itinérance.

M. Arseneau : Écoutez, encore une fois, c'est la responsabilité du gouvernement du Québec et du ministre de voir à ce que, par exemple, le plan interministériel sur l'itinérance, il soit déployé pour... en soutien aux villes. Mais là que le ministre se décharge de sa responsabilité en disant : Les villes doivent en faire plus, moi, je m'en lave les mains, le problème de l'itinérance n'est pas ma faute, il y a quelque chose là d'absolument inacceptable de se déresponsabiliser ainsi, alors que ce que le gouvernement doit faire, c'est travailler en collaboration avec les villes pour, justement, les soutenir dans l'offre de logement, dans l'accompagnement, dans les services communautaires, et ainsi de suite. La crise de l'itinérance, le gouvernement, ultimement, en est responsable, et il doit travailler en collaboration avec les villes pour... Ce n'est pas les villes qui doivent prendre toute la responsabilité, c'est absolument une vision tronquée de la réalité et des responsabilités.

Journaliste : Peut-être une petite dernière sur les médecins, là. Tout à l'heure au 98,5, le Dr Oliva a laissé entendre que si la loi spéciale était imposée, il y aura une deuxième phase de moyens de pression, puis vous avez appelé à l'arrêt des moyens de pression. Alors, si jamais la loi spéciale est adoptée puis que les médecins graduent leurs moyens de pression, vous leur dites quoi ce matin?

M. Arseneau : Bien, moi, je dis que c'est irresponsable pour les médecins d'accentuer les moyens de pression qui ne sont pas faits contre le gouvernement, ils sont faits contre la population qui a besoin de ces soins de santé là ou contre les... par exemple dans l'enseignement, contre la relève qui elle doit compléter sa formation pour pouvoir contribuer aux services de santé à partir du mois de juillet prochain.

Donc, c'est absolument contre-productif pour les médecins de continuer dans l'escalade parce qu'ils perdent, à mon sens, là toute... toute crédibilité dans ce conflit-là. Je pense que les médecins doivent cesser de voir ce dossier-là de façon corporative, ils doivent être sensibles à... aux besoins de la population. Et je pense que de tomber dans le piège du gouvernement, du bras de fer puis de ce gâchis là, ce n'est pas une posture qui est acceptable. Ils se tirent dans le pied, totalement.

Journaliste : Qu'est-ce que vous avez pensé de l'appel à la nation ou l'annonce à la nation fait sur les réseaux sociaux. Le premier ministre n'a pas pris les questions des journalistes, là, après ça. Qu'est-ce que vous avez pensé de la manière de livrer cette annonce?

M. Arseneau : L'adresse à la nation du premier ministre hier soir, c'est du mauvais théâtre, comme le discours d'ouverture c'était du mauvais théâtre.

Journaliste : ...sur le fait que ce se soit fait sur les réseaux sociaux et non pas, disons, dans une... de façon formelle ici, à l'Assemblée nationale, en prenant les questions des journalistes.

M. Arseneau : C'est une façon pour le gouvernement, je dirais, de se défiler de ses responsabilités, de répondre aux questions légitimes non seulement de la presse, mais de la population qui dit : Comment est-ce que la CAQ, dans son approche de la gouvernance, peut en arriver là, à laisser les choses traîner, à ne pas pouvoir s'entendre avec un groupe de professionnels comme celui-là, en fait, de s'attaquer à ces deux fédérations-là dans l'espoir d'un gain politique et ne pas pouvoir affronter, je dirais, les questions légitimes qui peuvent se poser? J'imagine qu'au cours des prochains jours, là, il le fera, mais je pense que c'est une façon de faire, encore une fois, là, qui est... qui est à l'image de la CAQ et qui est décevante.

Le Modérateur : On va penser en anglais.

Journaliste : Is back to work legislation the right choice at this point?

M. Arseneau : I think there would be room for, you know, negotiating if both parties agree to deescalate the conflict. I think… you know, what's happening right now is what the Government was wishing for and working for months. Listen to all the declarations by the premier and the minister of Health, they are attacking the doctors do mask their failure in improving access to healthcare services. And unfortunately, doctors' federations fell into the trap. And the escalation is certainly detrimental to the population and patients. And right now, I would to speak to for the patients and say : Can you be adults and negotiate in good faith and find, you know, a middle ground , and if you have to go to «l'arbitrage», you know… arbitration, when it comes… at least, when it comes to organizing the system in a better way to provide services, that would be a step forward as long as doctors' federations stop their pressure… pressure tactics that would penalize eventually the population. If you can't graduation the residents, the doctors, we'll have to pay for this one way or another. And my fear is that it will way worst before it gets better in the crisis that the Government provoked.

Journaliste : In what sense? Do you think doctors will just go into retirement, towards... decide to go private or…

M. Arseneau : I mean, we… I mean, I think we already know that Québec is the worst place when it comes to 17947the private sector in health care, you know, close to a thousand doctors left the public system. And there was a bill that was passed and it's not changing anything because the Government didn't take the right path. Instead of, you know, blocking the possibility for the doctors to overcharge for surgeries, for example, or for services. They said, well, you have to ask Santé Québec if you want to leave, and as far as we know, the exodus has continued.

But my fear, to answer your question more precisely... Of course, doctors who are... have already reached age of retirement will retire. They have no reason to continue, they are lacking motivation and they are being despised by the Government and somewhat by the p ublic. They can flee to other provinces of the private sector. So, we will have less doctors totake care of our people, but to say that improbing access to health services and say that only doctors can change it is the wrong way of looking at the system. There is a study that the Government had done precisely to find, you know, a better way and he's rejecting all of the conclusions. So, we're not turning around the system, we're just turning around the medical profession for the worse.

Journaliste : Mr. Arseneau, just briefly, what do you think of the Government's strategy to repeat and repeat again that he is not doing this against doctors, but for Quebeckers, what's happening right now?

M. Arseneau : I think the Government thinks that he will improve the situation, and chances are it will make the situation way worse for the patients. The Government is right now trying to solve this conflict or this appetite by the Premier to put the doctors in their place, for he's been dreaming about it for 20 years. Now, he wants to do it for good. Will it improve access to quality services? The answer is no, it's not going to be, for the reasons that I just gave, doctors will no longer be available for services.

Journaliste : Merci.

M. Arseneau : Merci.

(Fin à 8 h 23)

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