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Point de presse de M. Stéphane Bergeron, porte-parole de l'opposition officielle en matière de relations Québec-Canada et de Francophonie d'Amérique, et Mme Carole Poirier, porte-parole de l'opposition officielle en matière de relations internationales

Version finale

Le mercredi 28 octobre 2015, 9 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Neuf heures trente et une minutes)

Mme Poirier : Alors, bonjour. Carole Poirier, députée d'Hochelaga-Maisonneuve. Je suis en compagnie de mon collègue Stéphane Bergeron, député de Verchères, porte-parole en matière de...

M. Bergeron : D'affaires intergouvernementales.

Mme Poirier : Affaires intergouvernementales.

M. Bergeron : Relations Québec-Canada, plus précisément.

Mme Poirier : Exactement, et travail. Je suis là à titre de porte-parole en relations internationales.

Alors, on se rappelle que Raif Badawi a été condamné à trois ans de prison, 1 000 coups de fouet et une amende de plus de 300 000 $. Il avait simplement, sur son blogue, parlé de l'islam et remis en question les autorités saoudiennes. Il a aussi, on se rappellera, subi une séance de coups de fouet en janvier dernier, les autres séances ayant été remises à chaque fois, nous l'espérons, à cause de la pression internationale. Le gouvernement du Québec avait accepté d'émettre un certificat de sélection à Raif Badawi afin de pouvoir l'accueillir au Québec.

Nous avons appris hier que le blogueur Raif Badawi pourrait subir une autre séance de coups de fouet dans les prochains jours. C'est sa conjointe, Mme Haidar, qui nous en a informés sur son site de la Fondation Raif Badawi.

Alors, vous comprenez l'inquiétude de cette femme, avec ses enfants, de savoir que son conjoint pourrait à nouveau subir cette séance de coups de fouet et qui remet en question son état de santé toujours, puisque nous pensons que les autorités saoudiennes avaient arrêté les séances, justement, en raison des conditions de santé de Raif Badawi et de la pression internationale.

M. Bergeron : Bien, dans les circonstances, devant cette menace de l'application de cette sentence inhumaine à M. Badawi ce vendredi, la question qui se pose, fort simple : Qu'a fait le gouvernement du Québec dans un premier temps? On sait que le gouvernement du Québec a émis un certificat de citoyenneté ou un certificat de...

Mme Poirier : De sélection.

M. Bergeron : ...de sélection, voilà, à l'intention de M. Badawi. Mais la question qui se pose aujourd'hui, à la lumière de cette menace : Est-ce que le gouvernement du Québec a pris contact avec le gouvernement fédéral pour nous assurer que des pressions soient exercées sur le gouvernement saoudien pour empêcher cette nouvelle séance de flagellation?

Je pense qu'il est de mise également, à l'instar de Mme Haidar, d'interpeller le premier ministre désigné, M. Justin Trudeau, quant à ce qu'il entend faire pour empêcher cette nouvelle séance de flagellation. Mme Haidar a interpellé le premier ministre désigné en lui rappelant sa promesse, sa promesse d'appuyer Raif Badawi pour assurer sa libération. C'est à sont tour, maintenant, d'intervenir. On sait qu'il a grandement critiqué le gouvernement conservateur dans le dossier de Raif Badawi. C'est à lui, maintenant, d'intervenir. Bien sûr, il va peut-être tenter de justifier son inaction en disant qu'il n'est pas encore en fonction, mais il est le premier ministre désigné, il peut prendre le téléphone, communiquer avec les autorités saoudiennes. Il a la légitimité de le faire, il doit le faire. Et il a fait une promesse. Il a critiqué le gouvernement conservateur et, qui plus est, il nous a dit en campagne électorale qu'il entendait maintenir de bonnes relations commerciales avec l'Arabie saoudite. Je pense qu'il est tout à fait justifié, et personne ne comprendrait qu'il ne le fasse pas, qu'il prenne le téléphone et qu'il communique sans tarder avec les autorités saoudiennes.

Mme Haidar demande également au roi d'Arabie saoudite de procéder rapidement à la libération de Raif Badawi de telle sorte qu'il puisse rejoindre rapidement sa famille ici, au Québec. Et, pour ce faire, il faut lui émettre rapidement un passeport lui permettant de joindre le Canada sans délai. Le temps nous est compté, chaque seconde compte au moment où on se parle. Il faut donc intervenir sans tarder, et nous demandons, à la fois au gouvernement du Québec et au gouvernement du Canada, d'intervenir incessamment, immédiatement, de telle sorte d'éviter cette nouvelle séance de flagellation et mettre un terme, enfin, à cette situation-là en permettant le rapatriement rapide de Raif Badawi.

Mme Poirier : Merci.

M. Bergeron : Est-ce qu'il y a des questions? Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 36)

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