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Point de presse de Mme Julie Boulet, porte-parole de l’opposition officielle en matière de forêt et d’énergie, et de M. Pierre Paradis, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'énergie

Version finale

Le mercredi 9 octobre 2013, 9 h 45

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures quarante-six minutes)

Mme Boulet : Alors, bien, tout d’abord, d’entrée de jeu, merci d’être présents ce matin à ce bref point de presse. Je voudrais, dans un premier temps, au nom de tous mes collègues, offrir mes plus sincères condoléances à la famille Desmarais. Alors, tout le monde sait, au Québec et partout dans le monde, à quel point M. Desmarais a été un bâtisseur. C’est un modèle, une source d’inspiration pour nous tous au Québec. Alors, il faudrait qu’on prenne un moment de recueillement pour avoir des pensées toutes particulières pour la famille Desmarais ce matin. Merci.

Le Modérateur : Maintenant, sur la question des feux de forêt…

Mme Boulet : Alors, ce matin, on veut revenir… le Parti libéral du Québec, on veut revenir évidemment sur la gestion des feux de forêt cet été et les pannes de courant qui s’en sont suivies.

Premièrement, sur les feux de forêt, je voudrais dire qu’on a été témoins de la très grande incompétence de la ministre des Ressources naturelles qui a eu besoin d’un briefing d’un journaliste pour savoir comment elle devait intervenir dans le cas des feux de forêt. Alors, on est intervenus trop tard, on a attendu finalement que toute la Minganie soit brûlée avant d’intervenir, ce qui est, dans un premier temps, un signe de grande incompétence de la part de la ministre des Ressources naturelles.

Maintenant, je veux revenir sur le fait qu’Hydro-Québec a associé les pannes d’électricité de milliers de Québécois et les a associées à ces feux de forêt. Et on a un média qui a sorti la nouvelle comme quoi que l’information n’était pas juste, qu’Hydro-Québec et M. Thierry Vandal n’ont pas donné l’heure juste ni à la ministre, ni au gouvernement et encore moins aux Québécois.

Alors, nous, comme parti politique, ce matin, nous réclamons d’Hydro-Québec, du gouvernement et de la ministre le dépôt des rapports. On veut savoir la chronologie des événements, pourquoi on a connu ces pannes d’électricité là importantes au Québec et on veut avoir également les bordereaux de transmission, donc qui a été informé et quand ils l’ont été? Alors de toute évidence, Hydro-Québec ignore totalement la ministre, la ministre n’a aucun contrôle sur Hydro-Québec. Alors, nous exigeons de Thierry Vandal, du gouvernement, d’avoir le dépôt de ces rapports-là. On veut connaître la vérité. On nous l’a cachée, on a conté des histoires aux Québécois. Alors, nous, on exige, en toute transparence, qu’Hydro-Québec et M. Vandal remettent ces rapports-là pour que l’ensemble des Québécois puissent connaître la vérité sur la situation des pannes d’électricité que nous avons vécues cet été au Québec.

Mme Lajoie (Geneviève) : Justement, concernant le comportement de M. Vandal qui n’a pas informé correctement et la ministre et les Québécois, qu’est-ce que vous... est-ce que vous pensez qu’il a encore la légitimité pour occuper ce poste-là?

Mme Boulet : Bien, écoutez, c’est inacceptable, totalement inacceptable. Premièrement, il a donné une information, mais il y a deux fautes. Il a donné une information, mais qui n’était pas la bonne. Donc, en plus, il n’a pas donné l’heure juste, il n’a pas donné la vérité à la ministre. Donc, c’est totalement inacceptable de la part d’un dirigeant d’une société d’État. Alors, nous réclamons le dépôt de ces rapports-là, et, nous, on veut savoir... on veut connaître la vérité.

M. Gentile (Davide) : Vous trouvez que c’est anormal qu’eux se réfugient derrière une certaine forme d’autonomie, là, pour...

Mme Boulet : Bien, c’est une société d’État, mais, au-dessus d’une société d’État, il y a une ministre puis il y a une première ministre. Alors, ils ont la responsabilité de se rapporter au gouvernement et, cette fois-ci, ils se sont rapportés en ne donnant pas l’heure juste, en ne donnant pas la vérité au gouvernement. Alors, c’est totalement inacceptable. Je pense que c’est une façon de faire qu’on ne peut pas accepter de la part de M. Vandal. Et les Québécois ont droit à la transparence, les Québécois ont droit de savoir la vérité, de connaître l’heure juste. Pourquoi on a vécu de telles pannes? Est-ce que c’est la faute des feux de forêt ou est-ce que c’est la faute d’un disjoncteur et d’un problème d’entretien chez Hydro-Québec? C’est un impératif de connaître la réponse.

M. Gentile (Davide) : Est-ce que ça part d’une culture un peu qui est à changer à Hydro-Québec, là?

Mme Boulet : Bien, écoutez, c’est sûr que c’est une société d’État, une grande société d’État, mais je pense qu’il ne faut jamais oublier qu’il relève d’une ministre, qu’il relève d’un gouvernement et il a un devoir de transparence à l’égard du gouvernement. Et je pense que, dès qu’on déroge à cette règle-là, je pense qu’on fait fausse route. Et les Québécois... Oui?

M. Journet (Paul) : Mais pour revenir à la question de ma collègue, est-ce qu’il a encore la légitimité?

Mme Boulet : Écoutez, il y a beaucoup de choses qu’on peut se poser comme questions. C’est clair que ce geste-là est inadmissible, inacceptable et qu’il y a des questions à se poser, comme ministre responsable de la société d’État.

M. Robillard (Alexandre) : ...il est encore crédible?

Mme Boulet : Il y a des questions à se poser, comme... Je vous le dis, moi, si j’étais ministre, sincèrement, là, si la société d’État relevait de moi, assurément qu’il y aurait des questions et une analyse très pointue, très fine, très pointue du dossier et de l’agissement des hauts dirigeants de la société.

M. Dutrisac (Robert) : C’est rare qu’on vous voit du même côté que Martine Ouellet.

Mme Boulet : Bien, je ne vous dirais pas que je suis du même côté qu’elle, parce que, elle, de toute façon, Hydro-Québec, ils l’ignorent totalement. Elle n’a aucun contrôle sur Hydro-Québec et elle a fait preuve cet été, durant les feux de forêt, d’une grande, d’une grave incompétence qui a fait en sorte que toute la Minganie soit brûlée avant qu’elle intervienne. Et c’est un journaliste qui a dû lui dire ce qu’elle devait faire.

Alors, s’il y a un changement de personnel, un roulement de personnel qui est trop fréquent chez elle, puis qu’on ne la tient pas au courant des dossiers, bien, je pense qu’elle aussi elle doit se poser de sérieuses questions.

M. Corbeil (Michel) : C’est un gouvernement libéral qui a nommé M. Vandal. Est-ce que le... ce que vous lui reprochez, vous n’aviez pas des indices, des échos que c’était...

Mme Boulet : Écoutez, les gens peuvent avoir des compétences. Entre avoir des compétences puis dire qu’ils posent toujours les bons gestes avec un bon jugement, c’est deux choses.

M. Corbeil (Michel) : C’est le même homme qui avait recommandé d’investir dans Gentilly et qui, au changement de gouvernement... Qu’est-ce que vous en tirez, comme...

Mme Boulet : Bien, c’est ce que je vous dis, ça n’enlève pas les compétences et l’intelligence d’une personne. Maintenant, ici, c’est une question de jugement et d’attitude. Alors, on peut se questionner sur le jugement et l’attitude que M. Vandal a eus à l’égard de ce dossier-là et le manque de transparence évident...

M. Corbeil (Michel) : …uniquement de ce dossier-là?

Mme Boulet : Bien non, il pourrait y en avoir quelques autres. Vous avez tout à fait raison, il pourrait y en avoir quelques autres sur lesquels on peut se questionner.

M. Corbeil (Michel) : ...il était transparent...

Mme Boulet : Sur la transparence, écoutez, il faudrait que je fasse le tour. J’arrive, comme critique, là, dans l’énergie. Sur la transparence, il faudrait que...

M. Corbeil (Michel) : Vous l’étiez au gouvernement.

Mme Boulet : Oui, il faudrait revoir l’ensemble des dossiers, mais, effectivement, ce n’est pas la première fois qu’on aurait raison de se questionner.

Le Modérateur : Dernière question en français, peut-être? Parfait. Ça vous va? Merci.

Mme Boulet : Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 52)

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