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(Sept heures dix-sept minutes)
Mme Ghazal : Alors, bien, bonjour,
tout le monde. Ça me fait plaisir de vous voir, mais ça ne me fait pas plaisir
d'être ici. On est tous assignés à comparaître par François Legault parce qu'il
veut qu'on joue les figurants dans son mauvais film, qu'il a écrit, qu'il a scénarisé,
qu'il a réalisé, son film de chicane avec les médecins. Et on se rend compte qu'il
ne veut pas juste que nous, les élus, puis vous... qu'on joue les figurants
dans son film, mais il y a aussi les fonctionnaires qu'il met à la porte, c'est
ce qu'on a appris, quand ils posent trop de questions.
François Legault, ce qu'il fait, là, ce n'est
pas trouver des solutions pour notre système de santé qui va mal, ce qu'il
fait, c'est... il nous instrumentalise. Il instrumentalise les élus, il instrumentalise
les médecins, il instrumentalise les patients, il instrumentalise l'Assemblée
nationale puis notre démocratie. Il est clairement, là, avec son huitième
bâillon en sept ans, dans une dérive autoritaire sans nom. C'est un déni de
démocratie, ce qu'il est en train de faire. Il avait sept ans pour régler la
situation, mais il a décidé plutôt de bâillonner tout le monde puis de faire à
sa tête. C'est très mauvais pour le Québec. C'est très mauvais aussi pour notre
système de santé et les patients.
M. Marissal : Alors, un autre
dossier litigieux, un autre bâillon. Je vous rappelle que cette session est
vieille de sept jours. C'est probablement pas loin d'un record, là, un
gouvernement qui fonctionne par bâillon après sept jours, sans avoir rappelé
devant la commission le projet de loi qui fait l'objet aujourd'hui d'un bâillon.
Sous réserve de voir ce qu'il y a dans le bâillon et dans la loi remodelée, c'est
très inquiétant, ce qui se passe aujourd'hui.
Cela dit, François Legault, il a dû se
lever bien, bien de bonne heure... de bonne humeur, ce matin, parce que c'est
sa consécration. Depuis le temps qu'il rêve de ça, depuis le temps qu'il rêve
de mater les médecins. Rappelez-vous que, sous son règne, en 2002, on avait
envoyé des huissiers pour chercher des médecins, pour les amener de force à l'urgence.
Ce n'est pas d'hier, là, que M. Legault fait une lubie contre les médecins. C'est
un premier ministre autoritaire, qui n'a que faire du Parlement. La preuve, là,
c'est la multiplication des bâillons. Et il a confié ça à un autocrate, qui est
son ministre Dubé, qui n'écoute personne. Ruba l'a dit. On apprend en plus ce
matin qu'il y a des gens qui ont posé des questions, ils ont osé poser des
questions, on les a congédiés par courriel. C'est proprement scandaleux. Ce
gouvernement-là s'en va nulle part, sinon dans le mur. Puis le problème, c'est
qu'il nous traîne aussi vers le mur.
Alors, que ça finisse, et le plus tôt
sera le mieux, en ce qui me concerne. Ce bâillon ne fera rien de bon pour le
réseau de la santé. Le mieux que ça peut faire, le moins pire que ça peut faire,
c'est que c'est contre-productif. Mais ça va être encore pire que ça. Ça va
être encore pire que ça. Ça va mettre le feu aux poudres et ça ne donnera pas
un rendez-vous de plus pour la population. Alors, il n'est pas trop
tard. Il reste quelques minutes. Peut-être qu'on peut encore reculer, mais... Il
me reste un peu de candeur, mais pas beaucoup de naïveté. Je n'y crois pas. Alors,
on est repartis pour un bâillon. Ce n'est pas banal, un bâillon, là. Je pense
que la CAQ voudrait nous faire penser que c'est banal puis que c'est une façon
normale. Ce n'est pas banal, c'est une mesure d'exception, et c'est devenu la
règle avec ce gouvernement-là, un gouvernement autoritaire.
Journaliste : ...mais, sur le
fond, là, il n'y a pas quelque chose de bien, il n'y a pas un pas en avant qui
est fait en allant chercher un certain contrôle sur la rémunération des
médecins?
M. Marissal : Si vous faites
avancer quelqu'un d'un pas ou deux avec une baïonnette dans le dos, là, ça ne m'apparaît
pas être une solution très constructive, parce que ces gens-là n'avancent pas
volontairement. Ils voulaient négocier, ils auraient pu négocier. Il y a deux
jours, il nous a dit : Eurêka! Surprise! J'ai même quelques millions, quelques
centaines de millions de dollars que je pourrais réinvestir. C'est à la table
de négociations que ce genre de choses aurait dû se faire, mais un gouvernement
autoritaire ne veut pas négocier. Ils n'ont jamais voulu négocier, ils n'ont
jamais rappelé le projet de loi n° 106, dont on aurait pu débattre, dont on
aurait pu débattre. Ils avaient envie de faire un bâillon, ils ont fait un
bâillon. Nous voici en bâillon.
Journaliste
: ...
Mme Ghazal : Bien, je
voudrais juste venir... Moi, je me mets à la place de la population, qui sont
pris entre les médecins puis le gouvernement dans ce bras de fer là, puis ils
se disent : Quoi en penser? Il y en a qui prennent pour les médecins, pour
les... ou pour le gouvernement, parce qu'il joue les gros bras, mais il y en a
qui ne savent pas trop quoi en penser. Et, oui, il faut... salariés, les
médecins. Il avait sept ans. Nous, c'est ça qu'on veut, on veut salarier, mais
lui, il avait sept ans. C'est ce qu'il a dit. C'était sa première promesse en
2018, la première. Et il a dit : On va négocier. Il y avait même une étude
à l'époque, je me rappelle, d'études comparatives, le salaire des médecins, les
médecins qui gagnaient plus que les médecins en Ontario. Il avait sept ans pour
faire ce travail-là, parce que c'est quand même important. C'est gros comme
changement dans notre système de santé de revoir la rémunération. C'est
historique. Puis il avait le temps de le faire, le temps de négocier, d'avoir
une vraie négociation pour arriver à ses fins, pour, oui, rendre salarié puis
changer le mode de rémunération. Mais là, les patients ou la population
regardent ça, puis ils se disent : Bien, les médecins gagnent trop de
salaire. Puis le gouvernement, il se... c'est ça qu'il... il veut montrer que
lui va mettre au pas les médecins, il veut se chicaner avec eux, mais ça ne va
pas régler le problème de cette façon-là. Ça va démotiver, ça va démotiver les
gens qui travaillent dans le système. Regardez, même les jeunes médecins, ils
veulent faire la grève en ce moment, ça démotive les gens de venir travailler
dans ce système-là.
Journaliste
: Mais vous
pensez vraiment que si, mettons, Québec solidaire était au pouvoir demain
matin, puis vous décidez de faire des médecins des salariés, ils accepteraient
sans broncher, puis que vous ne seriez pas, d'une certaine façon, forcés vous
aussi de recourir à des moyens exceptionnels pour leur forcer...
Mme Ghazal : Pas en arrivant
le matin, un matin en disant : Bien, c'est aujourd'hui, cette semaine,
alors que j'ai un... C'est ce que le... François Legault a fait. Il a un
mauvais sondage où la population lui dit de partir, de quitter. Ils n'ont plus
confiance en lui, et c'est là qu'il dit... il fait diversion et c'est là qu'il
décide d'agir, alors qu'il avait sept ans. Ça prend du temps, ça prend du
temps.
Journaliste
: Ça fait
des mois, là, que c'est annoncé, là, qu'on s'en va vers ça, là. Ça fait depuis
l'automne passé que le gouvernement dit, avec le projet de loi no 106,
qu'il veut régler la rémunération. Il a entrepris des négociations depuis deux
ans et là il arrive aujourd'hui en disant : On n'y arrive pas. Est-ce que
vous n'avez pas plus l'impression que là, actuellement, ce qu'on est en train
de préparer, c'est l'après-projet de loi, là, avec l'arrêt Saskatchewan?
C'est-à-dire que tout le monde a placé ses pions, là, pour se retrouver devant
le tribunal puis dire : Cette loi-là, est-ce qu'elle est légale ou non
légale? C'est ça qu'on est en train de faire. Moi, c'est mon impression. Je ne
sais pas si vous avez la même impression.
Mme Ghazal : C'est sûr que
c'est ça qui va arriver. Puis François Legault a déjà décidé depuis le début...
Puis Vincent, il l'a tellement dit. Son objectif, c'était d'arriver
probablement avec une loi spéciale, puis d'imposer ses vues. Il... il n'était
pas en train de négocier de bonne foi depuis le début, il avait déjà pris sa
décision.
M. Marissal : Et si tel est le
cas, pourquoi ne pas avoir rappelé le projet de loi n° 106? Le projet de
loi n° 106 n'était qu'un outil de négociation depuis le tout début. Donc,
la CAQ se sert du Parlement de façon partisane pour faire avancer ses dossiers.
Et là il y a quelque chose de faussé, là, les dés sont pipés d'avance. Vous
déposez un projet de loi, vous n'avez jamais l'intention de l'appeler, vous
n'avez jamais l'intention de l'étudier. Vous n'avez jamais l'intention de le...
de l'adopter dans sa forme régulière. Donc, c'était un bâillon depuis le début.
Puis après ça, c'est facile de dire : Je négocie avec les médecins, ça ne
marche pas. Il faut être deux pour danser, là, il faut être... il faut être
deux pour danser.
Journaliste
: ...
M. Marissal : Et pour répondre
à votre question, Mme Porter, il n'y a jamais personne qui a dit que ce serait
facile. Ça n'a jamais été facile avec les médecins. C'est des grosses corpos,
ils sont riches, ils sont puissants, ils ont des gros moyens, notamment leurs
moyens de pression. Vous avez vu, ils ont juste arrêté d'enseigner, là, puis ça
a quand même foutu le bordel dans le réseau. Il n'y a personne qui dit que
c'est facile, mais là, on a le pire des deux mondes. On a l'air de vouloir les
salarier, mais dans le fond, ils restent travailleurs autonomes. Effectivement,
ça s'en va direct devant les tribunaux, cette affaire-là, mais là...
Journaliste
: ...un
bâillon si vous vouliez les rendre salariés.
M. Marissal : Regardez, il
faudrait d'abord qu'on soit au pouvoir, après ça qu'on dépose un projet de loi,
après ça, que les négociations ne fonctionnent pas. J'ai appris dans ce
métier-là depuis longtemps que quand il n'y a plus qu'un si dans une réponse...
dans une question, on ne s'aventure pas à répondre, là, mais moi, je vous le
dis qu'en ce moment, moi, je subis puis mes collègues, on subit le bâillon.
Mme Ghazal : Puis les
médecins... les médecins, ils sont rentrés dans le piège du gouvernement parce
que François Legault, il s'est organisé pour les mettre hors de... les mettre
en colère. Puis ils sont rentrés dans le piège du gouvernement la semaine
passée. Puis c'est pour ça qu'on leur a dit d'être l'adulte dans la classe. Ça
devrait être la responsabilité de François Legault d'être l'adulte dans la...
dans la pièce, et il ne l'est pas du tout. Il est juste dans sa dérive
autoritaire.
Journaliste
: Comment
vous interprétez le fait que François Legault veut faire appliquer des mesures
pour freiner l'exode des médecins?
Mme Ghazal : C'est... je me
pose des questions sur ce qu'il veut faire, qu'est-ce qu'il veut faire?
Qu'est-ce qu'il est en train de nous dessiner? On a hâte et peur de voir son
projet de loi. Moi, je me pose des questions. Il... Comment est-ce qu'il va les
empêcher? On est dans un pays libre. Qu'est-ce qu'il va faire? Qu'est-ce qu'il
va utiliser comme mesures dans son projet de loi? On va regarder ça. C'est
quoi, il s'en va vers une clause dérogatoire?
Journaliste
: ... ce
n'est pas un projet de loi... Est-ce que vous pensez que ça va être un projet
de loi un peu fourre-tout, où il va y avoir un paquet de choses que... Comment
vous voyez ça... aujourd'hui?
Mme Ghazal : Il ne nous a pas
dit qu'est-ce qui allait y avoir dans son projet de loi. On va le
découvrir comme tout le monde ce matin.
M. Marissal : Je m'attends...
je m'attends, cela dit, je m'attends, cela dit, à ce que, comme d'habitude,
tous les aspects épineux du projet de loi soient référés à des règlements.
Alors, on a deux couches d'antidémocratie, là. Un, un bâillon, deux des
règlements qui sont décidés ultérieurement, unilatéralement par le
gouvernement. Il n'y a rien de démocratique, là.
Journaliste : Donc, sur le
principe de lier la rémunération à des cibles, vous allez voter contre. De
même, vous allez être du côté des médecins plutôt que du gouvernement.
Mme Ghazal : Non, ce n'est
pas... ce n'est pas manichéen comme ça. Ce n'est pas pour ou contre, c'est
exactement le jeu dans lequel c'est... C'est comme ça que François Legault veut
cadrer le débat. C'est ça qu'il fait devant la population et c'est totalement
irresponsable. Lui, ce qu'il veut... S'il voulait vraiment régler la situation,
il avait sept ans pour le faire, puis ça aurait pris du temps, puis ça aurait
été difficile, puis ça aurait été compliqué. Là, lui, ce qu'il veut, là, lui,
ce qu'il veut, c'est : vous êtes avec moi, ou avec les patients, ou avec
les médecins. Ce n'est pas comme ça que ça se pose la situation. C'est beaucoup
plus compliqué que ça.
Des voix : ...
Journaliste : Je veux vous
entendre, là, vous allez voter pour ou contre?
Mme Ghazal : Bien, on va le
lire. On est... nous... mais nous, on est... un bâillon, là, nous bâillonner
comme il bâillonne ces fonctionnaires qui posent des questions. Lui, s'il
pouvait, là, il nous... il ne voudrait même pas qu'on soit là. Il l'adopterait
tout de suite.
Journaliste : Mais hier, vous
nous avez dit, en raison des moyens de pression, vous ne saviez pas ce que vous
alliez faire là. Là, les moyens de pression sont levés. Qu'est-ce que vous
allez faire dans ce contexte-là, voter pour ou contre?
Mme Ghazal : Quand il y a un
bâillon, là, de nous l'imposer comme ça, nous... Je veux dire, s'il pensait
qu'il y avait une discussion, puis qu'on pouvait l'améliorer, il ne l'aurait
pas mis, le bâillon. C'est un bâillon, on ne peut pas juste accepter ce qu'il
va y avoir dedans. On va regarder ce qu'il va... ce qu'il va contenir, mais
c'est un bâillon. C'est sûr et certain qu'on est contre. On était contre le PL n° 106.
Journaliste : Vous allez nous
revenir une fois le projet de loi lu pour savoir...
M. Marissal : Bien sûr. Mais,
vous savez, la façon de fonctionner à la régulière ici, là, c'est d'appeler les
projets de loi en commission puis de les travailler. Puis quand on dit «on
offre notre collaboration» au ministre, ce n'est pas juste des vœux pieux, là,
ce n'est pas juste des vœux pieux, c'est pour vrai, là. Puis on l'a fait. J'ai
fait la démonstration que je suis même capable de travailler avec... avec
Christian Dubé, à l'occasion, quand on est capables de se rejoindre, ne
serait-ce que sur des petites choses. Mais là on n'a même pas eu l'occasion, là,
de l'améliorer, le projet de loi, on ne l'a jamais revu. Puis là ils vont nous
arriver dans une nouvelle forme, probablement rétrécie, d'un nouveau projet de
loi, avec en plus des mesures pour mettre fin aux moyens de pression. Alors, on
va le lire, mais vous savez qu'on part mal... on parle mal avec un bâillon,
parce qu'un bâillon, comme le nom le dit, comme le nom le dit, c'est qu'on
bâillonne les oppositions. Alors, moi, on me prive de ma voix dans mon travail
régulier de parlementaire. Alors, je suis désolé, mais je ne vais pas jouer
dans ce film-là, là.
Journaliste : Qu'avez-vous
pensé de la différence de réaction des deux fédérations hier? La fédération,
qui est habituellement la plus combative, abandonne ces moyens de pression,
veuille... Qu'est-ce que vous avez pensé?
M. Marissal : Je ne sais pas
puis je ne me mêlerai pas de la régie interne des fédérations. Ce que je sais
puisque j'ai dit, là, il y a déjà plusieurs jours, c'est, aux médecins qu'ils
soient omni ou spécialistes : Soyez donc l'adulte dans la pièce, mettez
fin tout de suite par mesure de bonne foi puis aussi pour sauver la diplomation
d'un millier de médecins, mettez fin à vos moyens de pression, vous enverra un
message. Peut-être que ça ne changera rien à l'autoritarisme de ce
gouvernement-là, mais, au moins, vous, vous aurez pris la posture en hauteur
puis en plus vous ne pénaliserez pas vos futurs collègues. Après ça, les régies
internes entre docteurs Amyot et Oliva, je ne me mêlerai pas de ça.
Des voix : ...
Journaliste : Bien, c'est
parce que... Les fédérations... les spécialistes demandent 17,5 %
d'augmentation et les... les omni 30 %. Pensez-vous qu'il y en a un des
deux qui a raison ou vous, vous appuieriez...
M. Marissal : Mais peut-être
qu'ils calquent leurs augmentations sur les nôtres qu'on a ici unilatéralement
par la CAQ, mais, blague à part, moi, je pense que les médecins gagnent assez
d'argent. Moi, je pense que la négo doit se faire sur la réorganisation du
travail. Puis dites ça aux médecins, là, en particulier les spécialistes, en
particulier les orthopédistes, qui ne sont pas capables d'opérer parce que nos
salles d'opération ne fonctionnent pas ou au ralenti. Dites-leur qu'on va
réorganiser le travail, là, je pense que, de bonne foi, la plupart vont vous
dire «ce n'est pas une question d'argent». Ils gagnent assez d'argent, les
médecins, au Québec, là, ce... ce débat-là, ce n'est pas un vrai débat. Je sais
que la CAQ se sert de ça. La CAQ avait les moyens de dire : Non, on ne
vous en donne pas plus, mais on va réorganiser le travail. Là, au lieu de ça,
M. Dubé arrive avec quelques centaines de millions sortis de son chapeau
puis en disant : Je vais engager du monde — il n'y a personne à
engager en ce moment, il n'est pas capable d'en engager, du monde — puis
on va faire rouler plus de salles d'opération. Avec quel personnel? Puis, en
plus, il y a l'outrecuidance de nous recycler son annonce d'il y a trois ans à
Santa Cabrini. Bien oui, c'est sûr, il va y avoir huit salles d'opération de
plus, on est en train de les construire. Ils sont en train de mettre le
terrazzo au sol, là, c'est sûr qu'il va y avoir huit salles de plus. Mais qui
va opérer ces salles-là? C'est de la foutaise. C'est un écran de fumée cette
affaire-là, c'est sorti de nulle part. Puis là M. Dubé pensait vraiment
acheter les médecins à la toute fin des négociations avec ça. Ce n'est pas
sérieux.
Journaliste : Autre
négociation, là. Donald Trump a envoyé valser Mark Carney hier. Puis ça, ça va
avoir un impact sur beaucoup de travailleurs sur l'acier et l'aluminium. C'est
quoi, le message vous envoyez à Ottawa aujourd'hui?
Mme Ghazal : Absolument. C'est
extrêmement, extrêmement inquiétant. Moi, je pense à tous les travailleurs, il
y en a déjà qui ont commencé à perdre leurs emplois, puis ceux qui vont les
perdre aussi. Puis il y a de moins en moins d'investissements. Donc, on s'en va
dans une situation qui va être très, très difficile économiquement pour les
gens qui travaillent.
Nous, ce qu'on dit, c'est... la façon de négocier
avec cet homme-là, qui fait à sa tête, là, puis de plier devant lui à chaque
fois, je pense que ce n'est pas... ce n'est pas ça qui va aider les Québécois,
ce n'est pas ça qui va aider les travailleurs et travailleuses. C'est... Il est
totalement imprévisible. On ne sait jamais, à chaque fois, quand il se
réveille, qu'est-ce qu'il va dire. Donc, ce n'est pas... Moi, j'aime mieux la
méthode de Doug Ford. Je n'aime pas Doug Ford puis ses idées, mais, la méthode
un peu plus forte, je pense que c'est mieux.
Journaliste :
...of forcing the doctors to say?
M. Marissal :
Well, we obviously will have to read
the bill first, but this idea is scary, actually, it is scary. We have some
rules in this province, in this country. Mobility is one of the rules. I will
wait to see what's in the bill, but actually it's a bit scary.
Journaliste :
And you're calling the strategy of
invoking closure authoritarian?
M. Marissal :
It is, it is, in it means. It is a way
to shut down the Parliament. That's what it is. But that's what they do. It's
the eighth time they do this. And you read this morning, in La Presse,
that they fire civil servants that… they… because they dare asking questions. I
mean, that's this kind of government. That's what we have.
Mme Ghazal : Merci.
(Fin à 7 h 33)