Point de presse de M. Christian Dubé, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de finances

Version finale

Le vendredi 14 juin 2013, 11 h 48

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures quarante-cinq minutes)

M. Dubé: Alors, bonjour, tout le monde. Pour faire le point, comme je l'ai mentionné ce matin à l'Assemblée nationale, sur le conflit potentiel dans l'industrie de la construction, et principalement sur les chantiers clés de nos grands projets hospitaliers, la possibilité d'un conflit peut entraîner des coûts, et des coûts supplémentaires, et des conséquences financières importantes. On peut penser tout de suite à l'incidence sur l'économie - on parle de trois chantiers qui sont dans la grande région de Montréal - mais il faut aussi regarder dans le détail des contrats, et, dans le détail des contrats, il est clairement dit, puis je pourrai vous donner des exemples tout à l'heure, qu'il y a une indemnisation qui est prévue dans chacun des contrats de PPP pour compenser les entreprises, avec des coûts engagés par les délais.
Et ça, ce matin, à l'Assemblée nationale, j'ai voulu demander clairement au président du Conseil du trésor, un, s'il était au courant de ces coûts-là et, deux, s'il avait informé la ministre, Mme Maltais, du Travail de ces coûts-là. Et, bon, j'allais faire une blague en disant que, comme d'habitude, on n'a pas eu de réponse à l'Assemblée nationale, mais... Moi, je lui ai mentionné clairement qu'une étude rapide des trois contrats - j'en ai amené un ici pour vous donner un peu plus de détails - mais, l'étude de trois contrats, c'est-à-dire le CUSM, le CHUM, et l'Hôpital Sainte-Justine, vont jusqu'à... puis ça, c'est un estimé qui nous a été confirmé par deux parties, donnent un montant d'au moins 1 million de dollars par jour.
Alors, moi, ce que j'aurais apprécié, un, du Conseil du trésor, du président du Conseil du trésor, c'est qu'il nous informe de ce montant-là, qu'il nous le confirme et, deux, qu'il nous dise si Mme Maltais en tient compte dans sa stratégie que j'appellerais d'attente, parce qu'en ce moment, tout ce qu'elle fait, c'est qu'elle nous dit qu'elle surveille la négociation, mais il n'y a pas eu vraiment d'implication de sa part, à ce que je sache. Et ce montant-là, bien, si la grève, un, était pour arriver, on parle de montants très importants. 1 million par jour, seulement pour trois hôpitaux, c'est énorme. Alors, j'étais très surpris que le président du Conseil du trésor n'était pas capable de nous mettre un chiffre là-dessus et, deuxièmement, je ne savais pas si Mme Maltais en était informée. Alors, je vais prendre les questions.

M. Gentile (Davide): Donc, si je comprends bien ce que vous nous dites, là, c'est quoi, c'est que le contrat imputerait une pénalité au gouvernement s'il y a une grève dans la construction?

M. Dubé: Exactement. Dans le contrat... Puis j'en ai amené un ici, vous savez l'épaisseur de ces contrats-là, puis ces contrats-là, ils sont adaptés pour mettre sur les portails publics. Alors, je suis allé en chercher quelques-uns, j'ai regardé. Par exemple, s'il y a un délai, les coûts d'intérêt, les coûts indirects engagés, tout ce qui arrive pendant le conflit qui cause un tort aux partenaires, bien, il est capable de le prendre et de le recharger au gouvernement, 100 % de ces coûts directs et indirects.

M. Gentile (Davide): Donc, votre estimation, c'est que ça coûterait combien au gouvernement par jour pour les trois ou par projet?

M. Dubé: Bon, pour les trois projets que j'ai nommés, là, le CUSM, le CHUM et l'Hôpital Sainte-Justine, on parle de 1 million par jour.

M. Gentile (Davide): En frais.

M. Dubé: En frais. C'est bon?

(Fin à 11 h 52)