Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures vingt-trois minutes)
Mme Zaga Mendez : Bonjour,
tout le monde. Moi, je veux vous parler un peu de ce qui se passe dans les
épiceries en ce moment. Les prix d'épicerie... à l'épicerie explosent et
augmentent plus vite que l'inflation. Aujourd'hui, même les gens qui
travaillent, même la classe moyenne, n'arrivent pas à boucler leur budget. On
voit que c'est une personne sur cinq dans la classe moyenne qui vit dans l'insécurité
alimentaire. Puis, pendant ce temps-là, les marges de profit des grandes
chaînes grimpent, les familles se rabattent sur les circulaires et regardent
les aubaines.
Puis, cette semaine, on a appris que même
les chaînes les plus grandes chaînes utilisent des pratiques déloyales, des
faux rabais, des manques de l'information pour les consommateurs. Un rabais, ce
n'est pas un rabais si le produit n'est jamais affiché au prix courant.
Puis c'est pourquoi qu'aujourd'hui je
demande à l'Office de protection des consommateurs d'enquêter sur l'affichage
des rabais et de sanctionner les abus des grands épiciers. Hier, j'ai envoyé
une lettre dans ce sens et j'espère que tous les partis vont... partager cette
indignation et exiger des actions concrètes pour protéger les familles. C'est d'autant
plus important dans un contexte où la hausse du coût de la vie fait vraiment
mal aux familles au Québec.
M. Cliche-Rivard : Merci,
Alejandra. Bonjour, tout le monde. Deux choses aujourd'hui. D'abord, dans La
Presse ce matin, on apprend que Malek, postdoctorant en immuno-oncologie
recruté par un centre de recherche à Montréal, qui met son expertise depuis
quelques années, là, dans la recherche sur le cancer, bien, se retrouve devant
un avenir incertain au Québec en raison de l'abolition du PEQ, le Programme de
l'expérience québécoise.
On apprend aussi que le permis de travail
de Fatma, une étudiante... en fait, une enseignante suppléante installée à
Saint-Jean-sur-Richelieu avec son mari et sa fille, arrive bientôt à échéance
puis qu'elle n'est pas en mesure d'obtenir un nouveau statut en raison aussi de
l'abolition du Programme de l'expérience québécoise.
Donc, on perd des talents, on perd du
monde qui sont particulièrement bien intégrés au Québec. Des histoires comme celles-là,
là, on en a des centaines, voire des milliers.
Et, en seulement quelques jours, j'ai
déposé une pétition qui a récolté 26 000 signatures, quand même, ce
n'est pas rien, là, que je dépose aujourd'hui. Il y a 2 000 Québécois
et Québécoises qui ont signé notre pétition pour demander au gouvernement d'accorder
une clause de droit acquis pour les étudiants internationaux, pour les
travailleurs étrangers temporaires qui sont ici, sur le territoire.
Depuis l'annonce de la fin du PEQ, il y a
des dizaines et des dizaines de chroniques, de reportages, d'appuis de la
société civile, des citoyens. Et les appuis sont venus par milliers, nos boîtes
de circonscription sont pleines sur ce sujet-là.
Ce matin, je vais m'adresser bien
humblement au ministre de l'Immigration pour lui demander, là, une fois pour
toutes de mettre fin à cette saga-là puis d'accorder une clause grand-père, une
clause de droit acquis pour les étudiants qui sont actuellement... puis les
travailleurs qui sont actuellement sur le territoire.
On dépose aussi une motion aujourd'hui
pour demander au ministre de la Justice de retirer l'article 29 du projet
de constitution. L'article 29, c'est celui qui vise à encadrer ou à
protéger le... l'interruption volontaire de grossesse, le droit à l'avortement.
On a vu, là, les unes du Devoir, ça fait beaucoup plaisir aux anti-choix, ce
qui se passe actuellement. Ils se rallient, là, comme... ils se disent qu'ils
vont avoir quelque chose à abattre, une clause à abattre. Le Barreau du Québec,
le Collège des médecins, des centaines de professionnels, professeurs et de
gens de la société civile ont demandé à M. Jolin-Barrette de reculer. Ils
avaient écouté, Martine Biron avait écouté, la première fois. Maintenant,
devant les montées aux barricades, devant l'effritement partout, notamment aux
États-Unis, du droit à l'avortement, il n'est pas question qu'on rejoue dans ce
film-là. On donne l'occasion pure, nette et claire à M. Simon Jolin-Barrette de
régler le dossier une fois pour toutes, qu'il retire l'article 29, ça fait
consensus, qu'il s'y engage aujourd'hui. On dépose ça par voie de motion, la
main tendue est là, qu'on mette le bouchon là-dessus, qu'on n'en parle plus
après. Les femmes sont unanimes, les Québécoises sont unanimes, les Québécois
sont unanimes que ça cesse. Et il a l'opportunité aujourd'hui de faire la bonne
affaire.
Journaliste : ...du jour,
est-ce que le fait que les libéraux perdent des points, que ça... uniquement au
Parti québécois, c'est dû au départ de Vincent Marissal?
Mme Zaga Mendez : Sur les...
Journaliste : Les sondages.
Mme Zaga Mendez : Les
sondages?
Journaliste : ...au Parti
libéral. Vous restez stables par rapport aux derniers mois. Est-ce que c'est dû
à Vincent Marissal?
Mme Zaga Mendez : Bien, le...
le sondage qui compte le plus demeure l'élection. Et nous, on va continuer à
travailler sur les priorités qui sont les nôtres, mais qui sont aussi celles du
reste des Québécois et Québécoises, là, c'est-à-dire le logement, le coût de la
vie. On est les seuls à décrier le recul en environnement, on est les seuls à
travailler les questions d'itinérance, là. Ça fait qu'on va... on va voir le...
le résultat, on va recueillir tout ça aux élections.
Journaliste : ...vous seriez
quatre, là.
Mme Zaga Mendez : On est...
Nous autres, 0on est sur le terrain, on travaille très fort. On continue à
miser sur les priorités des Québécois. Puis il y a encore du temps d'ici à l'élection.
Tout ce travail-là, on est... on est constant, on est conséquents avec nos
valeurs. Puis nous, on croit que ça va nous permettre de continuer à
représenter les gens comme nous le... nous le faisons déjà.
Journaliste : ...les... la
lettre que vous avez envoyée à l'Office de protection du consommateur, est-ce
que ça prend des sanctions plus sévères pour les grandes bannières qui
visiblement... les bannières qui n'appliquent pas les règlements, là, sur l'affichage
des prix?
Mme Zaga Mendez : Pour les
bannières, oui. En fait... En fait, il faut d'abord une plus grande enquête de
l'Office la protection du consommateur sur l'affichage des rabais. C'est... ce
qui est sorti dans le... dans le... Les coops d'informations nous montrent déjà
qu'il y a des pratiques déloyales. L'Office du protection du consommateur doit
se tourner là-dessus, pas seulement le documenter, mais aller avec des
sanctions. Puis, s'il faut des sanctions sévères, le faire. Parce qu'en ce
moment les gens regardent les circulaires pour savoir qu'est-ce qu'ils vont
payer. Puis quand un rabais demeure un rabais pendant six, sept ou huit mois,
bien, ce n'est plus un rabais, là. On n'est jamais en train de le vendre au
prix courant. Ça fait qu'est-ce qu'on est en... on est en train d'envoyer une
fausse information?
Puis, de l'autre côté, nous, ce qu'on
voit, c'est que les marges de profit d'épicerie ont grimpé depuis la pandémie
et ont doublé depuis la pandémie. Juste cette année, c'est 4.3 milliards de
dollars des Sobey's, Loblaws... que les Sobey's, Loblaws et Metro ont
encaissés. Ça fait que c'est sûr que là, il y a un manque de confiance. Les
gens paient de plus en plus cher.
Journaliste : ...la vis aux
magasins, aux bannières?
Mme Zaga Mendez : Il y a déjà
des dispositions dans la loi pour prévenir ça. Donc, si toutes les informations
qui sont sorties se confirment, il faut qu'il y ait des sanctions, puis il faut
que les vis soient plus serrées. Ce n'est pas normal que des rabais soient
affichés comme des rabais, mais que, finalement, si le jus Oasis, c'est
toujours à 2,49 $, là, puis ils n'affichent jamais leur prix courant,
est-ce que c'est vraiment un rabais? Peut-être, il devrait coûter moins cher.
Journaliste
: Qu'est-ce
que vous avez pensé des propos de Marc Miller, hier?
M. Cliche-Rivard : Je,
clairement, ne viendrai pas... Tu sais, c'est notre collègue de
circonscription, M. Miller, dans le Sud-Ouest, à nous, là, on ne viendra
clairement pas à sa défense aujourd'hui, là. M. Miller doit absolument
reconnaître de manière... sans ambiguïté, qu'il y a un recul puis un déclin du
français. M. Miller doit revenir sur le terrain, il doit revenir à Montréal
pour voir ce qui se passe. Et je trouve ça déplorable comme propos.
Journaliste
: Mais
est-ce qu'on devrait... question de choix, est-ce que M. Carney aurait dû
nommer quelqu'un d'autre?
M. Cliche-Rivard : Là, ce que
M. Carney fait ou ne fait pas dans son cabinet, moi, je me concentre sur ce
qu'on fait ici, à Québec. Est-ce que M. Miller est la meilleure personne pour
mener ces opérations-là? Je pense que la question se pose sérieusement, mais je
vais laisser au premier ministre du Canada faire ses déterminations sur son
caucus.
Journaliste
: M.
St-Pierre Plamondon dit que... bon, il critique le milieu culturel qui a appuyé
la venue de M. Miller, en disant : La vacuité intellectuelle et
l'aplaventrisme d'une partie substantielle du milieu culturel québécois sont
franchement gênants, j'ai honte. Est-ce que vous partagez l'avis de M.
Plamondon?
M. Cliche-Rivard : Je ne
partage pas du tout ces mots-là. Je pense que ce sont des mots... Moi, ce n'est
pas du tout le genre de vocabulaire que j'utilise, là, certainement pas pour
désigner des citoyens québécois puis des gens qui sont dans nos
circonscriptions puis partout au Québec, qui sont nos électeurs. Moi, ce qui me
fait vraiment... ce qui me dérange vraiment dans ce débat-là, c'est que
finalement la question de fond, là, la francisation, depuis 24 heures, est
comme oubliée de ce débat-là. Je veux dire, l'accès à Francisation Québec,
l'accès à des concours de francisation en entreprise, les listes d'attente qui
se sont accumulées, le gouvernement de la CAQ qui a... qui fait, là son porte-étendard
du français, mais qui finalement a reculé sur la francisation, on l'a vu,
l'année passée, à quel point ça a été un scandale, l'accès à la francisation,
l'augmentation des listes d'attente.
François Legault, il peut fanfaronner, là,
puis dire que Marc Miller dit des mots qu'il n'aurait pas dû dire je
n'utiliserai pas les mêmes termes, je pense que ce n'est pas... ce n'est pas
honorable, la fonction de premier ministre, les termes qui ont été utilisés.
Moi, je suis bien plus fâché, en ce moment, sur François Legault qui coupe en
francisation puis qui ne permet pas l'accès à la francisation puis qui lui, ne
protège pas la langue française. C'est à lui de se regarder dans un miroir. Il
n'a certainement pas de leçon à donner, puis de dire que lui, là, tout est
beau, puis que lui, il a fait ce qu'il avait à faire alors qu'on connaît l'état
de la francisation.
Journaliste
: ...des
regroupements d'artistes auraient dû dénoncer M. Miller?
M. Cliche-Rivard : Là, tu
sais, ça leur appartient, tu sais, commencer à dire que la société civile
devrait dire ci ou dire ça. Tu sais, je veux dire, les gens se sont prononcés,
ils ont fait leur évaluation de choix. Par contre, de les targuer de vacuité
intellectuelle, là, je pense que... je pense que c'est regrettable.
Journaliste
: Comment
accueillez-vous le rapport qui est visé, de la crise, la réforme de la carte
électorale, la proposition globale est maintenue de retirer des sièges à Montréal?
Est-ce qu'on se dit : Il faut en créer des nouveaux, mais il y a quand
même des délimitations qui ont pu changer?
Mme Zaga Mendez : Oui. Mais
nous, on est très préoccupés pour la représentation en Gaspésie puis à
Montréal, on l'a toujours dit. Puis, en ce moment, ce que nous, on souhaite,
c'est de trouver une espèce de voie de passage, puis des choses qu'on peut
faire maintenant pour assurer que chaque voix compte. Puis c'est des choses
dont on a le pouvoir de faire, mais il y en a deux, la première, augmenter le
nombre des députés, c'est encore possible de le faire, nous, on suggère même
d'aller à quatre députés pour être capable d'avoir de la représentation
partout. C'est long, oui, le poids démographique, mais aussi le fait que toutes
les voix régionales et dans les villes doivent compter.
Puis la deuxième, puis c'est ça qui nous
permet de sortir de cette impasse, c'est de changer le mode de scrutin. C'est
ça qui nous permet d'avoir vraiment une démocratie qui est plus représentative
avec la proportionnelle. On a même déposé un projet de loi dans ce sens-là.
Pour nous, c'est quelque chose qui peut être fait rapidement, et on va sortir
de cette espèce d'impasse de toujours devoir se battre pour garder des
circonscriptions puis le poids des régions versus le poids de la ville. La
façon, c'est d'avoir un mode de scrutin plus représentatif.
Journaliste
:
Concernant le PEQ, puis... une espèce de clause grand-père, je pense que vous
avez dit, comment est-ce que vous expliquez le refus de la CAQ d'aller de
l'avant avec ça? Est-ce que c'est que ça aurait un impact sur les seuils
d'immigration? Puis, si oui, est-ce que vous avez évalué combien de personnes
ça pourrait être de plus... qui pourraient immigrer au Québec?
M. Cliche-Rivard : Je
m'explique très mal pourquoi la CAQ ne va pas dans ce sens-là, parce qu'en
2019, c'est précisément ça qu'ils ont fait, hein? Puis on se souvient très bien
de François Legault qui, finalement, ému, face aux témoignages d'étudiants puis
de travailleurs, a finalement décidé, vous savez quoi, finalement, les gens qui
sont déjà ici, francophones intégrés, on va les protéger, on va les grandpériser,
on va leur donner une clause de droit acquis. C'est le même François Legault,
en 2019, qui a fait ça. Un François Legault qui, par ailleurs, était plus
populaire que le François Legault d'aujourd'hui. Ça fait que, peut-être, qu'il
pourrait prendre inspiration sur qu'est-ce qu'il faisait à l'époque, ce serait
peut-être plus utile pour lui.
Après, pourquoi ils ne le font pas? Je ne
le sais pas. Ce qui est clair, c'est que les gens qui sont ici étaient en voie
d'appliquer. On parle à peu près d'applications entre 6 000 et
8 000 demandes au PEQ par année, là, on ne parle pas de dizaines de
milliers de dossiers. Et, par ailleurs, en 2023, dans la planification
pluriannuelle, Mme Fréchette avait sorti le PEQ des seuils pour le mettre hors
seuil pour ne pas influer, parce que c'est des gens qui sont déjà ici intégrés
en emploi, francisés. Donc, elle avait dit : Ces gens-là sont quasiment
déjà résidents permanents, on va les pérenniser, on va le mettre hors seuil
puis on ne le calculera pas dans les cibles.
M. Roberge peut faire la même chose sans
jouer dans ses cibles, laisser le PEQ hors seuil le temps qu'on grandpérise
puis qu'on pérennise ces gens-là. Puis, après ça, s'il veut faire l'abolition
du PEQ, bon, j'aurais d'autres points à dire pour maintenir le PEQ, mais au
moins les gens qui sont là, les experts, là, postdoctorat en immunooncologie,
les professeurs, les infirmières de Sherbrooke... on a vu Sabrina qui a fait un
témoignage... Par ailleurs, je pense que la vidéo de son témoignage a été vue à
6 millions de fois sur nos réseaux sociaux. Ce n'est quand même pas rien,
là. Comment ça se fait que Sabrina ne pourra pas rester au Québec?
Donc, grandpérisons, protégeons, après ça,
on aura le débat sur l'avenir du PEQ. Mais il n'y a aucune raison rationnelle,
puis il y a plein de moyens pour M. Roberge de trouver une voie de
passage. Je vais lui demander ça honnêtement aujourd'hui, en toute bonne foi,
en main tendue puis en humilité, là, pour qu'on fasse la bonne affaire pour ce
monde-là qui nous appelle en détresse, vraiment en détresse, avec beaucoup
d'anxiété. Des rêves puis des vies sont suspendus. Il y a quelque chose à
faire, là, puis je pense qu'on pourrait tous le faire dans un beau geste
transpartisan.
Journaliste : Sur la carte
électorale, juste préciser votre proposition. Là, est-ce qu'on doit contester,
vous croyez? Le gouvernement devrait-il contester ce jugement?
Mme Zaga Mendez : Bien, nous,
ce n'est pas une voie qu'on priorise, ce n'est pas une voie qu'on suggère. Ce
qu'on cherche, nous autres, c'est de voir qu'est-ce qu'on peut faire maintenant
dans les pouvoirs que le Québec a. On peut changer la loi pour créer une mode
de scrutin plus représentatif puis on peut augmenter le nombre de députés. Puis
ça, ça nous aide de sortir de cette impasse-là.
Journaliste : Puis dans le
projet, c'est pour les élections de 2030. Donc, pour 2026, est-ce qu'il y a
quelque chose...
Mme Zaga Mendez : Non, on va
le faire avant. Je pense qu'on peut le faire avant, juste...
Journaliste
: ...le
mode de scrutin?
Mme Zaga Mendez : Oui, c'est
des choses qui peuvent être faites. Le projet de loi qu'a déposé mon collègue,
il est prêt, là. Il a été fait en consultation avec la société civile. Ça, ça
veut dire qu'on peut s'asseoir et discuter, puis, si c'est vraiment une
priorité, la représentation, bien, on a là l'outil pour le faire.
Journaliste
: Vous
pensez quoi de l'expulsion de Marwah Rizqy et de la réintégration de
Mme Hinse dans le Parti libéral?
M. Cliche-Rivard : Ce qui est
clair, c'est que nous, là, Québécois, Québécoises, on n'en sait pas bien, bien
plus. M. Pablo Rodriguez semble, lui, avoir eu une épiphanie, là, semble
avoir compris quelque chose. Nous, on ne l'a pas compris. Les Québécois, ils ne
l'ont pas compris. Ça fait que, pourquoi du jour au lendemain... OK, oui,
certes, on va attendre les recommandations du juge, puis on verra après
qu'est-ce qui arrivera du destin de Mme Hinse puis si finalement c'est
Marwah Rizqy qui avait raison ou pas. Vraisemblablement, là, Pablo Rodriguez
sait quelque chose de plus qui lui a permis de faire ce geste de plus. Moi, je
ne crois pas, là, tout d'un coup, qu'en se réveillant ce matin, il a
décidé : Bon, ça y est, j'ai une action à prendre, je vais prendre
celui-là. Je pense qu'il y a certainement quelque chose de plus qui a été su,
qui a été connu, qui a fait en sorte qu'il a expulsé celle avec qui, par
ailleurs, il se présentait, là, tout triomphant puis qui nommait cheffe
parlementaire. Ce n'est quand même pas rien, là, c'est quand même tout qu'un
détournement de situation. C'est l'année des trois chefs, là, quand même, au
Parti libéral, dans l'opposition, c'est quand même quelque chose qu'on n'a pas
vu souvent.
Donc là, M. Rodriguez, je pense,
encore une fois, c'est ce que je lui demande, là, davantage de transparence,
davantage d'explications. Si lui n'est pas capable de gérer sa campagne de
financement au leadership, si lui, il n'est pas capable de gérer son caucus, si
lui n'est pas capable de gérer sa cheffe de cabinet, parce qu'on ne sait pas
bien, bien plus où est-ce que ça s'en va, ni la cheffe de l'opposition
officielle, comment peut-il même aspirer à diriger le Québec? Je pense que tout
le monde se pose la question ce matin.
Journaliste : Est-ce qu'il a
choisi son camp, vous pensez, hier, avant la conclusion de l'enquête?
M. Cliche-Rivard : Non, le
seul camp qui devrait primer, c'est l'intérêt des Québécois puis des
Québécoises. Puis là, je ne vois pas, dans ces deux scénarios-là puis dans ce
qu'il s'est passé hier, de l'intérêt des Québécois et des Québécoises.
Peut-être que M. Rodriguez a eu besoin d'un écran de fumée pour cacher
l'histoire des prête-noms qui est sortie hier dans le journal. C'est-tu ça? Sa
décision était-tu prise avant? Encore une fois, il n'est pas très transparent,
il n'est pas très clair. Puis à la fin, moi, de chaque point de presse de Pablo
Rodriguez, j'ai davantage de questions que de réponses. Je pense que vous êtes
dans la même situation que moi. Puis à chaque fois qu'on pose des questions,
finalement, le lendemain, on apprend que : Ah! je ne savais pas, tel
député, finalement, non, je n'ai pas participé. Finalement, il y avait
certificat de sollicitation. Ah! ce député-là, c'était le seul qui m'avait
aidé. Finalement, on apprend le lendemain que ce n'est pas vrai, il y a des
dizaines de députés qui l'ont aidé. Je veux dire, un moment donné, comment ça
se fait qu'il faut toujours que vous challengiez les informations, qu'on
challenge, les informations qui sont véhiculées pour après ça qu'il backtrack
en disant : Ah non, finalement oui, oui, on s'est mal compris? Je veux
dire, c'est inacceptable, c'est une personne qui aspire à diriger le Québec, la
version change au quotidien puis ça ne s'en va pas dans la bonne direction.
Journaliste
: ...abortion right, like,
what's included in the article that you want to make sure it's removed from
Bill 1, article 29. It's a motion that you'll table today, but Justice Minister
Simon Jolin-Barrette said already that he wants to keep this article in his
bill.
M. Cliche-Rivard :
We're offering Mr. Jolin-Barrette a
chance today to stop that debate, to make sure to protect women's rights. It's
been unanimous since this bill was tabled. The Barreau, the Collège des
médecins, so many professors, so many experts have been saying «don't touch» to
this jurisprudential right. The Courts were very clear: it can't be attack. And
what Mr. Jolin-Barrette is about to do is to open up a possibility for groups,
and we've seen this in Le Devoir today, for groups to start challenges,
to start challenging that bill, and to start debates and procedures before the
Courts and to restart again that debate. We saw what happened in the States
last year or two years ago, I mean, it's possible for that to… for that debate
to restart. I don't know what's going to be… what's going to be the end of that
debate if it starts before the… the Courts. But let's just not have that
debate. It's clear for Quebeckers, it's clear for women in Québec, this right should be protected
above any challenges. And what Mr. Jolin-Barrette is doing is putting this into
jeopardy.
Journaliste :
But can you're reexplain why you want
the abortion right to not be in the Constitution? Because it's… it's going to
be… it's going to have the… like the reverse effect of protecting it. You're
basically not protecting it, but then Simon Jolin-Barrette believes the
opposite. So, what people at home should understand between the two?
M.
Cliche-Rivard :
Mr. Jolin-Barette is probably the only one or one of the only one
thinking he… he has the right position on this. Even Mme Biron, minister of the
CAQ, last year, decided not to go this way because she heard the experts. So,
within the CAQ government, there is also a debate and there's also tensions.
Everybody is saying, and to be clear, once this right is there, this will allow
new challenges which are not possible today. The right is protected because of
a decision from the Supreme Court which can't be attack. There is no legal
procedure to attack that right, there's nothing that can happen before the
Courts. It's impossible. The right is there. It's protected. It can't be
reversed. Now, if there's a new legislative measure, that can be challenged and
that can open again that breach and that open to debate again and start procedures
before Superior Court and Court of Appeal and Supreme Court again. If Mr.
Jolin-Barrette withdraw section 29 of that bill, abortion right will be
protected. If it's in the Constitution project, it won't. Very simple.
Journaliste :
So, the best law is no law.
M.
Cliche-Rivard :
In this very simple case… well, this very complicated case, the best
is to withdraw it. And I think all the experts and all the civil society… And
to the reverse, today, it's the… the… the anti-abortion groups that are being
happy about it, stating, of course they're preparing and they're going to be
together merging into fighting this new fight, that it's going to be open for
them too.
Journaliste :
And what do you make of the fact that
there are so many legal experts that are opposed to Bill 1? Just yesterday,
Professor Bullock said that he'll… he'll ask the U.N. to… to study Bill 1. Why
do you think it's… it's… there are so many flaws in that bill?
M.
Cliche-Rivard :
We'll have all the time needed to go section by section. But this
abortion right is one then the challenge or the incapacity for groups to
challenge some governmental bills and the fact that those come to powers will
be limited into litigating against some decisions from the CAQ is very
problematic. Now, the Courts as well. The Courts are going to be limited into
what they can open as challenge against government bills, which is very
problematic as well. There's the whole issue of the… they're playing with the
charter, they… they're diminishing collective rights, and they're trying to
make the mirror of the civil… the Civil code versus the charter, which is going
to give so little effect to our Charter of Rights and Freedom. I mean, there's
so many things, we can be debating this for hours. And this is why the civil
society is and is very angry. And this is why all of them, all sections of
them, First Nations, women's groups, legal experts, unions, everybody's against
that bill. I mean, all opposition parties voted against for it to be filed into
the parliament, which is exceptional. So, how is it that Minister
Jolin-Barrette is not seeing this? How is it that he's going forward without
listening to everybody around him and trying to do the right thing and stop
this right away?
Journaliste :
Minister Duranceau is going to present
her plan for job cuts today. What do you want to see there? What are you
concerned about?
Mme Zaga
Mendez :
Yes.
We're concerned about that announce because, first, well, we don't want any
more bureaucracy, but bureaucracy versus cutting employment, they're… two
separate things. Like, to reduce the forms, to increase the information
exchange, that's a good thing, but from the other, when we start cutting
employees, there's going to be an incidence on the public services. And for us
that's a big issue because people do not have access already to several
services. And we saw what happened with the SQ, when they put forward a plan to
cut employees, it had a direct impact on the security services all over Québec.
And they have to pull out. So, we're going to be… we're going to see what
they're going to propose. But for us it's important that we keep the jobs but
we cut on bureaucracy.
You want to add?
M.
Cliche-Rivard :
One concrete example, I've spoken here about Manu, a homelessness
guy living in a tent, and he's trying to get an apartment for the last five
years, and the regulations are stopping him to get it, because he doesn't have
his taxes and some documents. It's not the people within the ministries that
are the problem, it's those regulations. So, if Minister Duranceau is cutting
people within those ministries without cutting those regulations, we're going
to… not going to solve any problems. So, Minister Duranceau should fight, of
course, those non necessary regulations, and we should make things simpler. But
cutting workers and cutting people who are making those things work and those
programs working, it's not going to be a solution. So, that's what we're
asking.
Journaliste :
…for the plan to order employees back
to the office?
Mme Zaga Mendez : I'm sorry?
Journaliste
: …the plan to order government
workers back to the office?
Mme Zaga
Mendez :
Well,
we have… I think it should be an equilibrium because workers have also the
right… what we call «le télétravail», and there's something that we haven't
studied here, in Québec, yet. My colleague Alexandre
Leduc may answer more, but we have been looking at how
we can have this equilibrium. And the workers as well, they may have a right to
choose, in some circumstances, to work from home. Merci.
(Fin à 8 h 47)