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Point de presse de M. Michel Audet, ministre des Finances

Version finale

Le jeudi 23 février 2006, 12 h 10

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Douze heures dix minutes)

M. Audet: Alors, bonjour, tout le monde. Alors, je comprends que les gens de mon ministère ont voulu être tellement transparents qu'ils vont ont transmis le projet de communiqué avant que la décision du conseil soit finalisée. Donc, on ne peut pas dire...

Des voix: ...

M. Audet: Non, bien, ça circule, ça circule, certains... Il y a eu un petit imbroglio à ce sujet-là, mais je vous annonce effectivement qu'à la suite d'une demande du conseil d'administration et de son président lui-même, le président du conseil, le gouvernement a demandé au Vérificateur général du Québec de procéder à un mandat particulier de vérification sur les pratiques d'affaires.
Donc, les politiques d'achat et de mise en marché de la Société des alcools, les mécanismes de fixation des prix de vente, la comparaison des mécanismes, donc du coût d'approvisionnement et de fixation des prix en regard des pratiques utilisées ailleurs, notamment en Ontario, le rôle des agents intermédiaires représentant les fournisseurs dans le processus de fixation des prix, et surtout autre facteur susceptible d'influencer l'application de la politique commerciale de la Société des alcools, je demandais à la société... ou au Vérificateur général, pardon, de procéder dans les meilleurs délais, donc, et je suis en discussion avec eux actuellement parce qu'on l'a rencontré pour lui faire part du mandat. Évidemment, il est en train d'évaluer les délais, je souhaite que ce soit le plus court possible, donc on parle de quelques mois, en ce qui nous concerne. Alors, il est en train de faire l'évaluation, donc je ne veux pas imposer une date de tombée avant qu'on ait pu convenir ensemble, n'est-ce pas, du temps que ça peut prendre, mais je voudrais que ce soit le plus rapidement possible justement. Et donc, d'autre part, je rappelle ce que j'avais dit hier, au même moment, j'ai demandé une révision du plan stratégique de la Société des alcools, qui avait été préparé il y a déjà deux ans, et une révision également de la politique des bonis à l'intention de la haute direction, donc, de la société. Donc, ce matin, le Conseil des ministres a statué sur cette décision et a acquiescé à ma demande, et donc, ce que je vous annonce aujourd'hui. Voilà.

M. Séguin (Rhéal): Le Conseil des ministres s'est réuni ce matin?

M. Audet: Oui, il y a eu le Conseil des ministres ce matin.

M. Séguin (Rhéal): Par téléphone?

M. Audet: Non, non, on avait une réunion du Conseil des ministres ici à Québec, à l'édifice. Je sors du Conseil des ministres.

Journaliste: M. Charest n'était pas là?

M. Audet: M. Charest a été contacté, mais il n'était pas présent, mais il était membre du Conseil des ministres.

M. Thivierge (Jean): Mais M. Audet, convenons qu'il y a des problèmes à la SAQ. Entre maintenant et le moment où le rapport du Vérificateur va vous être transmis, quels sont les mécanismes que vous mettez en place pour vous assurer qu'il n'y ait pas encore d'autres débordements, d'autres écarts? Parce qu'il n'y a rien de rassurant, là, actuellement.

M. Audet: Je pense d'abord qu'il faut justement faire la part des choses. Là, on est en train de faire, n'est-ce pas, de monter en épingle un certain nombre de choses qui ne sont pas... Non, mais il faut voir les vraies... Il n'y a pas personne, il n'y a pas de scandale relié à des fraudes ou à des détournements ou à n'importe quelle... de cette nature-là dont on parle. Il s'agit de politique commerciale, il faut comprendre que la société essaie d'implanter depuis plusieurs années - on le sait, ça avait commencé sous M. Frigon, ça a été poursuivi sous M. Roquet, ça se poursuit sous M. Toutant - essaie d'implanter une politique différente, une politique commerciale différente en regard de la fixation des prix, donc, et également de ses achats à la Société des alcools. Ce qui est en cause actuellement, c'est de s'assurer que cette politique-là, qui a été communiquée aux agents promotionnels le 1er décembre dernier, et donc, est tout à fait, comme l'a mentionné hier M. Toutant, est tout à fait transparente, qu'elle est tout à fait équitable et que donc, si ce n'est pas le cas, qu'il nous fasse rapport là-dessus et qu'on prendra les gestes appropriés.

M. Thivierge (Jean): Mais, M. Audet, pour continuer de berner la clientèle, M. Audet, on a essayé de berner la clientèle, puis deux fois, là, jusqu'à maintenant, là. Qu'est-ce qui nous assure qu'entre maintenant puis le rapport du Vérificateur la clientèle de la SAQ ne sera pas bernée encore?

M. Audet: Écoutez, je pense qu'il faut quand même, là, là aussi éviter, je pense, de lancer des accusations. Hier, le président a décrit c'était quoi les enjeux. Les enjeux, c'est... juste pour vous mentionner, ce sont les produits de spécialité, donc ce sont les produits haut de gamme particulièrement pour lesquels il y a une discussion à savoir comment est-ce qu'on définit ces règles-là. C'est ce qu'on me dit, je ne veux pas entrer là-dedans, mais je vous dis que 80 %, 85 % du volume des vins qui sont sur tablettes, qui sont des produits courants ne sont pas concernés par ces décisions-là actuellement.

M. Ouellet (Martin): Mais, M. Audet, il y a eu manoeuvre au sein d'un monopole pour faire en sorte que les prix soient plus élevés qu'ils auraient dû être. Est-ce que, ça, ce n'est pas quelque chose de préoccupant?

M. Audet: Écoutez, là, ce n'est pas ma compréhension des choses de ce qui est arrivé hier, là. La manoeuvre dont vous parlez, il y a eu une enquête là-dessus, il y a eu une vérification, il y a eu effectivement des gestes qui ont été posés, et là-dessus, je pense qu'il ne faut pas mélanger les dossiers.
Ce dont on parle, ce qui est en cause depuis deux jours, c'est une politique commerciale, une nouvelle politique pratique qui a été mise en place en discussion et en coopération avec les agents promotionnels, mais qui visiblement ne fait pas l'unanimité. C'est évident. Et c'est ça qu'il faut discuter.

Journaliste: Mais est-ce que la direction actuelle n'est pas complètement discréditée aux yeux du public? Est-ce que ça, ça ne peut pas être une source de graves problèmes?

M. Audet: Je pense qu'il faut... Ce qu'on veut avoir, nous, c'est le rapport... Parce que, pour répondre à votre question, il faut savoir de quoi on parle, justement. Et c'est le but, de demander au Vérificateur général de nous fournir l'heure juste là-dessus. Par la suite, on avisera.
On ne présumera pas des conclusions du Vérificateur général alors qu'on lui donne un mandat très large pour nous fournir justement à la fois cette évaluation-là et les recommandations...

Journaliste: ...actuellement, que les dirigeants ont fait des pratiques qui sont sous enquête. Comment ces dirigeants-là peuvent-ils encore avoir votre confiance alors que vous enquêtez sur leurs pratiques?

M. Audet: C'est les pratiques. Ce qu'on mentionne, c'est d'évaluer ces pratiques, d'en vérifier, n'est-ce pas, comme vous dites, l'équité, la transparence, et de nous faire rapport.
Mais si on prend... Pourquoi est-ce qu'on prendrait une décision alors qu'il n'y a aucune... Actuellement, il n'y a aucune preuve qui est à l'effet qu'il y a, comme vous dites, là, des malversations liées à ces pratiques-là. Il y a des gens qui ne sont pas contents. C'est une chose. Mais, moi, je veux quand même avoir le rapport du Vérificateur général pour me faire une idée là-dessus, faire une idée à l'Assemblée nationale et au gouvernement.
On ne prend pas des décisions, n'est-ce pas, à l'égard de personnes qui dirigent des sociétés sur la base d'allégations. Donc, le Vérificateur général va nous faire rapport, puis on avisera en temps et lieu.

Journaliste: ...si les Québécois ont toujours le meilleur prix par l'entremise de la SAQ?

M. Audet: Ça fait partie des règles justement de fixation de prix. Ça fait partie des règles qui vont lui être demandées. Il va nous dire justement si les pratiques actuelles permettent d'avoir le meilleur prix pour le consommateur en ayant le meilleur prix au niveau des achats et également le meilleur prix de vente, tenant compte des majorations, qui est le taux qui est fixé depuis 2002, qui n'a pas changé, je le dis.
Donc, les augmentations de revenus découlent de la société, d'une meilleure efficacité. Le président a déjà mentionné que les coûts, par exemple, d'administration étaient de 24 %. Ils sont maintenant de 21,5 % des ventes. Donc, il y a eu une amélioration de l'efficacité. Ça se traduit, ça, à la fois pour les consommateurs et pour le gouvernement, par des revenus accrus. C'est la job... c'est la job de gestionnaire de faire ce travail-là.

Journaliste: Est-ce que le Vérificateur a le droit de se pencher sur les grilles de rémunération, les bonis dans la mesure où on peut dire que ça peut influencer la...

M. Audet: Il y a tout autre facteur susceptible d'influencer l'application de la politique.

Journaliste: D'accord. Est-ce qu'à votre compréhension ça inclut la...

M. Audet: La compréhension, c'est que si ça a pour effet, oui, il va pouvoir le faire. Ça ou d'autres facteurs, ça fait partie des règles.

M. Lessard (Denis): D'accord. Est-ce que vous...

M. Audet: Cependant, j'ai déjà mentionné aussi - je le dis dans le communiqué - que j'ai demandé à la société de me transmettre, n'est-ce pas, non seulement un nouveau plan... Parce qu'il faut comprendre que la grille des bonis avait été bâtie avec le plan stratégique qui est était là. Le plan stratégique, je l'ai dit, était très ambitieux. Moi, j'ai demandé qu'on refasse des objectifs plus réalistes et en même temps qu'on révise le plan des boni. Ça fait partie des règles.

M. Lessard (Denis): ...qu'on révise ces bonis-là, dans la mesure où... Est-ce que ça correspond au marché?

M. Audet: Écoutez...

M. Lessard (Denis): Est-ce que c'est approprié pour un monopole? Est-ce qu'il...

M. Audet: Ça, c'est la société qui doit faire ce travail-là.

M. Lessard (Denis): Mais est-ce que lui peut se prononcer là-dessus, M. Lachance?

M. Audet: Bien, écoutez, si ça influence la base du mandat, il fera rapport. Vous savez comme moi que le Vérificateur général, quand il va faire une analyse comme celle-là, avec un mandat aussi large, évidemment, il fait état des préoccupations.

M. Lessard (Denis): Une autre question: Est-ce qu'il peut interroger M. Mériaux et M. Proteau, qui ne sont plus à la SAQ? Techniquement, ils ne sont plus à la SAQ.

M. Audet: Vous savez que le Vérificateur général, quand il fait ce genre d'enquête à la demande du gouvernement, prend tous les moyens pour avoir son information.

M. Lessard (Denis): Bien, c'est à la demande du gouvernement ou à la demande de la SAQ? Parce que...

M. Audet: Donc, il n'y a personne qui le... C'est à la demande de... On procède aujourd'hui à la demande du conseil d'administration de la société, qui s'est réuni hier, à 5 h 30, qui a pris une résolution, qu'il m'a envoyée en bonne et due forme. Et, ce matin, il y a une réunion du Conseil des ministres pour donner ce mandat au Vérificateur général, qui en a déjà été informé.

M. Lessard (Denis): Selon vous, M. Lachance peut aller interroger M. Proteau.

M. Audet: Moi, je n'ai absolument aucun problème avec ça, ça fait partie de son mandat.

Des voix: M. Audet...

M. Larocque (Paul): M. Audet, si vous permettez, compte tenu de la gravité des allégations, de la preuve, le gouvernement demande une enquête du Vérificateur général, compte tenu de la crise de confiance sans précédent dans l'histoire de la Société des alcools qui se passe en ce moment, n'aurait-il pas été indiqué que M. Raymond Boucher laisse son mandat le temps que le Vérificateur termine son enquête?

M. Audet: On n'en est pas... Je ne suis pas en mesure de répondre à cette question-là aujourd'hui. Je pense que la décision lui appartiendra. Mais, moi, pour le moment, je m'appuie sur le conseil d'administration, qui m'a envoyé lui-même... Il est tellement convaincu, le conseil, n'est-ce pas, de la transparence du processus, que lui-même me demande, n'est-ce pas, d'envoyer le Vérificateur pour le faire.

M. Larocque (Paul): Ça n'aurait pas été une bonne chose, pensez-vous...

M. Audet: Donc, moi, je fais confiance au conseil évidemment, qui demandé ça pour justement s'assurer qu'on va avoir désormais une meilleure compréhension de ce que veut faire la Société des alcools, parce qu'il y a beaucoup de déformation des faits, je pense, là-dedans, parce que c'est compliqué. Il faut comprendre que c'est compliqué pour bien du monde, là, pourquoi... Alors, hier, on a tenté de corriger la perception. Mais la perception, vous le savez, on le sait, c'est souvent la réalité pour les gens qui lisent, souvent, les manchettes des journaux. Donc, on veut avoir la vraie histoire, on veut la demander, puis on veut l'obtenir du Vérificateur général.

M. Dutrisac (Robert): Vous avez dit que vous devez obtenir l'heure juste en passant par le Vérificateur.

M. Audet: Oui. Oui.

M. Dutrisac (Robert): C'est donc que la direction de la SAQ ne vous donne pas l'heure juste, et c'est une forme de désaveu, là, finalement.

M. Audet: Je dis que le...

M. Dutrisac (Robert): Vous n'avez pas l'heure juste de la société d'État.

M. Audet: Je dis que la société elle-même m'a demandé d'envoyer le Vérificateur général pour valider, n'est-ce pas, ou vérifier la politique, les pratiques qui sont en cours, pour s'assurer qu'elles répondent bien, justement, à la transparence et aux processus qui doivent guider ça. Donc...

M. Dutrisac (Robert): Ce n'est pas une suggestion que vous avez faite, là?

M. Audet: C'est la décision du conseil d'administration.

M. Larocque (Paul): M. Audet, écoutez, dans le domaine commercial, il n'y a rien de plus important que l'image, la marque de commerce. Compte tenu des dommages qui ont été faits à l'image de la SAQ, est-ce qu'il n'aurait pas été indiqué, ne serait-ce que pour ça, que M. Boucher soit écarté de son poste?

M. Audet: Écoutez, moi, ce matin, je vous dis que la demande qui nous est faite, elle nous est faite par le président du conseil et le conseil d'administration, M. Boucher lui-même. Donc, il a lui-même tellement, et M. Toutant et l'équipe de cadres sont tellement convaincus que le processus est tout à fait transparent, est tout à fait clair qu'ils me disent: Envoyez-moi le Vérificateur général, on verra, il fera rapport.
Donc, c'est ça qu'on verra en temps et lieu. Je ne peux pas conclure, n'est-ce pas, de ce que vous dites, inférer quoi que ce soit.

M. Nadeau (Rémi): Mais, M. Audet, les explications de M. Toutant, vous ne les avez pas trouvées nébuleuses hier?

M. Audet: Je vous dis que c'est un domaine où il y a des... c'est assez technique effectivement, et, moi, c'est pour ça, aujourd'hui, que je ne veux pas entrer dans la mécanique de la fixation des prix des produits de spécialité. Ce que je retiens, là, c'est que la règle du 80-20 à peu près, là, tu sais, 20 % en gros, là, du nombre, du chiffre d'affaires, c'est lié à 80 %, dans ce cas-ci, là, des produits de spécialité de la Société des alcools, et 20... c'est-à-dire 20 % des produits de la Société des alcools équivalent à 80 % de ses revenus puis à 20 %, donc 80 % qui égale à 20 %. Excusez-moi, l'inverse, là, bon.
Alors, je ne veux pas... Donc, vous avez raison, ce n'est pas clair même pour moi.

M. Chartrand (Yves): ...Vérificateur général, vous n'auriez jamais... Si le conseil d'administration n'avait pas demandé que le Vérificateur général se mette le nez là-dedans, vous, vous ne l'auriez pas demandé?

M. Audet: Écoutez, on n'en est pas là. Il l'a demandé, puis j'acquiesce aujourd'hui avec la décision du Conseil des ministres.

M. Séguin (Rhéal): M. Audet, la SAQ est un nid de nomination... de patronage. Ça l'est depuis des années. Est-ce qu'il ne faudrait pas rétablir la confiance en trouvant une autre façon de nommer des gens au conseil d'administration?

M. Audet: Bon. Là, vous abordez un autre sujet qui est celui des règles de gouvernance, et je suis content que vous l'évoquiez. On l'a justement... Je l'ai mentionné hier, on va rendre public justement prochainement, là, dans le processus qui va être mis en place à la fois pour les nominations au conseil d'administration, pour les règles également d'approbation des plans, de ce qu'on appelle ici, là, des plans stratégiques, parce que le plan stratégique, il est fait par la société, il n'a jamais été approuvé par le gouvernement. Donc, on est dans une sorte d'ambiguïté, actuellement. Donc, les règles de bonis qui en découlent aussi ont été faites de cette façon-là. Donc, désormais on veut s'assurer de plus de transparence justement en mettant en place une politique très claire qui va être applicable à l'ensemble des sociétés d'État.

M. Chartrand (Yves): Une politique, M. Audet, une politique sur la façon de nommer les gens plus transparente ou de...

M. Audet: Ça va comprendre les deux. Il va y...

M. Chartrand (Yves): ...où il n'y aura pas de copinage, là, qui va...

M. Audet: Ça va comprendre les deux, et vous allez voir, quand on le rendra public, ça touche également les règles de nomination.

M. Séguin (Rhéal): Est-ce que vous vous inspirez du rapport Gomery pour essayer d'abolir cette politique-là?

M. Audet: Écoutez, il n'y a aucun parallèle qu'on peut faire, je regrette, là, mais là, je pense que là vous faites une inférence qui n'a aucun rapport. Je pense que dans le cas qui nous préoccupe, il s'agit d'une politique commerciale qui ne fait pas plaisir à tout le monde. Écoutez, vous êtes des journalistes, je vous dis que, quand quelqu'un... quand on dit à la société... puis ça a commencé encore une fois sous M. Frigon, je le mentionne, ça a continué sous M. Roquet, ça continue maintenant. La société veut récupérer une partie de ses pouvoirs qu'elle a pour négocier à la fois ses prix et les produits qui vont être sur les tablettes - c'est noble - alors qu'il y a effectivement des gens à qui ça ne fait pas toujours plaisir.
Donc, ça, ça fait partie, ça aussi, d'une épreuve, et il ne faut pas tomber non plus dans la facilité en prenant pour acquis, n'est-ce pas, tout ce que peuvent dire les gens qui sont touchés par ça. Il y a des intérêts importants derrière ça. Donc, je ne veux pas accuser personne, mais moi, je défends l'intégrité du gouvernement et de la société d'État. C'est ça, qui m'importe, c'est que c'est très important, cette société d'État là, elle a une réputation, elle a... je pense qu'elle a à se défendre là-dedans, et elle est actuellement... elle était, en tout cas, jusqu'à tout récemment - en tout cas, on peut le dire - c'est la fierté des Québécois. Et là, je ne veux pas qu'on continue de détruire la réputation d'une société et de ses employés qui travaillent très fort pour justement des allégations qui sont... qui seraient non fondées. C'est pourquoi, je veux avoir cette réponse-là.

Le Modérateur: Une dernière en français, puis on va y aller en anglais.

M. Thivierge (Jean): Vous ne savez pas si les allégations sont non fondées.

M. Audet: Bien, c'est ça, qui pourraient être non fondées, je vous dis. Je vais le voir, si c'est fondé, on prendra les mesures, je vous le dis, monsieur.

M. Dutrisac (Robert): ...les vins, spécialités...

M. Audet: Ça touche l'ensemble des produits, il n'y a pas de problème, c'est très large.

Journaliste: Mr. Audet.

M. Audet: Yes. Excusez-moi. Je veux juste préciser qu'hier, quand le fameux 25 % dont je parlais, là, qui touchait les produits de spécialités dont on parlait hier, mais le mandat de la société...

Journaliste: ...

M. Audet: ...le mandat de la société touche l'ensemble de la politique commerciale.

Mme Rich (Kristy): There's been a lot of concerning information to the public, I think, that has been made public, about the SAQ in the past, in a while. Mr. Toutant's explanation yesterday was rather confusing for the average person. Should citizens of Québec still have confidence in the people that are managing the SAQ?

M. Audet: We are asking the Auditor General, you know, to give us a clear report on those policies, and we are asking him to, you know, to present us this report as soon as possible to give the people, to give the population the most clear message about this policy of the SAQ. That's the objective of our decision today.

M. Duboyce (Tim): When you were discussing how to address this situation, what were some of the other options besides the Auditor General that were discussed?

M. Audet: You know, that's the... In government business, you know, when we want to have a clear answer for the National Assembly, we are asking the Auditor General to do the job. That's as clear as that. So, that's our, you know, I would say, main instrument to give us the right answer, you know, that we need in this situation.

M. Duboyce (Tim): What other options did you have?

M. Audet: That's the option we have decided to do.

M. Séguin (Rhéal): Mr. Audet, what do you hope to achieve in the end? What do you hope all this will produce when it's all over?

M. Audet: I hope that we will, you know, I'm asking that SAQ, you know, be able to, you know, concentrate his energy on these main objective, you know, to be a good public enterprise and to be one of the best in Québec in this area. So, that's the point. And right now, there are so many allegations, so many confusions on some of those issues that I want the people to be clear about that and that's why I'm asking the Auditor General to do...

Mme Rich (Kristy): Mr. Audet, are you going to give the Auditor the option to look regularly into organizations like the SAQ giving the mandate to this whenever he wants?

M. Audet: That's a specific mandate but in the next, I'll present a policy, I would say, weeks ahead that will make some proposals about that. Thank you very much.

(Fin à 12 h 28)

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