Point de presse de M. Stéphane Le Bouyonnec, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière d'économie et de commerce extérieur
Version finale
Le vendredi 22 mars 2013, 9 h 30
Salle Bernard-Lalonde (1.131),
hôtel du Parlement
(Neuf heures trente minutes)
M. Le Bouyonnec: Merci. Bonjour. Merci. Merci d'être là. Alors, écoutez, vous êtes conviés à ce point de presse là parce que la Coalition avenir Québec va faire aujourd'hui, dans le salon bleu, sa première interpellation, celle de la ministre Zakaïb, responsable du développement industriel. Et on sait que, pour la Coalition avenir Québec, l'économie, c'est central. Notre chef, d'ailleurs, depuis le début de la dernière session, n'a pas arrêté d'interpeller Mme Marois, à savoir: Avez-vous une politique industrielle, une politique cohérente de développement économique? Et évidemment on n'a pas eu encore de réponse à cet effet-là et ce qui nous force aujourd'hui à dire: Bien, écoutez, on va, comme on l'a fait d'ailleurs au niveau de la langue, comme on l'a fait au niveau du financement des partis politiques, etc., tenter d'amener des pistes de solution à Mme Zakaïb.
Il faut rappeler que Mme Zakaïb, en fait, est probablement la personne économique de ce gouvernement qui n'a pas une grosse équipe économique. C'est à peu près la seule personne qui a un background réel, donc on pense qu'aujourd'hui on aura certainement des réponses aux questions en ce qui a trait au développement économique du Québec.
J'aimerais dire aussi que, le Parti libéral, on sent une pression au niveau de la Coalition avenir Québec, dans le sens où le Parti libéral a probablement échappé le ballon économique avec la nomination de M. Couillard comme chef du parti. Ce n'est pas moi qui le dis, hein? Je cite M. Bachand qui a dit... M. Bachand a dit: Si je ne suis pas élu chef du Parti libéral, qui s'occupera d'économie, bien, ce sera la Coalition avenir Québec. Je suis d'accord avec M. Bachand. J'ai eu l'occasion de le servir comme premier vice-président au Fonds de solidarité dans la fin des années 90 et aussi lorsqu'il était président chez Secor, parce que j'étais associé chez Secor, et je pense que M. Bachand a vu juste en prononçant ces paroles.
Le bilan du gouvernement, maintenant, si on revient à ça, au niveau économique, ils ont créé à la fois de l'incertitude et puis une absence d'action. L'incertitude, on se rappellera, au niveau des taxes rétroactives, là, je remonte un peu en arrière, mais ça a créé, dans les milieux financiers, les milieux économiques, un peu de remous. Ils ont aussi créé un peu de déception au niveau du financement des universités. On a été constructifs, on a tenté d'apporter des solutions, ça n'a pas marché, ce qui fait qu'au niveau économique, là aussi, on pense qu'on a un problème. Ça s'est créé au niveau des ressources, où ils maintiennent le cap, là, sur les modifications au niveau des redevances, le régime qui est décrié par l'ensemble de l'industrie, avec, on le voit, là, au niveau des investissements, une baisse potentielle pour le Québec.
Ils avaient annoncé, lors du discours inaugural, la Banque de développement économique du Québec, qui était un peu centrale dans leur plan, et on attend toujours. Ce qui est particulier, et on posera la question à Mme Zakaïb, c'est que, par exemple, à Radio-Canada, le 29 octobre, elle a annoncé que le projet de Banque de développement économique du Québec sera déposé à la mi-novembre, et maintenant on est au mois de mars, à la fin du mois de mars, on n'a toujours rien. Ce qu'on entend dans le marché, en parlant aux gens, c'est que finalement la préparation de ça semble poser des problèmes.
Mais aussi, au niveau de la philosophie, une autre citation extrêmement importante, j'aurai l'occasion de lui en parler, c'est que, finalement, Mme Zakaïb a indiqué, dans une entrevue au Devoir, que finalement, bon, ça ne coûterait pas cher parce que, finalement, on allait amalgamer Investissement Québec avec le MDEIE. Mais, surtout ce qu'elle a dit: C'est le rôle du gouvernement de faire du capital de risque et c'est le rôle du gouvernement de créer des entreprises. Nous, on ne pense pas ça. On pense que c'est le rôle du gouvernement de créer des conditions propices à l'éclosion et à la progression des entreprises, et c'est de ça qu'on va parler avec elle.
Ce qui est décevant aussi, c'est le - mon chef a eu l'occasion d'en parler en Chambre - c'est la question du napperon parce qu'en réalité on se disait: Après neuf ans d'opposition, le Parti québécois, au niveau économique... et Mme Marois le disait en campagne électorale: Nous avons un plan, nous savons parler d'économie. Et finalement nous avons eu la démarche de consultation.
Donc, on sait qu'on a eu le Sommet sur l'enseignement supérieur où les dés étaient pipés. J'avais eu l'occasion de vous en parler. On a eu après la rencontre au niveau des ressources où, là aussi, les dés semblent être un peu pipés. Par contre, dans la démarche de consultation sur l'économie, c'est un napperon. C'est un napperon où, finalement, vous avez 12 cases vides à la fin du napperon, et on va en parler parce qu'on va donner des pistes de solution au gouvernement pour avoir une politique cohérente puis intégrée de développement économique.
Sur ce napperon, moi, j'aimerais simplement faire... vous citer la réaction du milieu qui est assez sévère, hein? Au niveau de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante: Sur le style employé pour la démarche de consultation - elle a commenté que c'est concis - ça n'a pas l'ampleur de qu'on attendait - là, je parle de la présidente de l'organisation - le gouvernement semble avoir fait son choix sur un secteur particulier, uniquement les technologies vertes, qui est, en fait, un secteur transversal qui n'est pas un véritable vertical fort comme l'aéronautique, les biotechs, les TIC.
Le Conseil du patronat: Avec le napperon que nous a présenté... Le Conseil du patronat: «Bien qu'il soit probablement le fruit de réflexion stratégique préalable, le napperon de consultation qui nous a été fourni offre peu de détails sur la réflexion à entreprendre. Sur la foi de ce napperon, il est important de préciser que les membres que nous avons consultés ont pour l'instant, une perception plutôt défavorable du processus de consultation actuel.»
Au niveau du manufacturier du Québec: «Avec le napperon que nous a présenté la ministre, on a plutôt l'impression qu'elle ses concentrée sur quelques secteurs dont celui des énergies vertes. Ça nous semble plutôt une politique sectorielle.»
Aujourd'hui, dans l'interpellation, les 12 travaux du Parti québécois, nous allons donc parler évidemment, la première étape, la gestion des finances publiques. Mon collègue Dubé aura l'occasion de vous en parler. On voit la difficulté pour le gouvernement de maintenir le cap sur le 1,5 milliard et le déficit zéro. C'est un élément, un facteur important pour la stabilité économique, le développement économique.
Au niveau de l'entrepreneuriat, par exemple, qui est un autre élément que Mme Zakaïb connaît bien, nous allons perdre 25 000 entrepreneurs d'ici 2018. Et on en a perdu, depuis 2002, au niveau canadien, 4 000, alors qu'il s'en est créé 50 000 au niveau canadien. Donc, on voit l'écart entre le Canada puis le Québec, comme mon chef n'a pas cessé de le répéter à plusieurs reprises.
Au niveau de l'innovation, qui est une chose extrêmement importante, en 1982, on avait 1,1 % de notre PIB. On est montés à 2,5 %. On se compare favorablement à l'OCDE puis au Canada au niveau du pourcentage du PIB en R&D. Par contre, au niveau de l'innovation, le nombre de brevets québécois par tranches de millions d'habitants ou par tranches de milliards de dollars en R&D, on très loin derrière le Canada puis la moyenne de l'OCDE.
Financement des compagnies publiques, c'est quelque chose d'extrêmement important, on en parlera avec... Alors, les compagnies publiques, nous représentons, le Québec, seulement 8 % des sociétés cotées à la Bourse de Toronto. L'an dernier, 4 % seulement des inscriptions à la Bourse de Toronto venaient du Québec. Ça signifie que le manque à gagner au niveau des levées de fonds, c'est de l'ordre de 8 à 9 milliards annuellement, donc l'équivalent, si vous voulez, de la totalité de ce que le Fonds de solidarité a investi dans l'économie du Québec depuis sa création.
Les investissements privés, qui est un problème par rapport à la productivité, on est à 13 % du total canadien, alors que ça n'a pas de rapport avec notre poids économique. La productivité, dans les 20 dernières années, la productivité québécoise, de manière annuelle, a été d'une augmentation de 0,8 %. On va comparer ça à la France. Souvent, on entend parler que la France est un peu, au niveau de la productivité, en retard. Pendant la même période, la France avait une progression de 1,4 % au niveau de la productivité annuellement; le Japon, 1,7 %.
Le secteur manufacturier a eu une décroissance, est passé, au niveau du PIB québécois, de 23 % à 16 %. La balance commerciale, qui a été, il y a 10 ans, positive, là on a un écart déficitaire de 22 milliards au niveau de la balance commerciale, entre autres à cause des produits pétroliers. Juste l'an passé, on a eu... on s'est creusés d'un autre 2 milliards à cause de l'augmentation du pétrole qui vient... bon, associé au brent plutôt que, par exemple, de le faire venir de l'Alberta ou de le creuser puis de le développer chez nous. Donc, la question de la balance commerciale... et il y a des éléments, il y a des politiques qui pourraient être mises en place pour stimuler.
La réglementation, tout le monde en parle depuis longtemps, c'est environ 2 % du PIB québécois, 7 milliards de dépenses un peu... qui pourraient être coupées au niveau des entreprises québécoises. Et là-dessus je fais un parallèle avec la loi n° 14 et puis la volonté du gouvernement actuel de vouloir introduire la francisation des entreprises de 25 à 50 employés, principe avec lequel on adhère, mais pas au prix d'avoir une bureaucratie encore dans les PME québécoises qui sont en croissance.
Problème de fiscalité aussi, l'ensemble des crédits d'impôt, aujourd'hui, des crédits d'impôt remboursables sont plus importants, et de 3,3 milliards, que la totalité de l'impôt des sociétés québécoises. Et, même si je rajoute la taxe sur le capital, ça n'équivaut pas 3,3 milliards. Il y a un ménage à faire là-dedans, mon chef l'a répété souvent. Est-ce que la ministre Zakaïb, est-ce que le gouvernement du Québec a, de ce point de vue là, une politique cohérente, une intention d'avoir une politique?
Au niveau de la démographie, on a un choc démographique, tout le monde le sait. Les derniers chiffres indiquent que, d'ici 2020, il y a peut-être 1,4 million d'emplois qui seront à combler et pour lequel on se demande d'où ça va venir au niveau démographique, au niveau de l'immigration, etc. Donc, on s'attend à un choc économique important. Que fait le gouvernement du Québec pour nous y préparer?
Alors, on croit qu'une vision économique... une vision économique est extrêmement importante, parce que c'est un signal à l'industrie, c'est un signal à la société, c'est du leadership, c'est du momentum, c'est un objectif sur lequel l'ensemble de la société peut converger. C'est important pour le gouvernement, c'est peut-être la tâche la plus importante, et, pour l'instant, il ne l'assume pas.
Je terminerai en disant que, pour nous, c'est une semaine importante, au niveau de l'économie, parce qu'effectivement on a l'interpellation aujourd'hui, mais surtout, évidemment, on vous convie au conseil général de la Coalition avenir Québec où, principalement, nous allons encore faite une étape de plus pour suggérer au Québec, aux Québécois puis au gouvernement du Québec, là, un plan cohérent de développement économique. Merci.
M. Chouinard (Tommy): Bien, M. Le Bouyonnec, vous l'avez dit, vous êtes un ancien du fonds FTQ, vous avez servi sous Raymond Bachand, si j'ai bien...
M. Le Bouyonnec: Oui, absolument.
M. Chouinard (Tommy): ...si j'ai bien compris. J'imagine que ce qui est annoncé dans le budget fédéral, pensez-vous que c'est la survie même du fonds qui est en jeu?
M. Le Bouyonnec: Bien, écoutez, j'ai eu... là on parle du budget fédéral. Pour moi, le budget fédéral, c'est un élément d'une politique économique. Vous allez avoir un point de presse avec mon collègue Christian Dubé. J'ai passé plusieurs heures avec lui, donc vous allez avoir une réponse à cette question. Vous pourrez me reposer la question...
M. Chouinard (Tommy): ...vous avez travaillé là je ne sais pas combien de temps. Vous avez travaillé là...
M. Le Bouyonnec: Là, j'ai travaillé deux ans.
M. Chouinard (Tommy): ...vous êtes à même de savoir l'impact qu'a la réduction, l'abolition... du crédit d'impôt fédéral là-dessus.
M. Le Bouyonnec: L'impact, là, vous avez vu déjà des réactions. La réaction de la Coalition avenir Québec vous sera dévoilée, mais l'impact, effectivement, est significatif.
M. Corbeil (Michel): Sur la question de consultation sur la politique industrielle, est-ce que vous avez eu plus que trois réactions? Ce n'est pas beaucoup, il y a une trentaine de groupes qui ont été contactés.
M. Le Bouyonnec: En fait, je vous ai, en fait, donné les principales réactions. On a eu, nous aussi, nos propres consultations, en fait, avec certains leaders du milieu, hein? C'est sûr qu'on a des grappes importantes. Comme, prenons la grappe du pharmaceutique, pour ne nommer que celle-là, elle est très inquiète, la grappe du pharmaceutique. D'un côté, il y a des messages un peu contradictoires - puis là je mets mon chapeau au niveau du commerce extérieur - parce que, d'un côté, Québec veut avoir ce libre-échange avec l'Europe, mais l'Europe demande et tient mordicus à ce qu'au niveau des brevets pharmaceutiques, des propriétés intellectuelles, le Canada s'enligne sur l'Europe, ce qui nous ramènerait, grosso modo, à la règle des 15 ans qu'on avait au Québec.
Alors là, quelle est la position du gouvernement du Québec? Bien, l'industrie, en ce moment, pharmaceutique, qui est une industrie où il y a des jobs extrêmement bien rémunérées, effectivement, on a eu une décroissance, mais on a une grosse partie des jobs pharmaceutiques, par exemple, au Québec, et ces gens-là sont très inquiets. Ils n'ont pas de réponse du gouvernement.
M. Bergeron (Patrice): M. Le Bouyonnec, vous avez parlé du retard, là, dans la mise en place de la Banque de développement. Qu'est-ce qui explique, selon vous, ce retard-là, là, clairement? Est-ce que le gouvernement se traîne les pieds, ce n'est pas une priorité ou...
M. Le Bouyonnec: Bien, regardez, j'ai deux... j'ai hâte d'avoir la réponse de la ministre, là, mais je pense que le gouvernement en a plein les bottes avec d'autres situations et a du mal à se concentrer là-dessus.
Et ce n'est pas une mince affaire parce que déjà la fusion entre la SGF et puis Investissement Québec avait été douloureuse, avait inquiété les milieux, parce qu'à partir du moment où on fusionne, on crée quelque chose de plus gros, pour les entrepreneurs, c'est là qu'il y a une porte qui se ferme, hein? On concentre à un endroit, plus de bureaucratie. Là, on parle de faire la même chose mais avec tous les fonctionnaires du ministère du MDEIE. Ce n'est pas tellement les mêmes cultures, hein, une culture de fonctionnaires sur des politiques sectorielles versus des investisseurs. Ils ont beau brasser des chiffres les deux, ce n'est pas du tout la même culture.
Aussi, il y a un problème au niveau de la loi, la charte... la loi sur la charte des banques fédérales. Il n'est pas permis à une société, là, en sol canadien de s'appeler banque, là, si elle offre des produits financiers. On peut... banque de sperme, ça va, si vous voulez; banque de sang, ça va; mais pas si jamais vous faites des prêts, vous faites des investissements en équité, etc. Donc, c'est une autre petite chicane qu'ils sont en train de créer. Normalement, selon nous, ils ne devraient pas être en mesure d'appeler ça... premièrement, le nom, ils ne seraient pas en mesure d'appeler ça Banque de développement économique du Québec.
Aussi, dans le milieu, ça grouille un peu parce que les gens se disent: Pourquoi tenter de tout faire à l'intérieur d'un même chapeau: économie sociale, développement régional avec les conflits avec les CLD... Donc, c'est un gros chantier. Ils l'ont annoncé au discours inaugural, mais ils n'étaient pas prêts, puis je pense qu'ils ne sont pas plus prêts aujourd'hui.
Le Modérateur: D'autres questions?
M. Corbeil (Michel): En quoi le Saint-Laurent, c'est de l'économie? Vous en parlez abondamment dans votre... dans le cahier du participant, là, qui... dont vous allez débattre. Est-ce que vous voyez un...
M. Le Bouyonnec: Ah! Mais j'espère que vous allez être avec nous. En fait, c'est... Oui, c'est vrai, on va déposer un... ce week-end, puis on a beaucoup travaillé là-dessus dans les dernières semaines. On essaie vraiment d'avoir, pour le Québec et les Québécois, là, un projet mobilisateur qui redonne le goût aux Québécois d'être des bâtisseurs, qui les fait converger vers un objectif commun, qui a différentes facettes.
Et effectivement on veut, au maximum, exploiter les ressources qui sont les nôtres, les ressources naturelles, les ressources de par notre positionnement géographique. Vous parliez du Saint-Laurent, c'est un fleuve important, c'est un axe important. Il s'y passe des choses, mais il pourrait s'y passer encore plus de choses. C'est ce qu'on va vous présenter durant le week-end.
Le Modérateur: In English?
M. Duboyce (Tim): Yes. Just a quick question about the weekend, actually. So the coalition is going to be focusing a lot on the economy? What are you going to accomplish concretely over the weekend?
M. Le Bouyonnec: Well, what... you know, for us, what is important is... for Québec Government, is to assume his leadership which regards to any kind of economic policy. And it's not possible if you are doing piecemeal, especially also if you are doing piecemeal with bad policies, like the one we had. We had several bad policies in the past few months, whether it was the tax, retraction on taxes and capital gain, whether it was with regard to the fees for the student, whether it is for the resources actually.
But, on the top of that, there is other item that was presented initially, you know, September 4th and forward, especially the Banque de développement économique du Québec, and we don't think it's possible for the Québec Government to call it Banque de développement économique du Québec because it's under a federal regulation.
So we think they have to come together, put all the puzzle up together and present to the Quebeckers, you know, a comprehensive plan. And, if they don't do that, we are pleased to provide them our ideas about that.
M. Duboyce (Tim): That's kind of my question, because, you know, you are probably going to go back into an election in about a year and you are going to propose to Québec voters your solutions. So what are you going to be talking about this weekend, as you build that policy that you will try to sell to the public?
M. Le Bouyonnec: You know, what... I see what we are going to do this weekend has strong foundation to build our electoral platform for the next election. So we are not waiting, we are going to disclose part of our vision right away this weekend, and more to come, afterward, up to the election.
Une voix: Thank you.
(Fin à 9 h 47)