Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures vingt-trois minutes)
M. Bérubé : Bonjour, tout le
monde. Demain sera un autre 6 décembre. On soulignera le triste
anniversaire de la tuerie de Polytechnique. Quatorze femmes ont été tuées pour
seule raison qu'elles étaient des femmes. J'ai une pensée particulière pour une
jeune femme de ma circonscription qui a été tuée cette journée-là, Sonia
Pelletier, 28 ans, originaire de Saint-Ulric, un petit village juste à
côté de Matane. Un parc porte maintenant son nom en son honneur. Elle rêvait de
devenir ingénieure et de retourner dans son village pour ouvrir sa propre firme
d'ingénierie. Son rêve a été détruit par cet attentat antiféministe. C'est un
drame qui a marqué la société québécoise et qui nous touche toujours autant.
Encore aujourd'hui, on doit continuer, toutes et tous, à travailler à protéger
les femmes.
Journaliste : M. Bérubé,
est-ce que Mme Proulx s'est excusée à vous?
M. Bérubé : Mme Proulx a... a
fait le choix de s'adresser aux caméras. Elle a dit : «Je ne suis pas
ministre de la Culture», mais elle avait quand même quelque chose qu'elle avait
préparé, qu'elle a dit qui touche ma conjointe. Quand c'est moi, ça va. Elle
aurait pu venir me voir, elle aurait pu m'appeler, elle aurait pu faire des excuses
publiques. Elle a choisi de faire ça par texto.
Journaliste : ...des excuses
par texto?
M. Bérubé : Par texto.
Des voix : ...
Journaliste : ...c'est
suffisant ou ça ne vous satisfaisant pas?
M. Bérubé : Je ne commenterai
pas davantage. Je laisse le soin à quiconque... Je veux dire, le préjudice est
public, elle choisit de faire ça par texto. Pourquoi s'attaquer à moi?
Pourquoi... s'attaquer à ma conjointe? Qu'est-ce qu'elle a à faire là-dedans?
On n'a pas passé une belle journée hier. Et je trouve que ça va trop loin. Et
plusieurs députés de la CAQ sont venus me dire, pour s'excuser pour elle, y
compris du personnel politique. Donc, je ne sais pas si on lui a donné le
mandat de faire ça, puis qu'elle a accepté, ou c'est sa propre initiative. Dans
les deux cas, ce n'est vraiment pas correct.
Journaliste : Sur le fond des
choses, votre chef est allé plus loin encore hier, en... en parlant des
chercheurs universitaires aussi, des artisans de Radio-Canada qui sont
influencés par les subventions fédérales qu'ils reçoivent.
M. Bérubé : Pas tout à fait
ça. Radio-Canada a un mandat quant à l'unité canadienne. Ça, c'est l'employeur.
Les champs de recherche canadienne et les subventions sont orientés selon des
objectifs pancanadiens. C'est tout. C'est une... C'est une réalité qui est
connue de tout le monde, et que le monde universitaire discute en disant :
On doit s'adapter aux objectifs canadiens. C'est connu, mais tout le monde joue
le jeu de dire : Bien, écoutez, on veut travailler, on va ajuster les
objectifs, les... les bourses sont disponibles pour ça.
Quant à Radio-Canada, je pense que je n'apprends
rien à personne. Quand le gouvernement fédéral se vante auprès des artisans de
Radio-Canada, qui a rajouté 150 millions, bien, j'ai une pensée pour les
gens de TVA ou de Noovo ou de Cogeco, qui ne bénéficient pas de la mansuétude
du gouvernement du Canada. C'est une question d'équité.
Journaliste : Ce n'est pas un
peu oublier l'histoire un peu de Radio-Canada dans le... de la société
québécoise, là? Je veux dire...
M. Bérubé : Est-ce... Est-ce
ce que je dis est faux? Est-ce que Radio-Canada a un mandat quant à l'unité
canadienne? C'est ça.
Journaliste : Mais vous, M.
Bérubé, qui êtes proche du milieu culturel, puis je ne parle pas juste par
alliance, là, vous êtes proche du milieu culturel, on vous voit souvent dans
des événements culturels, vous êtes proche des artistes. Est-ce que vous auriez
dit ce que M. St-Pierre Plamondon a dit à l'effet que certains porte-parole du
milieu culturel manquent de loyauté envers le Québec et le français? Est-ce que
vous auriez... vous auriez été à l'aise de tenir ces propos-là?
M. Bérubé : Je suis solidaire
de mon chef.
Journaliste : ...pas ça ma
question.
M. Bérubé : C'est ça, ma
réponse.
Journaliste : Ma question, ce
n'est pas ça, M. Bérubé.
M. Bérubé : Mais c'est ça, ma
réponse.
Journaliste : Est-ce que vous
auriez été à l'aise de tenir ces propos?
M. Bérubé : Je suis à l'aise
avec les propos de mon chef et je les défends.
Journaliste : ...demande des
excuses.
M. Bérubé : On a lu ça.
Des voix : ...
Journaliste : ...du mouvement
souverainiste?
M. Bérubé : Oui, mais il y a
beaucoup d'alliés du mouvement souverainiste. On les écoute, on leur parle. On
leur a parlé hier, on leur parle aujourd'hui.
Journaliste : Vous allez dire
quoi à M. Piché?
M. Bérubé : Si je... dis
quelque chose, je vais lui dire en privé.
Journaliste : Mais pourquoi
ne pas simplement dire que ça a blessé des gens puis que vous vous en excusez?
M. Bérubé : Paul l'a dit
hier, Paul St-Pierre Plamondon, il l'a dit. Écoutez, il est passionné, il est
intense, il dit les choses telles qu'il les pense. Et je pense que vous
appréciez ça. Il n'est pas plate parce qu'il dit ce qu'il pense puis il s'assume.
Écoutez, le jour où on a le meilleur sondage des 15 dernières années pour le
Parti québécois, il aurait pu dire : Ça va être ça, la nouvelle, mais non,
il voit des choses, il les dénonce, il les explique, il accorde des entrevues à
tout le monde, il parle en privé à des gens, il ajuste des affaires. Moi, je le
vois aller, j'ai totalement confiance en lui, et les gens...
Journaliste
: ...perdre
des alliés comme Paul Piché, comme...
M.
Bérubé
: Vous
pensez qu'on a perdu Paul Piché? Vous présumez pas mal.
Journaliste
: Mais on
peut être intense puis ensuite s'excuser ou tempérer ses propos, là, l'un
n'exclut pas l'autre.
M.
Bérubé
: Oui.
C'est votre souhait, peut-être, qu'il s'excuse, ça ferait un autre cycle, mais
non. Il assume ses propos, puis nous aussi.
Journaliste
: ...Paul
Piché, vous risquez quand même d'en perdre, là, des artistes.
M.
Bérubé
: Vous
savez qu'on a pas mal de monde qui nous suit, hein? Il y a pas mal de monde qui
enverrait... qui envierait une formation politique qui, à six députés, avec
très peu de moyens, va chercher 39 % des voix au Québec. C'est assez
inclusif, ça. C'est pas mal plus... C'est pas mal inclusif, ça.
Journaliste : Mais là il est
chef d'un parti d'opposition. Il aspire à devenir premier ministre. Est-ce
qu'on peut tenir de tels propos puis avoir ce genre de déclaration là quand on
est premier ministre?
M. Bérubé : Il ne l'est pas,
premier ministre. L'élection n'a pas eu lieu.
Journaliste
: Donc, ça
va changer quand il va être premier ministre?
M.
Bérubé
:
Bien, on ne présume pas qu'on a remporté l'élection. On est loin de là. Mais,
Paul St-Pierre Plamondon, moi, j'ai été le premier à l'accueillir en politique.
Je le connais depuis le jour 1, quand il est venu avec son Winnebago puis son
beau-père dans ma cour pour faire signer ses premières cartes de membre. Du
jour 1 à aujourd'hui, en public et en privé, c'est le même homme. Et moi,
j'apprécie les qualités de cet homme-là. Et parfois il y a des débats qui
doivent survenir. Il les précède souvent, il les assume, il ne se sauve pas, il
accorde toutes les entrevues. Je pense que cet homme-là a une qualité
exceptionnelle : il est intègre.
Journaliste : Donc, si vous
prenez le pouvoir, c'est comme ça que vous allez traiter les gens, avec ce
qu'on peut qualifier... ce que certains ont qualifié d'intransigeance?
M. Bérubé : J'aime mieux ne
pas répondre. Ça me semble plus une opinion, en tout respect.
Journaliste : C'est une
question. Est-ce que c'est comme... Est-ce que vous allez continuer... Dans le
fond, la question, c'est : Est-ce que vous allez continuer de tenir des propos
comme ceux-là avec d'autres groupes de la société civile si vous prenez le
pouvoir?
M. Bérubé : Bien, vous êtes
avec nous chaque jour, vous verrez bien comment on va se comporter. Mais je
trouve... et les Québécois le reconnaissent avec le soutien qu'ils nous
apportent, ils trouvent qu'on fait des choses correctement, puis parfois c'est
moins bien, puis on les corrige, puis on écoute, on lit ce que les gens nous
disent.
Journaliste
: ...
M.
Bérubé
: Vous
allez vraiment que je dise ça. Je suis solidaire de mon chef.
Journaliste
: Non, mais
je ne comprends pas pourquoi vous n'êtes pas capable de... Est-ce qu'il y a une
réflexion, au Parti québécois, sur les propos du chef?
M.
Bérubé
: Oui,
il y en a souvent, mais elles sont en privé, on ne les fait pas ici devant
vous.
Journaliste
: Mais
qu'est-ce que les artistes auraient dû dire à l'arrivée de M. Miller? Il aurait
fallu qu'ils l'attaquent, disent que c'est un pas bon?
M.
Bérubé
: Je
pense qu'on a tous une réflexion à avoir sur la culture québécoise, sur son
financement, sur les objectifs du régime canadien, sur ce que ça veut dire. Et
vous savez quoi? Il y a pas mal d'artistes qui sont d'accord avec ça, qui nous
l'ont dit aussi puis...
Journaliste
: ...quoi à
M. Miller? Parce qu'on leur reproche d'avoir salué son arrivée comme ministre.
Qu'est-ce qu'ils auraient dû dire?
M.
Bérubé
: Il y
a des échanges présentement. M. Dubois de la SARTEC a échangé hier par
téléphone avec M. St-Pierre Plamondon. Il y aura d'autres échanges. N'en
faisons pas tout un fromage.
Journaliste : Est-ce qu'à
l'intérieur du caucus il y a des fois des gens qui remettent en question ce que
le chef peut dire, faire ou avoir comme idées?
M. Bérubé : Il y a des
échanges comme dans une salle de nouvelles.
Journaliste
: Est-ce
que... Qu'est-ce que vous pensez du fait que M. Rodriguez a exclu Mme Lakhoyan
Olivier de son caucus hier?
M.
Bérubé
:
Bien, on a comme politique de ne pas s'ingérer dans les affaires des autres
formations politiques. Ce que j'ai compris par vous ce matin, très tôt, c'est
que, je pense, c'est lié au lieu de réunion, je pense que c'est ça ou j'ai lu
ça.
Journaliste
: ...ce que
j'entends, moi, c'est qu'il y aurait peut-être eu des réunions de l'association
libérale de Chomedey dans le...
M.
Bérubé
: Bon.
C'est formellement... C'est formellement défendu depuis plusieurs années. Moi,
mon prochain exécutif a lieu dans ma cuisine, puis il y aura un bol à punch. Ça
va être ça, le... la réception de Noël et l'exécutif. Je ne veux pas intervenir
là-dessus parce qu'elle n'est pas accusée de rien, et puis c'est une affaire
interne au parti...
Journaliste
: ...dans
l'ambiance qu'on vit depuis trois semaines, là, ça dit quoi, tout ça, là?
M.
Bérubé
:
C'est cumulatif, je vous dirais. Puis c'est sûr que ça n'aide pas parce qu'il y
a plein de gens qui... ils vont assimiler toute la classe politique à ce qui se
passe. Mais je tiens à dire que nous, on fait les choses correctement, puis on
va faire notre financement de façon très... tu sais, beaucoup en ligne. On a
des petits dons, mais on a beaucoup de monde. Ça fait que c'est comme ça qu'on
se débrouille.
Journaliste
: Puis
concernant la loi qui va être déposée, là, tout à l'heure pour... justement,
pour colmater la brèche, d'accord, pas d'accord, on fait ça vite, vendredi
prochain c'est réglé?
M.
Bérubé
: Bien
oui. Toutes les... Toutes les lois qui permettent de favoriser le libre
exercice avec les fonds des personnes, la loi sur le financement des partis
politiques de M. Burns, la loi sur le financement des partis politiques de
M. Drainville version Parti québécois qui a abaissé à 100 $, on est
d'accord avec tout ça, surtout pour les courses, puis peut-être, ce sera utile
pour celle de la CAQ.
Journaliste
: Mais vous
qui a été au... qui a dit au gouvernement à l'époque que cette loi-là était a
été adoptée, c'est M. Drainville qui a fait oui. Comment ça se fait qu'il
y a eu un trou comme ça, une espèce de coquille dans cette loi-là?
M.
Bérubé
:
C'est parce que nous, on ne connaissait pas ça, ça n'existait pas chez nous. Ça
fait qu'on n'y a pas pensé.
Journaliste : Mais, quand
même, de dire que ce n'est pas illégal de payer des gens pour appuyer un
candidat, c'est un peu particulier, non?
M.
Bérubé
:
Écoutez, moi, j'ai connu en 1998 un libéral qui a remporté dans Anjou, puis on
a découvert qu'il y avait du télégraphe. Je vais vous dire peut-être c'est quoi
du télégraphe. C'est quelqu'un qui va voter avec l'identité d'une autre
personne. Ils ont annulé l'élection d'Anjou, puis il y a eu une élection
partielle après. Ce n'était pas prévu dans la loi, mais c'est légal. Alors, si
on découvre d'autres stratagèmes, oui, mais la raison pour laquelle on ne l'a
pas fait, c'est qu'on n'avait pas d'expérience d'avoir vécu ça chez nous. Mais
ils sont créatifs, hein, ils repoussent tout le temps les limites de la
créativité.
Journaliste
: Qui est
créatif?
M.
Bérubé
:
Ceux qui veulent contourner les règles.
Journaliste : Vous
dites : Ça va peut-être être utile à la course de la CAQ. C'est quand la
course de la CAQ?
M. Bérubé : Je ne sais pas,
demandez à M. Legault. Là, il est dans tous les médias aujourd'hui et
hier.
Journaliste : Il panique?
Qu'est-ce que ça veut dire?
M. Bérubé : Bien, il est
actif. C'est lui qui sait ce qu'il va faire, là.
Journaliste
: ...
M.
Bérubé
: Je
ne sais pas, il ne me l'a pas dit, hein? Je me serais empressé de le dire à mes
collègues et peut-être à vous.
Journaliste : Les négociations
vont reprendre avec les médecins omnipraticiens, là, puis on pourrait faire un
blitz entre M. Amyot et Mme Duranceau en fin de semaine. En tout cas,
M. Amyot est prêt, lui.
M. Arseneau : Bien, écoutez,
ce serait un beau cadeau de Noël pour les patients du Québec qui, évidemment,
sont très préoccupés par le yoyo qui est actuellement en cours entre les
fédérations de médecins puis le gouvernement. Écoutez, là, c'est retour à la
case départ. Souvenez-vous, il y a la photo, il y a le premier ministre, il y a
Dr Amyot. On reprend les négociations. Tout le monde se dit : Bon,
ils vont finir par s'entendre. Hier, négociations rompues. Rebelote. On se
rappelle, on se rassoit. Est-ce qu'à un moment donné on peut régler, garder le
cap sur le changement de mode de rémunération puis enlever les irritants qui
empêchent la réforme de se mettre en œuvre puis qui rassure les patients sur le
maintien des cliniques à travers le Québec puis l'ouverture à soigner les gens
correctement puis avoir un plus grand accès aux soins de santé? C'est ce qu'on
veut, c'est ce qu'on veut tous, en fait, là.
Journaliste
: Vous
entendez-vous toujours avec votre chef, vous?
M. Arseneau : Absolument.
Absolument. On a une belle entente, on a beaucoup de plaisir d'ailleurs.
Journaliste : Vous étiez donc
d'accord sur les artistes aussi, ce serait la déclaration.
M. Arseneau : Ah oui! Bien,
moi, j'ai eu l'occasion d'élaborer là-dessus hier, là. Ça fait que je n'ai pas
changé mon point de vue.
Journaliste
: Est-ce
que Santé Québec fait bien de retenir des médecins qui veulent ça?
M. Arseneau : Ça, c'est
intéressant parce que, souvenez-vous, il y a une loi sur laquelle on a
travaillé au printemps, la loi n° 83, où le
gouvernement a dit : On veut garder les médecins dans le réseau public,
mais s'ils veulent sortir, ils demanderont la permission à Santé Québec. Suite
à ça, toutes les demandes, ou à peu près, qui étaient faites, bien, étaient
accordées : Vous pouvez sortir. Là, aujourd'hui, il y a la loi n° 2, les médecins qui menacent de quitter, là, on a fermé
le robinet complètement : Vous n'avez plus le droit de sortir.
Nous, ce qu'on dit, c'est qu'il y avait
une solution structurante puis le gouvernement l'a écartée. C'est celle qui a
cours partout à travers le reste du pays, c'est qu'on ne peut pas surfacturer
aux patients lorsqu'on est au privé, ce qui tue complètement la volonté des
médecins de sortir du régime parce qu'il n'y a pas d'argent à faire avec la
santé des gens, avec la santé des Québécois. La solution, c'est celle-là.
Alors, à l'heure actuelle, Santé Québec a fermé le robinet. Bravo! Mais il y a
une façon législative de le fermer pour de bon et d'encourager, en fait, les
médecins à contribuer à un service de santé publique, c'est de ne pas permettre
de faire de l'argent sur le dos de la maladie et de la santé des gens.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
Journaliste : About Paul St Pierre Plamondon and all his comments, should he just
stop? Because now, his mounting a lot of criticism against him and it may just
get the PQ down.
M. Arseneau :
But, you heard him yesterday, I don't
know if you were at the press conference, and he said : I'm not going to
change, I say what I mean and I mean what I say. And, you know, I can explain,
I can argue and, fundamentally, the debate has to be done on the regime, the
Canadian regime. And he's ready to debate it and that's why we appreciate him.
Journaliste :
OK, on the brownie, what... just a
second...
M. Arseneau :
The brownie?
Journaliste :
No, no, before, what he said about
Radio-Canada as well.
M. Arseneau :
Oh, OK, I thought you were talking
about food. Sorry.
Journaliste :
Yes, we'll get there, but what he said
about Radio-Canada as well, since Radio-Canada received...
M. Bérubé :
Well, you're pretty aware that
CBC/Radio-Canada has a mandate about a united Canada. It's not... it's not
about you, it's about CBC/Radio-Canada. So, that's a fact.
M. Arseneau :
The mission.
Journaliste
: The... the brownies bill that will come up later on today, so, is
it pivotal for you to make sure that this bill is adopted as soon as possible?
M.
Bérubé
: In favor, but we're... we're not aware of those kinds of maneuvers,
because we don't have this in the Parti québécois. So, if they feel that they need this new legislation for a further
race, in the Liberal Party or
at the CAQ... you might have a race at the CAQ this winter or this spring... go
ahead. We're... we're in favor.
M. Arseneau :Peut-être juste...
one more thing about this particular topic. I think most people, especially us,
we're surprised that it was not already forbidden. You know, that... that was
our first reaction, it's like: What? It's not forbidden in the law? And, yes,
we never thought that people would be so creative as saying: We'll... we'll pay
you, you know, to... to vote for... for our leader. That never crossed our
minds. So, as Pascal was saying, people can be very creative when they want to
win and they want to, you know, counter the democratic process. So, obviously,
you know, we'll support that law, but we don't...
Journaliste
: For people's trust, this practice has to stop.
M.
Bérubé
: Sure.
M. Arseneau : Yes, but I think everyone, including Liberals, said: We've got to,
you know, counter that possibility. I think they will.
Journaliste
: And so, I understand you're not going to... into the party
politics, but you, like all of us, have been seeing the Liberals'...
fling-flang. What do you make of the way Pablo has... do you think he's taken
the...
M. Bérubé :
This is... do not... it's not the style
of the house to describing what's going on in other parties. So, just let them
be Liberals.
Journaliste
: But... but, still, you're talking about a lack of confidence,
maybe, from voters.
M.
Bérubé
: That's a problem, because people think that it's all the political
class. It's a Liberal thing, it's not a PQ thing. So, keep watching the
Liberals, they might have other surprises before Christmas. It's exciting for
everyone, but not for democracy.
Journaliste
: ...Mr. Rodriguez is taking responsibility?
M.
Bérubé
: We're good with what we're doing.
(Fin à 8 h 40)