Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures cinquante minutes)
Mme Garceau : Bonjour. Bon
matin à toutes et à tous. C'est avec une profonde tristesse que nous avons
appris hier le décès de Mme Lise Bacon, une grande dame de la politique
québécoise, une pionnière inspirante qui a ouvert la porte à des générations de
femmes et consacré sa vie au service public. Nous offrons nos plus sincères
condoléances à sa famille et à ses proches.
Mme Bacon a été l'une des premières femmes
à briser les plafonds de verre. Deuxième femme élue à l'Assemblée nationale du
Québec, la première vice-première ministre du Québec et également la première
femme élue à la tête d'un parti politique au Canada, en 1970. Elle a marqué l'histoire
du Québec par son courage et sa grande détermination.
Femme de cœur, de conviction et d'audace,
elle a mené une carrière politique remarquable pendant plus de trois décennies
et se distinguant par son intégrité et son engagement. Au sein du gouvernement
du premier ministre... l'ancien premier ministre, Robert Bourassa, Mme Bacon a
été ministre des Affaires culturelles, de l'Environnement, de l'Énergie et des
Ressources. Elle a également contribué à l'adoption du premier programme de
subvention aux garderies et œuvré sans relâche pour une plus grande
représentation des femmes en politique. Elle fut nommée sénatrice de 1994 à
2009.
Mme Lise Bacon laisse derrière elle un
héritage inestimable et demeure une source d'inspiration pour toutes celles et
ceux qui croient en l'engagement public et à l'égalité des chances. Merci
beaucoup. Je vais céder la parole à mon collègue.
M. Tanguay : Merci beaucoup,
Brigitte. Encore une fois, on vit les secousses, les lendemains d'un très
mauvais projet de loi de François Legault et de Christian Dubé, projet de loi n° 2
adopté sous le bâillon. Très mauvais projet de loi que le Parti québécois s'est
déjà promis de conserver si d'aventure il était au pouvoir. Alors, pour PSPP
puis François Legault. C'est la même approche par rapport à notre réseau de
santé. Après le 1-800-Doug-Ford, là, là, au Québec, là, on aurait besoin du
1-800-François-Legault.
On entend de plus en plus de témoignages
sur le terrain de médecins qui ne peuvent plus supporter le mépris de Christian
Dubé. C'est le temps que François Legault fasse sa sortie
1-800-François-Legault, qu'il soit premier ministre du Québec et qu'il assume
pleinement ses responsabilités, qu'il trouve une voie de passage, qu'il
suspende les articles de façon formelle, les articles qui sont là pour
pénaliser, pour policer, pour surveiller, puis qu'il donne... qu'il s'assure
donc que son ministre, là, qui n'est pas bon... qu'il s'assure donc que son
ministre, là, Christian Dubé, donne les outils, non seulement aux médecins mais
à tout le réseau, pour opérer. C'est ce qu'on demande. Après le
1-800-Doug-Ford, c'est le temps d'avoir le 1-800-François-Legault.
Journaliste : Qu'est-ce que
vous avez pensé de sa sortie, à Doug Ford?
M. Tanguay : C'était tout à
fait inélégant. Je pense qu'il a confirmé qu'il ne le referait plus et je pense
que c'est la bonne chose à faire. Une fois qu'on a dit ça, bien, François
Legault, on dirait qu'il travaille davantage pour les intérêts de l'Ontario que
pour le Québec, puis il ne faut pas oublier qu'il y a des dizaines de médecins
qui, dans les derniers jours, ont levé la main pour s'en aller en Ontario, puis
au Nouveau-Brunswick, puis un peu partout, avant même l'appel de Doug Ford. Ça,
c'est le résultat du mauvais projet de loi de François Legault.
Journaliste : Pensez-vous que
c'est encore possible, d'en trouver une, voie de passage?
M. Tanguay : Pas le choix. On
n'a pas le choix. Il faut vivre avec les professionnels qui sont présentement
dans le réseau. Au moment où on se parle, dans les hôpitaux, partout dans les
cliniques, il y a des patients qui sont rencontrés. La job du gouvernement, c'est
de s'assurer de donner les outils. On n'a pas le choix. François Legault doit,
comme premier ministre, se rendre compte du dégât qu'il a causé. Il a
cautionné... François Legault n'a pas pris le parti des patients, François
Legault a pris le parti de son ministre, qui, semble-t-il... ce que l'on
entend, je ne suis pas là, mais ce que l'on entend, c'est que Christian Dubé y
va de menaces, puis ça marche, les menaces, avec François Legault. Si je n'ai
pas ça, si je n'ai pas ça, si je n'ai pas ça... Il s'entête. Rappelez-vous les
deux fonctionnaires qui ont été congédiés parce qu'ils contestaient... ils
contestaient, c'est un grand mot, ils remettaient en doute l'approche, la
mauvaise approche de Christian Dubé. Dans votre livre, j'y vais de mémoire, je
pense que c'est la page 241, où... une source d'un député caquiste qui disait :
Il nous demande toujours une profession de foi. Les discussions sont bâclées,
hein? Alors, je ne sais pas si c'est Daniel Bernard, c'est votre source, c'est
peut-être un autre député, mais Daniel Bernard l'avait dit. Alors, encore une
fois, il s'entête, mauvais ministre de la Santé. Astheure, c'est à François
Legault d'essayer d'être un bon premier ministre.
Journaliste : Vous pensez
quoi de la lettre de la Dre Laurence Carmant?
M. Tanguay : Je vais vous
répondre en deux temps. Première des choses, pour moi-même, être père de
famille, là, je n'irai pas là. C'est... c'est des situations difficiles,
humainement difficiles. Alors, ce qui se passe à la maison de Lionel Carmant,
je n'irai pas là. Ceci étant dit, c'est un témoignage additionnel qui est
percutant. On parle d'une femme super spécialiste, super spécialiste, ils ne
sont pas 10 au Québec, là, et elle a étayé qu'à Toronto, pendant un avant-midi,
c'est de 8 à 12 patients puis, au Québec, c'est trois patients qu'ils
peuvent rencontrer. Alors, ça étaye — puis je termine là-dessus — le
point que pas juste les médecins, tous les professionnels : Donnez-nous
les outils pour qu'on puisse... qu'on puisse rencontrer les patients puis
offrir les services. Puis quand on dit que c'est cabochon, l'approche de
François Legault puis de Christian Dubé, ce n'est pas en le mettant dans la
loi, par exemple le 90 minutes, que pouf! ça va se faire. Lui doit faire
sa job.
Journaliste : Mais
pensez-vous que le ministre Carmant l'appuie, la loi n° 2?
M. Tanguay : Il faudrait lui
demander. Il faudrait lui demander. Je le paraphrase, mais dans les quelques
commentaires qu'il nous a... qu'il a rendu publics ces derniers jours, il a dit
en substance que la loi n'était pas très claire, n'était pas très claire.
Alors, il faudrait lui demander : Est-ce qu'il est à l'aise avec la loi?
Est-ce qu'il trouve que c'est une bonne loi, oui ou non?
Journaliste
: Mais vous
qui avez été au gouvernement aussi, puisqu'il est médecin, est-ce que, dans les
délibérations du Conseil des ministres, il aurait dû ou devrait participer de
plein titre?
M. Tanguay
: Qu'est ce
que vous voulez dire? J'imagine qu'il a participé aux délibérations qui sont
secrètes pendant 25 ans. Puis je veux dire, on ne demande pas...
Journaliste
: ...est-ce
qu'il n'y a pas une apparence de conflit d'intérêts ou...
M. Tanguay
: Non, non,
non. C'est un citoyen, fusse-t-il médecin. Puis, comme ministre, il a,
j'espère, l'occasion de s'exprimer au Conseil des ministres. Mais, encore une
fois, ça vous dit quoi? Ça vous dit que moi, je pense que Lionel Carmant, il
n'est pas... il ne trouve pas que c'est une bonne loi, je pense, je ne l'entends
pas défendre bec et ongles. Moi, je pense que c'est François Legault qui a cédé
à son ministre Christian Dubé suite à du chantage. C'est la mauvaise approche.
Avez-vous vu ça, vous, une loi spéciale,
un bâillon, puis la première chose qu'il fait en se rendant compte que wo! ça
va... ça ne va pas bien, c'est dire : Bien, je suspends l'application de
la loi pendant 60 jours? Puis quand on lui dit : Aïe, tels, tels
articles... Savez-vous que sur 214 articles, des articles 130 à
214... 130 à... 130 à 204, 75 articles, c'est de la répression? C'est la
nomination de surveillants, c'est la nomination d'inspecteurs, d'enquêteurs.
C'est des pénalités, c'est des sanctions, c'est des poursuites. Elle est là, la
matraque. Voyons donc! Alors, c'est à François Legault à faire son
1-800-Legault.
Journaliste : Quand vous
parlez de voies de passage, là, c'est... vous avez parlé de suspendre des
articles, mais donc qu'est-ce qu'il doit faire? Lesquels qu'il suspend?
Qu'est-ce qui pourrait apaiser la colère des médecins?
M. Tanguay : Entre autres,
les articles 130 à 204, c'est 75-là, c'est là-dedans que vous avez
l'article 131 et suivants. Quand on parle de concertation, j'ai posé...
Aïe, en passant...
Journaliste
: ...
M. Tanguay
: Alors...
Journaliste
: Il y a
une erreur.
M. Tanguay
: Il y a une
erreur. Alors, je vais vous le dire, l'article... l'article 131, 132, 133,
j'ai posé la question au ministre, puis il s'est tourné vers son sous-ministre.
Parce qu'en passant durant le cinq heures, là, d'article par article, on était
à 30 000 pieds d'altitude, mais même là, 80 % du temps, ce n'est
Christian Dubé qui répondait. Alors, à la question, plusieurs médecins, de
façon concomitante, posent un geste pour diminuer le service. J'ai posé la question :
Est-ce que deux, c'est plusieurs? Ils ont dit, en substance : Non. Non,
non, non, c'est trois ou plus. J'ai dit : Basé sur quoi? La jurisprudence,
papapi papapa. OK. Les lendemains du projet de loi, on s'en va dans la version
anglophone, et, dans la version anglophone, c'est «two or more». Alors, en
anglais, si vous êtes deux, vous êtes condamné; en français, si vous êtes deux,
vous ne l'êtes pas. C'est une incongruité de la loi.
Puis en passant, je termine là-dessus,
c'est anecdotique, là, mais hier, j'ai posé une question en lien, je pense,
avec l'article, ou avant-hier, 189 in fine, là, le dernier paragraphe, il
manquait un mot dans la phrase, il manquait un mot dans la phrase, c'était
marqué, plutôt que de dire «et ceci est pris en vertu de», «ceci est pris
vertu de». Ils ne se sont même pas relus.
Journaliste
: Là, vous
avez dit que M. Dubé menace puis fait du chantage à François Legault,
menace de quoi?
M. Tanguay
: Menace de
démissionner puis de sacrer son camp s'il n'y a pas ce qu'il veut, «my way or
the highway», comme on dit en anglais. S'il n'a pas ce qu'il veut, il s'en va.
Puis François Legault, il est à genoux, malheureusement. Alors, François
Legault il faut qu'il...
Journaliste
: ...vous
fait dire ça.
M. Tanguay
: Bien,
c'est ce qu'on entend, c'est ce qu'on entend, c'est ce qu'on entend. Puis,
Christian Dubé, vous l'avez vu, là, je vous donne un autre exemple. Donc, son
projet... Puis qu'est-ce qui vous fait dire ça? 11789
Martin Koskinen, dans votre livre, il disait : Il marche... C'est
un acte de foi. François Legault...
Journaliste
: ...
M. Tanguay
: Je n'ai
pas la page, mais je l'ai à quelque part, là, parce que je l'ai... je lis les
notes, je l'ai lu puis je note. Moi, je suis un peu... c'est de la déformation
professionnelle. Martin Koskinen témoigne dans le livre L'Indomptable
mammouth, il dit que, finalement, de guerre lasse, François Legault, puis
je paraphrase, a dit : C'est correct avec ta réforme Santé Québec, et on
fait en quelque sorte, nous, un acte de foi, puis ça recoupe un témoignage.
Donc, il met beaucoup, beaucoup de pression. Puis Christian Dubé a la mauvaise
approche, comme si une loi, c'est une baguette magique. Ça ne marche pas de
même.
Journaliste
: Juste...
je voudrais juste vous entendre sur la lettre de Mme... la Dre Carmant. Vous
lui dites quoi à la Dre Carmant en ce moment, qui, elle, songe à quitter?
M. Tanguay
: Bien, moi,
je pense qu'il faut saluer son courage de témoigner publiquement, le... vous
dire, dans le contexte très particulier de son père ministre, de décider...
Puis, encore une fois, je ne vois pas ce qui se passe à la maison de...
c'est... Je peux comprendre sur une base humaine, là, ça ne doit pas être
facile, mais, qu'elle ait décidé d'écrire une lettre ouverte dans Le Devoir, je
pense que c'est un cri du cœur qui doit être entendu, et j'espère qu'il sera
entendu. Puis, dans ma façon colorée peut-être de m'exprimer avec le 1 800
François Legault, j'ose espérer que François Legault va entendre ce témoignage-là
puis va dire : Ça... OK. Non, ça n'a pas de bon sens. Cette médecin
superspécialiste là, on ne peut pas la perdre. Elle le dit,
malheureusement : Je ne peux pas exercer ma profession comme je peux le
faire, sauver des vies. Sauver des vies, je ne peux pas le faire autant à
Québec, au Québec qu'en Ontario. J'espère que François Legault va recueillir ce
témoignage-là et va agir.
Journaliste
: ...la
transparence des syndicats, vous devez avoir ça à coeur, au Parti libéral.
M. Tanguay
: Sur le
principe, oui. Sur le principe, oui. Et on entend qu'il y aura un projet de loi
qui sera déposé. Alors, on va prendre le temps de le lire avant de se
prononcer, mais, sur le principe, on est... on est en faveur de la
transparence.
Journaliste
: ...déjà
dit dans le passé qu'au Canada c'était au Québec, là, que les syndicats, ils
ont beaucoup, beaucoup de pouvoir. Donc, je présume qu'on est... c'est ça, on
est pour le principe en tant que tel, mais aussi la transparence, là, aussi sur
le fait que les fonds aillent aux bonnes places, si on veut, là, avec...
M. Tanguay
: Oui. Je
pense que, comme l'a dit notre chef Pablo Rodriguez, là, c'est aux membres à
gérer leur exécutif syndical quant à la façon de dépenser les cotisations. Une
fois que j'ai dit ça, sur le principe, plus de transparence, oui, on est pour
ça. Maintenant, souvent le diable est dans les détails, on va lire le projet de
loi.
Journaliste
: ...deux
cotisations, une facultative, l'autre obligatoire, êtes-vous en faveur de ça?
M. Tanguay
: On va
attendre de voir le projet de loi, là. J'entends que ce sera dans le projet de
loi qui sera déposé aujourd'hui. Et notre collègue Madwa-Nika Cadet aura
l'occasion de vous revenir.
Journaliste
: ...une
question sur la compagnie Lithion...
M. Tanguay
: Oui.
Journaliste
: ...qui
est à court de capitaux après 100 millions d'investissements. Est-ce que c'est
un coup dur pour la filière batterie, selon vous? Puis jusqu'où Investissement
Québec devrait ou non prêter davantage de fonds pour cette entreprise-là?
M. Tanguay
: On voit
qu'Investissement Québec a perdu beaucoup, beaucoup d'argent, Caisse de dépôt
et placement aussi. Ça a commencé avec Northvolt, c'était... Imaginez-vous...
Rappelez-vous, là, François Legault, le sourire fendu jusqu'aux oreilles, avec
Pierre Fitzgibbon, de dire que c'était sa Baie-James à lui, Northvolt, c'était
le vaisseau amiral vers le développement de la filière batterie. C'est un
exemple additionnel qui démontre que la filière batterie a du plomb dans l'aile
et que, malheureusement... Oui, on y croit à la filière batteries, mais il faut
le faire de façon intelligente. Et on a perdu beaucoup, beaucoup d'argent. Je
pense, ce sera le temps pour le gouvernement de réviser sa stratégie puis de
s'assurer que les deniers québécois sont investis aux bonnes places.
Journaliste
: Est-ce
que le Parti libéral est en faveur d'abaisser le droit de vote à 16 ans?
1tan : On n'est pas là, nous. On n'est pas
là, nous. J'entends que Québec solidaire, je pense, l'a proposé. Nous, on n'en
est pas là.
La Modératrice
: ...en
anglais.
Journaliste
: ...sur un
vote au référendum?
M. Tanguay
: Oh! je
n'en suis pas là-dessus, sur la stratégie. On parle de droits fondamentaux,
droit de vote. Puis ce n'est pas d'hier qu'on parle de cela, tu sais, 18 ans.
Alors, on n'en est pas là, ceci dit, au Parti libéral du Québec. Mais je ne
ferai pas de stratégie. Dans le fond, c'est... Indépendamment de ça, ils
voteront bien comme ils voudront, là. Indépendamment, je... On parle d'un droit
fondamental. 18 ans, 16 ans? 16 ans, on n'est pas là, nous, au nouveau Parti
libéral du Québec.
La Modératrice
:En anglais.
Journaliste :
Are you not there because there is a
growing youth movement that...
M. Tanguay :
Ah! not at all. And I think that it
will be a huge mistake to decide about people's fundamental rights based on a
political strategy. No, we are not there. We are there to see if it's the good,
the right thing to do. At the end of the day, people are free, and that's about
our DNA, at the Québec Liberal Party, are free to vote as it please them. But
we're not there.
Journaliste :
...Jean Chrétien comments in LaPresse about if the vote were to go through, you would held a
counter-referendum. What did you think reading that?
M. Tanguay : It's hypothetical. It's always a pleasure 11789to listen to what Mr. Chrétien and all our past political
figures, to see what they have to say. And there's a lot of testimony these
days with respect to the last referendum of 1995. It's always interesting to
listen to both sides of the... of the aisle. But that being said, I will not be
commenting on something that didn't happen and was hypothetical, even at that
time.
Journaliste :
With Lionel Carmant's daughter open
letter in Le Devoir, it's an explosive letter. How did you react when you read
it?
M. Tanguay :
I... First, I think that it's an
additional testimony with respect to...
Journaliste :
...
M. Tanguay :
Yes, As a... As a father I will not go
there. As a father, I can see the stress that it put within the family
relationship. And I will not go there. I will not be commenting the private
life of Lionel Carmant. But that being said, she is a superspecialist. She has
the right to express herself. And the fact that she decided to write a letter
to... and to make it publish within the Devoir says a lot to the fact that she
want to testify with respect to the fact that, in Ontario, she will be way more
efficient, saying a persons... and helping saving lives, and way more efficient
than here, in the province of Québec.
So, I think that it's a
strong message, an additional strong message addressed to François Legault to
set aside this very, very bad approach that will not be helping at all the
citizens, and to be the adult, and to act as a Premier, and to stop, stop this
bad bill and to... to perform a reset, and to engage in a positive and
constructive dialog with the doctors.
Journaliste :
So, it's damaging to the... to the
credibility of the bill, of the law?
M. Tanguay :
It's... Yes. And it's an additional
testimony to all of those that we are listening, and I'm... I'm 100% sure, and
I had conversation with Brigitte as well, of not only doctors, but citizens who
are very, very worried. They want to have the health care services. They wanted
to make it work. But unfortunately, this... we have a CAQ Government, a Legault
Government that is not up to the challenge. And he is not providing them with
the tools.
La Modératrice :
Merci beaucoup.
M. Tanguay :
Merci beaucoup.
(Fin à 9 h 08)