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Point de presse de M. Jean-Marc Fournier, chef de l'opposition officielle

Version finale

Le mercredi 6 novembre 2013, 11 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures treize minutes)

M. Fournier : Alors, je veux simplement ajouter quelques mots, suite à la période de questions qu’on vient d’avoir, dans le fond, sur le dossier de l’assurance autonomie. Hier, on a eu une représentation de la part du Regroupement québécois des résidences pour aînés, qui, franchement, est le premier groupe qui vient établir un coût à l’égard de l’assurance autonomie pour les personnes qui ne sont pas en institution. Et, jusqu’ici, on avait eu l’association des retraités, Claude Castonguay, le Commissaire à la santé et au bien-être et bien d’autres qui avaient dénoncé le fait que, dans la politique ou dans le projet, dans le livre blanc sur l’assurance autonomie, il n’y avait pas de cadre budgétaire.

Et, dans le fond, pourquoi il n’y a pas de cadre budgétaire? Quand vous voyez le projet en question, on a plutôt l’impression d’avoir devant nous un ballon, un ballon électoral. Ça, c’est le projet tel qu’on l’a. Le cadre budgétaire, dans le fond, c’est un peu comme une aiguille. Si vous mettez le cadre budgétaire dans la politique, bien, c’est la même chose que mettre une aiguille dans un ballon. Et ça fait pouf! Et c’est la raison pour laquelle il n’y a pas de cadre budgétaire dans cette politique-ci. Pourquoi? Parce que le gouvernement veut dire : Nous voulons apporter beaucoup de services aux aînés, mais nous ne voulons pas vous dire combien ça va coûter. Nous ne voulons pas vous dire qui va payer.

Aujourd’hui, vous avez entendu la première ministre dire que c’était 100 millions par année. Hier après-midi, le président du conseil des... Regroupement des résidences pour aînés a évalué… et tenez-vous bien, puis vous pourrez aller voir les galées, 4,4 milliards de dollars pour 200 000 aînés, ceux qui ont besoin de plus de services, là. Je l’admets, là, ce n’est pas pour les cas légers, c’est pour les cas où il y a plus de besoins de services. Sur 725 000 personnes admissibles, il a compté pour les 200 000 qui ont besoin de plus de services, et ils arrivent à 4,4 milliards de dollars. Soyons honnêtes, il ajoute qu’il y a 1 million déjà prévu dans le budget, donc il manque 3,4 milliards. Évidemment, le reste, entre le 200 000 et le 725 000, n’est pas encore budgété.

La question que je pose aujourd’hui, que je vous pose à travers vous : Ne serait-il pas normal que la première ministre dise, lorsqu’elle fait des propositions, les coûts de ces propositions? Dans le projet lui-même, dans le livre blanc de M. Hébert, on lit ceci : La publication du livre blanc aura une large diffusion, puis suivie d’une commission parlementaire qui vise à soumettre la proposition à la réflexion du plus grand nombre, va nous permettre de disposer d’une lecture commune et de faire en sorte que chacun soit solidairement partie prenante aux décisions. Comment on peut être solidairement partie prenante aux décisions quand on n’arrive pas à savoir combien ça coûte, quand ce sont les groupes qui viennent nous dire l’évaluation des coûts? Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas.

Et je termine. Que ce soit pour ce plus que 3 milliards pour l’assurance autonomie, que ce soit pour le 2 milliards pour le plan panique, que ce soit pour le manque à gagner de 2 milliards en 2014‑2015, que ce soit pour le déficit, en 2013‑2014, de 2 milliards qui semble s’annoncer, on ne sait toujours pas où Mme Marois va aller chercher l’argent. Je pense qu’il serait temps que quelqu’un dise à Mme Marois que les Québécois ne sont pas des guichets automatiques.

M. Journet (Paul) : Mais, selon vous, le Québec n’a pas le moyen de se payer les services et les programmes prévus dans l’assurance autonomie?

M. Fournier : Je crois qu’il serait préférable que le ministre nous dise quelle est l’évaluation des coûts. D’abord, on va se dire ceci : Vous et moi, on sait comment ça fonctionne. Le livre blanc n’aurait pas été diffusé si le ministère des Finances puis le Conseil du trésor n’avaient pas fait une évaluation des scénarios. Alors, pour répondre à votre question, j’ai besoin d’avoir, dans les paramètres pour analyser la chose, la couverture publique sera de combien. 100 %, 50 %, 20 %, 10 %? Les coûts sont de 4 milliards, 5 milliards? Je ne sais pas. Mettons 4 milliards, puis, la couverture publique, c’est 100 % ou c’est 10 %? J’ai besoin d’avoir cette réponse. Aujourd’hui, ils sont à 15 %. Le ministre répond qu’il veut aller à 30 %, 40 %. Mais, elle est où, dans le cadre budgétaire? Où on me dit cela? Parce que, si on doit passer…

Je sais que ça fait compliqué, là, mais imaginez comment les gens peuvent travailler avec ça. Imaginons qu’on veut faire passer la couverture à 30 % et qu’elle est à 15 %. Il va falloir… ça va nous déterminer combien de points d’impôt de plus il faut charger pour payer ça, et on va pouvoir identifier la contribution de l’usager. Ce n’est quand même pas banal, là. On fait un projet puis on dit au monde : Vous allez payer. C’est un peu normal qu’on lui dise combien il va payer.

Ce que je déplore puis je le fais de façon bien calme, il y a une espèce de pattern qu’on voit, où le gouvernement nous fait des propositions pour faire discuter sans jamais nous donner les chiffres qui vont avec. Et Mme Marois disait aujourd’hui : Les Québécois, ils veulent ça, ils en veulent plus de soins. Bien sûr, mais vous allez chez Brault et Martineau, vous allez peut-être vouloir avoir tous les fauteuils. Mais on ne peut pas dire, comme Brault et Martineau : Achetez tout de suite, payez plus tard. Les Québécois doivent savoir combien ça coûte.

M. Boivin (Simon) : L’évaluation de M. Maurice, là, qui s’élève à 4,4 milliards, là, est-ce que lui en arrive à ce montant-là dans un scénario où 100 % des services sont pris en compte?

M. Fournier : Il n’est pas dans le 100 %, là, il dit le coût. Alors, il dit... Dans le fond…

M. Boivin (Simon) : ...la prise en charge des...

M. Fournier : Il dit : Le coût pour les 200 000 personnes qui ont besoin de niveaux de services plus élevés… sur le 725 000, il en regarde 200 000. Il dit : Voici, ce que voulez faire, là, le coût de ça, c’est 4,4 milliards de dollars. Alors, évidemment, quand vous voyez l’ensemble des services pour 725 000, ça va être plus cher, mais concentrons-nous à ce 4,4 milliards.

La question est la suivante : Si c’est 10 % que le gouvernement veut couvrir et que les gens vont payer 90 %... Bon, d’abord, il faut le dire, ça, c’est déjà utile. Mais déjà, le 10 % du 4,4 milliards, pour seulement 200 000, c’est déjà plus que 100 millions dont parlent le ministre et la première ministre. Commençons par ça.

Aujourd’hui, la réalité, le ministre dit : Aujourd’hui, on paie 15 %. Donc, on n’est plus à 10 %, on est à 15 %, c’est quand même plus que 100 millions. Hier, il a ajouté, quand M. Maurice disait ça : Nous, on voudrait aller à 30 % ou 40 %. Arrangez ça comme vous voulez, là, mais 4,4 milliards, quand vous prenez 30 % ou 40 %, ça fait plus que 100 millions. Alors, je vous repose la question : Il est où, le cadre budgétaire? Comment les Québécois peuvent être solidaires dans les décisions prises? Pourquoi est-ce que le gouvernement décide de se comporter comme s’il était un vendeur de produits où les gens n’ont pas à savoir le coût qu’ils vont devoir payer?

Puis je ne parle pas juste des impôts, là, dont on nous a dit : Ça va être les points d’impôt qui vont être augmentés. Je parle aussi de l’usager, je parle des aînés, notamment, à qui on dit, en ce moment : J’ai une excellente offre de service pour vous, regardez tout le bouquet de mesures que j’ai pour vous. Puis là ils sont là puis ils disent : Combien ça coûte? Occupe-toi pas de ça. On te dira ça plus tard. Il n’y a pas un biais dans la transparence? Il n’y a pas un problème de transparence? Moi, je vous soumets que c’est inacceptable.

M. Lavallée (Jean-Luc) : Il y a des questions sur un autre sujet, si on peut y aller. Il y a de nouvelles révélations ce matin dans le journal, là, concernant le scandale des papiers commerciaux à la Caisse de dépôt. Il semble qu’un des administrateurs de la caisse, le V.P., aurait vraiment ignoré, là, les signaux, les avertissements sur l’effondrement imminent du marché. La question est la suivante : Êtes-vous allés au fond des choses, en commission parlementaire, à l’époque, là-dessus?

M. Fournier : Bien, écoutez, moi, je me souviens de l’ensemble des participants qui y étaient. Je pense qu’ils ont fait le tour de la question. Mais, plus que ça, ils ne peuvent pas non plus avoir les réponses. Il faut faire des réponses pour les gens qui y ont apporté des réponses. Mais il y a eu plusieurs transformations, qu’il y a eues, à la Caisse de dépôt, dans la foulée ou dans la suite de ces éléments-là, des transformations qui ont reçu l’aval d’à peu près tous les observateurs et ceux qui ont donné des avis là-dessus.

Dans les... à la nouvelle dont vous faites référence aujourd’hui, je pense que c’est à la Caisse de dépôt de dire aujourd’hui si toutes les transformations qu’ils ont réalisées après le problème des PCAA et si ces transformations-là qu’ils ont faites sont suffisantes, à la face du reportage qu’il y a aujourd’hui. Je veux dire, honnêtement, c’est à eux d’évaluer, de faire le diagnostic là-dessus.

Mme Prince (Véronique) : Y a-t-il eu négligence? Pensez-vous qu’il a pu y avoir négligence? Je veux dire, vous étiez au pouvoir à ce moment-là, vous aviez des contacts avec eux.

M. Fournier : Bien, écoutez, je pense que vous avez... Même, dans la couverture aujourd’hui, vous dites que le président n’était pas au courant lui-même, que c’était une personne qui semble avoir — il semble, là, parce que je m’en remets à vous — qui semble avoir réagi tardivement. Alors, je vous renvoie à tous ces éléments-là, là.

M. Lavallée (Jean-Luc) : Est-ce qu’on a entendu les bonnes personnes à l’époque? Parce que la CAQ, ce matin, vous accuse d’avoir manqué de transparence dans tout cet épisode-là.

M. Fournier : C’est assez difficile à dire, parce que c’est... Je sais bien que la CAQ n’existait pas, mais l’ADQ, donc le fonds de commerce de la CAQ, était présent, ils étaient là. Si mon souvenir est bon, j’ai l’impression que Québec solidaire aussi était là. Alors, transparence? On a fait une commission parlementaire. Puis tantôt, je parlais de transparence de Mme Marois. Je pense qu’on avait passé le test pas mal mieux que le gouvernement actuel.

M. Lavallée (Jean-Luc) : Pour finir, est-ce qu’il faut creuser ça davantage? C’est ce que M. Legault propose, là.

M. Fournier : Moi, la proposition que je fais, je crois que la Caisse de dépôt doit aujourd’hui, à l’égard de cette nouvelle-là, regarder toutes les transformations qu’elle a faites et se dire : Est-ce que ces transformations-là sont complètes eu égard à cette information-là qui, pour vous et moi, est nouvelle ce matin? Pour eux, je l’ignore, je ne peux pas répondre pour eux. Mais je pense que le diagnostic des transformations réalisées, qui a reçu l’aval de tout le monde, doit être revu ou refait à la lumière de cet élément-là pour voir, de leur part, si tout est conforme.

M. Lessard (Denis) : Le crucifix à l’Assemblée nationale, comment la décision...

M. Fournier : Pardon, je n’ai pas compris.

M. Lessard (Denis) : Le crucifix à l’Assemblée nationale, comment la décision pourrait se prendre? C’est un vote? C’est au BAN? C’est...

M. Fournier : Je vais laisser le gouvernement nous dire quel est le chemin qu’ils veulent faire à cet égard-là. Il semble que ça va être demain. On pourra apporter plein d’éclairages.

M. Lessard (Denis) : ...en faveur du retrait du crucifix. C’est ce que j’ai compris de...

M. Fournier : On pourra...

M. Lessard (Denis) : ...du point de presse de M. Couillard...

M. Fournier : Je vais... Dans les positions que nous avons prises, vous savez, même si Mme Marois aujourd’hui nous insulte en disant qu’on n’a pas de position, on a une position sur le visage découvert, sur les balises, sur la neutralité de l’État, et je tiens à vous dire qu’on a aussi une position, et on n’a pas à être insultés d’une position qui est de dire que nous allons défendre les droits et les libertés...

M. Lessard (Denis) : Sur le crucifix, quelle était votre position?

M. Fournier : Que nous allons défendre les droits et les libertés de tous les Québécois. Et, M. Lessard, sur le crucifix, on va attendre ce qu’est la proposition du ministre et du gouvernement. Mais je vous rappelle que les balises, l’égalité hommes-femmes que nous avions mise, le visage découvert et la grande importance à défendre les droits et libertés vont toujours faire partie de l’opposition que nous avons.

Alors, n’acceptez pas quand les gens disent qu’on n’a pas de position. Je suis content et heureux qu’au Québec — je suis étonné qu’on soit les seuls, par contre — content qu’il y ait un parti politique qui défende les droits et libertés. Savez-vous quoi? Les vôtres, les vôtres et les vôtres. Nous allons défendre vos droits et vos libertés et nous n’allons pas nous laisser insulter par ceux qui disent qu’on n’a pas de position. Nous sommes fiers de défendre les droits et les libertés. Merci beaucoup.

Mme Prince (Véronique) : M. Fournier, M. Fournier, une dernière question…

Le Modérateur : On va en prendre une dernière en français puis...

Mme Prince (Véronique) : …sur le fait que M. Couillard se présente aujourd’hui dans d’Outremont. Est-ce qu’enfin vous allez l’avoir dans vos rangs à l’Assemblée nationale? Est-ce que vous pensez que le chef doit maintenant...

M. Fournier : Je regardais la montre...

Mme Prince (Véronique) : Vous cherchez une façon de vous échapper?

M. Fournier : Je regardais la montre de Charles. La question est la suivante : Est-ce que le décret a été émis?

Mme Prince (Véronique) : Non, mais il se présente. La conférence de presse est cet après-midi.

M. Fournier : Et j’imagine qu’elle va être...

Mme Prince (Véronique) : Alors, êtes-vous heureux d’avoir votre chef enfin à l’Assemblée?

M. Fournier : J’imagine qu’elle va être très conditionnelle. Je vais répondre au conditionnel à votre question, si vous me le permettez. Alors, au conditionnel, je suis très heureux d’avoir M. Couillard comme chef.

Journaliste : Au conditionnel?

M. Fournier : Je vais enlever mon conditionnel, vu que j’ai changé ma réponse.

M. Boivin (Simon) : Dans l’optique où il s’en vient en Chambre, vous allez perdre votre rôle de chef en Chambre. Est-ce que vous avez des visées sur des dossiers particuliers ou des postes...

M. Fournier : Alors, si éventuellement il y avait un décret, si éventuellement il était candidat à l’élection, connaissant tout son talent, je suis persuadé qu’il gagnerait. Et conséquemment, comme chef de parti, il devient chef parlementaire, ce qui va me propulser à l’extérieur du siège où je suis. Et, pour le reste, lorsqu’il sera chef parlementaire, ce genre de question sera pour lui d’offrir des réponses.

Mme Prince (Véronique) : Alors, on va reformuler notre question, à ce moment-là.

M. Fournier : C’était la dernière.

Mme Prince (Véronique) : Est-ce que vous pensez qu’il est temps qu’il soit à l’Assemblée nationale? Est-ce que, pour les troupes, la cohésion, tout ça, c’est bon qu’il soit ici?

M. Fournier : Mon avis à moi, là, mais c’est un avis personnel, vous allez me dire, mais moi, je ne trouve pas qu’il y a une difficulté de cohésion. Je suis heureux qu’il soit ici et je suis heureux qu’il soit à la rencontre des Québécois sur le terrain. Pour être franc, ce que je trouve dommage, c’est que Mme Marois ait dit : Je veux absolument qu’il revienne, puis elle a appelé les élections au moment où elle est sûre qu’il ne pourra pas rentrer avant le mois de février. Je trouve ça drôle, tu sais, je trouve ça bizarre. Mais, bon, je laisse ce petit jeu là partisan à Mme Marois.

Mme Montgomery (Angelica) : So how significant is it or how important is it that we’ll be finally seeing the Charter of values bill tomorrow?

M. Fournier : Well, first, I’ll wait for tomorrow to make comments about what’s going to be in the bill. But certainly, if the news, the reports are true and the fact that they are going to put in their bill what they are saying in their numbers… numerous rumors that they sent, I don’t see it as a good day for Québec, certainly not a good day for those who think that rights and liberties of every Quebeckers have to be respected. Certainly not.

And what about the respect for the institution in those matters, which is the Commission des droits et libertés de la personne? What about the fact that there is no «opinion juridique» on their position? In fact, we’ve got one. One is from the Commission des droits de la personne who said that this is against rights and liberties.

So if ever tomorrow it’s a confirmation of their position, it will be a sad day for rights and liberties in Québec.

Mme Montgomery (Angelica) : And the PQ youth wing and there is speculation that they don’t support… that they are divided over this charter. What is going to be like for the PQ as they head into this convention over the weekend?

M. Fournier : Ask the question to Mme Marois. This morning, half an hour ago, she said in the Assembly that her bill won’t divide, her bill is for a debate. Well, I’m sorry, you and me know that this bill is for division, is for separation and is against… it is against the harmony of a society where you have to give a place to each and everyone.

Mme Montgomery (Angelica) : Then, on the…

M. Fournier : And I think that’s going to be the last one probably. And you have one after that. Good.

Mme Montgomery (Angelica) : On the tax «sur l’autonomie», the independent living, is this a money trap or, if so, why?

M. Fournier : The problem here, again, is the same problem that we see in many files, you know, the same about the $2 billion deficit of 2014, $2 billion that we don’t have for 2014‑2015, $2 billion for the «plan panique» of the Government they announced in early October. We never know where they’re going to take the money. Here, we’ve got a government who is saying : We want to deliver many services. Good idea. What’s the amount? They say $100 million.

Yesterday, someone came, someone who is in the field, and said : For 200,000, not everybody, 200,000, it’s going to be $4.4 billion. So I’m just asking : Is there a difference between a $100 million and $4.4 billion? I think, yes. Why is the Government hiding their scenario, their hypothesis of the cost of what they are offering? It’s a big balloon. This is a big balloon. If you’ve got the number, you’ll see what will happen with the balloon. Pouf! No more balloon, no more proposition because you cannot say to someone : I’m going to give you the moon, it won’t cost anything. Nobody believes that.

M. Lyons (Shawn) : Then we’ve seen the PQ’s position on how they’re going to fight you by saying the Liberals had no position when it comes to State neutrality. How big of an issue… how big of a fight do you think you’re going to have to convince people that you do have a position, even though it’s… you know, it’s less flashy, it’s less… their isn’t many controversial things in it? How do you convince people that the PQ is wrong and you do have a position on… Because, there, they take up all the oxygen in the debate with their own charter, their proposals.

M. Fournier : More than 100 years now that we live in a society where we think that difference is an advantage, not a problem. More than 100 years that we have build a country and our society in Québec, believing that we can work, everybody, together, no matter the race, the language, the color or the faith. No matter. We can live together.

So if you say : How are we’re going to react to the fact that people say that we don’t have any position, the position that we’ve got is to have a great society as we have, it’s because we’ve got to give a place to everyone.

And certainly we will be the only party defending rights and freedom, not just in our charter, not just rights in a charter, rights in our life, rights for you to believe in what you want to believe too, rights for you too and rights for every body. The neighbors of my street have to be defended. We’ll be there and we’ll win this fight. Thank you very much.

(Fin à 11 h 31)

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