L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de Mme Ruba Ghazal, cheffe du deuxième groupe d’opposition, et M. Sol Zanetti, porte-parole du deuxième groupe d’opposition responsable de la région de la Capitale-Nationale

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de Mme Ruba Ghazal, cheffe du deuxième groupe d’opposition, et M. Sol Zanetti, porte-parole du deuxième groupe d’opposition responsable de la région de la Capitale-Nationale

Version préliminaire

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mercredi 12 novembre 2025, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

7 h 59 (version non révisée)

(Huit heures quatre minutes)

Mme Ghazal : Alors, bonjour, tout le monde. Je suis très heureuse de vous retrouver ce matin pour le premier point de presse de notre duo avec Sol Zanetti. Je veux parler de la STM puis la grève. Je suis vraiment soulagée pour les utilisateurs, utilisatrices...


 
 

8 h 04 (version non révisée)

Mme Ghazal : ...utilisatrices des transports en commun à Montréal. Évidemment, à Québec solidaire, hier, on était d'accord avec l'appel de la mairesse Soraya à ce qu'il y ait une trêve. Et je salue les syndicats d'avoir répondu à son appel. Vous l'avez... Vous nous avez entendus depuis hier, là, à Québec solidaire, on est d'accord avec la mairesse, qui dit qu'il vaut toujours mieux, toujours mieux, une entente négociée qu'une loi forcée.

Maintenant, est-ce que la CAQ de François Legault et de Jean Boulet... est-ce qu'elle est d'accord avec ça? Moi, ce matin, je demande à François Legault et à son ministre d'arrêter de nuire aux chances d'arriver à une entente négociée. Ça allait très bien dimanche. Il faudrait juste qu'ils arrêtent de nuire. Et c'est pour ça que, ce matin, on va déposer une motion pour demander à ce qu'il y ait des négociations puis qu'on arrive rapidement à une entente négociée. C'est la meilleure chose à faire pour les gens de Montréal qui souffrent de cette grève-là et qui, aujourd'hui aussi, poussent un soupir de soulagement pour cette trêve. Les syndicats ont fait un pas, c'est au gouvernement maintenant d'arrêter de nuire pour... et d'empêcher d'arriver à une entente négociée.

M. Zanetti : Oui. Bien, je suis très content de rejoindre Ruba dans ce premier point de presse comme nouveau duo de co-porte-parole. C'est vraiment le fun. Et je voulais, moi, vous parler de la question de l'environnement. Le gouvernement doit absolument écouter son Comité consultatif sur les changements climatiques, qui dit qu'il ne peut pas reculer. L'idée catastrophique, émise en début de semaine, de retarder de quatre ans, de mettre sur pause la lutte aux changements climatiques, c'est complètement irresponsable pour l'avenir. Ce nationalisme-là caquiste, qui disait qu'il allait se tenir debout pour le Québec, bien, il est en train de se coucher devant Trump, de copier Mark Carney. C'est complètement surréaliste, c'est complètement contraire à ce qu'il... ce comment il avait vendu la CAQ. Ce n'est peut-être pas non plus sans lien avec les sondages actuels sur la CAQ. Mais moi, ce qui me... ce qui me trouble là-dedans, c'est que le Québec a tout pour être un leader de la transition climatique. C'est une stratégie nationale gagnante, tous les partis devraient reconnaître ça, pas suivre les cancres en Amérique du Nord qui sont en train de mettre en péril l'avenir de la planète. Ça, ce n'est pas de la fierté. Ça, ce n'est pas comme ça qu'on veut avoir le Québec de demain.

Journaliste : À 9 % dans les intentions de vote chez les francophones, ça ne fait pas un pays fort, ça, lorsque l'appui à la souveraineté est à 32 % ce matin.

M. Zanetti : C'est quoi, votre question?

Journaliste : ...vous vous sentez comment par rapport à ça? Vous êtes à 9 % chez les francophones.

M. Zanetti : Oui...

Journaliste : ...d'appui à la souveraineté. Puis on le sait, là, vous, vous êtes un souverainiste convaincu, de la première heure, là. Je ne me trompe pas en disant ça, là. Par rapport à ça, vous vous sentez comment, là, quand les gens tournent... reculent, la souveraineté recule puis vous baissez dans le vote francophone?

M. Zanetti : On ne commente pas les sondages.

Mme Ghazal : Bien, les sondages montent, les sondages diminuent, etc. Je veux dire, nous, contrairement à François Legault, on ne passe pas notre vie à changer nos principes, nos convictions, les raisons pour lesquelles on est en politique en fonction des sondages. Des fois, ça monte, des fois, ça descend. Ce n'est pas basé sur ça qu'on décide après ça de dire... c'est quoi, on recule sur l'indépendance? Il n'y a pas juste Sol qui est indépendantiste, il n'y a pas juste moi qui est indépendantiste. Québec solidaire, il faut regarder notre programme, depuis notre fondation qu'on est indépendantistes. On a juste une autre stratégie d'accession à l'indépendance, avec une stratégie qu'on considère plus gagnante pour aller élargir les appuis avec...

Journaliste : ...en fin de semaine, vous avez dit : Paul St-Pierre Plamondon, ce n'est pas le pape de la souveraineté, là. Ça fait que, si vous vous tiraillez, ça ne va pas... Non? Est-ce que ça attire les gens vers votre option?

M. Zanetti : Bien, je pense que, pour gagner, pour que l'indépendance gagne, il va falloir qu'on ait des débats sur la meilleure façon de le faire. Ces débats-là sont légitimes, sont nécessaires. Nous, on est là pour les mener en toute bonne foi, puis c'est ce qu'on a fait... c'est ce qu'on fait depuis toujours, puis c'est ce qu'on a fait en fin de semaine.

Journaliste : Il y a un autre sondage sur la loi 2, donc, qui nous... qui démontre que ce sont les médecins qui sont en train de gagner la bataille de l'opinion publique. Qu'est-ce que vous en pensez?

Mme Ghazal : Bien, ça nous montre que ce qu'a essayé puis ce qu'essaie de faire François Legault, de monter dans les sondages en imposant des lois matraque, c'est comme ça, là, ils nous ont imposé une loi, ils ont... qui n'a pas et ne va pas... et on sait, là, puis on le voit maintenant, on a la preuve, donner aucun soin supplémentaire à la population, ça ne fonctionne pas. On le voit, François Legault fait ça puis essaie, là, de... par tous les moyens, d'implorer tous les dieux en essayant, là, de s'agiter pour montrer que lui, bien, il tient tête aux médecins, il tient tête aux syndicats. Ça ne fonctionne pas. Ses lois forcées ne fonctionnent pas. Ça ne marche pas ni dans la population...


 
 

8 h 09 (version non révisée)

Mme Ghazal : ...ça ne marche pas. Ni aussi dans les problèmes qu'il veut régler. On n'est pas avancé en ce moment, là, par rapport à la loi n° 2 qu'il a forcée. Christian Dubé nuit à ce processus-là. Nous, on a demandé, je veux dire, à François Legault d'être l'adulte dans la pièce puis de retirer son ministre ou de retirer sa loi spéciale, qu'il la retire, qu'il négocie de bonne foi, et non pas en arrivant puis en disant : Bien là, les Québécois vont plus m'aimer parce que moi, je vais arriver et je vais me chicaner avec les médecins.

C'est la même chose avec... avec les syndicats, tous les syndicats, tous les travailleurs, travailleuses, par exemple à la STM, ça ne fonctionne pas, on a la preuve. Et, en plus de ça, s'il le fait pour que les Québécois aient confiance, bien, on a la preuve que les Québécois n'ont pas du tout confiance. C'est terminé, la confiance des Québécois envers ce gouvernement, de la même façon aussi que, dans les troupes caquistes, il n'y a plus confiance.

Journaliste : ...M. Legault a déclaré qu'à part vous tout le monde était d'accord pour dire qu'il fallait investir plus en défense. Je souhaiterais vous entendre là-dessus.

Mme Ghazal : Absolument, Québec solidaire, on est... on a... Il n'y a jamais eu un débat public, il n'y a jamais eu un mandat pour le gouvernement de dire que, maintenant au Québec, on change de bord puis on va vendre des armes qui tuent du monde à l'étranger. Il y avait un consensus au Québec comme société pacifiste que, l'industrie militaire, il y avait des lignes rouges à ne pas dépasser. Et là, maintenant, François Legault, lui, il a décidé, sans avoir demandé aucun débat à la population ni ici, à l'Assemblée nationale, de dire : Est-ce que c'est ça qui est bon pour le Québec?

Ce n'est pas parce qu'il y a des conflits dans le monde et que Mark Carney, lui, il fait pleuvoir l'argent sur l'industrie militaire, aux dépens d'autre chose, aux dépens de la transition, que nous, on doit tout de suite dire : Oui, parfait, nous aussi, on change de bord. Nous, à Québec Solidaire, on est très, très clairs. On ne veut pas que notre argent, l'argent public, qu'il y ait des subventions pour l'industrie militaire, pour, après ça, vendre de... des armes... létales. Après ça, l'industrie peut exister, mais on ne veut pas que l'argent des Québécois, gagnés durement... alors qu'on coupe en santé, on coupe en éducation, qu'il y a une austérité, qu'on la donne à l'industrie militaire.

Journaliste : ...

Mme Ghazal : Vas-y, vas-y.

Journaliste : ...la question, c'était de savoir si vous étiez la seule à penser ça, là.

Mme Ghazal : Ah! La seule à l'Assemblée nationale?

Journaliste : Bien, au Québec. Il a dit que vous étiez la seule au Québec à penser ça.

Des voix : ...

Mme Ghazal : Il est où, son sondage? Puisque c'est comme ça qu'il gouverne, là. Dans la société... Il n'y a jamais eu de débat. S'il veut le savoir, puis si lui... si on veut avoir un débat, bien, ayons-le, ce débat-là au lieu de tout de suite foncer tête baissée en disant : Le Québec, c'est rendu : va-t-en-guerre, puis on met l'argent public des Québécois dans cette industrie-là. Il n'y a pas eu de débat. Ça fait qu'il va découvrir qu'on n'est pas seul si...

Journaliste : ... de la défense existe de façon importante au Québec et 430 entreprises le... le chantier Davie a construit les frégates qu'on utilise en ce moment, en a construit quelques-unes. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, les corvettes étaient faites ici. La... à Montréal a fabriqué des chars d'assaut. General Dynamics existe, construit également des véhicules blindés. La compagnie SNC Lavalin, à l'époque, faisait des munitions. Alors, c'est quoi? Parce que vous dites que c'est une société pacifiste, mais on en fait, des armes au Québec, là.

M. Zanetti : Je vais vous dire quelque chose. La défense, c'est important. On trouve important que le Québec soit bien défendu, que le Québec indépendant soit bien défendu. Maintenant, il y a une menace encore plus grande, OK, à laquelle il faut consacrer nos énergies et c'est la menace climatique. En ce moment, le projet du gouvernement Legault, c'est de dire : On va prendre nos minéraux critiques puis, au lieu les envoyer dans la transition climatique, on va les envoyer pour faire des obus. C'est complètement déconnecté de ce qui se passe sur la planète. Alors, nous, on dit : Le Québec devrait être un leader de la transition écologique. Le Québec...

Journaliste : ...

M. Zanetti : Pouvez-vous juste me... s'il vous plaît, je vais finir...

Journaliste : ...

M. Zanetti : Bien, est-ce que je peux... Le Québec doit et peut être un leader de la transition écologique, beaucoup plus, et ça, c'est beaucoup plus important que de fabriquer des armes avec ses minéraux critiques.

Mme Ghazal : Puis je... la distinction, je l'ai dit tantôt, je vais la répéter, l'argent public... Parce que, là, François Legault nous dit qu'il veut être interventionniste, très interventionniste dans l'économie. Et ça, ça veut dire qu'il ne dit pas juste à ces industries-là : Elles peuvent exister. Il veut prendre de l'argent public d'Investissement Québec, de la CDPQ pour aller investir dans cette industrie-là. Ça, c'est l'argent des Québécois, avec quelqu'un qui a joué au casino avec l'argent des Québécois. Et on a vu comment il y a eu des pertes. Ça fait qu'économiquement, on ne sait pas s'il va faire les bonnes choses. On n'a plus confiance, les Québécois, ils n'ont plus confiance dans la façon que ce gouvernement-là gère l'argent, mais elle est où cette... Il y a... Où a-t-il entendu le mandat qui lui aurait été donné par la population...


 
 

8 h 14 (version non révisée)

Mme Ghazal : ... de prendre l'argent des impôts puis des taxes des Québécois, puis de les investir dans l'industrie militaire. L'industrie militaire, elle peut exister, là, au Québec. Elle existe déjà, vous avez raison. Mais est-ce qu'on veut mettre de l'argent public? Puis, des fois, c'est des entreprises... des multinationales étrangères, américaines, par exemple, ou d'autres.

Journaliste : ...vient de dire, là, qu'on prend l'argent qui est destiné au changement climatique pour investir dans l'armement, il est où ce lien-là?

Mme Ghazal : Bien, je veux dire...

Journaliste : Vous faites ça comment ce lien-là?

M. Zanetti : Je n'aipas fait ce lien-là. Non, ce que je dis...

Mme Ghazal : C'est des choix qu'il a faits.

M. Zanetti : ...c'est qu'en ce moment, il y a une volonté apparente du gouvernement de François Legault que le Québec utilise plutôt ses minéraux critiques pour l'armement que pour la transition écologique. On peut affirmer ça avec ce qu'ils ont... ce qu'ils ont amené cette semaine.

Journaliste : ...revenir sur ma question...

Mme Ghazal : Oui, oui.

Journaliste : Parce que je vous écoutais parler tantôt, puis c'est un peu comme si, selon vous, c'était la victoire de la négociation ou...

Mme Ghazal : Pas du tout. Ce n'est pas ça que j'ai dit, je n'ai jamais dit la victoire.

Journaliste : Mais, en tout cas, est-ce que vous êtes...

Mme Ghazal : Ce n'est pas terminer.

Journaliste : Pardon?

Mme Ghazal : Ce n'est pas terminé, ce qui se passe avec la STM, là, c'est juste une trêve, une suspension, puis je trouvais que... j'étais soulagée pour les utilisateurs et, peut-être que vous n'étiez pas là tantôt...

Une voix : ...

Mme Ghazal : Oui? OK.

Journaliste : Et... Mais, donc, vous êtes conscients, quand même, que si le syndicat... parce que c'est ce qu'il affirme, je l'ai écouté dans d'autres entrevues ce matin, s'ils ont décidé de suspendre leur moyen de pression, c'est en raison de la... de la menace d'une loi spéciale qu'a brandie hier le ministre Boulet.

Mme Ghazal : Oui, je comprends. Bien, ça, c'est peut-être l'argument de M. Boulet puis de la CAQ. Moi, j'ai parlé avec Mme Soraya Martinez en fin de semaine, on est en contact avec elle et ce qu'elle m'a dit, c'était, je pense, samedi ou dimanche, le dimanche, elle m'a dit : Moi, ce que j'entends c'est que j'attends de voir, là, lundi, mardi, je pense que ça va bien. Puis, après ça, on a eu des échos que les négociations allaient bien. C'est qui qui est venu faire dérailler les négociations? C'est Jean Boulet avec sa menace de loi spéciale pour forcer les choses alors que ça allait bien.

Journaliste : ...la STM, en entrevue à Radio-Canada, OK, et ce n'est pas parce que la mairesse a demandé une trêve qu'ils suspendent leur moyen de pression, c'est parce que Jean Boulet a brandi la menace d'une loi spéciale, donc... ce n'est pas un peu lui qui... qui l'emporte à ce moment-ci, dans ce jeu de bras de fer?

Mme Ghazal : En fait, les négociations allaient bien, il y avait une médiation, ça avançait, ça, c'est un fait. Le président du syndicat, je suis sûre qu'il serait d'accord, c'est un fait, tout le monde était d'accord avec ça. Avec sa loi spéciale, il arrive avec une menace qui a fait dérailler les négociations, c'est-à-dire qu'on aurait pu arriver... on aurait pu arriver à une entente, même s'il n'y avait pas cette loi, cette menace de Jean Boulet d'imposer sa loi. Et... peut-être, je veux dire... il s'est autosaboté ses propres négociateurs, le ministre Boulet. Ça fait que là, le syndicat, en voyant que le ministre voulait absolument aller de l'avant, ils ont dit : OK, bien, on suspend avant d'arriver avec une entente. Parce que, là, peut-être qu'on ne serait pas juste avec une suspension, on ne serait pas juste avec une trêve, on serait peut-être proche ou en train d'avoir une entente négociée, mais comme il est arrivé avec sa menace, bien là, tout a arrêté, puis les négociations, pour arriver à une entente négociée, ont été suspendues. C'est de l'autosabotage ce qu'a fait M. Boulet. Aujourd'hui, ce n'est pas une trêve, ce qu'on veut. Nous, ce qu'on veut, à Québec solidaire, c'est d'avoir une solution durable dans le temps, durable, pas juste aujourd'hui, pour la fin de semaine, puis après ça, ça recommence. Oui.

Journaliste : ...Québec solidaire, en prenant la défense des travailleurs de la STM, est-ce que vous avez, d'une certaine façon, abandonné les usagers du transport collectif? Parce qu'il semble qu'au sein même de votre parti, il y a des gens qui ne sont pas confortables avec la position que vous avez prise en faveur... en défense des employés de la STM.

Mme Ghazal : De qui vous parlez, je n'ai pas entendu ça?

Journaliste : ...à la radio ce matin, aussi, là.

Mme Ghazal : Je n'ai pas entendu, je n'ai aucune idée de qui on parle.

Une voix : ...

Mme Ghazal : Absolument. À 100 %, 100 % Puis, juste pour être sûre, là, on n'a pas décidé de prendre les... pour les syndicats versus les usagers. Ce n'est pas ça qu'on fait à Québec solidaire. S'il y a un parti qui s'est levé en Chambre, qui a défendu en arrivant avec des propositions, le transport collectif et les usagers et usagères, c'est bien Québec solidaire, nous sommes des utilisateurs, utilisatrices... des services de transport en commun, puis on sait à quel point ils sont importants pour la population. S'il y a une chose qui, entre guillemets, est... malheureusement dans la catastrophe dans laquelle on est, qui est positive, c'est qu'on se rend compte à quel point économiquement, à quel point pour Montréal, à quel point pour tout le monde, si le transport en commun est primordial et doit être encore plus de qualité.

Donc, nous, ce qu'on dit... ce qu'on dit, c'est... il n'y a rien... on dit la même chose que Mme Soraya Martinez, il y a... elle me l'a dit, elle l'a dit publiquement, il n'y a rien de mieux qu'une entente négociée. On a juste à regarder ce qui se passe dans le système de santé où il y a eu une loi forcée pour les médecins. La même chose risque d'arriver en imposant une...


 
 

8 h 19 (version non révisée)

Mme Ghazal : ...après ça, si le ministre Jean Boulet, lui, veut absolument imposer sa loi, il n'a pas besoin de nous autres, il n'a pas besoin de nous autres.

Journaliste : Par rapport au scénario, ce qui va être présenté aujourd'hui, là, l'idée de devancer l'entrée en vigueur de la loi, vous assurez que tous les élus de Québec solidaire étaient d'accord avec le fait de bloquer ça?

Mme Ghazal : Absolument. On a eu une discussion hier. Bien, je veux dire, normalement, on ne révèle pas ce qui se passe dans nos caucus, mais ça a été même pas une discussion, c'était d'une clarté... c'est des fausses rumeurs, ça, je ne vois pas d'où ça vient.

Journaliste : Sinon, dans le sondage de ce matin, là, vous expliquez ça comment, qu'une majorité de répondants qui disent appuyer Québec solidaire sont contre la souveraineté? 56 %.

M. Zanetti : Veux-tu y aller?

Mme Ghazal : Oui, bien, tu pourras parler des électeurs de... du PQ.

M. Zanetti : Oui, il y en a aussi 30 % qui voteraient non qui votent pour le...

Journaliste : Bien, ça en fait presque deux fois plus de votre côté.

M. Zanetti : Je comprends. Mais, moi, ce que ça montre, c'est qu'il y a plusieurs axes politiques au Québec. Puis chaque parti représente plusieurs axes politiques. Donc, nous, on a une position très ferme sur la question de l'indépendance. On veut l'indépendance dans un premier mandat et...

Une voix : ...

M. Zanetti : ...je vais juste terminer, je vais juste terminer ma phrase. Donc, on a cette position-là très ferme, très sincère sur la question de l'indépendance. Beaucoup de gens nous choisissent pour ça, puis il y a des gens qui ne sont pas d'accord avec ça, mais qui sont aussi très attirés par notre programme, qui est progressiste, environnementaliste, féministe. Et ça, c'est très rassembleur. Et moi, je pense que cette affaire-là, c'est une force pour le camp du oui.

Mme Ghazal : Puis, je veux juste dire...

Des voix : ...

Mme Ghazal : Je veux juste ajouter un truc. Je vais juste ajouter aussi un truc. On est conscients du défi. Il y a deux ans, à Québec solidaire, on a lancé une campagne qui s'appelle Nouveau Québec pour aller augmenter l'appui à l'indépendance. On est très conscients. Pour moi, je suis fière de voir qu'il y a des gens qui ne sont pas indépendantistes et qui disent : Même si vous êtes indépendantiste, puis j'ai beaucoup de témoignages en ce sens là, la façon que vous l'amenez, ça me rassure, puis j'ai envie d'être à l'écoute, puis de le faire, le pays, avec vous, même si je ne suis pas tout à fait convaincu. Moi, je trouve ça très positif et je suis confiante qu'avec le discours rassembleur qu'on a, qu'on va augmenter les appuis. C'est ce à quoi on travaille depuis très longtemps parce qu'on est conscients de ce défi-là.

M. Zanetti : Et je veux juste rajouter, puis après... Mais, c'est que, pour aller dans le même sens que Ruba, à la dernière législature, en 2022, on a écrit un livre, tout le caucus solidaire de cette époque, sur l'indépendance, parce qu'on est conscients qu'il faut faire augmenter l'appui, puis, le livre que Ruba vient de publier, c'est aussi un livre qui... fait... qui est un plaidoyer. Je ne l'ai pas encore lu, là, je vous l'avoue.

Mme Ghazal : Bien, là, franchement! Ça commence mal.

M. Zanetti : Bien, c'est parce que je viens juste de l'avoir! Non, non, non, mais, je vais le lire, c'est sûr.

Mme Ghazal : C'est une blague.

M. Zanetti : Mais ce que je veux dire, c'est qu'on est... on est vraiment des pédagogues de l'indépendance engagés de façon permanente depuis plusieurs années. Oui?

Journaliste : Oui, donc, ce week-end, vous avez affirmé déclarer que tout le monde à Québec solidaire était indépendantiste. Comment vous pouvez affirmer une telle chose?

M. Zanetti : Bien, parce que c'est vrai. Ce qui vient d'être soulevé, ça concerne les gens qui sont sondés puis qui affirment voter pour Québec solidaire, donc, c'est les électeurs, ce n'est pas des membres du parti ni, encore moins, des militants. Ces gens-là ne sont jamais sondés par les firmes de sondage. Donc, les décisions démocratiques qui sont prises sont toujours le reflet de la volonté des membres, puis, en faveur de l'indépendance, c'est toujours des appuis qui sont énormes. Moi, j'ai fait une campagne et Ruba a fait des campagnes pour se faire élire comme porte-parole, dans laquelle la souveraineté était le fer de lance de ces campagnes-là. C'est ça qui montre vraiment le pouls des membres.

Journaliste : Mais ce n'est sûrement pas tous les membres et militants qui sont indépendantistes.

M. Zanetti : Bien, je ne vois pas sur quoi s'appuie une telle affirmation. Alors, voilà.

Journaliste : J'essaie de comprendre sur quoi s'appuie votre affirmation.

M. Zanetti : Bien, sur ce que je viens de dire, le programme qu'on a adopté... notre programme est choisi par les membres. Regardez les porte-paroles, ils sont choisis par les membres, pleins de résolutions qu'on fait, là, on pourrait vous sortir des historiques, mais ils sont... ils sont votés par les membres. Après ça, les électeurs, c'est complètement différent. Tu sais, c'est comme, on pourrait-tu dire que 30 % des membres du Parti québécois sont fédéralistes? Je ne pense pas. Alors pourquoi est-ce qu'on soulèverait même la question, en fait, pourquoi on la soulève pour Québec solidaire? Il n'y a comme juste rien qui appuie ça. Puis tout appuie l'inverse.

Journaliste : On the STM, has the truce and maintenance workers strike tactics impacted your desire at all to block…

Mme Ghazal : Trève, c'est quoi?

Journaliste : Truce.

Mme Ghazal : Truce.

Journaliste : How did it impact your desire to block Boulet's law, today?

Mme Ghazal : Yeah, well, today, what's important is… for the governmentnot to… Comment on dit «nuire»? Je cherche mes mots.

Une voix : ...

Mme Ghazal : Harm? Yes. It's important that... it's important that the CAQ stops harm the negociation, and that's why today, we are submitting a motion asking all the parties to continue to negociate, because the best solution, as Mayor Soraya Ferrada Martinez has said, the best solution for this conflict is to arrive with an agreement, a good agreement between the parties. So, it's important for the Government of the CAQ to stop to harm this, and not to submit this law…


 
 

8 h 24 (version non révisée)

Mme Ghazal : …and not to force… force the negotiation.

Journaliste : You said in French that what Mr. Boulet is doing with the bill that you'll table in a few hours is sabotage.

Mme Ghazal : Yes… Jean Boulet, with this bill, he is doing a sabotage. We need good agreement between parties. It's important for them to take the time very quickly, to negotiate and to have an agreement, not a forced law, because… So, I'm asking the government to stop to harm the negotiation as they… they did during all the week. That's why we are submitting a motion asking for that. So, I hope that all the political parties will approve it.

Journaliste : Do you… do you fear some backlash with QS position to not work with Minister Boulet today and force perhaps the Government to invoke closure, again, as you are representing so many workers and people that are affected by this conflict… the STM conflict in Montréal?

Mme Ghazal : Nobody here in the National Assembly of Québec, the CAQ or other party has listened to give to Québec solidaire about the public transportation. We are supporter for the public transportation and the people who use it in Montréal. We are users of the public transportation, so we understand very well how its people are suffering of the situation. And this situation is happening because of the CAQ. They… they didn't invest during many, many years in the public transportation. And, also, they are putting laws that affect the workers and that make us arrive to this catastrophic situation. And now they are saying that we have a solution and we are not collaborating. If Jean Boulet and François Legault want to force and want to put a bill, they can do it. They don't need us as they did it eight other times in the past for a lot of law, like for example, the law forcing the… the doctors, they can do it. They don't need us to clean up the place because they are the cause of this catastrophic situation for people in Montréal.

Journaliste : If they decide not to invoke closure, they'll blame QS to not help to stop the conflict.

Mme Ghazal : This is so hypocrite. We are not in the government. The responsibility to find solution is in the hands of the government. And today, what Québec solidaire we are asking the government is to stop harm the negotiation, the best solution is a good negotiation between two parties, as the mayor has said.

Journaliste : I want to ask you about support for sovereignty. It seems like people who want to support you might have some second guessing about that. What… Does that worry you? And does that soften your position on sovereignty?

M. Zanetti : It doesn't soften our position on sovereignty. What it tells us is that we have to convince people, and we have to work on this, and we have been working on that for many, many years. In 2022, the… all the MNAs of Québec solidaire, we wrote a book together about it to convince people to say : Oh yes, you... you care about the environment, well, we should do the independence, not stay in a... state, we should have a real democracy, and everything.

And Ruba did this book recently also... wrote this book to… to tell that yes, it is possible to come from as I… as I come from, a background of people who are not… you know, families that are not for sovereignty and to open yourself to the idea and to become sovereignist.

Journaliste : But how much of a priority should it be? Because it seems like for Quebeckers, in this recent poll, that it's not a pressing need.

M. Zanetti : Yes, we have to do both things. We have to take care about the pressing issues of the end of the month. And, also, we have to care about transformation of society, because transformation of society will have a big impact on the end of the month. So, we have to do both things, because if we only care about the things at the end of the month and we forget that we have to change society, it will never end. So, we have to do both things.

(Fin à 8 h 28)


 
 

Participants


Document(s) associé(s)