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(Huit heures vingt-trois minutes)
Mme Zaga Mendez : Bonjour,
tout le monde! Aujourd'hui, moi, je veux vous parler du Bilan-Faim qui a été
publié au début de cette semaine. On parle des enfants, des adolescents, des
étudiants qui font un appel de plus en plus, de plus en plus aux banques
alimentaires. En 2025, dans une société aussi riche que le Québec, c'est tout
simplement inacceptable.
Je ne sais pas si vous êtes penchés, là,
sur les chiffres qui sortent de ce bilan-là. Une personne sur cinq qui part...
qui souffre de l'insécurité alimentaire à Montréal. On parle de
600 000 personnes par mois qui se rendent aux banques alimentaires,
dont 35 % de bénéficiaires, ce sont des enfants. Une personne sur trois,
ce sont des enfants, des mineurs. C'est près des 210 000 enfants qui font
appel... qui se nourrissent avec les banques alimentaires au Québec. Ça n'a
juste pas de bon sens. Ce sont des tristes records pour le Québec, mais ce sont
des tristes records pour le gouvernement de la CAQ parce que oui, les demandes
d'aide alimentaire ont explosé dans les dernières heures, mais sous le régime
de la CAQ. Et pour nous, ça fait des années qu'on sonne l'alarme, qu'on dit les
conséquences graves de l'augmentation du prix du logement, les conséquences
graves de l'augmentation du coût de la vie, mais ça se reflète de plus en plus
dans ses bilans. Pendant que le premier ministre ne se gêne pas et subventionne
à coups de milliards des grandes multinationales, des jeunes se rendent aux
banques alimentaires. Et là, il nous semble que c'est le temps de donner les
moyens à ces banques-là de répondre à la demande, et c'est pour ça que nous
allons déposer aujourd'hui une motion pour reconnaître le bilan qui est le pire
bilan depuis des années pour le Québec, et pour que la CAQ s'engage rapidement
à bonifier le budget des banques alimentaires au Québec. C'est un premier pas,
je vous dirais, dans la lutte contre l'insécurité alimentaire, puis de se
rappeler que la faim, ce n'est pas une fatalité, c'est une question de choix
politiques, il est grand temps que ce gouvernement choisisse les jeunes, les
enfants et les familles qui sont de plus en plus vulnérables dans notre
société.
M. Cliche-Rivard : Merci,
Alejandra. Bonjour, tout le monde! Écoutez à tous les jours. En raison de l'inaction
de la CAQ dans le dossier de l'itinérance, la cohabitation s'effrite un peu
plus au Québec et les tensions sont de plus en plus palpables et vives sur le
terrain. On voit maintenant malheureusement que des citoyens à bout de souffle
s'adressent aux tribunaux dans l'espoir que les choses changent. On est rendu
là.
Il y a un an, Québec solidaire a demandé
la tenue d'un sommet transpartisan avec tous les élus qui inclurait la CAQ, le
PLQ, le PQ, nous-mêmes évidemment, avec les acteurs municipaux, avec les
organismes communautaires, afin qu'un plan de match clair soit mis de l'avant
parce que le statu quo est intenable. L'année dernière, le ministre Carmant
avait refusé l'invitation. Un an plus tard, on voit encore les dommages de son
inaction. On a besoin de parler de déconcentration des ressources. Ce n'est pas
normal à Montréal, par exemple, que le trois quarts des ressources soit au sud
de la rue Ontario, ce sont nos quartiers qui prennent le gros du lot. On a
besoin aussi de parler d'heures d'ouverture, ce n'est pas normal que des
centres de jour qui ferment à cinq heures puis qu'ils soient fermés la fin de
semaine, ce n'est pas normal. On a besoin aussi de parler d'espaces de
cohabitation et de dialogue, parce que les citoyens, là, ils se retournent vers
les tribunaux parce qu'ils n'ont pas d'espace pour exprimer leurs craintes,
leurs inquiétudes. On a besoin aussi davantage de logements sociaux. J'en parle
souvent ici. On a besoin d'un financement du communautaire, mais on a aussi
besoin de lits d'urgence pris en charge par les CISSS et les CIUSSS pour passer
au travers de l'hiver. Ça prenait ça toute l'année passée. Ça prend ça encore
plus cette année. Mais la CAQ ne fait rien. François Legault a commencé la
session en parlant de la loi et l'ordre, vous vous en souvenez? Je pense qu'il
espérait trouver des boucs émissaires pour montrer ses gros bras. Mais j'ai une
mauvaise nouvelle pour lui, la sécurité, c'est avant tout prendre soin de notre
monde, prendre soin des gens qui sont dans la rue. On ne réglera rien si nos
citoyens sont montés les uns contre les autres. Il faut réduire à tout prix l'itinérance.
Je tends donc encore la main aujourd'hui au ministre Carmant, au gouvernement,
à tout le monde transpartisan pour qu'on s'assoie rapidement puis qu'on mette
en place ce sommet. Est-ce que le gouvernement va choisir l'action ou s'il va
encore entendre... attendre que la situation s'empire? Merci.
Journaliste : Êtes-vous
inquiet de voir qu'une centaine de médecins pourraient quitter le Québec?
M. Cliche-Rivard : Très
inquiet, évidemment, parce que moi, je veux penser aux patients là-dedans puis
je trouve qu'on n'entend pas assez parler des citoyens, des Québécois et des
patients dans cette discussion-là. Des centaines ou une centaine de médecins
qui partent, ça, c'est des milliers de Québécois, de Québécoises qui, de un,
risquent de perdre leur patience, puis deux, c'est ceux sur sa liste d'attente
qui ne s'approchent pas, là, mais pas du tout d'avoir un nouveau médecin. Ça
fait que, oui, ça m'inquiète.
Journaliste : C'est quoi
votre message à ces médecins-là qui...
M. Cliche-Rivard : Bien, mon
message est surtout pour le ministre Dubé : Comment ça se fait qu'on s'est
rendus là? Comment ça se fait qu'il ne réussit pas du tout, mais pas du tout son
opération de conciliation. Hier, mon collègue Vincent Marissal lui a dit :
À tout le moins, mets un peu d'eau dans ton vin, puis lève les sanctions parce
que là, la guerre est poignée sur la question des sanctions jusqu'à un demi-million
par jour. On a sollicité des avis. Je veux dire si, à tout le moins, on peut
reprendre les discussions sur des bases où personne ne va être poursuivi,
poursuivable de centaines de milliers de dollars, on aurait un début. Il faut
qu'il y ait une discussion. Moi, je suis toujours en faveur de meilleures
discussions. Mais là, M. Dubé puis le premier ministre Legault continuent de
jeter de l'huile sur le feu. Moi, je pense qu'on ne s'en va pas du tout dans la
bonne direction. Ce gouvernement-là s'est magasiné cette crise-là, ils l'ont
cherchée, puis là, ce sont les Québécois et les patients qui en paient le prix.
Des voix : ...
Journaliste : Avez-vous un
message... avez-vous un de message pour les médecins qui font le choix de
quitter le Québec? Ils ont été formés ici, ils servent une population puis
disent : Moi, je suis tanné, je m'en vais. Avez-vous un message pour eux?.
M. Cliche-Rivard : Dans un an
vraisemblablement, puis un peu moins que ça, la CAQ ne sera plus là. C'est le
message que je leur envoie : Ne19593 prenez
pas de décisions hâtives. Je suis particulièrement aussi surpris de la position
du Parti québécois. Je la trouve regrettable. Je pense que la seule chose à
faire aujourd'hui, c'est de dire clairement, haut et fort qu'une loi
liberticide comme celle qui a été mise de l'avant, qui fait des sanctions sur
la liberté d'expression va être jetée aux poubelles. Donc, j'en appelle
rapidement aux médecins à attendre l'élection de l'année prochaine, la CAQ ne
sera plus là puis ce projet de loi là, il ne tiendra pas.
Journaliste
: ...gouvernement
qui va être là, M. Cliche-Rivard?
M. Cliche-Rivard : Je le
souhaite. Je vais travailler fort pour ça. Moi, j'ai souvent dit que j'étais
venu en politique dans l'espoir de pousser ma vision puis la vision de Québec
solidaire vers l'avant. Après, c'est les électeurs qui vont faire leur choix.
Mais si je n'y croyais pas, je ne serais pas là.
Journaliste
: Ça fait
que vous embrassez le message des libéraux ce matin, là.
M. Cliche-Rivard : Les
libéraux ont leurs messages qui sont très, très différents des nôtres. Ce n'est
pas du tout le même parce que les propositions de Québec solidaire sont
excessivement différentes. Nous, on parle de salariat...
Journaliste
: ...dans
un an, la CAQ ne sera pas là, c'est nous autres qui va être au pouvoir.
M. Cliche-Rivard : Le Parti
libéral peut dire leurs affaires qu'ils veulent. Moi ce n'est pas ça que
j'entends sur le terrain. Ce n'est pas ça que j'entends dans Saint-Henri—Sainte-Anne.
Ce n'est pas ça que j'entends quand je me promène.
Journaliste
: ...ça ne
passerait pas mieux, je ne vous apprends rien, là, imposer le salariat aux
médecins, vous allez voir qu'ils vont quitter en masse.
M. Cliche-Rivard : Il y a
plusieurs médecins avec qui on est en discussion, déjà, qui nous en parlent. Il
y a plusieurs gens qui sont ouverts. Ce que les gens n'ont vraiment pas, mais
vraiment pas apprécié, c'est le coup de matraque. Les gens sont ouverts, les
fédérations sont ouvertes à la renégociation des ententes. Il y avait des
discussions qui étaient en cours. Maintenant, de bâillonner ça en plein milieu
de la nuit, de museler les oppositions, de museler la liberté d'expression...
il y a beaucoup de papiers qui le disent puis il y a beaucoup de médecins qui
le disent, c'est le moyen qui ne passe pas, c'est le manque de respect qui ne
passe pas. Les médecins, ils l'ont dit, tout le monde l'a dit : On était
prêt. Tout le monde est prêt à réformer la mode de rémunération, le mode de
rémunération, pas de cette façon-là, pas avec un coup de pied comme ça, pas
avec une matraque comme ça.
Journaliste
: Puis les
médecins qui vous parlent, ils étaient-tu surpris qu'il y ait une loi spéciale
qui arrive ou ça faisait des mois qu'ils négociaient puis ce n'est rien, ça ne
s'est pas réglé.
M. Cliche-Rivard : Moi, je
pense que, jusqu'à la fin... puis la démonstration, c'est même qu'il y a un
groupe qui était prêt à lever ses moyens de pression, je pense que, jusqu'à la
fin, les gens voulaient négocier puis je pense qu'on bénéficierait encore d'une
entente négociée plutôt qu'une entente imposée. On dit ça souvent en droit, là,
puis dans un procès, que le pire des règlements vaut le meilleur des procès. Je
pense que cet adage-là est réel aussi dans cette discussion-là puis dans ce
dossier-là. La démobilisation, les cris du cœur, notamment des femmes, là,
beaucoup de femmes médecins qui nous écrivent... Ma collègue, Ruba, a posé une
question là-dessus au premier ministre, qui ne semblait pas savoir de quoi on
parlait hier. Beaucoup de femmes qui se disent... qui disent qu'ils vont
reporter leur projet de grossesse, qui ne veulent pas faire porter le fardeau
de leur objectif collectif sur leurs collègues. Il y a quand même beaucoup
d'incompréhension.
Santé Québec n'était même pas consulté.
Santé Québec... Mme Biron, hier, a dit : Moi, j'ai appris ça. Je suis
encore en train de débroussailler tout ça. Je ne sais pas exactement où est-ce
qu'on s'en va. Puis on le voit, là, il y a des erreurs dans ce projet de loi,
c'est ça, les bâillons, on a limité la liberté d'expression. Hier, on a
demandé, le collègue de Saint-Jérôme, Youri Chassin, a déposé une motion pour
qu'on ait un avis, pour que l'Assemblée nationale demande l'avis de la CDPDJ.
Le gouvernement s'est levé pour battre cette motion-là en disant : Non, on
ne veut pas entendre ce que la Commission des droits de la personne pense du
projet de loi n° 2. Quand même, c'est
particulièrement grave. C'est particulièrement inquiétant que le gouvernement
ne veut même pas entendre ce que les défenseurs puis les chiens de garde des
libertés individuelles ont à dire sur ce projet de loi. Ça en dit long, là, sur
la réforme du premier ministre.
Journaliste : Croyez-vous que
c'est une opération des médecins pour faire peur au gouvernement?
M. Cliche-Rivard : Moi, je ne
veux pas imputer des motifs, là, puis moi, je ne recommande pas puis je
n'appuierai pas les médecins qui veulent quitter, là. Moi, je pense que les
Québécois et les Québécoises méritent un système de santé qui fonctionne et
j'espère de tout cœur que les médecins vont rester dans le réseau. Par contre,
réforme après réforme, le ministre Dubé a démontré qu'il ne réussissait pas ses
objectifs. On était là, ensemble, à la loi n° 15, ça
va faire deux ans déjà. Il n'y a rien de mieux qui s'est amélioré dans le
réseau. On nous a promis une réforme, une super réforme qui devait améliorer
l'ensemble des indicateurs. L'ensemble du tableau est au rouge. Le tableau de
santé Québec est au rouge. Les tableaux du ministre sont au rouge. Là, il vient
de jeter un autre coup de matraque par-dessus ça. Il est où, le bilan positif?
Les salles d'urgence, elles ne roulent pas, les salles d'opération, elles ne
roulent pas parce qu'il n'y a pas le personnel. Tout d'un coup, on va se fixer
dans des annexes des objectifs, des vœux pieux. Si on ne donne pas les moyens
au réseau d'y arriver, on n'y arrivera pas.
Ça fait que, ma réelle question à François
Legault puis à Christian Dubé, c'est : C'est où la démonstration que tout
ça va améliorer le réseau? Ils n'ont pas d'études d'impact, ils n'ont pas
d'études d'opportunité, ils n'ont pas d'analyses de coûts-bénéfice sur ce que
ça a donné, ce projet de loi là. On fait des trucs à la va-vite pour faire des
shows de com, c'est ça qu'on fait du côté de la CAQ. Après ça, on veut se
défendre d'avoir enfin maté les médecins, d'avoir donné le coup de matraque,
puis on se dit : Voilà, les gens vont être contents de nous. Il n'y a
personne qui est content de la CAQ, là, cette semaine, il n'y a personne qui
est heureux de voir ce branle-bas de combat là, il n'y a personne qui est
heureux de voir une autre guerre qui se part. La CAQ a décidé de partir en
guerre avec les syndicats, a décidé de partir une guerre avec les médecins.
L'environnement, ce n'est plus important, le ministre n'ira pas à la
convention. Je veux dire, ce gouvernement-là, pour tasser ses bilans, comme ma
collègue nous parlait, de la hausse de l'insécurité alimentaire, la crise du
logement, la crise de l'itinérance, a décidé de créer des boucs émissaires,
l'immigration, nommons-le, 19593 plutôt
que d'affronter ses défis puis ses réels objectifs, puis ses problématiques,
puis c'est ce qu'on a aujourd'hui, un show de boucane qui vise à dévier
complètement la responsabilité du gouvernement sur son triste bilan après sept
ans au pouvoir.
Journaliste : Au début, au
tout début, vous avez dit : Je trouve qu'on n'a pas assez entendu parler
des patients dans tout ça. Qu'est-ce que vous entendez par là?
M. Cliche-Rivard : Mais les
gens sont inquiets. Les gens nous écrivent, là, beaucoup en disant : Moi,
j'ai peur de perdre mon médecin de famille. Moi, j'ai peur. J'étais sur la
liste d'attente depuis 2021, 2022. Je me disais peut-être que c'était ma place
bientôt de me faire assigner un médecin. Vraisemblablement, avec cette loi-là,
je ne l'aurai pas. Les gens entendent les médecins et les gens sont inquiets,
mais les gens entendent Christian Dubé aussi puis les gens sont inquiets.
Les gens ont longtemps cru Christian Dubé,
hein, vous en êtes témoins, là. Les gens ont donné beaucoup de chance à
Christian Dubé puis ils ont dit : Bon, lui, il va être capable de le
faire, hein, cette réforme-là. La preuve n'est pas faite. Après cinq ans comme
ministre, là, ça n'a pas avancé. Là, on a eu des discussions, combien de discussions
sur HMR. On a eu combien de discussions sur Santa Cabrini, sur les... sur les
salles d'hôpital qui... les salles d'opération qui ne livrent pas, qui ne
roulent pas. La liste d'attente, c'est encore un fiasco. Je veux dire,
Christian Dubé, il a fait la démonstration lui-même qu'il n'est pas capable
avec ses politiques. Puis là il s'est dit : Ah, c'est très simple, je vais
partir en guerre ouverte avec les médecins, ça va régler mon problème. Ça ne va
pas régler son problème.
Puis hier, on apprenait encore des fiascos
financiers dans le DSN. Des centaines de millions de dollars gaspillés dans un
fiasco encore une fois numérique de ce gouvernement-là qui gaspille les fonds
publics, qui dilapide des fonds publics. Puis après ça il n'a pas d'argent pour
les banques alimentaires, après ça, il n'a pas d'argent pour les refuges
d'urgence, après ça, il n'a pas d'argent pour les jeunes au cégep qui ont faim.
Ce gouvernement-là a clairement raté sa liste de priorités. Puis il y a des
gens qui souffrent puis il y a des gens réellement qui n'ont pas de toit. Il y
a des femmes, malheureusement, qui accouchent dans la rue puis il y a des
scandales humains absolument terrifiants qui arrivent à cause de ça. Où est ce
qu'elle est, cette priorité là, gouvernementale, de faire en sorte que tout le
monde a un toit, que tout le monde mange? Je veux dire, comment ça se fait que
ce n'est pas ça sur la liste de priorités puis sur le top liste de priorités?
Moi, ça m'exaspère à tous les jours.
Journaliste : Vous avez vu
que le Centre de la Cité ici, à Québec, s'apprête à fermer. Est-ce qu'on risque
d'avoir de plus en plus de cas comme ceux-là avec le projet de loi n° 2?
M. Cliche-Rivard : Moi, je ne
veux pas être prophète de malheur, là, c'est abominable ce qui est arrivé, là.
Je veux dire... Mais c'est sûr que quand on coupe des suivis de grossesse puis
quand il y a du monde que leur dernier rattachement, des fois leur dernier
filon d'attache ou, des fois, le premier, parce qu'ils se disent : Bon,
ces femmes-là se disent «là, je vais avoir besoin d'un suivi», puis que là ces
suivis-là ne sont plus disponibles, il va y en avoir des ratés, il va y en
avoir du monde échappé. On ne peut pas sauter 1 500 suivis ou
1 500 femmes suivies d'un coup en se disant que tout va bien se
passer. C'est une autre démonstration de l'échec complet. Comment ça se fait
qu'on a laissé ça se faire? Comment ça se fait que Santé Québec, que le
ministre Dubé n'en a pas fait sa priorité? C'est terrible. C'est encore une
démonstration que le patient, le Québécois, il n'est pas au cœur des priorités
du gouvernement.
Journaliste : Une petite
question de précision sur votre sujet du départ concernant... vous avez évoqué
concernant l'itinérance, c'est rendu que les gens s'adressent aux tribunaux.
Peut-être juste mettre en perspective, je ne suis pas certaine...
M. Cliche-Rivard : Il y a un
papier dans la presse ce matin, je vous y réfère. Ça dit notamment dans le cas
de Milton Park et de Open Doors, là, Portes ouvertes, une ressource où les gens,
là, sont rendus là. Mais moi, on m'en parle dans Saint-Henri—Sainte-Anne aussi.
On nous en parle dans Hochelaga-Maisonneuve, on nous en parle ailleurs. Les
gens se sentent démunis face à l'inaction. Puis là ils ont pris... Ils nous ont
contactés au bureau de circonscription. Nous, on fait des pressions avec le
ministre Carmant. Je veux dire, je vous parle de l'itinérance quand même
fréquemment ici, là. Ils ont pris contact avec leur table de quartier, ils ont
pris contact avec leurs élus municipaux puis il n'y a rien qui se passe, ça
fait que le dernier recours pour ces gens-là, c'est d'aller vers les tribunaux.
Je ne sais pas comment les tribunaux vont gérer ça non plus, là, hein, ce n'est
pas si simple que ça. Puis la question est évoquée sur des dommages, là, il y a
une citoyenne qui demandait une dizaine de milliers de dollars, je pense, en
dommages puis qui voulait référer la moitié de ce montant-là dans un fonds pour
aider l'itinérance. Donc, les Québécois, Québécoises sont conscients
qu'il faut que ça bouge puis ils sont conscients que c'est en prévention puis
en sortie de crise qu'on va s'en sortir. Ça fait que même une dame qui saisit
les tribunaux se dit : Oui, puis la moitié de l'argent que je vais aller
chercher, je vais la mettre dans un pot commun pour régler le dossier. Le
gouvernement n'a même pas eu l'amabilité du début du commencement de cette
empathie-là.
Journaliste : ...revenir sur
quelque chose que vous avez dit plus tôt est ce que le ministre Drainville
aurait dû se rendre à la COP?
Mme Zaga Mendez : Oui. Le
ministre Drainville, en refusant de se rendre à la COP, il va à l'encontre de
son mandat, en fait, comme ministre de l'Environnement. Tous les ministres de
l'Environnement, depuis qu'on a signé parce qu'on est signataires, on adhère à
ce qu'on appelle l'Accord du Paris... l'Accord de Paris en 2015, on était
présents dans toutes les négociations climatiques. Refuser de se rendre, c'est
aller contre ses responsabilités comme ministre de l'Environnement. Parce qu'on
est en train de faire quoi? Donner la représentation du Québec au Canada.
Est-ce que c'est la délégation canadienne, Mark Carney puis... qui va
représenter l'intérêt du Québec? Le Québec, là... Puis encore une fois
j'entendais avant-hier ou hier dans les nouvelles, M. Drainville s'est
vanté de dire que le Québec, c'est l'État la...
le plus vert en Amérique du Nord, là, mais il faut
qu'il aille représenter les intérêts du Québec en matière d'environnement.
Sinon, on a... on doit arrêter de donner des leçons aux autres.
Journaliste :
When it comes to the exodus of doctors,
that is already happening, what are you thinking, hearing this so quickly
after…
M.
Cliche-Rivard :
I am obviously very concerned about what we're hearing and what
we're going to keep hearing in the next days. I mean, Minister Dubé went very
hard with last week's bill, and nobody had the real chance to study it, and now
we're discovering every day extra and extra elements that are quite
frightening.
I… The message I want to send
the doctors is that the CAQ won't be in power in a year and that they should be
waiting. Québec solidaire promise to quash that bill, and we're going to stand
to that promise. So, hopefully, the message I'm sending is for patients as
well, for Quebeckers. I'm
really much hoping that what Minister Dubé is doing now won't have a negative
effect, though I'm sure it will. But however, I'm really hoping that doctors
are going to stay and that you're going to keep having the services you're
hoping for and that you deserve. And also for patients that are on the waiting
list, I'm really much hoping that they'll get the services they also deserve,
because this is a lot of anxiety for people waiting on those lists three, four,
five, six, seven years. Minister Dubé did everything but what he should be
doing. And this new war is not helping the patients, it's not helping Quebeckers, and minister Dubé has to answer
this now to Quebeckers.
Journaliste :
What makes you so confident that… if
you're elected, that you guys could solve the problem after months and months
of negotiations?
M.
Cliche-Rivard :
Negotiations were ongoing. Minister Dubé decided and Premier Legault
decided that those were the end of it… that was the end of it, but negotiations
were still ongoing. There was an offer, they called it the final offer, but
negotiations were going quite well. There were other propositions from the two
federations, with regards to arbitration, with regards to any other solutions
that could be assessed and studied. What they decided to do is to file a bill
on Friday, an expedited bill, with complete quash of freedom of expression,
complete quash of freedom of association from the citizens, but also from
Parliament. I mean, we were forced to study that bill quite quickly. I mean, we
had five hours. We ask some questions to the government. Most of them they
could not answer, because they didn't know it for themselves. And that was the
worst way. I stated earlier that, in law, we also say that the worst of the
agreements that we come together with is better than the worst of… the best of
the… c'est quoi… of trials, of the best of trials. So, that statement still
applies here. I mean, negotiations should have been coming forward, and it
would have been possible to see the minister with both federations announced
that they agreed on something. That's still something that could have been
happen.
Mme Zaga Mendez : Merci, tout
le monde.
M. Cliche-Rivard : Merci.
(Fin à 8 h 42)