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Point de presse de M. Gérard Deltell, leader parlementaire du deuxième groupe d'opposition, et de Mme Hélène Daneault, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de santé

Version finale

Le jeudi 20 février 2014, 14 h 45

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quatorze heures quarante-trois minutes)

M. Deltell : Alors, bonjour, mesdames messieurs. Bienvenue à notre point de presse concernant le projet de loi qui a pour titre Mourir dans la dignité. Alors, écoutez, c'est bien malheureux ce qui se passe aujourd'hui au Parlement. En fait, c'est une journée triste pour le Parlement du Québec parce qu'on a vu deux partis qui, malheureusement, ont créé une crise et se retrouvent aujourd'hui dans une crise qu'ils continuent de générer.

Alors, je vous rappelle que, comme on le disait hier, l'embouteillage parlementaire auquel nous sommes confrontés aujourd'hui, à la toute veille… ou, enfin, dans quelques minutes, au dépôt du budget, a été créé de toutes pièces par le gouvernement du Parti québécois. Si aujourd'hui on se retrouve dans une situation d'impasse, c'est que le gouvernement du Parti québécois a tout mis en place pour qu'il y ait un embouteillage.Et il est le seul et unique responsable de cet embouteillage-là.

Maintenant, d'un autre côté, ce qu'on voit, c'est l'opposition officielle, qui, malheureusement, décide de faire une joute partisane avec ce dossier-là, qui doit être apolitique le plus complet, et qui refuse son consentement de pouvoir poursuivre, pendant quelques heures, les travaux de la Chambre afin que l'on puisse adopter ce projet de loi qu'on débat depuis quatre ans.

Je vous rappelle qu'hier matin, à la suite de l'appel de monsieur… en fait, du point de presse de M. Bédard, nous avons dénoncé vigoureusement la façon de faire du gouvernement, mais que nous étions prêts à collaborer pour mettre de côté, justement, ce problème partisan pour faire adopter cette loi-là. Alors, c'est ce qu'on procède aujourd'hui.

Notre chef s'est entretenu avec la première ministre ce matin, l'a assuré de son concours. J'ai eu des conversations avec M. Bédard, lui disant : Bien, écoutez, oui, nous, on est prêts à poursuivre pendant quelques heures. Nous avons quatre personnes qui veulent prendre la parole, donc environ une quarantaine de minutes. C'est comme ça qu'on travaille quand on veut faire avancer les choses. Et voilà donc qu'aujourd'hui, bien, on constate que l'opposition officielle a décidé de ne pas agir pour, justement, que cette loi-là soit adoptée, et c'est malheureux. Leur décision leur appartient, mais c'est malheureux. D'autant plus malheureux qu'on a démontré qu'on pouvait faire de la politique autrement. On l'a démontré au mois de décembre, nous, la coalition, quand on a pris le leadership d'initier un projet de loi et on a eu l'appui et le concours du gouvernement pour faire avancer ce dossier-là. On avait des divergences majeures qui nous opposaient avec le Parti québécois, on a mis de côté nos divergences, on est allés chercher le tronc commun pour faire en sorte que l'industrie minière se sorte de l'impasse parlementaire, et nous avons réussi. Alors, c'est dommage que nous ayons réussi ensemble, au mois de décembre, pour les mines et que nous échouons actuellement en raison du fait que les deux vieux partis font leur guerre, font leur guéguerre, actuellement.Et, en bout de ligne, bien, c'est le Québec qui va en souffrir.

Et ce qui est triste aussi, c'est que ça fait quatre ans — quatre ans — que l'on travaille sur ce projet de loi là et, quand on arrive aux derniers milles, bien là on voit que ça ne fonctionne pas. Et, au cours de la dernière année et demie, Dre Daneault, députée de Groulx, a travaillé là-dessus, et j'aimerais vous laisser… qu'elle s'exprime à cet effet.

Mme Daneault : Merci, Gérard. Bien, effectivement, je pense que je peux confirmer que c'est une journée triste pour l'ensemble des Québécois, mais surtout pour les gens qui souffrent et qui attendent déjà depuis quatre ans que ce projet de loi là soit adopté.

Et on se rappelle, depuis quatre ans, il y a une commission qui a été mise en place, qui était non partisane, et je pense que tous les partis ont contribué à l'avancement, et c'est un avancement majeur pour le Québec. Et on sait qu'il y a des gens qui sont en attente depuis déjà quatre ans. Aujourd'hui, on arrive à l'adoption du projet de loi, et là on se retrouve encore dans le même vieux pattern des deux vieux partis, où on reprend puis on refait de la politique avec un projet de loi qui se voulait non partisan dès le début et qui aurait dû l'être jusqu'à la fin.

Et, vous savez, moi, je trouve que ceux qui sont le plus pénalisés dans tout ça, c'est les gens qui souffrent et qui avaient confiance en nous, qui avaient… encore une fois, vont être déçus du travail parlementaire, puis ils ont raison de l'être. Et, quand on dit : Faire de politique autrement, on l'a démontré avec les mines, à Noël. Cette fois-ci, on était encore prêts à faire passer les intérêts des Québécois avant l'intérêt de notre parti.

Alors, sincèrement, je trouve ça triste. J'ai peut-être encore espoir qu'il y ait des changements, mais j'imagine que non parce que, bon, M. Couillard a été ferme là-dessus. Mais, sincèrement, je suis triste aussi pour Véronique Hivon, qui, elle, a travaillé très fort dans ce projet de loi. Et moi, je suis convaincue qu'elle était non partisane, et que c'est vrai, mais que, cette fois-ci, son parti lui fait défaut parce qu'il utilise, encore une fois, ce projet de loi là pour faire de la politique et pour arriver à, finalement, faire en sorte que ça n'aboutisse pas, puis c'est dommage. Puis, je vous le dis et je le répète, c'est vraiment dommage pour l'ensemble du Québec, mais c'est surtout dommage pour les gens qui souffrent, et qui avaient confiance en nous, et qui pensaient qu'aujourd'hui on arriverait à l'aboutissement et à l'adoption de ce projet de loi là, qui est une avancée majeure pour l'ensemble du Québec.

Mme Lajoie (Geneviève) : Justement, ça fait quatre ans que les parlementaires travaillent là-dessus. Les libéraux ne voient pas l'urgence d'adopter ça là plus que dans trois, quatre semaines. Pourquoi, vous, vous voyez l'urgence de l'adopter maintenant?

Mme Daneault : Parce qu'on nous a offert l'opportunité de le régler aujourd'hui. On n'est pas maîtres de l'agenda politique, et je pense que ce qui est le plus important aujourd'hui, c'est qu'on est à l'aboutissement et on nous permet de travailler ensemble pour l'adoption, de travailler en collaboration. Alors, pourquoi le refuser? Pourquoi faire de la politique aujourd'hui, alors que ça fait quatre ans qu'on n'en a pas fait? Pourquoi ne pas le permettre? Je pose la question, là : Pourquoi ne pas le permettre? Qui va être perdant dans tout ça?

M. Deltell : L'autre point aussi qu'il faut comprendre, c'est que, d'aucune façon, on ne doit couper l'herbe sous les pieds des parlementaires. Tous les députés qui veulent s'exprimer doivent le faire. Alors, ça, c'était clair qu'en faisant l'embouteillage que le Parti québécois a créé, il est responsable en grande partie de l'impasse que l'on a aujourd'hui. Alors, qu'est-ce qu'on voit actuellement? C'est qu'on voit le gouvernement qui a créé un embouteillage, puis l'opposition officielle qui ne trouve pas une voie de solution, une voie de sortie. Alors, nous, ce qu'on a fait, c'est qu'on a mis de l'eau dans notre vin. C'est évident que ce n'est pas ce qu'on souhaitait. Maintenant, si on veut faire avancer le Québec, des fois il faut agir de façon qui permette, justement, de mettre de côté la joute partisane, la joute parlementaire pour faire avancer le Québec. Et là on avait une occasion de le faire, tout en condamnant vigoureusement l'embouteillage créé de toutes pièces par le gouvernement.Mais il y avait une possibilité de faire les choses autrement, les libéraux ont décidé de ne pas le faire. C'est dommage pour le Québec.

Mme Lajoie (Geneviève) : Les libéraux ont proposé, peut-être, de reporter le débat sur le budget à la rentrée au mois de mars, si jamais il y a rentrée.Est-ce que vous seriez ouverts à une telle chose pour adopter le 52?

Mme Daneault : Mais pourquoi pas aujourd'hui? On est ici, on est sur place. Pourquoi ne pas régler aujourd'hui quand on a la possibilité de le faire? C'est quoi? Pourquoi ne pas le faire? Pourquoi on politise un projet de loi qui était… pour la première fois au Québec, c'était historique, que et la commission et l'adoption du projet de loi allaient se faire de façon non partisane? Pourquoi aujourd'hui on renonce à ce beau projet de loi et pourquoi aujourd'hui on le politise? C'est dommage, c'est encore les deux vieux patterns, les deux vieux partis qui font passer les intérêts politiques avant le bien-être des Québécois.

M. Deltell : Merci.

(Fin à 14 h 51)

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