Point de presse de Mme Ruba Ghazal, cheffe du deuxième groupe d’opposition
Version préliminaire
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Le mardi 2 décembre 2025, 11 h
Salle Bernard-Lalonde (1.131),
hôtel du Parlement
11 h 08 (version non révisée)
(Onze heures six minutes)
Mme Ghazal : Merci. Alors,
bonjour tout le monde, bon mardi. On le voit, l'insécurité alimentaire se
répand maintenant à la classe moyenne. Il y a des gens qui travaillent, qui
font tout comme il faut, mais ils n'arrivent pas à payer leur loyer, ils
n'arrivent pas à payer leur épicerie parce que les prix ont explosé encore plus
que l'inflation.
Le taux d'insécurité alimentaire de la
classe moyenne a plus que doublé depuis 2019. François Legault, qui nous dit
que c'est le premier ministre de l'économie. Comment est-ce qu'il peut se
targuer d'être le premier ministre de l'Économie quand sa population a faim,
quand sa population n'a pas les moyens de payer son loyer?
Pire, on l'a vu la semaine passée dans la
mise à jour économique qui a été déposée par son ministre des Finances, il n'y
a rien, aucune nouvelle mesure pour le logement. Il n'y a rien pour que les
gens puissent faire face à la crise du coût de la vie. Tout ce qu'il leur a
donné, c'est 11 $ par mois de plus. J'ai posé la question à François
Legault : Qu'est ce qu'une famille est supposée faire avec 11 $ par
mois de plus dans ses poches? Il n'a pas été capable de répondre. Ça, là, c'est
le bilan de François Legault. Quand tu es riche avec François Legault, tu
enrichis. Quand tu es pauvre, tu t'appauvris. Il y a plus de gens qui vivent
dans la pauvreté, incluant les gens de la classe moyenne, c'est grave.
Je l'invite, M. François Legault, à se
connecter au vrai monde qui en arrache à Québec solidaire. On en propose des
solutions. On est une opposition constructive. On a proposé de contrôler les
loyers. C'est entre ses mains. C'est lui le premier ministre, il peut le faire
s'il le veut. On a un projet de loi qui attend, et on a aussi proposé de
plafonner les profits des grosses épiceries. Est-ce qu'il va avoir le courage
de le faire?
Journaliste : Qu'est-ce que
vous pensez des révélations du Journal de Montréal quant au financement
de la campagne de M.Rodriguez?
Mme Ghazal : Je trouve ça
ahurissant. Chaque jour que le bon Dieu nous amène, on apprend des nouvelles
informations extrêmement inquiétantes pour nous, bien, pour notre démocratie.
Moi, je ne peux pas croire que M. Pablo Rodriguez va venir ici puis va dire,
comme dans le bon temps, là, de Jean Charest ou de la commission Charbonneau,
je ne le sais pas, je n'ai rien vu, je ne vois rien, je ne sais pas, ou comme
les ministres de SAAQclic, là, SAAQclic pour la commission aussi qui a eu lieu
sur SAAQclic, il ne peut pas faire ça. Moi, je l'invite à faire preuve de la
plus grande transparence. Je veux dire, il veut gérer le Québec, là. Il veut
devenir premier ministre du Québec avec 9 millions de Québécois et
Québécoises puis il a 800 donateurs pour sa campagne, puis comment... comment
ça se fait qu'il ne sait pas qu'est-ce qui est arrivé et qui a payé quoi? Ça ne
fonctionne pas. Moi, je trouve ça très inquiétant.
Je lui ai demandé de faire preuve de la
plus grande transparence. J'ai ici son rapport de dépenses détaillé avec les
fournisseurs. On ne voit pas, là, les fournisseurs à qui on a demandé de voter
pour lui. J'ai ici, à la fin du rapport, c'est une signature de M. Pablo
Rodriguez qui a signé ça le 11 septembre 2025, puis c'est écrit... Normalement,
il est supposé avoir... avant d'avoir signé, de lire ça : «J'ai pris
connaissance des pratiques de sollicitation de mon ou ma représentante
financière et de ses solliciteurs et je juge qu'elles sont conformes à la loi
électorale.» Est-ce que c'est vrai? À force de regarder les allégations, tout
ce qu'on voit dans les médias, c'est forcément faux. Donc c'est lui le
responsable, il faut qu'il arrête d'attendre que quelqu'un d'autre réponde à sa
place.
Journaliste : Par contre, que
quelqu'un ait pris une initiative individuelle pour solliciter un ami de façon
informelle, sans trop connaître la loi électorale, est-ce que c'est crédible et
pensable que ça ait pu se faire à son insu, de façon désorganisée, là?
Mme Ghazal : Bien oui, c'est
ça qu'il nous dit, c'est qu'il ne sait rien, il ne sait rien, mais j'aimerais
ça qu'il fasse preuve de curiosité. Il devrait faire preuve de curiosité puis
qu'il pose des questions, pas d'attendre une enquête qui va venir à la fin de...
par l'UPAC à la fin du mois de janvier ou une autre enquête du Parti libéral du
Canada. Il faut que lui... Tu sais, moi j'ai eu deux courses, là, j'ai eu deux
courses plutôt qu'une, puis s'il y avait les mêmes allégations, je parlerais
avec les gens qui étaient avec moi, puis je poserais des questions, puis j'investiguerais
plus. Il faudrait qu'il arrête de nous dire qu'il ne sait pas, qu'il n'était
pas au courant. Il est obligé. Ici, il n'y a personne d'autre. Ce n'est pas Mme
de Rizqy qui a signé ça. Ce n'est pas les personnes qui travaillent dans sa
campagne qui ont sollicité, qui ont signé ça. C'est lui qui doit prendre
connaissance de toutes les règles, ça fait que c'est à lui de le savoir. S'il
ne le sait pas, c'est un problème.
Journaliste : Ça fait à peu
près deux semaines, là, que M. Rodriguez aurait dit ça qu'il ne sait pas, qu'il
n'a pas parlé avec Marwah Rizqy. Il n'a pas eu l'occasion trop, trop, en tout
cas, de parler avec Geneviève Hinse... Même chose pour des initiatives de
militants, que c'est à son insu. Vous remettez en doute sa parole, autrement
dit... qu'il en sait peut-être plus qu'il ne le dit. Est-ce que c'est un peu ça
que vous dites ce matin ou...
Mme Rizqy : Moi, ce que je
dis, c'est qu'il a signé pour dire : Je déclare que tout est conforme à la
loi. C'est ca qu'il a dit. Bien, en ce moment, il dit : Je ne le sais pas.
Ça fait que ça ne marche pas avec sa signature. Ça fait que soit il sait puis
il ne veut pas le dire, soit il ne le sait vraiment pas, mais il n'est pas très
curieux puis personne ne lui parle. Ce n'est pas normal. Quand tu es premier...
Supposons que, quand tu veux devenir premier ministre, c'est ça qu'il veut, c'est
l'aspirant premier ministre du Québec, tu ne peux pas dire : Ah! bien, mon
équipe ne me l'a pas dit, ils n'ont rien dit. Ça ne marche pas comme réponse.
Peu importe la raison, s'il le savait puis il le cache ou s'il ne le savait pas,
puis personne ne lui dit rien, jamais rien puis il ne sait rien, c'est
problématique dans les deux cas.
Journaliste : Vous n'avez pas
confiance dans son enquête interne, non?
Mme Rizqy : Bien, on... je
veux dire, l'enquête peut avoir lieu. Moi si je parle de M. Rodriguez, c'est à
lui de savoir des choses puis, s'il ne le sait pas, avant de venir nous dire «Je
ne le sais pas puis je suis une victime là-dedans», il faut qu'il aille s'informer
puis investiguer.
Journaliste
: Comment il
aurait pu savoir ce genre d'affaires là, par exemple?
Mme Rizqy : Bien, si les
journalistes l'ont su, il y a des gens qui ne lui disent pas les bonnes choses.
Il faut qu'il s'informe, il faut qu'il pose des questions, c'est-à-dire qu'il y
a des gens qui ne sont pas de confiance. Juste être entouré de gens qui ne sont
pas de confiance, c'est déjà problématique.
Journaliste
: La capacité
à s'entourer, qu'est-ce ça...
Mme Rizqy : Bien, il y a un manque
de leadership flagrant. C'est ce qu'on voit.
Journaliste : Est-ce qu'il
peut continuer à être chef du Parti libéral, le temps justement parce qu'à tous
les jours il y a une nouvelle histoire? Alors, est-ce qu'il a la légitimité de
continuer à être chef du Parti libéral tant et aussi longtemps qu'on n'a pas la
conclusion des enquêtes?
Mme Rizqy : C'est au Parti
libéral et au monde du Parti libéral de le faire ou de décider de ça. Ce n'est
pas moi, je ne suis pas membre du Parti libéral du Québec, vous aurez deviné.
Journaliste
: Est-ce
qu'un vote de confiance s'impose?
Mme Rizqy :
Ah! non,
moi je ne m'occupe pas des affaires internes. Moi, je m'occupe des affaires
internes de notre parti, là, je ne m'occupe pas des affaires internes des
autres partis. Donc, qu'ils décident, eux de qu'est-ce qu'ils veulent faire?
Tout ce que je vous dis, c'est qu'en ce moment c'est... il y a un problème de
leadership chez M. Pablo Rodriguez. Il ne peut pas être aspirant premier
ministre et nous dire : Je ne le sais pas. Il faut qu'il le sache avant de
venir.
Journaliste : Est-ce qu'ils ont
appris de leurs erreurs? C'est des choses dont on discute depuis des années
ici, à l'Assemblée nationale, les pratiques de financement marginales, on va
dire ça comme ça. Est-ce que le Parti libéral a appris?
Mme Rizqy : Visiblement non. C'est
visiblement non. Je veux dire, ça nous rappelle des mauvais souvenirs. Nous, on
pensait... C'est tellement grossier, là, des prête-noms et tout ça, on pensait
que tout ça était révolu. Il y a eu des commissions pour ça. Ça a coûté cher à
la population québécoise, ces commissions-là. On pensait que c'était derrière
nous puis il y avait des nouvelles pratiques. C'est sûr que M. Rodriguez doit
regretter d'avoir... regretter d'avoir traversé le pont.
Journaliste : Est-ce que
c'est culturel, selon vous, au sein du Parti libéral.
Mme Rizqy : Bien, quand on le
voit, ça a l'air de ça...
11 h 13 (version non révisée)
Mme Ghazal : ...il y a quelque
chose au Parti libéral qui ne fonctionne pas. Marwah Rizqy, quand elle est
arrivée, elle avait demandé aussi des excuses... ah! c'était plus pour l'austérité,
mais oui, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. Ça nous rappelle l'ère
Jean Charest. On est retourné là.
Journaliste : ...la cour a
dit qu'il fallait réviser la carte électorale pour l'an prochain.
Mme Ghazal : Ça, c'est un
nouvel élément qui arrive, et, pour nous, à Québec solidaire, c'est important d'en
tenir compte. C'est sûr qu'il y a un déséquilibre, c'est-à-dire que ce qui est
non constitutionnel, c'est qu'il y ait des votes de certains électeurs qui
comptent beaucoup plus que d'autres. Ça, c'est non constitutionnel, et il faut
que ce soit corrigé.
Nous, à Québec solidaire, ce qu'on avait
proposé, c'est... pour enlever ce déséquilibre-là ou le réduire, c'est d'augmenter
le nombre de sièges, donc de passer de 125 à 129 sièges pour réduire ce
déséquilibre-là et s'assurer, donc, qu'il y ait une... Aussi... il y a un autre
critère aussi pour... c'était la Gaspésie, c'est-à-dire qu'on ne peut pas avoir...
il faut tenir compte de la superficie, on ne peut pas avoir une superficie
immensément grande. La population ne sera pas plus gagnante, même s'il y a
moins de population, par exemple, sur cette superficie-là. Ça fait que c'est
important de tenir compte de ces critères-là. Ça fait qu'avec ce nouvel élément
là... Tu sais, nous, on croit à l'État de droit, c'est important d'en tenir
compte, puis, après ça, on arrive avec des propositions comme celle que je
viens de mentionner. C'est à nous de faire changer la loi puis d'augmenter le
nombre de sièges.
Journaliste : ...judiciaire
vienne prendre une décision par-dessus celle prise à l'unanimité par l'ensemble
des...
Mme Ghazal : Bien, dans une
démocratie, il ne peut pas juste y avoir le pouvoir législatif. C'est très,
très important qu'il y ait aussi le pouvoir judiciaire. Je veux dire, c'est ça,
la démocratie... et le pouvoir exécutif, c'est l'équilibre de ces trois-là.
Nous, on croit à la démocratie, en l'État de droit, donc on tient... on prend
acte de cette décision-là, mais ce que je dis, c'est qu'on peut quand même
amener des propositions. Puis la meilleure... en fait, le meilleur...
Journaliste : ...peut-être
que ça se rendre en Cour suprême.
Mme Ghazal : Bien, si le
gouvernement veut aller jusque-là, mais moi, ce que je comprends, c'est qu'il
faut quand même qu'ils agissent rapidement, même si ça va en Cour suprême. Puis
on a des propositions, c'est-à-dire que c'est important de tenir compte de
certains critères qui ne sont pas dans la loi, comme la superficie, et aussi on
a une solution : d'augmenter le nombre de sièges. Mais l'iniquité, là,
parce que ça dit que c'est anticonstitutionnel que des votes comptent plus que
d'autres... Pour que chaque vote compte pour vrai, ce qui n'est pas le cas en
ce moment, la vraie solution, c'est de changer le mode de scrutin, puis
François Legault a refusé. Nous, à Québec solidaire, on l'a déposé à plusieurs
reprises, il y a deux semaines, aussi, Alexandre Leduc a redéposé le projet de
loi pour s'assurer d'avoir un mode de scrutin qui soit démocratique. Notre mode
de scrutin actuel est totalement antidémocratique. Ce serait ça, la vraie
solution.
Journaliste : ...madame,
interjeter appel en Cour suprême, est-ce que ça bloque le processus de
révision? Vous avez laissé entendre qu'il y avait quand même une obligation de
résultat de court terme...
Mme Ghazal : Moi, de ce que j'ai
compris, là, sous toute réserve, c'est qu'il faut quand même que le
gouvernement agisse puis aille de l'avant rapidement, même si on s'en va en
Cour suprême.
Journaliste
: ...
Mme Ghazal : C'est ça, mais c'est
mon interprétation, c'est ce que j'ai compris. Mais ce que je dis, c'est qu'on n'est
pas obligés d'accepter ça sans rien. Il y a des solutions aussi, possibles pour
s'assurer...
Journaliste
:
...adopter une loi malgré ça?
Mme Ghazal : Bien, avec... en
mettant, par exemple, des critères, des critères comme la superficie, pour ne pas
perdre la Gaspésie, puis aussi en augmentant le nombre de sièges. C'est quelque
chose que nous, on a mis de l'avant, qu'on invite le gouvernement à mettre...
Journaliste
: ...débuter
en 2026?
Mme Ghazal : Bien là, je ne sais
pas si c'est possible, mais nous, ça fait longtemps qu'on le propose. Quand on
s'entend, ici, à l'Assemblée nationale, on peut réussir très, très facilement,
en quelques heures, à adopter des projets de loi, quand on s'entend, mais l'important,
c'est qu'on s'entende. Puis, comme je vous le dis, là, en ce moment, au Québec,
là, chaque vote ne compte pas. C'est-à-dire qu'il y a des votes qui ne comptent
pas du tout, il y en a d'autres qui comptent plus. Notre mode de scrutin... si
on voulait vraiment être le plus démocratique possible, il faut changer notre
mode de scrutin, puis François Legault, il n'a pas eu le courage de le faire.
Journaliste : ...Mme Ghazal,
est-ce que vous êtes d'accord avec le jugement? Parce que le jugement, là, il
va à l'encontre du vote unanime de l'Assemblée nationale? Alors, vous, est-ce
que vous êtes d'accord avec le jugement?
Mme Ghazal : Bien, c'est-à-dire
qu'on en prend acte, c'est-à-dire que nous, on était contre, pour les raisons
que... c'est-à-dire qu'on était pour la loi, là, pour les raisons que j'avais
mentionnées, parce qu'on ne veut pas perdre la Gaspésie, et tout ça. On en
prend acte. C'est important d'en tenir compte. On ne peut pas juste dire :
Ah! le pouvoir judiciaire, ce n'est pas important. Ce n'est pas ça, une démocratie,
là. Si on ne croit pas au pouvoir judiciaire, ça veut dire qu'on ne croit pas à
la démocratie. C'est important d'avoir un équilibre.
Journaliste : ...on n'est pas
obligé d'être d'accord avec un jugement, c'est pour ça que les cours d'appel
existent.
Mme Ghazal : Bien, le
jugement, il se base aussi sur la loi, ça fait que nous, c'est nous, le
législateur, on peut venir faire des changements pour protéger en ajoutant le
critère...
Journaliste : ...c'est comme
ça que vous avez entamé votre discours tout à l'heure, ce qui est écrit dans le
jugement, ça semble vous avoir convaincue...
Mme Ghazal : En fait, ce qui
est écrit... On est d'accord qu'au Québec chaque vote ne compte pas puis qu'il
y a un déséquilibre. Ça, c'est un fait, et c'est pour ça qu'avant même ce
jugement...
11 h 18 (version non révisée)
Mme Ghazal : ...là avec
plusieurs semaines, plusieurs mois, on a proposé d'augmenter le nombre de... de
sièges.
Journaliste
: ...d'appui
au projet de loi à l'époque?
Mme Ghazal : Parce que c'était...
À ce moment-là, c'est ce qu'on avait comme information puis on disait que c'était
la situation la moins pire. Après ça, on tient compte du jugement. On ne dit
pas : Ah! ce n'est pas important.
Journaliste
: ...qui
vouliez ça ou...
Mme Ghazal : Non, non, il
n'y a pas de... Il y a... C'est quelque chose qu'on discute en caucus, là, tout
le monde ensemble. Ce n'est pas moi qui est arrivé puis qui a dit que c'est
correct. C'est quelque chose qui a été discuté ensemble.
Journaliste
:
...vouloir changer quand même, peut-être un petit peu d'idée parce que...
Mme Ghazal : Non, non.
Moi, ce que je vous dis... Non. Non. Moi, ce que je vous dis, c'est qu'on prend
acte d'un jugement. Après ça, nous, ce qu'on a proposé puis qui n'avait pas été
tenu en compte par aucun des partis, je les invite maintenant à en tenir
compte, c'est d'augmenter le nombre de sièges de 125 à 129. Pourquoi est-ce qu'on
ne peut pas augmenter le nombre de sièges? C'est ce qu'on propose.
Journaliste
: ...
Mme Ghazal : Bien, ça...
Oui. Ce n'est pas uniquement dans des comtés solidaires. On propose d'avoir un
équilibre pour le mode de scrutin. Puis la vraie, vraie, vraie façon, je veux
dire, le mode de scrutin actuel, il est antidémocratique, il est infect. On ne
devrait pas l'accepter tel quel, et on demande au gouvernement d'avoir le
courage de le changer.
Journaliste
: ...ce
serait où, Mme Ghazal?
Mme Ghazal : Ce n'est pas
à nous de le dire, c'est juste de.. d'avoir si par exemple...
Journaliste
:
...Montréal où il y a...
Mme Ghazal : Bien, l'idée...
Nous, on ne va pas dessiner où exactement, mais ce qui est important c'est qu'en
ajoutant un nombre supplémentaire de comtés, bien, on permettrait d'avoir un
meilleur équilibre au lieu d'en enlever. Parce qu'il y a comme un critère qui
est : Il faut avoir 125, 125, 125. C'est un cadre rigide dans lequel on n'est
pas obligé d'être, là. On peut regarder un peu plus loin puis dire : Bien,
on va augmenter pour avoir un meilleur équilibre pour ne pas perdre, par
exemple, la Gaspésie. Il y a moyen de travailler ensemble pour ça et non pas
seulement de rester... Il faut que ce soit 125. On ne se
limite pour absolument aucune raison.
Journaliste :
And what… What was your reaction when
you read this article this morning about the Internet people.
Mme Ghazal :
Yeah. It's a... It's a very of course
very bad news for the Liberal Party. And it's important for Mr. Pablo
Rodriguez, who want to be a premier, to answer to the question with the most
transparency, to all the questions. He can't always say and repeat, I don't
know, nobody told me. He wants to be prime minister, so he should answer to the
questions. And here I have the report of his campaign, and he signed it on
September 11th of this year. And it's written that he took knowledge of all the
practice done by the people who asked for money for his campaign, and that
everything is compliant with the electoral law. But when we see all the news,
it's not. So, it's his... it's his signature. It's his responsibility to answer
to the questions.
Journaliste :
Do you think he lied or do you think
he should step out?
Mme Ghazal :
He needs to answer the... that
question, this question. But he's... he's not acting as a leader. He... This...
All this story is reminding us Jean Charest when... when he was premier and
the... la commission Charbonneau. These are bad souvenirs for Quebecers. We
want... We don't want to come back to these souvenirs. So, it's his
responsibility to answer. And if somebody around him lied to him, well, he
should know. He should ask that question and be curious to answer to the
population.
Journaliste :
And what do you think about the
judgment on the electoral map and the changes?
Mme Ghazal :
Yeah. Well, at Québec Solidaire, we
take act of this judgment. What we asked a few months ago is to make sure that
there's a... un équilibre.
Journaliste :
A balance.
Mme Ghazal :
A balance, yeah, to make sure to have a
balance that every voice counts, which is not the situation right now. One of
the solutions that Québec Solidaire has proposed is to increase the number of
counties, of ridings to 129, and also to act... to add in the law a criterion
about the superficial... superficial like specificity, to make sure like not to
lose la Gaspésie riding. So, it's a new information for us. It's important to
take to act of this information and to work together to change the law, to have
it more, more... to make sure that every, every voice counts. And the best
solution is to change the electoral system, which is anti-democratic, the...
the electoral system that we have right now. Merci.
(Fin à 11 h 23)