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Point de presse de M. Bernard Drainville, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'énergie et de ressources naturelles

Version finale

Le mardi 10 février 2015, 13 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures trente-trois minutes)

M. Drainville : Je voulais vous entretenir de ce quatrième départ dans la haute direction d'Hydro-Québec, dont on a appris, donc, la teneur dans les dernières heures.

Nous autres, on pense, au Parti québécois, qu'après le départ du numéro un, et de la numéro deux de la société d'État, ainsi que du départ de M. Abiad, responsable des compteurs intelligents, d'apprendre le départ maintenant de Michel Plessis-Bélair, qui était quand même un des plus anciens membres du conseil d'administration d'Hydro, qui quitte donc le conseil d'administration, on pense que ça commence à en faire beaucoup, là. Et nous, on ne croit pas du tout à l'explication qui nous a été donnée par le gouvernement à l'effet que ce ne serait que des coïncidences. Nous, on pense que le gouvernement, et le ministre Arcand, ministre responsable d'Hydro-Québec, doit nous donner des réponses, des explications sur les départs, donc sur ces quatre départs qui surviennent à peu près en même temps dans la haute direction d'Hydro-Québec. Que l'on arrête de nous parler de coïncidences. Il n'y a plus personne qui croit que ces départs sont des coïncidences.

Alors, qu'est-ce qui se passe chez Hydro-Québec? Est-ce que tous ces hauts dirigeants quittent parce qu'ils ont refusé de suivre aveuglément de nouvelles orientations gouvernementales? Est-ce que c'est en lien avec la privatisation qui a été proposée dans le rapport Montmarquette? Est-ce que c'est en lien avec l'enquête de l'UPAC qui est menée au sein d'Hydro-Québec depuis déjà quelques mois, enquête de l'UPAC qui a été confirmée par M. Lafrenière, le grand patron de l'UPAC? Est-ce que ces départs sont liés aux 27 enquêtes internes sur des contrats d'Hydro-Québec qui ont eu lieu depuis 2005?

Notre responsable des médias, Antonine, va vous remettre, si vous le souhaitez, la lettre d'Hydro-Québec que nous avons reçue le 17 septembre 2014, qui est adressée à la Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles, cette lettre signée, donc, par le vice-président d'Hydro-Québec fait suite aux questions que nous avons posées à l'étude des crédits au mois de juin dernier. Et, lors de cette étude des crédits, j'avais demandé à M. Vandal, je lui avais dit : Écoutez, André Caillé est allé devant la commission Charbonneau et il a dit que Marc Bureau… Marc Bibeau, dis-je bien, grand argentier du PLQ à l'époque de Jean Charest, avait demandé à la société Hydro-Québec des informations sur les contrats qu'elle… qu'elle octroyait, dis-je bien, aux firmes de génie-conseil.

Alors, j'avais demandé à M. Vandal à ce moment-là, lors de l'étude des crédits, est-ce que vous avez fait des vérifications internes sur l'octroi des contrats à Hydro-Québec? Il m'a dit : Oui, oui, il y en avait eu, etc. Il m'a dit : Je vais vous revenir avec le nombre. Alors, dans cette lettre qu'on pourra vous remettre, la haute direction d'Hydro-Québec confirme que, depuis février 2005, 27 mandats de vérification concernant l'octroi de contrats ont été réalisés par Hydro-Québec, 27. Et on posait la question : Est-ce qu'on peut avoir le contenu de ces enquêtes internes, de ces vérifications internes? Et la réponse qui nous est arrivée, c'est que le comité de vérification du C.A. d'Hydro-Québec ne souhaite pas que le contenu de ces rapports soit rendu public, pour des raisons commerciales, notamment.

Alors, moi, je pose la question. Parce que, vous savez, à défaut d'avoir des réponses, on n'a que des questions, hein? Quand tu n'es pas capable d'avoir l'explication, tout ce qu'il te reste à faire, c'est de poser la question, et c'est ce que je fais aujourd'hui devant vous à titre de responsable de l'opposition officielle pour les dossiers énergétiques et les dossiers de ressources naturelles. Moi, je veux savoir, on veut savoir.

Pour quelle raison tous ces gens-là quittent-ils le bateau d'Hydro-Québec? C'en fait beaucoup, là. Alors, est-ce que c'est parce que le gouvernement libéral leur a demandé des choses qu'ils ont refusé de faire ou est-ce qu'au contraire… Est-ce que c'est parce que le gouvernement libéral veut placer son monde? Je pense que le ministre et le gouvernement libéral nous doivent des explications parce qu'Hydro-Québec ça appartient aux Québécois. Ils ont le droit de savoir. Et, en ce qui nous concerne, on réitère ce qu'on vous a dit déjà la semaine passée : Nous, on pense que les démissionnaires devraient venir en commission parlementaire, devraient être entendus en commission parlementaire pour qu'on puisse entendre leur version des faits.

Et je suis maintenant ouvert à vos questions.

M. Dutrisac (Robert) : Donc, vous allez poser la question au ministre, j'imagine, dans la période de questions et de réponses?

M. Drainville : On ne dévoile jamais d'avance les questions qu'on va poser à la période des questions, mais je la pose devant vous, en tout cas, et j'espère qu'on va avoir une réponse.

M. Dutrisac (Robert) : Mais vous n'avez pas eu de réponse du ministre à ce jour?

M. Drainville : Jusqu'à maintenant on n'a pas de réponse du ministre. Et ce qui est un peu choquant, je dirais, c'est le fait que M. Couillard, le premier ministre, quand on lui a posé la question des démissions, il a tenté de banaliser ça, là. Il a dit : Écoutez, ce n'est pas grave, ça arrive, des départs, etc. Moi, je trouve ça un peu court, tu sais.

M. Lacroix (Louis) : Mais, M. Drainville, vos questions sont pleines de sous-entendus, là. Quand on pose ces questions-là, c'est parce que… Vous savez très bien, quand… Vous avez été longtemps journaliste. Finalement, quand on pose des questions, bien, souvent, on a une partie de la réponse, là. Alors, est-ce que vous avez une partie de la réponse, au moins?

M. Drainville : Non, je n'ai pas une partie de la réponse et je ne suis pas en position pour avoir une partie de la réponse. C'est le gouvernement qui a la réponse, c'est…

Journaliste : Mais c'est plein de sous-entendus, là, vous faites des insinuations.

Journaliste : Vous faites un préambule de cinq minutes sur les 27 vérifications qui ont été faites chez Hydro-Québec puis la demande que vous avez faite.

M. Drainville : C'est une bonne question, ça. Vous ne trouvez pas, vous, que c'est une bonne question?

M. Lacroix (Louis) : Bien, si vous faites un préambule de cinq minutes là-dessus…

M. Ouellet (Martin) : Mais vous insinuez quoi?

M. Lacroix (Louis) : …est-ce que ça… vous insinuez qu'ils ont un malaise avec ça?

M. Drainville : Non, moi, je n'insinue rien. Moi, je suis allé en étude des crédits, j'ai demandé à Hydro-Québec, au grand patron d'Hydro-Québec : Est-ce que vous avez fait des vérifications sur l'octroi des contrats au sein d'Hydro-Québec? Il m'a répondu : Oui, il y en a eu, des vérifications. Je lui ai demandé combien, il m'a dit : On va vous revenir là-dessus.

Alors, trois mois plus tard, il me revient, ils nous reviennent et ils nous disent : Il y en a eu 27, vérifications internes, au cours des 10 dernières années. Moi, je ne sais pas pour vous, là, mais, moi, 27, je trouve que c'est beaucoup, 27 vérifications internes sur des contrats accordés par Hydro-Québec au cours des 10 dernières années. Alors, je ne sais pas si vous étiez au courant de cette information-là, mais moi, quand je l'ai lue, je l'ai appris. Je n'étais pas au courant de ça. Et je pose la question...

M. Ouellet (Martin) : Mais vous tracez un lien...

M. Drainville : Bien, je pose la question : Est-ce que... D'abord, pourquoi est-ce qu'on n'est pas capables d'avoir les rapports de ces vérifications internes, de ces enquêtes internes, de ces 27 enquêtes internes sur des contrats accordés par Hydro-Québec au cours des 10 dernières années? Voulez-vous m'expliquer pourquoi on ne peut pas avoir le contenu de ces rapports-là? On ne sait pas de quels contrats il s'agit, on ne sait pas de quelles entreprises il s'agit, on ne sait pas de quels chantiers il s'agit, on ne sait pas de quels actes irréguliers, présumés il s'agit. On ne sait rien.

M. Ouellet (Martin) : Mais ça ne vous empêche pas...

M. Drainville : Alors, on ne sait rien sur les 27 vérifications internes, on ne sait rien sur les raisons précises pour lesquelles la haute direction d'Hydro-Québec est en train de se vider, et moi, ce que je vous dis, c'est que c'est au gouvernement de nous donner la réponse. Hydro-Québec relève du ministre de l'Énergie, qu'il nous donne la réponse. Et que le premier ministre cesse de banaliser ça en disant : Ça arrive, ce n'est pas grave, c'est toutes des coïncidences. Il n'y a plus personne au Québec qui croit que c'est des coïncidences.

Alors, moi, je fais ma job, je pose des questions. Je ne suis pas en mesure d'avoir des réponses, mais le ministre responsable puis le premier ministre, eux autres, ils devraient avoir les réponses, et c'est à eux de nous les donner parce que la société d'État, Hydro-Québec, aux dernières informations, appartenait toujours aux Québécois. Bon. Alors, je pose la question.

27 vérifications internes. Il y a l'enquête de l'UPAC qui est en cours sur Hydro-Québec. Il y a eu ce scénario de privatisation qui a été évoqué dans le rapport Montmarquette. Je pose des questions et je veux des réponses.

M. Caron (Régys) : ...

M. Lacroix (Louis) : Alors, quand vous faites l'amalgame — excuse-moi, Régys — avec les départs, qu'est-ce que vous laissez entendre? C'est que ces gens-là seraient partis de crainte des résultats de ces vérifications-là?

M. Drainville : Je ne le sais pas. Je ne le sais pas et j'aimerais le savoir. Ça se peut, vous savez, qu'ils soient partis parce qu'on leur demandait des choses avec lesquelles ils n'étaient pas d'accord, hein? Ça se peut, ça. Mais est-ce qu'on peut le savoir?

M. Caron (Régys) : Les questions que vous posez, M. Drainville, ne pourriez-vous pas les adresser aussi à votre collègue Pierre Karl Péladeau, votre adversaire à la course à la chefferie du PQ, qui a été président du conseil d'administration avant de faire son saut en politique?

M. Drainville : Oui, mais Pierre Karl Péladeau, à ce que je sache, n'est plus le président du conseil d'administration d'Hydro-Québec.

M. Caron (Régys) : Mais il a été quand même...

M. Ouellet (Martin) : Il était là pendant les 27 vérifications, là.

M. Drainville : Bien, écoutez, moi, là, je vais vous dire franchement, je pense que Pierre Karl a une sorte de devoir de réserve, hein, par rapport à ce qu'il a pu savoir, ou entendre, ou voir pendant qu'il était là. Moi, je pense que c'est la direction actuelle qui doit… qui est en train de quitter sur laquelle il faut jeter la lumière. Je pense qu'il faut avoir des explications sur les raisons pour lesquelles la direction actuelle est en train de quitter et, à défaut de l'avoir de la part des principales personnes concernées, je pense que c'est au gouvernement puis au ministre responsable de nous donner les réponses.

Journaliste : Pourquoi est-ce que M. Péladeau devrait avoir une réserve puis pas les autres?

M. Chouinard (Tommy) : Mais, à titre de parlementaire, est-ce qu'il n'est pas d'intérêt public, d'intérêt pour les Québécois que M. Péladeau, justement, donne des précisions sur les raisons potentielles… Vous posez plein de questions, mais il pourrait au moins essayer de vous éclairer ou d'éclairer les Québécois sur ce qui s'est passé à Hydro-Québec.

M. Ouellet (Martin) : …qui sont les propriétaires d'Hydro-Québec.

M. Drainville : Écoutez, moi, ma compréhension des choses, c'est qu'à partir du moment où il a quitté son poste, il a une sorte de devoir de réserve. C'est ma compréhension des choses.

M. Ouellet (Martin) : Mais vous lui avez parlé?

M. Drainville : Je lui ai posé la question, effectivement, puis…

Journaliste :

M. Drainville : Bien sûr, puis il m'a dit : Écoute, en ce qui me concerne, j'ai un devoir de réserve sur ce qui s'est passé.

M. Caron (Régys) : Pourquoi, M. Drainville?

M. Drainville : Alors, écoutez, ce que je vous dis, je vous relate l'entretien ou l'échange que nous avons eu. Et je pense que la question qui se pose, ce n'est pas de savoir pourquoi Pierre Karl Péladeau a quitté la présidence d'Hydro-Québec; ça, on la connaît, la raison, il s'est présenté comme député de Saint-Jérôme, il est aujourd'hui député de Saint-Jérôme.

Alors, moi, ce que je veux savoir, c'est… Thierry Vandal, Marie-Josée Nadeau, Georges Abiad, Michel Plessis-Bélair, quittent tous les quatre à l'intérieur de quelques semaines d'intervalle la haute direction d'Hydro-Québec. Est-ce qu'on peut avoir une explication sur ces départs? Alors, je pose la question sur l'explication concernant ces départs.

M. Lacroix (Louis) : En même temps, M. Drainville, vous dites que ces gens-là devraient être entendus en commission parlementaire. Ils ont quitté. Est-ce qu'ils ont un devoir de réserve?

M. Drainville : Bien, à ce que je sache, Thierry Vandal et Mme Nadeau ne quittent pas avant le mois de mai. Bien, oui, c'est ça, hein? M. Abiad, je ne connais pas la date exacte de son départ, et, pour ce qui est de M. Plessis-Bélair, c'est très nébuleux, les circonstances de son départ. Selon ce qui a été rapporté dans les journaux ce matin, le journaliste a eu de la difficulté à avoir les dates de son départ.

Alors, je ne sais pas exactement quand est-ce que son départ entre en vigueur, mais, chose certaine, je pense que les personnes qui sont toujours en place, qui doivent quitter dans les prochains mois, pourraient nous donner des explications en commission parlementaire. Et, si le gouvernement ne souhaite pas qu'ils soient entendus, s'il leur ordonne de ne pas être entendus, très bien. À ce moment-là, que le gouvernement, le ministre responsable ou le premier ministre même nous donne des explications. Mais vous admettrez avec moi que quatre départs en même temps, c'est beaucoup.

M. Ouellet (Martin) : Mais, M. Drainville, M. Vandal puis Nadeau ont donné des explications à leur départ. Peut-être que leur explication ne vous satisfait pas...

M. Drainville : Ne me satisfont pas, oui.

M. Ouellet (Martin) : ...ne vous satisfont pas, mais ils l'ont fait. Ils l'ont fait. Alors, comment vous pouvez les convoquer en commission parlementaire? Parce que vous ne les croyez pas?

M. Drainville : Écoutez, on aimerait pouvoir leur poser des questions. Comme parlementaires, on est là, nous, en quelque part, pour protéger l'intérêt des citoyens.

M. Ouellet (Martin) : Ils n'ont pas le droit de partir pour des raisons personnelles?

M. Drainville : Bien sûr qu'ils le droit de partir pour des raisons personnelles, mais ce que je dis, moi, c'est que ça commence à en faire beaucoup, hein? Ça commence à en faire beaucoup, puis je ne crois pas, moi, l'explication à l'effet que ce sont toutes des coïncidences. Alors, on aimerait éclaircir ça, on aimerait avoir des réponses à ces questions-là.

Qu'est-ce qu'on va apprendre, dans les prochaines semaines ou les prochains mois, sur ces départs, qui vont finalement nous fournir une réponse sur les circonstances exactes de ces départs? Peut-être qu'on n'apprendra rien, peut-être qu'on n'apprendra rien...

M. Ouellet (Martin) : Mais vous soupçonnez...

M. Drainville : ...mais je suppose... je pense que c'est important de poser ces questions-là maintenant, pas d'attendre à plus tard.

Est-ce qu'on va comprendre les raisons de ces départs quand on va voir ceux et celles qui vont être nommés pour les remplacer? Est-ce que ça va être là qu'on va avoir la réponse? Je ne le sais pas, mais je trouve que ça commence à en faire beaucoup. Puis les Québécois, ils sont propriétaires d'Hydro-Québec. Je pense que ma job, comme porte-parole, c'est de poser des questions, à ce stade-ci, pour ne pas que vous me reprochiez, dans quatre mois, de ne pas l'avoir fait, si jamais on apprend qu'il y a des raisons un peu suspectes liées à ces départs-là, hein? Ce n'est pas plus tard qu'il faut les poser, c'est maintenant, parce que, si je ne les pose pas maintenant, vous serez les premiers à dire : Pourquoi est-ce que vous n'avez pas les questions lorsque c'était le temps de les poser?

M. Chouinard (Tommy) : Martine Ouellet était ministre des Ressources naturelles également, donc elle, donc, était en mesure de savoir un peu ce qui se passait à Hydro-Québec. Est-ce que vous lui avez posé des questions? Puis est-ce qu'effectivement elle a eu des...

M. Drainville : Non, je n'ai pas posé de questions à Mme Ouellet. Mme Ouellet n'est plus la ministre responsable d'Hydro-Québec, M. Chouinard. On a eu une défaite électorale au mois d'avril dernier et on a un nouveau ministre aujourd'hui.

M. Chouinard (Tommy) : Je comprends, mais si elle peut avoir des informations pertinentes…

M. Drainville : Alors, je pense que ça fait bientôt un an, là, que les libéraux sont au pouvoir. Ce n'est pas sous le Parti québécois que ces départs sont survenus, ils sont survenus sous le nouveau gouvernement libéral.

Alors, moi, je veux savoir… Mme Nadeau, là, elle était là pendant qu'on était là; M. Vandal, il était là pendant qu'on était là; M. Abiad aussi, il était là quand on a été là; puis M. Plessis-Bélair également, O.K.? Ils ne sont pas partis sous le gouvernement du PQ, eux autres, ils sont partis sous le gouvernement libéral. Alors, est-ce que le gouvernement libéral...

M. Chouinard (Tommy) : ...antérieurs peuvent expliquer les départs actuels, donc antérieurement?

M. Drainville : M. Chouinard, faites votre travail de journaliste. Ce que je vous dis, moi, je vous apporte des faits...

M. Chouinard (Tommy) : C'est ce que je fais présentement, là.

M. Drainville : M. Chouinard, je vous apporte des faits. Il y a eu 27 vérifications internes. Alors, si vous ne voulez pas… si vous jugez que ce n'est pas important, c'est très bien, c'est votre décision comme journaliste. Moi, ce que je vous dis, comme porte-parole officiel de l'opposition, je vous dis qu'il y a eu, de l'aveu même d'Hydro-Québec, 27 mandats de vérification concernant l'octroi de contrats qui ont été réalisés par Hydro-Québec depuis 10 ans. Bon.

Alors, moi, je suis curieux de savoir sur quoi les enquêtes internes, les vérifications internes ont-elles porté. Moi, j'ai demandé à Hydro-Québec de nous les rendre publics, les rapports d'enquête. Hydro-Québec nous dit : On ne souhaite pas les rendre publics. Alors, la question qui se pose : Pourquoi ne souhaitent-ils pas les rendre publics? Pourquoi est-ce que ce n'est pas d'intérêt public pour le Québécois, le bon Québécois propriétaire d'Hydro, de savoir sur quoi les 27 vérifications internes ont porté?

M. Corbeil (Michel) : M. Drainville, deux précisions. 27 contrats sur combien de contrats sur 10 ans?

M. Drainville : Je ne le sais pas. Je ne le sais pas, mais ce que je vous dis, c'est que ça me semble beaucoup, 27, et j'aimerais ça savoir sur quoi.

M. Corbeil (Michel) : Savez-vous il y a combien de personnes qui sont vice-présidents chez Hydro?

M. Drainville : Non, je ne le sais pas, ça non plus. Ils sont sans doute très nombreux. Mais ce que je vous dis, c'est que ça me semble d'intérêt public que de savoir pourquoi, sur quoi ces vérifications-là ont porté, et, de façon plus générale, je veux savoir qu'est-ce qui se passe à Hydro-Québec. Je trouve ça pertinent. Merci.

(Fin à 13 h 49)

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