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Point de presse de M. Alexandre Cloutier, ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, à la Francophonie canadienne et à la Gouvernance souverainiste

Version finale

Le mercredi 23 janvier 2013, 16 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Seize heures dix-sept minutes)

M. Cloutier: Alors, bonjour à vous tous. Ça me fait plaisir de vous retrouver en cette salle du «hot room».
Rencontre historique de notre première ministre du Québec avec le premier ministre écossais à Édimbourg. Pour la première fois dans l'histoire du Québec, il y aura une rencontre entre les deux premiers ministres, une rencontre qui a pour objectif d'en arriver à une entente de collaboration de nature économique avec l'Écosse. Le modèle qui nous inspire est un modèle qui est utilisé avec l'État de New York, la Flandre ou la Bavière. On croit que nous devons accentuer les échanges économiques avec ce partenaire.

Évidemment, il y aura un événement historique important. Il y aura la tenue d'un référendum en Écosse en 2014. Sans doute que nous allons échanger, et je le souhaite, sur cet enjeu. J'ai pris le point de presse, tout à l'heure, de l'opposition, et, de toute évidence, on ne comprend pas ce qu'est la gouvernance souverainiste. La gouvernance souverainiste, c'est de mettre fin aux empiétements du gouvernement fédéral, c'est de rendre l'État québécois plus efficace, c'est de faire respecter la souveraineté actuelle du Québec et accroître les pouvoirs de l'Assemblée nationale dans l'intérêt des Québécois.
Et, évidemment, on va continuer de se tenir debout face à Ottawa. Il y a plusieurs enjeux qui nous divisent présentement. On va faire valoir le point de vue des gens d'ici. Il y a la réforme sur l'assurance-emploi, sur laquelle je n'ai pas hésité à me tenir debout. C'est une mauvaise réforme, c'est contraire à l'intérêt des travailleurs, et on va continuer de le dire. Le financement du fédéral de Muskrat Falls, alors que les Québécois ont toujours payé pour développer leur hydroélectricité; on n'accepte pas que le gouvernement fédéral continue de financer le projet au Nouveau-Brunswick. On a dénoncé, plus récemment, les coupures à l'ACDI, la vision plus militaire qui est donnée à l'aide internationale. On s'oppose à la facture qu'on veut transférer suite à l'utilisation de l'armée dans différents sinistres au Québec. Bref, la liste est longue, mais on n'hésitera pas à défendre les intérêts des Québécois devant le gouvernement fédéral et accroître davantage de compétences.

M. Lafille (Julien): Est-ce qu'il y a une stratégie secrète pour faire la promotion de la souveraineté du Québec?

M. Cloutier: Bien, ce que l'opposition n'a pas compris, c'est qu'il existe le Parti québécois et il existe le gouvernement du Québec. Alors, Mme Marois, la première ministre du Québec, a confirmé qu'à notre conseil national il y aura effectivement une présentation d'un plan sur la souveraineté du Québec, un plan du Parti québécois, un plan orchestré par les militants du Parti québécois avec de l'argent des militants du Parti québécois.

M. Dutrisac (Robert): Maintenant, sur le plan de la gouvernance souverainiste, là, on a vu récemment les différents exemples. On parle de l'orientation sur les récidivistes en matière d'alcool au volant. On pourrait mettre là-dedans mourir dans la dignité, mais... en tout cas, le projet de loi aussi qui définit un champ légal, là, de compétence québécois. Dans ce sens-là, quelles sont, justement, les sujets qui vous intéressent, là, où vous allez avancer pour établir, justement, ce type de...

M. Cloutier: Occuper tout l'espace législatif est effectivement une de nos priorités. Lorsque nous avons les compétences et la souveraineté pour le faire, nous allons effectivement occuper ces champs de compétence. Vous avez raison, les directives qui ont été données par le ministre de la Justice au Procureur général, que ce soit sur l'application de la Loi sur les jeunes contrevenants ou pour les récidivistes de l'alcool au volant, ce sont des exemples où, effectivement, le Québec a l'intention d'utiliser tout l'espace législatif dans le respect, évidemment, des règles établies.
Maintenant, nous n'hésiterons pas à intervenir lorsque nous le jugeons à propos, et il y aura d'autres exemples qui viendront au moment venu.

Mme Prince (Véronique): Concernant le plan d'action que vous allez présenter au conseil national pour la souveraineté, est-ce que c'est vrai qu'il y a des fonds publics d'engagés là-dedans? Vous dites que c'est le Parti québécois qui paie la publicité; M. Dutil dit que c'est préparé par des fonctionnaires et donc qu'il y a des fonds publics qui sont utilisés.

M. Cloutier: D'abord, ce n'est pas moi qui va le présenter, mais bien le directeur du Parti québécois. Ensuite, le budget du SAIC a été réduit de l'ordre de 4 % à 5 % pour cette année. Alors, je ne sais pas de quels fonds publics il parle, mais, ce qui est certain, c'est qu'il n'y a aucun fonctionnaire qui travaille à la souveraineté du Québec, il y a aucun fonctionnaire attitré à ce que le Québec devienne un pays et il n'y a aucune augmentation des budgets du Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes.

M. Dutrisac (Robert): Dans ce sens-là, ce n'est pas un petit peu inquiétant, pour un parti souverainiste, d'être au gouvernement puis de s'empêcher d'investir des sommes publiques dans le fait de faire avancer son option?

M. Cloutier: Il a toujours été clair pour le Parti québécois qu'on n'utilisera pas d'argent public à des fins partisanes. Le Parti québécois, la formation politique, quant à elle, utilisera des fonds pour en arriver à ce que le Québec se dote d'un pays à l'image des Québécois. C'est ce que nous souhaitons pour les Québécois, comme formation politique, mais l'utilisation de l'argent du public québécois ne sera pas utilisé à des fins partisanes, sous aucune forme.

M. Dutrisac (Robert): Donc la souveraineté, c'est un programme de parti, ce n'est pas un programme de gouvernement.

M. Cloutier: Bien, vous aurez compris que dans... Mme Marois a été très claire: Il n'y aura pas de référendum sur la souveraineté du Québec dans un contexte de gouvernement minoritaire, mais soyons aussi très clairs que nous allons nous tenir debout face à Ottawa, nous allons mettre fin aux dédoublements administratifs. Nous voulons que l'État québécois soit plus efficace, nous voulons plus de pouvoirs pour l'État québécois et, en ce sens, nous allons nous tenir debout face à Ottawa et défendre les intérêts du Québec.

Mme Biron (Martine): Vous estimez que vous n'avez pas la légitimité pour aller de l'avant, à titre de gouvernement?

M. Cloutier: Bien, Mme Biron, je ne vous apprends pas que ça prend minimalement une majorité à l'Assemblée nationale pour entamer une consultation populaire. Nous n'avons pas cette majorité. Nous respectons le mandat qui nous a été donné lors de la dernière élection, avec les moyens qui nous sont aussi donnés.

M. Séguin (Rhéal): N'est-ce pas vrai que la gouvernance souverainiste, c'est rien de moins qu'aller chercher plus d'autonomie politique pour le Québec?

M. Cloutier: C'est mettre fin aux dédoublements administratifs, défendre les compétences du Québec, défendre la souveraineté actuelle et accroître l'espace législatif qu'on a présentement avec, par exemple, le rapatriement en matière de culture. Vous savez qu'il y a eu des démarches qui ont été entamées en ce sens. Mon collègue ministre de la Culture a rencontré son homologue James Moore. Il y aura une rencontre de la ministre Agnès Maltais prochainement dans le dossier de l'assurance-emploi, mais aussi pour compléter l'entente sur la main-d'oeuvre. Nous exigeons aussi qu'il y ait un transfert en bloc de l'ensemble des sommes en matières d'infrastructures. Mais ce qui est certain, c'est qu'on va continuer. Mais vous aurez compris aussi que le ministre des Affaires intergouvernementales entend déployer un plan pour s'assurer que les compétences du Québec soient respectées et accroître les compétences législatives, et ce plan se déploiera en bonne et due forme, et il vous sera présenté.

M. Séguin (Rhéal): Donc, pourquoi ne pas simplement le dire que c'est de l'autonomie politique que vous cherchez? C'est le terme, non?

M. Cloutier: Utilisez l'expression que vous souhaitez. Nous, on dit qu'on se tient debout pour les Québécois, on veut mettre fin aux dédoublements administratifs et on veut accroître les compétences du Québec puis on veut... l'objectif du Parti québécois, c'est que les Québécois se donnent un pays, et on n'hésitera jamais à parler de la souveraineté du Québec avec qui que ce soit, autant les opposants à la souveraineté, avec qui on dialogue et avec qui on va échanger.

M. Séguin (Rhéal): ...est-ce que vous pouvez nous expliquer d'abord? Mme Marois en a parlé hier, elle a dit que vous êtes en train de discuter, de définir cette stratégie de gouvernance souverainiste. Vous venez d'expliquer en gros ce que c'est, ce que vous allez faire. Donc, qu'est-ce que vous préparez au juste?

M. Cloutier: Bien, soyez attentifs.

M. Séguin (Rhéal): Non, non. Ce que vous prévoyez, c'est quoi?

M. Cloutier: Soyez patients. Il y aura la présentation du Parti québécois le 8 et 9 février prochains, et je vous convie d'être présents, et il y aura une présentation du ministre aux Affaires intergouvernementales du plan de la gouvernance souverainiste et de son déploiement dans le respect des compétences du Québec et pour accroître les compétences.

(Fin à 16 h 26)

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