(Treize heures trente-trois minutes)
M. Drainville
: Je
voulais vous entretenir de ce quatrième départ dans la haute direction
d'Hydro-Québec, dont on a appris, donc, la teneur dans les dernières heures.
Nous autres, on pense, au Parti québécois,
qu'après le départ du numéro un, et de la numéro deux de la société d'État,
ainsi que du départ de M. Abiad, responsable des compteurs intelligents,
d'apprendre le départ maintenant de Michel Plessis-Bélair, qui était quand même
un des plus anciens membres du conseil d'administration d'Hydro, qui quitte
donc le conseil d'administration, on pense que ça commence à en faire beaucoup,
là. Et nous, on ne croit pas du tout à l'explication qui nous a été donnée par
le gouvernement à l'effet que ce ne serait que des coïncidences. Nous, on pense
que le gouvernement, et le ministre Arcand, ministre responsable
d'Hydro-Québec, doit nous donner des réponses, des explications sur les
départs, donc sur ces quatre départs qui surviennent à peu près en même temps
dans la haute direction d'Hydro-Québec. Que l'on arrête de nous parler de
coïncidences. Il n'y a plus personne qui croit que ces départs sont des
coïncidences.
Alors, qu'est-ce qui se passe chez
Hydro-Québec? Est-ce que tous ces hauts dirigeants quittent parce qu'ils ont
refusé de suivre aveuglément de nouvelles orientations gouvernementales? Est-ce
que c'est en lien avec la privatisation qui a été proposée dans le rapport
Montmarquette? Est-ce que c'est en lien avec l'enquête de l'UPAC qui est menée
au sein d'Hydro-Québec depuis déjà quelques mois, enquête de l'UPAC qui a été
confirmée par M. Lafrenière, le grand patron de l'UPAC? Est-ce que ces départs
sont liés aux 27 enquêtes internes sur des contrats d'Hydro-Québec qui ont eu
lieu depuis 2005?
Notre responsable des médias, Antonine, va
vous remettre, si vous le souhaitez, la lettre d'Hydro-Québec que nous avons
reçue le 17 septembre 2014, qui est adressée à la Commission de l'agriculture,
des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles, cette lettre signée,
donc, par le vice-président d'Hydro-Québec fait suite aux questions que nous
avons posées à l'étude des crédits au mois de juin dernier. Et, lors de cette
étude des crédits, j'avais demandé à M. Vandal, je lui avais dit :
Écoutez, André Caillé est allé devant la commission Charbonneau et il a dit que
Marc Bureau… Marc Bibeau, dis-je bien, grand argentier du PLQ à l'époque de
Jean Charest, avait demandé à la société Hydro-Québec des informations sur les
contrats qu'elle… qu'elle octroyait, dis-je bien, aux firmes de génie-conseil.
Alors, j'avais demandé à M. Vandal à ce
moment-là, lors de l'étude des crédits, est-ce que vous avez fait des
vérifications internes sur l'octroi des contrats à Hydro-Québec? Il m'a dit :
Oui, oui, il y en avait eu, etc. Il m'a dit : Je vais vous revenir avec le
nombre. Alors, dans cette lettre qu'on pourra vous remettre, la haute direction
d'Hydro-Québec confirme que, depuis février 2005, 27 mandats de vérification concernant
l'octroi de contrats ont été réalisés par Hydro-Québec, 27. Et on posait la
question : Est-ce qu'on peut avoir le contenu de ces enquêtes internes, de
ces vérifications internes? Et la réponse qui nous est arrivée, c'est que le
comité de vérification du C.A. d'Hydro-Québec ne souhaite pas que le contenu de
ces rapports soit rendu public, pour des raisons commerciales, notamment.
Alors, moi, je pose la question. Parce
que, vous savez, à défaut d'avoir des réponses, on n'a que des questions, hein?
Quand tu n'es pas capable d'avoir l'explication, tout ce qu'il te reste à faire,
c'est de poser la question, et c'est ce que je fais aujourd'hui devant vous à
titre de responsable de l'opposition officielle pour les dossiers énergétiques
et les dossiers de ressources naturelles. Moi, je veux savoir, on veut savoir.
Pour quelle raison tous ces gens-là
quittent-ils le bateau d'Hydro-Québec? C'en fait beaucoup, là. Alors, est-ce
que c'est parce que le gouvernement libéral leur a demandé des choses qu'ils
ont refusé de faire ou est-ce qu'au contraire… Est-ce que c'est parce que le gouvernement
libéral veut placer son monde? Je pense que le ministre et le gouvernement
libéral nous doivent des explications parce qu'Hydro-Québec ça appartient aux
Québécois. Ils ont le droit de savoir. Et, en ce qui nous concerne, on réitère
ce qu'on vous a dit déjà la semaine passée : Nous, on pense que les
démissionnaires devraient venir en commission parlementaire, devraient être
entendus en commission parlementaire pour qu'on puisse entendre leur version
des faits.
Et je suis maintenant ouvert à vos questions.
M. Dutrisac (Robert)
:
Donc, vous allez poser la question au ministre, j'imagine, dans la période de
questions et de réponses?
M. Drainville
: On ne
dévoile jamais d'avance les questions qu'on va poser à la période des
questions, mais je la pose devant vous, en tout cas, et j'espère qu'on va avoir
une réponse.
M. Dutrisac (Robert)
:
Mais vous n'avez pas eu de réponse du ministre à ce jour?
M. Drainville
: Jusqu'à
maintenant on n'a pas de réponse du ministre. Et ce qui est un peu choquant, je
dirais, c'est le fait que M. Couillard, le premier ministre, quand on lui a
posé la question des démissions, il a tenté de banaliser ça, là. Il a dit :
Écoutez, ce n'est pas grave, ça arrive, des départs, etc. Moi, je trouve ça un
peu court, tu sais.
M. Lacroix (Louis)
:
Mais, M. Drainville, vos questions sont pleines de sous-entendus, là. Quand on
pose ces questions-là, c'est parce que… Vous savez très bien, quand… Vous avez
été longtemps journaliste. Finalement, quand on pose des questions, bien,
souvent, on a une partie de la réponse, là. Alors, est-ce que vous avez une
partie de la réponse, au moins?
M. Drainville
: Non,
je n'ai pas une partie de la réponse et je ne suis pas en position pour avoir
une partie de la réponse. C'est le gouvernement qui a la réponse, c'est…
Journaliste : Mais c'est
plein de sous-entendus, là, vous faites des insinuations.
Journaliste : Vous faites un
préambule de cinq minutes sur les 27 vérifications qui ont été faites chez
Hydro-Québec puis la demande que vous avez faite.
M. Drainville
: C'est
une bonne question, ça. Vous ne trouvez pas, vous, que c'est une bonne
question?
M. Lacroix (Louis)
:
Bien, si vous faites un préambule de cinq minutes là-dessus…
M. Ouellet (Martin)
:
Mais vous insinuez quoi?
M. Lacroix (Louis)
:
…est-ce que ça… vous insinuez qu'ils ont un malaise avec ça?
M. Drainville
: Non,
moi, je n'insinue rien. Moi, je suis allé en étude des crédits, j'ai demandé à
Hydro-Québec, au grand patron d'Hydro-Québec : Est-ce que vous avez fait
des vérifications sur l'octroi des contrats au sein d'Hydro-Québec? Il m'a
répondu : Oui, il y en a eu, des vérifications. Je lui ai demandé combien,
il m'a dit : On va vous revenir là-dessus.
Alors, trois mois plus tard, il me
revient, ils nous reviennent et ils nous disent : Il y en a eu 27, vérifications
internes, au cours des 10 dernières années. Moi, je ne sais pas pour vous, là,
mais, moi, 27, je trouve que c'est beaucoup, 27 vérifications internes sur des
contrats accordés par Hydro-Québec au cours des 10 dernières années. Alors, je
ne sais pas si vous étiez au courant de cette information-là, mais moi, quand
je l'ai lue, je l'ai appris. Je n'étais pas au courant de ça. Et je pose la question...
M. Ouellet (Martin)
:
Mais vous tracez un lien...
M. Drainville
: Bien,
je pose la question : Est-ce que... D'abord, pourquoi est-ce qu'on n'est
pas capables d'avoir les rapports de ces vérifications internes, de ces
enquêtes internes, de ces 27 enquêtes internes sur des contrats accordés par Hydro-Québec
au cours des 10 dernières années? Voulez-vous m'expliquer pourquoi on ne peut
pas avoir le contenu de ces rapports-là? On ne sait pas de quels contrats il
s'agit, on ne sait pas de quelles entreprises il s'agit, on ne sait pas de
quels chantiers il s'agit, on ne sait pas de quels actes irréguliers, présumés il
s'agit. On ne sait rien.
M. Ouellet (Martin)
:
Mais ça ne vous empêche pas...
M. Drainville
: Alors,
on ne sait rien sur les 27 vérifications internes, on ne sait rien sur les
raisons précises pour lesquelles la haute direction d'Hydro-Québec est en train
de se vider, et moi, ce que je vous dis, c'est que c'est au gouvernement de
nous donner la réponse. Hydro-Québec relève du ministre de l'Énergie, qu'il
nous donne la réponse. Et que le premier ministre cesse de banaliser ça en disant :
Ça arrive, ce n'est pas grave, c'est toutes des coïncidences. Il n'y a plus
personne au Québec qui croit que c'est des coïncidences.
Alors, moi, je fais ma job, je pose des
questions. Je ne suis pas en mesure d'avoir des réponses, mais le ministre
responsable puis le premier ministre, eux autres, ils devraient avoir les
réponses, et c'est à eux de nous les donner parce que la société d'État,
Hydro-Québec, aux dernières informations, appartenait toujours aux Québécois.
Bon. Alors, je pose la question.
27 vérifications internes. Il y a
l'enquête de l'UPAC qui est en cours sur Hydro-Québec. Il y a eu ce scénario de
privatisation qui a été évoqué dans le rapport Montmarquette. Je pose des
questions et je veux des réponses.
M. Caron (Régys)
: ...
M. Lacroix (Louis)
:
Alors, quand vous faites l'amalgame — excuse-moi,
Régys — avec les départs, qu'est-ce que vous laissez entendre? C'est
que ces gens-là seraient partis de crainte des résultats de ces
vérifications-là?
M. Drainville
: Je ne
le sais pas. Je ne le sais pas et j'aimerais le savoir. Ça se peut, vous savez,
qu'ils soient partis parce qu'on leur demandait des choses avec lesquelles ils
n'étaient pas d'accord, hein? Ça se peut, ça. Mais est-ce qu'on peut le savoir?
M. Caron (Régys)
: Les questions
que vous posez, M. Drainville, ne pourriez-vous pas les adresser aussi à votre
collègue Pierre Karl Péladeau, votre adversaire à la course à la chefferie du
PQ, qui a été président du conseil d'administration avant de faire son saut en
politique?
M. Drainville
: Oui,
mais Pierre Karl Péladeau, à ce que je sache, n'est plus le président du
conseil d'administration d'Hydro-Québec.
M. Caron (Régys)
: Mais
il a été quand même...
M. Ouellet (Martin)
:
Il était là pendant les 27 vérifications, là.
M. Drainville
: Bien,
écoutez, moi, là, je vais vous dire franchement, je pense que Pierre Karl a une
sorte de devoir de réserve, hein, par rapport à ce qu'il a pu savoir, ou
entendre, ou voir pendant qu'il était là. Moi, je pense que c'est la direction
actuelle qui doit… qui est en train de quitter sur laquelle il faut jeter la
lumière. Je pense qu'il faut avoir des explications sur les raisons pour
lesquelles la direction actuelle est en train de quitter et, à défaut de
l'avoir de la part des principales personnes concernées, je pense que c'est au
gouvernement puis au ministre responsable de nous donner les réponses.
Journaliste
: Pourquoi est-ce
que M. Péladeau devrait avoir une réserve puis pas les autres?
M. Chouinard (Tommy)
: Mais,
à titre de parlementaire, est-ce qu'il n'est pas d'intérêt public, d'intérêt
pour les Québécois que M. Péladeau, justement, donne des précisions sur les
raisons potentielles… Vous posez plein de questions, mais il pourrait au moins
essayer de vous éclairer ou d'éclairer les Québécois sur ce qui s'est passé à
Hydro-Québec.
M. Ouellet (Martin)
:
…qui sont les propriétaires d'Hydro-Québec.
M. Drainville
: Écoutez,
moi, ma compréhension des choses, c'est qu'à partir du moment où il a quitté
son poste, il a une sorte de devoir de réserve. C'est ma compréhension des
choses.
M. Ouellet (Martin)
:
Mais vous lui avez parlé?
M. Drainville
: Je lui
ai posé la question, effectivement, puis…
Journaliste : …
M. Drainville
: Bien
sûr, puis il m'a dit : Écoute, en ce qui me concerne, j'ai un devoir de
réserve sur ce qui s'est passé.
M. Caron (Régys)
: Pourquoi,
M. Drainville?
M. Drainville
: Alors,
écoutez, ce que je vous dis, je vous relate l'entretien ou l'échange que nous
avons eu. Et je pense que la question qui se pose, ce n'est pas de savoir pourquoi
Pierre Karl Péladeau a quitté la présidence d'Hydro-Québec; ça, on la connaît,
la raison, il s'est présenté comme député de Saint-Jérôme, il est aujourd'hui
député de Saint-Jérôme.
Alors, moi, ce que je veux savoir, c'est…
Thierry Vandal, Marie-Josée Nadeau, Georges Abiad, Michel Plessis-Bélair,
quittent tous les quatre à l'intérieur de quelques semaines d'intervalle la
haute direction d'Hydro-Québec. Est-ce qu'on peut avoir une explication sur ces
départs? Alors, je pose la question sur l'explication concernant ces départs.
M. Lacroix (Louis)
: En
même temps, M. Drainville, vous dites que ces gens-là devraient être entendus
en commission parlementaire. Ils ont quitté. Est-ce qu'ils ont un devoir de
réserve?
M. Drainville
: Bien,
à ce que je sache, Thierry Vandal et Mme Nadeau ne quittent pas avant le mois
de mai. Bien, oui, c'est ça, hein? M. Abiad, je ne connais pas la date exacte
de son départ, et, pour ce qui est de M. Plessis-Bélair, c'est très nébuleux,
les circonstances de son départ. Selon ce qui a été rapporté dans les journaux
ce matin, le journaliste a eu de la difficulté à avoir les dates de son départ.
Alors, je ne sais pas exactement quand
est-ce que son départ entre en vigueur, mais, chose certaine, je pense que les
personnes qui sont toujours en place, qui doivent quitter dans les prochains
mois, pourraient nous donner des explications en commission parlementaire. Et,
si le gouvernement ne souhaite pas qu'ils soient entendus, s'il leur ordonne de
ne pas être entendus, très bien. À ce moment-là, que le gouvernement, le
ministre responsable ou le premier ministre même nous donne des explications.
Mais vous admettrez avec moi que quatre départs en même temps, c'est beaucoup.
M. Ouellet (Martin)
:
Mais, M. Drainville, M. Vandal puis Nadeau ont donné des explications à leur
départ. Peut-être que leur explication ne vous satisfait pas...
M. Drainville
: Ne me
satisfont pas, oui.
M. Ouellet (Martin)
:
...ne vous satisfont pas, mais ils l'ont fait. Ils l'ont fait. Alors, comment
vous pouvez les convoquer en commission parlementaire? Parce que vous ne les
croyez pas?
M. Drainville
: Écoutez,
on aimerait pouvoir leur poser des questions. Comme parlementaires, on est là,
nous, en quelque part, pour protéger l'intérêt des citoyens.
M. Ouellet (Martin)
:
Ils n'ont pas le droit de partir pour des raisons personnelles?
M. Drainville
: Bien
sûr qu'ils le droit de partir pour des raisons personnelles, mais ce que je
dis, moi, c'est que ça commence à en faire beaucoup, hein? Ça commence à en
faire beaucoup, puis je ne crois pas, moi, l'explication à l'effet que ce sont
toutes des coïncidences. Alors, on aimerait éclaircir ça, on aimerait avoir des
réponses à ces questions-là.
Qu'est-ce qu'on va apprendre, dans les
prochaines semaines ou les prochains mois, sur ces départs, qui vont finalement
nous fournir une réponse sur les circonstances exactes de ces départs? Peut-être
qu'on n'apprendra rien, peut-être qu'on n'apprendra rien...
M. Ouellet (Martin)
:
Mais vous soupçonnez...
M. Drainville
:
...mais je suppose... je pense que c'est important de poser ces questions-là
maintenant, pas d'attendre à plus tard.
Est-ce qu'on va comprendre les raisons de
ces départs quand on va voir ceux et celles qui vont être nommés pour les
remplacer? Est-ce que ça va être là qu'on va avoir la réponse? Je ne le sais
pas, mais je trouve que ça commence à en faire beaucoup. Puis les Québécois,
ils sont propriétaires d'Hydro-Québec. Je pense que ma job, comme porte-parole,
c'est de poser des questions, à ce stade-ci, pour ne pas que vous me
reprochiez, dans quatre mois, de ne pas l'avoir fait, si jamais on apprend
qu'il y a des raisons un peu suspectes liées à ces départs-là, hein? Ce n'est
pas plus tard qu'il faut les poser, c'est maintenant, parce que, si je ne les
pose pas maintenant, vous serez les premiers à dire : Pourquoi est-ce que
vous n'avez pas les questions lorsque c'était le temps de les poser?
M. Chouinard (Tommy)
:
Martine Ouellet était ministre des Ressources naturelles également, donc elle,
donc, était en mesure de savoir un peu ce qui se passait à Hydro-Québec. Est-ce
que vous lui avez posé des questions? Puis est-ce qu'effectivement elle a eu
des...
M. Drainville
: Non,
je n'ai pas posé de questions à Mme Ouellet. Mme Ouellet n'est plus la ministre
responsable d'Hydro-Québec, M. Chouinard. On a eu une défaite électorale au
mois d'avril dernier et on a un nouveau ministre aujourd'hui.
M. Chouinard (Tommy)
:
Je comprends, mais si elle peut avoir des informations pertinentes…
M. Drainville
: Alors,
je pense que ça fait bientôt un an, là, que les libéraux sont au pouvoir. Ce n'est
pas sous le Parti québécois que ces départs sont survenus, ils sont survenus
sous le nouveau gouvernement libéral.
Alors, moi, je veux savoir… Mme Nadeau,
là, elle était là pendant qu'on était là; M. Vandal, il était là pendant qu'on
était là; M. Abiad aussi, il était là quand on a été là; puis M. Plessis-Bélair
également, O.K.? Ils ne sont pas partis sous le gouvernement du PQ, eux autres,
ils sont partis sous le gouvernement libéral. Alors, est-ce que le gouvernement
libéral...
M. Chouinard (Tommy)
:
...antérieurs peuvent expliquer les départs actuels, donc antérieurement?
M. Drainville
: M.
Chouinard, faites votre travail de journaliste. Ce que je vous dis, moi, je
vous apporte des faits...
M. Chouinard (Tommy)
:
C'est ce que je fais présentement, là.
M. Drainville
: M.
Chouinard, je vous apporte des faits. Il y a eu 27 vérifications internes.
Alors, si vous ne voulez pas… si vous jugez que ce n'est pas important, c'est
très bien, c'est votre décision comme journaliste. Moi, ce que je vous dis,
comme porte-parole officiel de l'opposition, je vous dis qu'il y a eu, de
l'aveu même d'Hydro-Québec, 27 mandats de vérification concernant l'octroi
de contrats qui ont été réalisés par Hydro-Québec depuis 10 ans. Bon.
Alors, moi, je suis curieux de savoir sur
quoi les enquêtes internes, les vérifications internes ont-elles porté. Moi,
j'ai demandé à Hydro-Québec de nous les rendre publics, les rapports d'enquête.
Hydro-Québec nous dit : On ne souhaite pas les rendre publics. Alors, la
question qui se pose : Pourquoi ne souhaitent-ils pas les rendre publics?
Pourquoi est-ce que ce n'est pas d'intérêt public pour le Québécois, le bon Québécois
propriétaire d'Hydro, de savoir sur quoi les 27 vérifications internes ont
porté?
M. Corbeil (Michel)
:
M. Drainville, deux précisions. 27 contrats sur combien de contrats sur
10 ans?
M. Drainville
: Je ne
le sais pas. Je ne le sais pas, mais ce que je vous dis, c'est que ça me semble
beaucoup, 27, et j'aimerais ça savoir sur quoi.
M. Corbeil (Michel)
:
Savez-vous il y a combien de personnes qui sont vice-présidents chez Hydro?
M. Drainville
: Non,
je ne le sais pas, ça non plus. Ils sont sans doute très nombreux. Mais ce que
je vous dis, c'est que ça me semble d'intérêt public que de savoir pourquoi,
sur quoi ces vérifications-là ont porté, et, de façon plus générale, je veux
savoir qu'est-ce qui se passe à Hydro-Québec. Je trouve ça pertinent. Merci.
(Fin à 13 h 49)