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Point de presse de M. Bernard Landry, chef de l'opposition officielle

Version finale

Le jeudi 10 février 2005, 11 h 04

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures quatre minutes)

M. Landry: Bon. Alors, je voudrais faire quelques commentaires sur le témoignage devant la commission Gomery de l'ancien premier ministre du Canada, Jean Chrétien. Tous les observateurs s'entendent pour dire que la comédie a été réussie, mais elle n'a pas réussi à masquer la tragédie qu'il y a derrière. Et la tragédie qu'il y a derrière, c'est un manque d'éthique qui n'est pas honorable pour le gouvernement du Canada qui s'est laissé entraîner par essentiellement des Québécois, dont Jean Chrétien, dans des agissements qui ne sont pas à la hauteur de la qualité d'une démocratie que l'on pourrait attendre du Canada, comme du Québec d'ailleurs.
Dès que le premier ministre du Canada, le chef du gouvernement a assumé que la fin justifie les moyens, de façon machiavélique et cynique, il a donné le signal à tout le monde dans l'appareil fédéral qu'on pouvait faire n'importe quoi, et plusieurs ont fait n'importe quoi. La commission établira ça d'une façon plus nette et claire. Il y a déjà des cas même qui sont devant les tribunaux. Mais, le jour où on s'écarte des principes démocratiques qui n'incluent pas que la fin justifie les moyens, on incite les autres à tenir des langages guerriers comme Chuck Guité, qui dit: On était en guerre contre les séparatistes.
Bien, dans une démocratie, le mot «guerre» ne s'applique pas, pas plus que le mot «ennemi» d'ailleurs. On peut avoir des adversaires, des opposants et on doit les respecter. Jean Chrétien n'a pas fait ça. Dès avant le référendum... On ne peut pas dire qu'il pleurait trois jours avant parce qu'il pensait qu'il allait perdre, déjà bien avant il avait dépensé et décidé de dépenser de l'argent pour consolider la position du Non. Ce faisant, il violait des lois fondamentales de la démocratie parce qu'il prenait de mes impôts et de mes taxes pour faire de la propagande contre les idées que je défends.
Prenons un exemple, qui, lui, était démocratique. Robert Bourassa a pris de nos impôts et de nos taxes pour faire la commission Bélanger-Campeau, pour faire des recherches qui touchaient aussi bien la souveraineté du Québec que le fédéralisme. Là, ce n'est pas ça qu'on a vu, ce n'étaient pas des recherches, c'était de la propagande, la forme la plus pernicieuse et vicieuse de la publicité.
Encore que la publicité pour des questions commerciales, bon, le consommateur est toujours libre de boycotter le produit, etc. Mais là on était dans la propagande, il n'y avait même pas de vrai message, c'était du visuel. C'est une espèce de viol des consciences; si une marque de commerce faisait ça pour ses consommateurs, je pense que l'Office de la protection des consommateurs sévirait. Un exemple risible unique au monde. Aux Internationaux de tennis de Montréal, je suis allé une fois avec un de mes amis fédéralistes, il était assis à ma droite, et, de l'endroit où nous étions, nous voyions 17 fois le mot «Canada». Il n'y a pas un endroit sur la terre ou dans quelque pays que ce soit où on va voir 17 fois le nom du pays à partir d'un fauteuil. C'était une tentative de lavage de cerveau. Et Jean Chrétien a été extrêmement léger et méprisant en n'admettant pas que c'était ça le fond des choses et que ça ne devait plus jamais se reproduire.
Alors, ce que je demande aujourd'hui au premier ministre Paul Martin, qui est en train de témoigner lui-même - je ne veux pas parler de son témoignage, je ne l'ai pas assez entendu pour ça - c'est de s'engager à ce que le gouvernement central du Canada, le gouvernement fédéral, ne viole plus jamais les lois du Québec dans une élection ou une consultation populaire. Ils ont reconnu le bien-fondé des principes de René Lévesque puisque maintenant la loi fédérale a été modifiée. Alors, qu'ils admettent leur erreur profonde. Ça demanderait pratiquement des excuses de la part de Jean Chrétien, de Jean Charest, qui était le vice-président du Non, ils ont fait ça à leurs électeurs de Sherbrooke et de Shawinigan, qui avaient voté oui dans les deux cas. Dans 80 circonscriptions et plus, le Oui a passé. Et puis la réaction d'Ottawa, avant le référendum comme après, c'est de mettre l'argent des taxes pour modifier le cours des choses contre nos lois.
Ce dont nous sommes informés jusqu'à ce jour, c'est que le comité du Non a eu 10 fois plus de moyens que le Oui. Quand le Oui, suivant nos lois, pouvait dépenser 1 $, le Non en dépensait 10 $, c'est-à-dire le dollar permis par nos lois plus 9 $ autres qui venaient du gouvernement fédéral, et il y a des relents, là, dont le premier ministre du Québec devrait s'expliquer.
En effet, notre délégué du Québec à Toronto était intimement lié à toutes opérations, puis c'est lui qui vous représente et me représente à Toronto aujourd'hui. Le premier ministre du Québec doit s'expliquer. Il serait même souhaitable qu'il aille à la commission et exprime le fond de sa pensée pour le passé et sur l'avenir quant au respect de notre démocratie et de notre Loi sur la consultation populaire.

Le modérateur: Alors, on va prendre les questions sur le sujet. Bref, si vous avez des questions sur d'autres sujets d'actualité...

Journaliste: M. Landry, à l'occasion, s'il y avait une autre campagne référendaire, qu'est-ce que vous feriez différemment au cours de cette campagne, sachant ce que vous savez maintenant?

M. Landry: D'abord, plus jamais de naïveté. Le gouvernement du Canada doit s'engager à respecter nos lois, et j'ai déjà dit...

Journaliste: Ce n'est pas la naïveté, ça, M. Landry, de penser qu'ils vont respecter nos lois dorénavant?

M. Landry: Bien, si c'est ça, ce n'est pas à l'honneur du Canada. Le Canada a été induit à faire ces choses-là par Jean Chrétien et des sbires libéraux, on le sait, mais le Canada, c'est autre chose que ça. Le Canada, il a des traditions démocratiques. Il s'est fait entraîner par ces gens-là dans un des plus grands scandales, sinon le plus grand de l'histoire de la démocratie canadienne, mais j'ai confiance que les Canadiens ne voudront plus jamais qu'une telle chose survienne. J'ai vu la presse du Canada anglais en particulier au sujet de la commission Gomery, j'ai lu la réaction de la presse du Canada anglais quant on a demandé le départ de Gomery, et je sens bien qu'au Canada, là, il y a des gens profondément dégoûtés de cela autant qu'il y en a au Québec. Le Canada est une grande démocratie occidentale, n'oublions pas. Alors, ce n'est pas naïf de penser qu'ils respectent les lois, surtout depuis qu'ils ont adopté les mêmes principes. Il y a une loi sur le financement des partis politiques et la transparence à Ottawa copiée sur celle de Lévesque. Donc, il n'y a pas de désaccord de principe. Bon.
Alors, il y a ça et il y a aussi, comme, souvent, dans les grands événements qui décident du sort des peuples, la surveillance par des commissions neutres généralement internationales, pour assurer que le processus se déroulera normalement.

Journaliste: ...comment ces commissions-là?

M. Landry: Ah, il y en a eu de toutes les sortes au cours des 25 dernières années. Il y en a une ou deux par année. Parfois, le Québec en fait partie, même, le Canada en fait partie.

Journaliste: Est-ce que vous pensez que M. Charest devrait s'expliquer également?

M. Landry: Je pense qu'il doit s'expliquer parce que, comme je vous dis, il était vice-président du comité du Non. Le Non a eu au moins 10 fois plus d'argent que le Oui par ce qu'on sait là, les rapports de la Vérificatrice. Mais il y en a peut-être plus que ça là, peut-être que la commission va nous apprendre d'autre chose. Alors, moi, si j'avais été vice-président d'un comité qui avait disposé, contre l'esprit des lois du Québec, de 10 fois plus d'argent que l'autre, je me sentirais mal à l'aise. Et je pense que notre premier ministre doit s'en expliquer.

Le modérateur: Sur la commission Gomery, peut-être en anglais.

Journaliste: Mr Landry, you say that these are our tax dollar that were spent but there were some people, in say, outside of Québec who thought well yes, they're spending my tax dollars to save my country. That's the way people thought. And on the other hand, you know, you're talking about using public money in Québec to ... the cause of sovereignty, now there are people in Québec who wish sovereignty, there are also people opposed to sovereignty. Don't you think you're in contradiction when you propose using Québec tax payers money to support sovereignty?

M. Landry: No. Not at all. Because I have never suggested that we should do propaganda. And try to brainwash people. I have suggested, like Tony Blair is doing in UK when promoting the euro, or Robert Bourassa here, when he dedicated public money, tax payers money to the Bélanger-Campeau commission. That was not ugly propaganda contentious for population. That's the difference. And as far as tax payers money is concerned, my taxes in the Canadian democracy must be respected as the tax dollar of Torontonians or any one outside Québec.

Journaliste: How would you qualify Mr Chrétien's presentation to the commission on Tuesday?

M. Landry: An interesting comedy to conceal a tragedy. The tragedy being cynicism and a breach of elementary democratic principle by the Government he was leading.

Journaliste: ...another referendum, your opponents will obey your laws this time. Why do you think it's necessary to have international observers too?

M. Landry: First, because we do not have any commitment from the government of Canada to do that. I asked Paul Martin to decide today that in the future, Canada will respect for any democratic event in Québec, our laws and regulations. Especially due to the fact that they have copied now René Lévesque. They cannot say... In Canada, we're in principle against that, they subscribe to Lévesque's principle. So, we want from them a commitment that they will respect in all aspects of the Québec democratic rules. And I have said that if it's necessary to have that overseen and surveyed by a neutral observer's mission, we must have it.

Journaliste: ...trust that at the end of the day that... so Canada can't be trust at the end of the day?

M. Landry: No. I'm not saying that. Canada have been led into that, which is ugly, by true Quebeckers, specially Jean Chrétien himself and some others. So, I believe the canadian public opinion will realize that it's not to the honor of Canada not to respect the principles of our democratic rules when we have a referendum or an election in Québec.

Journaliste: When you say «some others», is your mean the Premier Charest?

M. Landry: Pardon me?

Journaliste: When you say «some others», do you mean Jean Charest?

M. Landry: Jean Charest was the number two of the No side. He knows very well, it has been published after the General Auditor report, that the No side had ten times more money than the Yes. If I was in that position, I wouldn't be proud and I would be worried and that's why, I think, our Prime Minister, M. Charest, must cooperate and ask the same thing to Ottawa. Next time there is a referendum in Québec on that question or an other or an election, the central Government must respect the democratic rules of Québec.

Journaliste: M. Landry, during Mr. Chrétien's testimony, he acknowledged that there was a $50 million slush fund set aside to support the propaganda campaign. Is it your sense that Mr. Charest at the time of the referendum knew about this slush fund and should have denounced it at the time?

M. Landry: I cannot say. That's why I suggest that Mr. Charest to be heard and to testify himself, first, to ask that Canada be careful and respect Québec legislation and, second, give us a light over what happened in the past while he was the number two of the No side. He must do that in respect for people that have voted yes, including a majority in his own constituency, same thing for Jean Chrétien, same thing for the other constituencies.

Journaliste: M. Landry, appuyez-vous le site d'Outremont comme votre députée de Taillon?

M. Landry: Bien non, vous le savez. D'ailleurs, j'ai eu une belle conversation très civilisée avec elle hier soir, et vous savez notre position, à laquelle les libéraux, d'ailleurs, semblent maintenant souscrire - on va voir les détails: c'est la transparence. Nous avons fait un choix, nous, c'était 6000 Saint-Denis, c'était consensuel, et, si les libéraux n'avaient pas démoli systématiquement tout ce qu'on avait fait pour des raisons partisanes, les travailleurs et travailleuses seraient sur le site, au 6000 Saint-Denis, puis les patients du CHUM seraient desservis plusieurs années avant. Mais ils ont décidé de ne pas faire ça. S'ils ne font pas ça, qu'ils aient la décence d'informer la population de toutes leurs raisons, et, si j'ai bien compris, le gouvernement veut aller vers la transparence. Parfait. La meilleure façon, c'est: commission parlementaire avec audition de témoins sous l'oeil des caméras de la télévision, et des radios, et de la presse.

Journaliste: Et vous avez parlé à Mme Marois hier.

M. Landry: Oui.

Journaliste: Est-ce que vous lui avez rappelé la position du caucus?

M. Landry: Oui, je lui ai rappelé la position du caucus, et on a eu une conversation, encore une fois, très civilisée où nous nous sommes bien entendus, mais ça reste des conversations privées.

Journaliste: M. Landry, vous n'avez pas l'impression que Mme Marois est devenue une espèce d'électron libre dans votre caucus et qu'elle conteste comme elle veut son...

M. Landry: Écoutez, je n'avais pas grand-chose à rajouter après que la plupart des députés se soient prononcés, et notre porte-parole en santé, et Mme Marois a pris acte de cela.

Journaliste: Mais qu'est-ce que vous allez faire pour mettre un peu d'ordre dans votre caucus, là? Ce n'est pas la première fois que Mme Marois fait bande à part.

M. Landry: Ce n'est pas la première fois dans un caucus qu'une personne s'isole, et ça arrive. C'est arrivé avant, et c'est arrivé chez les libéraux, chez les conservateurs et partout.

Journaliste: Pendant combien de temps vous allez tolérer cela?

M. Landry: Écoutez, notre parti n'est pas un parti autocrate, et je ne suis pas un chef autoritaire. À mon avis, c'est des méthodes dépassées. Cependant, on peut admettre qu'à cause du vote de confiance qui s'en vient il y a eu un certain flottement, et, quand ce flottement sera réglé, les attitudes pourront être légèrement différentes, mais pas pour être autoritaires ou autocrates.

Journaliste: Mais qu'est-ce que vous voulez dire, «légèrement différentes»?

M. Landry: Allez voir dans le dictionnaire le sens du mot «légèrement» puis le sens du mot «différent», puis on en discutera.

Journaliste: M. Landry, qu'est-ce que vous ferez que vous ne faites pas actuellement une fois que le vote de confiance sera passé en juin?

M. Landry: Je vous avertirai en temps et lieu.

Journaliste: Est-ce que Mme Marois aura encore sa place au caucus après le vote de confiance?

M. Landry: Bien, je l'espère bien, et je n'ai jamais pensé qu'il en serait autrement, et je lui demanderai qu'il n'en soit pas autrement.

Journaliste: Est-ce que ça va avoir un impact? Est-ce qu'on va parler beaucoup du CHUM en fin de semaine au Conseil national? Est-ce qu'il va en être question?

M. Landry: Oui, parce que plusieurs de nos militants sont totalement opposés à Outremont, et ils seront présents au Conseil national. Alors, il se peut effectivement que ça vienne sous forme de résolutions diverses ou d'urgence ou autrement.

Journaliste: Est-ce qu'il y a un élément important qu'il faudra surveiller en fin de semaine?

M. Landry: Bien, le chiffre en soi, c'est une chose importante. C'est des milliards de dollars et c'est une philosophie de la santé puis c'est une géographie de la santé alors c'est un événement important. D'après les signaux que j'ai reçus de notre base, c'est important.

Journaliste: M. Landry, concernant la fermeture de Wal-Mart à Jonquière, comment vous réagissez? Qu'est-ce que vous suggérez aux clients potentiels de Wal-Mart à l'extérieur de la région?

M. Landry: Bon. D'abord, là, le Québec est un espace socioéconomique progressiste et avancé et, quand on vient y investir, on doit obéir à nos lois et à l'esprit de nos lois, et les attitudes antisyndicales n'ont pas cours au Québec. Nous croyons, nous, au Québec - et on est les plus syndiqués de notre continent - que c'est un bon équilibre entre travailleurs et patrons. Malheureusement, il y en a que cette philosophie semble rebuter. Moi, en tout cas, personnellement, ça ne m'incitera pas à fréquenter ce magasin.

Journaliste: Est-ce que Wal-Mart a une attitude antisyndicale? Est-ce que c'est cela qu'on doit comprendre?

M. Landry: Je pense que Wal-Mart s'est illustrée dans l'ensemble de l'Amérique pour un manque de chaleur et d'empathie avec des organisations de travailleurs qu'ils appellent des associés, d'ailleurs. Depuis quand on met son associé dehors?

Journaliste: Est-ce que vous incitez les Québécois à suivre votre exemple, c'est-à-dire de ne pas y aller?

M. Landry: Chacun agira suivant sa conscience. Mais la mienne est une conscience sociale avancée que je partage avec des millions de mes compatriotes et j'ai l'impression que la marque ne sera pas une chose très attirante à l'avenir.

Journaliste: Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais est-ce que vous y alliez avant?

M. Landry: Ça m'est arrivé. Il y en a quand même 50 au Québec, hein, alors des fois c'est celui qui est le plus proche, ça. Mais, si c'est plus proche, pour un temps, je n'irai plus, je cherche...

Journaliste: Est-ce que les travailleurs des autres magasins devraient continuer à se syndiquer?

M. Landry: Les travailleurs des autres magasins, ils ont notre Code du travail puis, s'ils veulent s'en servir, s'ils s'en servent, c'est eux qui décident. En droit québécois, c'est les travailleurs qui décident de se syndiquer, personne ne peut les forcer, personne ne peut les empêcher.

Journaliste: In a case like this, is there a role for the government to come to the defense of these people who have chosen to become unionized?

M. Landry: Bon. I think it's a matter of philosophy. In our case, we think that Québec is a advanced socioeconomic space on that continent, must be seen like that, and our laws must be respected and our mentality respected by any investor coming from outside.

Journaliste: Mr. Landry, the american religious right seems to think that Québec is a whole bunch of sinners because Quebeckers, by a large, favor gay marriage. Wal-Mart, now, what really would like to attack our tendency to be the most unionized people in North America. How long do Québec resist that kind of...

M. Landry: One of the other pride of Québec is to separate religion, which is a personal affair, and laws and regulation of the society and I think it is good. We do not want that the religion of one becomes the law of the other. And in the beginning of United States that mentality was also prevailing. John Quincy Adams and Thomas Jefferson were in favor of separation of religious matter and state matter and legal matter and they were right.

Journaliste: ...other people to boycott Wa-Mart as well Mr. Landry?

M. Landry: Pardon me?

Journaliste: Do you encourage other people to avoid Wal-Mart?

M. Landry: Anyone has to decide. My progressist instincts are dictating what I'm going to do and the instinct of the others will dictate what they have to do.

Journaliste: But wouldn't you want to shop, say, at Saint-Eustache or the Brossard's one, you know where the unions already... where it is already unionized, you know, to encourage the ones that are unionized?

M. Landry: Yes. That's an important nuance. If unions succeed that makes the thing more sympatic.

Journaliste: Mr. Landry on the CHUM ... I mean pretty much rules out 6000, Saint-Denis, it seems to me that Mme Marois was just looking at the other options on the table, were you not looking at those two other projects that are on the table and...

M. Landry: Oh! I have said many times that our choice was 6000, Saint-Denis but the Liberals destructed everything we have done on most facts and basis now, we cannot live back the past, we have so see the future and we are not stubborn or blind in any sense, we want to study the sites possible. That's why we have requested a Parliamentary hearing and an emergency debate if needed and fortunately the Government is heading in the that direction. Very good. Ça va?

Journaliste: Bien, je vous remercie de vos commentaires.

M. Landry: Merci.

(Fin à 11 h 26)

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