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Point de presse de M. André Boisclair, chef de l'opposition officielle

Version finale

Le lundi 19 février 2007, 14 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quatorze heures quarante minutes)

M. Boisclair: Oui, alors, bonjour mesdames et messieurs. Je suis content de vous rencontrer. Je voudrais vous dire que nous avons eu une réunion productive, qui se poursuit d'ailleurs. C'est agréable de voir alentour de la table du caucus tous ces candidats et toutes ces candidates qui se joignent à nous pour la première fois. Il y a de l'énergie, il y a le goût de gagner au Parti québécois. Nous sommes particulièrement en forme et nous avons hâte d'entreprendre cette campagne. Je pense que c'est un secret de polichinelle, les élections seront déclenchées mercredi et nous avons hâte d'engager le débat électoral pour de vrai avec le premier ministre du Québec.
Je voudrais aujourd'hui vous dire qu'une des discussions qui a retenu particulièrement notre attention et qui était sur toutes les lèvres, c'est la question du dégel des frais de scolarité, et je voudrais aujourd'hui m'en entretenir de façon particulière avec vous.
D'abord, je voudrais vous indiquer que M. Charest a commis son premier mensonge de la campagne électorale. Il nous a indiqué, au moment du dévoilement de sa plateforme électorale, que pour chaque dollar qu'il allait chercher dans la poche des étudiants, qu'il allait augmenter la contribution du gouvernement du Québec de 10 $. Je voudrais avec vous aujourd'hui faire la démonstration que cette affirmation, elle est fausse, elle est non fondée, et que l'augmentation demandée de 30 % des frais de scolarité aux étudiants québécois n'est pas justifiée.
Pourquoi cette affirmation du premier ministre est fausse? Et je vous l'explique bien simplement. Le gouvernement du Québec a annoncé 1 milliard d'investissement nouveau pour les cégeps et les universités. Ces sommes, si on regarde plus attentivement, incluent les coûts de système, ce qui laisse donc environ 200 millions d'argent neuf injecté pour les cégeps et les universités. De ce 200 millions, on peut penser qu'en répartissant sur une base de 60 % pour les universités, 40 % sur les cégeps, qu'environ 120 millions iront au monde universitaire. Vous avez fait les calculs comme moi. Le gouvernement du Québec se propose à terme d'aller chercher environ 93 millions de dollars additionnels dans les poches des étudiants pour financer les études universitaires. Vous voyez donc qu'on est bien loin du un pour 10. Ce sont 120 millions d'argent neuf que le Parti libéral compte investir dans le réseau de l'éducation, alors qu'il ira chercher à terme 93 millions de plus dans les poches des étudiants. La preuve est donc faite que le gouvernement du Québec fera reposer sur les épaules seules des étudiants les augmentations de budget prévues aux universités.
Je voudrais aussi indiquer que nous avons été consternés d'entendre la ministre de la Culture, Mme Beauchamp, présidente de la campagne, évoquer la politique de gel des frais de scolarité et évoquer le nécessaire du dégel des frais des scolarité, puisque ce gel, disait-elle, représente une subvention aux riches. Je voudrais faire remarquer bien modestement à la présidente de la campagne électorale du Parti libéral du Québec que, quand on regarde les taux de fréquentation des études universitaires, on réalise que 63 % des enfants viennent de familles à revenus faibles ou moyens. Quand on regarde les revenus moyens uniquement, on peut parler de plus de 62 % des enfants qui fréquentent l'université qui ont des parents qui, les salaires additionnés, appartiennent à la classe moyenne. Je pense ainsi faire la démonstration que c'est essentiellement les familles à faibles et moyens revenus que le gouvernement libéral vise par cette politique.
Troisièmement, je voudrais faire remarquer au premier ministre qui indiquait que les étudiants ne paient que 6 % des frais de scolarité, selon les compilations du ministère de l'Éducation, quand on regarde la situation au Québec, en 2004-2005, les derniers chiffres disponibles, on remarque que les étudiants québécois paient 16 % du coût de leurs études. Et, si on inclut à ces montants les frais de scolarité, on pourrait penser que les sommes sont plus alentour de 18 %. Je veux donc aujourd'hui dénoncer ce premier mensonge du gouvernement libéral, du premier ministre. Je voudrais indiquer que je pense que le débat est très mal lancé sur la question des frais de scolarité.
La question de fond qu'il faut encore aujourd'hui, au Québec, se poser, c'est la question de l'accessibilité aux études postsecondaires. Je pense qu'il y a encore des efforts importants à faire pour soutenir des familles à faibles revenus vers l'université et vers le retour aux études et en particulier aux études collégiales. Je vous ferais remarquer qu'encore aujourd'hui de nombreuses familles à la sécurité du revenu qui ont des enfants, en particulier des chefs de famille monoparentale ont encore énormément de difficulté à faire la transition entre l'aide sociale et le régime des prêts et bourses.
Je veux donc vous dire que je suis content d'appartenir à une formation politique et de diriger une formation politique qui refuse de taxer la matière grise. Nous allons proposer le maintien du gel des frais de scolarité, et nous souhaitons, avec les étudiants, rouvrir de façon intelligente le débat sur l'accessibilité aux études, en particulier pour les familles à faibles revenus et en particulier pour les gens des régions.
Je suis disponible pour répondre à vos questions.

Journaliste: M. Boisclair, comment vous allez faire face à la machine libérale? On l'a vu, il y a eu une démonstration de force en fin de semaine. Il y avait encore aussi des publicités dans les hebdomadaires. Il y a vraiment une machine qui est bien en place, qui contrôle l'agenda. Vous arrivez, vous avez une dette dans votre parti, la campagne de financement commence. Comment allez-vous faire face à cette machine-là?

M. Boisclair: Le Parti québécois a les mêmes moyens que le Parti libéral du Québec pour faire cette campagne électorale. Nous avons sécurisé tous les revenus nécessaires pour mener cette campagne. Il est vrai qu'en précampagne, et c'était d'ailleurs un objet de plusieurs de vos analyses que les libéraux ont beaucoup plus de moyens de nous, mais, en campagne électorale, nous, ce qu'on a, c'est de l'énergie, de la conviction, et ce qu'on a aussi à proposer aux Québécois, c'est de l'honnêteté. Et ce n'est pas avec des millions que le premier ministre du Québec saura faire oublier son bilan et les mensonges qu'il a tenus à la population du Québec.
On a vu, en fin de semaine, bien de la fumée, bien de belles images, mais la réalité, cela n'altère en rien le bilan du gouvernement libéral, et cela ne fera en rien oublier les mensonges de M. Charest, et nous en débattrons très agréablement pendant la prochaine campagne électorale.

Journaliste: M. Boisclair, aujourd'hui M. Dumont parlait de votre programme, trouvait loufoque de voir que vous partez en campagne alors que vous n'avez pas encore adopté votre programme. Et là, déjà, il y a des factions, à l'intérieur même du parti qui commencent à dire: On devrait modifier telle chose, bon; M. Laviolette, avec son SPQ Libre. Et là M. Dumont dit: Bien, ça va ressembler à un bricolage de maternelle. Qu'est-ce que vous répondrez à M. Dumont?

M. Boisclair: Quand même! D'abord, vous connaissez la tradition au Parti québécois. Il n'y a rien de nouveau dans notre façon de faire. C'est toujours au lendemain du déclenchement d'une élection que le conseil national se réunit et qu'il adopte la plateforme électorale.
Puis, pour le reste, ce que les Québécois vont voir, c'est de la cohérence dans les propos du Parti québécois. Nous avons une plateforme audacieuse, responsable, qui va permettre aux Québécois et aux Québécoises d'avoir un Québec qui sera plus prospère, plus intelligent, plus juste et plus vert, et j'ai bien hâte de faire connaître cette plateforme à la population, plateforme qui a reçu l'assentiment de l'ensemble des militants du Parti québécois dans ses grandes lignes et l'ensemble des membres du caucus; donc il y a de la cohérence. Ce que vous allez voir dans les prochains jours, c'est le fruit de semaines et de mois de discussions avec des Québécois partout à travers les régions du Québec, que ce soient des militants du parti, des experts, des gens qui ont réfléchi et qui ont contribué avec nous, je suis très content de cette plateforme électorale.
Puisque M. Dumont aborde la question de la cohérence, je voudrais quand même soulever la question suivante: Qui est M. Dumont, aujourd'hui, pour parler de la cohérence, lui qui depuis des années joue à la girouette, vogue tout simplement en fonction de son propre intérêt partisan, un jour se prétend le grand défenseur des intérêts du Québec, l'autre, va s'écraser à Toronto, un jour, tire à droite, l'autre jour, tire à gauche? Il n'y a pas de cohérence, il n'y a pas de suite dans les idées dans le parti de l'Action démocratique du Québec, et ça ne me surprend pas d'ailleurs, puisque M. Dumont est le seul à discuter de sa plateforme, puisqu'il est une toute petite équipe qui n'a même pas réussi à convaincre, au cours de plus de 15 ans de vie politique, 15 personnalités de se joindre à sa formation politique.
Je pense que cette critique est non fondée. Je vois quelqu'un qui essaie de chercher l'attention par des formules-chocs, mais, sur le fond, je pense que les Québécois voient bien que M. Dumont mange à tous les râteliers, qu'il change d'idée comme il change de chemise, et qu'il n'a pas la crédibilité pour mener le gouvernement du Québec.

Journaliste: ...M. Boisclair. M. Charest, en fin de semaine, justement sur le dégel des frais de scolarité, a cité Sylvain Simard, en juin dernier, qui selon lui a dit que le gel des frais de scolarité mettait nos universités en péril, en danger.

M. Boisclair: Je pense que ce qui met nos universités en danger, c'est l'inaction du gouvernement de M. Charest dans le règlement du dossier du déséquilibre fiscal. Je rappelle que rien n'est réglé sur le financement des études postsecondaires. Et je trouve ça dommage de voir qu'incapable de régler son contentieux avec le gouvernement fédéral le gouvernement de M. Charest se sente le besoin d'ouvrir le débat sur les frais de scolarité. Et je veux aujourd'hui dénoncer le fait que M. Charest ment à la population quand il dit que, pour chaque dollar qu'il va aller chercher dans la poche des étudiants, il va aller en injecter 10 d'argent neuf. C'est de la fausse représentation. Dans les faits, la politique de M. Charest, il va essentiellement faire financer l'argent neuf qu'il veut mettre dans le réseau universitaire par les étudiants des universités. Et je ne comprends pas pourquoi, en tout début de campagne, M. Charest n'ait pas le courage de dire les choses comme elles sont: sur son milliard d'argent neuf, ce sont 800 millions qui serviront à financer des coûts de système, ce qui laisse environ 200 millions d'argent neuf pour le réseau des cégeps et des universités.

Journaliste: Mais est-ce que vous avez pu vérifier si effectivement M. Simard avait cette opinion en juin dernier, à savoir que le gel des frais de scolarité mettait les universités en danger? M. Simard a quand même été président du Conseil du trésor, un acteur important au sein du Parti québécois.

M. Boisclair: Je pense que, pour avoir discuté avec bien des gens au Parti québécois, ce qui nous préoccupe tous, c'est le sous-financement de nos universités, et c'est pour cette raison que nous nous engageons à faire une des priorités les plus importantes du programme du Parti québécois, de notre plateforme, la question de l'éducation. Si on veut relancer l'économie québécoise, si on veut être capables de confronter les grands défis de l'avenir sur le plan de l'économie et, entre autres, sur le plan de la productivité et de l'innovation, il faut une politique d'investissement dans nos ressources humaines, d'investissement dans la matière grise, et c'est ce que le Parti québécois va proposer. Le problème de sous-financement du réseau des cégeps et des universités, nous nous engageons à le régler.

Journaliste: M. Boisclair, il y a eu une manifestation, ce matin, des agents de la paix des centres de détention, qui réclament des salaires plus élevés. Qu'est-ce que vous pensez de leur demande? Est-ce que le premier ministre Boisclair donnerait raison à ces gens-là? Et, deuxièmement, qu'est-ce que vous pensez de tous les groupes qui vont profiter de la campagne électorale pour faire pression pour augmenter leurs avantages?

M. Boisclair: Bien, je ne sache pas que nous sommes dans une période de négociations avec les employés de l'État. Ces questions m'apparaissent assez claires. Le gouvernement du Québec que je dirigerais est prêt à revoir certains éléments de la loi n° 142. Je pense qu'il faut réfléchir, entre autres, sur le cadre de négociations avec les employés de la fonction publique. Mais nous ne repartirons pas une nouvelle ronde de négociations de conventions collectives au lendemain de notre élection.

Journaliste: M. Boisclair, peut-être, justement, est-ce que vous pourriez rouvrir... M. Laviolette aimerait, sur la loi n° 142, revenir sur certains aspects de la loi. Est-ce que vous êtes prêt quand même à faire certains accommodements, la modification de l'article 45 du Code du travail, sur la sous-traitance? Est-ce que ce sera dans votre plateforme, ça, ces modifications-là?

M. Boisclair: Je pense que les grands éléments de la plateforme sont tous déjà adoptés et que, sur des questions comme celles que vous soulevez, nous avons déjà émis des opinions très claires. Oui, nous souhaitons rouvrir n° 142, entre autres le chapitre 4. Et il y aura des engagements très clairs du Parti québécois sur cette question. Je pense que, quand on voit de la façon dont le gouvernement du Québec a négocié - soulignons plutôt l'absence de négociation - la situation actuelle ne peut pas durer. Et, oui, il y a une ouverture qui est faite sur n° 142, je l'ai dit à plusieurs reprises, je le répète ici, aujourd'hui, mais nous ne repartirons pas cependant dans une nouvelle ronde de négociations de conventions collectives, ça, cela m'apparaît très clair.

Journaliste: ...l'article 45.

M. Boisclair: L'article 45, je l'ai dit de façon... pendant la course à la chefferie et je le répète aujourd'hui, je n'ai pas changé d'idée sur cette question. Je ne peux pas... au moment où j'arriverai au pouvoir, je ne passerai pas un an et demi, deux ans à refaire, à reprendre les décisions que les libéraux ont ratées. Je crois dans la continuité de l'État. Nous allons cependant ajuster nos priorités en fonction des besoins des Québécois, et le grand besoin que j'identifie pour les familles du Québec, en ce moment, c'est d'être capable d'investir davantage dans la formation des jeunes. Ce que j'identifie comme besoin des Québécois en ce moment, et en particulier des travailleurs, c'est davantage d'outils pour soutenir leur formation en emploi. Quand je vois aussi les besoins des Québécois parmi les plus démunis, je me dis que, si on veut soutenir, dans une période de pénurie de main-d'oeuvre, davantage les gens qui sont exclus du marché du travail, je pense aux gens qui sont à l'aide sociale, si on veut faciliter leur intégration au marché du travail, il faut financer, encore là, des mesures d'éducation. La priorité des Québécois et des familles québécoises en ce moment, c'est d'être capables, je pense, de bien vivre et de contribuer positivement au développement du Québec, et je pense que c'est en investissant en éducation que nous serons capables de relever ce défi-là.

Journaliste: ...budget, M. Boisclair, s'il vous plaît. Une dernière sur le budget, M. Boisclair. Demain, il y a le budget. Qu'est-ce que vous comptez faire? Est-ce qu'il y a un plan d'attaque de votre part? Là, vous ne pouvez pas bloquer le budget, mais vous vous attendez à quoi? Pensez-vous qu'il y a des cadeaux, des bonbons, un budget électoral?

M. Boisclair: Bien, écoutez, on va voir. Tout ça, ce serait spéculation, à ce moment-ci. On verra ce qu'il contient, mais je ne m'attends à rien de neuf du gouvernement de M. Charest. M. Charest a fait miroiter de beaux engagements, a pris de belles promesses. Encore tout récemment, il a fait accroire aux Québécois qu'il allait injecter 1 milliard de plus d'argent dans le réseau de l'éducation. Tout cela n'est que mensonge. Si l'on soustrait les coûts de système, il reste quelque chose comme 200 millions de dollars, ce qui veut dire, sur cinq ans, 40 millions par année. Alors, je peux m'attendre, si M. Charest nous a dit qu'il allait dans la continuité, je peux m'attendre encore à bien des feux d'artifice, je peux m'attendre à bien des paroles en l'air, mais je ne m'attends à rien de concret pour répondre aux besoins des Québécois, puis en particulier aux besoins des familles et des gens qui sont dans les régions du Québec.

Journaliste: M. Boisclair, as acerbic as political debates often get, it's rare to hear a political leader accuse another one of outright lies the way that you are now. Why are you calling M. Charest a liar?

M. Boisclair: Well, because I think that we have to be clear on the facts. You heard, as well as I did, Mr. Charest said that for each dollar that he would get in the pockets of Quebeckers while raising tuition fees, that he would reinvest $10 to support the development of our universities. This is a false argument and Mr. Charest knows it very well. Why? Because out of the billion dollars that he has announced, more than 800 million dollars will go to finance costs that have nothing to do with development of new services, because there's an increase in system prices, there's an increase in system prices and because also there's an increase in the salaries paid to the teachers that have signed collective agreements with the government. So, out of the billion dollars, there's only 200 million dollars of fresh money. And, out of this 200 million dollars, we can say that about 120 million will go to universities, if you apply the rule of 60 % for universities and 40 % to cegeps. So, it's clear and it's a clear fact that M. Charest, at the end of his promise, will go and get 93 million dollars in the pockets of students of universities, while he will put back at the same time 120 million dollars. So that's about a one-to-one ratio. So he cannot say to students in Québec that, for each dollar that he will get in the pockets of Quebeckers, he will reinvest 10. That is a clear lie.

Journaliste: How credible do you think it is to table a budget the day before going on an election campaign?

M. Boisclair: I think that the biggest problem for Mr. Charest is that he doesn't even know what will be his revenues. And I've asked Mr. Charest to tell Quebeckers what are the guarantees he has, from the federal Government, about the transfer payments, and Mr. Charest hasn't been able to produce any documents or any agreement - and signed agreement - with the federal Government that could really give a clear indication about the revenues of the Government for the next budgetary period. So it will be an «exercice de style». Obviously for Mr. Charest, he will use this budget to try to convince Quebeckers that he's the best to govern Québec. But the fact is it's almost irresponsible for Mr. Charest to table a budget when he doesn't even know what kind of agreement he will have from the federal Government. So, I will be looking tomorrow at the revenue column and see what this will include for his budget.

Journaliste: In listening to Mr. Charest, over the weekend, where he said here, in a speech, that he can't imagine another PQ government coming to power and that would waste the taxpayers' money, did you believe... did you get a sense that he was perhaps expressing overconfidence, that, in the end, the federalists are out to crush the sovereignty movement in this campaign?

M. Boisclair: I think that any kind of exaggeration will be condemned by Quebeckers. I know many federalists who have a lot of respect for the policies that were implemented by the PQ Government.
It is the PQ Government that cleaned the political climate in Québec. It is the PQ who had adopted the law on «zonage agricole». It is the PQ who has adopted the policies on «équité salariale». It is the PQ who presented clear policies on day-care centers. It's a PQ Government who has adopted a reform to support families with young kids.
And the fact is, when we look at all the important reforms that were introduced in our contemporary history, I would be tempted to say that most of them were introduced by a PQ Government. And I will be asking Mr. Charest, during the next electoral campaign, which is the real reform that he has introduced in Québec.
He was supposed to re-engineer the State, he was supposed to clean the financial situation, the fact is that the Vérificateur général indicated very clearly that we now have a deficit of more than $4.5 billion.
So, I think that millions of Quebeckers are very proud about the contribution of the Parti québécois to the development of Québec. I think that there are still millions of Quebeckers who are proud sovereignists, and I think that Mr. Charest is making a big mistake while... you know, taking almost the next general election as done. I think that Quebeckers don't like that.

Journaliste: Mr. Boisclair, I'm asking about yesterday riding election in Vanier. Mr. Bertrand lost to Mr. Lévesque. This come just a few days after Mr. Richer had a very hard time getting elected in Louis-Hébert. Why are you having a hard time imposing your candidates in the Québec City region and how... Does that worry you at all for the election?

M. Boisclair: You know very well that, in the Parti québécois, we don't impose candidates, and that's never had been the rule and it will never be the rule. I'm very happy and proud of the choice that was made by the members of the riding. And this is democracy, and I'm proud to belong in a party where we can celebrate democracy. And I'm sure that, with the trust of the members of his riding, he will be able to win the next general election. That's quite a test to go to a convention, and, you know, when somebody is able to make such kind of political battle, it shows that the people... the person who wins has leadership, has followers, necessary ingredients to win the general election. Merci beaucoup.

Journaliste: ...question.

M. Boisclair: Allez, allez.

Journaliste: ...Parizeau will be participating in the election campaign and if so, what role will he have?

M. Boisclair: Of course he will be participating in the next electoral campaign. I'm sure that he will be, in particular, very present in the Crémazie riding. And he knows very well that he's welcomed to make any contribution to the campaign, and I hope that he will be sometimes with me during this campaign. And I feel that I'll the support of all sovereignties, and Mr. Parizeau is one of the great sovereignties who has influenced not only the PQ and Québec, and I would be very proud to have him next to me during this electoral campaign.

Journaliste: ...est-ce que M. Parizeau sera dans Louis-Hébert, jeudi, avec monsieur...

M. Boisclair: Je pense qu'il sera... C'est ce qu'on m'a indiqué, mais je ne pourrais pas vous le confirmer. C'est ce que je...

Journaliste: En français. Sur M. Lévesque...

M. Boisclair: En français, sur M. Lévesque, oui.

Journaliste: Oui, dans Vanier. Dans Vanier, pourquoi avoir imposé M. Bertrand aux... Pourquoi pas laisser...

M. Boisclair: On n'a pas imposé personne. Ce sont les Québécois... ce sont les membres du parti qui choisissent. Vous connaissez bien le Parti québécois. Vous pensez qu'un chef peut imposer un candidat, voyons donc! Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne au Parti québécois. Merci. Au revoir.

(Fin à 15 h 2)

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