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Point de presse de M. Marc Tanguay, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, et Mme Michelle Setlakwe, porte-parole de l’opposition officielle en matière de cybersécurité et du numérique

Version préliminaire

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le jeudi 13 novembre 2025, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

8 h 20 (version non révisée)

(Huit heures vingt-trois minutes)

M. Tanguay : Bon matin à chacun et à chacune. Il n'y a pas une journée qui passe depuis la fatidique nuit du 25-26 octobre dernier, nuit au cours de laquelle le gouvernement, puis Christian Dubé, François Legault ont enfoncé dans la gorge de tout le monde au Québec un mauvais projet de loi deux qui est devenu la loi. Donc, ça fait maintenant bientôt trois semaines et on voit que c'est la pagaille à tous les jours. À tous les jours, on apprend un peu partout au Québec, partout au Québec en fait, comment ça ne fonctionne pas, comment ça ne tient pas la route.

En ce sens-là, nous avons déposé une motion motion du mercredi qui appartient à l'opposition officielle, la motion d'hier, et qui demande une chose tout à fait raisonnable... deux choses en substance, un, de reconnaître que le climat démobilisant dans le réseau de la santé, bien, il y a une partie de ça qui vient du projet de loi n° 2. Personne au Québec ne peut être en contre... en... contre cela. Et on demande de suspendre la mise en vigueur de la loi, le temps de relancer le dialogue et de trouver une voie de passage.

Alors, on va regarder les députés caquistes qui, partout, partout, dans tous les comtés, on reçoit des appels, pas juste des médecins, mais des patients qui sont éminemment inquiets. On va regarder les députés caquistes tout à l'heure, après la période des questions, comment ils vont voter là-dessus. Alors, est-ce qu'ils craignent davantage de regarder dans les yeux leurs commettants ou de regarder dans les yeux Christian Dubé. Ils sont là pour défendre la population. Ils ne peuvent pas ne pas entendre ce qu'il ce qui se passe sur le terrain. On a déjà vu Lionel Carmant quitter. On a vu également la collègue de Laporte quitter. Bien, on va voir comment ils vont voter et voir s'ils vont défendre, ce matin, la population et faire en sorte de demander au gouvernement une pause. Suspendez le temps de rouvrir le dialogue et de trouver une voie de passage. C'est la raisonnabilité même. On va voir comment ils vont voter, les députés caquistes. Merci.

Mme Setlakwe : Bonjour! Bon matin! Mais toujours en santé, mais concernant les gros projets informatiques hautement problématiques, que ce soit DSN ou SIFA, nous, on a demandé, en début de semaine, on a demandé à la... au Vérificateur général de se pencher sur DSN étant donné que le gouvernement a réinjecté une somme substantielle, 95 millions, et a remis les voyants au vert. C'est un projet pour lequel il y avait...


 
 

8 h 25 (version non révisée)

Mme Setlakwe : ...déjà des dépassements de coûts, des retards, c'était documenté. C'est un projet pour lequel, au bas mot, on parle de 1,5 milliard, ça peut aller jusqu'à 3 milliards sur 15 ans. Il faut s'assurer que ce projet-là reparte sur les bonnes bases. Ce serait justifié que le Vérificateur général se penche là-dessus. Nous, en amont, on avait déjà demandé, Marc et moi, par un mandat d'initiative, qu'une commission parlementaire fasse la lumière sur ces projets informatiques, DSN et SIFAHR, qu'on entende directement Santé Québec qui les a mis sur pause, qu'on entende aussi, c'est important, le chien de garde, le dirigeant principal de l'information, la demande nous a été refusée. Ce que ça prend dans ce... dans ces deux dossiers-là, c'est de la transparence. La confiance de la population est effritée. Ce sont deux projets porteurs importants. Les données médicales, ça, ça va faciliter la vie des médecins, ultimement. Mais il faut que ce projet-là soit bien ficelé et qu'il avance dans le bon sens et qu'on évite d'aller droit vers un mur, puis SIFAHR, extrêmement important pour tout ce qui est interne, opérationnel. D'ailleurs, aujourd'hui, on demande encore formellement au gouvernement de rendre publics les avis de dirigeant principal de l'information. On présume que c'est un avis positif dans le DSN. Et également qu'en est-il de l'audit? L'audit, qui a été commandé par le ministère de la Cybersécurité et du Numérique dans le dossier de SIFAHR : catastrophique. Radio-Canada, sous la plume de Thomas Gervais, hier, on a questionné le ministre. Il y a des constats absolument inquiétants. On a... Ils ont délaissé leurs responsabilités. Le ministère de la Santé — c'est un dossier 100 % CAQ ici, là — le ministère de la Santé, qui aurait délégué ça à un CIUSSS sans expérience. On se ramasse avec un contrat avec des pénalités immenses... résilier le contrat, un paquet de problèmes. Donc, on demande à la CAQ transparence dans ces deux dossiers-là, c'est la moindre des choses.

Journaliste : ...que le ministre Gilles Bélanger ne répond pas aux questions?

Mme Setlakwe : C'est une excellente question. On sent le malaise. Moi, ça fait trois ans que j'ai des échanges avec les ministres qui se sont succédé, là, en Cybersécurité, Numérique. Mais ici, c'est clair qu'il... il l'a dit publiquement qu'il n'a pas les pouvoirs d'arrêter. Il a envoyé une lettre cet été dans SIFARH. Honnêtement, c'est des genres de cri du cœur. Il m'a même dit, en interpellation, en échange : Les écrits restent. C'est à ce point-là qu'il est inquiet. Donc, il y a des avis, c'est pour ça qu'on veut les voir. On veut voir l'audit, on veut voir les avis. Le dirigeant principal de l'information relève du ministère de la Cybersécurité et du Numérique. Donc, c'est sous sa responsabilité. C'est bien beau d'avoir un ministère en place, mais quel genre de résultats il livre? Nous, on a dit aussi qu'il faut... il faut réviser, il faut redresser ce ministère-là. Il faut donner au DPI tous les pouvoirs. Moi, je pense qu'au-delà d'un certain seuil de matérialité, les avis, les audits devraient être rendus publics puis devraient même... On devrait convoquer une commission parlementaire. Et ce n'est pas le cas, là, ça reste à l'interne. Mais arrêtons de regarder ça en silo, c'est le gouvernement, c'est leur échec collectif. Puis cette fracture, cette mésentente entre les ministères, ça ne sert pas la population, pas du tout.

Journaliste : ...au projet ou par rapport au manque d'écoute du ministère...

Mme Setlakwe : Bien, c'est ça, ses pouvoirs... tout ça, je pense. Quand il s'exprime puis qu'il dit... qu'il n'a pas les pouvoirs, que les écrits restent, ça, ça veut dire qu'il se protège. C'est comme s'il dit : Moi, de mon côté, j'ai levé les drapeaux. En commission parlementaire, il demande, quand même, plus de pouvoirs de pouvoir s'impliquer en amont aux premiers balbutiements d'un projet, au niveau de l'élaboration du dossier d'acquisitions. Ce que ça veut dire c'est que la formule actuelle ne fonctionne pas. Ça fait sept ans que la CAQ est au pouvoir. Ça fait... Ça va faire quatre ans que le MCN a été créé pour un ami fidèle de Christian Dubé, Éric Caire, pour, justement, sauver des coûts, bien gérer les projets, assurer un suivi. Est-ce que ça a donné des résultats? Bien, manifestement, non. Parce que, quand il y a des avis qui sont donnés, quand il y a des audits qui sont commandés, quand le DPI s'exprime, il ne se passe rien, on ne l'écoute pas puis, après ça, c'est Santé Québec qui tire... qui tire la plug sur les projets qu'on a appris. Ça a le potentiel d'être aussi pire.

Nous, honnêtement, je n'ai pas les réponses pour vous, Mme Sioui, mais on pose les questions. Ce qu'on comprend, c'est que 200 millions devient 400, c'était peut-être au-delà de 1 milliard. Projet scindé, la partie qui était allouée à RH, on demande que soit... qu'elle soit allouée à SIFAHR. Je n'ai que des questions, je n'ai pas de réponse. Puis là il y a... ce qu'on nous répond, dans le fond, quand on veut de la transparence, c'est : Attendez...


 
 

8 h 30 (version non révisée)

Mme Setlakwe : ...attendez, l'AMP, les Marchés publics se saisissent du... l'analyse du contrat, ou, sinon, c'est pire, là, en commission parlementaire : Bien, attendez, il y a une commission d'enquête. La commission Gallant va rendre son rapport, finalement, quoi, en février? Évitons une autre commission Gallant, dans deux ans, sur SIFA, sur DSN.

Journaliste : ...

Journaliste : ...juste sur la mécanique, excuse-moi, Alain. Mais, tu sais, hier, vous avez interpelé la VG, le PQ l'avait fait aussi. Est-ce... Comment ça marche? Est-ce que vous avez une réponse? Est-ce que...

Mme Setlakwe : Non...

Journaliste : Vous, vous envoyez la... c'est une suggestion. Puis j'imagine que la VG ne dit pas nécessairement sur quoi...

Mme Setlakwe : Exactement. On comprend très bien la discrétion. D'ailleurs, récemment, on analysait la loi puis nous, on proposait que ce soit une personne indépendante puis qu'une personne qui vient de la fonction publique ne puisse pas accéder tout de suite au poste de VG. Entière discrétion, mais nous... nous, ce qu'on fait... Il faut que ce soit justifié, mais nous, on le demande, parce qu'on y va en gradation. Puis, quand on utilise d'autres outils parlementaires, ça ne donne rien, on frappe un mur, on n'a pas de réponse. Donc, ultimement, on se dit, on propose que le VG se saisisse du dossier.

Journaliste : Le gouvernement veut ultimement couper l'aide sociale aux réfugiés et demande 733 millions au gouvernement fédéral. C'est une bonne chose, une mauvaise chose?

M. Tanguay : Bien, première des choses, nous, on a toujours été... J'ai trois messages, là. Ça prend une prise de contrôle, une prise de contrôle qu'on a perdue avec François Legault, notamment sur l'immigration. Une fois que j'ai dit ça, il... le Québec a fait sa juste part de réfugiés. Et, il faut que le fédéral aide le Québec pour une meilleure répartition. Troisièmement, oui, le Québec a des coûts, a eu à soutenir ces arrivants, donc, on parle de plusieurs centaines de millions de dollars. Et nous, on a toujours été là pour appuyer le gouvernement du Québec pour aller chercher notre part du butin à Ottawa. Une fois qu'on a dit ça, de dire : On va couper l'aide, le pauvre monde, on va les mettre dans la rue pour faire de la pression sur le fédéral parce que Legault, il n'est pas capable de faire sa job? Non.

Journaliste : ...qui sont entrés illégalement. Il y en a à travers de ça, des réfugiés, mais des gens que c'est un faux prétexte, là.

M. Tanguay : Bien... Et puis il faut, justement. Et la statistique, je pense, c'est un sur deux, là, finalement, qui correspond aux critères. Alors, il faut que le fédéral, tout le monde a sa part de responsabilité là-dedans, que le fédéral donne, rende ses décisions, ses analyses le plus rapidement possible. Alors, voyez-vous, je vous ai nommé quatre affaires, là, il faut agir sur ces fronts-là. Mais ultimement, une fois que j'ai dit ça, de... c'est des êtres humains, c'est des êtres humains, en disant au fédéral : Aïe! Je vais les laisser dans la rue, voir si on a besoin de ça au Québec.

Journaliste : Mais, en même temps, je comprends que le panier de services au Québec est plus attractif qu'ailleurs. Est-ce qu'il faut les réajuster?

M. Tanguay : Non, je pense que... Ça, là, c'est le modèle québécois. On a un modèle québécois. Ça... ça a pris des décennies à avoir ce filet de sécurité sociale. Il faut en être fier. Maintenant, lorsqu'on parle de réfugiés, réfugiés qui arrivent en un nombre qui soit trop élevé au Québec, Québec a fait sa juste part. On appuie les revendications pour que le fédéral paie ces frais-là. Mais, ultimement, on ne va pas... on ne va pas revoir le modèle québécois parce que François Legault n'est pas capable de faire sa job. Puis des êtres humains dans la rue pour faire pression sur Ottawa parce qu'il n'est pas capable d'avoir aucune entente qui tienne debout avec Ottawa, bien, François Legault, la troisième voie, c'est l'échec le plus patent de la troisième voie, quand vous en êtes réduit à mettre le monde dans la rue puis en disant : Arrangez-vous avec vos problèmes. On ne veut pas de ça au Québec.

Journaliste : ...de négociation, dans ce cas-là, si celui-là, c'est inacceptable, selon vous?

M. Tanguay : Bien, l'outil de négociation. Vous savez, encore une fois, ça revient, votre question, à une règle fondamentale. Il faut que vous ne soyez pas toujours à couteaux tirés avec Ottawa. Il faut que vous soyez capables d'arriver avec des ententes, de bâtir une relation de confiance, c'est à ça qu'il est payé, François Legault, puis Ottawa également, donc, de trouver des ententes. Ça, c'est une relation à couteaux tirés pendant sept ans. On voit le résultat. Maintenant, aujourd'hui, c'est le premier jour du reste de notre vie. Il va falloir trouver une solution puis il faut... Il a une obligation de résultat, François Legault.

Journaliste : Mais ce n'est pas juste de la bonne entente, il y a une négociation qui se fait toujours là-dedans.

M. Tanguay : Oui, il y a une négociation. Il y a négociation...

Journaliste : Donc, c'est juste en s'entendant bien qu'on va arriver...

M. Tanguay : Mais pensez-vous que François Legault, dans le dossier de l'immigration, a voulu favoriser les bonnes relations avec Ottawa pour arriver à des ententes constructives? Alors, en ce sens-là, on appuie le gouvernement dans ses demandes puis on lui demande d'aller chercher un accord avec Ottawa. Puis on a vu la relation, hein, qu'il a entretenue tout le long du règne de Justin Trudeau. En santé, on demandait 6 milliards; on a eu 1 milliard. C'est épouvantable. C'est ça, François Legault. La troisième voie, là, c'est un échec retentissant. Puis ce n'est pas la piastre québécoise qui va changer quoi que ce soit à ça.

Journaliste : La motion sur la loi n° 2, vous dites : J'ai hâte de voir comment ils vont voter, les caquistes.

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : Imaginez-vous sincèrement qu'on pourrait ne pas aller dans le sens du gouvernement et ne pas montrer cette unité aujourd'hui?

M. Tanguay : Moi, je pense... je pense que oui. On... Moi, je sens un malaise chez les collègues caquistes. Je le sens, le malaise. On le voit, des collègues puis... des collègues qui sont dans leurs petits souliers, puis qui nous écoutent parler quand on est à l'Assemblée nationale, puis qui n'applaudissent...


 
 

8 h 35 (version non révisée)

M. Tanguay : ...nationale puis qu'ils n'applaudissent pas nécessairement à tout rompre leurs collègues qui viennent de dire «aïe! le Parti libéral fait fausse route». On le sent ce malaise-là. Et je... je mise et je ne serais pas surpris, on va le dire de même, je ne serais pas totalement surpris qu'il y a des députés qui disent «écoutez, est-ce qu'ils vont s'absenter?» On va regarder ceux qui ne seront pas présents. On va regarder ça, là, je vous le dis, on va regarder ça, puis on va regarder ceux qui voteront, le cas échéant, contre ça, mais ils ne peuvent pas ne pas être déconnectés au point de ne pas sentir ce qu'on sent partout au Québec, là, tout le monde, là, puis depuis près... trois semaines.

Journaliste : Est-ce qu'il y en a d'autres qui ont contacté le Parti libéral du Québec?

M. Tanguay : Ça, je vais, je ne vais pas, je ne vais pas en rajouter là-dessus. C'est des conversations, le cas échéant, privées.

Journaliste : Êtes-vous aussi confiant que le ministre Boulet que ça va se régler le dossier de la grève de la STM à Montréal en fin de semaine?

M. Tanguay : On l'espère. On l'espère. On le souhaite. On pense aux travailleurs, aux étudiants, aux gens qui ont besoin, entre autres, de soins de santé et qui ne peuvent pas se payer le Uber ou le taxi. On pense à un service essentiel, transport en commun. Alors, on le souhaite, on l'espère. Puis, comme on l'a déjà dit au Parti libéral du Québec, nous, on est là pour travailler puis on est là pour collaborer.

Journaliste : S'il y avait une possibilité de bâillon?

M. Tanguay : On est là pour travailler puis collaborer.

Journaliste : Même un bâillon?

M. Tanguay : Bien, c'est une loi spéciale, alors que ce soit une loi spéciale, si ce n'est pas un, deux, trois de consentement, bien, c'est la procédure d'exception, c'est la procédure d'exception.

Journaliste : Donc, ça, ce serait...

Journaliste : Bâillon.

M. Tanguay : On est... on est prêt, on est prêt à travailler. Mais vous avez vu la loi? La loi, elle a deux articles : mise en vigueur puis mise en vigueur. Alors, ce n'est pas comme projet de loi n° 2... dire : Aïe! Tanguay, là, il était contre les bâillons puis là il est pour les bâillons. Non, ce n'est pas ça. Le projet de loi n° 2, c'est 214 articles qu'on n'avait pas lus, puis on voit le résultat sur le terrain. Alors, ça, c'est une loi qui a déjà été étudiée, analysée. C'est juste la mise en vigueur.

Alors, maintenant, je crois comprendre qu'au sein des troupes de Québec solidaire, ce n'est pas la parfaite unanimité là-dessus. Quand on pense aux travailleurs, aux étudiants, aux gens vulnérables qui ont besoin du transport en commun, je les invite à poursuivre leur réflexion.

Journaliste : Yesterday, Doug Ford said in response to doctors: We don't put a gun to anyone's head. If you treat your doctors well and you respect them, they're going to stay. So, after Legault had come out and say this is acceptable, it seems like Doug Ford is still looking for Québec doctors. What do you make of that statement?

M. Tanguay : Again… and again, we're not… we're very, very displeased with respect to the end result of this bad law imposed to everyone. So, Bill 2 is a very, very bad law, and we are seeing the negative effect of this. Now, Doug Ford is leading his own province, the Ontario, and now we are focusing on what François Legault can do to keep our doctors here in Québec. And unfortunately, he is continuing on this very bad side of the story. Three weeks now since the adoption by the «bâillon» of this Bill 2. Again, François Legault must act in the best interest of every citizen here, and he must cease this imposing of an approach which is very, very unsuccessful and unworkable.

Journaliste : Legault said this was, you know, a few weeks ago, this is unacceptable that Doug Ford is… doctors like this. I mean, did that… do you think that message resonated at all?

M. Tanguay : And how about the 1-800-François Legault? How about that? What is he doing? So, instead of, you know, fighting against each other, instead of complaining, what can he do today? So, if he's incapable of doing it… It's obvious, François Legault must act and in the best interest of the province of Québec.

Journaliste : There was a letter published in La Presse this morning, it's also on Facebook, it's about 20 family medicine groups that could close, that could shut down in Montréal because of Bill 2, apparently. And then you had also at 24/60 another doctor last night for the clinic Agora in the Quartier latin that could close, shut down its operations again because of Bill 2. What do you make of this?

M. Tanguay : It's happening right now. So, it's not menaces only, it's acts, it's facts, and it's everywhere in Québec. You're putting forward some examples from the in Montréal, but again it's everywhere, everywhere.

Journaliste : Are they exaggerating, those family medicine groups?

M. Tanguay : They have to deal with this very, very bad law, with add the burden in terms of the administration that will impose a way of doing medicine by… like fast food. And they are rejecting that. If you have in front of you as someone who needs more time and you will be learning as a doctor, a good doctor, every piece of… more pieces of information to help that person, it's not… we're not… We're not making hamburgers here. We're talking about doctors. So, they must stop this...


 
 

8 h 40 (version non révisée)

M. Tanguay : ...these doctors, GMF, they are, I think, realistic and they are serious and this is happening right now. So...

Journaliste : Why, all of the sudden financially, with Bill 2, it's not going to work, and the government will have to shut down as of April 1st, 2026.

M. Tanguay : It's... It's... You have the financial side and you have the way that doctors are seeing their profession. It's not true that me as a doctor, and that's the message that we are hearing everywhere in Québec. it's not to the government to impose me 10 minutes, 15 minutes by each patient. It's for me to decide. And it's a case-by-case approach. And now the government wants to have a system like we are doing hamburgers, which is not, making hamburgers, which is not appropriate at all. And it's rejected. He must listen. The government is standing alone, alone on this side. Everyone, even the Collège des médecins, is saying : postpone the application and reopen the dialog?

Journaliste : ...your motion designed to expose other CAQ MNAs who might not be in favor of Bill 2, but have been quiet so far?

M. Tanguay : In part, yes. But the first objective is to offer to the government a... an exit to that crisis. So how can you be not agreeing on the fact to suspend the time of reopening the... the discussions and to find a negotiated solution? So, it's very, very reasonable. And we'll see on the second hand, we'll see what the CAQ MNAs will be... will do about this motion. And the population will judge them.

Journaliste : Mme Setlakwe some of those clinics that Kathy was... letter that has been published online. Some of them are in the TMR... saying, I mean this could directly impact your constituents.

Mme Setlakwe : Absolutely. You wouldn't believe the number of emails that I'm receiving directly from my constituents and also as parliamentary leader. Basically, my answer to everyone is we're standing up in the House every day on this matter. We're putting forward as many examples as we can. It's extremely worrisome. But what I'd like to say is just to complete Marc's remarks, is that the government completely underestimated the repercussions of this bill. I think that would summarize the situation. The way that... Their approach towards doctors was completely off. And now they're seeming to be asking us, are they exaggerating? But this is how they feel. This is... They're expressing their concerns, concerns that should have been expressed prior to tabling this... this bill that we did not have a chance to study as parliamentarians.

Journaliste : ...should the government cut off social services?

M. Tanguay : No, not at all. And it's not because François Legault failed to engage in a constructive relationship with Ottawa for the last, for the past seven years, that he can now suggest that he will put on the streets people, human beings. I think that's not the solution. So. we are supporting the Québec's demand for the federal to pay for the expenses. We are in favor to gain, regain control of the immigration. We are in favor for the Québec to receive the right proportion of «réfugiés». But that being said, it's not because you fail, François Legault, that you can take it within hostage human beings and say : Okay, I will put them on the streets. This is not the way Québec is built.

(Fin à 8 h 44)


 
 

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