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(Neuf heures trente-deux minutes)
M. Carmant : Bonjour à toutes
et à tous. Après une réflexion sincère et beaucoup de discussions avec mes
proches, j'ai pris la décision déchirante de quitter mes fonctions de ministre.
Les dernières semaines ont été difficiles et m'amènent aujourd'hui à recentrer
mes priorités. Je fais le choix de ma famille, la famille que nous avons
construite, mon épouse et moi. Ce n'est sûrement pas facile de quitter des
dossiers qui me passionnent, mais je crois que c'est la bonne décision pour moi
et les miens.
Cette décision n'est pas un renoncement,
mais plutôt un choix de responsabilités. J'ai toujours cru que l'engagement
politique devrait s'exercer avec équilibre, lucidité et honnêteté envers
soi-même et envers les autres.
Je tiens à remercier le premier ministre,
mes collègues, ainsi que toutes les personnes avec qui j'ai eu le plaisir et le
privilège de servir. Ces années d'action gouvernementale resteront pour moi une
expérience fantastique, faite d'exigences, de débats, mais aussi d'espoirs, de
convictions et de réussites partagées. Je vais demeurer député indépendant,
fidèle à mes valeurs et à la confiance que m'ont accordée les citoyens de ma
circonscription, Taillon. Je continuerai de travailler pour eux. Mon engagement
public se poursuit avec la même passion et le même sens du devoir. Merci, tout
le monde.
M. Legault : Lionel. D'abord,
je veux vous dire, Lionel Carmant, c'est un homme d'une valeur exceptionnelle,
et je le connais depuis longtemps, et je connais sa famille, et je comprends le
déchirement qu'il vit actuellement avec sa famille. Et, dans la vie, il faut
toujours choisir d'abord sa famille. C'est ce que fait Lionel aujourd'hui.
Je veux le remercier sincèrement d'avoir
accepté mon invitation d'embarquer dans cette aventure un peu folle, un peu
extrême qu'est la politique. On se parlait de ça, entre autres, je me souviens,
on était allé au hockey ensemble puis je lui avais demandé, il m'avait dit qu'il
y penserait. Puis, bon, vous le savez, c'était mon voisin, ça fait qu'à chaque
fois qu'il rentrait chez eux, je lui disais : Puis, y a-tu pensé, Lionel?
Donc, il faut être courageux pour accepter de venir en politique, bon, puis je
ne l'ai pas gâté en le mettant ministre responsable des Services sociaux... s'occuper
des jeunes vulnérables, des personnes qui ont des problèmes de santé mentale,
les itinérants, tous des dossiers qui ne sont pas faciles. Et il a mené ces
dossiers-là avec passion à chaque jour, et le Québec est chanceux d'avoir pu
compter sur Lionel Carmant.
Lionel le disait aussi : Ce n'est pas
toujours évident 4131 pour quelqu'un comme
lui de dire : Je vais m'impliquer dans mon comté, mais j'étais toujours
impressionné de le voir avec ses running shoes la fin de semaine à Longueuil,
dans son comté de Taillon. Puis c'est tout à son honneur qu'il m'ait dit :
Je tiens... J'ai... Les gens de Longueuil, de Taillon m'ont donné un mandat de
quatre ans, je vais rester jusqu'à la fin du quatre ans pour les servir.
Bon, évidemment, ce n'est pas la journée
pour parler de la loi n° 2, mais je comprends qu'il y a des réactions très
émotives, puis, je pense, c'est... c'est normal. Et d'ailleurs j'en profite,
là, pour dire à tout le monde, dans tous les partis, incluant chez nous, de le
faire dans le respect, c'est important. On peut être en désaccord, tout en
restant respectueux.
Bien, je termine en te disant, Lionel, que
je te souhaite tout le bonheur avec ton épouse, ta fille, ton gars, hein, on a
eu tellement de plaisir ensemble et, bien, je veux te dire que je serai
toujours reconnaissant. Puis je te dis un immense merci pour ce que tu as fait.
M. Carmant : Merci à toi.
M. Legault : Merci.
M. Carmant : Merci, tout le
monde.
(Fin à 9 h 37)