L'utilisation du calendrier requiert que Javascript soit activé dans votre navigateur.
Pour plus de renseignements

Accueil > Actualités et salle de presse > Conférences et points de presse > Point de presse de M. Jacques P. Dupuis, ministre de la Sécurité publique et leader parlementaire du gouvernement

Recherche avancée dans la section Actualités et salle de presse

La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Jacques P. Dupuis, ministre de la Sécurité publique et leader parlementaire du gouvernement

Version finale

Le jeudi 8 février 2007, 13 h 19

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Treize heures dix-neuf minutes)

M. Dupuis: Alors, évidemment, je vous remercie d'abord d'être présents. Nous allons bien sûr tenir ce point de presse au sujet du fait nouveau que nous avons appris ce matin au bulletin de nouvelles de Radio-Canada à l'effet que Bernard Drainville, alors qu'il s'apprêtait à prendre une entrevue avec André Boisclair, samedi dernier, lui dit: «C'est une entrevue qui va être diffusée six fois, c'est payant, ça, il faut que tu sois bon.»
Je veux d'abord dire qu'on doit se réjouir quand des gens de tous horizons décident de se lancer en politique et de venir joindre cette famille, la famille des députés de l'Assemblée nationale; il faut se réjouir quand quelqu'un décide de faire le saut. Encore faut-il cependant, lorsqu'on décide de demander un mandat à la population, qu'on se présente devant la population, devant elle, en toute loyauté.
Vous avez là l'exemple parfait d'un chef de parti, André Boisclair, qui prétend à la population qu'il va donner une entrevue à un journaliste qui est objectif, alors qu'il sait très bien que la personne à qui il donne l'entrevue sera un de ses candidats. C'est de la manipulation de l'information, c'est de l'hypocrisie, et c'est du manque de loyauté.
D'autre part, vous avez quelqu'un qui se représente comme un journaliste objectif, il sait très bien qu'il s'en va faire une entrevue avec son chef de parti éventuel. C'est aussi une manipulation de l'information, c'est aussi un manque de loyauté vis-à-vis de la population et c'est aussi de l'hypocrisie.
Alors, moi, je souhaite que la population qui éventuellement sera appelée à aller aux urnes, sera appelée à voter, se rappelle cet événement-là. Un autre sketch d'André Boisclair, et une affaire organisée avec le gars des vues. Alors, c'est ce que j'avais à souligner. Oui?

Journaliste: Vous ne croyez pas donc que... Mme Lemieux a dit que la décision s'était prise mardi lorsque Cécile Vermette a décidé de se retirer. Vous ne croyez pas cette version-là?

M. Dupuis: Moi, j'ai beaucoup de peine pour Diane Lemieux à qui on demande... à qui André Boisclair demande d'aller devant les médias pour essayer de le couvrir.
Mardi dernier, Bernard Drainville téléphonait à l'attaché de presse du ministre des Finances pour avoir des information sur le budget. Et, c'est clair, lorsque Bernard Drainville fait l'entrevue avec André Boisclair, samedi, il y a un lien clair entre André Boisclair et Bernard Drainville, et ce lien, c'est un chef de parti à son futur candidat et le futur candidat devant son chef de parti, c'est clair.

Journaliste: Avez-vous été en mesure d'établir si M. Drainville avait effectivement eu accès à des informations privilégiées? On a parlé de sondages internes, de plan de match électoral.

M. Dupuis: Très honnêtement... très honnêtement, moi, je n'ai pas d'indication de la part des ministres qui ont parlé à Bernard Drainville sur ce qu'ils ont dit à Bernard Drainville. Ce que je peux vous dire cependant, c'est qu'il y a clairement des indications que Bernard Drainville a cherché à obtenir des informations qui sont de nature confidentielle, évidemment entre autres par ce téléphone qu'il a fait à l'attaché de presse du ministre des Finances mardi dernier.

M. Brunet (Claude): Il ne faut pas exagérer, M. Dupuis, quiconque parle à un journaliste s'attend à ce que ses informations soient rendues publiques. Alors, il n'y a pas de problème.

M. Dupuis: M. Brunet, la question... la question n'est pas celle de Bernard Drainville téléphonant à des ministres pour avoir des informations privilégiées. La question qu'on discute aujourd'hui, c'est: Bernard Drainville se représentant devant la population du Québec comme étant un journaliste objectif qui interroge son futur chef de parti en prétendant à la population que cette entrevue-là va être objective. C'est ça, le problème, et c'est le problème d'André Boisclair, c'est le problème de Bernard Drainville aussi.

Journaliste: En anglais.

Journaliste: ...que c'est une gaffe de M. Boisclair, ça, d'accorder une entrevue à quelqu'un en sachant qu'il va devenir candidat pour lui?

M. Dupuis: C'est plus qu'une gaffe, le chef de parti se représente comme se donnant dans une entrevue à un journaliste objectif alors qu'il sait parfaitement que cette personne-là qui est devant lui, d'abord, lui suggère d'être bon avant l'entrevue, lui dit que l'entrevue va être payante et il sait très bien qu'il sera un de ses candidats. Je m'excuse, ce n'est pas une gaffe, ça, c'est un autre sketch, une autre hypocrisie, une autre manipulation de l'information.
M. Plouffe (Robert): Est-ce que c'est possible... est-ce que c'est possible... Vous en avez fait plusieurs entrevues, M. Dupuis. Avant de commencer une entrevue, ça peut arriver qu'on blague et qu'on dise: Soyez bon, etc. Est-ce que c'est possible? Vous ne lui donnez pas le bénéfice du doute sur ça?

M. Dupuis: M. Plouffe... M. Plouffe, j'ai fait quelques entrevues avec vous et j'ai fait quelques entrevues avec plusieurs journalistes ici, c'est vrai qu'on s'est toujours bien entendus, mais personne ne m'a jamais demandé d'être bon. Et j'ai vérifié avec certains de mes collègues avant de venir vous rencontrer, vous ne suggérez pas non plus à aucun de mes collègues d'être bons.

M. Plouffe (Robert): Vous l'êtes toujours, M. Dupuis.

Des voix: Ha, ha, ha!

M. Dupuis: Signez-là, celle-là.

Journaliste: What is about the situation that is particularly bad taste in your mouth?

M. Dupuis: I mean, it should leave a bad taste in the mouth of the population and it should leave a bad taste with the population. We have no objection when somebody from any line of work decides to join the ranks and be included in a political party. We wish that, because we are trying to establish our credibility with the population. But what is the situation that we're having now? The situation is: A leader of a party pretends to the population of Québec that he is going to undergo an interview with a real journalist and he very well knows that this is not case. He very well knows, André Boisclair, when he gives that interview that he is giving a interview to a future candidate of his own party. That is «manipulation» of the population, manipulation of the population, it is hypocrisy at the best... is the best example of hypocrisy. So, what I am saying to the population is: You should not have confidence in this guy.
Now, there is also a journalist that accepts to play in the same scenario where he pretends that is going to give an objective interview and he doesn't because he knows that he's giving... he's having this interview with his chief, with the next...

Journaliste: Is your problem that essentially that because...

Journaliste: How do you know what was going through his mind when he made that...

M. Dupuis: He says it exactly before the interview. He says to André Boisclair: This interview is going to be run six times. It's «payant», it's paying - give me the right expression, but you know the right expression - it's going to paying, so be good. You've never told me that, John.

M. Grant (John): It's true. Is your... Is the problem really because there is an election coming up the fact that those ethics are somewhat shaked here because it turns out to be a «péquiste» not a liberal?

M. Dupuis: John, John, it has nothing to do... of course, there will be eventually an election. We know that. We have up until to 2008 to... there is going to be an election and people are of course knowing that.
The situation that arises us is the situation of somebody that is going to show up in front of the population asking for a mandate of confidence by the population, this person starts his own career with a lie, and the leader of the party that accepts this candidate accepts to play in a sketch, in a scenario that is, as we say in French, and I hope that you can translate it, «arrangé avec le gars des vues.» That is not loyalty.

Journaliste: ...M. Drainville get any confidential information from your party?

M. Dupuis: I don't know if he got the information. What I know is that he tried to get it, because he phoned the Press Secretary at least... In one instance, he phoned the Press Secretary of the Minister of Finance last tuesday, the day before yesterday, to ask for some information about the budget. He got in touch - I think it's monday - with the Office of the Prime Minister to get some information also on a possible date of election and all that. So definitely, he tried to do it. Thank you. Merci.

(Fin à 13 h 28)

Participants


Document(s) associé(s)