(Onze heures trente-quatre minutes)
M. Duchesneau
: Alors,
bonjour à tous. Quand j'ai fait le choix de me lancer en politique pour la Coalition
avenir Québec, sous la direction de M. François Legault, c'était pour
continuer de servir les Québécois et de poursuivre la lutte contre la
corruption, la collusion et le crime organisé. C’est d’ailleurs pour les mêmes
raisons que j’avais décidé de faire carrière au Service de police de la ville
de Montréal. Mes intentions ont toujours été et seront toujours de servir la
population en mettant à profit mon expérience et mon expertise qui me portent à
chercher la vérité et à combattre l’injustice.
Je revendique, tout comme mes collègues de
la coalition, le droit de poser des questions et de soulever des
interrogations. Je considère que c'est également mon devoir de le faire à titre
de député et de critique en matière d’intégrité. C’est ce que j'ai fait
mercredi de la semaine dernière. J'ai posé des questions, j'ai soulevé des
interrogations qui me semblaient légitimes et d’intérêt public.
Mon intention n’est ni malicieuse ni
empreinte de mauvaise foi. Mon objectif n’est certainement pas de salir ou de
ternir la réputation d’André Boisclair ou celle de qui que ce soit d’autre.
Dans ma vie, je me suis toujours donné comme règle de ne jamais attaquer les
individus mais de critiquer les idées. De bonne foi, je considère que les
informations qui avaient alors été portées à la connaissance de tous à l’égard
d’un ancien élu, maintenant devenu fonctionnaire de premier plan de l’État québécois,
justifient que je soulève ces questionnements. Je pense qu’il s’agit là
d’interrogations légitimes et je suis vraiment désolé si certains ont pu en
être offensés.
Dans un contexte où des révélations sont
faites pratiquement chaque jour en matière de corruption, de collusion et de crime
organisé, je pense que les citoyens ont le droit d’aller au fond des choses. Je
désire donc, de la part du gouvernement de Mme Marois, et de M. Boisclair, des
réponses à ces questions. M. Boisclair a fourni certaines de ces réponses
dimanche dernier, mais uniquement après avoir indiqué son intention
d’entreprendre des procédures judiciaires contre la Coalition avenir Québec,
contre M. Legault et contre moi-même. Il est dommage que M. Boisclair ait
choisi la voie des tribunaux pour faire valoir sa position, mais c'est son
droit. S’il persiste dans son intention, il va de soi que nous prendrons toutes
les mesures nécessaires afin de faire valoir notre droit et notre devoir de
poser des questions légitimes.
Toutefois, une question
reste en suspens. N’êtes-vous pas d’accord avec moi que l’attribution d’un
contrat à quatre jours d’une élection est contestable, troublante et mérite
d’être débattue?
J’interpelle à nouveau la première
ministre et son gouvernement. Que pensent-ils de la décision prise par M. André
Boisclair d’accorder une subvention de 2,6 millions de dollars presqu’à la
veille d’une élection? Nous attendons encore, à ce jour, une réponse claire et
précise.
Now, a few words in
English. Last week, I raised questions in good faith, that I believe to be in
the public interest. In this context of daily disclosures before the
Charbonneau Commission and elsewhere about corruption, collusion and organized
crime in Québec, I consider that it is my duty, as a duly elected
parliamentarian, to get to the bottom of these issues. As a result, I feel
justified to continue to raise questions in accordance with the mandate I have
received from the population.
I regret that Mr.
Boisclair chose the judicial system to deal with these issues, but he has the
right to do so. But if he persists with is announced intention, it is clear
that we will take all necessary measures to protect and promote our right and
duty to ask legitimate questions. And I also want to point out that I never
attack persons. I always criticize ideas, and this is how I have run my own
life, and I intent to continue to do so.
Meanwhile,
I hope that the Government will
answer some of the questions
we’ve raised, notably in regards of the approval of a grant four days before an
election in 2003. To this day, we have not received a satisfactory answer to
this legitimate question. Merci beaucoup. Bonjour.
(Fin à 11
h 39)