Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures cinquante-quatre minutes)
Mme Gentilcore : Bonjour.
Donc, déjà on est au jour 2 des 12 jours d'action contre les
violences faites aux femmes. Mon chef vous en a parlé, entre autres, hier. Je
sais, il y a beaucoup d'actualité, c'est foisonnant en ce moment, ce qu'il se
passe, mais il ne faut pas perdre de vue la sécurité de nos femmes au Québec. Les
statistiques sont alarmantes, évidemment. SOS violence conjugale a enregistré
un nombre record de demandes d'aide. L'année dernière, on parle de plus de
60 000 demandes. Il y a une femme sur deux, actuellement, qui se voit
refuser une place dans une maison d'hébergement quand elle cogne pour avoir de
l'aide, faute de places, faute de financement également.
Il y a plusieurs solutions que le
gouvernement... qu'un gouvernement du Parti Québécois mettrait en place. Je
vais vous en parler dans les prochains jours. Je vais le détailler dans
différentes sorties. Mais pour ce qui est d'aujourd'hui, j'aimerais qu'on parle
de la nécessité de renforcer tout ce qui entoure les bracelets
antirapprochement au Québec. Il y a quelques jours, on a appris qu'il y a un
homme qui a été accusé de harcèlement criminel qui s'est vu octroyer le droit
de retirer son bracelet antirapprochement pour aller passer l'hiver en Floride,
et ce, malgré le fait qu'il était contrevenu à ses conditions, qui s'était
rapproché du domicile de la plaignante. Donc, évidemment qu'une situation comme
celle-là ne donne pas confiance à la population, ça ne donne pas confiance,
surtout aux femmes qui vivent dans des situations de violence. Je sais que la
justice, bon, appartient au fédéral, mais l'administration de notre justice se
fait ici au Québec. Et surtout, la gestion des bracelets antirapprochement se
fait par le ministère de la Sécurité publique du Québec. Donc, il faut évaluer
rapidement quels boulons on peut resserrer pour avoir un meilleur contrôle,
exercer un meilleur contrôle par rapport à ces bracelets antirapprochement-là
et les autres mesures à suivre dans les prochains jours. On va prendre de vos
questions.
Journaliste : Qu'est-ce que
vous pensez des explications qui ont été fournies par Pablo Rodriguez
concernant ce qui est sorti dans la presse ce matin?
M. Boissonneault : Écoutez,
moi, j'ai une inquiétude. Vous avez entendu parler Marwah Rizqy, en fait, elle
n'a pas dit grand chose jusqu'à présent, mais il y a eu cette idée que le «fling-flang»
libéral fédéral, bien, serait peut-être passé à Québec. Moi, c'est ce qui m'inquiète.
Est-ce que le fling-flang du Parti libéral du Canada, tel qu'évoqué, semble-t-il,
dans une conversation par Marwah Rizqy, a traversé le pont à Gatineau avec Pablo
Rodriguez pour se retrouver à Québec? Est-ce que des individus problématiques
du Parti libéral du Canada ont accompagné en quelque part, Pablo Rodriguez à
Québec et sont venus prêter main forte à des éléments ou des individus
problématiques qui étaient déjà à l'oeuvre au Parti libéral du Québec? Ils
viennent...
Une voix : ...
M. Boissonneault : Bien, le fling-flang,
c'est le mystère qui plane autour de tout ce qui est en train de se passer.
C'est M. El-Khoury qui commence avec un mensonge quand on lui pose la question
à savoir s'il a participé à la course de Pablo Rodriguez. Alors que là, c'est
très clair, il y a amassé de l'argent pour cette course-là, à la chefferie, mais
il commence en disant qu'il n'y a pas de lien. Je souligne que M. El-Khoury a
été... était visé par des enquêtes en 2014 et 2015. Il y a eu des allégations
selon lesquelles ça ne s'était pas passé clairement dans son investiture, ça
avait créé un certain scandale à l'époque, il y avait eu même une échauffourée,
si on regarde les textes sur ce qui s'était passé. Il y a la députée de Chomedey,
députée de Chomedey. Candidature aussi qui a été contestée dans l'investiture
en 2022, contestée par la personne qui était le président de l'Association
libérale de la circonscription. Ce sont les questions qu'on se pose sur un
financement potentiellement illicite d'une campagne à la chefferie. Peut-être
pas illégale selon le DGE, mais clairement immorale ou qui va à l'encontre des
principes éthiques.
Des questions qu'on se pose et auxquelles
on n'a pas de réponse. Il y a encore un flou qui persiste dans cette situation-là.
Puis ça... moi, ce que je trouve qui est problématique, c'est que non seulement,
puis mon chef en a parlé hier, non seulement ça vient susciter un certain
nombre de questions par rapport au leadership de Pablo Rodriguez, par rapport à
sa légitimité comme chef, mais ça touche aussi l'ensemble de la classe
politique. Les gens regardent ça aller, là, puis se questionnent sur ce qui se
passe chez tous les politiciens, dans tous les partis. Il y en a qui ne font
peut-être pas la différence avec le Parti libéral puis moi je trouve ça
dommage. La confiance du public dans ces partis, dans ces élus, dans les
institutions démocratiques est extrêmement importante en démocratie. Et on
parle de ça aussi, là-dedans.
Il faut bien comprendre, là, que... puis
un autre aspect aussi que je trouve déplorable, là on parle de travail de
journaliste. Vous savez que ça m'interpelle particulièrement, on parle du
travail de journaliste, on ne parle pas de rumeurs. Quand... j'ai l'impression
que M. Rodriguez prend ça un peu à la légère quand il parle de rumeurs qui
circulent sur des textos. Là, il y a des journalistes, Tommy Chouinard, Félix
Séguin, ce sont des journalistes qui sont chevronnés, qui amènent des pistes
comme ça, qui soulèvent un certain nombre de questions puis il faut les prendre
au sérieux.
Donc, fling-flang, c'est une vaste
question, mais c'est... effectivement, moi, ce que je crains là-dedans, c'est
est-ce que ce fling-flang-là dont il était question dont parle... Marwah Rizqy
parlait pour parler d'Ottawa est rendu à Québec?
Journaliste
: ...est-ce
que vous considérez que le chef libéral entretient volontairement le flou sur
cette histoire-là... justement donner de la crédibilité aux médias et tout ça?
M. Boissonneault : Je ne veux
pas lui prêter de mauvaises intentions. Je ne veux pas lui prêter de mauvaises
intentions, mais visiblement, il y a des questions qui se posent et auxquelles
on n'a pas de réponse. Comment se fait-il qu'il est incapable d'avoir plus de
réponses de Marwah Rizqy, sa députée, que ça traîne aussi longtemps? Comment se
fait-il qu'on apprend comme ça au compte-gouttes des informations, là, on parle
de M. El-Khoury, on dit qu'il aurait peut-être même des liens avec la députée
de Chomedey? C'est ce qu'a dit M. Rodriguez un peu plus tôt, corrigez-moi si je
me trompe. Il y a toujours une question qui arrive de plus dans l'actualité.
Puis encore une fois, je ne présume pas de sa mauvaise foi, mais visiblement
les journalistes, le public a besoin d'en savoir davantage, il faut qu'on fasse
la lumière là-dessus, puis c'est sa responsabilité comme chef du Parti libéral
d'arriver avec ces réponses-là. À un moment donné, s'il est incapable de le
faire, c'est une chose, mais ça reste quand même sa responsabilité.
Journaliste
: Est-ce
que Pablo Rodriguez vous semble être un chef en contrôle de la situation?
M. Boissonneault : Je pense,
poser la question, c'est y répondre. C'est une... c'est une question qui
perdure, lui-même le déplore, il aimerait ça, parler d'autre chose. Mais on est
forcé d'être ramené à cette question-là par l'actualité. Ce qu'on apprend ce
matin, les questions qui sont soulevées ce matin par le travail de M.
El-Khoury, par cette discussion-là qu'il aurait eue avec Marwah Rizqy et qui
aurait suscité ce bouleversement, ou qui aurait été le point de départ du
bouleversement qu'on connaît, on parle de M. El-Khoury, qui est du Parti
libéral du Canada, on parle de Mme Hinse qui vient aussi du Parti libéral du
Canada, encore une fois, il y a plein de questions. Moi, je ne veux pas accuser
à tort qui que ce soit, mais il y a encore une zone d'ombre. Il y a quelque
chose qui n'est pas net, puis ça vient nourrir cette impression-là que, dans la
culture organisationnelle libérale, il y a des enjeux, là.
Journaliste
: Vous
pensez quoi de la sortie de Mme Picard hier?
M. Boissonneault : Bon, ça,
pour ce qui est du... de ce conflit entre le gouvernement et les syndicats,
moi, je veux juste dire une chose : Il faut que le ton change. Ce qui
s'est passé en commission parlementaire hier, ce n'était pas chic, hein, de
voir la représentante, la présidente de la FTQ arriver puis parler d'extrême
droite, parler de... presque insulter l'intelligence du ministre, à un moment
donné, il y a un respect qu'on doit à l'Assemblée nationale, à l'institution de
la commission parlementaire. Je pense que c'est important de débattre de façon
civilisée. On respecte, au Parti québécois, l'idée que les intervenants de la
société civile, dont les syndicats, ont le droit de s'exprimer. C'est important
de pouvoir le faire. C'est important de préserver la liberté d'expression. Puis
on comprend que les syndicats ont des enjeux avec ce projet de loi. On en a
aussi des enjeux importants avec le projet de loi de M. Boulet. Sauf qu'il faut
baisser le ton, parler de paralyser le Québec, cette espèce de ton belliqueux
de la FTQ, c'est... c'est contre-productif et je dirais même que ça dessert les
syndicats à l'heure actuelle.
J'ai l'impression qu'ils se placent en
porte-à-faux avec des alliés potentiels dans la population, qui pourraient
respecter leur message. Mais en raison de ce ton-là, où tout le monde se
braque, bien, peut-être ils sont tentés de s'opposer même à leur demande. Donc,
moi, j'ai l'impression qu'il faut, d'abord et avant tout, changer de ton là-dedans.
Journaliste
: ...sur le
fond, est-ce que vous partagez leur avis qu'il y a une dérive autoritaire de la
CAQ?
M. Boissonneault : Nous
croyons, au Parti québécois, qu'il faut davantage de transparence. On l'a dit,
ça, c'est l'objectif. M. Boulet dit avoir cet objectif-là en tête, mais propose
des pistes de solution qui sont problématiques dans l'application, où il y a
une lourdeur administrative, où il y a des demandes qui sont faites à des
syndicats, parfois, qui sont assez gros pour pouvoir... qui ont les reins
peut-être assez solides pour pouvoir faire des audits. Mais ce n'est pas
toujours le cas, hein, il y a des petits syndicats de cinq, 10 personnes,
où là le fardeau est trop important. Donc, dans l'application, il y a des gros
problèmes.
Comme je le disais, le Parti québécois
défend et défendra toujours le droit des syndicats, comme tout autre
intervenant de la société civile, de s'exprimer sur la place publique, ça,
c'est important. Et, s'il y a un enjeu à ce niveau-là, nous, notre position est
très claire, le gouvernement défendra son bilan, défendra sa perspective de la
chose. Moi, je n'embarquerai pas dans ce ton-là, parce qu'encore une fois,
dérive autoritaire. Nous, ce qu'on considère, c'est qu'on doit protéger la
liberté d'expression des intervenants. Il y a des gros problèmes avec ce projet
de loi.
Journaliste
: ...M.
Rodriguez, par exemple, fait aussi mention au Barreau du Québec, qui a fait une
sortie aussi, lui parle de dérive démocratique, mais vous, vous ne partagez pas
cet avis-là. Vous ne pensez pas qu'il y a une dérive autoritaire ou
démocratique à la CAQ, avec différents projets de loi...
M. Boissonneault : On va
prendre la sortie du Barreau pour ce qu'elle est. C'est un, je dirais, un
message important qui est transmis. On doit l'entendre, on doit le prendre pour
ce qu'il est, on doit le prendre au sérieux. À savoir si on y adhère, nous, ce
qu'on va se contenter de faire aujourd'hui, c'est de dire qu'il faut changer de
ton. Il faut qu'on soit capable de s'asseoir puis discuter comme on doit le
faire dans une société civilisée. Puis, en ce moment, ce qui est en train de se
passer avec la FTQ et les syndicats, en général, et le gouvernement, bien, ça
ne se passe pas comme ça.
Journaliste
: Juste
pour comprendre de changement de ton, c'est pour les syndicats, c'est pour le
Barreau aussi ou...
M. Boissonneault : Non, pour
le Barreau, non, non, eux autres, ils ont fait une sortie, là, puis c'est
correct. Ils ont doit de s'exprimer aussi sur leurs dossiers. Encore une fois,
on défend le principe de la liberté d'expression, on prend leur message au
sérieux. Mais je pense que le message qu'on veut passer ce matin, c'est de
dire, pour cette situation bien précise là, on a eu... on a vu quelque chose en
commission parlementaire qui était... qui n'était pas acceptable, à notre avis,
ce n'est pas cette façon-là dont ça doit se passer. Ce n'est pas la façon dont
on doit tenir des discussions constructives, si on veut améliorer les choses,
ça, ça doit changer.
Journaliste
: Est-ce
que vous pensez que vous allez bénéficier électoralement des déboires du Parti
libéral? Est-ce que ça va profiter au Parti québécois?
M. Boissonneault : Écoutez,
nous, on ne fait pas... nous, on fait un travail pour la population... Est-ce
que tu voulais dire quelque chose là-dessus?
Mme Gentilcore : Bien, je veux
juste dire que, comme d'habitude, on ne navigue pas par sondage, là, on ne
navigue pas selon l'opinion populaire. On ne s'est pas penché là-dessus. Nous,
on continue à faire ce qu'on a à faire. On continue à faire des propositions
constructives puis on garde le cap sur ce qu'on fait depuis le début. Donc, il
n'y a pas de changement, pour nous, là-dessus, puis on n'a pas réfléchi à ça,
là.
Journaliste
: Du côté
de la santé, il y a comme un conflit interne, là, entre les médecins
spécialistes. Les pédiatres estiment qu'ils ne sont pas assez payés par rapport
à d'autres spécialistes. Est-ce que vous pensez que les médecins spécialistes
les plus fortunés, les mieux payés devraient faire baisser leur rémunération
pour que les pédiatres, par exemple, puissent être mieux rémunérés?
Mme Gentilcore : Bien, nous,
on a déjà parlé de ça auparavant. On pense que le mode de rémunération devrait
être revu également pour les médecins spécialistes... notamment pour travailler
sur ces iniquités-là, qui touchent d'ailleurs en prédominance des spécialités
qui sont en prédominance féminine, hein, la pédiatrie, la gériatrie, l'obstétrique,
gynécologie, par... par ailleurs. Donc, nous, on pense que ce serait bon de
revoir ça pour justement travailler sur ces iniquités-là. Ça va permettre un
plus juste équilibre entre les différentes spécialités.
Journaliste
: Puis
concernant la rencontre entre M. Amyot de la FMOQ puis le premier ministre,
comment est-ce que vous voyez ça? Est-ce que c'est un bon signe par rapport
à...
Mme Gentilcore : Enfin,
j'aurais envie de dire. Enfin, ils se rencontrent. Depuis le départ, c'est
notre position au Parti québécois. On se souvient, on voulait être
constructifs. On a été les seuls à proposer des amendements pendant le bâillon.
Rapidement, on a convenu du fait que tout le monde est d'accord pour changer le
mode de rémunération des omnipraticiens. Après ça, il y a toutes sortes de
choses dans ce projet de loi là sur lesquelles on devait travailler. Puis on a
appelé les parties à rapidement s'asseoir ensemble pour en discuter. On a même
proposé des pistes de solutions, des enjeux sur lesquels on devrait plancher.
Donc, là, enfin, il semble y avoir un rapprochement. On va suivre ça avec
attention, évidemment, dans les prochains jours.
Journaliste
: Sur les
données numériques qui sont données aux entreprises américaines, des données
des familles. Premièrement, qu'est-ce que vous en pensez, là, quand on parle de
souveraineté numérique? Puis, de l'autre côté, on donne ça aux entreprises.
Mais qu'est-ce que ça veut dire pour un pays si les données des Québécois
n'appartiennent pas aux Québécois?
Mme Gentilcore : C'est une
aberration. Mais je vais laisser le père de quatre enfants vous dire ce qu'il
pense de cette situation-là.
M. Boissonneault : Bien,
écoutez, évidemment, ça me prend... ça me touche personnellement. Moi, j'ai
rempli, là, j'étais sur la liste d'attente pour avoir une place en CPE. J'ai
donné ces informations-là. L'idée que les données de mes enfants sur, bon, leur
nom, leur âge, leur... des fois, des conditions de santé, que ça se retrouve
aux États-Unis, déjà là, je trouve qu'il y a quelque chose de problématique,
hein, que des autorités américaines puissent avoir accès à ces données-là, des
données québécoises, c'est problématique.
L'autre aspect aussi là-dedans, c'est
qu'on est en mesure de développer un marché ici, au Québec, pour le numérique.
On a ce qu'il faut. On a des entreprises ici avec lesquelles on pourrait
travailler. Cette indépendance-là, cette autonomie-là sur le plan du numérique
est importante. Et c'est ce que je déplore. En même temps, c'est là qu'on voit
la preuve, le gouvernement fait de grands sparages sur son nationalisme
économique. Regardez, là, on a une occasion de travailler pour notre monde,
avec nos entreprises, de protéger nos données, puis on ne le fait pas.
Mme Gentilcore : C'est surtout
une question de sécurité pour nos enfants, là. C'est une question de sécurité.
Et je veux dire, demain matin, le gouvernement des États-Unis pourrait décider
de demander d'avoir accès à ces données-là et il pourrait y accéder sans
problème. Je veux dire, c'est de là l'importance de garder cette donnée-là ici,
de pouvoir contrôler ce qu'on fait avec. Donc, à tous... à tous égards, là,
c'est... c'est vraiment déplorable ce qui se passe.
Journaliste
: Bien, il
y a des centres de données au Québec, actuellement 81, mais ils n'appartiennent
pas nécessairement à des entreprises québécoises.
Mme Gentilcore : Non...
Journaliste
:
Actuellement, mais un gouvernement du Parti québécois ferait quoi? Vous...
Est-ce qu'on nationaliserait les centres de données?
Mme Gentilcore : Je ne sais
pas si on nationaliserait, mais une chose est certaine, on a ce qu'il faut. On
a les effectifs qu'il faut, on a la connaissance qu'il faut technologique pour
bâtir nos propres entrepôts de données ici, au Québec. Puis c'est vers ça qu'il
faut aller pour préserver justement notre souveraineté numérique, la
souveraineté de nos données.
Journaliste
: Mr. Boissonneault, do you
think the Liberal crisis is doing damage to people's faith in politicians in
general?
M.
Boissonneault : Obviously, people that are
looking at what is happening right now at the Parliament, for the political
class in general, have questions. And people have like the… the general idea of
what is happening. It's not… they're not following usually and it's normal,
they're very busy, they're working, they're doing other things. They're not
following like we're doing here at the Parliament, every step of the situation,
with every question we ask. They have a global view of what is happening.
And trust is important
in politics, and we know how that trust have been affected in the last years.
There's been false information going through social networks. There have been a
lot of challenges to the trust people can have in their political class. And
now we have situations like this. I think it's problematic. I think obviously
the Liberal Party has to fix that for itself. There is a lot of question being
asked as to : Is there, like, now, individuals that are problematic in
Ottawa, that have crossed the bridge with Mr. Rodriguez and Gatineau to get to
Québec City and help those problematic individuals that have been working at
the Liberal Party of Québec for a while? Is there something happening there
that kind of feed the idea that there is a problem with the culture of the
Liberal Party in Québec and in the federal as well? There's... So, Pablo
Rodriguez has to defend his own party, but at the same time, what he's saying,
and his responsibility is even more important than that, it's touching the
political class, even though it's not fair. It's not fair, but it's important
to... for him to explain what is happening, to give questions, because right
now it's the Liberal Party that is affected. And it's very important that we
make sure that it's… that the message is clear to the population that this
situation touched the Liberal party. Pablo Rodriguez has to answer questions
for that, because obviously the whole political class is looking at what is
happening right now.
Journaliste
: …he's not really aware of this whole situation with El-Khoury and
the DGQ, now looking into it. Do you think he knows more than he's saying?
M.
Boissonneault : I won't presume of his
intention. I won't presume any bad faith or dishonesty. I don't want to do
that. I'm not into a process of intention. However, there are questions being
asked, and obviously what he's saying right now is not sufficient.
How is that possible they
didn't talk with Marwah Rizqy so far, that we don't have answers there? How is
that possible that they had information's following those allegations in spring
about the text messages that seem not to have been treated with the seriousness
that it should have required? How is it that we have… we have question as well
with Mr…. And Mr. El-Khoury's discussion with LaPresse started with the line
basically, saying he had nothing to do with the leadership race of Mr.
Rodriguez, started with a lie. How is that possible?
And then after
that : Well, OK, we called them, and we told them that he was part of the
organization. There's… there is a mystery. There is some kind of a fog around
what is happening. And that's damaging for the Liberal Party. Pablo Rodriguez
has a responsibility as a leader. If he's incapable of getting those answers,
that's his situation. But his responsibility is to give those… to take that
responsibility, I would say it like this.
Journaliste
: …do you think of Magali Picard at the commission yesterday?
M.
Boissonneault : I think what we've seen is
unacceptable. I think we have to change the tone of the discussions because
saying that the Government is like at the extremes and… and that we're going to
paralyze Québec, there is kind of a… a stand that is almost like we're going to
war. It's not a constructive way to discuss the situation, to pass that point.
And there are legitimate concerns that the unions may have about that bill that
is being discussed right now. But the problem is that with that tone, a lot of
people in the population… I don't think it's helping the unions themselves. A
lot of people in the population hear that kind of… of words, that kind of
discourse, and actually they're going to maybe side against the unions, even
though they could have been allies. I'm saying that for the union as well. But
we defend the right to any actors in the civil society to express themselves,
but there is a way to do that : in commission, here at the Parliament, we
have to respect each other, to be constructive. That's not what I've seen at
the commission yesterday.
Journaliste
: So are saying Mme Picard is overstating her case against Bill
three?
M.
Boissonneault : No. I'm saying that just the
language is not appropriate…
Journaliste
: …what she's saying maybe, but you don't…
M.
Boissonneault : I'm not agreeing with what
she's saying. I'm saying like maybe she has legitimate point to pass. We have
legitimate questions to ask about this bill. There is like… in that… in that
bill, there's the idea of transparency that we agree with at the Parti
québécois. But how you're going to apply that on the… on the field? Are you
going to make sure that there is that… that transparency, but there is no such
an administrative burden that some of the small unions, for example, could not
sustain? But those points that could be legitimate, that are being passed by
the unions, are drawn in a message that is… that is not acceptable, that is
too… too harsh, let's say it like this.
Journaliste
: …democratic rights in Québec?
M.
Boissonneault : We're not there. We're not
there. I think we have that… we need to have that discussion first, okay. Let's
have the discussion first. That's why we have a commission to discuss the bill.
Let's do it as we should do it in a civilized country. And then we're
going to draw conclusions.
Le Modérateur
: …une
petite dernière ou on conclut là-dessus?
M. Boissonneault : Ça va?
Merci.
(Fin à 9 h 14)