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Point de presse de M. Laurent Lessard, ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, M. Jacques Daoust, ministre de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations et M. Pierre Arcand, ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles

Version finale

Le lundi 31 août 2015, 14 h 45

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Quatorze heures quarante-neuf minutes)

M. Daoust : Alors, il y avait une rencontre de cédulée aujourd'hui dans le cadre de l'industrie forestière sur la Côte-Nord, une rencontre qui regroupait les principaux intervenants : mon collègue, bien sûr, Laurent Lessard, qui est le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs; aussi M. Arcand, qui est ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable de la Côte-Nord; le président de papiers Résolu, M. Richard Garneau; deux autres collègues, aussi, qui sont avec lui, le président de Boisaco et le président d'Arbec, et on devait se réunir pour tenter de finaliser une entente entre le gouvernement et l'industrie forestière sur la Côte-Nord.

La bonne nouvelle, c'est qu'on est parvenus à une entente, et l'industrie s'engage à reprendre le travail sur la Côte-Nord avec l'intervention du gouvernement. C'est une entente qui est globale, qui est spécifique à la Côte-Nord, et les travailleurs de la Côte-Nord vont pouvoir retourner dans cette industrie-là, travailler dans cette industrie-là.

Je veux souligner aussi la collaboration particulièrement efficace des milieux de l'industrie. On a travaillé fort, au gouvernement, comprendre ce qui se faisait sur la Côte-Nord, de la problématique de la Côte-Nord, mais on nous l'a bien expliquée aussi, et ayant rendu visite, avec mon collègue, à la Côte-Nord, on était à même de constater les dommages que la tordeuse pouvait faire là-bas.

Je veux aussi remercier les milieux économiques régionaux et les élus locaux qui ont contribué, par leur présence, et leur dynamisme, et leur intérêt marqué, à nous respirer suffisamment dans le cou pour que l'on agisse dans cette direction-là. Je le dis à la blague, mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a eu manifestement beaucoup d'intérêt.

Écoutez, pour vous expliquer peut-être un peu plus qu'est-ce que ça veut dire pour l'industrie, je vais demander maintenant à M. Richard Garneau de vous adresser quelques mots. M. Garneau, président de Résolu.

M. Garneau (Richard) : Merci. Je voudrais tout simplement souligner le travail de collaboration. Je pense que ça fait un an qu'on travaille avec le gouvernement puis avec les communautés sur le projet de… vraiment, pour trouver les solutions pour cette épidémie de tordeuse des bourgeons d'épinette qui cause des problèmes quand même majeurs au niveau de la qualité du produit, au niveau des rendements de la fibre et je pense que cette collaboration-là s'est concrétisée aujourd'hui. On va reprendre les opérations.

Ce qu'il est important de se rappeler… Il faut que les papeteries de Clermont et de Baie-Comeau… qu'on puisse opérer pour s'assurer que la filière forestière… que tous les maillons de la chaîne puissent vraiment bien fonctionner. Il reste encore des petites choses à attacher, mais je pense que ce qui est important, c'est la… vraiment, il y a cet espoir-là qui renaît pour la population de la Côte-Nord, que ce soit à Sacré-Coeur, ou à Baie-Comeau, ou à Port-Cartier. C'est toute la Côte-Nord parce qu'il y a beaucoup de travailleurs qui sont impliqués. Ça fait qu'à partir de la semaine prochaine, on retourne en forêt et on va travailler très fort aussi pour essayer de repositionner… c'est plus un travail à long terme avec l'aide du gouvernement, l'industrie…

On sait que la demande papier journal continue de diminuer, mais il faut la faire durer le plus longtemps possible, puis on va regarder d'autres possibilités de repositionnement. Il y a beaucoup de fibres sur la Côte-Nord. On va trouver des façons de l'exploiter au coût le plus compétitif possible. Je pense que l'effort qui a été fait avec le gouvernement, c'est vraiment de s'assurer que le bois de la Côte-Nord, il va y avoir une valeur au marché qui représente vraiment, là, les conditions de qualité. Ça va permettre aussi — je pense que c'est un autre élément qui est très important — de pouvoir remettre en production… On sait que, si rien n'est fait avec cette épidémie-là, il va y avoir… ça va prendre plus de temps à remettre les parterres de coupe, les endroits qui sont affectés par l'épidémie, en production. Et à ce moment-là je pense qu'on a réussi, vraiment, à mettre en place un plan qui va nous permettre, là… Tout au moins, il y a beaucoup d'espoir qui a été créé avec cette entente-là, aujourd'hui. Merci.

M. Lessard : Bien, moi, je… bon, je veux remercier aussi les collaborateurs — quand on est un gouvernement, on ne travaille jamais seul — alors, mes deux collègues, principalement. Donc, avant tout, c'est de l'économie, c'est des entreprises, c'est une industrie. Et de l'autre côté, bien, Pierre, comme ministre de la Côte-Nord, sa sensibilité, mais aussi son travail de ministre de l'Énergie est très important aussi dans le dossier qu'on a.

La tordeuse des bourgeons de l'épinette, on était convaincus qu'il fallait prendre un plan spécial. Puis, dans le plan spécial d'intervention, puisqu'il y a à peu près 7 millions de mètres cubes qui vont être mangés par la tordeuse, comment on peut aller récolter de façon préventive ce bois-là pour lui donner de la valeur, pas seulement du volume. Donc, tous les éléments font en sorte qu'on a un bois de mauvaise qualité qui est amplifié par la tordeuse des bourgeons de l'épinette. Puis on veut améliorer le panier de produits qu'on veut vendre à tous les jours, donc on a des projets ambitieux du côté de FerroAtlantica, du côté de Port-Cartier pour l'entreprise, qu'il y ait des alternatives, du côté de Baie-Comeau, sa scierie avec sa papetière pour continuer d'alimenter nos clients à l'international, mais aussi trouver des alternatives à la fibre qui n'a pas de preneur, donc c'est-à-dire le bois qu'on laisse derrière nous qui pourrait servir à d'autres utilités. Alors, la Côte-Nord va être mise à contribution, là, pour une étude de positionnement stratégique. Ça, c'est très important. Mais tout ça est vrai dans le cadre où est-ce que nos deux papetières, qui sont… dont le bois est emmené, donc, à Clermont et à Baie-Comeau, donc, c'est du bois qui vient des secteurs des tordeuses. Il faut qu'ils continuent d'exploiter de façon rentable, alors donc c'est pour ça qu'on voit arriver le secteur de la papetière de Clermont.

Alors, merci à tout le monde. Merci aux industriels, qui m'ont donné la vie dure dans les dernières semaines, et au gouvernement, en positionnant les choses pas faciles pour eux. D'être en affaires, c'est eux autres qui posent le premier geste fort important de donner du travail et de conquérir les marchés, puis, quand ils nous l'expliquent bien, on essaie aussi de trouver des solutions qui sont plus favorables, à continuer de diminuer l'écart compétitif que la Côte-Nord a par rapport à d'autres secteurs de l'industrie chez nous à cause de sa distance, d'une forêt qui est plus vieille, etc. Donc, merci de l'effort de nous faire comprendre ça en peu de temps, même si des fois ça a été difficile. On a été sur place, on a constaté puis on a échangé avec les équipes. Le ministère, chez nous, je tiens à le mentionner, là, je pense, a été très collaborateur.

Le reste, bien, ce n'est pas une… c'est quelque chose qui commence parce que l'appel à tous, c'est une nouvelle ère de collaboration. Quand tu as quelque chose qui n'arrive pas souvent, il faut que tu fasses quelque chose que tu n'as jamais fait aussi. La tordeuse, c'est aux 20 ans dans des secteurs. Donc, chez nous, la tordeuse, on ne prend jamais d'expérience parce qu'elle revient sporadiquement. Mais donc l'ère de collaboration, c'est à tous les jours, comment on est capables ensemble de répondre, avec des indices économiques et forestiers, à une nouvelle réalité qui nous incombe et la tordeuse dans un contexte nord-côtier. Alors donc, on aura des rendez-vous mensuels, des rapports aux trois mois, donc on se donne des éléments de mesure pour savoir… qu'on peut changer périodiquement. On n'attendra pas qu'une année soit faite pour connaître nos résultats, on va les connaître, donc, au fur et à mesure.

Alors, merci à tout le monde, merci de la confiance que vous nous faites. Et puis je pense que ça va dans le sens qui est désiré.

Maintenant, tout n'est pas répondu des différentes problématiques. Mais, nécessairement, ça va dans le sens espéré par les entreprises. Alors, merci à tous.

M. Arcand : Alors, moi aussi, à mon tour, permettez-moi de remercier d'abord Laurent, bien sûr, pour avoir très bien mené ce dossier; saluer mon collègue Jacques Daoust; évidemment, la députée de Charlevoix également, qui est ici présente aujourd'hui; les représentants municipaux, qui sont très nombreux aujourd'hui parce que c'est un dossier qui est très important pour la Côte-Nord; et évidemment les représentants de l'industrie ici.

Comme vous le savez, depuis le mois de février dernier, j'ai l'honneur de représenter la population nord-côtière à titre de ministre responsable de la région de la Côte-Nord. Il me fait donc plaisir aujourd'hui de voir enfin une fin à cette discussion qui a cours depuis de nombreuses semaines entre le gouvernement et les entreprises forestières de la Côte-Nord.

Comme vous le savez — et mes collègues ont eu l'occasion de le dire — quelques entreprises basées sur le territoire du Plan Nord traversaient et traversent toujours une période difficile en raison de l'épidémie de tordeuse des bourgeons de l'épinette qui sévit depuis quelques années. Notre gouvernement a donc pris l'engagement de soutenir ces entreprises touchées par cette crise de façon très importante en leur offrant différentes mesures d'aide. Dans le cas qui nous préoccupe, au niveau, évidemment, de notre ministère, nous allons examiner à notre tour la possibilité d'offrir aux entreprises papetières touchées par cette épidémie des rabais temporaires sur leurs tarifs d'électricité. En révisant donc à la baisse cette tarification, le gouvernement pourra donner un moyen de plus à ces entreprises pour mieux traverser ces différentes épreuves. Il s'agit donc d'une autre mesure concrète qui aura un impact sur les travailleurs forestiers et sur les familles nord-côtières touchées par cette crise temporaire.

La relance de l'économie québécoise fait partie des priorités de notre gouvernement. J'ai eu l'occasion, en mars dernier, de me rendre à Sept-Îles et également au mois de juillet. Entre autres, à Sept-Îles, au mois de mars, on avait annoncé la délivrance d'un certificat d'autorisation pour le projet de Mine Arnaud. On a fait également différentes annonces au mois de juillet, et, entre autres, il y avait l'octroi d'une aide financière à Tourbières Berger sur la Côte-Nord pour la construction d'une usine de transformation dans le secteur de Rivière-Pentecôte.

Alors, toutes ces mesures-là s'ajoutent à la relance de l'économie de la Côte-Nord que nous voulons, et, par le fait même, nous voulons assurer cette prospérité dans cette région pour soutenir les travailleurs et les familles. Ainsi donc, je souhaite à tous les travailleurs de reprendre le plus rapidement le travail, d'être efficaces, et je pense que cette période difficile, qui est toujours, dans le secteur de la forêt depuis nombre d'années, va au moins voir une période où on va pouvoir s'ajuster et où on va pouvoir aller beaucoup plus loin. Merci infiniment.

M. Gagné (Louis) : Oui, bonjour, Louis Gagné, Agence QMI. Donc, au-delà… Là, de ce que je comprends dans l'entente, vous donnez des rabais sur les tarifs d'électricité, mais est-ce qu'il y a autre chose? Est-ce qu'il y a… Vous vous êtes entendus sur un prix pour le coût de la fibre? Est-ce que vous envisagez une nouvelle réduction sur les droits de compensation? Qu'est-ce qu'il y a, concrètement, dans l'entente?

M. Lessard : Oui, en fait, donc, c'est une nouvelle ère de collaboration, donc, l'accompagnement des industries par le ministère du Développement économique, qui va les accompagner dans de nouveaux investissements stratégiques. Donc, l'accompagnement… Énergie, bien, c'est réglé, c'est une question à bâtir un nouveau tarif, donc, dans les circonstances, quand on a de la tordeuse, entre autres, pour notre cas.

Au ministère, chez nous, c'est une nouvelle approche sur le bois de tordeuse. Avant, on disait : Tu as du bois vert, puis, s'il y a de la dégradation, je t'applique un volet de dépréciation. Il y avait toujours l'interprétation, ça vaut-tu 10 millions, 4 millions, 8 millions? Donc, on dit : Voici, il y a une aire de distribution de la tordeuse des bourgeons d'épinette, on a un tarif à 2,92 $. Quand tu es à l'intérieur du plan, c'est un plan global, donc c'est un taux de récupération unique, et, si l'entreprise veut, elle pourra même renoncer… donc, quand tu es dans la tordeuse, donc, renoncer à tes volumes, mettre en marché par le Bureau de mise en marché. Alors, c'est vraiment une nouvelle approche, plus on se donne des indicateurs économiques et, donc, forestiers. On veut que le bois qui est mis en marché, sachant que la tordeuse va en manger plus qu'on va en récupérer, qu'on aille chercher un meilleur panier de produits pour qu'est-ce qu'ils sont en train de transformer… que c'est le marché qui leur paie plutôt que d'avoir des compensations ou des réductions. Donc, c'est une nouvelle ère de collaboration complète.

M. Gagné (Louis) : Et là, si je comprends bien, les coupes vont reprendre la semaine prochaine dans tous les secteurs. Est-ce que ça veut dire aussi que les…je pense qu'on parle de 400 travailleurs, là, qui étaient mis à pied temporairement depuis deux mois… qu'ils vont reprendre dès lundi?

M. Paré (Réjean) : De notre côté, à Port-Cartier, mardi prochain, des chiffres de 8-6… Mardi prochain, l'opération forestière devrait débuter.

M. Gagné (Louis) : Excusez-moi, vous, votre nom, c'est… Excusez-moi.

M. Paré (Réjean) : Réjean Paré.

M. Gagné (Louis) : D'accord. Et vous êtes pour…

M. Paré (Réjean) : Arbec.

M. Gagné (Louis) : Arbec. Et est-ce que vous êtes confiants, peut-être, M. le ministre ou les autres entreprises, que ça va consolider au moins à moyen terme, là, on parle de 1 700 postes sur la Côte-Nord pour l'industrie forestière?

M. Paré (Réjean) : Aujourd'hui, l'entente permet de regarder vers le futur. Je pense qu'il y a beaucoup de projets qui s'en viennent dans notre cas, il y a des projets qui s'en viennent, il va falloir s'assurer du coût de la fibre. Je pense que l'entente qui s'est signée aujourd'hui pour dire… L'entente qu'on a signée — je remercie les trois ministres — je pense que c'est un pas vers le futur. Avec ça, on va être capables de se faire des budgets, des budgets gagnant-gagnant. On dit dans notre langage : Deux plus deux, il faut que ça fasse au moins cinq, comme dans tout notre quotidien. Ça fait que, je pense, qu'avec l'entente d'aujourd'hui, ça devrait bien aller.

M. Gagné (Louis) : Merci.

(Fin à 15 h 4)