(Huit heures trente-trois minutes)
M. Cloutier
: Alors,
bonjour à vous tous. Bon matin. Mercredi de la semaine prochaine, le gouvernement
Harper entamera une nouvelle session parlementaire. Ce sera le discours du trône.
Le gouvernement fédéral a pris de mauvaises décisions économiques pour le
Québec, a pris des décisions qui nuisent aux travailleurs, qui nuisent aux
entreprises, et le gouvernement du Québec s’attend à ce qu’il corrige le tir et
annonce ses intentions de rétablir et de revenir sur ses mauvaises décisions.
D’abord, le gouvernement fédéral s’en est
pris directement aux travailleurs avec la réforme sur l’assurance chômage. Vous
avez été à même, durant l’automne, d’entendre des citoyens venir expliquer en
quoi la réforme venait modifier le comportement, venait modifier l’organisation
des entreprises. Autant les travailleurs que les employeurs se sont plaints de
cette réforme. Le gouvernement fédéral souhaite aussi mettre fin à l’entente
sur la formation de la main-d’oeuvre, alors que cette entente fonctionne bien,
une entente de 116 millions qui s’intéresse particulièrement aux
travailleurs éloignés du marché du travail. Le gouvernement fédéral s’en prend
aussi aux fonds des travailleurs, à une particularité bien précise de
l’économie québécoise. Sur les 355 millions en crédits d’impôt, ce sont
312 millions qu’on va aller chercher dans les poches des Québécois
Le gouvernement fédéral s’en prend aussi au
secteur financier. Ce sont 150 000 personnes qui, annuellement,
travaillent dans le secteur financier pour l’ensemble du Québec et 100 000
travailleurs uniquement dans la région de Montréal. Le gouvernement Harper s’en
prend aussi à la poche des contribuables, au portefeuille des contribuables
québécois en voulant imposer une nouvelle taxe sur le pont Champlain, alors
qu’on sait pertinemment que ça va venir déstructurer la circulation sur la
grande région de Montréal, mais que ça aura aussi des impacts économiques
importants. Puis enfin, le laxisme dans l’application des règles pour le
transport des matières dangereuses a eu des conséquences… On a vécu une
véritable tragédie humaine, mais il y a aussi d’importantes conséquences sur le
plan économique, et on s’attend aussi à ce que le gouvernement fédéral corrige
le tir.
Pour vous partager davantage
d’information sur l’ensemble des sujets, je veux vous rappeler que la formation
de la main-d’œuvre, c’est une entente qui a été signée en 2008 et pour laquelle
il y a un consensus au Québec quant à ses effets bénéfiques. 116 millions
qui permettent, à chaque année, à 10 000 entreprises à travailler en
collaboration avec Emploi-Québec. Ce sont 116 000 personnes qui sont rejointes
par cette entente de formation, 130 organismes scolaires et 500 organismes de
développement de l’employabilité.
Quant à la question des
valeurs mobilières, je vous rappelle qu’il y a, sur cet enjeu, également un
fort consensus, trois motions unanimes adoptées à l’Assemblée nationale. Nous
avons un système de sécurité, en matière des valeurs mobilières, qui fonctionne
bien. L’OCDE avait d’ailleurs qualifié comme étant un des plus efficaces au
monde.
Quant aux fonds des
travailleurs, je veux vous rappeler que 70 % des transactions des fonds
des travailleurs se font dans les régions du Québec. Alors, lorsqu’on vient
remettre en fonction ce modèle, on s’en prend directement à nos régions, et que
70 % des investissements sont de moins de 1 milliard… 1 million,
pardon, de dollars. Il y a beaucoup d’exemples d’entreprises qui ont bénéficié
de ces crédits, Renaud-Bray, Air Transat, qui ont vu le jour grâce à ces aides
des fonds des travailleurs.
Enfin, sur le pont Champlain, il y a un
consensus. Ce sont 82 municipalités, unanimes, de la région métropolitaine qui
s’opposent au péage, dont les villes de Montréal et de Longueuil. Plus de
164 000 véhicules passent chaque jour sur le pont, c’est environ
60 millions de véhicules chaque année, et les marchandises qui sont
transportées sur le pont Champlain représentent 20 milliards de dollars,
soit 7 % du PIB. Je rappelle que le gouvernement fédéral s’entête à
vouloir que ce soient les Québécois qui paient pour le pont, mais les études du
ministère du Transport nous démontrent que, si le fédéral met zéro pour la
construction du pont, les Québécois devront payer 7 $ du péage. Évidemment,
c’est une situation qui est ridicule, et on voit bien l’incapacité ou
l’impossibilité que le gouvernement fédéral s’entête dans cette voie.
En ce qui a trait au transport des
matières dangereuses, je veux vous rappeler qu’en 2013 il y a neuf fois plus de
trains qui contiennent… comme celui du Lac-Mégantic, qui circulent sur les
rails depuis 2009. Le laxisme dans l’application des règles en matière de
transport des matières dangereuses a certainement contribué à cette tragédie du
Lac-Mégantic.
Je rappelle que le gouvernement américain
a pris l’engagement de modifier les règles d’ici avril 2014. Le gouvernement
fédéral, lui, refuse de le faire et refuse de prendre l’engagement. Quoi qu’en
dise Denis Lebel, la responsabilité en matière de sécurité des transports est
de responsabilité fédérale. C’est au gouvernement d’Ottawa de corriger le tir,
et il a l’occasion de le faire dans le discours du trône. Merci.
Le Modérateur : M. Lavallée.
M. Lavallée (Jean-Luc)
:
Là, vous venez de nous dresser la liste des contentieux entre Québec et Ottawa,
donc qui sont déjà connus. Est-ce que… Mais concrètement quelles sont vos
attentes? Est-ce que vous vous attendez réellement à des reculs du fédéral sur
tous ces enjeux?
M. Cloutier
: Je
m’attends à ce que le gouvernement fédéral fasse preuve d’ouverture, qu’il
comprenne que ses décisions nuisent à l’économie du Québec, qu’elles sont
mauvaises pour les travailleurs, qu’elles sont mauvaises pour le secteur
financier, qu’elles nuisent aux entreprises, qu’elles nuisent à la formation de
la main-d’œuvre. Le gouvernement fédéral doit prendre acte du consensus. Je
représente non seulement le gouvernement du Québec, je représente le consensus québécois
sur l’ensemble des enjeux que je viens de discuter avec vous. Et vous aurez
compris qu’on vous a présenté aujourd’hui ces enjeux, mais qu’il y en a bien
d’autres.
M. Lavallée (Jean-Luc)
:
Il y a plusieurs mesures budgétaires par contre, là, qui avaient été annoncées
par le fédéral : les fonds de travailleurs, l’entente sur la main-d’œuvre.
Vous ne vous attendez sûrement pas à ce que M. Harper annonce qu’il recule
mercredi prochain sur ces enjeux-là.
M. Cloutier
: Le gouvernement
Harper pourrait dire : J’ai pris acte des dissensions qui se sont
exprimées, par exemple, sur l’entente sur la main-d’œuvre. Aucun des premiers
ministres dans aucune des provinces ne souhaite l’application de cette
subvention à l’emploi. Je respecte la compétence du Québec et j’accepte le fait
que les Québécois se sont donné un modèle unique, dans chacune des régions,
avec des tables des partenaires. Alors, ça serait simple pour le gouvernement
Harper de prendre acte de cette volonté qui est exprimée.
Je rappelle que la première
ministre a fait adopter une motion unanime lors de la rencontre des premiers
ministres pour, justement, rappeler ce consensus. Il y aura fort probablement
une autre rencontre des premiers ministres des provinces au mois de novembre,
et c’est évident que la question de l’assurance… pas de l’assurance-emploi,
mais de la main-d’œuvre sera à nouveau à l’ordre du jour, et c’est évident que
le gouvernement fédéral s’en va dans un mur.
Sur le fonds des
travailleurs, c’est la même chose. C’est simple pour le gouvernement fédéral de
dire : Écoutez, on est conscients de l’importance de ces sommes pour
l’économie du Québec. Nous entendons donc maintenir le statut actuel. Bref, sur
les enjeux que je vous ai nommés, il me semble que le gouvernement Harper
pourrait donner ses intentions.
Le Modérateur
:
M. Dutrisac.
M. Dutrisac (Robert)
:
Oui. Vous avez parlé de d’autres enjeux. Quels sont les autres enjeux, là, qui
vous semblent importants par rapport au fédéral, le contentieux?
M. Cloutier
: Il y en a
plusieurs autres. Aujourd’hui, j’ai... comme il s’agit de grandes orientations
dans un discours du trône, j’ai mis de côté des enjeux qui sont de nature un
peu plus sectorielle, par exemple, la lutte à l’itinérance. Ma collègue
Véronique Hivon, vous le savez, en appui avec les communautés, a clairement
revendiqué que ce qui est suggéré par le gouvernement fédéral vient
contrecarrer les priorités du Québec. Il y a mon collègue Pierre Duchesne sur
les frais afférents. Et là je pourrais vous défiler toute une liste, mais on a
choisi des orientations un peu plus générales pour le discours du trône et on
aura la chance de revenir à des dossiers plus sectoriels.
M. Dutrisac (Robert)
:
Maintenant, est-ce que vous êtes en train d’utiliser le livre de Jean Charest?
On se rappelle qu’en 2008 il avait énoncé les demandes du Québec à l’égard du gouvernement
Harper durant l’élection. Là, c’est un discours du trône, mais il me semble que
ça peut ressembler...
M. Cloutier
: Bien,
c’était différent... Bien, si vous me permettez, à l’époque, c’était une lettre
qui avait été envoyée à l’ensemble des candidats à l’élection de 2008, alors
que là on un gouvernement en place, qui est en mesure de prendre de réelles
décisions et de corriger le tir pour l’économie du Québec. On s’attend à ce qu’il
corrige la situation ou du moins qu’il annonce ses intentions, parce que c’est
un discours du trône. Mais on accepte que ce sont des intentions de nature un
peu plus générale, mais on s’attend effectivement à ce que les intentions
soient annoncées dans le discours du trône ou plusieurs de ces orientations.
Le Modérateur
: M.
Laforest.
M. Laforest (Alain)
:
Ça ne va vraiment pas bien, comme ça.
M. Cloutier
: Il y a
une nécessité pour le gouvernement Harper de corriger le tir sur le plan
économique. Ils prennent des mauvaises décisions pour l’économie du Québec. Ils
doivent corriger la situation et indiquer aux Québécois qu’ils ont pris acte de
ces consensus que nous défendons ici, à l’Assemblée nationale, avec les
chambres de commerce, avec les syndicats, avec l’ensemble des intervenants.
Parce que vous avez bien remarqué que les sujets qui vous sont présentés ce
matin font l’objet d’un consensus dans la grande communauté québécoise.
M. Laforest (Alain)
:
Depuis que vous êtes en poste, vous avez rencontré le ministre Lebel au moins à
plus de 50 reprises. Vous n’avez fait aucun gain durant ces 50 rencontres-là
que vous avez faites avec le ministre Lebel?
M. Cloutier
: Je ne
l’ai pas rencontré...
M. Laforest (Alain)
:
...hauts-fonctionnaires, là, il y a au moins des échanges, au moins à plus de
50 reprises, tant sur Lac-Mégantic, que sur le point Champlain, que sur la
formation de la main-d’œuvre, que sur le fait qu’on veuille refaire le système
de valeurs mobilières, là, il y a eu une entente avec d’autres provinces. Il
n’y a aucun gain. Le Québec n’a jamais fait de gain depuis que vous êtes là.
M. Cloutier
: Bien, les
gains, on en a eu avec... en convaincant les autres provinces que le
gouvernement fédéral devait marche arrière sur l’entente sur la main-d’œuvre.
La première ministre du Québec, elle a convaincu les États de l’Est des
États-Unis, des gouverneurs de l’Est, à l’effet qu’on devait mettre en œuvre
des règles nettement plus claires en matière de sécurité des transports.
J’ai rencontré M. Lebel pour lui faire des
problématiques que l’on vit au Québec. Il s’est engagé, comme vous le savez, à
partager la facture pour 60 millions et plus. Maintenant, nous sommes en négociation
pour, évidemment, Lac-Mégantic, nous sommes en négociation, en ce moment, pour
ces ententes. Sur ce sujet bien précis, il a fait preuve d’ouverture, mais je
reviens sur nos sujets d’aujourd’hui qui nuisent à l’économie du Québec, qui
sont contraires aux intérêts du Québec et qui… Le gouvernement fédéral doit
prendre acte de ce consensus québécois qui est vrai à l’Assemblée nationale,
mais qui est vrai aussi à l’extérieur de l’Assemblée nationale.
Le Modérateur
: Julien
Lafille.
M. Lafille (Julien)
:
Bonjour, M. Cloutier. Concernant Lac-Mégantic, le gouvernement fédéral dit c’est
lui qui attend après vous. Par exemple, concernant la répartition des sommes,
des montants, vous avez dit que vous alliez arriver avec une nouvelle formule.
Ils disent qu’ils attendent toujours cette nouvelle formule. Aussi, concernant
le… ils n’ont pas reçu de demande formelle ou chiffrée pour les frais de
décontamination aussi.
M. Cloutier
: Bien, c’est
complètement ridicule. Le gouvernement… Nous avons une estimation de l’ordre de
150 millions pour la décontamination. Le gouvernement fédéral a versé,
encore à ce jour, zéro pour Lac-Mégantic, alors que le gouvernement du Québec a
déjà dépensé plusieurs dizaines de millions de dollars. Alors, s’ils veulent
payer le 40 millions que le Québec a déjà payé, je suis prêt à leur
envoyer la facture dès cet après-midi. Le problème, ce n’est pas un problème de
facture, c’est un problème de bonne volonté du gouvernement fédéral de
s’entendre avec le Québec pour réellement partager les coûts.
M. Lafille (Julien)
: Justement,
concernant la bonne volonté, M. Lebel dit que la collaboration au gouvernement
ne se fait pas par mêlée de presse, mais par des rencontres face à face, et il
vous invite à vous asseoir de bonne foi et à laisser les chicanes de côté.
M. Cloutier
: Alors, j’ai
rencontré M. Lebel la semaine dernière, nous avons eu une rencontre en face-à-face.
J’ai prévenu M. Lebel et je lui ai dit que je ferais connaître les attentes du Québec
face au discours du trône. C’est exactement ce que je fais aujourd’hui. Pour M.
Lebel, il n’y a aucune surprise. Si M. Lebel ne sait pas que les Québécois
s’opposent à cette abolition de l’entente sur le marché du travail, il ne lit
pas les journaux. S’il ne sait pas que les Québécois s’opposent à cette volonté
de créer une commission canadienne des valeurs mobilières unique et mettre fin
à l’emploi, alors vous aurez compris que ce n’est pas une surprise. Ils
connaissent ces dossiers maintenant et doivent agir en conséquence.
Le Modérateur
: M. Dougherty.
M. Dougherty (Kevin)
: Oui, Kevin Dougherty, Gazette. Since your government is in power and even before your government
is in power, there are certains dossiers like gun control, crime legislation where Québec is taking a position, a unanimous position, and it’s been ignored.
What makes you think that this time… or do you think that this time you’ll have
any impact?
M. Cloutier
: Well, as a politician, the first thing, usually, you want to do is
to get elected. That wouldn’t be bad for the federal Government to change their
mind and get connected with the population. I mean, the Conservative Government are about at 10% in Québec, and one of the reasons why is that they take bad
decisions on economic terms for Quebeckers. And they have to take notice of
that and they have to change the way they work for Quebeckers. And Mr. Lebel has the responsibility to keep good relations with
the Québec’s Government and
with all the population of Québec. But, I mean, they have to admit that
they take bad decisions so they have to change their mind and correct the way
they do business in Québec.
M. Dougherty (Kevin)
:
Is that your main connexion with Ottawa through Mr. Lebel? What about the Québec’s delegation in Ottawa? Do they have contacts with, you
know… What kind of contacts do you have aside… Is that the only contact you
have really with Ottawa?
M. Cloutier
: Well, I mean, no, of course not. I mean, I’m responsible for Intergovernmental Affairs, we speak to Ottawa every
day, and like 10 times a day. I mean, there’s no problem to talk to Ottawa, we
have problems that… to make them take good decisions for Quebeckers and on
economic basis. I mean, they… Why do we have such a unanimous way to defend
those files in Québec? It’s because everyone agrees that those kinds of
decisions are very bad for the economy of Québec. I mean, there is no politics
and that is just obvious that it’s a bad decision.
Journaliste
:
Mr. Cloutier, what is the worst irritant right now and why aren’t making
any gain?
M. Cloutier
:
Well, the worst irritant, we have a few files that are irritant right now with
Québec’s Government and we have different files that affect the economy of
Québec, and this is what we’re asking the federal Government to do. We have
problems with Lac-Mégantic in terms of putting new regulations that will be…
that will give us safer railroads in Québec. We have problems with the EI program
that affect the economy, especially of the region of Québec. We have problems
with the agreement on employment that was signed in 2008 and, of course, which
is an agreement that it is working, and this why there’s such «un appui»,
sorry…
Une voix
:
Support.
M. Cloutier
:
…support, thank you, in the whole community.
Journaliste
:
We’re heard all this before, but you’re not making any gain whatsoever? You’re
confirming that today?
M. Cloutier
:
Well, we have to put emphasis on all those issues because now we have a new
session opening in Ottawa, and that’s the occasion for the Prime Minister to
open his mind and take the opportunity to give general indication that he is
about to change the way he is doing in Québec in terms of economy, because all
decisions… much decisions he’s taking are unanimously condemned by Quebeckers.
Journaliste
:
You’ve talked about laxisme. Do you think that, if Ottawa had been more attentive
to Québec’s needs, then something like Lac-Mégantic would never have happened?
M. Cloutier
:
Well, they didn’t change. Unfortunately, we have to admit that the federal
Government didn’t change his rules in terms of regulation for railroads, and
when we… We have to remember as well that the municipalities give their
support… ask to have the transparency, ask to have the
information, and the federal Government just responds : Well, if they are unhappy, they just have to
call the company. I don’t think that’s, in any way, a responsible way to do
things.
Le Modérateur
: Max Harrold.
M. Harrold (Max) : Mr. Harper doesn’t face an election for two years, but you could
face one in a matter of weeks or months. What is… why do you think he has any
incentive at all to give you anything at this point?
M. Cloutier
: Well, if I was at 9% person in the poll, I would try to do the job
better. And I think we offer Mr. Harper files to change the way he’s doing
business in Québec, and if he
could correct the way he’s doing things, I think it could help him.
M. Harrold (Max) : What do you say to people who are saying : Today, you’re here
because you basically want to create more «chicanes» as you possibly head into
an election?
M. Cloutier
: Well, there is a Throne Speech. I didn’t ask throughout a Throne
Speech the second week of October, it’s just normal that the Québec’sGovernment ask his revendication a week before the Throne Speech. They are
finalizing the wording, they know where they want to land. And what I’m telling
to Mr. Harper is that Québec’sGovernment has expectations, and we want
them to take notice of that and correct the situation for Quebeckers. I
mean, the reason why I’m here before you is because there is a Throne Speech
next week.
Le Modérateur
: Merci.
(Fin à 8
h 53)