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Point de presse de M. Pierre Paradis, porte-parole de l'opposition officielle en matière de finances, M. Sam Hamad, porte-parole de l'opposition officielle en matière de développement économique et de commerce extérieur, et de Mme Nicole Ménard, porte-parole de l'opposition officielle pour le Conseil du trésor

Version finale

Le mercredi 20 novembre 2013, 13 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures trente et une minutes)

M. Paradis : Oui, très brièvement, on revient sur une journée qui est mouvementée en termes de finances publiques, de budget, d’interprétation de chiffres à l’Assemblée nationale. Puis c’est normal qu’il en soit ainsi, ça fait un an que le gouvernement péquiste a déposé son budget.

Vous allez vous souvenir qu’à l’occasion du dépôt de ce budget l’élément essentiel, l’élément central du budget, c’était l’atteinte de l’équilibre budgétaire. Pour l’atteindre, le gouvernement avait annoncé une série de mesures.

On se retrouve un an après puis on se rend compte que la marge d’erreur du ministre des Finances est incommensurable. Les investissements sont à la baisse, autant dans le résidentiel que dans l’industriel. Le PIB, produit intérieur brut, est en décroissance, le nombre d’emplois créés… et, là-dessus, là, c’est incroyable les chicanes de chiffres auxquelles on assiste.

Je pense que l’article le plus récent, c’est celui de Michel Girard, de ce matin, qui prend à peu près toutes les techniques du ministre des Finances puis il le ramène à une création d’emplois qui est à peu près nulle depuis le début de l’année, alors que, dans le budget et dans la mise à jour économique, il avait promis d’en créer 45 000 de plus. Ce n’est pas tellement complexe comme situation. On est, et ça, le ministre l’a admis ce matin en commission parlementaire, on fait face à un déficit de 2,3 milliards de dollars. Ça, c’est quelque chose qui a été admis suite à une question de mon collègue de Louis-Hébert.

Ce que le gouvernement a de la difficulté à admettre et là où il se complaît dans le déni, c’est comment tu en arrives à un déficit de 2,3 milliards alors que ta cible était zéro. Nous autres, ce qu’on a comme chiffres, là, parce qu’on n’a pas de chiffres vérifiés par le Vérificateur général, on est obligés de se fier aux chiffres qui nous viennent du ministère des Finances, qu’on collige et sur lesquels on travaille, on est dans la même situation que la CAQ et M. Dubé, là, à ce niveau-là, on a des revenus qui sont en baisse de façon importante et on a des dépenses qui sont hors contrôle depuis le début de l’année financière 2013-2014. Quand tes revenus ne sont pas au rendez-vous puis que tes dépenses augmentent, bien, c’est ça qui fait 2,3 milliards.

On a posé toute une série de questions ce matin au ministre. Il a refusé d’identifier les éléments, quels éléments dans les revenus sont en baisse et pour combien, quels éléments dans les dépenses sont en hausse et pour combien. C’est à peu près ça, la situation. Donc, on n’a pas encore les vrais chiffres, mais on sait qu’on est dans un trou budgétaire important.

M. Journet (Paul) : On a deux versions en ce moment, sauf erreur. Il y a celle de votre chef qui dit qu’on peut prendre deux ou trois ans avant de retourner à l’équilibre budgétaire, puis, vous, vous dites qu’il y aurait urgence à atteindre le déficit zéro tel que promis. C’est laquelle des deux versions qui est la bonne?

M. Paradis : Non, il n’y a pas de divergence comme telle. Ce que… On fait face aux mêmes chiffres et au même budget. Vous avez le budget déposé par le PQ le 20 novembre 2012, qui vous dit — puis ça, c’est le coeur du budget, la première ministre s’est prononcée dessus, le ministre des Finances, le Conseil des ministres, puis tous les péquistes ont applaudi à tout rompre — on atteint le déficit zéro au cours de l’année 2013-2014. Et ça, c’est en parfaite continuité avec ce que M. Bachand avait comme enlignement.

M. Lavallée (Jean-Luc) : Mais M. Couillard, il n’y croit plus à ça et il dit qu’il faut déposer un plan d’équilibre budgétaire pour les deux ou trois années suivantes. C’est ce qu’il a dit textuellement ce matin.

M. Paradis : Il n’est pas le seul à avoir des doutes, parce que plus que vous avancez dans l’année, plus l’atteinte comme telle de votre déficit zéro devient difficile à atteindre, sinon impossible à atteindre à un moment donné. Quand vous êtes rendus à 2,3 milliards et que vous faites encore du déni, que vous ne proposez pas un plan de retour à l’équilibre budgétaire, et c’est ce qu’on réclame à l’Assemblée nationale, c’est ce que M. Couillard réclame, c’est ce que tout le monde réclame, vous continuez à creuser le trou. Et, à chaque jour que vous continuez, ça devient un peu plus impossible, et ça, ça se répercute sur les années à venir, parce que ces budgets-là ont des incidences non pas sur l’année en cours, mais sur les années à venir.

M. Robillard (Alexandre) : Quand il dit qu’il a un plan sur… qu’il réclame un plan de retour à l’équilibre budgétaire sur trois ou quatre ans, bien, à quoi il fait référence dans ce cas-là?

M. Paradis : Bien, il fait référence à la situation dans laquelle on est. Quand vous êtes dans un budget qui est supposé d’arriver, puis ça, c’est les péquistes qui l’ont juré, à un déficit zéro cette année, que vous êtes rendus à 2,3 milliards, chiffre admis comme tel, vous faites comment pour revirer ça de bord? Vous avez besoin d’un plan qui soit rigoureux, vous devez susciter l’investissement pour augmenter vos revenus puis vous devez baisser vos dépenses de façon à retrouver l’équilibre budgétaire.

M. Robillard (Alexandre) : Il a l’air d’avoir un scénario assez précis dans sa tête aussi. Il voit quand même, là, ce qui s’en vient, il soumet une hypothèse, même voire presque une proposition au gouvernement pour sortir de l’impasse budgétaire.

M. Paradis : Il n’a pas soumis de proposition au gouvernement, il est dans la même situation que tous les observateurs. Il y a des chiffres qui ne sont pas validés par le Vérificateur général. Il y a une mise à jour économique qui s’en vient puis qui ne sera pas validée par le Vérificateur général du Québec. Il y a un ministre des Finances qui a refusé obstinément, pour utiliser un terme utilisé par des journalistes, de produire des documents à la commission parlementaire, mais on a un chiffre d’admis, 2,3 milliards. Celui-là, il est admis. Celui-là nous fait dire que, chaque jour qui passe, ça devient plus difficile, sinon impossible, puis, tant qu’il n’y a pas de plan, on creuse le trou.

M. Laforest (Alain) : Mme Ménard, s’il vous plaît, si vous voulez juste vous approcher du micro. Ce matin, si je me réfère à votre question, vous avez demandé l’équilibre budgétaire pour 2013‑2014. C’est ce que vous avez dit?

Mme Ménard : C’est ce que j’ai dit.

M. Laforest (Alain) : Et votre chef dit : Ce n’est pas possible, dans deux, trois ans.

Mme Ménard : On vise toujours… on veut toujours que l’équilibre budgétaire soit rencontré. En fait, mon collègue vient de le dire, c’était le coeur du budget, c’était l’ossature, si je peux emprunter ton terme…

Une voix :

Mme Ménard : …du budget. Alors, on continue à dire… Maintenant, ça nous prend les chiffres aussi. On n’a pas les chiffres devant nous, et puis ce n’est pas aujourd’hui qu’on va les avoir non plus.

M. Laforest (Alain) : Non, mais ça, on comprend, la commission parlementaire va essayer de les avoir. Moi, ce que je vous pose comme question, vous avez dit clairement ce matin en Chambre, que vous réclamiez l’équilibre budgétaire pour 2013‑2014…

Mme Ménard : Oui, j’ai dit ça ce matin.

M. Laforest (Alain) : Une demi-heure avant, votre chef dit : Ce n’est pas possible, on veut un plan pour deux, trois ans.

M. Hamad : Ce n’est pas ça, notre chef, qu’il a dit, là. On a lu ce qu’il dit, là. En fait, personne au Québec, aujourd’hui, avec les chiffres du mois de juillet, ne croit que l’équilibre budgétaire est atteint par ce gouvernement-là. Ça, là, c’est aujourd’hui ce qu’a dit le chef, et ce que nous disons, avec les chiffres qu’on a au mois de juillet, c’est irréaliste d’atteindre l’équilibre budgétaire. Ça, c’est le mois de juillet.

Là, ce qu’on dit au gouvernement… d’abord, vous avez constaté que le gouvernement ne reconnaît pas que l’économie va mal, ne reconnaît pas que l’état des finances publiques va mal. On l’a vu avec le ministre des Finances, il ne reconnaît pas ça. Là, ce qu’on veut lui dire puis ce qu’on lui dit : il faut être conscient de la situation, il faut qu’il travaille pour atteindre l’objectif. Il faut qu’il travaille pour atteindre l’objectif, c’est-à-dire l’équilibre.

M. Laforest (Alain) : Mais votre condition, c’est cette année, M. Hamad, ou c’est dans deux, trois ans?

M. Hamad : On n’est pas dans les conditions, on lui demande de faire sa job, faire l’équilibre budgétaire cette année, dans la mesure… c’est ça qu’on demande. Maintenant, ce que le chef a dit aussi, M. Couillard, ce qu’il a dit, il dit, comme tous les spécialistes dans le domaine de l’économie, personne ne trouve réaliste d’atteindre l’objectif. Par contre, ce que nous demandons, nous demandons un plan de retour sur l’équilibre budgétaire.

Et pourquoi le plan doit toucher quelques années? La raison est simple. Parce que, quand vous faites un déficit cette année, il y a un impact sur l’autre année. Puis l’impact… exemple, quand il y a un manque à gagner, 2 milliards cette année, l’année 2014‑2015, elle commence par un manque à gagner de 2 milliards, plus les annonces qu’ils ont faites, les 500 annonces qu’ils ont faites, c’est-à-dire la politique industrielle de 2 milliards additionnels, là, elle est la majorité, juste 50 millions cette année et 1 950 000 000 $ en 2014‑2015, etc., et ça, il y a un impact sur le budget.

Donc, quand vous arrivez à un plan de retour à l’équilibre budgétaire, votre plan, pour qu’il soit crédible face aux agences de crédit, il faut que vous présentiez un plan sur quelques années, dire comment je vais augmenter mes revenus puis comment je vais absorber les dépenses que j’ai engagées pour atteindre mon équilibre.

M. Lavallée (Hugo) : Mais donc vous trouveriez ça raisonnable d’attendre encore deux, trois ans avant d’atteindre l’équilibre budgétaire. Vous n’auriez pas d’objection.

M. Hamad : Là, on va le répéter, on va l’expliquer, là. Personne, il n’y a aucun spécialiste en économie au Québec, aujourd’hui, avec les chiffres du mois de juillet, ne pense qu’ils vont atteindre l’équilibre budgétaire. O.K.? Personne. Maintenant, on veut que le gouvernement arrête de penser que ça va bien puis on veut que le gouvernement travaille.

M. Laforest (Alain) : Ce n’est pas ça, la question.

M. Dutrisac (Robert) : C’est parce qu’il y a un petit peu… Il y a une contradiction, là. Écoutez, dans le programme que vous avez présenté, là, lors du conseil général du parti, il est écrit que le Parti libéral doit présenter un plan de retour à l’équilibre budgétaire.

M. Hamad : Absolument. Absolument. Ce qu’on dit, c’est ce qu’on demande… Il n’y a pas de contradiction.

M. Dutrisac (Robert) : Donc, il est un peu absurde pour Mme Ménard — excusez-moi, sauf votre respect — de demander l’observance du déficit zéro dès cette année. Vous saviez, vous aviez dans votre programme libéral, du conseil général, c’est écrit, là.

M. Hamad : M. Dutrisac, là, le gouvernement, aujourd’hui… d’abord, le gouvernement, il a présenté un budget il y a un an. En passant, là, on discute de leur budget, et ce qu’on leur dit… ils ont dit qu’ils vont atteindre l’équilibre budgétaire puis ils ont vanté ça partout. Puis d’ailleurs, il y a deux semaines, encore le ministre des Finances disait qu’il va atteindre l’équilibre budgétaire. C’est son chef qui l’a contredit.

Ce qu’on dit à ce gouvernement-là, ils sont dans le déni, ils ne reconnaissent pas que l’économie va mal. On dit…

M. Laforest (Alain) : Mais vous réclamez l’équilibre budgétaire… Oui?

M. Hamad : Attendez, juste finir, M. Laforest. On lui dit : Vous devez équilibrer votre budget cette année. On trouve, c’est irréaliste avec le chiffre qu’on a, mais on n’a pas les chiffres des autres mois à venir. On l’a demandé tantôt, zéro réponse. On a demandé ces efforts pour le retour à l’équilibre budgétaire, zéro réponse. On a demandé les efforts pour les sociétés d’État, zéro réponse. Finalement, il n’a rien répondu. Par contre…

M. Laforest (Alain) : M. Hamad, ma question va être très simple, là. Vous venez de dire, en l’espace de deux minutes, que vous réclamez l’équilibre budgétaire pour cette année, mais vous ne croyez pas que c’est possible.

M. Hamad : Avec les chiffres du mois de juillet, on n’y croit pas. Peut-être, lui, il a des chiffres dans son sac, qui sont cachés, qui peuvent lui démontrer à lui qu’il va atteindre. Mais c’est un devoir en passant… en passant, c’est la Loi sur l’équilibre budgétaire qui oblige le gouvernement à respecter l’équilibre budgétaire. C’est une loi. Ce qu’on dit au ministre des Finances : Respecte ta loi. C’est tout simplement ça.

M. Lavallée (Hugo) : Si ça vous apparaît irréaliste d’atteindre l’équilibre budgétaire, comment est-ce que vous pouvez réclamer qu’ils l’atteignent, si c’est irréaliste?

M. Hamad : Parce que, sur les chiffres du mois de juillet, il est irréaliste. Au mois de juillet, là, les chiffres du ministère des Finances, il est irréaliste, mois de juillet, mais on est mois de novembre. Puis les chiffres que le ministre des Finances a, qu’on n’a pas, peut-être il y a des bonnes nouvelles à nous dire, peut-être que ça lui permet... Cependant, peu importe... ceci étant dit, là, il y a une obligation de faire l’équilibre budgétaire, il y a une obligation de faire l’équilibre budgétaire. Ce que ma collègue lui demande, respecter la loi, simplement.

M. Robillard (Alexandre) : Pouvez-vous juste répondre par oui ou non, M. Hamad, c’est… est-ce que votre chef, M. Couillard, envisage un plan de retour à l’équilibre budgétaire sur une période de trois ou quatre ans? Est-ce que vous voulez juste répondre oui ou non...

M. Hamad : Bien, la réponse est simple...

M. Robillard (Alexandre) : …juste comprendre, là....

M. Hamad : Si le gouvernement a un déficit à la fin de l’année, pensez-vous qu’on ne fera pas un plan pour le retour à l’équilibre budgétaire? C’est une obligation, par la loi, de faire l’équilibre budgétaire. La loi nous demande de le faire et, pour le faire, pour... on soit crédibles. On ne peut pas faire un plan de retour de l’équilibre budgétaire, un an.

Les agences de crédit… Comment tu as planifié après? Peut-être, cette année, tu me dis que tu vas faire l’équilibre puis, l’autre année, tu vas augmenter tes dépenses. Un plan d’équilibre... Ce que nous avons fait, ce que notre collègue Bachand a fait, c’est un plan sur plusieurs années. Rappelons-nous, rappelons-nous, sur trois ans.

M. Dutrisac (Robert) : Bien, il a été obligé de rouvrir la Loi sur l’équilibre budgétaire. Ce que je comprends aussi, c’est que, puisqu’on propose un plan de retour à l’équilibre budgétaire, on propose également de revoir la loi comme M. Bachand l’avait fait dans les mêmes circonstances.

M. Hamad : Qui qui propose, là, de revoir la loi?

M. Dutrisac (Robert) : Vous proposez... Ce qui découle d’un plan de retour à l’équilibre budgétaire, c’est de rouvrir la Loi sur l’équilibre budgétaire, comme M. Bachand l’avait fait, s’il faut être réaliste.

M. Hamad : L’histoire est simple. Mois de juillet, il manque 2,3 milliards. On n’a pas d’autres chiffres. On lui a demandé, on a été obligés de prendre un subpoena pour amener le ministre des Finances pour qu’il parle plus, mais le subpoena n’est pas assez pour le faire parler. Donc, on lui demande des chiffres, on n’a pas de chiffres. Selon les chiffres du mois de juillet, les derniers chiffres nous disent qu’il y a un déficit de 2,3 milliards. Et tous les spécialistes, là, pas nous autres, les spécialistes en économie disent qu’avec un 2,3 milliards ça va être difficile.

Et d’ailleurs leur spécialiste, leur chef, Mme Marois, elle a dit elle-même  que c’est difficile atteindre l’équilibre budgétaire. Pas nous autres, là! C’est elle, qu’elle a commencé. M. Couillard, aujourd’hui, il trouve ça irréaliste, comme l’ensemble des citoyens au Québec. Quand vous avez un déficit budgétaire, automatiquement, vous avez le devoir… d’abord, premier effort, c’est atteindre l’équilibre, puis, si vous n’avez pas atteint l’équilibre cette année, vous avez le devoir de faire un plan de retour à l’équilibre.

M. Laforest (Alain) : Est-ce que vous allez renverser le gouvernement sur la mise à jour?

M. Hamad : Attendons de voir. Moi, j’ai hâte de voir les chiffres. Attendons de voir les chiffres avant de parler. Il faut voir les chiffres.

Journaliste : Oui, oui, mais vous ne pouvez pas, d’un côté, extrapoler quant à ce que ça va donner…

M. Hamad : Attendons de voir les chiffres. Comment vous voulez...

M. Laforest (Alain) : Non, mais, s’il n’y a pas d’équilibre... s’il n’y a pas d’équilibre, vous faites quoi?

M. Hamad : On va voir c’est quoi, son plan de retour, on va voir la crédibilité. Il y a plein de questions à poser encore avant de prendre une décision.

M. Laforest (Alain) : C’est le supplice de la goutte.

M. Hamad : Il faut avoir des réponses, commençons. Puis le subpoena a passé, puis on va avoir des réponses.

M. Lavallée (Hugo) : Mais, si c’est un plan, là, qui pourrait... qui prévoyait le retour à l’équilibre budgétaire dans deux, trois ans, ça, vous pourriez-vous accommodez de ça?

M. Hamad : Là, «si», hein? Vous avez dit «si», au début de votre question.

M. Lavallée (Hugo) : Oui, mais, pour nous, ça...

M. Hamad : Les «si», on ne répond pas aux «si».

M. Pépin (Michel) : Est-ce qu’un plan sur deux... de retour à l’équilibre budgétaire sur deux, trois ans est acceptable?

M. Hamad : Qu’est-ce que vous avez dit?

M. Pépin (Michel) : Est-ce qu’un plan de retour…

M. Hamad : Oui… Bien non, mais il faut voir de quoi qu’on parle.

M. Pépin (Michel) : …à l’équilibre budgétaire sur deux, trois ans est acceptable?

M. Hamad : De quoi qu’on parle? Quel plan? Sur quoi?

Des voix :

M. Hamad : Oui. Notre plan à nous, si jamais il y a un déficit, on va obliger n’importe quel gouvernement, obliger de présenter un plan de retour à l’équilibre budgétaire. C’est la loi qui nous oblige à faire ça.

M. Pépin (Michel) : C’est votre… c’est le propre de votre motion d’aujourd’hui.

M. Hamad : Bien oui! Alors…

Une voix : Sur deux, trois ans?

M. Pépin (Michel) : Sur deux, trois ans, est-ce acceptable?

M. Paradis : Non, non, excuse... La motion… Une précision, la motion, là, il n’y a pas de date, là.

M. Laforest (Alain) : Mais il n’y a pas de date, mais vous demandez au gouvernement d’avoir un plan de retour à l’équilibre budgétaire.

M. Paradis : C’est parce qu’on ne connaît pas les vrais chiffres. Si on avait connu les vrais chiffres…

M. Laforest (Alain) : Mais votre chef donne une date. Il a dit deux, trois ans, là.

M. Hamad : Mais le plan de retour sur l’équilibre budgétaire, un plan ne se fait pas sur un an. Pourquoi ça ne se fait pas sur un an? Parce que l’exemple de ce gouvernement-là, quand ils ont un déficit de 2,3 milliards, plus les annonces faites de 2 milliards, ils sont déjà dans le trou pour 4 milliards. Ça, c’est 2013-2014. Donc, en 2014-2015, là, il faut qu’ils comblent le 4 milliards, plus l’augmentation des dépenses normales de coût de la vie. Alors, le plan d’équilibre, là, quand ils vont mettre des mesures pour atteindre ça, ils ne peuvent pas faire ça en un an. Il faut qu’il montre, sur trois ans, deux, trois ans, comment il s’en va…

M. Gentile (Davide) : Donc, si vous étiez là, vous n’y… vous ne pourriez pas y arriver.

M. Hamad : Si on était là, en passant, c’est qu’on avait l’équilibre budgétaire. Pourquoi? Parce que le plan de M. Bachand, on atteint l’équilibre. Ils sont arrivés, ils ont changé le plan. N’oubliez pas, là, ils ont fait leur plan le 20 novembre, ils sont arrivés avec leur budget, ils ont enlevé la confiance, ils ont baissé l’économie, ils ont…

M. Paradis : Ils ont tué le Plan Nord.

M. Hamad : …ils ont baissé les revenus, ils ont tué le Plan Nord, ils ont tué les sources de revenus puis, en plus, ils ont perdu le contrôle sur les dépenses. Résultat?

M. Laforest (Alain) : …ils ont coupé les hausses de frais de scolarité.

M. Hamad : Ils ont coupé les hausses puis ils ont donné, par contre, des augmentations, et là, finalement, c’est 2,3 milliards dans le trou au mois de juillet. C’est ça, le résultat, là, mois de juillet.

Là, aujourd’hui, subpoena, on demande au ministre des Finances : Vous avez, vous-même, dans votre budget, présenté un plan de retour. Dans votre plan de… l’équilibre budgétaire — excusez — dans votre plan d’équilibre budgétaire, vous avez dit : Les sociétés d’État, un effort supplémentaire de 290 millions. Parfait. On dit : Aujourd’hui, c’est huit mois de l’année, vous êtes rendus où, dans votre retour? Il ne le sait pas, pas de réponse. Alors, c’est ça, la situation. Donc, aujourd’hui, on est encore déçus, on trouve que le subpoena, pas assez pour avoir des chiffres… Je ne sais pas qu’est-ce que ça prend.

Le Modérateur : Merci. En anglais.

Mme Plante (Caroline) : Mr. Hamad, can you explain…

Des voix :

M. Hamad : Vas-y, Pierre.

M. Paradis : The whole thing in English?

Des voix :

Mme Plante (Caroline) : It appears clear that you and Mr. Couillard are saying completely different things…

M. Paradis : No, no. What we are basically saying is that, one year ago, today, the PQ Government tabled of budget, which aim at deficit zero. It was the core of budget, it was the soul of the budget, it was the structure of the budget. What we’re saying now is that, end of July, they were at $2.3 billion deficit. So the revenues are not there and the expenses are out of control.

So we’re telling them : Please, take account of the situation. Because they live in denial now, they’re telling us the economy is going smooth, going good. Revenues are not there, expenses out of control. So, as soon as you will be finished denying, please produce another plan to attain zero deficit, because, with $2.3 billion at the end of July, it appears very difficult, if not impossible, to achieve it during this fiscal year.

Mme Plante (Caroline) :OK. Now, on what Mr. Marceau presented today, he said there’s a $48 million surplus, and expenses in these extra budgetary organizations are down $75 million. It sounds pretty reassuring, no?

M. Paradis : Mr. Marceau, when he was questioned by my colleague from Louis-Hébert, confirmed today that he is running a deficit of $2.3 billion. We have suspicion that it might be worse than that, but we have no access to figures past the end of July. If we would have the figures today, maybe we would be in a deeper hole.

Mme Plante (Caroline) : But he produced the figures that you wanted, right? He came in and...

M. Paradis : No, no, no. He refused to answer questions, even if he was subpoenaed. He produced some pieces of paper which were not complete. We asked questions that he refused to answer. I think four or five questions from the MNA from Louis-Hébert and a couple of questions from another party, la CAQ, asked the questions, no answer. He’s treating us equally : no answer to anybody.

M. Dougherty (Kevin) : Is it time to change government?

M. Paradis : When you run a business like they’re running it, when you’re facing the wall economically, when the level of unsatisfaction with the Government is what it is this morning, it’s not for us to make that decision. But Mme Marois, I think, knew about those numbers, that’s why she didn’t call it for the fall.

M. Dougherty (Kevin) : Well, actually, you could have a confidence vote.

M. Paradis : Yes, but we’re not numerous enough to win it.

Une voix : Merci.

M. Paradis :Merci beaucoup. Thank you very much.

(Fin à 13 h 50)

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