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Point de presse de M. Donald Martel, député de Nicolet–Bécancour

Version finale

Le jeudi 21 février 2013, 11 h 43

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures quarante-trois minutes)

M. Martel: Merci. Merci d'être là. Je voulais un peu réagir par rapport au fait que le gouvernement a suspendu les travaux de la commission. Vous savez que la centrale nucléaire est chez nous, dans le comté de Nicolet-Bécancour. On a travaillé fort pour avoir une commission parlementaire. Au début, le gouvernement n'était pas très, très chaud. On a réussi à en tenir une, mais maintenant on arrive à une étape où il n'y aura probablement pas de rapport d'émis par rapport à cette commission-là.
Je voulais réagir évidemment aux propos que vous avez entendus. Moi, je pense que c'est des propos qui sont totalement inacceptables. Je souhaite que la députée présente ses excuses. Ça ne fait pas une belle ambiance de travail. Elle a donné tout le prétexte nécessaire au gouvernement pour ne pas déposer son rapport.
Et moi, je pense qu'on assiste là, encore une fois, à une chicane entre les deux vieux partis, et ça se fait un peu au détriment des gens de chez nous, de mon comté, qui attendaient le rapport de la commission avec beaucoup d'intérêt. Il y a beaucoup de personnes de mon comté qui sont venus présenter le rapport, qui ont travaillé fort pour venir présenter un mémoire, donc la moindre des choses, je pense, c'était qu'on présente un rapport.
Moi, je souhaite que le gouvernement accepte les excuses de la députée, revienne sur sa décision et qu'on complète le travail qu'on avait commencé.

M. Robitaille (Antoine): Qu'est-ce que ça aurait changé s'il y avait eu un rapport, M. Martel?

M. Martel: Bien, moi, je pense qu'il y avait deux... Dans mon esprit, là... Bien là, vous comprenez, ça ne fait pas très longtemps que je suis là. C'est le premier exercice complet qu'on fait. Moi, je m'attendais à ce qu'on partage un constat - voici les décisions, voici ce qu'on a entendu - et qu'on essaie de s'entendre sur des recommandations.
Par exemple, moi, j'avais demandé à ce qu'on procède à une étude sur un déclassement immédiat au lieu de différé, comme le gouvernement l'envisage. Il y avait toute la question sur le fonds d'investissement de 200 millions. Moi, je m'attendais à ce qu'on fasse des recommandations par rapport à ça aussi.

M. Ouellet (Martin): Dites-moi, est-ce que vous pensez, parce que les libéraux prétendent ça aussi, là, c'est le «spin» actuel, là, qu'au fond le gouvernement a manoeuvré pour plus ou moins saboter les travaux puis il s'est servi comme prétexte, là, un coup de sang, là, de la part d'un député pour fermer les livres, au fond?

M. Martel: Bien, moi, je pense que, comme je vous ai dit tantôt, le gouvernement n'était pas très, très chaud de faire une commission. Est-ce qu'il ne voulait pas faire de rapport final? C'est possible. Mais je pense qu'en même temps, de l'attitude qu'on a vue, on a fourni tous les prétextes pour que le gouvernement arrête les travaux là.
Moi, si... puis au côté de la coalition, si on avait dit... si le Parti québécois, il avait dit: On demande à ce que la députée n'assiste plus aux travaux, moi, j'aurais été d'accord avec ça pour alléger un peu l'ambiance de travail qu'il y avait.

M. Ouellet (Martin): Vous auriez été disposé à ce que la députée soit expulsée, étant donné...

M. Martel: Oui, oui, tout à fait.

M. Ouellet (Martin): Alors, bon, on va être bien clairs là-dessus: vous ne voulez pas répéter les propos, mais il faut que ça soit grave pour demander l'expulsion d'une députée. Alors, nous, on a entendu «va chier», on a entendu aussi «crisse de folle». Est-ce que ce sont deux expressions que vous avez entendues?

M. Martel: Moi, ce que je vous dis, un peu comme je vous ai dit tantôt, c'est dans ce registre-là. Je n'ai pas le goût de répéter, je trouve que ce n'est pas approprié. Et c'étaient des termes inappropriés, puis j'espère que la députée va présenter des excuses.

M. Robitaille (Antoine): Vous ne partagez pas le vocabulaire de la députée, mais est-ce que vous partagez sa colère?

M. Martel: Je ne partage pas cette façon de faire là. Pour moi, là, on était en commission. Ça devient émotif, mais il faut qu'on soit capables de se contrôler. Pour moi, ce n'est pas la première fois. On est dans des échanges, il y a de la partisanerie, mais, dans mon esprit, quand on travaille en session de travail pour une commission parlementaire, on essaie de mettre un peu les intérêts partisans pour faire évoluer le droit qu'on est appelés à travailler.

M. Robitaille (Antoine): Mais êtes-vous en colère, vous, contre le gouvernement?

M. Martel: Bien, moi, j'étais en colère, je l'ai toujours dit, par rapport à la précipitation dans laquelle ils ont annoncé la fermeture. Parce que, là, on entend toujours le gouvernement qui dit: Puis c'est pour des raisons économiques, mais la journée qu'ils ont annoncé la fermeture, c'est le lendemain de l'assermentation, et à ce moment-là le rapport d'Hydro-Québec, il n'était pas connu. C'est venu l'abrier par la suite. C'est juste ce bout-là que je n'achète pas.

M. Robitaille (Antoine): ...le rapport vous a convaincu, là.

M. Martel: Bien, le rapport... C'est-à-dire, c'est difficile d'aller à l'encontre de ça quand on dit: C'est 4,3 milliards. Nous, on a toujours dit qu'on souhaitait que les travaux se fassent à condition qu'on pouvait en faire une démonstration économique. Hydro-Québec est venu me montrer le contraire.

M. Journet (Paul): Est-ce que le gouvernement... Est-ce que les députés du Parti québécois avaient un ton collaborateur...

M. Martel: Il y avait de l'arrogance.

M. Journet (Paul): ...ou est-ce qu'ils avaient...

M. Martel: Il y avait de l'arrogance, absolument.

M. Journet (Paul): Il y avait de l'arrogance?

M. Martel: Parce que... Ce que je peux vous dire, c'est qu'on a fait une première session de travail... Et je ne me souviens pas de la date de la première exactement, là. C'est avant le 14 février. Le climat était quand même bon, on a avancé beaucoup. La ministre n'était pas à cette rencontre-là. Et, la rencontre de cette semaine, moi, il y a des choses que je considérais qu'on s'était entendus, puis la ministre est venue refaire un peu de sémantique qui changeait quand même le fond des phrases de façon assez remarquée.

M. Journet (Paul): C'est-à-dire?

M. Martel: Bien, je vous donne un exemple. Par exemple, on disait que - je vais essayer de vous rappeler d'une phrase, là - la fermeture va entraîner une perte d'emplois et forcera... - comment qu'on disait ça? - et il y a des personnes qui devront quitter la région, compte tenu qu'il n'y aura plus d'emplois à la centrale. La ministre, elle voulait dire, elle: Il y a des personnes qui pourraient quitter la région.
Moi, j'ai demandé à la ministre: Est-ce que vous pouvez me confirmer que toutes les personnes qui vont perdre leurs emplois, si elles veulent rester dans la région, elles vont pouvoir le faire? Elle a dit: C'est impossible. Vous voyez un peu le genre de nuance, là?

M. Ouellet (Martin): Mais elle, est-ce qu'elle était arrogante personnellement, Mme Ouellet?

M. Martel: Ah! C'est... Bien, vous la connaissez un petit peu. Bien, moi, je trouvais le ton, des fois, un peu cassant, oui.

M. Pépin (Michel): Et c'est ce qui a été, donc, ce changement de propos, de sémantique... ou cette approche un peu différente du gouvernement, ce qui a allumé... qui a mis le feu aux poudres, en fait?

M. Martel: Bien, je pense que oui. Je pense que qu'est-ce qui a fait un peu échauffer les esprits, c'est qu'on avait eu une première rencontre de travail, on pensait qu'on s'était entendus sur un contenu. Il y avait un peu de correctifs qu'on avait demandés à l'administration de faire, qu'ils venaient de nous présenter, et Mme Ouellet revenait sur des choses qu'on s'était entendus.

M. Lavallée (Jean-Luc): Juste pour être bien clairs sur son exclusion, qu'est-ce que vous proposez exactement? Vous proposez au PQ de...

M. Martel: Non. Moi, ce que...

M. Lavallée (Jean-Luc): ...poursuivre les discussions si madame s'exclut elle-même ou si vous l'excluez?

M. Martel: Moi, ce que je demande, c'est que le Parti québécois revienne sur sa décision et qu'on complète les travaux de la commission. Si, pour le faire, ils souhaitent que la députée de Trois-Rivières soit exclue des travaux, moi, je vais être d'accord avec ça. Ça marche-tu?

Une voix: Oui, mais...

M. Martel: Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 50)

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