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Point de presse de M. Guillaume Cliche-Rivard, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition, et Mme Alejandra Zaga Mendez, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’économie et d’innovation

Version préliminaire

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le jeudi 13 novembre 2025, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

8 h 45 (version non révisée)

(Huit heures quarante-cinq minutes)

Mme Zaga Mendez : Bonjour, tout le monde. Le ministre des Finances a promis des mesures pour alléger le coût de la vie. Il reste un mois avant la fin de la session et, pourtant, rien n'a été encore, rien n'a encore été déposé. Les gens veulent savoir comment, dès demain matin, ils vont pouvoir payer leur épicerie, leur transport et les vêtements pour enfants. Et c'est de ça que j'ai le goût de vous parler parce que de plus en plus de familles se tournent vers les vêtements usagés, les vêtements de seconde main, parce que le neuf, ça coûte très cher et les enfants bien, ça grandit, ça grandit très vite. C'est moins cher d'acheter seconde main, on le sait, surtout pour les vêtements de bébé qui sont utilisés pendant deux mois. Et aujourd'hui, on présente une proposition très simple pour le ministre des Finances abolir la taxe de vente sur les vêtements de seconde main pour enfants. Actuellement, il y a une mobilisation de citoyens et de propriétaires de friperie qui demandent qu'on retire cette taxe de vente là pour les articles essentiels, je parle des pyjamas de bébé, des bottes, des manteaux, des habits de neige, des morceaux qui sont souvent portés très peu de temps et qui ont déjà été taxés pour une première fois. Ma collègue Christine Labrie est marraine une pétition qui, en seulement trois jours, a déjà recueilli plus de 4 000 signatures pour venir proposer cette mesure, une mesure simple qui peut soulager les familles dans ce contexte de hausse du coût de la vie. Et j'espère que le ministre des Finances va saisir la balle au bond.

M. Cliche-Rivard : Merci beaucoup, Alejandra. Bon matin, tout le monde. Écoutez, l'hiver est arrivé un petit peu plus... un petit peu plus tôt que prévu, ici à Québec, mais aussi à Montréal. Vous l'avez vu, là, on a quand même eu des bonnes bordées de neige, puis on a donc eu des nuits passablement froides quand même. J'ai contacté plusieurs refuges à Montréal dans les derniers jours, puis on me confirme qu'il y a des centaines de personnes qui ont été revirées de bord, là, parce qu'il manquait de places la nuit. Je vous rappelle qu'on est à la mi-novembre, là, à peu près, là, on n'est pas dans les moins 20° de janvier. Ça fait que si déjà, à la mi-novembre, on revire du monde, vous pouvez deviner dans quelle catastrophe on s'en va pour l'hiver.

La nouvelle mairesse de Montréal, Soraya Martinez Ferrada, elle, a annoncé récemment que l'itinérance serait sa grande priorité, qu'elle allait en parler le plus souvent possible. Elle a même dit à tous les jours qu'elle nous entendrait parler... qu'on l'entendrait parler sur ce sujet-là. Je salue vraiment son leadership sur le dossier. Par contre, pour la CAQ, je ne peux pas en dire autant. Je ne peux pas envoyer les mêmes fleurs. François Legault n'a jamais rien à offrir, n'a jamais de solution à proposer pour l'itinérance. C'est comme si c'était une fatalité puis si on ne pouvait rien faire. Par contre, à Québec solidaire, vous m'avez entendu à plusieurs reprises fournir plusieurs propositions puis mettre plusieurs choses de l'avant. Puis un exemple c'est la semaine passée, vendredi, vous avez peut-être lu dans les pages de LaPresse un papier avec Patrick Lagacé où je rapporte, là, l'histoire de Manu. Manu, c'est quelqu'un qui vit dans la rue depuis cinq ans, un jeune de la DPJ, là, qui a passé 16 années en centre jeunesse, qui, là, vit dans la rue puis qui essaie de s'en sortir, qui est prêt à s'en sortir puis qui se bat contre la machine administrative pour avoir accès à un HLM. Puis il n'est pas capable d'avoir un HLM parce qu'il vit dans la rue puis qu'on lui demande ses deux derniers avis de cotisation d'impôt, ce qui est littéralement impossible pour lui obtenir. Le gars, il n'a pas d'adresse. Le gars, il a tous ses documents ou ses sacs qui se font voler, ou qui te font mouiller, ou qui... Donc, quand il dort dans la rue, vous devinez comment ça se passe. Ça fait qu'il se bat corps et âme. Puis moi, je pense qu'on pourrait clairement faire quelque chose de bon, de beau, de spécial pour les gens comme Manu. Il s'agit d'assouplir les critères d'accès au parc HLM. Le gouvernement l'a déjà fait pour ce qui est des PSL privés, des soutiens aux loyers au privé, mais bizarrement on ne le fait pas pour le parc HLM qui, lui, est public. Donc, moi, je vais tendre la main dans une question aujourd'hui, tant à la ministre de l'Habitation qu'à la ministre des Services sociaux pour qu'on fasse quelque chose pour Manu puis les autres Manu, là, cet hiver, puis qu'on permette une meilleure flexibilité pour que ces gens-là puissent sortir de la rue, puis sortir de l'itinérance puis avoir accès à un HLM. J'espère que les ministres responsables vont accepter la main tendue pour que Manu ne passe pas l'hiver dehors. Merci.

Journaliste : Je vais vous lancer sur la STM. Est-ce que votre pensée a évolué ou vous êtes encore au même point?

M. Cliche-Rivard : Moi, je suis toujours très optimiste et je vois que la voie de la diplomatie puis de la négociation a bien fonctionné cette semaine. Je salue, de un, la trêve qui a été prononcée hier. Je salue aussi l'ouverture de Jean Boulet aussi, qui nous a dit, là, ce matin à Max Drouin, vous l'écoutez sûrement, qu'il n'y aurait pas de bâillon parce qu'il y a encore une possibilité d'entente de principe. Nous, c'est toujours ça qu'on a souhaité, une entente négociée parce qu'on sait comment ça finit, une entente imposée. On l'a vu chez les médecins, ça fait trois semaines que c'est le chaos. Jean Boulet, là, sa loi... L'entente de principe, là, ça va se régler à la table de négociation. Ça ne va pas se régler ici à l'Assemblée nationale. Notre position est la même. La mairesse Martinez Ferrada avait donné jusqu'au 15. Les négociations ont évolué. Ça va bien. Je maintiens un espoir et je souhaite sincèrement, sincèrement, qu'on en arrive à une résolution pour que les Montréalais, Montréalaises ne subissent pas la grève ce week-end.

Journaliste : ...a appuyé le syndicat dans votre prise de position, là, sur le projet de loi du ministre. Quelques heures après, le syndicat s'est retourné et lui a dit : Bien, finalement, on arrête les moyens de pression. Est ce que vous avez...


 
 

8 h 50 (version non révisée)

Journaliste : ...et puis c'est un peu comme une trahison de leur part?

M. Cliche-Rivard : D'abord, Québec solidaire n'a jamais appuyé les syndicats. Québec solidaire vise une entente négociée qui va être au profit des usagers, usagères de Montréal. Moi, je le prends, le métro de Montréal, ma collègue Alejandra le prend. Moi, j'ai sept stations de métro dans Saint-Henri—Sainte-Anne. Le transport collectif, s'il y a quelqu'un qui le défend, s'il y a un parti qui défend un transport collectif à Montréal puis partout au Québec, mon collègue Étienne Grammont aussi sur le sujet du tramway ou autres, c'est Québec solidaire.

Tout d'un coup, là, ça intéresse la CAQ, ça, le transport en commun puis, dès la semaine prochaine, ils vont l'avoir oublié, là. Aussitôt l'entente de principe réglée, la CAQ, ne demandez leur pas de financer le transport public, ne demandez leur pas de développer de nouveaux projets, ils vont être passés à d'autres choses.

Nous, on a toujours pris une position puis une posture à l'effet que la pire des choses serait une entente imposée qui mettrait le bordel dans le réseau, qui ferait en sorte que les gens, un petit peu comme on voit là, avec la loi n° 2, puis les médecins se mobilisent en moyens de pression additionnels, qu'il n'y ait pas d'adhésion puis que, là, on se retrouve à ramasser les pots cassés. La mairesse a donné place à la négo puis elle a demandé une entente de principe négociée, puis c'est encore une fois ce que Jean Boulet demande aujourd'hui, puis ça, je le salue. Je salue quand même Jean Boulet aujourd'hui de dire : Les négociations avancent. Je ne mettrai pas ça par bâillon parce qu'on va laisser place à la discussion et à la négo. Je trouve que c'est la bonne approche. Je trouve que c'est une approche responsable.

Journaliste : Mais, en même temps, on ne sent pas que vous mettez de la pression politique, par exemple sur les partis, pour dire : Entendez-vous donc en fin de semaine ou offrez un minimum en fin de semaine. Tu sais ce que je veux dire, on ne vous entend pas lever...

M. Cliche-Rivard : Bien, je viens de le dire deux fois, Mme Prince là, avec égards, là, je...

Journaliste : Non, mais vous dites : On va attendre puis on espère l'entente négociée. Mais en même temps on ne vous entend pas dire : Aïe! les partis, réveillez-vous, il y a du monde en fin de semaine qui ne seront pas capables de prendre le métro, tu sais.

M. Cliche-Rivard : Je viens de dire puis je vais le redire, je les implore fortement à trouver une entente négociée le plus vite possible au profit des Montréalais puis des Montréalaises pour qu'on ne vive pas cette grève-là ce weekend. Je ne peux pas être plus limpide, là, je les implore de manière urgente à trouver une solution pour que nos transports publics fonctionnent en fin de semaine. C'est ma demande, elle est claire, négociez, il reste du temps, puis c'est la demande de la mairesse aussi à laquelle on se rallie officiellement. Je leur demande de tout mettre en œuvre, il reste du temps, là, pour faire en sorte qu'on ait une entente négociée dès que possible. Je ne peux pas le dire plus clairement.

Journaliste : Vous avez vu les données concernant le sondage Léger sur l'appui aux syndicats qui n'était pas très présent dans la population en ce moment, même qu'on trouve que les Québécois estiment qu'ils ont trop de pouvoir. Ils sont d'accord avec le projet de loi de M. Boulet pour qu'on ait plus de... plus de transparence en matière syndicale. De votre côté, vous en pensez quoi?

Mme Zaga Mendez : Bien, dans le même sondage, on apprend que 44 % des répondeurs, ils ne savent pas puis ne connaissent pas assez le projet de loi. Donc, je pense qu'il y a aussi, en ce moment, à cause du conflit à la STM, un nuage, là, puis on peut en comprendre les usagers de voir leurs services arrêtés. Je pense que dans, le contexte actuel, c'est sûr que ça peut... ça joue négativement envers les syndicats, mais les mesures que M. Boulet souhaite mettre en place avec son projet de loi, elles sont mal... elles sont mal comprises par la population aussi, là.

Journaliste : Puis mesure par mesure, bon, c'est des taux de 50 % de la... de taux de satisfaction. On aimerait ça que ces mesures soient mises en place et encore plus élevées que le sondage de base. Si on prend chacune des mesures, l'appui est très fort pour M. Dubé... pour M. Boulet.

Mme Zaga Mendez : Je ne me suis pas penchée par mesure par mesure. On pourra vous revenir là-dessus.

Journaliste : M. Roberge est fâché, il a écrit à Ottawa, il dit : Là, je veux avoir des sous pour rembourser les paniers de services aux demandeurs d'asile, sinon je coupe tout ça.

M. Cliche-Rivard : Il y a un volet où M. Roberge a raison, là, le Québec a fait plus que sa part. Ça nous prend cet argent-là, puis ça fait très longtemps qu'Ottawa fait la sourde oreille. Nous, on a même demandé un mécanisme volontaire de répartition des demandeurs d'asile. Ottawa doit faire sa part, puis la part est inacceptable actuellement.

Maintenant, de mettre les demandeurs d'asile et les gens les plus vulnérables de la société en jeu, puis leur bien-être en jeu, puis on ajoute aussi que ça concernait principalement des... des suppléments aux enfants, là, ça, je trouve ça irresponsable puis je trouve ça malheureux. Donc, qu'on continue, qu'on continue le... la discussion puis le débat. Moi, ce que j'ai déjà dit au ministre Roberge, parce que la grande part de ces sommes-là sont dépensées en aide sociale parce que les permis de travail arrivent trop lentement, j'ai déjà dit au ministre Roberge de mettre en place une autorisation de travail délivrée par Québec. Du moment où Québec paie le chèque d'aide sociale, je ne peux pas croire qu'on n'a pas la compétence puis la capacité d'émettre une autorisation de travail. Alors, le ministre Roberge a clairement des pouvoirs. Là, je trouve ça malheureux, par contre, que, là, ce débat-là puis cette chicane-là puis cette inaction-là d'Ottawa, clairement, ce sont les demandeurs d'asile puis les enfants qui en font les frais. Ça, je trouve ça tout à fait regrettable. Je trouve qu'il s'en va dans la mauvaise direction puis je trouve qu'il envoie un mauvais message. Ça, c'est sur le macro. Je vais vous laisser ma collègue qui veut quand même donner un dénouement plus personnel.

Mme Zaga Mendez : Bien, plus personnellement, mais je pense que vous le savez, là, moi, j'ai grandi sur le sur l'aide sociale, puis l'aide sociale condamne à la pauvreté, couper l'aide sociale à des nouveaux arrivants, ça les condamne à la rue. C'est ça que le ministre Roberge est en train de nous dire et c'est...


 
 

8 h 55 (version non révisée)

Mme Zaga Mendez : ...lamentable. Parce que les personnes qui arrivent au Québec, la première chose qu'ils veulent, c'est apprendre le français et travailler. Je le sais, je suis passée par là. Et c'est... Pour nous, ça nous brise le cœur que ces personnes-là sont un peu prises en otage puis comme outil de négociation, et qu'on va les... enlever les outils nécessaires pour se mettre sur pied. Parce que la seule chose qu'ils veulent, c'est travailler. Mon collègue a raison, c'est d'accélérer le permis de travail pour que toutes ces familles puissent intégrer le marché du travail le plus rapidement possible, là...

Journaliste : ...

Mme Zaga Mendez : En délai, ce n'est même pas un an, c'est... c'est des mois, là.

Journaliste : ...comme délai? Qu'est-ce qui est réalisable? Vous qui connaissez la machine, là, un bon délai?

M. Cliche-Rivard : Au plus fort... Au plus fort des entrées, le permis était donné automatiquement sur l'entrée, là. Ça fait que, je veux dire, il n'y a pas de raison administrative. Les gens ont un document d'identité, là, ce qu'on appelle le document du demandeur d'asile, où il y a une photo puis il y a des coordonnées de base, là, comme les informations de base, date de naissance, pays d'origine, etc. Je veux dire, le permis de travail pourrait être émis directement en même temps, puis on pourrait permettre aux gens de travailler tout de suite. On l'a fait pendant... pendant la pandémie. Ils l'ont fait. Je veux dire, ils ont tous les moyens imaginables possibles pour faire ça.

C'est vrai que c'est un problème, là. C'est vrai qu'Ottawa, si on attend six, sept, huit mois, les gens, ils n'ont pas d'autre option que d'aller à l'aide sociale. Puis tout le monde, tout le monde critique ça, tout le monde condamne ça. Ça s'est effectivement un petit peu raccourci dans les derniers mois, là. J'ai vu des stats, que ça baissait peut-être à autour... un petit peu en bas de six mois. C'est quand même trop long. C'est quand même trop long. Même trois mois, c'est trop long. Je veux dire, à un moment donné, le chèque d'aide sociale, Québec le donne tout de suite, donc, je veux dire... ou en tout cas dans les jours... pourquoi on n'est pas capables de faire la même chose avec une autorisation de travail? Après ça, qu'Ottawa vienne nous dire qu'on joue en dehors de nos compétences parce que, nous autres, on paie le chèque qu'eux autres ne veulent pas rembourser, voyons donc, voyons donc, qu'ils feraient ça!

Journaliste : ...pourquoi ils ne donnent pas...

M. Cliche-Rivard : Je... moi, j'ai demandé à Jean-François Roberge. Lui, il me dit qu'on joue dans les compétences, que finalement c'est Ottawa qui délivre les permis, et tout ça. Je veux dire, du moment où quelqu'un est ici, au Québec, le Code du travail, ça appartient au Québec, là, la Loi sur le travail... sur les normes du travail, ça appartient au Québec, le chèque d'aide sociale vient du Québec. À un moment donné, là, si... Je n'ai jamais vu la CAQ être vraiment, d'habitude, trop, trop limitée, là. Ils ont déposé un genre de constitution, là, qui... qui veut aller rapatrier des pouvoirs du Québec. Faites-les de manière positive, faites-les quelque chose de tangible, allez chercher puis revendiquez le droit. Ils ne revendiquent même pas ce droit-là. Comment ça se fait que dans sa revendication, il n'a même pas le droit de... d'émettre une autorisation de travail? Puis qu'il le fasse. Puis, si Ottawa n'est pas content, qu'il aille contester en cour, puis on verra qui c'est qui gagne l'opinion publique, à savoir si oui ou non, là, d'émettre... émettre des demandes d'autorisation... C'est trop facile de dire, là, de dire : Les demandeurs d'asile coûtent tant, puis on leur coupe l'aide sociale. Voyons donc! Qu'est-ce qu'ils vont se passer? Ils vont...

Journaliste : ...

M. Cliche-Rivard : Bien, je ne vois pas comment ça peut faire d'autre chose que ça. Je veux dire, pourquoi ce n'est pas de ça qu'il parle à matin, Jean-François Roberge? Pourquoi il ne fait pas une revendication claire à Ottawa pour une autorisation de travail du Québec? Je veux dire, c'est... c'est limpide. Les demandeurs d'asile, Alejandra l'a dit, ils veulent travailler, ils veulent s'intégrer dans la société. Puis l'aide sociale, ça ne donne pas grand-chose, là, pour être honnête aussi. Il n'y a personne qui rêve d'un chèque d'aide sociale, là, personne. Ça fait que s'ils pouvaient aller travailler 40 heures, puis aller contribuer à la société, puis aider dans nos services publics, notamment les CPE ou ailleurs, qui manquent de bras, là, ils le feraient. Ils le feraient. J'ai travaillé avec ces populations-là, elles sont disponibles, elles ont envie d'aller travailler. Ils nous ont sauvé les fesses bien comme il faut pendant la pandémie, qu'on s'en rappelle, là. Puis ils ont été vaccinés, ils ont fait des jobs, ils ont du deux fois, du trois... trois chiffres/semaine... trois chiffres par jour, pardon. Ils sont là, ils sont aptes au travail. Mais c'est sûr que, si on ne leur donne pas les moyens, ça ne marchera pas.

Donc, Jean-François Roberge, moi, je retournerais ça puis je dirais à Ottawa : ...permets-moi... ou ne conteste pas, puis, lui, il le fasse. Moi, je... je pense qu'il doit le faire, il doit mettre l'autorisation de travail tout de suite en place au Québec.

Journaliste : ...que le vote sur la motion du mercredi aujourd'hui va exposer les députés caquistes qui ne seraient pas d'accord avec la loi 2?

M. Cliche-Rivard : On... On le souhaiterait, honnêtement, tu sais. Mais, je veux dire, Mme... tu sais, on a parlé avec Mme Poulet, quand même, qui... qui dit qu'elle n'avait pas bien compris,et puis probablement pas lu, par contre, elle a fait un discours en Chambre. Je... Je ne le sais pas, là, où est-ce qu'ils sont encore, les points de rupture. Moi, je ne suis pas à l'intérieur du caucus caquiste, là, je ne sais pas exactement qui est sur le bord de... de s'en aller. Il y a... Il y a eu les déclarations que vous avez entendues, là, de la part de quelques députés, là, qui disaient : On n'est pas tout à fait rendus là, mais pas loin. Moi, je pense qu'ils vont se rallier, là. Je pense qu'ils vont jouer la... la ligne de parti tantôt. Ça me surprendrait qu'on ait des surprises.

Ceci dit, bien là, ils auront... ils n'auront plus d'excuses après, là, tu sais. Mme Poulet a dit la semaine d'après : Oui, je ne savais pas trop. Excuse-moi, tu as pesé sur le piton vert puis tu as voté en âme et conscience, là. Après ça, de revirer de bord sur une motion puis un projet de loi que tu as adopté, je trouve ça fort en café. Là, ça va être encore plus difficile, là. Les caquistes qui vont battre la motion, honnêtement, ils se rangent puis ils n'auront plus la disponibilité, quelle qu'elle soit, en fin de semaine, de dire à leurs citoyens qu'ils étaient... qu'ils n'étaient pas d'accord, là. C'est fini. Donc, à un moment donné, il va falloir qu'ils assument aussi le... le vote qu'ils font. Quand on fait des votes en Chambre, là, c'est notre travail d'être très, très conscients et conscientes de ce qu'on vote puis pourquoi qu'on le vote puis dans quelle mesure puis dans quelle responsabilité. Moi, là, je suis vraiment très, très, très surpris de voir qu'à la CAQ on vote sans trop savoir.

Journaliste : Est-ce que ça contrevient à leur... au serment qu'ils ont prêté envers leurs citoyens, l'Assemblée nationale, de voter puis après de revenir là-dessus?

Mme Zaga Mendez : Mais c'est à chaque député de... de s'expliquer, là, puis d'avoir ça sur leur conscience, là. Nous, on ne va pas aller chercher chacun puis faire leur examen. Mais, nous, ce qu'on souhaite, c'est que... qu'ils puissent...


 
 

9 h (version non révisée)

Mme Zaga Mendez : ...s'exprimaient vraiment, c'est quoi leur opinion politique, là, puis arrêter de suivre une ligne de parti. Puis, comme on l'a vu, de dire qu'ils n ont pas lu un projet de loi, nous dire qu'ils n'ont pas pris connaissance, c'est grave, là. C'est grave qu'ils ne soient pas capables de faire ce travail minimal, que c'est celui d'un député de lire un projet de loi, puis de comprendre les implications qu'il y a pour nos populations.  

Journaliste : Est-ce que, sur le projet de loi de M. Boulet, c'est des membres de votre caucus qui décident par eux-mêmes de voter différemment de la ligne de parti?

Mme Zaga Mendez : Sur...

Journaliste : Sur le projet de loi de M. Boulet.

Mme Zaga Mendez : Lequel? Celui-là que...

Journaliste : Pour dénoncer l'application de la loi...

Mme Zaga Mendez : Nous avons une position unanime et on est tous ralliés là-dessus. On l'a déjà expliqué, et mon collègue l'a réexpliqué tout à l'heure. Il n'y a pas de vote qui va avoir là-dessus, là, on va on va continuer à faire notre travail ici.

Journaliste : ...le rapport du Commissaire à la langue française, hier, sur l'intégration...

M. Cliche-Rivard : Oui.

Journaliste : ...bien, peut-être, particulièrement sur les proportions qu'on parlait de gens... de nouveaux arrivants dans les classes, par exemple.

Mme Zaga Mendez : Ah! j'ai trouvé ça très intéressant. Puis, si vous me permettez, avant, il y avait plus d'argent pour faire des activités, ce qu'on appelle l'intégration interculturelle dans nos écoles. Avec les coupures en éducation qu'on a vues dans les dernières années, on a coupé dans des activités interculturelles et d'apprentissage du français, d'aller au théâtre. Ces activités-là sont en train d'être restreintes avec les coupures en éducation, avec les libéraux et maintenant avec la CAQ. Moi, j'en ai fait, des activités comme ça. On nous sortait de nos classes d'accueil, on allait, en Mauricie, rencontrer des gens, puis ces personnes-là venaient après. On fait de moins en moins ce type d'activité là parce qu'il n'y a pas d'argent dans notre service public.

Alors, oui, pour la mixité, mais, pour ça, il va falloir investir puis il va falloir arrêter le système, système qu'on appelle à trois vitesses, qui crée une ségrégation scolaire. Ça aussi, c'est un autre obstacle à ce qu'on appelle la mixité puis cette intégration, je ne sais pas si tu veux ajouter...

Journaliste : ...what do you think about this idea?

M. Cliche-Rivard :Obviously, I think… First of all, I do understand the debate and I do understand that Ottawa needs to do better and needs to send Québec the money with regards to what asylum seekers are costing with regards to social welfare. However, putting asylum seekers in the middle of that debate, I find it outrageous. I think, it's very tragic. And those… those people are very vulnerable, and what Minister Roberge is talking about is cutting benefits regards to children, regards to help to fund the apartment. So, I mean, what is going to happen, what is going to happen if Mr. Roberge goes forward? Those people are going to lose their apartment. They are going to go homelessness shelter. Is that what Minister Roberge is hoping for?

What I'm asking Minister Roberge is to think the opposite way. What is causing those increases of welfare requests? How long is it for asylum seekers to get their work permits? Minister Roberge should right away put in place a Québec working authorisation that would allow those people to work as soon as they can and then they would contribute much faster and much better, and we would solve a big part of the problem.

Journaliste : And personally, Mme Zaga Mendez, because now Mr. Roberge is ready to put in place a policy to cut those… this help to asylum seekers. How do you feel…

Mme Zaga Mendez : For me, it's really unhuman because I grew up with welfare, like my family, when we are right here, we have the chance… that aid, and nobody wants to be in welfare. Like, you want to stop getting the check. The first thing you want is to go and work. And when we cut that social aid, we are telling people to go to the streets, to start… Like, we are cutting this social net that allows so many to integrate… to the Québec society. So, for me, it's really humane. And the thing that we need to do is to accelerate their work permits, give the chance for these families to work, because the only thing they want, it's to integrate economically the Québec society.

Journaliste : …so, it's inhumane what Mr. Roberge…

Mme Zaga Mendez : Exactly, it's inhumane what he is trying to do, yes.

Journaliste : About the STM, did you change your mind? Because the pressure is really, really high on the partys to reach a tentative agreement. I mean, like the fact that this weekend, there will be no services at all?

M. Cliche-Rivard : I hope very much… and I urge the partys to find a solution for this… this weekend. Québec solidaire was always proposing a negotiation that would allow partys to find an agreement, a joint agreement. I think, impose that agreement, I think the… what Mr. Boulet was speaking this week could have a… effect on the adhesion and on the system, and on the STM going forward. We saw this with the doctors for the last three weeks. I mean, it's not working and…


 
 

9 h 05 (version non révisée)

M. Cliche-Rivard : …in the health system. What we're really hoping, and what I'm really stressing forward for, is for all the parties to find a resolution of the conflict right now, today or tomorrow, to make sure that Montrealers are getting the services they deserve right on Sunday and… Saturday and Sunday.

Journaliste : So, you're still not on board for Bill 8?

M. Cliche-Rivard : We were never on board with Bill 89. I mean, we're not going to be on board with advancing the bill that's proposing to advance the bill we voted against. I mean, Mme Soraya Martinez Ferrada came at… became the mayor… officially, she's becoming mayor today, I believe. Yes, today. She came up 10 days ago and she gave a delay to the parties to final agreement until the 15th. She put forward… she put forward that a negotiation strategy. And she's aiming for all the parties to get that resolution. And minister Boulet, what he's saying this morning is quite the same. He's saying: I'm not going to push forward the… an exception procedure, and I'm going to work very hard for the parties to find a solution. So, I mean the proposition.

Journaliste :

M. Cliche-Rivard : Well, in a… in a way we'll see tomorrow. I don't know, I don't know, but it's possible. We'll see how it goes.

(Fin à 9 h 07)