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Point de presse de Mme Ruba Ghazal, cheffe du deuxième groupe d’opposition, et M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le vendredi 24 octobre 2025, 7 h 17

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Sept heures dix-sept minutes)

Mme Ghazal : Alors, bien, bonjour, tout le monde. Ça me fait plaisir de vous voir, mais ça ne me fait pas plaisir d'être ici. On est tous assignés à comparaître par François Legault parce qu'il veut qu'on joue les figurants dans son mauvais film, qu'il a écrit, qu'il a scénarisé, qu'il a réalisé, son film de chicane avec les médecins. Et on se rend compte qu'il ne veut pas juste que nous, les élus, puis vous... qu'on joue les figurants dans son film, mais il y a aussi les fonctionnaires qu'il met à la porte, c'est ce qu'on a appris, quand ils posent trop de questions.

François Legault, ce qu'il fait, là, ce n'est pas trouver des solutions pour notre système de santé qui va mal, ce qu'il fait, c'est... il nous instrumentalise. Il instrumentalise les élus, il instrumentalise les médecins, il instrumentalise les patients, il instrumentalise l'Assemblée nationale puis notre démocratie. Il est clairement, là, avec son huitième bâillon en sept ans, dans une dérive autoritaire sans nom. C'est un déni de démocratie, ce qu'il est en train de faire. Il avait sept ans pour régler la situation, mais il a décidé plutôt de bâillonner tout le monde puis de faire à sa tête. C'est très mauvais pour le Québec. C'est très mauvais aussi pour notre système de santé et les patients.

M. Marissal : Alors, un autre dossier litigieux, un autre bâillon. Je vous rappelle que cette session est vieille de sept jours. C'est probablement pas loin d'un record, là, un gouvernement qui fonctionne par bâillon après sept jours, sans avoir rappelé devant la commission le projet de loi qui fait l'objet aujourd'hui d'un bâillon. Sous réserve de voir ce qu'il y a dans le bâillon et dans la loi remodelée, c'est très inquiétant, ce qui se passe aujourd'hui.

Cela dit, François Legault, il a dû se lever bien, bien de bonne heure... de bonne humeur, ce matin, parce que c'est sa consécration. Depuis le temps qu'il rêve de ça, depuis le temps qu'il rêve de mater les médecins. Rappelez-vous que, sous son règne, en 2002, on avait envoyé des huissiers pour chercher des médecins, pour les amener de force à l'urgence. Ce n'est pas d'hier, là, que M. Legault fait une lubie contre les médecins. C'est un premier ministre autoritaire, qui n'a que faire du Parlement. La preuve, là, c'est la multiplication des bâillons. Et il a confié ça à un autocrate, qui est son ministre Dubé, qui n'écoute personne. Ruba l'a dit. On apprend en plus ce matin qu'il y a des gens qui ont posé des questions, ils ont osé poser des questions, on les a congédiés par courriel. C'est proprement scandaleux. Ce gouvernement-là s'en va nulle part, sinon dans le mur. Puis le problème, c'est qu'il nous traîne aussi vers le mur.

 Alors, que ça finisse, et le plus tôt sera le mieux, en ce qui me concerne. Ce bâillon ne fera rien de bon pour le réseau de la santé. Le mieux que ça peut faire, le moins pire que ça peut faire, c'est que c'est contre-productif. Mais ça va être encore pire que ça. Ça va être encore pire que ça. Ça va mettre le feu aux poudres et ça ne donnera pas un rendez-vous de plus pour la population. Alors, il n'est pas trop tard. Il reste quelques minutes. Peut-être qu'on peut encore reculer, mais... Il me reste un peu de candeur, mais pas beaucoup de naïveté. Je n'y crois pas. Alors, on est repartis pour un bâillon. Ce n'est pas banal, un bâillon, là. Je pense que la CAQ voudrait nous faire penser que c'est banal puis que c'est une façon normale. Ce n'est pas banal, c'est une mesure d'exception, et c'est devenu la règle avec ce gouvernement-là, un gouvernement autoritaire.

Journaliste : ...mais, sur le fond, là, il n'y a pas quelque chose de bien, il n'y a pas un pas en avant qui est fait en allant chercher un certain contrôle sur la rémunération des médecins?

M. Marissal : Si vous faites avancer quelqu'un d'un pas ou deux avec une baïonnette dans le dos, là, ça ne m'apparaît pas être une solution très constructive, parce que ces gens-là n'avancent pas volontairement. Ils voulaient négocier, ils auraient pu négocier. Il y a deux jours, il nous a dit : Eurêka! Surprise! J'ai même quelques millions, quelques centaines de millions de dollars que je pourrais réinvestir. C'est à la table de négociations que ce genre de choses aurait dû se faire, mais un gouvernement autoritaire ne veut pas négocier. Ils n'ont jamais voulu négocier, ils n'ont jamais rappelé le projet de loi n° 106, dont on aurait pu débattre, dont on aurait pu débattre. Ils avaient envie de faire un bâillon, ils ont fait un bâillon. Nous voici en bâillon.

Journaliste : ...

Mme Ghazal : Bien, je voudrais juste venir... Moi, je me mets à la place de la population, qui sont pris entre les médecins puis le gouvernement dans ce bras de fer là, puis ils se disent : Quoi en penser? Il y en a qui prennent pour les médecins, pour les... ou pour le gouvernement, parce qu'il joue les gros bras, mais il y en a qui ne savent pas trop quoi en penser. Et, oui, il faut... salariés, les médecins. Il avait sept ans. Nous, c'est ça qu'on veut, on veut salarier, mais lui, il avait sept ans. C'est ce qu'il a dit. C'était sa première promesse en 2018, la première. Et il a dit : On va négocier. Il y avait même une étude à l'époque, je me rappelle, d'études comparatives, le salaire des médecins, les médecins qui gagnaient plus que les médecins en Ontario. Il avait sept ans pour faire ce travail-là, parce que c'est quand même important. C'est gros comme changement dans notre système de santé de revoir la rémunération. C'est historique. Puis il avait le temps de le faire, le temps de négocier, d'avoir une vraie négociation pour arriver à ses fins, pour, oui, rendre salarié puis changer le mode de rémunération. Mais là, les patients ou la population regardent ça, puis ils se disent : Bien, les médecins gagnent trop de salaire. Puis le gouvernement, il se... c'est ça qu'il... il veut montrer que lui va mettre au pas les médecins, il veut se chicaner avec eux, mais ça ne va pas régler le problème de cette façon-là. Ça va démotiver, ça va démotiver les gens qui travaillent dans le système. Regardez, même les jeunes médecins, ils veulent faire la grève en ce moment, ça démotive les gens de venir travailler dans ce système-là.

Journaliste : Mais vous pensez vraiment que si, mettons, Québec solidaire était au pouvoir demain matin, puis vous décidez de faire des médecins des salariés, ils accepteraient sans broncher, puis que vous ne seriez pas, d'une certaine façon, forcés vous aussi de recourir à des moyens exceptionnels pour leur forcer...

Mme Ghazal : Pas en arrivant le matin, un matin en disant : Bien, c'est aujourd'hui, cette semaine, alors que j'ai un... C'est ce que le... François Legault a fait. Il a un mauvais sondage où la population lui dit de partir, de quitter. Ils n'ont plus confiance en lui, et c'est là qu'il dit... il fait diversion et c'est là qu'il décide d'agir, alors qu'il avait sept ans. Ça prend du temps, ça prend du temps.

Journaliste : Ça fait des mois, là, que c'est annoncé, là, qu'on s'en va vers ça, là. Ça fait depuis l'automne passé que le gouvernement dit, avec le projet de loi no 106, qu'il veut régler la rémunération. Il a entrepris des négociations depuis deux ans et là il arrive aujourd'hui en disant : On n'y arrive pas. Est-ce que vous n'avez pas plus l'impression que là, actuellement, ce qu'on est en train de préparer, c'est l'après-projet de loi, là, avec l'arrêt Saskatchewan? C'est-à-dire que tout le monde a placé ses pions, là, pour se retrouver devant le tribunal puis dire : Cette loi-là, est-ce qu'elle est légale ou non légale? C'est ça qu'on est en train de faire. Moi, c'est mon impression. Je ne sais pas si vous avez la même impression.

Mme Ghazal : C'est sûr que c'est ça qui va arriver. Puis François Legault a déjà décidé depuis le début... Puis Vincent, il l'a tellement dit. Son objectif, c'était d'arriver probablement avec une loi spéciale, puis d'imposer ses vues. Il... il n'était pas en train de négocier de bonne foi depuis le début, il avait déjà pris sa décision.

M. Marissal : Et si tel est le cas, pourquoi ne pas avoir rappelé le projet de loi n° 106? Le projet de loi n° 106 n'était qu'un outil de négociation depuis le tout début. Donc, la CAQ se sert du Parlement de façon partisane pour faire avancer ses dossiers. Et là il y a quelque chose de faussé, là, les dés sont pipés d'avance. Vous déposez un projet de loi, vous n'avez jamais l'intention de l'appeler, vous n'avez jamais l'intention de l'étudier. Vous n'avez jamais l'intention de le... de l'adopter dans sa forme régulière. Donc, c'était un bâillon depuis le début. Puis après ça, c'est facile de dire : Je négocie avec les médecins, ça ne marche pas. Il faut être deux pour danser, là, il faut être... il faut être deux pour danser.

Journaliste : ...

M. Marissal : Et pour répondre à votre question, Mme Porter, il n'y a jamais personne qui a dit que ce serait facile. Ça n'a jamais été facile avec les médecins. C'est des grosses corpos, ils sont riches, ils sont puissants, ils ont des gros moyens, notamment leurs moyens de pression. Vous avez vu, ils ont juste arrêté d'enseigner, là, puis ça a quand même foutu le bordel dans le réseau. Il n'y a personne qui dit que c'est facile, mais là, on a le pire des deux mondes. On a l'air de vouloir les salarier, mais dans le fond, ils restent travailleurs autonomes. Effectivement, ça s'en va direct devant les tribunaux, cette affaire-là, mais là...

Journaliste : ...un bâillon si vous vouliez les rendre salariés.

M. Marissal : Regardez, il faudrait d'abord qu'on soit au pouvoir, après ça qu'on dépose un projet de loi, après ça, que les négociations ne fonctionnent pas. J'ai appris dans ce métier-là depuis longtemps que quand il n'y a plus qu'un si dans une réponse... dans une question, on ne s'aventure pas à répondre, là, mais moi, je vous le dis qu'en ce moment, moi, je subis puis mes collègues, on subit le bâillon.

Mme Ghazal : Puis les médecins... les médecins, ils sont rentrés dans le piège du gouvernement parce que François Legault, il s'est organisé pour les mettre hors de... les mettre en colère. Puis ils sont rentrés dans le piège du gouvernement la semaine passée. Puis c'est pour ça qu'on leur a dit d'être l'adulte dans la classe. Ça devrait être la responsabilité de François Legault d'être l'adulte dans la... dans la pièce, et il ne l'est pas du tout. Il est juste dans sa dérive autoritaire.

Journaliste : Comment vous interprétez le fait que François Legault veut faire appliquer des mesures pour freiner l'exode des médecins?

Mme Ghazal : C'est... je me pose des questions sur ce qu'il veut faire, qu'est-ce qu'il veut faire? Qu'est-ce qu'il est en train de nous dessiner? On a hâte et peur de voir son projet de loi. Moi, je me pose des questions. Il... Comment est-ce qu'il va les empêcher? On est dans un pays libre. Qu'est-ce qu'il va faire? Qu'est-ce qu'il va utiliser comme mesures dans son projet de loi? On va regarder ça. C'est quoi, il s'en va vers une clause dérogatoire?

Journaliste : ... ce n'est pas un projet de loi... Est-ce que vous pensez que ça va être un projet de loi un peu fourre-tout, où il va y avoir un paquet de choses que... Comment vous voyez ça... aujourd'hui?

Mme Ghazal : Il ne nous a pas dit qu'est-ce qui allait y avoir dans son projet de loi. On va le découvrir comme tout le monde ce matin.

M. Marissal : Je m'attends... je m'attends, cela dit, je m'attends, cela dit, à ce que, comme d'habitude, tous les aspects épineux du projet de loi soient référés à des règlements. Alors, on a deux couches d'antidémocratie, là. Un, un bâillon, deux des règlements qui sont décidés ultérieurement, unilatéralement par le gouvernement. Il n'y a rien de démocratique, là.

Journaliste : Donc, sur le principe de lier la rémunération à des cibles, vous allez voter contre. De même, vous allez être du côté des médecins plutôt que du gouvernement.

Mme Ghazal : Non, ce n'est pas... ce n'est pas manichéen comme ça. Ce n'est pas pour ou contre, c'est exactement le jeu dans lequel c'est... C'est comme ça que François Legault veut cadrer le débat. C'est ça qu'il fait devant la population et c'est totalement irresponsable. Lui, ce qu'il veut... S'il voulait vraiment régler la situation, il avait sept ans pour le faire, puis ça aurait pris du temps, puis ça aurait été difficile, puis ça aurait été compliqué. Là, lui, ce qu'il veut, là, lui, ce qu'il veut, c'est : vous êtes avec moi, ou avec les patients, ou avec les médecins. Ce n'est pas comme ça que ça se pose la situation. C'est beaucoup plus compliqué que ça.

Des voix : ...

Journaliste : Je veux vous entendre, là, vous allez voter pour ou contre?

Mme Ghazal : Bien, on va le lire. On est... nous... mais nous, on est... un bâillon, là, nous bâillonner comme il bâillonne ces fonctionnaires qui posent des questions. Lui, s'il pouvait, là, il nous... il ne voudrait même pas qu'on soit là. Il l'adopterait tout de suite.

Journaliste : Mais hier, vous nous avez dit, en raison des moyens de pression, vous ne saviez pas ce que vous alliez faire là. Là, les moyens de pression sont levés. Qu'est-ce que vous allez faire dans ce contexte-là, voter pour ou contre?

Mme Ghazal : Quand il y a un bâillon, là, de nous l'imposer comme ça, nous... Je veux dire, s'il pensait qu'il y avait une discussion, puis qu'on pouvait l'améliorer, il ne l'aurait pas mis, le bâillon. C'est un bâillon, on ne peut pas juste accepter ce qu'il va y avoir dedans. On va regarder ce qu'il va... ce qu'il va contenir, mais c'est un bâillon. C'est sûr et certain qu'on est contre. On était contre le PL n° 106.

Journaliste : Vous allez nous revenir une fois le projet de loi lu pour savoir...

M. Marissal : Bien sûr. Mais, vous savez, la façon de fonctionner à la régulière ici, là, c'est d'appeler les projets de loi en commission puis de les travailler. Puis quand on dit «on offre notre collaboration» au ministre, ce n'est pas juste des vœux pieux, là, ce n'est pas juste des vœux pieux, c'est pour vrai, là. Puis on l'a fait. J'ai fait la démonstration que je suis même capable de travailler avec... avec Christian Dubé, à l'occasion, quand on est capables de se rejoindre, ne serait-ce que sur des petites choses. Mais là on n'a même pas eu l'occasion, là, de l'améliorer, le projet de loi, on ne l'a jamais revu. Puis là ils vont nous arriver dans une nouvelle forme, probablement rétrécie, d'un nouveau projet de loi, avec en plus des mesures pour mettre fin aux moyens de pression. Alors, on va le lire, mais vous savez qu'on part mal... on parle mal avec un bâillon, parce qu'un bâillon, comme le nom le dit, comme le nom le dit, c'est qu'on bâillonne les oppositions. Alors, moi, on me prive de ma voix dans mon travail régulier de parlementaire. Alors, je suis désolé, mais je ne vais pas jouer dans ce film-là, là.

Journaliste : Qu'avez-vous pensé de la différence de réaction des deux fédérations hier? La fédération, qui est habituellement la plus combative, abandonne ces moyens de pression, veuille... Qu'est-ce que vous avez pensé?

M. Marissal : Je ne sais pas puis je ne me mêlerai pas de la régie interne des fédérations. Ce que je sais puisque j'ai dit, là, il y a déjà plusieurs jours, c'est, aux médecins qu'ils soient omni ou spécialistes : Soyez donc l'adulte dans la pièce, mettez fin tout de suite par mesure de bonne foi puis aussi pour sauver la diplomation d'un millier de médecins, mettez fin à vos moyens de pression, vous enverra un message. Peut-être que ça ne changera rien à l'autoritarisme de ce gouvernement-là, mais, au moins, vous, vous aurez pris la posture en hauteur puis en plus vous ne pénaliserez pas vos futurs collègues. Après ça, les régies internes entre docteurs Amyot et Oliva, je ne me mêlerai pas de ça.

Des voix : ...

Journaliste : Bien, c'est parce que... Les fédérations... les spécialistes demandent 17,5 % d'augmentation et les... les omni 30 %. Pensez-vous qu'il y en a un des deux qui a raison ou vous, vous appuieriez...

M. Marissal : Mais peut-être qu'ils calquent leurs augmentations sur les nôtres qu'on a ici unilatéralement par la CAQ, mais, blague à part, moi, je pense que les médecins gagnent assez d'argent. Moi, je pense que la négo doit se faire sur la réorganisation du travail. Puis dites ça aux médecins, là, en particulier les spécialistes, en particulier les orthopédistes, qui ne sont pas capables d'opérer parce que nos salles d'opération ne fonctionnent pas ou au ralenti. Dites-leur qu'on va réorganiser le travail, là, je pense que, de bonne foi, la plupart vont vous dire «ce n'est pas une question d'argent». Ils gagnent assez d'argent, les médecins, au Québec, là, ce... ce débat-là, ce n'est pas un vrai débat. Je sais que la CAQ se sert de ça. La CAQ avait les moyens de dire : Non, on ne vous en donne pas plus, mais on va réorganiser le travail. Là, au lieu de ça, M. Dubé arrive avec quelques centaines de millions sortis de son chapeau puis en disant : Je vais engager du monde — il n'y a personne à engager en ce moment, il n'est pas capable d'en engager, du monde — puis on va faire rouler plus de salles d'opération. Avec quel personnel? Puis, en plus, il y a l'outrecuidance de nous recycler son annonce d'il y a trois ans à Santa Cabrini. Bien oui, c'est sûr, il va y avoir huit salles d'opération de plus, on est en train de les construire. Ils sont en train de mettre le terrazzo au sol, là, c'est sûr qu'il va y avoir huit salles de plus. Mais qui va opérer ces salles-là? C'est de la foutaise. C'est un écran de fumée cette affaire-là, c'est sorti de nulle part. Puis là M. Dubé pensait vraiment acheter les médecins à la toute fin des négociations avec ça. Ce n'est pas sérieux.

Journaliste : Autre négociation, là. Donald Trump a envoyé valser Mark Carney hier. Puis ça, ça va avoir un impact sur beaucoup de travailleurs sur l'acier et l'aluminium. C'est quoi, le message vous envoyez à Ottawa aujourd'hui?

Mme Ghazal : Absolument. C'est extrêmement, extrêmement inquiétant. Moi, je pense à tous les travailleurs, il y en a déjà qui ont commencé à perdre leurs emplois, puis ceux qui vont les perdre aussi. Puis il y a de moins en moins d'investissements. Donc, on s'en va dans une situation qui va être très, très difficile économiquement pour les gens qui travaillent.

Nous, ce qu'on dit, c'est... la façon de négocier avec cet homme-là, qui fait à sa tête, là, puis de plier devant lui à chaque fois, je pense que ce n'est pas... ce n'est pas ça qui va aider les Québécois, ce n'est pas ça qui va aider les travailleurs et travailleuses. C'est... Il est totalement imprévisible. On ne sait jamais, à chaque fois, quand il se réveille, qu'est-ce qu'il va dire. Donc, ce n'est pas... Moi, j'aime mieux la méthode de Doug Ford. Je n'aime pas Doug Ford puis ses idées, mais, la méthode un peu plus forte, je pense que c'est mieux.

Journaliste : ...of forcing the doctors to say?

M. Marissal : Well, we obviously will have to read the bill first, but this idea is scary, actually, it is scary. We have some rules in this province, in this country. Mobility is one of the rules. I will wait to see what's in the bill, but actually it's a bit scary.

Journaliste : And you're calling the strategy of invoking closure authoritarian?

M. Marissal : It is, it is, in it means. It is a way to shut down the Parliament. That's what it is. But that's what they do. It's the eighth time they do this. And you read this morning, in La Presse, that they fire civil servants that… they… because they dare asking questions. I mean, that's this kind of government. That's what we have.

Mme Ghazal : Merci.

(Fin à 7 h 33)

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