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(Huit heures vingt-deux minutes)
Mme Ghazal :
Alors, bonjour, tout le monde. Donc, vous avez vu, hier, France-Élaine
Duranceau a déposé son projet de loi. En le regardant, là, c'est... j'avais l'impression
d'être dans Retour vers le futur, en 2018, quand François Legault est arrivé au
gouvernement totalement les mains vides en matière d'environnement. Je pense qu'il
ne savait même pas que la crise climatique existait à l'époque. Il a fallu qu'on
le lui dise. Et on sait, dans le Fonds vert, là, ce que le projet de loi
demande, là, le Fonds vert, il a 1,8 milliard de dollars qui dorment là-dedans.
Ce que la ministre, elle est en train de dire, c'est qu'on pourrait le mettre n'importe
où, même dans les routes, même peut-être pour faire toutes sortes de promesses
ou d'argent juste pendant l'année électorale, pour donner des cadeaux
électoraux. C'est totalement irresponsable, en pleine crise climatique, alors
qu'on a besoin d'argent pour la transition, on a besoin d'argent pour l'adaptation
aux changements climatiques. La crise climatique coûte extrêmement cher, et
François Legault, je ne m'explique pas qu'il décide de faire ça avec ce projet
de loi là. La seule chose que je vois, hein, il est devenu le chef de la
nouvelle succursale du Parti libéral du Canada. Mark Carney a dit : C'est
terminé, l'environnement, on recule en arrière, on subventionne les
pétrolières, et François Legault a décidé de plier et de nous faire reculer sur
tous les consensus puis toutes nos avancées. C'est extrêmement inquiétant.
On le voit
aussi avec Bernard Drainville, il dit qu'il ne va pas à la COP parce qu'il est
trop occupé à démanteler son ministère de l'Environnement, aussi bien mettre la
clé à la porte. C'est totalement irresponsable, en ce moment, avec cette
loi-là, avec toutes les décisions de ce gouvernement-là, qu'on abandonne la
lutte aux changements climatiques, surtout en ce moment. On va s'en mordre les
doigts. On est en train d'envoyer la dette climatique pour les générations
futures et les générations actuelles. C'est irresponsable.
M. Cliche-Rivard :
Merci, Ruba. C'est le jour de plan d'immigration aujourd'hui et je vais
vous parler de quelques-unes de mes attentes. En fait, je vais vous le dire
clairement, là, je suis très inquiet pour le regroupement familial. Les
scénarios proposés par le ministre vont faire exploser les délais qui vont
passer d'entre quatre à huit ans, puis les estimations d'experts nous le
disent, là, parce que le programme est actuellement fermé, que ça pourrait être
encore pire que huit ans de délais de traitement pour les familles. Ça, c'est
des familles, des milliers de familles séparées injustement. C'est terrible. Ce
sont des femmes, des enfants, des hommes aux vies brisées, en suspens, aux
rêves brisés, de la détresse, de l'anxiété au quotidien, c'est absolument
terrible.
Huit ans de séparation
familiale, là, ça, c'est huit ans d'un parent sans voir son enfant. C'est des
femmes, puis on en a beaucoup qui nous contactent en bureau de circo, qui
accouchent toutes seules, sans leur mari, qui n'ont pas d'appui dans les
premiers jours. C'est un père qui rate les premiers mots de ses enfants, de son
enfant. C'est un père aussi qui rate les premiers pas de l'enfant, puis des
souvenirs qui n'existeront jamais. C'est terrible. Le pire, c'est que ce
délai-là, bien, il est artificiel puis il peut être réglé en un coup de crayon,
en une ligne dans le plan. On ne parle pas de listes d'attente à l'urgence, là,
on parle d'une liste d'attente créée artificiellement par le ministre de
l'Immigration, qu'il peut régler d'un coup de crayon.
Au Québec, la famille est
au cœur de nos valeurs. J'espère sincèrement que le ministre Roberge l'aura
compris et qu'il aura assez de cœur pour débloquer la crise de la réunification
familiale qui frappe le Québec depuis maintenant deux ans. Merci.
Journaliste
: Pensez-vous
que le PEQ va disparaître, ultimement, là?
M. Cliche-Rivard : Je n'ai
pas énormément d'espoir pour le PEQ. J'ai vu les paroles du ministre dans ces
questions, là, surtout pour le PEQ travailleurs. Il semble évident que le
ministre veut faire passer ça dans son programme de sélection temporaire, son
nouveau PSTQ. Pour le PEQ diplômé, je pense quand même qu'on risque d'avoir une
formulation qui va ressembler à ce qu'on avait déjà.
Encore une fois, je veux revenir sur le
fait qu'il y a à peu près un an et demi, là, la ministre Fréchette disait que c'était
le programme des programmes, là, nos étudiants internationaux francophones, c'étaient
les premiers qu'on souhaitait garder ici. Le ministre Roberge a fait volte-face
en quelques mois en disant : Non, non, non, ce programme-là, on le suspend.
Vraiment, au niveau de la CAQ, on nage en profond imbroglio, là, sur l'immigration
puis on voit à peu près, pas plus loin que notre bout de nez, les étudiants
internationaux, là, les inscriptions sont en chute libre. Il y a des programmes
qui vont fermer, les cégeps sont venus nous le dire, les régions dépendent des étudiants
internationaux, puis là, bien, au deuxième cycle, au premier cycle
universitaire aussi, ça ferme.
Jean-François Roberge a vraiment une
responsabilité de s'assurer que le Québec, qui était autrefois une destination
privilégiée par les étudiants internationaux qui venaient ici, là, dans l'espoir
d'avoir une formation de qualité, bien, que ça demeure parce que, là, vraiment,
le bilan caquiste est catastrophique sur les études supérieures puis les étudiants
internationaux.
Journaliste
: Mme Ghazal,
vous allez lire avec attention le Livre bleu sur le Québec à l'international?
Ça doit vous intéresser?
Mme Ghazal : Je vais le lire,
comme je m'intéresse à tout ce que mes collègues ici, à l'Assemblée nationale,
font. J'attends ma copie dédicacée.
Journaliste
: Avez-vous
un intérêt?
Mme Ghazal : Bien, bien sûr,
j'attends ma copie dédicacée.
Journaliste : Sans plus, là? Vous
ne trouvez pas que c'est une bonne chose, comme parti souverainiste, de vouloir
faire en sorte que le Québec rayonne à l'international?
Mme Ghazal : Bien, bien sûr
que c'est ce que je veux. C'est ce que, nous aussi, on veut, au Québec,
rayonner à l'international, notamment avec des bons programmes pour attirer des
gens de l'international et... mais je vais le lire, comme je lis toutes les
propositions de tous les autres partis. Puis je viens de dire : J'attends
ma copie dédicacée.
Journaliste : Qu'est-ce que
vous pensez de la proposition de Mme Duranceau pour le Fonds vert, l'utilisation
du surplus?
Mme Ghazal : Bien, c'est
exactement ce que je venais de dénoncer. C'est absolument scandaleux. Aussi
bien dire qu'on arrête l'adaptation aux changements climatiques puis la lutte
aux changements climatiques. C'est ça qu'elle est en train d'annoncer en ce
moment. Cet argent-là, c'est 1,8 milliard de dollars. Ce n'est pas
comme si on n'en avait pas besoin avec toutes les crises qu'on a, les
inondations. Ça coûte cher, là, les conséquences de la crise climatique, puis
on a une cagnotte d'argent, puis on en a besoin, là, pour cette transition qui
coûte cher. Et là elle dit : Ah, bien, on va prendre cet argent-là puis on
va faire d'autres choses. Bien, ils abolissent le Fonds vert, c'est ça qu'elle
est en train de faire. C'est extrêmement inquiétant, c'est un recul ahurissant
en matière d'environnement. C'est ce que Carney est en train de faire, puis le gouvernement,
maintenant, de la CAQ, nous dit : Il a raison, on va faire la même chose.
M. Cliche-Rivard : J'ai vu
aussi... puis c'est la première chose qui m'est passée à la tête, j'ai vu aussi
que, justement, ils veulent mettre ça dans les routes. Moi, je me demande s'ils
ne cherchent pas une façon de financer le troisième lien avec cet argent-là.
Moi, je demanderais à la ministre d'être très claire aujourd'hui, là, qu'il n'y
a pas 1 $ du Fonds vert qui va servir à passer au travers de la gorge des
Québécois et Québécoises le troisième lien puis le financement du troisième
lien. On a beaucoup mieux à faire avec cet argent-là.
Journaliste : Financer des
baisses d'impôts ou de réduction de la taxe sur l'essence, est-ce que ce serait
mieux?
Mme Ghazal : Bien, la crise
du coût de la vie, elle est absolument... elle fait souffrir les Québécois. La
crise du logement, la crise de... les coûts de l'épicerie et le transport en
fait partie. Nous, à Québec solidaire, ça fait longtemps... quand il y a eu
tous les... quand le Parti québécois a décidé que lui, la taxe sur l'essence,
il voulait l'enlever à cause du Canada et tout ça puis il voulait... puis ce n'était
pas... c'était un peu alambiqué...
Moi, ce que... ce qu'on a proposé à Québec
solidaire, pour le gouvernement, c'est de ne pas mettre la hache dans notre
système de plafonnement des émissions et... mais ça ne veut pas dire de garder
le statu quo, il faut le revoir. Il faudrait s'assurer que les personnes qui
sont les plus à faibles revenus, peut-être, soient compensées. C'est ce qu'on
propose selon certains critères. Il faut faire ça de façon rigoureuse,
responsable. Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Mark Carney, ils
n'ont pas de taxe, donc nous, c'est la même chose. C'est dangereux parce que ça
va finir par nous coûter plus cher, ça va finir par coûter plus cher aux gens,
aux citoyens, aux citoyennes qui souffrent du coût de la vie.
Est-ce qu'il y a des changements puis des
modifications à faire? Ça fait... au mois de mai ou même avant que j'ai fait
cette proposition-là. Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain, il faut
le revoir et s'assurer d'aider les citoyens les plus... qui sont à faible
revenu. Et même, d'avoir de l'argent... Les agriculteurs mettent beaucoup d'argent
dans le Fonds vert puis, des fois, ils ont l'impression qu'ils n'en bénéficient
pas. Bien, il faut mettre l'argent de côté puis s'assurer de faire la
transition aussi 17933en agriculture
pour eux. Il y a une réforme à faire, mais il faut écouter aussi les
scientifiques. Le comité consultatif du gouvernement leur a dit et est sorti
avec un avis : Faites attention, ne mettez pas la hache là-dessus. Donc
moi, je suis très, très inquiète avec qu'est-ce que le gouvernement va faire en
ce moment. Il faut écouter les experts, il faut écouter les scientifiques puis,
oui, aider la population qui en a besoin.
Journaliste : Vos électeurs
qui vivent le long de la ligne orange à Montréal présentement, est-ce qu'il y
en a qui commencent à vous mettre la pression pour que vous accompagniez le
gouvernement afin que cette grève-là se termine rapidement?
Mme Ghazal : La grève,
là, elle fait mal aux usagers, aux usagères et moi-même et tout le caucus de
Québec solidaire, on est des gens qui prenons très souvent le transport en
commun, et on sait à quel point c'est important. Là, le ministre Jean Boulet,
tout d'un coup, il découvre que le transport en commun est important. François
Legault, il découvre que le transport en commun est important. Moi, j'invite
François... j'invite Jean Boulet à arrêter de lancer des ballons d'essai comme
ça dans les corridors de l'Assemblée nationale, puis à donner les moyens à la
STM pour négocier et pour régler la crise. Je l'invite même à aller rejoindre
Mme Soraya Martinez. Mme Martinez, elle a dit : Je donne
10 jours pour m'asseoir avec tout le monde puis m'assurer que la crise se
règle. Bien, c'est ce que je demande à Jean Boulet : Allez-y, la rencontrer.
Allez, allez, allez la rencontrer. Bien, c'est ce qu'elle propose, c'est la
mairesse de Montréal, donc elle vient d'arriver.
Journaliste : La plupart
d'entre vous, là, vous êtes des élus de l'île où le transport en commun, là,
est primordial. OK? Là, c'est bien beau s'adresser à la mairesse, mais vous,
vos citoyens, ils vous demandent quoi? Dix jours, c'est une éternité.
Mme Ghazal : La façon de
le régler, c'est de négocier, pas de mettre le feu comme ça puis de pelleter
par en avant les problèmes. Je veux dire, vous le voyez avec le projet de loi
n° 2, ah! une loi matraque. Qu'est-ce que ça fait, la loi matraque pour
les médecins? Est-ce qu'elle règle les choses? Là, il nous arrive avec une
autre loi matraque, qu'il aille... qu'il donne... Il y a 1,8 milliard
dans le Fonds vert.
Journaliste
: ...
Mme Ghazal : Ah! qu'il le
mette dans la STM.
Journaliste : Qu'est-ce
qu'ils vous disent? Ils doivent vous approcher les élus de l'île, là vous
êtes... vous êtes leur... leur...
Mme Ghazal : Bien,
absolument. Moi-même, je suis quelqu'un qui a pris le transport en commun de
toute ma vie. Ça, là, c'est une carte OPUS. Ça, là, je veux juste le dire,
M. Jean Boulet, François Legault, c'est une carte OPUS. C'est de ça dont
on... dont se servent les usagers du transport en commun depuis des années. Et
les autobus, puis le métro des stations fermées. Ce n'est pas la première fois
qu'il y en a, il y en a plein. Moi, à chaque fois que je prenais le transport
en commun pour aller travailler, avant même d'être députée, même après que je
sois devenue députée, ça arrivait très souvent que le transport en commun et le
métro arrêtaient, puis après ça, on était mal pris, pas à cause des syndicats,
à cause du manque d'entretien et du sous-financement chronique. La raison pour
laquelle on se trouve dans cette situation-là catastrophique, c'est à cause du
sous-financement chronique de la CAQ. Qu'il qui arrête de chercher des boucs
émissaires puis qu'il donne les moyens à 1,8 milliard qui dorment dans le
Fonds vert au lieu de le mettre dans le troisième lien, puis dans les routes,
qu'il prenne cet argent-là, qu'il le donne à la STM pour qu'ils aient les
moyens de régler la situation aujourd'hui. Ce n'est pas la loi matraque qui va
l'aider... qui va aider la situation.
Journaliste :
...Mme Ghazal, sur Lucien Bouchard ce matin qui révèle qu'à deux reprises
on est venu près d'un règlement, mais selon sa prétention, c'est Christian Dubé
qui a fait tout capoter dans les deux cas. Qu'est-ce que vous pensez de ça, de
ces propos-là?
Mme Ghazal : Que ce soit
Christian Dubé, absolument, il nuit, il n'aide pas. Mais Christian Dubé et
François Legault, c'est la même chose, hein? Je veux dire, Christian Dubé n'est
pas en train de faire quelque chose avec lequel François Legault est en
désaccord, ça fait qu'un ou l'autre c'est la même chose. Il faut qu'ils
retirent leur loi passée sous le bâillon, la loi spéciale, parce que, là, c'est
toujours la même chose, hein, avec ce gouvernement-là, il est arrivé vite avec
une loi bâclée et, après ça, ils essaient de trouver des façons... mais après
ça, c'est le chaos, c'est le chaos dans le système de santé à cause de cette
loi-là, et Christian Dubé et François Legault, c'est la même chose, un ou
l'autre, ça ne fait pas de différence.
Journaliste
: ...que
M. Legault s'implique, que M. Dubé soit tassé. Est-ce que vous pensez
que ça pourrait faire une différence dans ça?
Mme Ghazal : Ce qui doit
être tassé, c'est la loi spéciale.
Des voix : ...
Journaliste : Le transfert
des activités de Transplant Québec à Héma-Québec, qu'est-ce que vous pensez de
ça? Est-ce que ça peut avoir quelque chose de dommageable?
Mme Ghazal : Bien, en
fait, moi je ne suis pas une experte là-dedans, là. Là, la loi n° 7 vient
d'être annoncée. Je ne sais pas combien de jours ça a pris au gouvernement de
l'écrire. Et comme d'habitude, comme toutes les lois que ce gouvernement-là
dépose très rapidement, il ne consulte personne, ils font les choses à leur
tête et après on découvre les erreurs et les problèmes. Il y a même des gens
dans des organismes publics qui vont être fusionnés qui ont découvert ça en
pleine conférence de presse. Ça fait que ça montre à quel point c'est bâclé. Et
quand les lois sont écrites comme ça, à la hâte, de façon bâclée, qu'est-ce que
ça fait? Ça crée le chaos dans le réseau, ça crée le chaos dans la fonction
publique, ça crée le chaos dans les services publics. Ce n'est pas ça qu'on a
besoin. Donc, ayons la discussion 17933 autour
de la table. Je leur demande d'arrêter, tout ce qui se passe avec le Fonds vert,
de reculer sur ça et, après ça, on va avoir les discussions, les débats pour
corriger toutes les erreurs qui vont se trouver sûrement dans cette loi-là.
Journaliste
: ...sur le
Fonds vert, là, c'est parce que si vous êtes d'accord de le mettre dans le transport
en commun, c'est la même chose, là. Donc, en utilisant le FARR, c'est
exactement ce que le gouvernement se donne, la possibilité de le faire
également pour le transport en commun, pas seulement pour les routes. Donc, en
faisant ce geste-là, il pourrait ouvrir la porte à s'en servir pour le
transport en commun. Donc, ce n'est pas une bonne façon de faire?
Mme Ghazal : Transport en
commun, ce gouvernement-là a toujours eu un préjugé défavorable envers le
transport en commun. Tous les ministres du Transport et François Legault se
sont toujours foutus du métro de Montréal, tout le temps. Et là, tout d'un
coup, ils viennent de découvrir, coup de théâtre, ils viennent de découvrir que
c'est important. La raison... Moi, j'ai eu le dossier de transport pendant
longtemps, je parlais avec des gens de la STM, sous le couvert de l'anonymat,
pas de syndiqués, des gens qui travaillent là puis qui disent : On s'en va
vers la catastrophe si ce gouvernement-là continue dans son sous-investissement
chronique en transport en commun. Et on est dans la catastrophe.
Journaliste
: L'objectif
de déplacer 1,8 milliard vers le Fonds des générations puis le FARR, oui,
ça peut être utilisé pour faire des routes, mais également le transport en
commun, donc...
Mme Ghazal : Ça ne marche pas,
le Fonds vert, pour les routes. Ça ne fonctionne pas. Je ne suis pas en train
de dire de tout mettre le 1,8...
Journaliste
: C'est ce
que j'essaie de saisir, là, la nuance entre les deux.
Mme Ghazal : Bien, le Fonds
vert, c'est pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Journaliste
: ...pour
aider les entreprises à baisser leurs émissions. C'est à ça qu'il sert, ce
n'est pas pour le transport en commun. Il faut le déplacer si on veut s'en
servir pour le transport en commun.
Mme Ghazal : Ce qu'il faut
faire, ce qu'il faut faire, c'est, on peut étudier les modalités du Fonds vert
s'il est bien investi ou s'il ne l'est pas. Moi-même, je propose aussi un
changement pour nous assurer de bien l'utiliser, parce qu'en ce moment il ne
l'est pas. Puis ce que le gouvernement nous dit : Bien, nous, on va encore
empirer la situation et l'utiliser pour... n'importe comment. Ça ne se peut
pas. On n'est pas en train de dire le statu quo puis on continue comme maintenant.
Il faut l'utiliser pour les bonnes façons et pour s'assurer de lutter contre
les changements climatiques et non pas l'utiliser pour n'importe quoi. On ne
peut pas le mettre sur les routes, là, ce n'est pas ça, la raison du Fonds vert.
Le Modérateur
: En anglais.
Journaliste
: The CAQ is going to make an announcement on immigration? I just
want to know what the QS' stances?
M.
Cliche-Rivard : I'm really concerned about
what's going to happen with family reunification. The delays now have been
exploding for the last two years, and all the plans or all the scenarios
projected by Minister Roberge is going to increase those delays, where we heard
that delays could explode between eight… four to eight years and it could be
longer than that. So, I mean, those… behind those numbers, there are families,
there are children that are waiting for their fathers or… spouses waiting for…
for their loved ones. I mean, it's a real humanitarian crisis that those people
are living. Eight years is absolutely unacceptable. Four years is also
unacceptable. I'm really, really concerned about what's going to happen, and
this is going to be my main focus today and what I'm going to look forward to
see something positive for those families that have been waiting and very
concerned for the last two years.
Journaliste
: And in terms of Bill 2… calls for Legault to take over those
negotiations. What do you think about that?
Mme Ghazal : Well, Francois Legault or Christian Dubé is the same thing. What
they should take… Comment on dit «retirer»?
M.
Cliche-Rivard : Take off.
Mme Ghazal : Yes. The Government should take off this law because it's creating
chaos in the health system.
Journaliste
: Perfect…
Mme Ghazal : Thank you.
(Fin à 8 h 39)