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(Huit heures quarante-deux minutes)
Mme Ghazal :
Bonjour.
Bonjour, tout le monde. Là, je vais attendre que la porte se ferme. Merci
beaucoup. Je ne sais pas pour vous. Hier soir, mais moi, je me suis couché
très, très tard. Je veux féliciter M. Zohran Mamdani, donc le nouveau
maire de New York. Ce que j'ai beaucoup aimé de sa campagne, c'est qu'il ne s'est
jamais laissé distraire par les étiquettes, par les clichés sur sa personne ou
ses idées. Il est vraiment resté connecté sur les préoccupations de la
population des New-Yorkais, c'est-à-dire le coût de la vie, la crise du
logement. Il a apporté des mesures pour ça puis ça a été vraiment entendu puis
c'est ce qui lui a permis de gagner.
Puis je veux aussi dire que grâce à sa
campagne rafraîchissante, il a quand même augmenté de beaucoup le taux de participation.
Je suis vraiment jalouse du taux de participation. Puis, il a aussi même flippé
des trumpistes. Ça fait que ça nous montre que quand on reste connecté sur le
terrain puis à la population, bien, ça paye puis ça nous permet aussi de
gagner.
Si je me tourne ici, malheureusement c'est
beaucoup moins joyeux avec le budget de M. Carney d'hier. Ce budget-là, c'est
un véritable désaveu pour le Québec et les Québécois. Le ministre des Finances
a demandé de l'argent pour nos écoles, pour nos hôpitaux, pour notre transport
en commun. Honnêtement, il aurait pu parler à un mur, peut-être qu'il aurait eu
plus de résultats. Ce qu'il a reçu du gouvernement et du budget fédéral, c'est
des pinottes, c'est la moitié de ce qu'il demandait.
Puis, pendant ce temps-là, bien, on
cherche François Legault. Hein, le premier ministre du Québec est resté
silencieux. Pire, il s'aligne avec le fédéral. Honnêtement, je m'ennuie de l'époque
où François Legault se chicanait tout le temps puis se tenait debout pour le
Québec face à Justin Trudeau. Je m'ennuie de cette époque-là. On cherche ce
François Legault.
C'est quand même important. C'est grave.
Les Québécois, ils envoient à chaque année 92 milliards de dollars
pour le gouvernement fédéral. Et cet argent-là, notre argent est utilisé dans
les intérêts de l'État pétrolier canadien, pas dans l'intérêt des Québécois.
François Legault, il nous disait qu'il était fédéraliste, moi, je ne l'ai
jamais... qu'il était nationaliste, moi, je ne l'ai jamais cru. En réalité, il
était fédéraliste. Puis là, maintenant aujourd'hui, il nous le prouve en s'alignant
comme ça avec le gouvernement puis en arrêtant de se battre pour l'intérêt des
Québécois face au gouvernement fédéral.
M. Cliche-Rivard : Merci,
Ruba. Encore une fois, le gouvernement fédéral abandonne le Québec dans son
budget : rien pour le logement, rien pour l'itinérance, alors qu'on vient
de vivre une campagne municipale où ces deux enjeux étaient au cœur des
préoccupations des citoyens et des citoyennes. Partout au Québec, on a parlé de
logement et d'itinérance.
Si vous me demandez si je suis surpris, eh
bien, je ne peux pas vraiment dire que je suis surpris parce que je n'ai pas d'attentes
envers le fédéral, je n'ai pas d'attentes envers Ottawa, mais je ne suis pas
surpris non plus parce que François Legault, finalement, n'avait rien demandé
sur ces deux postes budgétaires là. Puis ce n'est pas compliqué, quand on ne demande
rien, on n'obtient rien, c'est de même que ça marche dans la vie. François
Legault, il n'y a rien demandé en itinérance, il n'a rien demandé en logement.
Et c'est ça qu'il obtient.
François Legault par ses priorités
déconnectées a complètement négligé d'exiger des investissements importants
dans les deux plus grosses crises sociales qui touchent le Québec actuellement :
la crise de l'itinérance, la crise du logement.
Aujourd'hui, ce que je demande via vous, c'est
aux deux nouvelles ministres, là, de l'Habitation puis des Services sociaux, de
rendre publique leur demande budgétaire à Ottawa pour ce budget-là, en logement
et en itinérance. Moi, je veux savoir qu'est-ce que le Québec a demandé au
fédéral dans ces deux postes-là. Vont-elles avoir la transparence de rendre
publiques leurs demandes? J'ai hâte de voir la réponse.
Journaliste : Qu'est-ce qui
vous emballe à ce point envers M. Mamdani? Est-ce que c'est le fait qu'il
se décrive lui-même comme un socialiste ou c'est davantage ses positions anti-Israël?
Mme Ghazal : Drôle de
question. Bien, je vais quand même y répondre par respect. Moi, ce qui... ce
qui... Vous l'avez vu, il y a eu toute une jeunesse, même des gens qui n'avaient
jamais voté, des trumpistes, des gens qui ont voté pour Trump, ça fait que ça, ce
n'est pas la gauche radicale, là, qui a voté pour lui. Donc, il a rassemblé du
monde. Il y a un vent de fraîcheur, ça nous fait du bien. Quand on regarde de
ce qui se passe aux États-Unis de Trump, où on a un président avec un discours
fascisant, ça fait du bien d'avoir quelqu'un qui tient tête, un rempart contre
ce discours-là puis la dérive qui est en train d'avoir lieu aux États-Unis. Ça
a quand même toujours un impact sur nous. Ça fait que c'est de voir quelqu'un
comme ça, comme lui, qui était resté très connecté, là, il a parlé de la crise
du coût de la vie, si vous regardez, là, ce qu'il proposait sur le logement,
sur l'épicerie, très connecté à la réalité puis au quotidien des gens.
Des voix : ...
Journaliste : Juste un
instant, s'il te plaît. Qu'est-ce qui vous choque dans ma question? Parce que
le fait que je...
Mme Ghazal : Il y avait des
sous-entendus, c'est tout. C'est ce que j'ai entendu.
Journaliste
: Parce
que... Non, mais j'ai...
M. Cliche-Rivard : Non, mais
clairement, tu sais, Québec solidaire... parce que vous posez la question «contre
Israël». Québec Solidaire n'est pas contre Israël. Québec solidaire est contre
un régime poursuivi. Vous avez dit : C'est-tu pour ses positions contre
Israël? C'est ça, votre question.
Moi, je vais quand même clairement citer...
la Cour pénale internationale poursuit le gouvernement, le premier ministre
pour crimes contre l'humanité, crime de génocide. La Cour internationale de
justice poursuit son gouvernement pour crime de génocide. C'est ça qu'on
attaque à Québec solidaire. Le peuple israélien, Israël, Québec solidaire n'a
aucun problème avec ça. Je pense que c'est ça, le problème, dans votre sous-entendu
de question. Québec solidaire demande la paix au Proche-Orient, demande à ce
qu'il n'y ait pas de crimes, de violations massives des droits de la personne,
qu'il n'y ait pas des génocides commis envers des populations civiles. Puis jamais
de la vie je ne vais me défendre de ça. Mais de là à dire ou de sous-entendre
que Québec Solidaire aimerait les positions anti-Israël, ça, c'est complètement
déconnecté.
Journaliste : ...je pose la
question, parce que c'est... c'est... ça a été largement rapporté que le
nouveau maire de New York avait des positions anti-Israël.
Mme Ghazal : Par qui puis comment?
Journaliste
: Bien, par
plusieurs médias, là.
Mme Ghazal : Moi, je vous dis
ce qu'il a fait comme campagne, c'est exactement ce qu'il a fait. Puis moi, je
vais faire la même chose. Ça veut dire qu'il est resté connecté sur les
préoccupations, il ne s'est pas laissé distraire par les critiques abusives.
Journaliste : Est-ce que,
pour vous, c'est la démonstration... Est-ce que cette élection là, pour vous, c'est
la démonstration que, pour faire face à la droite, il faut s'assumer à gauche
et non pas essayer d'aller au centre pour plaire?
Mme Ghazal : Ce qu'il faut, c'est
être sur le terrain. Ce qu'il faut, c'est être auprès des jeunes, auprès de la
population, très proche d'eux et non pas dans notre tour d'ivoire. C'est très
facile pour des politiciens, pour être en politique depuis 2018, de se
déconnecter, des fois, de la population. C'est pour ça que moi, une des façons
que moi, je le fais, parce que là vous me poser la question pour lui, c'est de
rester sur le terrain puis c'est là qu'on devient connecté avec leurs
préoccupations. Et ce n'est pas de l'idéologie. Lui, ce qu'il disait, c'est :
On va avoir des épiceries pour que les gens puissent manger. Il n'y a pas d'idéologie.
Journaliste : ...assumé à
gauche, là, il ne s'en est pas caché. C'était assumé. Est-ce que c'est la
démonstration que ça fonctionne quand c'est aussi assumé?
Mme Ghazal : Ce qu'il faut, quand
on vient en politique, peu importe qu'on soit de droite et de gauche, c'est
assumer ses convictions puis être près de ses convictions. Puis c'est ce qu.il
nous a démontré, puis c'est ce qu'il a fait, puis c'est ce qui a fait qu'il a
gagné.
Journaliste : Les épiceries publiques,
est-ce que c'est une idée qui peut vous inspirer?
Mme Ghazal : Là, je n'ai pas
étudié tout son programme pour le mettre ici. On va avoir une plate-forme
électorale, puis on va voir des propositions. Puis vous nous connaissez, des
propositions en matière de logement, en matière d'itinérance, en matière du
coût de la vie, on en fait plein puis on n'a pas fini.
Journaliste : Qu'est-ce qui fonctionne.
dans le message de M. Mamdani, qui visiblement ne fonctionne pas ici, du moins,
dans les sondages, là, vous n'êtes pas capable de briser un plafond de 12,
13 % depuis plusieurs mois.
Mme Ghazal : Bien, nous, c'est
sûr, là, vous nous voyez aller, ça fait quoi, tu sais, depuis, quand même, de
nombreux mois, même un an, il n'y a pas de chicane. Ça fait que ça, ça a
fait... c'est une des causes. Les gens... les Québécois n'aiment pas la
chicane, c'est ça qu'on dit, ça les fait fuir. Ils aiment que ça se passe bien,
puis c'est normal, je les comprends. Donc, c'est... ça, ça fait partie... une
des causes. Ça fait que ça, je ne sais pas, peut-être qu'eux autres, avec les
démocrates, ils n'ont pas de chicane. Si vous parlez de nous ici, je pense que
c'est ça qui nous a nui. Puis ça fait très longtemps que je vous ai dit que,
nous, on est face... on avance vers notre étoile polaire qui est celle d'être
la voix des travailleurs et travailleuses, qui sont attaqués de toutes parts,
d'avoir des services publics forts, de s'attaquer à la crise du logement, à la
crise de l'itinérance qui est une crise humanitaire, puis la crise du coût de
la vie, et de rester connectés et en se balançant des étiquettes.
Journaliste
: ...Mme
Poulet sur sa sortie de ce matin, le fait que, visiblement, elle s'opposait à
la loi n° 2, mais elle a voté pour lors du bâillon?
Mme Ghazal : Oui, bien, moi,
ça me questionne beaucoup sur les députés de la CAQ, y compris les ministres,
tu sais. Quand ils votent sur des lois, ils votent à l'aveugle, je veux dire,
ce n'est pas ça normalement, leur rôle. Nous avons été élus par la population,
les 125 députés. Peu importe dans quel parti on est, ou qu'on soit même
indépendants, quand on vote, c'est une responsabilité qui nous appartient à
nous, les gens, ils ont voté pour nous. Donc, de voter à l'aveugle, sans lire
puis sans comprendre les conséquences, moi, ça me questionne beaucoup. Je me
pose la question... même là il y a Mme Poulet, il y avait M. Carmant, il y en a
plusieurs : C'est qui le prochain? Qui est le prochain qui va dire :
Je n'ai rien compris à ce que j'ai voté. Je regrette de l'avoir fait. Je
quitte.
Journaliste
: Je reste
sur la loi n° 2. Depuis juin, le gouvernement investit à peu près un
demi-million en publicité pour mousser... vos collègues de l'opposition aussi
parlent de gaspillage. Comment vous interprétez ça?
Mme Ghazal : C'est... Il
n'arrête pas de nous dire à chaque fois qu'on lui demande plus d'argent pour
les banques alimentaires où il y a des enfants qui font la file, où il y a des
familles avec un salaire qui font la file, il nous dit : Non. J'en ai fait
assez, je ne veux pas en donner, de l'argent. Cet argent-là qu'il a mis dans la
publicité pour sa loi-bâillon autoritaire, s'il l'avait mis dans les banques
alimentaires, combien d'enfants de moins seraient dans les banques
alimentaires? Combien d'enfants mangeraient à leur faim? Je trouve ça honteux,
scandaleux. C'est de l'argent gaspillé.
Journaliste
: Est-ce
qu'on peut dire la même chose des fédérations médicales? Ils prennent de
l'argent pour faire de la pub de leurs...
Mme Ghazal : C'est à leurs
membres de décider, c'est à leurs membres de décider. Si c'est ça que leurs
membres veulent, ils le font, ils défendent leurs membres. Le gouvernement,
lui, il ne doit pas défendre ses lois autoritaires passées sous le bâillon à
quatre heures du matin. Ce qu'il doit défendre, c'est la population, c'est les
patients. Là, il crée le chaos puis, pour nous faire ravaler le chaos et le
feu, il envoie des publicités pour dire que c'est bon ça pour le Québec, alors
que c'est très mauvais.
Journaliste
: Est-ce
que vous pensez que Geneviève Biron devrait se positionner dans le débat ou les
directeurs l'incitent à le faire?
Mme Ghazal : Moi, je
n'aimerais tellement pas être à la place de Mme Biron. Oui, elle devrait se
positionner, elle, elle est prise. Il y a des gars, là, François Legault et
Christian Dubé, qui mettent le feu dans la baraque avec leur loi qui est très
difficile, même à appliquer. Puis, après ça, ils disent : Bien, ce n'est
pas à nous de l'opérationnaliser, c'est Mme Biron qui va le faire. Moi, je
trouve qu'elle devrait sortir, oui, j'espère qu'elle n'est pas bâillonnée, elle
aussi.
Journaliste
: Mme
Duranceau va présenter un projet de loi pour fusionner une quarantaine de fonds
et d'organismes. Est-ce que c'est une bonne idée ou est ce que ça menace les
services à la population?
Mme Ghazal : Mme Duranceau, ce
qu'ils nous disent, c'est contre la bureaucratie, puis la paperasse, puis ces
choses-là, qui ont été créées d'abord par la CAQ, Santé Québec, c'est juste de
la bureaucratie. Ça n'ajoute aucun service public à la population. Mais quand
on regarde qu'est-ce qu'elle dit, Mme Duranceau, elle dit qu'il va avoir moins
de redditions de comptes. Lumière rouge, c'est extrêmement inquiétant. Il n'y a
pas longtemps. M. Bélanger, le ministre du Numérique, que j'ai l'impression que
personne n'entend, personne n'écoute dans son ministère, il a dit qu'il veut
plus de redditions de comptes justement pour qu'il y ait moins de scandales
SAAQclic puis dans la transformation numérique, dans l'état... notamment dans
le système de santé, où est-ce que c'est des centaines de millions de dollars,
même des milliards qui sont gaspillés.
Il faut plus de redditions de comptes.
Clairement, Mme Duranceau devrait parler et écouter le ministre Bélanger qui,
lui, il dit : Mais non, il en faut plus, il n'en faut pas moins. Moi, je
trouve ça très inquiétant. Ça veut dire que cette loi-là, de Mme Duranceau, est
en train de nous magasiner encore plus de scandales parce qu'il va y avoir
moins de redditions de comptes. Ce n'est pas ça que les Québécois ont besoin.
Journaliste
: ...du
dédoublement, l'INSPQ, l'INESSS, etc., les organismes qui vont être mutualisés,
ce n'est pas une bonne chose à vos yeux ou il y a quand même matière à...
Mme Ghazal : Bien,
regardons... faisons une analyse froidement de la situation puis 17933 regardons comment est-ce qu'on peut être plus
efficace. Et, pendant ce temps-là, il faudrait que le gouvernement ne nuise
pas, parce que le gouvernement, lui aussi, il demande toutes sortes de choses
qui ajoutent à la bureaucratie. Mais, par exemple, est-ce qu'on doit fusionner
ou pas? Il faut écouter les gens qui travaillent dans l'administration publique
et pas juste dire : Bien, nous, on va tout fusionner, puis après ça on
crée le chaos, puis on s'en va. Il y a des gens qui travaillent dans ces
ministères-là, il y a des gens qu'il faut écouter. Ça serait le fun, qu'on ne
les bâillonne pas comme on l'a fait pour la loi n° 2 et qu'il y ait un débat,
qu'il y ait une discussion. Puis après ça, peut-être que oui, on pourrait
dire : Oui, il y a peut-être des choses à faire, des choses à améliorer.
On est parlables. Il faut juste le faire de la bonne façon et non pas juste
dire : On fait les gros bras, on massacre tout, puis après ça on s'en va,
puis après ça on vit avec les conséquences de ces mauvais choix là.
Journaliste :
Minister Duranceau also said that in
Bill 5, like, she wants to have still accountability but choose the
moments. Ministries will have to be comfortable, nothing... as often as it is
asked right now, but still, there should be accountability but at key moments
to be more efficient.
Mme Ghazal :
What I heard, she... Well, she needs to
explain more. Because what we heard is that she wants less accountability and,
in the same time, M. Gilles Bélanger, a minister of the CAQ, said that we need
more accountability to make sure that we will not have any other SAAQclicthat costs
a lot of money for people. So, I'm afraid that... less accountability in this
law. It's important to have the debate and to discuss about it, not only to
decide that there is no accountability, and at the end, we have more scandal.
Journaliste :
And what do you think about some
institutes that would... could be merged, for example, l'institut
d'excellence and... Like, what... what...
Mme Ghazal :
It's very... It's very funny because Bernard
Drainville has created an institute in the Ministry of Education. Santé Québec, nobody wants it, that
Government of the CAQ has created, they... They created a lot of bureaucracy,
they created a lot of organisms that we don't need, and we were against that,
and now they are doing the opposite. Let's have the debate, let's discuss, and
we will see.
Journaliste :
What's your reaction to the federal
bill?
Mme Ghazal :
Yes. So, the federal budget, this is...
Journaliste
: ...
Mme Ghazal : Yes. OK, yes. So, the federal budget is... Comment on dit un
désaveu? Ou trouver un équivalent... Trouve-moi un équivalent.
Des voix : ...
Mme Ghazal : Is very bad. C'est ça que je vais dire. OK.
Yes. The budget of Mr. Carney is against Québec interests. And we saw the
Minister of Finance who said that we need more money for our schools, for our
hospitals, for our public transportation. And, what the Government said in the
budget is less money. So, this is very bad. I'm waiting for... for Mr. François Legault to defend the interest of
Québec against this very bad budget for Québec.
Journaliste :
...your reaction to Isabelle Poulet
being expelled from the CAQ.
Mme Ghazal :
Yes. Who is the next MNA of the CAQ who
will leave the CAQ? I think that what she's doing and what she did, Mme Poulet,
who... She said that she voted for Bill 2 and she didn't understand and
she didn't know all the consequences. So, she's for sure not the only one. So,
this is... It makes me ask questions about the responsibility of these MNAs.
When they vote, they are accountable to the population, so it's important that
they understand what they are voting for. So, if she leaves because of that,
maybe other caquist MNAs will also leave. It's a very, very bad situation for
the Québec, even in the CAQ party.
Une voix :
Merci.
Mme Ghazal : Thank you.
(Fin à 8 h 58)